L’histoire du Français L’ancien français Le moyen français Au moment où l'ancien français produit des oeuvres, de La Chanson de Roland à François Villon, la langue présente, selon les régions, des traits particuliers que l'on appelle traits dialectaux. Il ne s'agit pas de langues différentes mais d'une seule et même langue ayant ici et là des particularités surtout de prononciation. Marquée par la Guerre de Cent Ans avec l'Angleterre et les guerres de religions à l'intérieur de la France, cette époque est accompagnée sur le plan de la langue par de grands bouleversements, qui vont conduire le français à des formes qui ressemblent à celles que nous lui connaissons aujourd'hui. La France du Nord compte alors cinq (5) dialectes • Le français coupe les derniers fils qui le rattachent encore principaux : le normand, le picard, le champenois, le au latin, stabilise son système phonétique et fait fleurir son wallon et le lorrain. lexique comme jamais auparavant. C'est l'époque de la création de mots savants formés le plus souvent à partir du • À Paris, principal centre économique et intellectuel, grec (pédagogie, encyclopédie, économie, etc.) s'effectuent un amalgame de ces dialectes et un certain travail d'uniformisation. Les traits dialectaux disparaîtront • Mais les emprunts les plus nombreux viennent, pour cette alors peu à peu des régions au profit de la langue unifiée époque, de l'italien (plus de 600 mots : arcade, balcon, parlée dans la capitale. Ce phénomène d'uniformisation de banque, bouffon, brave, caleçon, caporal, caprice, la langue se produit dans toutes les langues de civilisation carnaval, masque, moustache, soldat, vedette. autour d'une ville capitale. • C'est à cette époque que nous devons, pour l'essentiel, • L'influence extérieure importante de cette époque fut notre orthographe complexe. celle de l'arabe auquel l'ancien français emprunte quantité de mots par suite de contacts avec l'Orient au cours des Croisades : alchimie, alcool, algèbre, amiral, azur, chiffre, épinard, gazelle, goudron, jupe, magasin, orange, sirop, zéro. Ateliers en ligne / Orthographe d’usage L’histoire du Français Le français classique Le français moderne Après le débordement de l'époque précédente, on sentit le besoin de discipliner la langue en la simplifiant au maximum. C'est l'époque des grammairiens et des penseurs de la langue, qui n'ont pas toujours été aussi sévères qu'on le prétend. Ils réagissent surtout contre l'extravagance des créateurs de l'époque précédente. L'usage est désormais considéré comme maître de tout. Après la Révolution française de 1789, le français entre dans une nouvelle phase de son évolution qui se poursuit jusqu'à nos jours. Si l'on accepte de nombreuses créations de mots, surtout dans le domaine scientifique, la langue est, depuis, demeurée à peu près telle quelle quant à la syntaxe et à la morphologie. • Le français a à peu près achevé l'évolution du système que lui a légué le latin. Il ne lui reste qu'à raffermir son système syntaxique en le rendant le plus cohérent possible par l'intervention de la raison. • On estime à environ 4 000 le nombre de mots nouveaux créés chaque année en français : mais sur ce nombre, seuls quelques-uns ont quelque chance de passer dans l'usage courant : les autres sont réservés à des usages techniques ou spécialisés. • Les emprunts aux langues étrangères sont plutôt rares à cette époque, étant donné le grand travail entrepris sur le français lui-même. On remarque pourtant une influence anglaise : budget, club, congrès, parlement, pudding, punch, redingote, sandwich, session, vote. • L'emprunt est généralisé, aussi bien à l'anglais (weekend, match) qu'à l'allemand (blockhaus, leitmotiv), qu'au russe (spoutnik, isba, samovar), qu'au japonais (kimono, geisha) qu'au suédois (ski), qu'à l'arabe (bled, toubib). • Le français est l'une des cinq langues officielles de l'ONU, • C'est pendant cette époque que le français fut avec l'anglais, le chinois, l'espagnol et le russe. transplanté en Nouvelle-France. C'est à cette époque aussi qu'il devint la langue par excellence de toute l'Europe : le Tsar de Russie et le Grand Turc traitent entre eux en français. Ateliers en ligne / Orthographe d’usage Les rectifications orthographiques Résumé des principales nouvelles règles : Les numéraux composés sont systématiquement reliés par des traits d'union. Exemples : vingt-et-un, deux-cents Dans les noms composés du type pèse-lettre (verbe + nom) ou sans-abri (préposition + nom), le second élément prend la marque du pluriel seulement et toujours lorsque le mot est au pluriel. Exemples : un compte-goutte, des compte-gouttes ; un après-midi, des après-midis On emploie l'accent grave (plutôt que l'accent aigu) dans un certain nombre de mots (pour régulariser leur orthographe), et au futur et au conditionnel des verbes qui se conjuguent sur le modèle de céder. Exemples : évènement, règlementaire, je cèderai L'accent circonflexe disparait sur i et u. On le maintient néanmoins dans les terminaisons verbales du passé simple, du subjonctif, et dans cinq cas d'ambigüité. Exemples : cout ; entrainer, nous entrainons Les verbes en -eler ou -eter se conjuguent comme peler ou acheter. Les dérivés en -ment suivent les verbes correspondants. Font exception à cette règle appeler, jeter et leurs composés (y compris interpeler). Exemples : j'amoncèle, amoncèlement, tu époussèteras Les mots empruntés forment leur pluriel de la même manière que les mots français et sont accentués conformément aux règles qui s'appliquent aux mots français. Exemples : des matchs, des miss La soudure s'impose dans un certain nombre de mots, en particulier dans les mots composés de contr(e)- et entr(e)-, dans les mots composés de extra-, infra-, intra-, ultra-, dans les mots composés avec des éléments « savants » et dans les onomatopées et dans les mots d'origine étrangère. Exemples : contrappel, entretemps, weekend Les mots anciennement en -olle et les verbes anciennement en -otter s'écrivent avec une consonne simple. Les dérivés du verbe ont aussi une consonne simple. Font exception à cette règle colle, folle, molle et les mots de la même famille qu'un nom en -otte (comme botter, de botte). Exemples : corole ; frisoter, frisotis Le tréma est déplacé sur la lettre u prononcée dans les suites -güe- et -güi-, et est ajouté dans quelques mots. Exemples : aigüe, ambigüe Enfin, certaines anomalies sont supprimées. Exemples : asséner, assoir, charriot, joailler, relai, ognon Source pour les rectifications orthographiques : http://www.orthographe-recommandee.info/ Ateliers en ligne / Orthographe d’usage Règles d'application des recommandations orthographiques Le trait d’union et la soudure 1. Le trait d'union est remplacé par la soudure dans tous les composés de contr(e)- et entr(e)-, pour lesquels on poursuit l'action commencée par l'Académie en 1835, 1878 et 1935 (ex. : contrappel, entretemps sur le modèle de contrepoint, entrevue). 2. Le trait d'union est remplacé par la soudure dans tous les composés de extra-, infra-, intra-, ultra- (ex. : extrafort sur le modèle de extraordinaire), comme les composés de en, sur, supra, déjà soudés. N.B. Le trait d'union est maintenu dans les mots où la soudure engendrerait une prononciation défectueuse (ex. : extrautérin). 3. Le trait d'union est remplacé par la soudure dans les composés d'éléments savants, en particulier en -o (ex. : autoécole sur le modèle de radioactif). 4. N.B. Le trait d'union est maintenu dans les noms propres et termes géographiques où il sert à marquer une relation de coordination entre les deux termes (ex. : gréco-romain). 5. Le trait d'union est remplacé par la soudure dans les composés de formation onomatopéique ou dans des mots d'origine étrangère (ex. : bouiboui, weekend, un apriori sur le modèle de coucou…). 6. Le trait d'union est remplacé par la soudure dans certains composés formés à l'origine d'un verbe et d'un nom, ou d'un verbe et de -tout, les composés avec basse-, mille-, haut(e)-, et quelques autres composés (ex. : croquemonsieur, mangetout, millepatte, portemonnaie, rondpoint sur le modèle de faitout, passeport, portefeuille). N.B. Ces mots étant devenus des mots simples, ils suivent la règle générale du singulier et du pluriel (ex. : un millepatte, des millepattes sur le modèle de un millefeuille, des millefeuilles). 