EMPOISONNEUSE

publicité
1>
11 r e s tu à connaître les résultats des élections de 18 communes, ce qui no peut changer la majorité républicaine, qui compte, dès
à présont, 73 voix do plus que les réactionnaires.
GARD.
— Lo journal le Midi donne les r é sultats complets que voici s u r les élections
des délégués : Nombre dos communes, 347;
délégué» républicains, 214; monarchistes, 111;
douteux, 22.
C'est une majorité do 80 voix, ainsi que nous
l'avions annoncé.
L E G O U R A N T DU J O U R
Le Français
confesse en ces termes la
défaite de son parti aux élections du 27 octobre :
« Nous admettons volontiers que, gréée è
« la pression du gouvernement ot au courant
« du jour, les prochaines élections feront pas« ser à gauche-la majorité du Sénat. >>
La fouille cléricale, qui n'a pas cru pouvoir
cacher plus longtemps é s e s lecteurs In terrible vérité, cherche à donner de ce d é l i r e
une explication à la fois ridicule et impertinente.
Tout le monde éclatera de rire en voyant lo
moniteur officiel du K» Mai el du gouvernement de combat accuser s e s adversaires de
faire de bi pression électorale, alors qu'il serait peut-élre impossible d e . relever s u r toute
l'étendue du territoire u n e seule atteinte vo
lonUiro a la liberté du vote. Quant au « courant du jour », comme l'appelle avec un dédain
sottement affecté la fouille do l'ex <ordre moral,
c'est toul simplement lu force irrésistible et réfléchie de l'opinion d'un grand pays qui n'entend pas qu'on le « fasse inarcher », ol dont
les intrigues basses ot impuissante» d e s (actions monarchiques ont à la tin révolté le bon
sens el ta droiture. Le « courant du j nir »
a .'duré déjà, sans interruption, depuis sept minées; il a commencé en juillet 1871, quand la
France, no votant plus sous l'oeil du vainqueur, dans l'effarement et lu confusion do lu
défaite, au milieu d'une désorganisation presque complète, a pu se retrouver elle-môme et
confier l'honneur de parler en son nom a d'autres qu'à des revenants de 1815 et aux fondés
do pouvoir de la Société de J é s u s . Le « courant du jour » vient de se faire sentir dans les
élection» sénatoriales, parmi tas électeurs du
second degré, conlino il s'était fait sentir, aux
élections des députés, dans les musses profondes du suffrage universel, et les amis du
Français qui, au 10 Mai, ont voulu lutter
contre co « courant » pourront lui dire quelle
est sa force et quel espoir raisonnable on peut
concevoir de le faire rétrograder.
Telle est cependant l'entreprise héroïque &
laquelle la feuille de M. lo duc de Broglie ot
de M. Buffet convie les prétendus conservateurs après qu'elle lour u notifié leur désastre
électorale.
N o m «lion*, dit le Français,
nous constituer en opposition, et, sans doute pour rendre,
du cœur eux vaincus, ee journal s'extasie
longuement s u r les incomparables avantages,
sur les chances infiniment grandes d'un succ è s éclatant que le parti dit conservateur doit
trouver dans cette attitude d'opposition. Soit,
ne décourageons personne,, d'autant plus que
lo Français,
qui no s'aventure pus trop, so
borne à promettre n ses .-unis « qu'ils obtiondronl certainement leur revanche auprès de
l'opinion, un jour on l'autre ».-Eh bien, met
tons que ce sera l'autre, et, en attendant lo
lendemain, organisons sérieusement la victoire, désormais incontestée, de la République;
dispensons surtout • de la servir à contre-cœur
lous les amis du Français,
beaucoup trop
nombreux encore, qui, dans los postes diplomatiques d ailleurs, émargent à son budget.
Co sera peut être le plus s u r moyen de r e culer de quelques jours au moins lu future victoire des futurs opposants.
1
Le langage des journaux anglais, en m e s u r e d'être bien informés, semble indiquer do
certains changements dans la politique do lord
Beaconsfield.
