nos courriers aussi « Vous avez à gagner à faire ce dépistage là ». Bien que l’on commence
par « attention, c’est le cancer le plus fréquent, le cancer le plus mortel » où l’on peut parler
de « risque », tout ce qui suit, c’est du gain : « on les dépiste tôt, il y a des traitements ». Ce
discours reste, dans sa structure, plus ou moins le même.
Dans un contact direct, avec un interlocuteur qui peut être plus réticent au dépistage, nous
adaptons notre discours, accentuant plus sur cet axe « risque ». Mais uniquement dans le
cadre d’un colloque singulier où l’on sait à qui l’on s’adresse.
M. K. : La communication en santé reste quelque chose d’assez ténue, de plus subtile, on ne
peut pas parler de gain et de risque aussi brutalement. On essaie dans notre communication
de ne pas trop se tourner vers des méthodes plus marketing.
A. A. : D’autant plus que l’on transmet des savoirs, et c’est quelque chose auquel on tient.
Nous avons une présentation que l’on utilise souvent : elle présente tous les cancers, leur
incidence et leur survie à 5 ans et pour lesquels il existe une prévention.
Avec cette cartographie, qui peut faire peur comme ça, on montre que pour chaque cancer, il
y a une prévention, et que, finalement, la survie est plutôt bonne. L’idée est là, on transmet le
savoir : il existe une variété importante de cancers, mais la très bonne nouvelle, c’est qu’il y a
une prévention, la bonne nouvelle, c’est que cette prévention s’additionne à une bonne survie.
Lors de quel(s) évènement(s) présentez-vous cette diapositive ?
A. A. : Dans des réunions qui réunissent entre 20 et 50 personnes. Nous présentons des
diaporamas, qui s’accompagnent de discussions.
M. K. : Ces actions sont menées en partenariat avec des associations pour qu’elles relaient, et
fédèrent leurs membres. Ce sont des actions très ponctuelles
A. A. : Il y a deux types d’évènements qui rassemblent un public. Le premier type est piloté par
Magalie et s’appelle Venus, qui est un projet en trois temps : premièrement, la projection d’un
film (« Grain de beauté ») suivie d’une conversation plus libre. Cet évènement peut rassembler
jusqu’à 50 personnes, dans un quartier sensible. Et ça marche globalement bien. Pour monter
cet évènement, on choisit un quartier, comme Empalot, le Mirail, ou Colommier puis on essaye
de rassembler toutes les associations autour de nous. On leur propose de se regrouper, et
de regrouper des personnes pour faire un travail artistique autour de la prévention sur des
photos, des slogans ou des affiches.
M. K. : C’est un petit biais créatif pour transmettre notre message.
A. A. : Ces travaux sont ensuite valorisés par le biais d’expositions installées chez les associations.
Les dames qui y ont participées sont très fières. Et le vernissage permet à l’association d’avoir
quelques retombées presse, ce qui nous aide à transmettre notre message.
On rencontre aussi de grosses entreprises, comme les mutuelles, que l’on démarche ou qui