7. Les numéraux composés sont systématiquement reliés par des traits d'union (ex. : vingt-et-un-mille-six-cent-deux, quatrecentième, un-million-cent). N.B. On distingue ainsi quarante-et-un tiers (41/3) de quarante et un tiers (40 + 1/3), et aussi mille-cent-vingt septièmes (1120/7) de mille-cent vingt-septièmes (1100/27), de mille cent-vingt-septièmes (1000/127), ou encore de mille-cent-vingtseptième (1127e). Ateliers en ligne / Orthographe d’usage Règles d'application des recommandations orthographiques Le pluriel Les accents et le tréma 8. Les noms composés, avec trait d'union, formés à l'origine soit d'une 15. forme verbale et d'un nom, soit d'une préposition et d'un nom, perçus comme des mots simples, prennent la marque du pluriel au second élément, seulement et toujours lorsqu'ils sont au pluriel 16. 9. 17. 10. ex. : un essuie-main, des essuie-mains, un cure-ongle, des cureongles, un garde-meuble, des garde-meubles - qu'il s'agisse de personnes ou de choses -, un après-midi, des après-midis. 18. 19. N.B. La règle ne concerne pas les quelques composés dont le second élément contient un article ex. : trompe-l'œil ou commence par une majuscule ex. : prie-Dieu. 20. 11. Les noms empruntés à d'autres langues, dont le latin, suivent la règle générale du singulier et du pluriel des mots français 12. 13. ex. : les boss, les gentlemans, les matchs, les minimas, les minimums.21. 14. Exceptions : les noms ayant conservé leur valeur de citation 22. ex. : des requiem. Devant une syllabe graphique contenant un e instable (dit e muet), on écrit è et non é. Ainsi : on écrit évènement sur le modèle de avènement, règlementaire sur le modèle de règlement, etc. les formes conjuguées des verbes du type céder, au futur et au conditionnel, s'écrivent avec un accent grave ex. : elle cèderait sur le modèle de elle lèverait dans les inversions interrogatives, la première personne du singulier en e suivie du pronom personnel je porte un accent grave ex. : aimèje. Exceptions, en raison de leur prononciation normée en syllabe initiale :les préfixes dé- et pré- (ex. : dégeler, prévenir) ; les é- initiaux (ex. : échelon, édredon, élever) ; ainsi que médecin et médecine. L'accent circonflexe disparait sur les lettres i et u (ex. : nous entrainons, il parait, flute, traitre). Exceptions : le circonflexe est maintenu, pour sa fonction analogique ou distinctive, dans les terminaisons verbales du passé simple (ex. : nous vîmes, vous lûtes) et du subjonctif (ex. : qu'il partît, qu'il eût voulu) ; dans jeûne(s), les masculins singuliers dû, mûr et sûr, et les formes de croitre qui, sinon, seraient homographes de celles de croire. 23. Le tréma est déplacé sur la lettre u qui correspond à un son dans les suites -güe- et -güi- (ex. : aigüe, ambigüe, ambigüité). N.B. Afin de corriger des prononciations jugées défectueuses, le tréma est ajouté dans quelques mots (ex. : argüer, gageüre, rongeüre). 24. Pour l'accentuation (comme pour le pluriel et la soudure), les mots empruntés suivent la règle des mots français (ex. : homéo-, un imprésario). Ateliers en ligne / Orthographe d’usage Règles d'application des recommandations orthographiques Simplification des consonnes doubles 25. Les formes conjuguées des verbes en -eler ou -eter s'écrivent avec un accent grave et une consonne simple devant une syllabe contenant un e instable (dit e muet). Les dérivés en -ment de ces verbes suivent la même règle (ex. : il détèle sur le modèle de il pèle, il étiquètera sur le modèle de il achètera ; nivèlement, renouvèlement). Exceptions : appeler, jeter et leurs composés (y compris interpeler), bien implantés dans l'usage. 26. 27. Une consonne qui suit un e instable (dit e muet) est simple : on écrit lunette/lunetier, dentelle/dentelier, dentelière, prunelle/prunelier, sur le modèle des séries noisette/noisetier, chamelle/chamelier. De même : interpeler, nous interpelons, etc. 28. Les mots anciennement en -olle et les verbes anciennement en -otter s'écrivent avec une consonne simple, de même que leurs dérivés (ex. : girole, frisoter, frisotis). Exceptions : les monosyllabes colle, folle, molle, bien implantés dans l'usage ; les mots de la même famille qu'un nom en -otte (ex. : botte/botter, flotte/flotter, flottement). L’accord d’un participe passé 29. Le participe passé de laisser suivi d'un infinitif est invariable (ex. : les enfants que nous avons laissé partir sur le modèle de les enfants que nous avons fait partir, elle s'est laissé mourir sur le modèle de elle s'est fait mourir). 30. Quelques familles sont réaccordées (ex. : bonhommie comme bonhomme, charriot comme charrue, chaussetrappe comme trappe, combattivité comme battre, déciller comme cil, imbécilité comme imbécile, innommé comme nommé, persiffler comme siffler, prudhommie comme homme, ventail comme vent). Anomalies 31. Quelques anomalies sont supprimées (ex. : les participes passés absout et dissout, assoir, douçâtre, exéma comme examen, levreau comme agneau, nénufar, ognon comme pognon, relai comme balai, saccarine, tocade). 32. Un accent est ajouté dans quelques mots, où il avait été omis ou dont la prononciation a changé (ex. : bésicles). 33. La finale -illier est remplacée par la finale -iller lorsque le i qui suit les deux l ne s'entend pas (ex. : quincailler, serpillère). N.B. On conserve toutefois le suffixe -illier dans les noms d'arbres et de végétaux (ex. : groseillier). 34. D’une manière générale, il est recommandé aux auteurs de dictionnaires et aux créateurs de mots de privilégier la graphie la plus simple lorsque plusieurs formes sont en usage : la graphie sans accent circonflexe (ex. : allo), la forme en n simple, le pluriel régulier, etc. Recommandations générales 35. D’une manière générale, il est recommandé aux auteurs de dictionnaires et aux créateurs de mots de franciser, dans la mesure du possible, les mots empruntés, en les adaptant au système graphique du français (ex. : débatteur, musli), et de donner la préférence, lorsque plusieurs formes existent, à celle qui est la plus proche du français (ex. : paélia, taliatelle). 36. D’une manière générale, il est recommandé aux auteurs de dictionnaires et aux créateurs de mots de préférer, pour l’écriture de mots nouveaux dérivés de noms en -an, le n simple, et, pour les dérivés de noms en -on, le n simple devant i, o, a (ex. : onologie, -onaire, -onalisme, -onite [ex. : réunionite]). http://www.renouvo.org/regles.php Ateliers en ligne / Orthographe d’usage Rectifications orthographiques Noms composés au singulier et au pluriel Mots étrangers au pluriel Trait d’union et numéraux Soudure de certains préfixes Accent circonflexe Théorie : Théorie : Théorie : Théorie : Théorie : Les noms avec trait d’union qui sont composés Les mots étrangers (y compris les mots latins) qui sont utilisés en français font leur pluriel selon les règles habituelles du français. Les numéraux composés sont systématiquement reliés par des traits d’union. Les préfixes contre–, entre–, extra–, infra–, intra– et ultra– ne prennent plus le trait d’union dans la plupart des cas. On dit qu’ils sont soudés. L’accent circonflexe disparait sur les lettres i et u. • d’un verbe et d’un nom (brise-glace) • ou d’une préposition et d’un nom (sans-abri) Il n’y a aucune exception. suivent la règle des mots simples pour le singulier et le pluriel, c’est-à-dire qu’ils prennent la marque du pluriel (au second élément) seulement et toujours lorsqu’ils sont au pluriel. Leur pluriel est donc régularisé : le nom reste singulier au singulier, et il porte la marque du pluriel au pluriel. Par exemple : un gentleman, des gentlemans Par exemple : 264 deux-cent-soixantequatre 3851 trois-mille-huit-centcinquante-et-un un match, des matchs 4 700 000 quatre-millionssept-cent-mille un minimum, des minimums 231e deux-cent-trente-etunième un boss, des boss Il n’y a aucune exception. Par exemple : VERBE-NOM un brise-glace, des brise-glaces PRÉPOSITION-NOM un sansabri, des sans-abris Il n’y a aucune exception, sauf en présence d’un nom propre avec majuscule. Ateliers en ligne / Orthographe d’usage Par exemple : Contreculture, entrejambe extralucide, ultrachic Par exemple : un maitre une boite il brule s’il vous plait