SUITE DE LA DICTÉE

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L’histoire du Français
L’ancien français
Le moyen français
Au moment où l'ancien français produit des oeuvres, de La
Chanson de Roland à François Villon, la langue présente,
selon les régions, des traits particuliers que l'on appelle
traits dialectaux. Il ne s'agit pas de langues différentes
mais d'une seule et même langue ayant ici et là des
particularités surtout de prononciation.
Marquée par la Guerre de Cent Ans avec l'Angleterre et les
guerres de religions à l'intérieur de la France, cette époque
est accompagnée sur le plan de la langue par de grands
bouleversements, qui vont conduire le français à des
formes qui ressemblent à celles que nous lui connaissons
aujourd'hui.
La France du Nord compte alors cinq (5) dialectes • Le français coupe les derniers fils qui le rattachent encore
principaux : le normand, le picard, le champenois, le au latin, stabilise son système phonétique et fait fleurir son
wallon et le lorrain.
lexique comme jamais auparavant. C'est l'époque de la
création de mots savants formés le plus souvent à partir du
• À Paris, principal centre économique et intellectuel, grec (pédagogie, encyclopédie, économie, etc.)
s'effectuent un amalgame de ces dialectes et un certain
travail d'uniformisation. Les traits dialectaux disparaîtront • Mais les emprunts les plus nombreux viennent, pour cette
alors peu à peu des régions au profit de la langue unifiée époque, de l'italien (plus de 600 mots : arcade, balcon,
parlée dans la capitale. Ce phénomène d'uniformisation de banque, bouffon, brave, caleçon, caporal, caprice,
la langue se produit dans toutes les langues de civilisation carnaval, masque, moustache, soldat, vedette.
autour d'une ville capitale.
• C'est à cette époque que nous devons, pour l'essentiel,
• L'influence extérieure importante de cette époque fut notre orthographe complexe.
celle de l'arabe auquel l'ancien français emprunte quantité
de mots par suite de contacts avec l'Orient au cours des
Croisades : alchimie, alcool, algèbre, amiral, azur,
chiffre, épinard, gazelle, goudron, jupe, magasin,
orange, sirop, zéro.
Ateliers en ligne / Orthographe d’usage
L’histoire du Français
Le français classique
Le français moderne
Après le débordement de l'époque précédente, on sentit le
besoin de discipliner la langue en la simplifiant au
maximum. C'est l'époque des grammairiens et des
penseurs de la langue, qui n'ont pas toujours été aussi
sévères qu'on le prétend. Ils réagissent surtout contre
l'extravagance des créateurs de l'époque précédente.
L'usage est désormais considéré comme maître de tout.
Après la Révolution française de 1789, le français entre
dans une nouvelle phase de son évolution qui se poursuit
jusqu'à nos jours. Si l'on accepte de nombreuses créations
de mots, surtout dans le domaine scientifique, la langue
est, depuis, demeurée à peu près telle quelle quant à la
syntaxe et à la morphologie.
• Le français a à peu près achevé l'évolution du système
que lui a légué le latin. Il ne lui reste qu'à raffermir son
système syntaxique en le rendant le plus cohérent
possible par l'intervention de la raison.
• On estime à environ 4 000 le nombre de mots nouveaux
créés chaque année en français : mais sur ce nombre,
seuls quelques-uns ont quelque chance de passer dans
l'usage courant : les autres sont réservés à des usages
techniques ou spécialisés.
• Les emprunts aux langues étrangères sont plutôt rares à
cette époque, étant donné le grand travail entrepris sur le
français lui-même. On remarque pourtant une influence
anglaise : budget, club, congrès, parlement, pudding,
punch, redingote, sandwich, session, vote.
• L'emprunt est généralisé, aussi bien à l'anglais (weekend, match) qu'à l'allemand (blockhaus, leitmotiv), qu'au
russe (spoutnik, isba, samovar), qu'au japonais (kimono,
geisha) qu'au suédois (ski), qu'à l'arabe (bled, toubib).
• Le français est l'une des cinq langues officielles de l'ONU,
• C'est pendant cette époque que le français fut avec l'anglais, le chinois, l'espagnol et le russe.
transplanté en Nouvelle-France. C'est à cette époque
aussi qu'il devint la langue par excellence de toute
l'Europe : le Tsar de Russie et le Grand Turc traitent entre
eux en français.
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Les rectifications orthographiques
Résumé des principales nouvelles règles :
Les numéraux composés sont systématiquement reliés par des traits d'union.
Exemples : vingt-et-un, deux-cents
Dans les noms composés du type pèse-lettre (verbe + nom) ou sans-abri (préposition + nom), le second élément prend la marque du
pluriel seulement et toujours lorsque le mot est au pluriel.
Exemples : un compte-goutte, des compte-gouttes ; un après-midi, des après-midis
On emploie l'accent grave (plutôt que l'accent aigu) dans un certain nombre de mots (pour régulariser leur orthographe), et au futur et
au conditionnel des verbes qui se conjuguent sur le modèle de céder.
Exemples : évènement, règlementaire, je cèderai
L'accent circonflexe disparait sur i et u. On le maintient néanmoins dans les terminaisons verbales du passé simple, du subjonctif, et
dans cinq cas d'ambigüité.
Exemples : cout ; entrainer, nous entrainons
Les verbes en -eler ou -eter se conjuguent comme peler ou acheter. Les dérivés en -ment suivent les verbes correspondants. Font
exception à cette règle appeler, jeter et leurs composés (y compris interpeler).
Exemples : j'amoncèle, amoncèlement, tu époussèteras
Les mots empruntés forment leur pluriel de la même manière que les mots français et sont accentués conformément aux règles qui
s'appliquent aux mots français.
Exemples : des matchs, des miss
La soudure s'impose dans un certain nombre de mots, en particulier dans les mots composés de contr(e)- et entr(e)-, dans les mots
composés de extra-, infra-, intra-, ultra-, dans les mots composés avec des éléments « savants » et dans les onomatopées et dans les
mots d'origine étrangère.
Exemples : contrappel, entretemps, weekend
Les mots anciennement en -olle et les verbes anciennement en -otter s'écrivent avec une consonne simple. Les dérivés du verbe ont
aussi une consonne simple. Font exception à cette règle colle, folle, molle et les mots de la même famille qu'un nom en -otte (comme
botter, de botte).
Exemples : corole ; frisoter, frisotis
Le tréma est déplacé sur la lettre u prononcée dans les suites -güe- et -güi-, et est ajouté dans quelques mots.
Exemples : aigüe, ambigüe
Enfin, certaines anomalies sont supprimées.
Exemples : asséner, assoir, charriot, joailler, relai, ognon
Source pour les rectifications orthographiques : http://www.orthographe-recommandee.info/
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Règles d'application des recommandations orthographiques
Le trait d’union et la soudure
1. Le trait d'union est remplacé par la soudure dans tous les composés de contr(e)- et entr(e)-, pour lesquels on poursuit l'action
commencée par l'Académie en 1835, 1878 et 1935 (ex. : contrappel, entretemps sur le modèle de contrepoint, entrevue).
2. Le trait d'union est remplacé par la soudure dans tous les composés de extra-, infra-, intra-, ultra- (ex. : extrafort sur le
modèle de extraordinaire), comme les composés de en, sur, supra, déjà soudés.
N.B. Le trait d'union est maintenu dans les mots où la soudure engendrerait une prononciation défectueuse (ex. : extrautérin).
3. Le trait d'union est remplacé par la soudure dans les composés d'éléments savants, en particulier en -o (ex. : autoécole sur
le modèle de radioactif).
4.
N.B. Le trait d'union est maintenu dans les noms propres et termes géographiques où il sert à marquer une relation de
coordination entre les deux termes (ex. : gréco-romain).
5. Le trait d'union est remplacé par la soudure dans les composés de formation onomatopéique ou dans des mots d'origine
étrangère (ex. : bouiboui, weekend, un apriori sur le modèle de coucou…).
6. Le trait d'union est remplacé par la soudure dans certains composés formés à l'origine d'un verbe et d'un nom, ou d'un verbe
et de -tout, les composés avec basse-, mille-, haut(e)-, et quelques autres composés (ex. : croquemonsieur, mangetout,
millepatte, portemonnaie, rondpoint sur le modèle de faitout, passeport, portefeuille).
N.B. Ces mots étant devenus des mots simples, ils suivent la règle générale du singulier et du pluriel (ex. : un
millepatte, des millepattes sur le modèle de un millefeuille, des millefeuilles).
7. Les numéraux composés sont systématiquement reliés par des traits d'union (ex. : vingt-et-un-mille-six-cent-deux, quatrecentième, un-million-cent).
N.B. On distingue ainsi quarante-et-un tiers (41/3) de quarante et un tiers (40 + 1/3), et aussi mille-cent-vingt septièmes
(1120/7) de mille-cent vingt-septièmes (1100/27), de mille cent-vingt-septièmes (1000/127), ou encore de mille-cent-vingtseptième (1127e).