Ainsi le Times, constatant l'effet produit
dans les Indes, dans l'entourage militaire de
lord Lytlnn, par lo dernier ultimatum, qui
ressemble à u n e reculade, ajoute qu'il importe
I<"'ÏUII.LETON
00
Républicain
_.
de la
Loire
1 —
L A GRANDE
EMPOISONNEUSE
P a r
HENRY
DE
I»remlùr<»
LE
BARON
K O C K
itni'tio
DES ADRETS
I
D'UNE
NOCE
D'UN
OU IL E S T QUESTION D'UNE
TIGRE
E T D'UNE
VIPERE,
CHOUETTE
Le jeudi 17 mai 1571, il y avait fôte au château de La Mure, à dix lieues de Grenoble,
d a n s le Dauphiné.
La fôte des noces do demoiselle Blanche de
La Mure, fille du baron Robert de La Mure,
avec le comte Philippe do Gastines.
Un couple bien assorti, en vérité I
Philippe avait vingt cinq a n s ; Blanche, dixhuit. 11 était beau, elle était belle; il était brave,
b o n ; elle était bonne, aimable.
Et comme ils s'aimaient 1
Ils n'ôtaienl encore que des enfants lorsque,
dix ans auparavant, leurs pères, deux anciens
et vaillants capitaines des rois François I et
Henri I I , les avaient fiancés.
Unis par les liens d'une de ces solides a m i tiés qui naissent el se développent au milieu
des dangers de la guorre, le baron Robert de
L a Mure et le vicomte Sigisniond de Gastines,
d e retour dans leurs foyers, avaient voulu s'y
a s s u r e r pour l'avenir une félicité commune et
durable.
o r
H Kt-'U BLILA . N D*>* LA LU» R E ET u E LA H Al) PK-LOI l>.
do bien persuader a Shere Ali que les Anglais
no songent point à lo dépouiller, à annexer
l'Afghanistan. Or, ce n'est point un secret
que Jes desseins de lord Beaconsfield s u r l'empire indien n'étaient point jusqu'ici aussi modestes.
De mémo, s'il faut en croire le Standard, la
question, pour ce qui concerne la délimitation
définitive de la presqu'île des Balkans, serait
remise au printemps prochain :
« La Russie, dit ce journal, peut faire tout
ce qu'elle voudra jusqu'au 3 mai prochain ;
elle peut semer tous les germes de discussion
qu'elle voudra, et miner le sol au moyen de
conspirations ; duns six mois, il lui faudra
quitter la Roumélie aussi bien que la Bulgarie,
cl alors on songera A prondre des mesures
pour l'empêcher d'y retourner. «
Nous ne voulons point discuter si ces prévisions s u r les dispositions de lu Russie, dans
six mois, sont plus ou moins exactes. Notons
seulement que, d'après ces indices, la crise serait ajournée.
LA
et
SCIENCE
les rêveries
thôologtcpïes
Lo P . Didon est infatigable. Après ses élucubrations dans la Revue de France, auxquelles M, de Mortillet a pris ia peine de répondre
d'une manière si victorieuse, ce dominicain
en rupture de théologie a continué su croisade
contre l'anthropologie et con'.re M. Topinui'd.
Le savant professeur vient de publier la leltro suivante :
A la date du 14 septembre, le Révérend Père
Didon a publié dans la Revue de France un
long article dirigé essentiellement contre la
partie do l'Exposition des sciences anthropologiques, dont j'ai élé chargé, el contre les
idées que représente mon livre s u r l'Anthropologie, E n mon absence, mon émineut collègue, M. Gabriel do Mortillet, a cru devoir y
répondre dans une conférenco, quo la Revue
scientifique vient de reproduire. On pourrait
donc s'étonner que je n'aie pas (iris la parole
moi-même. Voici mes r a i s o n s :
La première, c'est que mon honorable contr-idiclour m'a paru assez peu préparé ô la
question; et que s'il a visité l'Exposition des
sciences anthropologiques, il l'a vue à sa façon, comme jadis à'mes conférences avait entendu certain rédacteur de la Défense. Du
reste, j e me mets à son entière disposition
pour lui faire les honneurs de notre galerie, le
renvoyant d'autre part aux cours de l'Ecole
d'unthrop dogio, qui vont ouvrir.