Il n’y a que six cas d’exception : • dû, mûr, sûr, au masculin singulier, afin d’éviter la confusion avec les mots du, mur et sur ; • jeûne(s), afin d’éviter la confusion avec jeune(s) ; • certaines formes du verbe croitre, lorsqu’il y aurait confusion possible avec les formes du verbe croire. Ex. : je croîs, il croît, ils crûrent ; • les terminaisons verbales du passé simple avec nous et vous (nous vîmes, vous fûtes) et celles du subjonctif imparfait ou plus-queparfait (qu’il partît, qu’il eût voulu). À noter que ces formes sont assez rares. Rectifications orthographiques Futur et conditionnel Autres régularisations de l’accent aigu et de l’accent grave Tréma Verbes en –eler et –eter Théorie : Théorie : Théorie : Théorie : Les formes conjuguées des verbes du type céder (avec un é) s’écrivent avec un accent grave (è) au futur et au conditionnel. Les mots empruntés suivent la même règle d’accentuation que les mots français. Dans les mots écrits traditionnellement avec – guë– ou –guï–, le tréma est déplacé sur la lettre u, ce qui donne la suite – güe– ou –güi–. Les formes conjuguées des verbes en –eler ou –eter s’écrivent avec un accent grave et une consonne simple devant une syllabe contenant un e instable (dit « e muet »). Par exemple : Aigüe, ambigüe, ambigüité, exigües Par exemple : elle détèle, comme elle pèle il étiquètera, comme il achètera Il n’y a aucune exception. Par exemple : révolver, plutôt que revolver Par exemple : référendum, plutôt que céder je cèderai, régler referendum nous règlerons, sécher ils sècheraient pizzéria, plutôt que pizzeria Exceptions : en raison de leur prononciation normée en syllabe initiale, on ne modifie pas : • les préfixes dé– et pré– (ex. : dégeler, prévenir) ; • les é– initiaux (ex. : échelon, édredon, élever) ; • médecin et médecine. Les dérivés en –ement de ces verbes suivent la même règle. Par exemple : Nivèlement, cliquètement Exceptions : appeler, jeter et leurs composés (y compris interpeler), bien implantés dans l’usage, continuent à prendre un double l et un double t devant une syllabe contenant un e instable (dit « e muet »). Par exemple : elle appelle, il jettera Ateliers en ligne / Orthographe d’usage Graphies à l’intérieur d’un mot Le son "g" ou "j" Le son "gz" à l’intérieur des mots Rappel des règles x 1. La lettre g note un son dur devant les voyelles a, o et u. bagage, négociant, aigu, etc. coexistence exacerber exact exagération exaltant examen exaspérant exaucer exécution exégèse exemplaire exemption exercice exaucer exonérer exorbitant exorcisme exorde exotisme exubérance exutoire inexactitude inexistant 2. Pour adoucir g devant a o et u, on intercale la voyelle e entre les deux. affligeant, bougeoir, gageure, etc. Note. – On prononce gageure comme pur et non comme peur. 3. La lettre g note un son doux devant les voyelles e, i et y. présage, argent, gifle, gyrophare, etc. 4. Pour durcir g devant e et i, on intercale la voyelle u entre les deux. figue, guipure, etc. 5. Dans les emprunts, la lettre g, suivie d’un h, note toujours un son dur, quelle que soit la voyelle qui suit. boghei, ghetto, narghilé, spaghetti, etc. Ateliers en ligne / Orthographe d’usage xh exhiber exhaler exhausser exhaustif exhortation exhibition exhumer cz eczéma excémateux gz zigzag zigzager Le son "k" à l’Intérieur des mots cqu qu acquéreur acquérir acquiescement acquiescer acquis acquisition acquit acquittement acquitter becquée becqueter grecque Jacques La Mecque attaque accabler bouquin accalmie braquer accaparer brusquerie acclamation calquer acclimatation chaque accolade claquer accomplir conquérir accord conséquences accoster coqueluche accoucher craquelin accroire critiquable acculer équestre impeccable équivoque occasion étiquette occulter décalque occuper hoquet occurrence laque raccourci Pâques saccade requis saccage séquelle succomber taquiner truquer c abdication acabit académie acompte acoquiner acoustique acuité acupuncture anticorps apothicaire bucolique cacophonique cervical cc Graphies à l’intérieur d’un mot Le son "ks" à l’intérieur des mots cc xc accéder accélération accent acceptable accepter accès accessible accessoire accident coccinelle coccyx occident succès successif succinct succion vaccin taxidermie excédent excéder excellence exception excentrique exceptionnel excès excitant exclamation exclusion exclusivité excursion excuse ct Les graphies du son "s" Liste des mots dont le son "s" s’écrit ss : adresse agressif agression assainir assidu assimiler bissextile blessure casseau puissant ressusciter vomissement cassonade classique connaissance coussin cuisson dessert dévisser endosser épousseter ratisser réussite essouffler glossaire liasse nécessaire odyssée osseux passionné possible professeur ravissement visser affection attraction conviction destruction direction distinction élection extinction friction instruction perfection prédiction Liste des mots dont le son "s" s’écrit sc : satisfaction acquiescer descendance descendre adolescence discernable ascension évanescence ascendance concupiscence faisceau condescendance fluorescent convalescence incandescence desceller obscène phosphorescent réminiscence sceau scélérat scellé scénario scène scepticisme sceptre science susceptibilité transcendance x: annexe, anorexie, anxiété, asphyxie, tumescence viscéral complexité, connexion, élixir, foxé, galaxie, laxisme, luxe, perplexité, plexiglas, proximité Liste de mots dont le son s s’écrit c obligatoirement suivi d’un E ou d’un I : Acidité, ancienneté, asocial, assonance, astucieux, bénéficier, cigale, civilisation, civisme, classicisme, décision, difficile, éclaircie, gercer, illicite, imbécile, imbécilité incidence, laïciser, licence, complice, concevoir, crucifix Ateliers en ligne / Orthographe d’usage Le son z à l’intérieur des mots Abasourdi Adhésif Alcooliser Arrosoir Cargaison Caserne Ciseau Conjugaison Croisade Cuisinier Désarroi Désastre Déshabiller Déshabituer Désintéressé Épisode Épousailles Fleurdelisé Floraison Foisonnement Fusillade Grésiller Hasard Infusion Azimut Azote azur bazar byzantin gaz gazon lézard magazine rizière suzerain trapéziste isolation jalousie kérosène Lésion Loisir Maisonnée Masochisme Mesure Misogynie Moisissure Museau Inusité Blizzard Mezzanine Mezzo Pizza Pizzeria Oisif Paisible Persuasion Plusieurs Rose Syntonisation Tisane Troisième Usuel Nausée oiseau Dizaine Douzaine Quinzaine Douzième Douzièmement Onzième Onzièmement Quatorzième Quatorzièmement Quinzième Quinzièmement Seizième Seizièmement Treizième treizièmement Graphies à l’intérieur d’un mot Les graphies i et y à l’intérieur des mots amphibie amygdalite analyse anonyme appendicite arthrite bibelot biberon bibliographie bicyclette bijou bouddhisme bronchite chiropractie chlorophylle chorégraphie christianisme ciboulette cinéma citrouille crypte curriculum vitae cycle cycliste cyclone cyclope cylindre cynique démystification diplomate discordance dynamite dysenterie égoïsme embryon endocrinologie entérite épidémiologie épitaphe fleurdelisé gastrite géographie hagiographie hilarité hydroélectricité hydrographie hyène hygiéniste hymne hypocalorique kif-kif kiwi kyste labyrinthe lyrisme martyr microfiche muséologie musicographie myriade myrtille mythe mythomanie néphrite nitrate nymphe odyssée orthographie otite philanthropie Ateliers en ligne / Orthographe d’usage philatélie philosophie physicien physionomie physiothérapie pictogramme pique-nique pissenlit procrastination psychanalyste pygmée pyjama pyramide pyrex pyromane rythme saccharine satire satyrique sigle spécifique sténographie sténotypie symétrie symphonie système thérapie tibia tympan typé typhon typographie tyran vitrine zephyr La formation des adverbes en –ment Les adverbes en –ment dérivent tous d’adjectifs (ou de participes passés) et sont formés à partir de ces derniers. 