BTS Tertiaire Deuxième année L'Éc o nomie par les fiches Marilyne AUDRAN Philippe BERRY Élisabeth CHAPUS Jean-François dhenin Anne GENSOLLEN Syham GHEMRI Christèle GILLET ©FontainePicard Un chapitre = Un point du programme = 3 ou 4 fiches recto/verso Chaque point du programme fait l'objet d'un chapitre qui se compose d'un ensemble de fiches recto/verso : Chapitre Thème 4 : Le financement des activités économiques Les différentes modalités de financement Les différentes modalités de financement 16 Chapitre 16 1. Rôle et fonctionnement du système financier A L e financement des activités économiques est réalisé de manière interne par voie d’autofinancement et/ ou de manière externe en recourant au système monétaire et financier.Le financement externe est direct lorsqu’il se réalise sur les marchés de capitaux à court terme (le marché monétaire) ou à long terme (le marché financier). Il est indirect lorsqu’il résulte d’opérations de crédit effectuées par les institutions financières. Agents à capacité de financement, agents à besoin de financement et nécessité du financement externe Document 1 Capacité ou besoin de financement des secteurs institutionnels en 2013 (en milliards d’euros) Secteurs institutionnels 2009 Sociétés non financières -12,5 Sociétés financières Éléments 35,7 milliards d’euros : c’est le besoin de financement des sociétés non financières en France en 2013. 75,5 % : c’est le taux d’autofinancement des entreprises françaises en 2013, contre 85,7 % en 2007. 40 % : c’est, en France, le taux d’intermédiation financière au sens strict, (contre 53 % au sens large). 66,4 millions d’euros, c’est le montant total des fonds collectés par le financement participatif (crowdfunding) au 1er semestre 2014 contre 33 millions au 1er semestre 2013. Comment est financée l’activité économique ? Quelles sont les caractéristiques des différentes modalités de financement ? Quelles sont les tendances de l’évolution du financement de l’économie ? 2013 -44,7 -35,7 23,9 16,6 6,9 -105,0 -101,6 -89,5 -110,9 -91,4 -85,2 -67,9 État Organismes divers d'administration centrale Administrations locales -116,9 -121,7 -91,2 -82,6 -69,2 -1,3 10,9 -0,2 -2,6 1,3 -6,0 -1,7 -0,7 -3,7 -9,2 Administrations de Sécurité sociale -14,6 -23,2 -12,9 -12,8 -12,5 Ménages (1) 88,6 ISBLSM Nation 83,5 0,5 0,4 -30,8 -34,8 80,3 73,9 B capacité de financement et besoin de financement. 2. Qui sont les agents à capacité de financement et les agents à besoin de financement ? 3. Expliquez la situation de la France en termes de besoin de financement en 2013. 76,8 -0,1 0,0 -0,3 -46,1 -55,9 -41,8 Financement direct et financement indirect Document 2 mesurer le taux d’autofinancement par le rapport entre l’épargne et la formation brute de capital fixe. Intermédiation : le taux d’intermédiation mesure la part des encours auprès des institutions financières (IF) dans le financement total des agents non financiers (entreprises, administrations et ménages). On peut calculer un taux d’intermédiation au sens large en ajoutant aux crédits, les titres émis par les agents non-financiers et détenus par les IF. Obligations : titres de créances (endettement) qui rémunèrent l’acheteur par un intérêt fixe (le coupon). Les obligations représentent des prêts à long terme allant jusqu’à 30 ans. Endettement des agents non financiers en 2013 Encours brut en fin de période (en milliards d’euros) 2012 2013 4 325,4 4 450,4 1 135,5 Taux de croissance annuel (en %) 2012 2013 4,1 2,9 1 162,7 2,2 1 334,6 1 348,0 1 855,4 1 939,7 2 282,7 2 319,6 1 135,5 1 162,7 2,2 2,4 884,0 880,5 - 2,5 - 0,4 Administrations publiques 263,2 Dépôts au passif du Trésor Financements de marché Sociétés non financières Titres de créance à long terme Administrations publiques 40,3 2 090,5 450,5 467,5 15,4 5,0 14,5 - 2,4 6,8 de l’endettement des agents non financiers à la fin 2013 ? 2. Quelles sont les différentes sources d’endettement des ménages, des sociétés non financières et des administrations publiques ? 4,4 12,8 3,8 23,6 26,2 - 8,0 443,9 12,1 4,5 1 358,3 1. Quel est le montant 1,6 25,7 1 623,0 5,2 4,6 199,9 - 15,2 3,7 1 423,1 8,9 4,8 192,7 Titres de créance à long terme 1,0 4,5 1,6 424,8 1 551,0 Titres de créance à court terme 2,2 6,7 276,4 41,2 2 001,5 Titres de créance à court terme Questions 2,4 Sociétés non financières Administrations publiques Crédits obtenus auprès des institutions financières résidentes Ménages et ISBLSM (1) Sociétés non financières Banque de France ; Insee, comptes nationaux - base 2010 Une fiche Repères (chiffres-clés, principales questions économiques à se poser, définitions importantes, frise historique et les tendances actuelles, un plan détaillé, des ressources multimédias à consulter). Une fiche Documents qui suit le plan et aborde avec des documents courts les notions. ©FontainePicard Les différentes modalités de financement PROLONGEMENT Chapitre 16 P Bulle Internet : le marché a-t-il raison d’être hanté par le krach 1 des années 2000 ? Agents à capacité de financement, agents à besoin de financement et nécessité du financement externe Alors que les valorisations de Facebook, Twitter, Netflix, LinkedIn