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Règles d'application des recommandations orthographiques
Le pluriel
Les accents et le tréma
8. Les noms composés, avec trait d'union, formés à l'origine soit d'une
15.
forme verbale et d'un nom, soit d'une préposition et d'un nom, perçus
comme des mots simples, prennent la marque du pluriel au second
élément, seulement et toujours lorsqu'ils sont au pluriel
16.
9.
17.
10. ex. : un essuie-main, des essuie-mains, un cure-ongle, des cureongles, un garde-meuble, des garde-meubles - qu'il s'agisse de
personnes ou de choses -, un après-midi, des après-midis.
18.
19.
N.B. La règle ne concerne pas les quelques composés dont le second
élément contient un article ex. : trompe-l'œil ou commence par une
majuscule ex. : prie-Dieu.
20.
11. Les noms empruntés à d'autres langues, dont le latin, suivent la règle
générale du singulier et du pluriel des mots français
12.
13. ex. : les boss, les gentlemans, les matchs, les minimas, les minimums.21.
14.
Exceptions : les noms ayant conservé leur valeur de citation
22.
ex. : des requiem.
Devant une syllabe graphique contenant un e instable (dit e muet), on
écrit è et non é. Ainsi : on écrit évènement sur le modèle de
avènement, règlementaire sur le modèle de règlement, etc.
les formes conjuguées des verbes du type céder, au futur et au
conditionnel, s'écrivent avec un accent grave ex. : elle cèderait sur le
modèle de elle lèverait
dans les inversions interrogatives, la première personne du singulier
en e suivie du pronom personnel je porte un accent grave ex. : aimèje.
Exceptions, en raison de leur prononciation normée en syllabe
initiale :les préfixes dé- et pré- (ex. : dégeler, prévenir) ; les é- initiaux
(ex. : échelon, édredon, élever) ; ainsi que médecin et médecine.
L'accent circonflexe disparait sur les lettres i et u (ex. : nous
entrainons, il parait, flute, traitre).
Exceptions : le circonflexe est maintenu, pour sa fonction analogique
ou distinctive, dans les terminaisons verbales du passé simple (ex. :
nous vîmes, vous lûtes) et du subjonctif (ex. : qu'il partît, qu'il eût
voulu) ; dans jeûne(s), les masculins singuliers dû, mûr et sûr, et les
formes de croitre qui, sinon, seraient homographes de celles de croire.
23. Le tréma est déplacé sur la lettre u qui correspond à un son dans les
suites -güe- et -güi- (ex. : aigüe, ambigüe, ambigüité).
N.B. Afin de corriger des prononciations jugées défectueuses, le tréma
est ajouté dans quelques mots (ex. : argüer, gageüre, rongeüre).
24. Pour l'accentuation (comme pour le pluriel et la soudure), les mots
empruntés suivent la règle des mots français (ex. : homéo-, un
imprésario).
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Règles d'application des recommandations orthographiques
Simplification
des consonnes
doubles
25. Les formes conjuguées des verbes en -eler ou -eter s'écrivent avec un accent grave et une consonne simple devant une
syllabe contenant un e instable (dit e muet). Les dérivés en -ment de ces verbes suivent la même règle (ex. : il détèle sur le
modèle de il pèle, il étiquètera sur le modèle de il achètera ; nivèlement, renouvèlement). Exceptions : appeler, jeter et leurs
composés (y compris interpeler), bien implantés dans l'usage.
26.
27. Une consonne qui suit un e instable (dit e muet) est simple : on écrit lunette/lunetier, dentelle/dentelier, dentelière,
prunelle/prunelier, sur le modèle des séries noisette/noisetier, chamelle/chamelier. De même : interpeler, nous interpelons,
etc.
28. Les mots anciennement en -olle et les verbes anciennement en -otter s'écrivent avec une consonne simple, de même que
leurs dérivés (ex. : girole, frisoter, frisotis). Exceptions : les monosyllabes colle, folle, molle, bien implantés dans l'usage ; les
mots de la même famille qu'un nom en -otte (ex. : botte/botter, flotte/flotter, flottement).
L’accord d’un
participe passé
29. Le participe passé de laisser suivi d'un infinitif est invariable (ex. : les enfants que nous avons laissé partir sur le modèle de
les enfants que nous avons fait partir, elle s'est laissé mourir sur le modèle de elle s'est fait mourir).
30. Quelques familles sont réaccordées (ex. : bonhommie comme bonhomme, charriot comme charrue, chaussetrappe comme
trappe, combattivité comme battre, déciller comme cil, imbécilité comme imbécile, innommé comme nommé, persiffler comme
siffler, prudhommie comme homme, ventail comme vent).
Anomalies
31. Quelques anomalies sont supprimées (ex. : les participes passés absout et dissout, assoir, douçâtre, exéma comme examen,
levreau comme agneau, nénufar, ognon comme pognon, relai comme balai, saccarine, tocade).
32. Un accent est ajouté dans quelques mots, où il avait été omis ou dont la prononciation a changé (ex. : bésicles).
33. La finale -illier est remplacée par la finale -iller lorsque le i qui suit les deux l ne s'entend pas (ex. : quincailler, serpillère).
N.B. On conserve toutefois le suffixe -illier dans les noms d'arbres et de végétaux (ex. : groseillier).
34. D’une manière générale, il est recommandé aux auteurs de dictionnaires et aux créateurs de mots de privilégier la graphie la
plus simple lorsque plusieurs formes sont en usage : la graphie sans accent circonflexe (ex. : allo), la forme en n simple, le
pluriel régulier, etc.
Recommandations
générales
35. D’une manière générale, il est recommandé aux auteurs de dictionnaires et aux créateurs de mots de franciser, dans la
mesure du possible, les mots empruntés, en les adaptant au système graphique du français (ex. : débatteur, musli), et de
donner la préférence, lorsque plusieurs formes existent, à celle qui est la plus proche du français (ex. : paélia, taliatelle).
36. D’une manière générale, il est recommandé aux auteurs de dictionnaires et aux créateurs de mots de préférer, pour l’écriture
de mots nouveaux dérivés de noms en -an, le n simple, et, pour les dérivés de noms en -on, le n simple devant i, o, a (ex. : onologie, -onaire, -onalisme, -onite [ex. : réunionite]).
http://www.renouvo.org/regles.php
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Rectifications orthographiques
Noms composés au
singulier et au pluriel
Mots étrangers au
pluriel
Trait d’union et
numéraux
Soudure de certains
préfixes
Accent circonflexe
Théorie :
Théorie :
Théorie :
Théorie :
Théorie :
Les noms avec trait d’union
qui sont composés
Les mots étrangers (y
compris les mots latins)
qui sont utilisés en
français font leur pluriel
selon
les
règles
habituelles du français.
Les numéraux composés
sont systématiquement
reliés par des traits d’union.
Les
préfixes
contre–,
entre–, extra–, infra–,
intra–
et
ultra–
ne
prennent plus le trait
d’union dans la plupart
des cas. On dit qu’ils sont
soudés.
L’accent
circonflexe
disparait sur les lettres i
et u.
• d’un verbe et d’un nom
(brise-glace)
• ou d’une préposition et d’un
nom (sans-abri)
Il n’y a aucune exception.
suivent la règle des mots
simples pour le singulier et le
pluriel,
c’est-à-dire
qu’ils
prennent la marque du pluriel
(au
second
élément)
seulement
et
toujours
lorsqu’ils sont au pluriel. Leur
pluriel est donc régularisé : le
nom
reste
singulier
au
singulier, et il porte la marque
du pluriel au pluriel.
Par exemple :
un gentleman, des
gentlemans
Par exemple :
264 deux-cent-soixantequatre
3851 trois-mille-huit-centcinquante-et-un
un match, des matchs
4 700 000 quatre-millionssept-cent-mille
un minimum, des
minimums
231e deux-cent-trente-etunième
un boss, des boss
Il n’y a aucune exception.
Par exemple :
VERBE-NOM un brise-glace,
des brise-glaces
PRÉPOSITION-NOM un sansabri, des sans-abris
Il n’y a aucune exception, sauf
en présence d’un nom propre
avec majuscule.
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Par exemple :
Contreculture, entrejambe
extralucide, ultrachic
Par exemple :
un maitre une boite il
brule s’il vous plait
Il n’y a que six cas
d’exception :
• dû, mûr, sûr, au
masculin singulier, afin
d’éviter la confusion avec
les mots du, mur et sur ;
• jeûne(s), afin d’éviter la
confusion avec jeune(s) ;
• certaines formes du
verbe croitre, lorsqu’il y
aurait confusion possible
avec les formes du verbe
croire.
Ex. : je croîs, il croît, ils
crûrent ;
•
les
terminaisons
verbales du passé simple
avec nous et vous (nous
vîmes, vous fûtes) et
celles
du
subjonctif
imparfait ou plus-queparfait (qu’il partît, qu’il
eût voulu). À noter que
ces formes sont assez
rares.
Rectifications orthographiques
Futur et conditionnel
Autres régularisations
de l’accent aigu et de
l’accent grave
Tréma
Verbes en –eler et –eter
Théorie :
Théorie :
Théorie :
Théorie :
Les formes conjuguées
des verbes du type céder
(avec un é) s’écrivent avec
un accent grave (è) au
futur et au conditionnel.