1. Pour les adjectifs qui se terminent par une consonne au masculin, on forme l’adverbe en ajoutant –ment au féminin de l’adjectif. capricieux – capricieuse – capricieusement lent – lente – lentement Attention! bref – brève, mais brièvement, précis – précise, mais précisément 2. Pour tous les autres adjectifs (finale en –e, en –é, en –i, en –u), on forme l’adverbe en ajoutant –ment à l’adjectif. faible faiblement poli poliment grave gravement vrai vraiment effronté effrontément absolu absolument passionné passionnément prétendu prétendument 3. Pour les adjectifs qui se terminent en –ant ou –ent au masculin, on forme l’adverbe en remplaçant –ant par –amment et –ent par –emment. abondant abondamment galant galamment suffisant suffisamment apparent apparemment fréquent fréquemment violent violemment 4. Cas particuliers • traître fait traîtreusement • gai fait gaiement ou gaîment [gaiment] • Pour certains adjectifs qui se terminent par –e, on forme l’adverbe en remplaçant le e final par –ément. aveugle aveuglément énorme énormément • Neuf adjectifs en –u prennent l’accent circonflexe sur la voyelle1. Ce sont : assidu assidûment dû dûment goulu goulûment goulu goulûment incongru incongrûment icongru incongrûment indu indûment nu nûment continu continûment Graphies en position finale La lettre e en position finale Les graphies de "ar" 1. La grande majorité des noms féminins se terminant par le son « é » (sauf les terminaisons en té ou tié) prennent l’e muet à la finale : année, araignée, armée, bouée, cheminée, etc. Trois exceptions : acné, clé, psyché. Remarque. – Un certain nombre de noms masculins prennent un e muet final : musée, trophée, apogée, athée, etc. Les finales en –ard Les mots se terminant en –ard sont les plus nombreux : bavard, canard, chauffard, clochard, dard, égard, épinard, fuyard, hasard, homard, lard, lézard, milliard, motard, pétard, poignard, regard, renard, retard, tard, vieillard, etc. 2. Les noms féminins se terminant par le son « tié » ne prennent jamais l’e muet : amitié, moitié, pitié, etc. Les finales en -ar Plus d’une centaine de mots se termine en –ar. Non seulement plusieurs de ces mots sont d’origine étrangère, mais leur fréquence d’utilisation est moindre que celle du groupe précédent. Tous sont des noms masculins, à l’exception des noms féminins star, superstar, voiture-bar : autocar, bar, calmar, cauchemar, char, cheddar, dollar, hangar, nectar, radar, etc. 3. Les noms féminins se terminant par le son « té » ne prennent pas l’e muet, à l’exception des noms exprimant le contenu et de six noms courants : activité, beauté, bonté, cité, clarté, etc. Noms exprimant le contenu : assiettée, charretée, pelletée, etc. Six noms courants : butée, dictée, jetée, montée, pâtée, portée. 4. Les noms féminins se terminant par le son « i » prennent l’e muet : démocratie, énergie, intempérie, zizanie, etc. Exceptions : brebis, fourmi, nuit, perdrix, souris. Merci, masculin ou féminin, ne prend pas l’e muet : un grand merci / il est à sa merci. Remarque. – Un certain nombre de noms masculins prennent un e muet final : génie, sosie, etc. 5. Les noms féminins se terminant par le son « u » prennent l’e muet : avenue, charrue, laitue, morue, etc. Exceptions : bru, glu, tribu, vertu. Les finales en -are La graphie –are est moins fréquente que la graphie –ar : aérogare, barbare, cigare, fanfare, guitare, gyrophare, hectare, ignare, lare, ovipare, phare, square, etc. Les finales en –art Les mots se terminant en –art sont en grande majorité des noms : art, départ, écart, encart, faire-part, prélart, quart, rancart, rempart, etc. 6. Les noms féminins se terminant par le son « è » prennent l’e muet : bananeraie, cerisaie, craie, haie, monnaie, etc. Exceptions : forêt, paix. Les finales en –arre La graphie –arre est plus rare. Seule une vingtaine de mots se termine par cette finale: amarre, bagarre, barre, bécarre, bizarre, carre, jarre, tintamarre, etc. 7. Les noms féminins se terminant par le son « oi ».(Consulter la page sur les graphies de « oi ».) Attention ! Les homophones mare et marre dans mare d’eau et en avoir marre. 8. Les noms féminins se terminant par le son « ou » prennent l’e muet. boue, gadoue, houe, joue, moue, etc. Exception : toux. Les finales en –ars et en -arrhe La graphie –ars demeure exceptionnelle et se prononce de trois façons différentes : [ar] épars, jars, narcodollars, pétrodollars [ars] mars [a] gars Seul le mot catarrhe (une inflammation) se termine en –arrhe. Le mot arrhes (somme d’argent) prend toujours un s. Ateliers en ligne / Orthographe d’usage Graphies en position finale Les graphies de "euil" Le son "é" en position finale dans les noms masculins Les finales en –oir et -oire 1. On écrit généralement –euil pour reproduire ce son à l’écrit : bouvreuil, cerfeuil, chevreuil, etc. 1. Selon Bled, les noms masculins se terminant par le son « é » s’écrivent le plus souvent –er. • Tous les noms féminins ayant cette terminaison s’écrivent –oire . armoire, bouilloire, mâchoire, etc. 2. Précédé de c ou de g, le même son s’écrit –ueil : accueil, bouscueil, cercueil, cueillette, écueil, orgueil, recueil, etc. Acier, chansonnier, dîner , parler, artificier, chantier, épervier, pénitencier, atelier, charpentier, escalier, plâtrier, aumônier, chéquier, fumier, plombier, balancier, clocher, glacier , quincaillier, barbier , collier, goûter, sentier, bombardier, coucher, gravier, sommier, bouclier, courrier, grenier, sorcier, bûcher, couturier, groseillier, souper, cahier, danger, lancer, calendrier, déjeuner, maraîcher, chandelier dentier, métier 3. La graphie du son « euil » varie aussi entre –euil et –euille : deuil, écureuil, fauteuil, feuil, seuil, treuil, etc., mais chèvrefeuille, feuille, millefeuille, poiseuille, portefeuille, quartefeuille et tous les autres dérivés de feuille. Attention ! • Font bande à part oeil et ses dérivés : œil, œillade, œillet, etc. 2. Plusieurs noms masculins se terminant par le son « é » s’écrivent –é. Abbé, cliché, député, résumé, abrégé, comité, énoncé, thé, agréé, comté, facsimilé, tracé, arraché, corrigé, fossé, traité, Arrêté, côté, frisé, triplé, café, curé, pâté Canapé, défilé, pré, chimpanzé, démêlé, préjugé 3. Certains noms masculins se terminant par le son « é » s’écrivent –ée. Ils sont peu nombreux. Athée, écomusée, musée, scarabée, athénée, lycée, périnée, trophée, coryphée, mausolée, pygmée Ateliers en ligne / Orthographe d’usage • La grande majorité des noms masculins (80 %) se termine en –oire. Les autres se terminent en –oir. déboire, mémoire, pourboire, etc. désespoir, entonnoir, réservoir, etc. • Les adjectifs féminins ou masculins se terminent en –oire sauf noir. un avantage dérisoire / une situation dérisoire; un bien illusoire / la vue est souvent illusoire • Tous les verbes ayant cette finale se terminent en –oir, sauf boire, croire et accroire. apercevoir, déchoir, pleuvoir, etc. • Enfin, tous les mots (noms et adjectifs) se terminant en –itoire ou –atoire prennent un –e final, qu’ils soient masculins ou féminins. Mots masculins: conservatoire, territoire, etc. Mots féminins: échappatoire, écritoire, etc. Graphies en position finale Les graphies de -oi Les finales en –ois La finale la plus importante de ce groupe est –ois. Les mots qui présentent cette finale proviennent de plusieurs classes, mais la majorité sont des noms masculins et des adjectifs. noms masculins: anchois, bois, chamois, hautbois, minois, mois, pois,putois, etc. nom féminin: fois (un seul mot) adjectifs: courtois, grivois, narquois, pantois, sournois, etc. adverbes: autrefois, parfois, quelquefois, toutefois (tous dérivés du nom fois) Les finales en –oi Ce groupe, le second en importance, est majoritairement constitué de noms : convoi, effroi, emploi, foi, octroi, paroi, renvoi, roi, tournoi, etc. Les finales en –oit Bien qu’il contienne quelques mots importants, le groupe des mots se terminant en –oit demeure assez limité en nombre. Il contient majoritairement des noms masculins : adroit, détroit, droit, endroit, étroit, exploit, maladroit, toit, etc. Attention! Certains mots prennent un accent circonflexe: croît, décroît, noroît, surcroît, suroît, benoît, etc. Les graphies de -or Les finales en –ore chlore, flore, folklore, métaphore, météore, oxymore, phosphore, pore, incolore, indolore, inodore, multicolore, omnivore, sonore, etc. Les finales en –or alligator, castor, cor, corridor, décor, essor, fluor, major, or, transistor, trésor, etc. Les finales en –ort confort, consort, effort, port, ressort, sort, sport, support, transport, etc. Les finales en –ord accord, bâbord, bord, fjord, horsbord, lord, nord, raccord, record, tribord, etc. Les finales en –oie Les mots de ce groupe sont très