La féconde, c'est que je ne veux mo laisser
entraîner d'aucune manière s u r le terrain de
la théologie et de la religion. Entre le libre
examen, s u r lequel repose toute la science,
et la croyance aveugle, il y a incompatibilité, ce que n'ignore nullement le révérend
père.
Le père Didon le dit avec beaucoup de
justesse, il s'occupe des cieux, je m'occupe de
la terre.
11 nous reproche de ne pas avoir de doctrines arrêtées, et, plus loin, d'être transformiste.
Il a parfuiteniet raison, nous n'avons pas do
système à priori,
nous ne voulons pas en
avoir.
Nos doctrines sont colles auxquelles les
faits s'accumulent nous conduisent. Notre
seul' parti pris est de ne pas sortir du
terrain de I observation directe, accessible.
Nos idées générales ne sont que dos synthèses.
Quant ou transformisme, c'est-à-dire au
principe de la dérivation des êtres les u n s des
autre*, c'est une hypothèse qui s'impose et
qui certes ennoblit la création plus que l'hypothèse du surnaturel. L'athée ost celui qui
amoindrit les causes premières, et non celui
qui les grandit.
Mais a. quoi b o n discuter? Les opinions
qu'on nous prête ne sont, la plupart du temps,
pas los nôtres.
Nous n'attaquons rien, nous no prétendons
rien démolir, nous nous renfermons dans n o tre domaine, el si l'on a peur d'avance du r é sultat de nos recherches, co n'est pas notre
faute. Lu lumière serait-elle donc si fort à
Craindre.
— Il faut désormais que nos familles n'en
fassent qu'une 1 s'étaient ils dit.
Et, comme gage de ce mutuel et doux engagement, leurs mains s'étaient étendues, e n lacées, sur la tôte de Philippe et s u r celle de
Blanche.
Mais ! hélas, le ciel n'avait pas permis aux
deux contractants de jouir des beaux jours
qu'ils s'étaient préparés pour leur vieillesse....
Le comte Sigisniond de Gaslines était mort
en 15(56, précédant de quelques semaines,
au tombeau, su digne épouse, dame Elôonore.
El voilà pourquoi, le 17 mai 1571,'au banquet
nuptial, si Blanche de La Mure pouvait, elle,
à chaque instant, remercier, — d'un regard,
d'un sourire, — et son père et sa mère, et ses
deux frères, Etienne et Paul, assis à ses côtés,
de lu joie qu'ils lui avaient faite...
Voilà pourquoi Philippe de Gaslines, lui, —
l'orphelin — n'avait, è ce banquet, personne à
qui dire, dans un regard :
— C'est à vous que je dois le b o n h e u r ;
"soyezbéni I
P e r s o n n e l Allons! nous nous trompons I...
Sa famille naturelle n'existait plus, il est vrai,
mais suivant le vœu de son père, Philippe n'en
avait-il, et depuis longtemps déjà, une s e conde, à lui dévouée commo la première !
Donc, par moments, en songeant à ceux qui
n'étaient plus, si le jouno comte sentait une
larme de regret mouiller sa paupière, aussitôt,
en considérant ceux qui restaient, le calme et
l'espérance renaissaient dans son âme.
Oui, il avait un père encore en ce noble b a ron Robert de La Mure, sous le guidon d u quel, seize mois plutôt, il avait fait s e s p r e mières armes à la bataille de Moncontour.
Il avait une mère en l'affable et gracieuse
dame Charlotte de L a Mure.
Cependant, puisque je tiens la plume, je ne
saurais résister au désir de relever un passage
de l'article du révérend père :
« La science, dit-il, confond dos interprétations erronées avec la foi éternelle et divine.
'— « La foi enseignait que l'homme a été créé
dan3 un monde tout frais d'un coup de baguette magique... qu'il y a de cela s i x mille
ans, etc. » Et il ajoute : « Il n'y a qu'un tort à
cela, c'est quo tout ce qu'on met s u r le compte
de la foi n'a rien de commun avec elle et doit
élro mis à l'actif des hommes qui ont mal interprété, avec un esprit insuffisamment
renseigné, la parole d'un livre divin... La foi n'affirme qu'une chose, c'est que l'homme est né
île deux principes : la terre et lo souffle de
Dreu. »
Voilà qui esl grave, et Lapeyrôre, dont le
livre fut brûlé en 1055 pour avoir étubli, la
Bible en main, que d'autres hommes avaient
existé avant Adam, n'était pas si révolutionnaire. Quoi I l'homme est fait do matière et
d'os-prit et tout le reste est sujet é interprétation ; il y a la croyance vraie et la croyance
variable, suivant les progrès de la science.