Les
mots
empruntés
suivent la même règle
d’accentuation que les
mots français.
Dans les mots écrits
traditionnellement avec –
guë– ou –guï–, le tréma
est déplacé sur la lettre
u, ce qui donne la suite –
güe– ou –güi–.
Les formes conjuguées des
verbes en –eler ou –eter
s’écrivent avec un accent grave
et une consonne simple devant
une syllabe contenant un e
instable (dit « e muet »).
Par exemple :
Aigüe, ambigüe,
ambigüité, exigües
Par exemple :
elle détèle, comme elle pèle il
étiquètera, comme il achètera
Il n’y a aucune exception.
Par exemple :
révolver, plutôt que
revolver
Par exemple :
référendum, plutôt que
céder je cèderai,
régler referendum
nous règlerons, sécher ils
sècheraient
pizzéria, plutôt que
pizzeria
Exceptions : en raison de
leur prononciation normée
en syllabe initiale, on ne
modifie pas :
• les préfixes dé– et pré–
(ex. : dégeler, prévenir) ;
• les é– initiaux (ex. :
échelon, édredon, élever) ;
• médecin et médecine.
Les dérivés en –ement de ces
verbes suivent la même règle.
Par exemple :
Nivèlement, cliquètement
Exceptions : appeler, jeter et
leurs composés (y compris
interpeler), bien implantés dans
l’usage, continuent à prendre
un double l et un double t
devant une syllabe contenant
un e instable (dit « e muet »).
Par exemple :
elle appelle, il jettera
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Graphies à l’intérieur d’un mot
Le son "g" ou "j"
Le son "gz" à l’intérieur
des mots
Rappel des règles
x
1. La lettre g note un son dur
devant les voyelles a, o et u.
bagage, négociant, aigu, etc.
coexistence
exacerber
exact
exagération
exaltant
examen
exaspérant
exaucer
exécution
exégèse
exemplaire
exemption
exercice
exaucer
exonérer
exorbitant
exorcisme
exorde
exotisme
exubérance
exutoire
inexactitude
inexistant
2. Pour adoucir g devant a o et
u, on intercale la voyelle e entre
les deux. affligeant, bougeoir,
gageure, etc.
Note. – On prononce gageure
comme pur et non comme peur.
3. La lettre g note un son doux
devant les voyelles e, i et y.
présage,
argent,
gifle,
gyrophare, etc.
4. Pour durcir g devant e et i, on
intercale la voyelle u entre les
deux. figue, guipure, etc.
5. Dans les emprunts, la lettre g,
suivie d’un h, note toujours un
son dur, quelle que soit la
voyelle qui suit. boghei, ghetto,
narghilé, spaghetti, etc.
Ateliers en ligne / Orthographe d’usage
xh
exhiber
exhaler
exhausser
exhaustif
exhortation
exhibition
exhumer
cz
eczéma
excémateux
gz
zigzag
zigzager
Le son "k" à l’Intérieur des mots
cqu
qu
acquéreur
acquérir
acquiescement
acquiescer
acquis
acquisition
acquit
acquittement
acquitter
becquée
becqueter
grecque
Jacques
La Mecque
attaque
accabler
bouquin
accalmie
braquer
accaparer
brusquerie
acclamation
calquer
acclimatation
chaque
accolade
claquer
accomplir
conquérir
accord
conséquences
accoster
coqueluche
accoucher
craquelin
accroire
critiquable
acculer
équestre
impeccable
équivoque
occasion
étiquette
occulter
décalque
occuper
hoquet
occurrence
laque
raccourci
Pâques
saccade
requis
saccage
séquelle
succomber
taquiner
truquer
c
abdication
acabit
académie
acompte
acoquiner
acoustique
acuité
acupuncture
anticorps
apothicaire
bucolique
cacophonique
cervical
cc
Graphies à l’intérieur d’un mot
Le son "ks" à l’intérieur des mots
cc
xc
accéder
accélération
accent
acceptable
accepter
accès
accessible
accessoire
accident
coccinelle
coccyx
occident
succès
successif
succinct
succion
vaccin
taxidermie
excédent
excéder
excellence
exception
excentrique
exceptionnel
excès
excitant
exclamation
exclusion
exclusivité
excursion
excuse
ct
Les graphies du son "s"
Liste des mots dont le son "s" s’écrit ss :
adresse
agressif
agression
assainir
assidu
assimiler
bissextile
blessure
casseau
puissant
ressusciter
vomissement
cassonade
classique
connaissance
coussin
cuisson
dessert
dévisser
endosser
épousseter
ratisser
réussite
essouffler
glossaire
liasse
nécessaire
odyssée
osseux
passionné
possible
professeur
ravissement
visser
affection
attraction
conviction
destruction
direction
distinction
élection
extinction
friction
instruction
perfection
prédiction Liste des mots dont le son "s" s’écrit sc :
satisfaction acquiescer
descendance
descendre
adolescence
discernable
ascension
évanescence
ascendance
concupiscence
faisceau
condescendance
fluorescent
convalescence
incandescence
desceller
obscène
phosphorescent
réminiscence
sceau
scélérat
scellé
scénario
scène
scepticisme
sceptre
science
susceptibilité
transcendance
x: annexe, anorexie, anxiété, asphyxie,
tumescence
viscéral
complexité, connexion, élixir, foxé, galaxie,
laxisme, luxe, perplexité, plexiglas, proximité
Liste de mots dont le son s s’écrit c
obligatoirement suivi d’un E ou d’un I :
Acidité, ancienneté, asocial, assonance, astucieux,
bénéficier, cigale, civilisation, civisme, classicisme,
décision, difficile, éclaircie, gercer, illicite, imbécile,
imbécilité incidence, laïciser, licence, complice,
concevoir, crucifix
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Le son z à l’intérieur des mots
Abasourdi
Adhésif
Alcooliser
Arrosoir
Cargaison
Caserne
Ciseau
Conjugaison
Croisade
Cuisinier
Désarroi
Désastre
Déshabiller
Déshabituer
Désintéressé
Épisode
Épousailles
Fleurdelisé
Floraison
Foisonnement
Fusillade
Grésiller
Hasard
Infusion
Azimut
Azote
azur
bazar
byzantin
gaz
gazon
lézard
magazine
rizière
suzerain
trapéziste
isolation
jalousie
kérosène
Lésion
Loisir
Maisonnée
Masochisme
Mesure
Misogynie
Moisissure
Museau
Inusité
Blizzard
Mezzanine
Mezzo
Pizza
Pizzeria
Oisif
Paisible
Persuasion
Plusieurs
Rose
Syntonisation
Tisane
Troisième
Usuel
Nausée
oiseau
Dizaine
Douzaine
Quinzaine
Douzième
Douzièmement
Onzième
Onzièmement
Quatorzième
Quatorzièmement
Quinzième
Quinzièmement
Seizième
Seizièmement
Treizième
treizièmement
Graphies à l’intérieur d’un mot
Les graphies i et y à l’intérieur des mots
amphibie
amygdalite
analyse
anonyme
appendicite
arthrite
bibelot
biberon
bibliographie
bicyclette
bijou
bouddhisme
bronchite
chiropractie
chlorophylle
chorégraphie
christianisme
ciboulette
cinéma
citrouille
crypte
curriculum vitae
cycle
cycliste
cyclone
cyclope
cylindre
cynique
démystification
diplomate
discordance
dynamite
dysenterie
égoïsme
embryon
endocrinologie
entérite
épidémiologie
épitaphe
fleurdelisé
gastrite
géographie
hagiographie
hilarité
hydroélectricité
hydrographie
hyène
hygiéniste
hymne
hypocalorique
kif-kif
kiwi
kyste
labyrinthe
lyrisme
martyr
microfiche
muséologie
musicographie
myriade
myrtille
mythe
mythomanie
néphrite
nitrate
nymphe
odyssée
orthographie
otite
philanthropie
Ateliers en ligne / Orthographe d’usage
philatélie
philosophie
physicien
physionomie
physiothérapie
pictogramme
pique-nique
pissenlit
procrastination
psychanalyste
pygmée
pyjama
pyramide
pyrex
pyromane
rythme
saccharine
satire
satyrique
sigle
spécifique
sténographie
sténotypie
symétrie
symphonie
système
thérapie
tibia
tympan
typé
typhon
typographie
tyran
vitrine
zephyr
La formation des adverbes en –ment
Les adverbes en –ment dérivent tous d’adjectifs (ou de participes
passés) et sont formés à partir de ces derniers.