et consorts flambent en Bourse et que le Nasdaq a progressé de 187 % en 5 ans, le spectre de la bulle internet qui a émaillé la fin des années 1990 refait surface. Vraie crainte ou mirage ? Décryptage. Pour investir et développer leurs activités, les agents économiques peuvent utiliser leur propre épargne. C’est le financement interne, ou autofinancement. Certains agents sont caractérisés par une épargne supérieure à leurs dépenses : ce sont les agents à capacité de financement (ACF), généralement, les ménages et les sociétés financières. Pour d’autres, au contraire, l’épargne n’est pas suffisante pour couvrir leurs dépenses : ce sont les agents à besoin de financement (ABF), généralement, les sociétés non-financières ainsi que l’État et les administrations publiques. Pour financer leurs activités, les ABF ont également recours au financement externe. Le rôle du système financier est d’assurer le financement des activités économiques en mettant en relation ACF et ABF. Au niveau de la Nation, lorsque les BF ne sont donc pas couverts par les CF des agents résidents, la Nation a un BF et doit emprunter des capitaux extérieurs (en provenance du reste du monde). Inversement, si la somme des CF des agents résidents est supérieure à celle des BF, la Nation est en situation de placer son épargne à l’étranger. La capitalisation boursière de Facebook ? 135 milliards de dollars. Celle de Twitter ? 34 milliards. Des montants faramineux qui témoignent de l’engouement des marchés pour les valeurs technologiques, surfant sur la vague toujours haute du 2.0. Des montants qui interpellent. Car si ces deux groupes sortent du lot, il ne s’agit pas de cas isolés. D’autres voient également leurs valorisations flamber. Parmi eux : le service de vidéo à la demande Netflix dont la capitalisation boursière s’est appréciée de près de 300 % en 2013 pour atteindre 23 milliards de dollars, mais aussi le réseau social professionnel LinkedIn, introduit en Bourse à 45 dollars en mai 2011 et dont le cours flirte aujourd’hui avec les 220 dollars, pour une capitalisation boursière de 22,5 milliards de dollars... Ou encore le site d’écoute de musique en streaming Spotify (non coté) qui est valorisé 4 milliards de dollars. Financement direct et financement indirect Nest, Yelp, Pandora, Studio King, Box, Whatsapp, Line, Pinterest… La liste est longue, des entreprises cotées aux non cotées. « Actuellement, les valeurs technologiques sont éminemment volatiles et éminemment spéculatives », analyse Pascal Quiry, l’un des auteurs du Vernimmen. Cet emballement rappelle celui pour les valeurs technologiques à la fin des années 2000... qui avait conduit à la formation de la bulle Internet, puis à son explosion. Le financement externe prend deux formes : - Le financement indirect est le financement auprès des institutions financières (établissements de crédit, OPCVM…). Celles-ci ont un rôle d’intermédiaire entre ACF et ABF. C’est le financement intermédié. - Le financement direct est le financement sur les marchés de capitaux ; les ACF rencontrent directement les ABF, sans l’intermédiation d’institutions financières. On parle de financement désintermédié. Marché des capitaux Marché monétaire Financement à court-moyen terme (moins de 7 ans) Marché financier Financement à long terme (au-delà de 7 ans) Augmentation de capital par l’émission de titres de propriété (actions) ou par l’émission de titres de créances (obligations). Le marché financier comprend le marché primaire où sont émis les titres pour la première fois (« marché du neuf ») et le marché secondaire (La bourse) où se négocient les titres déjà émis (« marché de l’occasion »). Le 10 mars 2000, le Nasdaq 2 avait atteint son plus haut niveau à 5 048 points. 16 mois plus tard, en juillet 2002, l’indice 3 était redescendu à 1,328, une dégringolade de près de 74 %. Aujourd’hui, le Nasdaq se situe au-dessus des 4,200 points, plus haut niveau depuis près de 14 ans. Il s’est apprécié de 34 % en un an et de 187 % en 5 ans. Tous ces éléments poussent à s’interroger : est-on en train de prendre le même chemin qu’au début des années 2000... Et de se diriger tout droit vers un krach internet 2,0 ? L’endettement correspond à l’émission des titres de créances (TCN et obligations) et aux crédits auprès des institutions financières. -9- Le marché financier et son rôle économique PROLONGEMENT Chapitre 17 Depuis la crise financière de 2008, les marchés financiers ont été mis en cause ce qui a donné le sentiment d’une finance incontrôlée et incontrôlable. Le rôle des pouvoirs publics et des Autorités (…) Concernant la bulle Internet des années 2000, les deux éconode contrôle en Europe et aux États-Unis est de remettre la finance au service de l’intérêt collectif, mistes américains Delong et Summers disaient eux que le marché de définir des règles et des sanctions lorsque celles-ci relèvent de la manipulation des marchés financiers. « s’est effondré parce qu’il est devenu clair pour des investisseurs sur-optimistes que l’offre d’investisseurs encore plus stupides, prêts à acheter des actions surévaluées, s’était tarie. » (…) 1. Rôle et fonctionnement