-Création-
Avec
FANNY TOURON
Texte et mise en scène
ANAÏS ALLAIS BENBOUALI
Assistanat à la mise en scène,
scénographie et travail photographique
LISE ABBADIE
Assistanat à la dramaturgie
YVES HOUTMANN
Création sonore
BENJAMIN THOMAS
Production, diusion
BERENGERE CHARGE
www.lagrangeauxbelles.org
Focus sur le texte
Lubna est photographe
Lina musicienne
Lounia professeur
Et Hassiba poseuse de bombes
Kheira nest encore qu’une enfant
Et Lilith rêve d’être agent secret ou un truc du genre
Et L’autre Lilith, Lilith la première, elle est juste Lilith, Lilith la première
Une bouche pour 7 voix. Des mots communs.
Des maux communs et des chemins qui se répondent, en contre et en mimétisme.
Une lignée de femmes algériennes d’abord, puis franco algériennes par la force des choses.
Une résonance intemporelle : celle de la féminité première.
L’homme toujours là, partout, éveillant le désir de créer. Eveillant le désir tout court.
L’homme toujours là, partout, refreinant le désir de créer. Refreinant le désir tout court.
Des années 1950 à 2010 en faisant un petit détour 4000 ans auparavant.
De l’Algérie à la France.
Du sacrice à l’émancipation.
De l’indépendance à la surdétermination.
La mise en mots de Lubna Cadiot
Au commencement de ce projet, il y a une découverte toute personnelle lors d’un voyage dans ma fa¬mille
en Algérie. La découverte d’Hassiba Benbouali, poseuse de bombes pour le FLN pendant la bataille dAl-
ger. Hassiba Benbouali était ma grande cousine. Il y avait quelque chose de fascinant dans cette jeune
femme morte à 19 ans bombardée par l’OAS qui minvitait à fouiller l’histoire. Une serrure en mal de clés.
A défaut d’éléments fournis, je me mets donc à réécrire son histoire en la rêvant. Mais bien vite son his-
toire « une » devint une histoire « plurielle ». D’autres femmes ont pris place à côté d’elle sur le papier et se
sont mises à témoigner de tout et de rien. Et ces femmes conversaient/convergeaient. Des femmes d’une
même famille ayant vécues à diérentes périodes, dans diérentes villes, dans diérents pays (la France
et l’Algérie).
En parallèle à l’écriture de ce texte, je me prends de curiosité pour Lilith, le mythe de la première femme.
De nombreuses recherches et lectures, dont la plus percutante a été pour moi Le retour de Lilith, de la
jeune poétesse libanaise Joumana Haddad, ont accompagné mon travail d’écriture. J’ai tenté de répondre,
dans Lubna cadiot (x7), aux questions et sensations que me provoquait Lilith par rapport à un parcours
intime.
C’est ainsi que j’ai pris conscience que je souhaitais parler du désir -désir féminin- avec ses mys¬tères, ses
tempêtes et ses brûlures.
Lubna Cadiot (x7) nous parle de la transmission de cette féminité de génération en génération, de culture
en culture, de vies cousues de rêves lucides. Il ne s’agit en aucun cas d’un texte féministe. En l’occurrence,
c’est aux femmes que j’ai donné la parole. C’est en ce sens que c’est au seul per¬sonnage masculin que re-
vient l’acmé dramatique de ce texte. En observant toutes ces femmes, il extrait l’essence de cette féminité
et de ce métissage.
Anaïs Allais Benbouali.
Note d’intention de la mise en scène
Lubna Cadiot (x7), est un texte en poupées
russes. La première poupée, Lubna Cadiot,
cache dans son ventre 7 autres femmes
et un homme. Il s’agit d’un monologue à
plusieurs voix chaque parole est brute,
tirée d’un événement, d’un sentiment, qui a,
selon Lubna, bouleversé la vie des gens qui
l’ont précédée. Chaque monologue intérieur
de cette pièce est une tentative de parole
intime. Le passage au plateau de ce texte est
envisagé « en contre ». Cest à dire en partant
de l’impossibilité à dire.
Le langage de prédilection de Lubna, la
photographie, nous permet de tisser de
nouvelles formes de connections entre ces
femmes et d’en proposer une vision subjective.
Le texte étant lui-même empli dimages
très concrètes, nous souhaitons ouvrir de
nouvelles portes, balayer de nouvelles
possibilités en amenant une narration par
l’image - image plurielle.
La comédienne évolue dans un espace
dépouillé, glissant d’un personnage à un autre,
nous donnant ainsi la sensation d’observer
une famille entière par son seul parcours.
Le personnage de Lubna est non seulement le
l conducteur entre ces destins mais cest au
travers du prisme de sa vision autrement dit
par l’objectif de son appareil - que ceux-ci sont
perçus. Des photos travaillées par l’imagination
de Lubna, projetées sur un drap étendu,
ponctuent le récit. La silhouette de la narratrice
se glisse en ombre dans le cadre.
Les espaces du quotidien nous donnent la
possibilité de révéler des liens impalpables
entre les femmes de Lubna Cadiot (x7). Nous
imaginons ainsi une cuisine - suggérée par une
grande table - dans laquelle chacune des femmes
préparerait un plat (spécialité algérienne,
libanaise, de Trinidad, française ou même une
bombe artisanale) avec une gestuelle commune.