1. Pour les adjectifs qui se terminent par une consonne au masculin,
on forme l’adverbe en ajoutant –ment au féminin de l’adjectif.
capricieux – capricieuse – capricieusement
lent – lente – lentement Attention! bref – brève, mais brièvement,
précis – précise, mais précisément
2. Pour tous les autres adjectifs (finale en –e, en –é, en –i, en –u), on
forme l’adverbe en ajoutant –ment à l’adjectif.
faible
 faiblement
poli
 
poliment
grave
 gravement
vrai

vraiment
effronté
 effrontément
absolu

absolument
passionné  passionnément
prétendu 
prétendument
3. Pour les adjectifs qui se terminent en –ant ou –ent au masculin, on
forme l’adverbe en remplaçant
–ant par –amment et –ent par –emment.
abondant  abondamment
galant

galamment
suffisant 
suffisamment
apparent 
apparemment
fréquent 
fréquemment
violent

violemment
4. Cas particuliers
• traître fait traîtreusement
• gai fait gaiement ou gaîment [gaiment]
• Pour certains adjectifs qui se terminent par –e, on forme l’adverbe en
remplaçant le e final par –ément.
aveugle 
aveuglément
énorme 
énormément
• Neuf adjectifs en –u prennent l’accent circonflexe sur la voyelle1. Ce
sont :
assidu 
assidûment
dû
 dûment
goulu

goulûment
goulu  goulûment
incongru 
incongrûment
icongru  incongrûment
indu

indûment
nu
 nûment
continu 
continûment
Graphies en position finale
La lettre e en position finale
Les graphies de "ar"
1. La grande majorité des noms féminins se terminant par le son « é »
(sauf les terminaisons en té ou tié) prennent l’e muet à la finale : année,
araignée, armée, bouée, cheminée, etc. Trois exceptions : acné, clé,
psyché. Remarque. – Un certain nombre de noms masculins prennent un
e muet final : musée, trophée, apogée, athée, etc.
Les finales en –ard
Les mots se terminant en –ard sont les plus nombreux :
bavard, canard, chauffard, clochard, dard, égard, épinard, fuyard, hasard,
homard, lard, lézard, milliard, motard, pétard, poignard, regard, renard,
retard, tard, vieillard, etc.
2. Les noms féminins se terminant par le son « tié » ne prennent jamais
l’e muet : amitié, moitié, pitié, etc.
Les finales en -ar
Plus d’une centaine de mots se termine en –ar. Non seulement plusieurs de
ces mots sont d’origine étrangère, mais leur fréquence d’utilisation est
moindre que celle du groupe précédent. Tous sont des noms masculins, à
l’exception des noms féminins star, superstar, voiture-bar : autocar, bar,
calmar, cauchemar, char, cheddar, dollar, hangar, nectar, radar, etc.
3. Les noms féminins se terminant par le son « té » ne prennent pas l’e
muet, à l’exception des noms exprimant le contenu et de six noms
courants : activité, beauté, bonté, cité, clarté, etc. Noms exprimant le
contenu : assiettée, charretée, pelletée, etc. Six noms courants : butée,
dictée, jetée, montée, pâtée, portée.
4. Les noms féminins se terminant par le son « i » prennent l’e muet :
démocratie, énergie, intempérie, zizanie, etc. Exceptions : brebis, fourmi,
nuit, perdrix, souris. Merci, masculin ou féminin, ne prend pas l’e muet :
un grand merci / il est à sa merci. Remarque. – Un certain nombre de
noms masculins prennent un e muet final : génie, sosie, etc.
5. Les noms féminins se terminant par le son « u » prennent l’e muet :
avenue, charrue, laitue, morue, etc. Exceptions : bru, glu, tribu, vertu.
Les finales en -are
La graphie –are est moins fréquente que la graphie –ar :
aérogare, barbare, cigare, fanfare, guitare, gyrophare, hectare, ignare, lare,
ovipare, phare, square, etc.
Les finales en –art
Les mots se terminant en –art sont en grande majorité des noms :
art, départ, écart, encart, faire-part, prélart, quart, rancart, rempart, etc.
6. Les noms féminins se terminant par le son « è » prennent l’e muet :
bananeraie, cerisaie, craie, haie, monnaie, etc. Exceptions : forêt, paix.
Les finales en –arre
La graphie –arre est plus rare. Seule une vingtaine de mots se termine par
cette finale: amarre, bagarre, barre, bécarre, bizarre, carre, jarre,
tintamarre, etc.
7. Les noms féminins se terminant par le son « oi ».(Consulter la page sur
les graphies de « oi ».)
Attention ! Les homophones mare et marre dans mare d’eau et en avoir
marre.
8. Les noms féminins se terminant par le son « ou » prennent l’e muet.
boue, gadoue, houe, joue, moue, etc. Exception : toux.
Les finales en –ars et en -arrhe
La graphie –ars demeure exceptionnelle et se prononce de trois façons
différentes :
[ar] épars, jars, narcodollars, pétrodollars
[ars] mars
[a] gars
Seul le mot catarrhe (une inflammation) se termine en –arrhe.
Le mot arrhes (somme d’argent) prend toujours un s.
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Graphies en position finale
Les graphies de "euil"
Le son "é" en position finale dans
les noms masculins
Les finales en –oir et -oire
1. On écrit généralement –euil pour
reproduire ce son à l’écrit : bouvreuil,
cerfeuil, chevreuil, etc.
1. Selon Bled, les noms masculins se
terminant par le son « é » s’écrivent le plus
souvent –er.
• Tous les noms féminins ayant cette
terminaison s’écrivent –oire
.
armoire, bouilloire, mâchoire, etc.
2. Précédé de c ou de g, le même son
s’écrit –ueil : accueil, bouscueil, cercueil,
cueillette, écueil, orgueil, recueil, etc.
Acier, chansonnier, dîner , parler, artificier,
chantier, épervier, pénitencier, atelier,
charpentier, escalier, plâtrier, aumônier,
chéquier, fumier, plombier, balancier,
clocher, glacier , quincaillier, barbier ,
collier,
goûter,
sentier,
bombardier,
coucher, gravier, sommier, bouclier,
courrier, grenier, sorcier, bûcher, couturier,
groseillier, souper, cahier, danger, lancer,
calendrier, déjeuner, maraîcher, chandelier
dentier, métier
3. La graphie du son « euil » varie aussi
entre –euil et –euille : deuil, écureuil,
fauteuil, feuil, seuil, treuil, etc., mais
chèvrefeuille, feuille, millefeuille, poiseuille,
portefeuille, quartefeuille et tous les autres
dérivés de feuille.
Attention !
• Font bande à part oeil et ses dérivés : œil,
œillade, œillet, etc.
2. Plusieurs noms masculins se terminant
par le son « é » s’écrivent –é.
Abbé, cliché, député, résumé, abrégé,
comité, énoncé, thé, agréé, comté, facsimilé, tracé, arraché, corrigé, fossé, traité,
Arrêté, côté, frisé, triplé, café, curé, pâté
Canapé, défilé, pré, chimpanzé, démêlé,
préjugé
3. Certains noms masculins se terminant
par le son « é » s’écrivent –ée. Ils sont peu
nombreux.
Athée, écomusée, musée, scarabée,
athénée, lycée, périnée, trophée, coryphée,
mausolée, pygmée
Ateliers en ligne / Orthographe d’usage
• La grande majorité des noms masculins
(80 %) se termine en –oire. Les autres se
terminent en –oir.
déboire, mémoire, pourboire, etc.
désespoir, entonnoir, réservoir, etc.
• Les adjectifs féminins ou masculins se
terminent en –oire sauf noir.
un avantage dérisoire / une situation
dérisoire; un bien illusoire / la vue est
souvent illusoire
• Tous les verbes ayant cette finale se
terminent en –oir, sauf boire, croire et
accroire.
apercevoir, déchoir, pleuvoir, etc.
• Enfin, tous les mots (noms et adjectifs) se
terminant en –itoire ou –atoire prennent un
–e final, qu’ils soient masculins ou féminins.
Mots masculins: conservatoire, territoire,
etc.
Mots féminins: échappatoire, écritoire, etc.
Graphies en position finale
Les graphies de -oi
Les finales en –ois
La finale la plus importante de ce groupe est –ois. Les mots qui
présentent cette finale proviennent de plusieurs classes, mais la
majorité sont des noms masculins et des adjectifs. noms masculins:
anchois, bois, chamois, hautbois, minois, mois, pois,putois, etc. nom
féminin: fois (un seul mot) adjectifs: courtois, grivois, narquois,
pantois, sournois, etc. adverbes: autrefois, parfois, quelquefois,
toutefois (tous dérivés du nom fois)
Les finales en –oi
Ce groupe, le second en importance, est majoritairement constitué de
noms : convoi, effroi, emploi, foi, octroi, paroi, renvoi, roi, tournoi, etc.
Les finales en –oit
Bien qu’il contienne quelques mots importants, le groupe des mots se
terminant en –oit demeure assez limité en nombre. Il contient
majoritairement des noms masculins : adroit, détroit, droit, endroit,
étroit, exploit, maladroit, toit, etc.
Attention! Certains mots prennent un accent circonflexe: croît,
décroît, noroît, surcroît, suroît, benoît, etc.
Les graphies de -or
Les finales en –ore
chlore, flore, folklore, métaphore,
météore, oxymore, phosphore,
pore, incolore, indolore, inodore,
multicolore, omnivore, sonore, etc.
Les finales en –or
alligator, castor, cor, corridor,
décor, essor, fluor, major, or,
transistor, trésor, etc.
Les finales en –ort
confort, consort, effort, port,
ressort, sort, sport, support,
transport, etc.