du système financier Marché interbancaire sur lequel les banques se refinancent. Marché des titres de créances négociables (TCN) : billets de trésorerie (émis par les SNF), certificats de dépôts (émis par les banques), bons du trésor, (émis par le Trésor Public). ©FontainePicard -7- our développer leurs activités, les agents économiques ont recours à différentes modalités de financement : autofinancement, crédit auprès des établissements financiers, financement sur les marchés de capitaux. Le système monétaire et financier met ainsi en relation agents à capacité de financement et à besoin de financement. ©FontainePicard C’est le principe du gonflement de toute bulle, du moment qu’un focus nombre suffisant d’investisseurs anticipe des plus-values 4 futures, il 1 Krach boursier n’y a pas de raison que celle-ci menace d’exploser. Et pour le moment, le taux de croissance du Nasdaq traduit parfaitement cet optimisme à l’égard des valeurs technologiques. (…) Libération - 9/10/2008 2 Nasdaq Plus-value http://www.lesechos.fr/finance-marches 5 Dow Jones C’est un indice américain regroupant trente entreprises américaines parmi les plus importantes. Tous les secteurs y sont représentés afin d’avoir une vision globale de l’état de l’économie américaine. http://definition.actufinance.fr 17 692 5 841 15 809 5 215 13 926 4 589 3 964 12 043 Crée en 1971, le NASDAQ est le système de cotation électronique qui a donné son nom au marché des PME innovantes américaines. Son succès a été tel que certaines entreprises devenues des grands groupes comme Microsoft, Intel ou Apple sont restées cotées au NAS1992 DAQ. Environ 3 500 sociétés sont cotées au NASDAQ. (…) 3 338 10 160 2 712 8 277 2 086 6 394 1 460 4 511 1995 1998 2001 2004 2007 2010 2013 834 209 2 628 1992 1995 Le Dow Jones http://www.lesechos.fr/finance-marches 1998 2001 2004 2007 2010 2013 Le Nasdaq Nicolas Richaud, http://www.latribune.fr, 27/01/2014 3 Indice boursier Questions Panier d’actions dont les variations sont supposées refléter le plus fidèlement possible les fluctuations de l’ensemble de la bourse sur laquelle sont cotées ces valeurs. Certains indices, du fait de leur construction, reflètent fidèlement les variations de leur bourse (S&P 500, SBF 120), d’autres le font moins fidèlement (Dow Jones). 1. Proposez une définition d’une bulle financière. 2. Comment peut-on décrire le comportement des investisseurs dans la formation des bulles financières ? 3. Que recherchent les investisseurs sur le marché financier ? L’actualité http://www.lesechos.fr/finance-marches ©FontainePicard ©FontainePicard - 20 - Une fiche Prolongement qui crée le lien entre l’actualité économique récente et les problématiques soulevées dans le chapitre. En fin de thème, 2 fiches contribuent à l'entraînement à l'examen. En fin d'ouvrage : entraîn ement par le Fiches LEXIQUE par l'image Une fiche Préparation du BTS comportant un exercice méthodologique en lien avec une fiche méthode et un cas d’examen focus 4 Différence positive entre le prix de vente d’un actif et son prix d’achat initial. Pour la plupart des entreprises, les plus values constituent un produit non récurrent. Le krach boursier est une baisse souAutre fait rassurant : l’évolution de la courbe du Nasdaq n’est pas comdaine et précipitée des actions touchant une ou plusieurs places financières. plètement déconnectée des autres marchés financiers, comme c’était L’une de ses caractéristiques principales le cas lors du gonflement de la bulle Internet où cet indice faisait cavaest l’effet panique qui voit les inveslier seul tandis que le Dow Jones 5 était resté, peu ou prou, au même tisseurs tous vendre en même temps, créant ainsi une spirale infernale. niveau sur la même période. Depuis la crise financière de 2008, les deux Il n’y a pas de définition économique courbes suivent une évolution similaire.(…) précise d’un krach mais, dans la pratique, cette expression s’applique à une baisse Nicolas Richaud, http://www.latribune.fr, 27/01/2014 des cours de plus de 20 % en quelques jours sur une place financière. (…) - 19 - Une fiche L’essentiel du savoir, synthèse de cours ménageant des emplacements pour les compléments apportés par l’enseignant lui-même. ©FontainePicard Questions 1. Définissez les notions de Insee, comptes nationaux - base 2010 Ménages et ISBLSM -5- B 2012 -45,4 28,3 -135,8 -118,3 (1) : y compris entrepreneurs individuels Définitions des termes importants A 2011 -11,3 -138,9 Administrations centrales Endettement des agents non financiers Actions : parts du capital social d’une entreprise. L’acheteur (actionnaire) est rémunéré par un revenu (le dividende) qui dépend des résultats de l’entreprise. Les actions donnent également droit à des voix lors des votes aux assemblées des actionnaires. Billets de trésorerie : titres de créance négociables (endettement) émis pour une durée de 10 jours à un an. Ils permettent aux entreprises d’emprunter directement à court terme auprès d’autres entreprises pour faire face à des dépenses et à des décalages de trésorerie. Le montant minimum d’emprunt est de 150 000 euros. Capacité d’autofinancement : différence entre les