Mais alors à quels signes reconnaître l'esprit
suffisamment
renseigné ? N'est-il pas naturel
que c e soil à son degré d'instruction dans les
choses de ce monde ? Après un pareil aveu,
il devenait inutile do s'en prendre au dilemme
de mon Anthropologie
:
« Ou l'homme est né de rien, par enchantement, ou il vient de ce qui existait auparavant. »
Si le père dominicain ost ainsi amené à cette
concession, qu'on ne lui demande pas, avec ce
qu'il sait de l'anthropologie, que «lirait-il s'il
en savait davantage? Non I que chacun' reste
dans son rôle I Les membres du clergé no sont
pas aptes à la science, les études d'observations ne sont pas de leur compétence, surtout
l'anthropologie.
Mou honorable contra-licteur termine, en
effet, en exprimant le voeu que la liberté, soit
laissée aux riens d'enseigner l'anthropologie
comme ils la conçoivent. Mais ne l'ont-ils pas
déjà ¥ N'y u l -il pas, r u e de Vaugirard, une
chaire de zoologie occupée par un membre
«Ie la Société d'anthropologie dans laquelle
l'homme et les anthropoïdes sont mis en parullèle? N ' y a l-il [ c i s un Dictionnaire
d'anthropologie
à l'usage du clergé qui forme
le 42° volume de Y Encyclopédie
théologique?
Le R é v é r e n d Pèr,- va plus loin. Il compte
qu'à la prochaine Exposition universelle on.lui
confiera le soin d'organiser une autre exposition dos sciences anthropologiques, et il a s sure déjà qu'elle sera bien mieux quo celle-ci.
Nous n'en douions pas, mais il devra auparavant savoir c e qu'est réellement l'anthropo-
Marcoux. — Thevenet, Command.
Mizérioux. — Pieon, Giraud.
Monlverdun. — Goutte, Durantin.
N e r v i e u x . — Pallual de Besset, B o n n a s sieux.
Poncins. —Groutier, Tillon.
Pralong. — Clépier m., Clépier.
Sainte-Agathe - la - Bouteresse. — Martinoii,
Daily.
Saint-Elionne-le-Molard. — Fouillouse, Voilé.
Sainte Foy S-nnt-Sulpice. — Marcais, P o y e t .
Saint-Laurent Rochefort. — Garde m . , Du—
ris.
Saint-Sixte. — Faure m., Meynet.
Trolins. — Guillot m., Gauthier.
CANTON DK
|
\
I
i
FEURS
F e u r s . — Pariut, m., . . .
Gévens. — Vindry m., Dumonleil.
Collance. — Micolon m., Giroud.
Epercieux-Saint-Paul. — Dalery m., N i colas.
Es&ertines-en-Donzy. — Chavand m., C h a r les.
J a s . — Poulard, Roulle.
Murclopt. — Richard, Pouillon.
Montéhal. — . . . , . . .
Panissières. — Dussud m., Varihon.
Poiiilly l e s - F e u r s . — Giraud, Volay.
R o / . t e r en Donzy. — Gay m., Mollon.
Salvizinet.— Garel m., Gras.
Salt-en-Donzy. — Robert m., Bourgin.
Saint-Barthélemy-Lestra. — Blein m., Despierre.
Saint -Cyr-les-Vignes. — Bataillon m., P O K cet.
Saint-Lnurent-la-Couche. — Gaudet m., T i s sot.
Saint M a r t i n L o s l r a — Pelletier., T. Garel.
Valeille. — Boudillon, Prénat.
F
CANTON
DK
MONTBRISON
Montbrison. — Dupuy a., Fraisse.
B-»rd. •-• Dupin m., Soleillant.