majoritairement des noms féminins : courroie, joie, oie, proie, soie, voie, etc. Les finales en –ors alors, dehors, lors, mors, retors, tors, etc. Les finales en –oix Ce groupe est composé d’un très petit nombre de mots et de leurs dérivés : choix, surchoix, croix, porte-croix, noix, casse-noix, poix, mirepoix, voix, porte-voix, etc. Les finales en –aure centaure, dinosaure, tyrannosaure, etc. Les finales en –oid et en –oids Dans les cas de –oid et de –oids, seuls quelques mots existent. Il s’agit en fait de dérivés construits à partir de deux mots, soit froid et poids. –oid : froid (adj. et n.m.), pisse-froid (n.m. inv.), sang-froid (n.m.). –oids : poids (n.m), contrepoids (n.m), surpoids (n.m). Les finales en –oigt et en –oye Il ne demeure plus que des graphies rarissimes. Un seul mot, très courant, se termine en –oigt. Il s’agit de doigt. On trouve aussi la ville française Troyes. Ateliers en ligne / Orthographe d’usage maure, Attention ! Le mot corps et ses dérivés se terminent par –orps: anticorps, arrière-corps, avant-corps, corps, garde-corps, haut-le-corps, justaucorps, etc. Deux mots rebelles: remords, porc Les graphies de -sion La finale en –tion est de loin la plus fréquente. On l’utilise après les voyelles, sauf e. Après a: ablation, dissertation, habitation, hallucination, etc. Après i: abolition, compétition, disparition, finition, etc. Après o: commotion, dévotion, émotion, lotion, etc. Après u: absolution, constitution, diminution, évolution, etc. Attention ! Si on ne trouve pas cette finale après e, on la trouve cependant après é. Une douzaine de mots se termine ainsi : concrétion, discrétion, excrétion, indiscrétion, sécrétion, sujétion, etc. La finale –tion se trouve après certaines consonnes : Après c: affection, conjonction, contradiction, interaction, etc. Après p: adoption, conception, corruption, déception, etc. Après n: Il s’agit plus précisément de la forme –ention en concurrence avec –ension, attention, invention, mention, rétention, etc. Après r: assertion, désertion, disproportion, insertion, etc. Les finales en –sion Les mots se terminant en –sion et en –ssion sont beaucoup moins nombreux. Attention! La coexistence des finales en –sion et en –tion est source de nombreuses erreurs. Après les consonnes l et r, on trouve –sion. compulsion, convulsion, divulsion, expulsion, etc. dispersion, distorsion, excursion, incursion, etc. La forme en –ension concurrence la forme en –ention : ascension, compréhension, dimension, dissension, etc. Les finales en –ssion Après une voyelle, dans certains mots, le s est doublé pour constituer –ssion. Après e (haute fréquence): agression, cession, concession, confession, dépression, expression, etc. Après a: compassion, passion, etc. Après i : admission, commission, démission, émission, etc. Après u : discussion, percussion, répercussion, etc. Les finales en –xion, –cion, –ixtion Un très petit nombre de mots se termine par –xion, –cion, –ixtion : annexion, connexion, crucifixion, fluxion, réflexion, etc. liposuccion, succion, suspicion, etc. démixtion, immixtion, mixtion, etc. Les consonnes doubles 1. Dans le groupe ab- en position initiale, on ne double pas le b, sauf dans abbé et ses dérivés. abattre, abominable, abysse, etc., mais abbé, abbaye, etc. 2. Dans le groupe ac- en position initiale, on double généralement le c, sauf dans une trentaine de mots (voir dictionnaire). accaparer, accord, accoster, etc., mais acabit, acacia, académie, et quelques autres. 3. Dans le groupe ad- en position initiale, on ne double pas le d, sauf dans très peu de mots comme addenda, addition et ses dérivés, ainsi que dans quelques mots rares comme adduction. adéquation, adipeux, adresse, adoration, adoption, etc., mais addition, additif, etc. 4. Dans le groupe ag- en position initiale, on ne double pas le g, sauf dans agglomérer, agglutiner, aggraver et leurs dérivés. agacer, agape, agate, agonie, agriculture, etc., mais agglomération, aggravation 5. Dans tout préfixe ajouté à un mot dont la consonne initiale est la même que la finale du préfixe, celle-ci sera évidemment maintenue. bis + sextile = bissextile en + neiger = enneiger inter + racial = interracial Il en va de même dans les mots commémoration, dessaler, innervation, innombrable, soussigné, transsahara, etc. 6. Les mots qui se terminent par la finale –on n’obéissent pas tous aux mêmes règles de dérivation. abandon / abandonner, rayon / rayonner / rayonnement, proportion / proportionnel / etc., mais nation / national, patron / patronat / patronage (et…patronne !) 7. Certains mots présentent des dérivations anormales. Voici une liste des mots les plus courants. abattre-abatis bonhomme-bonhomie chariot-charrette combattre-combatif donner-donation honneur-honorer Imbécile-imbécillité pomme-pomiculteur nommer-nomination sonner-résonance, consonance souffler-boursoufler 8. Certains mots présentent des difficultés sans lien avec la dérivation. On peut hésiter à leur propos, souvent sous l’influence d’un homophone anglais (adresse, address). Voici une liste des mots les plus courants. adresse dilemme apparaître enveloppe auxiliaire gaufre concurrence imbécile courrier inondé interroger mare marre nourrir professeur apercevoir approprié colonne corollaire développer Remarque. – Le doublement peut servir à distinguer des mots entre eux (homonymes). balade / ballade sale / salle date / datte mare / marre Ateliers en ligne / Orthographe d’usage emmitouflé éruption girafe inapproprié intéressant irruption marée mourir parallèle tranquillité Anglicismes et anomalies othographiques Les anomalies d’accentuation câble (câbler, câbleuse) encablure ou encâblure cône conique côte coteau fantôme fantomatique fût (affûtage, affûter) futaie, futaille grâce gracieux infâme infamant, infamie jeûner (jeûne, jeûneur) déjeuner, à jeun pôle polaire sûr assurance, assurer, assureur symptôme symptomatique tâter tatillon trône (détrôner, trôner) intronisation, introniser Les anomalies consonantiques alléger alourdir barrique baril bonhomme bonhomie [bonhommie] bonne bonasse, bonifier brassard bracelet cantonner, cantonnier cantonal charrette, charrue chariot [charriot] chatte, chatterie chatière, chaton, chatoyer collet, collier accolade, accoler, encolure combattre, combattant combatif [combattif], combativité [combattivité] consonne consonance, consonant, consonantique donner, donneur donataire, donateur, donation égoutter, égouttoir égoutier folle, follement affoler, folâtre, folie, affolement guerre guérilla homme homicide, homosexuel honneur, déshonneur honorable, honorer, honorifique, déshonorer imbécillité [imbécilité] imbécile mamelle mamelon mammifère mamelle millionnaire millionième monnaie monétaire nommer nomination nourrisson nourrice nullement, nulle, nullité annuler patronner, patronnesse patronage, patronal, patronat pomme, pommier pomiculteur rationnel rationalité résonner résonance salle salon siffler persiflage [persifflage], persifler [persiffler] sonner, sonnerie sonore, sonorisation, sonorité souffler, soufflet boursoufler [boursouffler], boursouflure [boursoufflure] tonner, tonnerre détonation, détoner traditionnel traditionaliste trappe attraper détonant, Attention ! Quelques mots souches prennent une seule consonne, contrairement aux mots de la liste précédente ; c’est alors la double consonne qui représente l’anomalie : concourir concurrence L’anglicisme orthographique courir courrier rubaner enrubanner abréviation correspondance exemple paiement Anomalies particulières (parfois d’ordre grammatical) acompte coton exercice peintre absous [absout] absoute adresse danse futur rasoir Afrique Africain appartement développement hasard rincer dissous [dissout] dissoute bagage dilemme langage sirop dixième dizaine confort disquette littérature trafic exclu inclus confortable encouru mariage fabrique fabricant, fabrication connexion enveloppe négociable fatigue fatigant, infatigable musique musical psychose métempsycose Ateliers en ligne / Orthographe d’usage Signes orthographiques et abréviations Les abréviations Sous ce titre, nous distinguons d’abord, en les définissant, les différents types d’abréviations; nous signalons ensuite les erreurs les plus fréquentes. Les définitions sont largement empruntées au Multidictionnaire. 