ressources propres et les dépenses d’investissement. On peut 2010 31,5 Administrations publiques Une fiche de Quizz à réaliser sur la pochette papier ou en mode interactif (cf ressources prescripteurs) Fiche méthode À la fin de l’ouvrage, l'étudiant a à sa disposition : • une fiche méthodologique « décryptage d'un sujet » • une fiche lexique illustrée • une fiche auteurs ÉCONOMIE BTS 2 année e par les fiches Sommaire Thème 4 - Le financement des activités économiques Sous-thème 4.1 - Les différentes mdodalités de financement Sous-thème 4.4 - La globalisation financière et l'efficacité du financement des activités économiques Chapitre 16 - Les différentes modalités de financement Chapitre 19 - La globalisation financière Repères..........................................................................................5 Repères..........................................................................................31 Documents ..................................................................................7 Documents ..................................................................................33 L'essentiel du savoir..................................................................9 L'essentiel du savoir..................................................................37 Prolongement..............................................................................39 Sous-thème 4.2 - Le marché financier et son rôle économique Préparation au BTS........................................................................... Chapitre 17 - Le marché financier et son rôle économique Entraînement par le quizz..............................................................45 Repères..........................................................................................11 Sujet BTS n° 1 ................................................................................... 43 49 Documents ..................................................................................13 L'essentiel du savoir..................................................................17 Prolongement ............................................................................19 Sous-thème 4.3 - Les institutions financières et leur rôle Chapitre18 - Les institutions financières et leur rôle Repères..........................................................................................21 Documents ..................................................................................23 L'essentiel du savoir..................................................................27 Prolongement..............................................................................29 Thème 5 - La politique économique dans un cadre européen Sous-thème 5.1 - L'appréciation de la situation économique Sous-thème 5.2 - La mise en œuvre des politiques économiques Chapitre 20 - L'appréciation de la situation économique Chapitre 22 - Les limites à l'efficacité des politiques économiques Repères..........................................................................................53 Documents ..................................................................................55 Repères..........................................................................................73 L'essentiel du savoir..................................................................59 Documents ..................................................................................75 Prolongement..............................................................................61 L'essentiel du savoir..................................................................79 Chapitre 21 - Les politiques conjoncturelle et structurelle Prolongement..............................................................................81 Repères..........................................................................................63 Préparation au BTS........................................................................... 83 Documents ..................................................................................65 Entraînement par le quizz..............................................................85 L'essentiel du savoir..................................................................69 Sujet BTS n° 2 ................................................................................... 87 Prolongement..............................................................................71 ©FontainePicard Thème 6 - La gouvernance de l'économie mondiale Sous-thème 6.1 - La régulation du marché mondial des biens et services Sous-thème 6.2 - La coopération internationale, une offre de biens publics mondiaux Chapitre 23 - La régulation du marché mondial des biens et services Chapitre 24 - La coopération internationale Repères..........................................................................................101 Repères..........................................................................................91 Documents ..................................................................................103 Documents ..................................................................................93 L'essentiel du savoir..................................................................107 L'essentiel du savoir..................................................................97 Prolongement..............................................................................109 Prolongement..............................................................................99 Préparation au BTS........................................................................... 111 Entraînement par le quizz..............................................................113 Sujet BTS n° 3 ................................................................................... 