Les finales en –ord
accord, bâbord, bord, fjord, horsbord, lord, nord, raccord, record,
tribord, etc.
Les finales en –oie
Les mots de ce groupe sont très majoritairement des noms féminins :
courroie, joie, oie, proie, soie, voie, etc.
Les finales en –ors
alors, dehors, lors, mors, retors,
tors, etc.
Les finales en –oix
Ce groupe est composé d’un très petit nombre de mots et de leurs
dérivés : choix, surchoix, croix, porte-croix, noix, casse-noix, poix,
mirepoix, voix, porte-voix, etc.
Les finales en –aure
centaure,
dinosaure,
tyrannosaure, etc.
Les finales en –oid et en –oids
Dans les cas de –oid et de –oids, seuls quelques mots existent. Il
s’agit en fait de dérivés construits à partir de deux mots, soit froid et
poids.
–oid : froid (adj. et n.m.), pisse-froid (n.m. inv.), sang-froid (n.m.).
–oids : poids (n.m), contrepoids (n.m), surpoids (n.m).
Les finales en –oigt et en –oye
Il ne demeure plus que des graphies rarissimes. Un seul mot, très
courant, se termine en –oigt. Il s’agit de doigt. On trouve aussi la ville
française Troyes.
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maure,
Attention !
Le mot corps et ses dérivés se
terminent par –orps: anticorps,
arrière-corps, avant-corps, corps,
garde-corps,
haut-le-corps,
justaucorps, etc.
Deux mots rebelles: remords,
porc
Les graphies de -sion
La finale en –tion est de loin la plus fréquente. On l’utilise après les
voyelles, sauf e. Après a: ablation, dissertation, habitation,
hallucination, etc. Après i: abolition, compétition, disparition, finition,
etc. Après o: commotion, dévotion, émotion, lotion, etc. Après u:
absolution, constitution, diminution, évolution, etc. Attention ! Si on
ne trouve pas cette finale après e, on la trouve cependant après é.
Une douzaine de mots se termine ainsi : concrétion, discrétion,
excrétion, indiscrétion, sécrétion, sujétion, etc. La finale –tion se
trouve après certaines consonnes : Après c: affection, conjonction,
contradiction, interaction, etc. Après p: adoption, conception,
corruption, déception, etc. Après n: Il s’agit plus précisément de la
forme –ention en concurrence avec –ension, attention, invention,
mention, rétention, etc. Après r: assertion, désertion, disproportion,
insertion, etc.
Les finales en –sion
Les mots se terminant en –sion et en –ssion sont beaucoup moins
nombreux. Attention! La coexistence des finales en –sion et en –tion
est source de nombreuses erreurs. Après les consonnes l et r, on
trouve –sion. compulsion, convulsion, divulsion, expulsion, etc.
dispersion, distorsion, excursion, incursion, etc. La forme en –ension
concurrence la forme en –ention : ascension, compréhension,
dimension, dissension, etc. Les finales en –ssion Après une voyelle,
dans certains mots, le s est doublé pour constituer –ssion. Après e
(haute fréquence): agression, cession, concession, confession,
dépression, expression, etc. Après a: compassion, passion, etc.
Après i : admission, commission, démission, émission, etc. Après u :
discussion, percussion, répercussion, etc.
Les finales en –xion, –cion, –ixtion
Un très petit nombre de mots se termine par –xion, –cion, –ixtion :
annexion, connexion, crucifixion, fluxion, réflexion, etc. liposuccion,
succion, suspicion, etc. démixtion, immixtion, mixtion, etc.
Les consonnes doubles
1. Dans le groupe ab- en position initiale, on ne double pas le b, sauf dans abbé et ses dérivés.
abattre, abominable, abysse, etc., mais abbé, abbaye, etc.
2. Dans le groupe ac- en position initiale, on double généralement le c, sauf dans une trentaine de mots (voir dictionnaire).
accaparer, accord, accoster, etc., mais acabit, acacia, académie, et quelques autres.
3. Dans le groupe ad- en position initiale, on ne double pas le d, sauf dans très peu de mots comme addenda, addition et ses dérivés, ainsi que dans quelques
mots rares comme adduction. adéquation, adipeux, adresse, adoration, adoption, etc., mais addition, additif, etc.
4. Dans le groupe ag- en position initiale, on ne double pas le g, sauf dans agglomérer, agglutiner, aggraver et leurs dérivés.
agacer, agape, agate, agonie, agriculture, etc., mais agglomération, aggravation
5. Dans tout préfixe ajouté à un mot dont la consonne initiale est la même que la finale du préfixe, celle-ci sera évidemment maintenue.
bis + sextile = bissextile
en + neiger = enneiger
inter + racial = interracial
Il en va de même dans les mots commémoration, dessaler, innervation, innombrable, soussigné, transsahara, etc.
6. Les mots qui se terminent par la finale –on n’obéissent pas tous aux mêmes règles de dérivation.
abandon / abandonner, rayon / rayonner / rayonnement, proportion / proportionnel / etc.,
mais nation / national, patron / patronat / patronage (et…patronne !)
7. Certains mots présentent des dérivations anormales. Voici une liste des mots les plus courants.
abattre-abatis bonhomme-bonhomie chariot-charrette combattre-combatif donner-donation honneur-honorer
Imbécile-imbécillité pomme-pomiculteur nommer-nomination sonner-résonance, consonance souffler-boursoufler
8. Certains mots présentent des difficultés sans lien avec la dérivation. On peut hésiter à leur propos, souvent sous l’influence d’un homophone anglais
(adresse, address).
Voici une liste des mots les plus courants.
adresse
dilemme
apparaître
enveloppe
auxiliaire
gaufre
concurrence
imbécile
courrier
inondé
interroger
mare
marre
nourrir
professeur
apercevoir
approprié
colonne
corollaire
développer
Remarque. – Le doublement peut servir à distinguer des mots entre eux (homonymes).
balade / ballade sale / salle date / datte mare / marre
Ateliers en ligne / Orthographe d’usage
emmitouflé
éruption
girafe
inapproprié
intéressant
irruption
marée
mourir
parallèle
tranquillité
Anglicismes et anomalies othographiques
Les anomalies d’accentuation
câble (câbler, câbleuse)
encablure ou encâblure cône
conique côte
coteau fantôme
fantomatique
fût (affûtage, affûter)
futaie, futaille grâce
gracieux infâme
infamant, infamie
jeûner (jeûne, jeûneur)
déjeuner, à jeun pôle
polaire sûr
assurance, assurer, assureur
symptôme
symptomatique tâter
tatillon trône (détrôner, trôner)
intronisation, introniser
Les anomalies consonantiques
alléger
alourdir barrique
baril bonhomme
bonhomie [bonhommie] bonne
bonasse, bonifier
brassard
bracelet cantonner, cantonnier
cantonal charrette, charrue
chariot [charriot]
chatte, chatterie
chatière, chaton, chatoyer collet, collier
accolade, accoler, encolure
combattre, combattant
combatif [combattif], combativité [combattivité]
consonne
consonance, consonant, consonantique donner, donneur
donataire, donateur, donation
égoutter, égouttoir
égoutier folle, follement
affoler, folâtre, folie, affolement
guerre
guérilla homme
homicide, homosexuel
honneur, déshonneur
honorable, honorer, honorifique, déshonorer imbécillité [imbécilité]
imbécile
mamelle
mamelon mammifère
mamelle millionnaire
millionième monnaie
monétaire
nommer
nomination nourrisson
nourrice nullement, nulle, nullité
annuler
patronner, patronnesse
patronage, patronal, patronat pomme, pommier
pomiculteur
rationnel
rationalité résonner
résonance salle
salon siffler
persiflage [persifflage], persifler [persiffler]
sonner, sonnerie
sonore, sonorisation, sonorité souffler, soufflet
boursoufler [boursouffler], boursouflure [boursoufflure] tonner, tonnerre
détonation, détoner traditionnel
traditionaliste trappe
attraper
détonant,
Attention !
Quelques mots souches prennent une seule consonne, contrairement aux mots de la liste précédente ; c’est alors la double consonne qui représente
l’anomalie :
concourir
concurrence
L’anglicisme orthographique
courir
courrier
rubaner
enrubanner
abréviation
correspondance
exemple
paiement
Anomalies particulières (parfois d’ordre grammatical)
acompte
coton
exercice
peintre
absous [absout]
absoute
adresse
danse
futur
rasoir
Afrique
Africain
appartement
développement
hasard
rincer
dissous [dissout]
dissoute
bagage
dilemme
langage
sirop
dixième
dizaine
confort
disquette
littérature
trafic
exclu
inclus
confortable
encouru
mariage
fabrique
fabricant, fabrication
connexion
enveloppe
négociable
fatigue
fatigant, infatigable
musique
musical
psychose
métempsycose
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Signes orthographiques et abréviations
Les abréviations
Sous ce titre, nous distinguons d’abord, en les définissant, les différents types d’abréviations; nous signalons ensuite les erreurs les plus
fréquentes. Les définitions sont largement empruntées au Multidictionnaire.
