L`État continuera à rationnaliser ses dépenses pour

LES DEUX COMPAGNIES PRÉVOIENT
D’ÉLARGIR LEUR COOPÉRATION
Accord de partenariat
entre Sonatrach et Total
De notre correspondant à
Annaba
Mohamed Rahmani
L’INCENDIE qui s’est
déclaré dimanche dernier au
niveau du haut fourneau a causé
des dégâts qui ont touché prin-
cipalement les tuyères, brûleurs
indispensables à l’oxydation du
combustible avec de l’air
chaud. Selon nos informations,
le départ de feu aurait été pro-
voqué par une surchauffe qui a
fait déborder la coulée de fonte
sur les tuyères provoquant ainsi un incendie. L’intervention rapide des élé-
ments de l’unité de la Protection civile présente sur les lieux a permis de
circonscrire l’incendie et d’éviter le pire, le feu menaçant de s’étendre à
toutes les installations. Suite en page 5
ÉCONOMIE
Des réformes
structurelles de l'économie
et de la fiscalité ..................p3
POLITIQUE
La présidentielle 2019,
le grand enjeu
des législatives 2017 ..........p5
MÉDIAS
Regroupement
des journaux publics
en un Groupe de presse ..p6
ACTUALITÉ
DES TUYÈRES DU HAUT FOURNEAU ONT ÉTÉ ENDOMMAGÉES
Incendie au complexe
sidérurgique d’El Hadjar
Par
Reda Cadi
LA SOCIÉTÉ nationale pour la
recherche, la production, le trans-
port, la transformation et la com-
mercialisation des hydrocarbures
(Sonatrach), et la compagnie
française Total ont procédé, hier à
Alger, à la signature, d’un accord
global «visant à consolider le parte-
nariat existant entre les deux com-
pagnies», ont indiqué les deux
Groupes pétroliers dans un commu-
niqué commun. L’accord a été signé
par le P-dg de Sonatrach,
Abdelmoumen Ould Kaddour, et le
P-dg de Total, Patrick Pouyanne.
Suite en page 24
De notre envoyé spécial à Djelfa
Adel Boucherguine
POUR le dernier point de sa
visite dans la wilaya de Djelfa où il
s’est rendu, hier, pour une visite de
travail et d’inspection, le Premier
ministre, Abdelmalek Sellal, a ren-
contré la société civile de la région
dont il a assuré que l’Etat pour-
suivra ses investissements, sa poli-
tique de rationalisation des dépenses
pour sauvegarder ses acquis
sociaux.
D’emblée, M. Sellal rend hom-
mage au président de la République,
Abdelaziz Bouteflika, qui «a fondé
sa politique de développement sur le
principe de la justice sociale et le
développement homogène pour
toutes les régions du pays». Car,
explique M. Sellal, le chef de l’Etat
«est convaincu que les Algériens ont
tous le droit aux mêmes prestations
publiques en sécurité, santé, éduca-
tion et logement». Et ce, a-t-il pré-
cisé, «quel que soit leur niveau
social ou résidence sur le territoire
national». «Les projets réservés au
sud du pays et aux Hauts-Plateaux
témoignent des convictions du Pré-
sident et qu’une matérialisation de
son principe sur le terrain de la
réalité est l’outil pour concrétiser
l’équité», affirmera-t-il. Pour les
prochaines années, «nous sommes
déterminés à poursuivre ce pro-
cessus de développement, les conso-
lider pour profiter de cette expé-
rience et nous concentrer sur les
besoins élémentaires des citoyens»,
a-t-il martelé, rappelant que
«l’avenir de l’Algérie dans le Sud et
les Hauts-Plateaux est un don du
ciel et non pas un handicap». Et de
regretter «les moyens et capacités
énormes dont disposent ces régions
dans le domaine de l’agriculture, de
l’industrie et des prestations» qui
«ne sont pas encore exploités
comme il le faut bien qu’elles
constituent de véritables réservoirs
de richesses et de postes d’em-
plois».