115 Méthodologie : décryptage d'un sujet...................................................................................................................................................... - Sujet BTS 2013 « Industrie et compétitivité » • Étape 1 : Lecture du sujet et préparation de la lecture des documents (10 minutes) • Étape 2 : Lecture des documents et prise de note (30 à 40 minutes) • Étape 3 : Les éléments de cours (10 minutes) • Étape 4 : Rédaction de l'introduction (10 minutes) • Étape 5 : Rédaction définitive (50 minutes) Fiches lexique par l'image................................................................................................................................................................................... 129 Accord de libre-échange - Biens publics mondiaux - CaC40 - Capacité d'autofinancement - Conjoncture Déficit public - Flux financiers - Fonds propres - Gouvernance mondiale - Marché boursier - Marché primaire Note de conjoncture - Open market - Protectionnisme - Refinancement - Taux directeurs - Union douanière Fiches auteurs............................................................................................................................................................................................................... 119 137 Robert SOLOW - Robert LUCAS - Robert Joseph BARRO - Robert Alexandre MUNDELL - Maurice ALLAIS Jan TINGERGEN - Arthur LAFFER - Alfred MARSCHALL - James TOBIN - Gérard DEBREU - Paul KRUGMAN Crédits photographiques Couverture : Fotolia © imageteam Fotolia © AlcelVision ; Fotolia © Pixel Embargo ; Fotolia © imageteam ; Fotolia © Sergey Nivens ; Fotolia © Ilya Zaytsev ; Fotolia © Jezper ; Fotolia © Thomas Pajot ; Fotolia © cphoto ; Fotolia © Brad Pict Les auteurs apportent un soin particulier dans la recherche de sites internet conseillés dans les ouvrages ou les ressources enseignants. Toutefois, l’éditeur tient à préciser qu’il ne peut être tenu responsable des sites tiers visibles et consultables sur les pages proposées dans cet ouvrage scolaire. Le contenu de ces sites n’engage pas la responsabilité de l’éditeur, FontainePicard n’exerçant aucun contrôle quant au contenu des sites tiers. ©FontainePicard Les différentes modalités de financement Chapitre Thème 4 : Le financement des activités économiques 4.1 : Les différentes modalités de financement 16 L e financement des activités économiques est réalisé de manière interne par voie d’autofinancement et/ ou de manière externe en recourant au système monétaire et financier.Le financement externe est direct lorsqu’il se réalise sur les marchés de capitaux à court terme (le marché monétaire) ou à long terme (le marché financier). Il est indirect lorsqu’il résulte d’opérations de crédit effectuées par les institutions financières. Éléments 35,7 milliards d’euros : c’est le besoin de financement des sociétés non financières en France en 2013. 75,5 % : c’est le taux d’autofinancement des entreprises françaises en 2013, contre 85,7 % en 2007. 40 % : c’est, en France, le taux d’intermédiation financière au sens strict, (contre 53 % au sens large). 66,4 millions d’euros, c’est le montant total des fonds collectés par le financement participatif (crowdfunding) au 1er semestre 2014 contre 33 millions au 1er semestre 2013. Comment est financée l’activité économique ? Quelles sont les caractéristiques des différentes modalités de financement ? Quelles sont les tendances de l’évolution du financement de l’économie ? Définitions des termes importants Actions : parts du capital social d’une entreprise. L’acheteur (actionnaire) est rémunéré par un revenu (le dividende) qui dépend des résultats de l’entreprise. Les actions donnent également droit à des voix lors des votes aux assemblées des actionnaires. Billets de trésorerie : titres de créance négociables (endettement) émis pour une durée de 10 jours à un an. Ils permettent aux entreprises d’emprunter directement à court terme auprès d’autres entreprises pour faire face à des dépenses et à des décalages de trésorerie. Le montant minimum d’emprunt est de 150 000 euros. Capacité d’autofinancement : différence entre les ressources propres et les dépenses d’investissement. On peut -5- mesurer le taux d’autofinancement par le rapport entre l’épargne et la formation brute de capital fixe. Intermédiation : le taux d’intermédiation mesure la part des encours auprès des institutions financières (IF) dans le financement total des agents non financiers (entreprises, administrations et ménages). On peut calculer un taux d’intermédiation au sens large en ajoutant aux crédits, les titres émis par les agents non-financiers et détenus par les IF. Obligations : titres de créances (endettement) qui rémunèrent l’acheteur par un intérêt fixe (le coupon). Les obligations représentent des prêts à long terme allant jusqu’à 30 ans. ©FontainePicard Historique 24 janvier 1984 La loi bancaire redéfinit le cadre juridique de la profession (conditions d’accès, opérations de banque étendues aux établissements de crédit). La loi reconnaît le caractère universel des établissements de crédit. 