1. Définitions
L’abréviation est un mot dont on a supprimé soit des lettres finales, soit toutes les lettres sauf l’initiale, soit des lettres médianes. Dans ce
dernier cas, on ne met pas de point abréviatif.
boul. pour boulevard
M. pour monsieur
1er pour premier
Le sigle est une abréviation constituée des initiales de plusieurs mots et qui s’épelle lettre par lettre.
SVP pour s’il vous plaît
CV pour curriculum vitae
Remarque. – Les sigles sont généralement écrits en lettres majuscules.
L’acronyme est un sigle composé des premières lettres d’une désignation et qui se prononce comme un seul mot.
OPEP pour Organisation des pays exportateurs de pétrole
CROP pour Centre de recherches sur l’opinion publique
Remarque. – Les acronymes sont généralement écrits en lettres majuscules. On n’utilise jamais le point.
Le symbole est un signe conventionnel constitué d’une lettre, d’un groupe de lettres, etc.
Na pour sodium
kg pour kilogramme
Remarque. – On ne met pas de point après le symbole.
2. Erreurs fréquentes
La plupart des erreurs dans la reproduction des abréviations relèvent de deux raisons : on reproduit la forme anglaise ou on reproduit
incorrectement l’abréviation. La liste qui suit présente les abréviations pour lesquelles les élèves font souvent des erreurs. Vous trouverez le
mot abrégé, suivi de l’abréviation correcte, puis d’une ou de plusieurs formes fautives. La forme fautive a été mise entre parenthèses.
abréviation forme fautive
appartement app. (apt.);boulevard boul. (blvd);case postale C.P. (CP);c’est-à-dire c.-à-d. (c-à-d);copie conforme c.c. (cc);et cetera etc. (ect.);
heure h (h. / hr. / hre);limitée ltée (ltd);madame Mme (Mrs / Mde);mademoiselle Mlle (Mle);messieurs MM. (Mrs);monsieur M. (Mr.);postscriptum P.-S. (P.S)
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Signes orthographiques et abréviations
L’apostrophe
1. Quelque s’élide seulement devant un ou une dans quelqu’un(e).
Quelqu’un frappe à la porte. Je ne crois pas que ce travail soit de quelque utilité.
2. Presque s’élide seulement devant île dans presqu’île.
Nos voisins ont acheté un terrain sur une presqu’île. La construction de leur chalet est presque achevée.
3. Si s’élide uniquement devant il(s).
S’il vient à la soirée, j’y serai ; si elle vient, je n’y serai pas !
4. Employé comme préfixe, entre n’est élidé que devant égorger. Ailleurs, il se soude au mot ou un trait d’union le sépare du mot.
On ne peut pas dire qu’ils s’entradmiraient : ils étaient prêts à s’entre-dévorer (var. : s’entredévorer) ou à s’entr’égorger (var. : s’entre-égorger) dès le début de
l’entracte.
5. On ne pratique pas l’élision devant les déterminants numéraux un, huit et onze.
Les policiers ont mis la main sur des colis de poudre blanche de un, de huit et de onze kilos.
6. On ne pratique pas l’élision devant le mot oui.
Lors de la réunion syndicale, le président a reçu des dizaines de oui.
7. On ne pratique pas l’élision devant les mots qui commencent par y, sauf devant yeux.
Le yuppie a dansé le yéyé pendant toute la nuit sur le yacht de son ami, qui, lui, essayait péniblement de se concentrer sur ses exercices de yoga. Une paire
d’yeux le fixait dans la nuit.
8. Il y a élision devant l’h muet et absence d’élision devant l’h aspiré. Autant la haine que l’harmonie peuvent cohabiter chez l’homme.
Remarque : Comment distingue-t-on l’h aspiré de l’h muet ? Précisément en faisant précéder par le déterminant défini (le, la) chaque nom dont l’h est l’initiale.
Par exemple, tout le monde s’entend pour dire la haie, le handball, la harpe, le hasard, le hockey, le hublot (et non pas *l’haie, *l’handball, *l’harpe, etc.). De
même, on dira l’habileté, l’habitacle, l’habitude, l’hameçon, l’hébergement (et non pas *la habileté, *le habitacle, etc.). L’absence ou la présence de l’apostrophe
devant l’h ne présentent donc pas une réelle difficulté. C’est notre connaissance naturelle de la langue qui nous dicte s’il faut employer ou non l’apostrophe :
nous ferons donc confiance à cette connaissance que nous possédons.
Voici une liste de mots dont l’initiale est l’h muet, suivie d’une liste de mots dont l’initiale est l’h aspiré.
H muet
habileté
habillage
habit
habitacle
habitat
habitude
haleine
halloween
H aspiré
hallucination
haltère
hameçon
harmonie
hebdomadaire
hébergement
hébreu
hectare
hégémonie
hélice
hélium
hémorroïde
herbe
hérédité
héritage
heroine
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héroïsme
herpès
hésitation
homme
etc.
Hachage
Hache
Hachis
Haie
Haillon
Haine
Hâle
Hall
Homme
hallage
halte
hamac
hamburger
hameau
hamster
hanche
handball
hoquet
handicap
hangar
hantise
harangue
hardiesse
hégémonie
hélice
hélium
housse
hémorroïde
herbe
hérédité
héroïne
harem
hargne
haricot
harnais
houblon
harpe
hasard
héron
héros
hibou
herpès
hockey
hutte
huron
Signes orthographiques et abréviations
Les majuscules
1. La majuscule en grammaire
• La majuscule est un repère conventionnel marquant le début d’une phrase. J’aime le raisin. Tu aimes les pommes. Nous adorons les fruits.
• On n’utilise pas la majuscule dans la phrase après le point-virgule, le point abréviatif, les points d’interrogation, d’exclamation ou de suspension
si ceux-ci ne terminent pas la phrase. Ces jeunes gens ne vivent que pour la pratique du plein air ; cela se voit à leur teint, leur santé et leur
énergie. Les pommes, les poires, les raisins, etc. contiennent beaucoup de fibres. Que désirez-vous ? me dit-il.
• On n’emploie pas la majuscule après le deux-points si celui-ci introduit une énumération ou une relation logique de cause ou de conséquence.
Pierre ne peut consommer que quelques poissons : truite, saumon, morue et aiglefin. Justine est malade : elle a trop mangé.
• Si le deux-points est suivi d’une citation qui est elle-même une phrase complète, cette dernière commence par une majuscule. Il répétait sans
cesse le même proverbe : « Petit à petit, l’oiseau fait son nid ». Il ne l’appliquait jamais.
• Dans le domaine de la poésie et de la chanson, on utilise généralement la majuscule en début de vers. Cet usage est moins systématique
dans le cas de la poésie du XXe siècle. La moisson débordant le plateau diapré Roule, ondule et déferle au vent frais qui la berce.
2. La majuscule en orthographe d’usage
La majuscule signale un nom propre.
• Noms de personnes ou d’animaux. Alexandre a perdu son chien, Roderic.
• Noms de divinités. Dieu, Allah et Yahvé représentent les religions du livre.
• Noms de peuples. Les Normands et les Québécois sont de proches cousins. Les Autrichiens parlent l’allemand.
• Noms d’organismes et d’institutions. Seul le premier mot prend une majuscule. Le site Internet de l’Office de la langue française est une mine
de renseignements. Il travaille à la Bibliothèque nationale.
Notes : Dans le cas des ministères, la majuscule va au nom qui indique la spécificité du ministère :le ministère de la Culture et des
Communications. Lorsque le générique est suivi d’un nom propre, il prend une minuscule : le collège Marie-Victorin
• Noms géographiques. Les États-Unis, Prague. Le Mississippi est voisin du fleuve Missouri.
Notes : Dans les noms géographiques formés de deux mots et plus, on met une majuscule au nom distinctif et une minuscule au nom commun :
l’océan Indien, la rivière St-Charles, le rocher Percé. Dans les noms géographiques composés, l’adjectif prend une majuscule s’il est nécessaire
à l’identification : Avant de partir pour Terre-Neuve, Louis a visité Grosse Île et Île de la Grande Entrée.
• Noms d’astres et signes du zodiaque. Pluton, l’étoile du Berger. Son horoscope lui interdisait de fréquenter une femme née sous le signe des
Poissons. Note : La lune, la terre et le soleil ne prennent pas de majuscules s’ils sont utilisés dans un sens non scientifique : Comme Léo était
constamment dans la lune, il fallait toujours solliciter son attention.
• Points cardinaux s’ils sont utilisés pour désigner une région. S’ils indiquent une direction, on utilise la minuscule. Geneviève est originaire du
Nord. (région). Naples est au sud de l’Italie. (direction)
• Noms d’édifices, de marques de commerce. Il a garé sa Porsche devant le Ritz. Pour faire sportif, il boit du Gatorade.
• Noms de fêtes. Depuis Noël, Nathalie ne sort plus. Nous la reverrons, nous a-t-elle dit, à la Saint-Valentin.
• Noms d’événements historiques. La Renaissance fut une renaissance de l’esprit humain.
• Noms d’ouvrages, de journaux, d’oeuvres artistiques. La rubrique artistique du journal La Presse consacre deux pages à l’Étoile noire, de
Borduas.