Ch ilaiu-il'Uz.>re. — Forestier, S.tiutrapt.
Chalaiu-le Comtal.— Da Boua-Duval, Olivier m.
GhAmbéon.—Goyet, Meynard.
Champdieu. — P a s s e l m., Bruyère.
E'otay-l'Oime. — Bouvier m., Dupuy.
E^sertines-en-Châtelneuf.— Poyet m., L a r g e .
, Grézieux.—
V a i n e s m , Bœuf,
j L'IIopilal-le-Grand. — E m o n e t m., Tissot.
I Lérigneux. —Chavassieiix, Goure.
Lezigneux. — Bouchet, F a u r e .
Magneux-Houte ltive. — N e s t o , . F a r g e m.
Moirigt. —Clavelloux m., Guyot.
Mornan 1. — Ponsart m., Jacquet.
Prétieux. — Mathias, Palle,
Roche. — Viallurd m., Guillot.
Savigneux. — Faicouz, ilobain.
Saint-Paul-d'Ulzore. — De la Plagne m . , G i roux.
logie.
Verrières. — F a u r e , Montet.
La morale de tout ceci, je le répète, c'eslque
chacun doit rester à s i * attributions : les s a CANTON
DU NOIHÉTARLE
vants à la recherche de ia vérité, les prêtres au
Noirétable. — Simand, Bertrand.
culte de leurs dieux. Nous n'y faillirons pas, et
Corvièros. — Bonnières m., M'oussoy.
Voiià pourquoi je n'ai pas répondu à l'article
La Chamb». — GraogeroJet, Fafournaux.
en question.
Ln-Côte-en-Coufcan. — Charles m., G i r a u Dv P A U L
TOPINARD,
dier.
LesS.dles. — Coste m., Couturier.
Profe- sour à l'Ecole d'anthropologie.
La Va lia, — Giraudior m., Poyet.
St-Didier- sous Rochefort. — Durantin, B a r g e .
Snint-Jean-la-Vétre.
Giraudier m., B e s saire.
Sai n t -J ul ien -I a - Vôtre, - Mousset m., DeLISTE DES LECTEURS SENATORIAUX
rue.
Saint-Priest- la-Vètre.
Laurent, Beauvoir..
DE l/ARRONDISSEMENT
DK
MONTBRISON
Electeurs de droit
Députés.— Chavaasieu, Reymond.
Conseillers généraux.—Grange,
Bouchetal -Laroche neveu, Bénéficiai Laroche oncle, Avril
(Alfred), Levet, Coste.
Conseillers
d'arrondissement.
— Labrosse,
Poncelon, Minjard, P r o v o s l - N é e l , P u y ,
Chantemerle, Dulac, Dumas (Jules), Hulter.
CANTON
[ÏE
HOKN
Boen. — Marion, Thevenet.
Ailleux. — Du 'roux, Simon.
Arlhuii. — Duris/n.., Duris.
Bussy-Alliieux. — Essortel m., Essertel.
Cf-zay. — Kondy, Lafond.
Cleppé. — Larderct, Goyet.
Débats Rivière-d'Orpras. — B é a i , Derue.
L'Hôpital sous Bochefort. — Col, Feuillet.
Leignoux. —Coiffet, Lestrat.
Marciliy-le-Pavé. — G é n e y t o n , Moizieux.
'Etienne et Paul, — les frères de Blanche, —
étaionl ses frères aussi, à lui I
Plus de larmes, donc I N'est il pas ingrat
envers Dieu celui qui, jeune, riche, aimé, ose
soupirer et se plain Ire 1
Et Philippe de Gaslines ne se plaignait certes pas non plus I
Mais, nous la répétons, en dépit de l'immensité de son bonheur, en dépit de lui-môme,
de temps à autre, le c œ u r saisi d'un indicible
mouvement d'inquiétude, il avait besoin, pour
secouer son instinctif malaise, de reposer son
regard sur ces visages joyeux, autour de lui,
d'échanger un mot d'amour avec sa Blanche;
de serrer la main de ses frères et amis.
La sagesse humaine nie les pressentiments.
Mais la sagesse humaine n'est pas plus infaillible quand elle nie que quand elle prouve.