1985 Réforme du marché monétaire, qui comporte, à partir de 1985, deux compartiments : le marché interbancaire et le marché des titres de créances négociables ouvert aux entreprises. 2 juillet 1996 2007-2010 31 décembre 2012 La loi de modernisation des activités financières transpose la directive européenne du 10 mai 1993. Elle modifie le dispositif d’encadrement des marchés financiers français et la loi bancaire de 1984. Une nouvelle catégorie d’établissement est créée : les entreprises d’investissement. Introduction en France du Crowdfunding (littéralement financement par la foule). Émergence des premiers opérateurs (My Major Company, Prêt d’Union, Babeldoor, Ulule…) Regroupement de structures (Oseo, CDC entreprises, FSI) au sein de la banque publique d’investissement, Bpifrance. Elle apporte des fonds et favorise la participation d’investisseurs dans le financement des projets des TPE, PME, ETI et entreprises de l’économie sociale et solidaire (ESS). Aujourd’hui Apprendre autrement La Bourse et le financement des entreprises Vidéo « Dessine-moi l’éco » Les grandes entreprises et les administrations publiques se financent de plus en plus sur les marchés de capitaux, tandis que ménages et PME dépendent de l’endettement auprès des institutions financières. Or, la réticence des banques à prendre des risques conduit les jeunes entreprises, notamment dans le domaine des nouvelles technologies et de l’innovation, à se tourner vers d’autres modes de financement : recherche d’investisseurs et financement participatif pour augmenter leurs fonds propres. En septembre 2013, le lancement des assises de la finance participative et du site TousNosProjets.fr par Bpifrance montre la volonté des pouvoirs publics de développer le financement participatif. Les conditions de financement de l’investissement (exercices interactifs) Apprendre avec l’INSEE Compétences attendues Plan proposé 1­. Rôle et fonctionnement du système financier A B Identifier et comparer Agents à capacité de financement, agents à besoin de financement et nécessité du financement externe Financement direct et financement indirect 2­. Les tendances de l’évolution du financement des activités économiques A B Désintermédiation et accès inégal des entreprises au financement externe Capital-investissement, crowdfunding… : le développement de formes de financement alternatives ©FontainePicard -6- les divers modes de financement des activités économiques Les différentes modalités de financement Chapitre 16 1­. Rôle et fonctionnement du système financier A Agents à capacité de financement, agents à besoin de financement et nécessité du financement externe Document 1 Capacité ou besoin de financement des secteurs institutionnels en 2013 (en milliards d’euros) Secteurs institutionnels Sociétés non financières 2009 2010 2011 2012 2013 -12,5 -11,3 -45,4 -44,7 -35,7 31,5 28,3 23,9 16,6 6,9 Administrations publiques -138,9 -135,8 -105,0 -101,6 -89,5 Administrations centrales -118,3 -110,9 -91,4 -85,2 -67,9 État Organismes divers d'administration centrale Administrations locales -116,9 -121,7 -91,2 -82,6 -69,2 -1,3 10,9 -0,2 -2,6 1,3 -6,0 -1,7 -0,7 -3,7 -9,2 Administrations de Sécurité sociale -14,6 -23,2 -12,9 -12,8 -12,5 88,6 83,5 80,3 73,9 76,8 Sociétés financières Ménages (1) ISBLSM Nation 0,5 0,4 -0,1 0,0 -0,3 -30,8 -34,8 -46,1 -55,9 -41,8 Questions 1. Définissez les notions de capacité de financement et besoin de financement. 2. Qui sont les agents à capacité de financement et les agents à besoin de financement ? 3. Expliquez la situation de la France en termes de besoin de financement en 2013. (1) : y compris entrepreneurs individuels Insee, comptes nationaux - base 2010 B Financement direct et financement indirect Document 2 Endettement des agents non financiers en 2013 Endettement des agents non financiers Encours brut en fin de période Taux de croissance annuel (en milliards d’euros) (en %) 2012 2013 2012 2013 4 325,4 4 450,4 4,1 2,9 Ménages et ISBLSM 1 135,5 1 162,7 2,2 2,4 Sociétés non financières 1 334,6 1 348,0 2,2 1,0 Administrations publiques Crédits obtenus auprès des institutions financières résidentes Ménages et ISBLSM (1) 1 855,4 1 939,7 6,7 4,5 2 282,7 2 319,6 1,6 1,6 1 135,5 1 162,7 2,2 2,4 Sociétés non financières 884,0 880,5 - 2,5 - 0,4 Administrations publiques 263,2 276,4 15,4 5,0 Dépôts au passif du Trésor 41,2 40,3 14,5 - 2,4 Financements de marché 2 001,5 2 090,5 6,8 4,4 Sociétés non financières 450,5 467,5 12,8 3,8 25,7 23,6 26,2 - 8,0 4,5 Titres de créance à court terme Titres de créance à long terme Administrations publiques Titres de créance à court terme Titres de créance à long terme 424,8 443,9 12,1 1 551,0 1 623,0 5,2 4,6 192,7 199,9 - 15,2 3,7 1 423,1 8,9 4,8 1 358,3 Questions 1. Quel est le montant de l’endettement des agents non financiers à la fin 2013 ? 