• Saint, sainte : Lorsque l’adjectif précède le nom d’une personne canonisée, il prend toujours une minuscule. Il a une grande confiance en saint
Jude. Lorsque l’adjectif saint entre dans la composition d’un nom de famille, d’un nom de fête, d’un nom de monument ou d’un nom
géographique, il prend une majuscule. Les Saint-Pierre vivent maintenant à Saint-Irénée.
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Signes orthographiques et abréviations
Le trait d’union
Le tréma et la cédille
1. Mots séparés par un trait d’union
Dans plusieurs centaines de mots composés, les éléments sont reliés par le trait d’union : arc-enciel, contre-chant [contrechant], oiseau-mouche, passe-droit, porte-avions, timbre-poste, etc. Mais
on trouve des mots composés sans trait d’union : compte rendu, pomme de terre, verre à vin, etc.
On trouve aussi des mots soudés : contresens, portefeuille, portemanteau, etc.
1. Le tréma accentue généralement les voyelles e et i,
rarement la voyelle u. Il sert à détacher la voyelle accentuée
de celle qui la précède, créant parfois une nouvelle syllabe :
capharnaüm, ciguë, haïr, héroïne, etc.
2. Mots composés avec un préfixe
• Après hydro-, photo-, télé-, pré-, anti- et bio-, on ne met jamais de trait d’union : hydrofuge,
hydromel, photogénique, photosynthèse, télégraphie, téléski, précambrien, préfixe, antioxydant,
antiviral, bioénergie, biologie, etc.
Remarque. – Dans des adjectifs comme ambigu, on met un
tréma sur l’e au féminin : ambiguë. La prononciation reste
alors la même. Si l’on enlève le tréma, on a *ambigue, dont la
finale se prononce comme celle de figue, ce qui constitue
évidemment une erreur.
Attention !
Après anti- et bio-, on emploie le trait d’union uniquement si le second élément commence par un i.
anti-inflammatoire, anti-inflationniste, bio-industrie, etc.
• Après ex- et sous-, on met un trait d’union : ex-ministre, ex-mari, sous-alimentation, sous-bois,
sous-développé, etc.
2. La consonne c placée devant a, o et u se prononce toujours
« k », comme dans accord, calcul. Pour en adoucir la
prononciation en « s », on met la cédille sous le c : aperçu,
français, garçon, etc.
Attention !
S’écrivent en un seul mot soussigné ainsi que souscrire et soustraire et leurs dérivés.
Remarque. – Placée devant e, i et y, la consonne c a toujours
la prononciation « s » : cerise, cyprès, suspicion, etc.
• Micro- se soude au second élément, sauf si celui-ci commence par une voyelle : microchirurgie,
microfilm, microprocesseur, etc., mais micro-analyse [microanalyse], micro-informatique, microordinateur, etc.
• Demi-, semi- et mi- sont toujours reliés au second élément par un trait d’union :
Ces éléments restent invariables : demi-dieu, demi-mesure, semi-automatique, semi-circulaire, micarême, mi-clos, etc.
3. Quand porte est le premier élément, on emploie toujours le trait d’union, sauf dans trois
mots : porte-étendard, porte-monnaie [portemonnaie], porte-parapluies, porte-parole, etc.,
mais portefeuille, portemanteau, portemine, etc.
• Attention aux homophones !
L’union devient plus forte quand l’expression constitue un nom. Ce rapprochement se traduit par
un trait d’union ou par la soudure selon l’état de l’expression originelle.
à côté Elle habite à côté.
à-côté Comme à-côté, il fait des ménages.
en tête J’ai une curieuse idée en tête.
en-tête Papier à lettres à en-tête.
on dit On dit de nombreux racontars à son propos.
on-dit Les on-dit indiquent qu’il a un lourd passé.
par-dessus Le professeur jeta un regard par-dessus l’épaule de l’élève.
(Toutes les prépositions composées de par et d’une autre préposition prennent un trait d’union.)
pardessus Un pardessus est une sorte de manteau.
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Autres aspects
Les finales en –isme et –iste
1. Le suffixe –isme est fréquemment employé en français. Il sert à former des noms masculins qui indiquent :
• une notion abstraite du domaine politique, économique, artistique, moral, etc. : impressionnisme, marxisme, surréalisme, etc.
• un comportement, une attitude : altruisme, défaitisme, égoïsme, etc.
• une tournure propre à une langue : néologisme, québécisme, régionalisme, etc.
2. Le suffixe –iste est aussi très productif. Il permet de former des adjectifs ou des substantifs. Un artiste impressionniste
Le suffixe –iste sert à former :
• des mots désignant ou qualifiant des personnes et généralement liés à un nom en –isme. Tous ces mots désignent ou qualifient les personnes qui ont
l’activité signifiée par la base du mot. graphiste, pacifiste, socialiste, etc.
• certains noms de spécialistes qui ne sont pas liés à un nom en –isme. automobiliste (automobile), cruciverbiste (mots croisés), trompettiste
(trompette), etc.
• des adjectifs indiquant simplement une relation. Les peintres impressionnistes ont peint les bords de la Seine.
3. Quand il s’agit de doctrines ou d’attitudes, –isme et –iste vont souvent de pair, mais il y a des cas particuliers parmi les mots couramment
employés. L’amateur pratique l’amateurisme.
Voici une liste de termes connus qui font partie de ces cas particuliers :
Doctrines, Personnes, charlatanisme, charlatan, chauvinisme, chauvin, crétinisme, crétin, despotisme, despote, freudisme, freudien, héroïsme, héros,
pédantisme, pédant, protestantisme, protestant, snobisme, snob, voyeurisme, voyeur
Certains noms en –isme ont un dérivé en –ique.
Agnosticisme agnostique laïcisme laïc, laïque
Catholicisme catholique romantisme romantique
Civisme civique scepticisme sceptique
Fanatisme fanatique
Remarques :
• Les mots en –isme et en –iste doublent le n des mots en –ion. ségrégation = ségrégationnisme, ségrégationniste sauf : sionisme, sioniste
• Les noms en –isme et en –iste ne sont pas des noms propres : ils ne prennent pas de majuscule
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Les homonymes
Résumé schématique des différences entre homonymes, homographes, homophones et paronymes…
Les homonymes
s'écrivent ou se prononcent de façon identique,
sans avoir la même signification.
Air = mélange gazeux que l'on respire
Aire = mesure de surface (en géométrie par exemple)
Air = mélodie
Ère = époque
Air = expression (du visage par exemple) Hère = personne misérable
Dans les homonymes, on distingue
les homographes (ils ont une
orthographe identique, souvent la même prononciation, mais une
signification distincte).
Noyer = l'arbre (avec lequel on fabrique notamment des meubles)
Noyer = mourir par noyade (se noyer, accidentellement pronominal!)
Bois = je bois ou tu bois --) verbe boire, présent de l'indicatif
Bois = forêt
Bois = matière des arbres
Bois = les bois d'un cerf (cornes caduques)
Dans les homonymes, on distingue aussi
les homophones (ils ont une
prononciation identique, mais une
orthographe différente, et une
signification distincte).
Chair = substance
Chaire = tribune
Chère = nourriture
Cher = coûteux
La plupart du temps, c'est le contexte qui permet de situer le terme et de préciser son orthographe.
Toutefois, il convient de ne pas confondre les paronymes, puisqu'
ils présentent une ressemblance d'orthographe ou de prononciation
sans avoir la même signification. On les appelle aussi faux-frères.
Éric, tu es dégoûtant! (dégeulasse!)
Éric, tu es dégouttant! (il y a de l'eau qui dégoutte de ton corps!)
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Les confusions homonymiques
À/A
A s’écrit à quand il est suivi d’un complément. Il est à Montréal.
A s’écrit a lorsqu’il vient du verbe avoir. Il a perdu.
Truc : devant un verbe à l’infinitif, à prend un accent dans la plupart des cas.
Quand on peut dire avait, a s’écrit sans accent.
Où/Ou
Quand il s’agit d’un lieu, on écrit où. Je sais d'où tu viens.
Quand il s’agit d’un choix, on écrit ou (ou ou bien). Tu pars ou tu restes?
On/Ont
ON est un pronom indéfini et le verbe auquel il sert de sujet s’écrit au singulier (comme il ou elle).
On écoute.
ONT est le verbe avoir à la 3e personne du pluriel. Ils ont un emploi stable.
On écrit l’a quand il s’agit d’un verbe conjugué au passé composé. Il l'a gardé.
La/L’a
Truc : La = pronom qui remplace un mot féminin, déterminant devant un nom. Il la prend.
L’a = verbe avoir (on peut dire l’avait). Il l'a gardé.
Là = adverbe de lieu: Ce soir-là, il perdit sa fortune en jouant aux cartes.
Se/Ce
SE, pronom personnel de la 3e personne, est toujours placé devant un verbe (les pronominaux).
Elle se bat.
CE, pronom, peut être remplacé par cela. Ce (cela) n'est pas rien.
CE, déterminant démonstratif, est suivi d’un nom. Ce produit est bon.
SES indique la possession, alors que CES est utilisé pour montrer, pour désigner quelque chose.