1. Définitions L’abréviation est un mot dont on a supprimé soit des lettres finales, soit toutes les lettres sauf l’initiale, soit des lettres médianes. Dans ce dernier cas, on ne met pas de point abréviatif. boul. pour boulevard M. pour monsieur 1er pour premier Le sigle est une abréviation constituée des initiales de plusieurs mots et qui s’épelle lettre par lettre. SVP pour s’il vous plaît CV pour curriculum vitae Remarque. – Les sigles sont généralement écrits en lettres majuscules. L’acronyme est un sigle composé des premières lettres d’une désignation et qui se prononce comme un seul mot. OPEP pour Organisation des pays exportateurs de pétrole CROP pour Centre de recherches sur l’opinion publique Remarque. – Les acronymes sont généralement écrits en lettres majuscules. On n’utilise jamais le point. Le symbole est un signe conventionnel constitué d’une lettre, d’un groupe de lettres, etc. Na pour sodium kg pour kilogramme Remarque. – On ne met pas de point après le symbole. 2. Erreurs fréquentes La plupart des erreurs dans la reproduction des abréviations relèvent de deux raisons : on reproduit la forme anglaise ou on reproduit incorrectement l’abréviation. La liste qui suit présente les abréviations pour lesquelles les élèves font souvent des erreurs. Vous trouverez le mot abrégé, suivi de l’abréviation correcte, puis d’une ou de plusieurs formes fautives. La forme fautive a été mise entre parenthèses. abréviation forme fautive appartement app. (apt.);boulevard boul. (blvd);case postale C.P. (CP);c’est-à-dire c.-à-d. (c-à-d);copie conforme c.c. (cc);et cetera etc. (ect.); heure h (h. / hr. / hre);limitée ltée (ltd);madame Mme (Mrs / Mde);mademoiselle Mlle (Mle);messieurs MM. (Mrs);monsieur M. (Mr.);postscriptum P.-S. (P.S) Ateliers en ligne / Orthographe d’usage Signes orthographiques et abréviations L’apostrophe 1. Quelque s’élide seulement devant un ou une dans quelqu’un(e). Quelqu’un frappe à la porte. Je ne crois pas que ce travail soit de quelque utilité. 2. Presque s’élide seulement devant île dans presqu’île. Nos voisins ont acheté un terrain sur une presqu’île. La construction de leur chalet est presque achevée. 3. Si s’élide uniquement devant il(s). S’il vient à la soirée, j’y serai ; si elle vient, je n’y serai pas ! 4. Employé comme préfixe, entre n’est élidé que devant égorger. Ailleurs, il se soude au mot ou un trait d’union le sépare du mot. On ne peut pas dire qu’ils s’entradmiraient : ils étaient prêts à s’entre-dévorer (var. : s’entredévorer) ou à s’entr’égorger (var. : s’entre-égorger) dès le début de l’entracte. 5. On ne pratique pas l’élision devant les déterminants numéraux un, huit et onze. Les policiers ont mis la main sur des colis de poudre blanche de un, de huit et de onze kilos. 6. On ne pratique pas l’élision devant le mot oui. Lors de la réunion syndicale, le président a reçu des dizaines de oui. 7. On ne pratique pas l’élision devant les mots qui commencent par y, sauf devant yeux. Le yuppie a dansé le yéyé pendant toute la nuit sur le yacht de son ami, qui, lui, essayait péniblement de se concentrer sur ses exercices de yoga. Une paire d’yeux le fixait dans la nuit. 8. Il y a élision devant l’h muet et absence d’élision devant l’h aspiré. Autant la haine que l’harmonie peuvent cohabiter chez l’homme. Remarque : Comment distingue-t-on l’h aspiré de l’h muet ? Précisément en faisant précéder par le déterminant défini (le, la) chaque nom dont l’h est l’initiale. Par exemple, tout le monde s’entend pour dire la haie, le handball, la harpe, le hasard, le hockey, le hublot (et non pas *l’haie, *l’handball, *l’harpe, etc.). De même, on dira l’habileté, l’habitacle, l’habitude, l’hameçon, l’hébergement (et non pas *la habileté, *le habitacle, etc.). L’absence ou la présence de l’apostrophe devant l’h ne présentent donc pas une réelle difficulté. C’est notre connaissance naturelle de la langue qui nous dicte s’il faut employer ou non l’apostrophe : nous ferons donc confiance à cette connaissance que nous possédons. Voici une liste de mots dont l’initiale est l’h muet, suivie d’une liste de mots dont l’initiale est l’h aspiré. H muet habileté habillage habit habitacle habitat habitude haleine halloween H aspiré hallucination haltère hameçon harmonie hebdomadaire hébergement hébreu hectare hégémonie hélice hélium hémorroïde herbe hérédité héritage heroine Ateliers en ligne / Orthographe d’usage héroïsme herpès hésitation homme etc. Hachage Hache Hachis Haie Haillon Haine Hâle Hall Homme hallage halte hamac hamburger hameau hamster hanche handball hoquet handicap hangar hantise harangue hardiesse hégémonie hélice hélium housse hémorroïde herbe hérédité héroïne harem hargne haricot harnais houblon harpe hasard héron héros hibou herpès hockey hutte huron Signes orthographiques et abréviations Les majuscules 1. La majuscule en grammaire • La majuscule est un repère conventionnel marquant le début d’une phrase. J’aime le raisin. Tu aimes les pommes. Nous adorons les fruits. • On n’utilise pas la majuscule dans la phrase après le point-virgule, le point abréviatif, les points d’interrogation, d’exclamation ou de suspension si ceux-ci ne terminent pas la phrase. Ces jeunes gens ne vivent que pour la pratique du plein air ; cela se voit à leur teint, leur santé et leur énergie. Les pommes, les poires, les raisins, etc. contiennent beaucoup de fibres. Que désirez-vous ? me dit-il. • On n’emploie pas la majuscule après le deux-points si celui-ci introduit une énumération ou une relation logique de cause ou de conséquence. Pierre ne peut consommer que quelques poissons : truite, saumon, morue et aiglefin. Justine est malade : elle a trop mangé. • Si le deux-points est suivi d’une citation qui est elle-même une phrase complète, cette dernière commence par une majuscule. Il répétait sans cesse le même proverbe : « Petit à petit, l’oiseau fait son nid ». Il ne l’appliquait jamais. • Dans le domaine de la poésie et de la chanson, on utilise généralement la majuscule en début de vers. Cet usage est moins systématique dans le cas de la poésie du XXe siècle. La moisson débordant le plateau diapré Roule, ondule et déferle au vent frais qui la berce. 2. La majuscule en orthographe d’usage La majuscule signale un nom propre. • Noms de personnes ou d’animaux. Alexandre a perdu son chien, Roderic. • Noms de divinités. Dieu, Allah et Yahvé représentent les religions du livre. • Noms de peuples. Les Normands et les Québécois sont de proches cousins. Les Autrichiens parlent l’allemand. • Noms d’organismes et d’institutions. Seul le premier mot prend une majuscule. Le site Internet de l’Office de la langue française est une mine de renseignements. Il travaille à la Bibliothèque nationale. Notes : Dans le cas des ministères, la majuscule va au nom qui indique la spécificité du ministère :le ministère de la Culture et des Communications. Lorsque le générique est suivi d’un nom propre, il prend une minuscule : le collège Marie-Victorin • Noms géographiques. Les États-Unis, Prague. Le Mississippi est voisin du fleuve Missouri. Notes : Dans les noms géographiques formés de deux mots et plus, on met une majuscule au nom distinctif et une minuscule au nom commun : l’océan Indien, la rivière St-Charles, le rocher Percé. Dans les noms géographiques composés, l’adjectif prend une majuscule s’il est nécessaire à l’identification : Avant de partir pour Terre-Neuve, Louis a visité Grosse Île et Île de la Grande Entrée. • Noms d’astres et signes du zodiaque. Pluton, l’étoile du Berger. Son horoscope lui interdisait de fréquenter une femme née sous le signe des Poissons. Note : La lune, la terre et le soleil ne prennent pas de majuscules s’ils sont utilisés dans un sens non scientifique : Comme Léo était constamment dans la lune, il fallait toujours solliciter son attention. • Points cardinaux s’ils sont utilisés pour désigner une région. S’ils indiquent une direction, on utilise la minuscule. Geneviève est originaire du Nord. (région). Naples est au sud de l’Italie. (direction) • Noms d’édifices, de marques de commerce. Il a garé sa Porsche devant le Ritz. Pour faire sportif, il boit du Gatorade. • Noms de fêtes. Depuis Noël, Nathalie ne sort plus. Nous la reverrons, nous a-t-elle dit, à la Saint-Valentin. • Noms