Les événements se chargeront de nous a p prendre comment Philippe de Gastines, sous
l'azur d'un beau ciel, n'avait pas tort, d'inslinct, de redouter la foudre.
Le repas de noces avait lieu dans la grande
salle du château. Les convives, au nombre de
soixante environ, étaient, pour la plupart, des
parents des châtelains.
Et pour honorer leurs hôtes, tous, dames et
seigneurs, accourus de dix, de vingt, voire
mémo de trente lieues à la ronde, avaient r e vêtu leurs plus magnifiques ajustements.
De toutes parts, ce n'était que soie et v e lours ; diamants, rubis, émeraudes, pierres
précieuses de touto sorte, étincelaient aux corsages, aux coiffures.
Une vingtaine de valets, autant de pages,
sous la direction d'un m a j o r d o m e , — m a î t r e
Claude Tirou, un vieux serviteur du baron, —
faisaient circuler les plats, versaient à boire.
Et l'on mangeait et buvait ferme, je vous en
réponds! N'en déplaise a u x belles
fourchetles
d'aujourd'hui, nos aïeux se comportaient plus
|
f
S
|
!
|
I
CANTON
D E
SAINT-BONNET-LE-CHATEAU.
Sfiinl-Bonnat-le Château. — Durand a., Tap-chior.
Aboën. —• Btossier m., Vray.
Apinoc. — Sachet, F a u r e .
Estivareilles. — Fournel m., Guichard
La Tourelle. - - G r a n d c h a m p m., Favorjon.
Merle. — F r a i s s e m., Cirizièr.
Rozier-Coles-d'Anrec. — Vray, Alvergnat.
Saint Hilaire-Ciisson-la-Valmilte. — C h o m s rnt m., Bruyère.
Saint-Maurice-en-Gourgoi:-.— Constant, Cros.
Suint-Nizicr-do F o r n a s . — Bouchetal L a r o c h e ,
Bourgin.
Usson. — Chalaing, Daurolle.
CANTON
D E
SAINT
GALMIER
Saint-Galmier. — Forissier m., Dupré.
Aveizieux. — Moulard m., Reymond.
Bellegardo. — Philippon m., Bonnet.
Bouthôon. — Bellae.las, Julien.
gaillardement que nous a tableI Pièces d e
bœuf, de mouton, volailles, poissons et g â teaux disparaissaient comme par enchantement, aussitôt remplacés par d'autres destinés
à disparaître à leur tour.
Au contre d e l à table, seulement, inattaqué,
inattaquable, — se prélassait le paon
revêtu
ornement sacramentel, à celte époque, de tout
banquet nuptial de haut g e n r e . . .
Un paon, ainsi que l'indique son titre, —
dressé, tout entier, revêtu de ses plumes, d e
façon à provoquer, mort, l'admiration qu'il
avait excitée, vivant ; debout, s u r ses pattes,
la tête flore, la queue en éventail.
Une manière comme une autre de
surtout,
que le paon revêtu. Nous lui préférons d e s
fleurs aujourd'hui pour cet usage. Les m o d e s
changent, les goûts subsistent. De tout temps
les hommes se sont plu à réjouir leurs y o u x d e
l'éclat des couleurs.
Sept heures sonnaient et lo festin, entamé à
midi, — peu d'instants après la célébration d u
mariage à la chapelle, — semblait n'être c o m mencé que depuis quelques minutes, tant on y
faisait encore assaut d'appétit.
. Deux fois déjà, pourtant, désertant furtivement son siège, Philippe de Gastines s'en était
allé, en courant s u r le foin et les m o u s s e s q u i
jonchaient lo parquet, — le tapis de l'aristocratie, alors, — diro tout b a s , trois mots A
Blanche, sa femme.
Trois mots, •— qu'il n'est pas nécessaire
d'être sorcier pour deviner, — auxquels, plu*
bas encore, Blanche avait répondu en les r é pétant.
Le délicieux langage que celui de l'amour !
où, sans crainte d'être accusé de monotonie,
et, au contraire, pour plaire à qui vous p a r l e ,
on n'a q u ' a répéter ce qu'il ou ce qu'elle
dit.
r
Téléchargement