2. Quelles sont les différentes sources d’endettement des ménages, des sociétés non financières et des administrations publiques ? Banque de France ; Insee, comptes nationaux - base 2010 -7- ©FontainePicard 2. Les tendances de l’évolution du financement des activités économiques A Désintermédiation et accès inégal des entreprises au financement externe Document 3 Écarts entre PME, ETI et GE Rapport Paris EUROPLACE « Financement des Entreprises et de l’Économie Française : pour un retour vers une croissance durable » Rapport du Groupe de travail FINECO de Paris EUROPLACE 8 février 2013 Bulletin de la Banque de France • N° 186 • 4e trimestre 2011 Champ : entreprises non financières définies au sens LME Note de lecture : l’endettement financier est retraité de l’estimation des doubles comptes Source : Banque de France, base FIBEN, novembre 2011 Question • Quelles différences apparaissent dans la composition de l’endettement financier des entreprises françaises selon leur taille ? B Capital-investissement, crowdfunding… : le développement de formes de financement alternatives Document 4 La France veut accélérer l’essor du financement participatif Avec le « crowdfunding », les particuliers peuvent se muer, par l’intermédiaire d’Internet, en mécènes ou en banquiers, en donnant, prêtant ou investissant leur argent dans des projets ou des entreprises. Et cela fonctionne. En 2013, 78 millions d’euros ont été collectés en France, selon l’association Financement participatif France. C’est trois fois plus que l’année précédente. Quant au gouvernement, il aurait tort de se priver de ce ressort à l’heure où les petites entreprises peinent à se financer. « C’est un formidable levier de croissance, de création d’emploi, de mobilisation citoyenne. Notre ambition est de faire de la France un des pionniers du “crowdfunding”, car il porte les valeurs de la “start-up République” que nous voulons créer – bâtir, en France, un cadre propice à la création d’entreprises innovantes – », souligne Mme Pellerin. « Notre texte va permettre d’assurer le développement de ce secteur, en levant les contraintes qui brident l’innovation, mais en restant vigilants sur la protection des consommateurs », ajoute-t-elle. Concrètement, pour les plateformes de don (Ulule, Kisskissbankbank…), qui permettent de financer des projets en quelques clics, le texte ne change rien. ©FontainePicard En revanche et c’est une des nouveautés, il donne un coup de canif au monopole des banques. Désormais, celles-ci ne seront plus les seules à pouvoir prêter de l’argent moyennant intérêts. Les particuliers pourront avancer des fonds à d’autres particuliers ou à des entreprises contre rémunération. […] Deuxième mesure phare, le texte assouplit les démarches en cas d’appel public à l’épargne. Les PME vont pouvoir lever jusqu’à un million d’euros auprès des internautes sans avoir à rédiger un long et fastidieux document visé par l’Autorité des marchés financiers (AMF). Une victoire pour les plateformes de crowdfunding, qui ont milité pour relever ce plafond. […] -8- Frédéric Cazenave, Le Monde, 14/02/2014 Questions 1. En quoi consiste le crowdfunding ? 2. Pourquoi est-il approprié au financement de l’innovation ? Les différentes modalités de financement Chapitre 16 P our développer leurs activités, les agents économiques ont recours à différentes modalités de financement : autofinancement, crédit auprès des établissements financiers, financement sur les marchés de capitaux. Le système monétaire et financier met ainsi en relation agents à capacité de financement et à besoin de financement. 1­. Rôle et fonctionnement du système financier A Agents à capacité de financement, agents à besoin de financement et nécessité du financement externe Pour investir et développer leurs activités, les agents économiques peuvent utiliser leur propre épargne. C’est le financement interne, ou autofinancement. Certains agents sont caractérisés par une épargne supérieure à leurs dépenses : ce sont les agents à capacité de financement (ACF), généralement, les ménages et les sociétés financières. Pour d’autres, au contraire, l’épargne n’est pas suffisante pour couvrir leurs dépenses : ce sont les agents à besoin de financement (ABF), généralement, les sociétés non-financières ainsi que l’État et les administrations publiques. Pour financer leurs activités, les ABF ont également recours au financement externe. Le rôle du système financier est d’assurer le financement des activités économiques en mettant en relation ACF et ABF. Au niveau de la Nation, lorsque les BF ne sont donc pas couverts par les CF des agents résidents, la Nation a un BF et doit emprunter des capitaux extérieurs (en provenance du reste du monde). Inversement, si la somme des CF des agents résidents est supérieure à celle