d’événements historiques. La Renaissance fut une renaissance de l’esprit humain. • Noms d’ouvrages, de journaux, d’oeuvres artistiques. La rubrique artistique du journal La Presse consacre deux pages à l’Étoile noire, de Borduas. • Saint, sainte : Lorsque l’adjectif précède le nom d’une personne canonisée, il prend toujours une minuscule. Il a une grande confiance en saint Jude. Lorsque l’adjectif saint entre dans la composition d’un nom de famille, d’un nom de fête, d’un nom de monument ou d’un nom géographique, il prend une majuscule. Les Saint-Pierre vivent maintenant à Saint-Irénée. Ateliers en ligne / Orthographe d’usage Signes orthographiques et abréviations Le trait d’union Le tréma et la cédille 1. Mots séparés par un trait d’union Dans plusieurs centaines de mots composés, les éléments sont reliés par le trait d’union : arc-enciel, contre-chant [contrechant], oiseau-mouche, passe-droit, porte-avions, timbre-poste, etc. Mais on trouve des mots composés sans trait d’union : compte rendu, pomme de terre, verre à vin, etc. On trouve aussi des mots soudés : contresens, portefeuille, portemanteau, etc. 1. Le tréma accentue généralement les voyelles e et i, rarement la voyelle u. Il sert à détacher la voyelle accentuée de celle qui la précède, créant parfois une nouvelle syllabe : capharnaüm, ciguë, haïr, héroïne, etc. 2. Mots composés avec un préfixe • Après hydro-, photo-, télé-, pré-, anti- et bio-, on ne met jamais de trait d’union : hydrofuge, hydromel, photogénique, photosynthèse, télégraphie, téléski, précambrien, préfixe, antioxydant, antiviral, bioénergie, biologie, etc. Remarque. – Dans des adjectifs comme ambigu, on met un tréma sur l’e au féminin : ambiguë. La prononciation reste alors la même. Si l’on enlève le tréma, on a *ambigue, dont la finale se prononce comme celle de figue, ce qui constitue évidemment une erreur. Attention ! Après anti- et bio-, on emploie le trait d’union uniquement si le second élément commence par un i. anti-inflammatoire, anti-inflationniste, bio-industrie, etc. • Après ex- et sous-, on met un trait d’union : ex-ministre, ex-mari, sous-alimentation, sous-bois, sous-développé, etc. 2. La consonne c placée devant a, o et u se prononce toujours « k », comme dans accord, calcul. Pour en adoucir la prononciation en « s », on met la cédille sous le c : aperçu, français, garçon, etc. Attention ! S’écrivent en un seul mot soussigné ainsi que souscrire et soustraire et leurs dérivés. Remarque. – Placée devant e, i et y, la consonne c a toujours la prononciation « s » : cerise, cyprès, suspicion, etc. • Micro- se soude au second élément, sauf si celui-ci commence par une voyelle : microchirurgie, microfilm, microprocesseur, etc., mais micro-analyse [microanalyse], micro-informatique, microordinateur, etc. • Demi-, semi- et mi- sont toujours reliés au second élément par un trait d’union : Ces éléments restent invariables : demi-dieu, demi-mesure, semi-automatique, semi-circulaire, micarême, mi-clos, etc. 3. Quand porte est le premier élément, on emploie toujours le trait d’union, sauf dans trois mots : porte-étendard, porte-monnaie [portemonnaie], porte-parapluies, porte-parole, etc., mais portefeuille, portemanteau, portemine, etc. • Attention aux homophones ! L’union devient plus forte quand l’expression constitue un nom. Ce rapprochement se traduit par un trait d’union ou par la soudure selon l’état de l’expression originelle. à côté Elle habite à côté. à-côté Comme à-côté, il fait des ménages. en tête J’ai une curieuse idée en tête. en-tête Papier à lettres à en-tête. on dit On dit de nombreux racontars à son propos. on-dit Les on-dit indiquent qu’il a un lourd passé. par-dessus Le professeur jeta un regard par-dessus l’épaule de l’élève. (Toutes les prépositions composées de par et d’une autre préposition prennent un trait d’union.) pardessus Un pardessus est une sorte de manteau. Ateliers en ligne / Orthographe d’usage Autres aspects Les finales en –isme et –iste 1. Le suffixe –isme est fréquemment employé en français. Il sert à former des noms masculins qui indiquent : • une notion abstraite du domaine politique, économique, artistique, moral, etc. : impressionnisme, marxisme, surréalisme, etc. • un comportement, une attitude : altruisme, défaitisme, égoïsme, etc. • une tournure propre à une langue : néologisme, québécisme, régionalisme, etc. 2. Le suffixe –iste est aussi très productif. Il permet de former des adjectifs ou des substantifs. Un artiste impressionniste Le suffixe –iste sert à former : • des mots désignant ou qualifiant des personnes et généralement liés à un nom en –isme. Tous ces mots désignent ou qualifient les personnes qui ont l’activité signifiée par la base du mot. graphiste, pacifiste, socialiste, etc. • certains noms de spécialistes qui ne sont pas liés à un nom en –isme. automobiliste (automobile), cruciverbiste (mots croisés), trompettiste (trompette), etc. • des adjectifs indiquant simplement une relation. Les peintres impressionnistes ont peint les bords de la Seine. 3. Quand il s’agit de doctrines ou d’attitudes, –isme et –iste vont souvent de pair, mais il y a des cas particuliers parmi les mots couramment employés. L’amateur pratique l’amateurisme. Voici une liste de termes connus qui font partie de ces cas particuliers : Doctrines, Personnes, charlatanisme, charlatan, chauvinisme, chauvin, crétinisme, crétin, despotisme, despote, freudisme, freudien, héroïsme, héros, pédantisme, pédant, protestantisme, protestant, snobisme, snob, voyeurisme, voyeur Certains noms en –isme ont un dérivé en –ique. Agnosticisme agnostique laïcisme laïc, laïque Catholicisme catholique romantisme romantique Civisme civique scepticisme sceptique Fanatisme fanatique Remarques : • Les mots en –isme et en –iste doublent le n des mots en –ion. ségrégation = ségrégationnisme, ségrégationniste sauf : sionisme, sioniste • Les noms en –isme et en –iste ne sont pas des noms propres : ils ne prennent pas de majuscule Ateliers en ligne / Orthographe d’usage Les homonymes Résumé schématique des différences entre homonymes, homographes, homophones et paronymes… Les homonymes s'écrivent ou se prononcent de façon identique, sans avoir la même signification. Air = mélange gazeux que l'on respire Aire = mesure de surface (en géométrie par exemple) Air = mélodie Ère = époque Air = expression (du visage par exemple) Hère = personne misérable Dans les homonymes, on distingue les homographes (ils ont une orthographe identique, souvent la même prononciation, mais une signification distincte). Noyer = l'arbre (avec lequel on fabrique notamment des meubles) Noyer = mourir par noyade (se noyer, accidentellement pronominal!) Bois = je bois ou tu bois --) verbe boire, présent de l'indicatif Bois = forêt Bois = matière des arbres Bois = les bois d'un cerf (cornes caduques) Dans les homonymes, on distingue aussi les homophones (ils ont une prononciation identique, mais une orthographe différente, et une signification distincte). Chair = substance Chaire = tribune Chère = nourriture Cher = coûteux La plupart du temps, c'est le contexte qui permet de situer le terme et de préciser son orthographe. Toutefois, il convient de ne pas confondre les paronymes, puisqu' ils présentent une ressemblance d'orthographe ou de prononciation sans avoir la même signification. On les appelle aussi faux-frères. Éric, tu es dégoûtant! (dégeulasse!) Éric, tu es dégouttant! (il y a de l'eau qui dégoutte de ton corps!) Ateliers en ligne / Orthographe d’usage Les confusions homonymiques À/A A s’écrit à quand il est suivi d’un complément. Il est à Montréal. A s’écrit a lorsqu’il vient du verbe avoir. Il a perdu. Truc : devant un verbe à l’infinitif, à prend un accent dans la plupart des cas. Quand on peut dire avait, a s’écrit sans accent. Où/Ou Quand il s’agit d’un lieu, on écrit où. Je sais d'où tu viens. Quand il s’agit d’un choix, on écrit ou (ou ou bien). Tu pars ou tu restes? On/Ont ON est un pronom indéfini et le verbe auquel il sert de sujet s’écrit au singulier (comme il ou elle). On écoute. ONT est le verbe avoir à la 3e personne du pluriel. Ils ont un emploi stable. On écrit l’a quand il s’agit d’un verbe conjugué au passé composé. Il l'a gardé. La/L’a Truc : La = pronom qui remplace un mot