Ses/Ces
Truc : SES = déterminant possessif. TRUC: peut être remplacé par TES. Ses (Tes) affaires
vont mal.
CES = déterminant démonstratif. TRUC: on peut ajouter -là. Ce dossier (-là) peut être réglé.
Distinction peut être/peut-être…
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Les confusions homonymiques
Quand on veut dire beaucoup plus, on écrit davantage. Pense davantage avant d'agir.
D’avantage/Davantage Quand on veut dire des avantages, on écrit d’avantage. Il n'y a pas d'avantage à courir.
Leur/Leurs
Même/Mêmes
Sans/s’en
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Quand LEUR est complément d’objet indirect, il s’écrit toujours leur. Ils leur parlèrent. LEUR(S),
adjectif possessif, détermine toujours le nom qui le suit. Si ce dernier est pluriel, LEUR prend un
S. C'est leur projet. Ce sont leurs pourboires.
--) 1. Leur est invariable lorsqu'il est pronom personnes et complément d'un verbe. En pratique,
transformer la phrase en mettant tous les mots au singulier. Si "leur" devient "lui", il s'agit d'un
pronom et "leur" s'écrit sans s.
Ex.: Je leur ai dit de fermer la porte.
--) 2. Leur est variable lorsqu'il est adjectif possessif et accompagne un nom. La marque du
pluriel est souvent une question de sens et de nuances:
- s'il y a plusieurs possesseurs et plusieurs possédés, mettre un s;
- s'il y a plusieurs possesseurs et un seul possédé, ne pas mettre d's.
Ex.: Les jumeaux le diront à leur mère. MAIS: Les jumeaux ont mis leurs patins.
Ex.: Les Lamonde et les Allard sont montés dans leurs automobiles.
(deux autos en tout, donc chaque famille en possède une)
Les Lamonde et les Allard sont montés dans leur automobile.
(une auto en tout, ils sont montés dans la même.
--) 1. Quelle que soit la place occupée par "même" dans la phrase, il est adverbe et invariable
quand on peut le remplacer par "aussi", "également", "y compris".
Ex.: Les derniers purent même entrer, malgré leur retard.
--) 2. Il est adjectif et variable quand on peut le remplacer par "semblable", "pareil", "identique",
"au plus haut degré".
Ex.: Même(1) si deux secrétaires dactylographient les mêmes(2) textes sur la même(3) machine,
les résultats ne sont pas les mêmes(4).
Explication: (1) = adverbe, (2) et (3) = adjectifs au sens de pareil, (4) pronom et variable (le
même, la même; les mêmes).
SANS, préposition, est toujours suivi d’un complément du verbe. Il est sans défaut.
S’EN est toujours placé devant un verbe. Elle s'en souvient.
Les confusions homonymiques
Plus tôt/Plutôt
Quand on veut dire AU LIEU DE, DE PRÉFÉRENCE, ASSEZ, on écrit plutôt. Pense plutôt aux
autres. Quand on veut dire PLUS DE BONNE HEURE, on écrit plus tôt. Pour obtenir un billet,
arrive plus tôt.
Aussi tôt/Aussitôt
Quand on veut dire AU MOMENT MÊME, on écrit aussitôt. Je viendrai aussitôt le travail
terminé. Quand on veut dire DE SI BONNE HEURE ou le contraire de AUSSI TARD, on écrit
aussi tôt. Je suis arrivé aussi tôt que Nathalie.
Dans/D’en
S’est/C’est
Près/Prêt
DANS, préposition, est toujours suivi d’un groupe nominal. Ton frère est dans la maison.
D’EN est toujours suivi d’un verbe. Je viens d'en parler.
On écrit c’est quand on peut le remplacer par cela est. C'e st la réponse.
On écrit s’est dans les autres cas. (première partie d'un verbe pronominal) Elle s'est
blessée.
PRÊT a le sens de préparer. Les professeurs de français sont prêts à tout.
PRÈS a le sens de proche. Son père est près d'elle.
Son/Sont
SON est un déterminant possessif singulier qui détermine un nom. C'est son pantalon.
SONT est le verbe être à la 3e personne du pluriel. Ils sont heureux d'assister au cours
d'Éric.
Cet/Cette
Cet et CETTE sont deux adjectifs démonstratifs. CET est toujours employé devant un nom au
masculin singulier, alors que CETTE est toujours devant un nom au féminin. Cet enfant
travaille sur cette table carrée.
Mais/Mes
Sa/Ça
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On écrit mais quand il s’agit d’une opposition. Je travaille vite mais mal.
Mes, adjectif possessif, est toujours placé devant un nom pluriel. Où sont mes souliers?
ÇA, déterminant démonstratif, peut être remplacé par le mot cela. Ça n'a pas d'importance.
SA, déterminant possessif, est toujours suivi d’un nom au féminin. Elle a sa chance.
Les confusions homonymiques
On écrit PEUX quand il s’agit de la 1e et de la 2e personne du verbe POUVOIR à l’indicatif
présent. Je peux dire, alors que tu peux espérer.
Peu/Peut/Peux
Sur/Sûr(e)
On écrit PEUT quand il s’agit de la 3e personne du verbe POUVOIR à l’indicatif présent. Il peut
faire mieux. On écrit PEU quand on veut dire une petite quantité. (pas beaucoup) Elle est peu
active.
SÛR(E) signifie certain, digne de confiance. Je suis sûr que tu auras ton nouvel emploi.
SUR(E) signifie qui a un goût acide. Cette pomme est sure.
SUR, préposition, est toujours suivie d’un complément de phrase. Le stylo est sur la table.
DONT est un pronom relatif qui peut être remplacé par DE QUI ou DE QUOI. La chose dont on
parle.
Dont/Donc
DONC est une conjonction de coordination qui indique une conclusion. Il peut être remplacé par
AINSI ou PAR CONSÉQUENT. Donc, vous viendrez au restaurant.
QUAND, conjonction ou adverbe, introduit une idée de temps. Ce mot peut être remplacé par
LORSQUE ou par À QUEL MOMENT. Quand le chat dort, les souris dansent.
Quand/Quant/Qu’en
QUANT est une locution prépositive qui peut être remplacée par POUR CE QUI EST DE. Quant
à eux, ils ne croient pas ce proverbe.
QU’EN est mis à la place de QUE… DE CELA. (que en) Sylvain ne part qu'en août.
PARCE QUE est une locution conjonctive qui signifie PAR LA RAISON QUE. Elle est absente
parce qu'elle est malade.
Parce que/ Par ce que
PAR CE QUE a le sens de PAR LES CHOSES QUE. Martin est stupéfait par ce qu'il a vu.
QUOIQUE est une conjonction qui signifie BIEN QUE. Elle le fera quoique cela ne l'attire pas.
Quoique/ Quoi que
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QUOI QUE peut être remplacé par QUELLE QUE SOIT LA CHOSE QUE (ou QUI). Quoi
qu'elle fasse, on la critiquera toujours.
Les confusions homonymiques
QU’ELLE(S) est la conjonction ou le pronom relatif suivis du pronom personnel. Il peut être
remplacé par QUE ELLE(S). Elle n'aura jamais ce qu'elle désire.
Quel(le)/Qu’elle(s)
QUEL(LE), adjectif interrogatif ou exclamatif, est toujours suivi d’un nom avec lequel il
s’accorde. Quel temps fait-il?
QUELQUE(S), adjectif indéfini s’accorde avec le nom qu’il détermine; adverbe, il est invariable.
Adjectif indéfini, il a le sens de PETITE QUANTITÉ ou PETIT NOMBRE. Quelques minutes
suffisent pour laver la vaisselle. Adverbe, il a le sens de SI ou de ENVIRON. Elles sont
quelque peu tristes.
Quelque/Quel
que/Quelque…que
QUEL QUE est toujours suivi des verbes ÊTRE, DEVOIR ou POUVOIR. Seule la première
partie de l’expression s’accorde avec le nom qu’elle détermine. L’expression a le sens de PEU
IMPORTE. Quelles que soient vos raisons, votre retard est inadmissible.
QUELQUE… QUE est habituellement séparé par un adjectif et il est toujours invariable. Il a le
sens de SI (marque d’intensité). Quelque découragés que vous soyez, vous ne devez pas
abandonner.
On utilise obligatoirement QU’IL avec les verbes impersonnels FALLOIR, PLEUVOIR, NEIGER,
etc. Il faut qu'il neige tant soit peu si nous voulons skier.
Qu’il/Qui
QUI est un pronom relatif ou un pronom interrogatif qui remplace un nom ou un pronom (parfois
sous-entendu) de la proposition précédente. Ma sœur, qui travaille à la bibliothèque, a
vendu sa guitare.
QUELQUEFOIS a le sens de EN CERTAINES OCCASIONS. (parfois) Elle nous rend visite
quelquefois. (ELLE NOUS REND VISITE QUELQUES FOIS PAR SEMAINE.)
Quelquefois/Quelques
fois
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QUELQUES FOIS signifie UN CERTAIN NOMBRE DE FOIS. Il m'a confié qu'il achetait des
timbres quelques fois par mois.
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