des BF, la Nation est en situation de placer son épargne à l’étranger. B Financement direct et financement indirect Le financement externe prend deux formes : - Le financement indirect est le financement auprès des institutions financières (établissements de crédit, OPCVM…). Celles-ci ont un rôle d’intermédiaire entre ACF et ABF. C’est le financement intermédié. - Le financement direct est le financement sur les marchés de capitaux ; les ACF rencontrent directement les ABF, sans l’intermédiation d’institutions financières. On parle de financement désintermédié. Marché des capitaux Marché monétaire Financement à court-moyen terme (moins de 7 ans) Marché financier Financement à long terme (au-delà de 7 ans) Marché interbancaire sur lequel les banques se refinancent. Marché des titres de créances négociables (TCN) : billets de trésorerie (émis par les SNF), certificats de dépôts (émis par les banques), bons du trésor, (émis par le Trésor Public). Augmentation de capital par l’émission de titres de propriété (actions) ou par l’émission de titres de créances (obligations). Le marché financier comprend le marché primaire où sont émis les titres pour la première fois (« marché du neuf ») et le marché secondaire (La bourse) où se négocient les titres déjà émis (« marché de l’occasion »). L’endettement correspond à l’émission des titres de créances (TCN et obligations) et aux crédits auprès des institutions financières. -9- ©FontainePicard 2­. Les tendances de l’évolution du financement des activités économiques A Désintermédiation et accès inégal des entreprises au financement externe En France, et plus généralement dans la zone euro, l’endettement des sociétés non financières est un financement indirect. On parle d’économie d’endettement. Toutefois, la tendance est à la désintermédiation du financement : depuis une trentaine d’années, la libéralisation des marchés financiers a conduit les entreprises et administrations publiques à emprunter directement sur ces derniers. Le financement par l’émission d’actions s’est fortement développé et intervient aujourd’hui pour moitié dans le financement externe des sociétés non financières. Si le financement des grandes entreprises est caractérisé par un recours croissant et majoritaire au financement direct sur les marchés, les petites et moyennes entreprises ne peuvent pas se financer directement sur les marchés B de capitaux (procédures complexes, titres qui ne peuvent être émis que pour des montants relativement importants, nécessité de bénéficier d’une certaine réputation). Pour financer leurs investissements, elles n’ont souvent d’autres choix que l’autofinancement ou le recours à l’emprunt bancaire. Or, la crise économique fragilise la santé financière des PME et pèse sur leur capacité d’autofinancement ainsi que sur leur trésorerie. La dégradation de la conjoncture économique accroît aussi la réticence des banques qui durcissent les conditions d’emprunt et limitent leur offre de crédit. Le durcissement des règles prudentielles auxquelles les banques sont soumises renforce ce phénomène. Capital-investissement, crowdfunding… : le développement de formes de financement alternatives Le resserrement des conditions de crédits par les Institutions financières conduit les jeunes entreprises, notamment dans le domaine des nouvelles technologies et de l’innovation (start-up, jeunes entreprises innovantes), à se tourner vers d’autres modes de financement : recherche d’investisseurs et financement participatif pour augmenter leurs fonds propres. On désigne par capital-investissement ou capitalrisque, la prise de participation dans le capital de sociétés non cotées en bourse. Ce mode de financement est notamment privilégié pour financer les investissements d’amorçage c’est-à-dire les investissements préalables nécessaires à la création d’entreprise ou le développement de nouveaux projets (dépenses de recherche-développement, études de faisabilité, études de marché, conseils juridiques, prototypes…). Traditionnellement, ces investissements sont permis par l’intervention d’investisseurs institutionnels (fonds de pension, fonds d’amorçage, sociétés de capital-risque…) ©FontainePicard mais aussi de particuliers (industriels, business angels) apportant des fonds mais également une expertise technique. Aujourd’hui, d’autres modes de financement se développent, en particulier le crowdfunding, (financement participatif ) c’est-à-dire la sollicitation grâce à internet et aux réseaux sociaux d’un très grand nombre de personnes, futurs clients, venant apporter des capitaux, même pour de faibles montants. Le développement de partenariats entre grands groupes industriels et start-up tend également à se développer pour permettre la création et le développement de projets innovants. Des dispositifs publics viennent aussi combler les défaillances du marché. Ainsi Bpifrance, établissement public d’État, apporte des fonds et des aides à l’innovation, un accompagnement et contribue à créer les conditions favorables à l’intervention d’investisseurs (investisseurs institutionnels ou particuliers) dans le financement des projets. - 10 -