féminin, déterminant devant un nom. Il la prend. L’a = verbe avoir (on peut dire l’avait). Il l'a gardé. Là = adverbe de lieu: Ce soir-là, il perdit sa fortune en jouant aux cartes. Se/Ce SE, pronom personnel de la 3e personne, est toujours placé devant un verbe (les pronominaux). Elle se bat. CE, pronom, peut être remplacé par cela. Ce (cela) n'est pas rien. CE, déterminant démonstratif, est suivi d’un nom. Ce produit est bon. SES indique la possession, alors que CES est utilisé pour montrer, pour désigner quelque chose. Ses/Ces Truc : SES = déterminant possessif. TRUC: peut être remplacé par TES. Ses (Tes) affaires vont mal. CES = déterminant démonstratif. TRUC: on peut ajouter -là. Ce dossier (-là) peut être réglé. Distinction peut être/peut-être… Ateliers en ligne / Orthographe d’usage Les confusions homonymiques Quand on veut dire beaucoup plus, on écrit davantage. Pense davantage avant d'agir. D’avantage/Davantage Quand on veut dire des avantages, on écrit d’avantage. Il n'y a pas d'avantage à courir. Leur/Leurs Même/Mêmes Sans/s’en Ateliers en ligne / Orthographe d’usage Quand LEUR est complément d’objet indirect, il s’écrit toujours leur. Ils leur parlèrent. LEUR(S), adjectif possessif, détermine toujours le nom qui le suit. Si ce dernier est pluriel, LEUR prend un S. C'est leur projet. Ce sont leurs pourboires. --) 1. Leur est invariable lorsqu'il est pronom personnes et complément d'un verbe. En pratique, transformer la phrase en mettant tous les mots au singulier. Si "leur" devient "lui", il s'agit d'un pronom et "leur" s'écrit sans s. Ex.: Je leur ai dit de fermer la porte. --) 2. Leur est variable lorsqu'il est adjectif possessif et accompagne un nom. La marque du pluriel est souvent une question de sens et de nuances: - s'il y a plusieurs possesseurs et plusieurs possédés, mettre un s; - s'il y a plusieurs possesseurs et un seul possédé, ne pas mettre d's. Ex.: Les jumeaux le diront à leur mère. MAIS: Les jumeaux ont mis leurs patins. Ex.: Les Lamonde et les Allard sont montés dans leurs automobiles. (deux autos en tout, donc chaque famille en possède une) Les Lamonde et les Allard sont montés dans leur automobile. (une auto en tout, ils sont montés dans la même. --) 1. Quelle que soit la place occupée par "même" dans la phrase, il est adverbe et invariable quand on peut le remplacer par "aussi", "également", "y compris". Ex.: Les derniers purent même entrer, malgré leur retard. --) 2. Il est adjectif et variable quand on peut le remplacer par "semblable", "pareil", "identique", "au plus haut degré". Ex.: Même(1) si deux secrétaires dactylographient les mêmes(2) textes sur la même(3) machine, les résultats ne sont pas les mêmes(4). Explication: (1) = adverbe, (2) et (3) = adjectifs au sens de pareil, (4) pronom et variable (le même, la même; les mêmes). SANS, préposition, est toujours suivi d’un complément du verbe. Il est sans défaut. S’EN est toujours placé devant un verbe. Elle s'en souvient. Les confusions homonymiques Plus tôt/Plutôt Quand on veut dire AU LIEU DE, DE PRÉFÉRENCE, ASSEZ, on écrit plutôt. Pense plutôt aux autres. Quand on veut dire PLUS DE BONNE HEURE, on écrit plus tôt. Pour obtenir un billet, arrive plus tôt. Aussi tôt/Aussitôt Quand on veut dire AU MOMENT MÊME, on écrit aussitôt. Je viendrai aussitôt le travail terminé. Quand on veut dire DE SI BONNE HEURE ou le contraire de AUSSI TARD, on écrit aussi tôt. Je suis arrivé aussi tôt que Nathalie. Dans/D’en S’est/C’est Près/Prêt DANS, préposition, est toujours suivi d’un groupe nominal. Ton frère est dans la maison. D’EN est toujours suivi d’un verbe. Je viens d'en parler. On écrit c’est quand on peut le remplacer par cela est. C'e st la réponse. On écrit s’est dans les autres cas. (première partie d'un verbe pronominal) Elle s'est blessée. PRÊT a le sens de préparer. Les professeurs de français sont prêts à tout. PRÈS a le sens de proche. Son père est près d'elle. Son/Sont SON est un déterminant possessif singulier qui détermine un nom. C'est son pantalon. SONT est le verbe être à la 3e personne du pluriel. Ils sont heureux d'assister au cours d'Éric. Cet/Cette Cet et CETTE sont deux adjectifs démonstratifs. CET est toujours employé devant un nom au masculin singulier, alors que CETTE est toujours devant un nom au féminin. Cet enfant travaille sur cette table carrée. Mais/Mes Sa/Ça Ateliers en ligne / Orthographe d’usage On écrit mais quand il s’agit d’une opposition. Je travaille vite mais mal. Mes, adjectif possessif, est toujours placé devant un nom pluriel. Où sont mes souliers? ÇA, déterminant démonstratif, peut être remplacé par le mot cela. Ça n'a pas d'importance. SA, déterminant possessif, est toujours suivi d’un nom au féminin. Elle a sa chance. Les confusions homonymiques On écrit PEUX quand il s’agit de la 1e et de la 2e personne du verbe POUVOIR à l’indicatif présent. Je peux dire, alors que tu peux espérer. Peu/Peut/Peux Sur/Sûr(e) On écrit PEUT quand il s’agit de la 3e personne du verbe POUVOIR à l’indicatif présent. Il peut faire mieux. On écrit PEU quand on veut dire une petite quantité. (pas beaucoup) Elle est peu active. SÛR(E) signifie certain, digne de confiance. Je suis sûr que tu auras ton nouvel emploi. SUR(E) signifie qui a un goût acide. Cette pomme est sure. SUR, préposition, est toujours suivie d’un complément de phrase. Le stylo est sur la table. DONT est un pronom relatif qui peut être remplacé par DE QUI ou DE QUOI. La chose dont on parle. Dont/Donc DONC est une conjonction de coordination qui indique une conclusion. Il peut être remplacé par AINSI ou PAR CONSÉQUENT. Donc, vous viendrez au restaurant. QUAND, conjonction ou adverbe, introduit une idée de temps. Ce mot peut être remplacé par LORSQUE ou par À QUEL MOMENT. Quand le chat dort, les souris dansent. Quand/Quant/Qu’en QUANT est une locution prépositive qui peut être remplacée par POUR CE QUI EST DE. Quant à eux, ils ne croient pas ce proverbe. QU’EN est mis à la place de QUE… DE CELA. (que en) Sylvain ne part qu'en août. PARCE QUE est une locution conjonctive qui signifie PAR LA RAISON QUE. Elle est absente parce qu'elle est malade. Parce que/ Par ce que PAR CE QUE a le sens de PAR LES CHOSES QUE. Martin est stupéfait par ce qu'il a vu. QUOIQUE est une conjonction qui signifie BIEN QUE. Elle le fera quoique cela ne l'attire pas. Quoique/ Quoi que Ateliers en ligne / Orthographe d’usage QUOI QUE peut être remplacé par QUELLE QUE SOIT LA CHOSE QUE (ou QUI). Quoi qu'elle fasse, on la critiquera toujours. Les confusions homonymiques QU’ELLE(S) est la conjonction ou le pronom relatif suivis du pronom personnel. Il peut être remplacé par QUE ELLE(S). Elle n'aura jamais ce qu'elle désire. Quel(le)/Qu’elle(s) QUEL(LE), adjectif interrogatif ou exclamatif, est toujours suivi d’un nom avec lequel il s’accorde. Quel temps fait-il? QUELQUE(S), adjectif indéfini s’accorde avec le nom qu’il détermine; adverbe, il est invariable. Adjectif indéfini, il a le sens de PETITE QUANTITÉ ou PETIT NOMBRE. Quelques minutes suffisent pour laver la vaisselle. Adverbe, il a le sens de SI ou de ENVIRON. Elles sont quelque peu tristes. Quelque/Quel que/Quelque…que QUEL QUE est toujours suivi des verbes ÊTRE, DEVOIR ou POUVOIR. Seule la première partie de l’expression s’accorde avec le nom qu’elle détermine. L’expression a le sens de PEU IMPORTE. Quelles que soient vos raisons, votre retard est inadmissible. QUELQUE… QUE est habituellement séparé par un adjectif et il est toujours invariable. Il a le sens de SI (marque d’intensité). Quelque découragés que vous soyez, vous ne devez pas abandonner. On utilise obligatoirement QU’IL avec les verbes impersonnels FALLOIR, PLEUVOIR, NEIGER, etc. Il faut qu'il neige tant soit peu si nous voulons skier. Qu’il/Qui QUI est un pronom relatif ou un pronom interrogatif qui remplace un nom ou un pronom (parfois sous-entendu) de la proposition précédente. Ma sœur, qui travaille à la bibliothèque, a vendu sa guitare. QUELQUEFOIS a le sens de EN CERTAINES OCCASIONS. (parfois) Elle nous rend visite quelquefois. (ELLE NOUS REND VISITE QUELQUES FOIS PAR SEMAINE.) Quelquefois/Quelques fois Ateliers en ligne / Orthographe d’usage QUELQUES FOIS signifie UN CERTAIN NOMBRE DE FOIS. Il m'a confié qu'il achetait des timbres quelques fois par mois.