Gestuelle souvent séculaire mais dont les inmes
variations dépendent de l’histoire familiale et
intime de chacun. La salle de bain - suggérée
par une bassine emplie d’eau - est un lieu de
révélation. Révélation des photos de Lubna lors
du processus physique de développement.
Cette suggestion du quotidien doit aboutir à des
situations, des images au service de la poésie que
nous souhaitons insuer dans la mise en scène ;
de la même façon que les photos de Willy Ronis
ou de Sophie Calle capturent des petits riens,
suspendus, poétiques et intemporels.
Anaïs Allais Benbouali
auteure / metteur en scène
Lauréate 2011 de la Fondation de France
pour sa démarche sur Lubna Cadiot (x7).
Ce projet a été également finaliste 2011 du
Prix Paris Jeunes Talents et a obtenu l’Aide
Paris Jeunes Talents.
Note d’intention scénographique
Lubna Cadiot (x7) nous raconte l’histoire de
7 femmes et d’un homme. Ils appartiennent
tous à la même famille mais pas à la même
temporalité. Ils n’évoluent pas non plus
dans le même espace: il y a ceux qui vivent
en Algérie, ceux qui l’on fuit et ceux qui y
retourne pour comprendre. Mais au delà de
ça, ils appartiennent tous à la même histoire.
J’ai choisi de rassembler symboliquement
tous ces portraits autour d’une grande table,
comme si tous les personnages sétaient
donnés rendez-vous le temps d’un repas.
Chacun sa chaise, chacun sa place, chacun
son histoire. Cet espace, indéni et atemporel
est comme le puzzle reconstitué d’une histoire
qui prend alors tout son sens car tous sont là,
réunis.
Lubna siège en bout de table, comme la
maitresse de cérémonie. C’est elle qui
rassemble toutes ces gures pour reconstituer
sa propre histoire.
Lubna est photographe et nous avons choisi
d’y accorder une importance particulière en
donnant à voir ses photos que nous projetons
sur une grande toile. Nous retrouvons dans
celles-ci tous les personnages de la pièce
comme un regard posé sur chacun d’eux,
un regard fantasmé, aectueux, amusé ou
énigmatique. Tous ces visages sont des
repères, pour le spectateur comme pour
Lubna, l’un pour ne pas se perdre, l’autre pour
se retrouver.
Le travail photographique que j’ai entrepris
s’est entièrement basé sur des images de
famille, mettant en évidence les ressemblances
tout en gommant les indices chronologiques.
J’ai joué sur une accumulation d’images
superposées, travaillé des teintes assez
franches an de méloigner le plus possible de
l’image d’archive et tendre vers un onirisme
qui nous semblait plus pertinent.
Lise Abbadie
Scénographe
Du 20 au 25 mai 2010 au Théâtre du Soleil, à la Cartoucherie, Paris.
Résidence dramaturgique.
Le 25 mai 2010 au Théâtre du Soleil, à la Cartoucherie, Paris.
Lecture publique.
Du 20 au 25 septembre 2010 au Théâtre de la Balsamine, Bruxelles.
Première étape de travail / travail au plateau – direction d’acteur.
Le 25 septembre 2010 au Théâtre de la Balsamine, Bruxelles.
Présentation du texte en «petite tenue» .
Du 1 au 5 décembre 2010 au Théâtre les Tanneurs, Bruxelles.
Travail corporel sur les 7 personnages.
Du 12 au 15 décembre 2010 à Pol’N , Nantes.
Premier essai scénographique, direction d’acteur.
Le 16 décembre 2010
Présentation du texte en «moyenne tenue» .
Du 4 au 14 avril 2011 à l’Espace Magh Bruxelles.
Résidence de création. Co-production .
Du 15 et 16 avril 2011à l’Espace Magh, Bruxelles.
2 représentations de Lubna Cadiot (x7).
Le 29 avril 2011 dans le cadre du festival «Regards sur le Maghreb» à Cosmopolis, Nantes.
1 représentation de Lubna Cadiot (x7) .
Du 30 janvier au 3 février 2012 au Grand T, Nantes.
Dernière étape de travail.
Le 3 février 2012 à 19 h30.
Présentation publique à destination des professionels du spectacle vivant.
Lubna Cadiot (x7)... les étapes de travail
Lubna Cadiot (x7)...les dates à venir
Le 16 fevrier 2012 à 20h00 et 17 février 2012 à 14h30 et 20h00 , Centre Culturel des Halles, Paris.
3 représentations
Les 15 et 16 mars 2012 à 20h30 , L’Espace Magh Bruxelles.
2 représentations
Du 11 au 13 septembre 2012 , La maison des Métallos, Paris.
3 représentations (en cours)
Du 26 au 30 Novembre 2012 à 20h30 au Grand T, Nantes.
5 représentations
Le 8 décembre 2012, CC d’Evere, Bruxelles
1 représentation
23 février 2013, Espace Coeur en scène , Rouans.
1 représentation
Mars 2013, La Paillette Théâtre, Rennes.
1 représentation (en cours)
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