Il rappelle, dans ce sens, le tra-
vail consenti par l’Etat, durant la
dernière décennie pour développer
ces régions notamment dans «le
raccordement aux réseaux d’eau et
d’électricité ainsi que la réalisation
d’infrastructures administratives,
économiques et sociales».
Le but escompté de ces projets,
«était la consécration de l’égalité
en bénéficiant des prestations et
services publics en dépit des
considérations financières et des
contraintes techniques», a-t-il
assuré. M. Sellal évoquera dans son
intervention l’expérience d’autres
pays étrangers à travers lesquelles il
s’est avéré que «la justice sociale
n’est guère un handicap devant le
développement économique, mais
une de ses conditions».
Suite en page 2
Photo : Archives
Lire pp 11 à 15
Syrie, changement
des règles du jeu ?
Supplément international
Photo : DR
Photo : DR
RAPPELANT LA DIFFICILE CONJONCTURE ÉCONOMIQUE QUE TRAVERSE L’ALGÉRIE, SELLAL AFFIRME :
«L’État continuera à rationnaliser ses dépenses
pour sauvegarder les acquis sociaux»
Quotidien national d'information
N° 6656 Prix 10 DA France 1 C Mardi 11 avril 2017
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Augmentation de la prévalence de la dépression en Algérie
Lire en page 24
L’ÉVÉNEMENT
Mardi 11 avril 2017
2
Par
Noureddine Khelassi
LORSQUE le président Abdelaziz Bouteflika
exprime à son homologue égyptien sa
«profonde affliction» après les deux lâches
attentats terroristes contre deux églises
coptes à Tanta et Louxor, il sait de quoi il
parle. «Normal», l’Algérie a vécu, à une
vaste échelle et au plus profond de sa
chair, de telles manifestations de la barbarie
terroriste. Et quand il réaffirme «la solidarité
de l’Algérie avec l’Egypte» pour «éradiquer
le fléau du terrorisme», le chef de l’Etat
algérien rappelle une douloureuse évidence :
nous vivons désormais à l’ère du «global ter-
rorism» multiforme et planétaire. Et même
s’il se manifestait déjà, sous divers aspects,
dans certains points de la planète, il a fallu
tout de même attendre les attentats du
11 septembre 2001 à New York et
Washington (3 052 morts) pour que la
question du terrorisme occupe une place
essentielle dans la vie internationale. Les
actions violentes révèlent depuis cette date
la naissance d’un terrorisme transnational
qui ne soit plus directement lié à un conflit
géographique précis. Il suffit d’examiner la
liste des principaux attentats survenus
depuis cette date pour s’en rendre compte :
pas un continent n’est désormais épargné.
Les attentats du 11 septembre 2001 et tous
les suivants constituent en fait un terrorisme
de type nouveau. C’est-à-dire un terrorisme
global dans son organisation, mais aussi dans
son impact et ses objectifs. Et qui ne reven-
dique rien de précis. Ni l’indépendance d’un
territoire, ni des concessions politiques pré-
cises, ni l’instauration d’un type particulier
de régime. Cette nouvelle forme de terreur
aveugle se manifeste comme une sorte de
châtiment contre un comportement général,
à savoir contre tout le monde, même si par-
fois, comme dans le cas récent de l’Egypte,
c’est une communauté confessionnelle pré-
cise qui est ciblée. Du coup, le terrorisme
devient le premier problème de sécurité des
Etats au 21e siècle. Aucun pays au monde,
pas même des Etats microscopiques comme
les principautés d’Andorre, de Monaco, des
Iles Féroé ou du Lichtenstein n’en seraient à
l’abri. Selon l’Indice du terrorisme mondial
2015 de l’Institut des études sur le terro-
risme «START», rattaché au Secrétariat
américain de la Sécurité intérieure, environ
33 000 personnes ont été victimes d’actes
terroristes en 2014 à travers le monde.
D’après le rapport, le nombre de victimes en
2013 était inférieur de presque la moitié.
Ces quinze dernières années, le nombre de
victimes a augmenté de 29 000. Boko
Haram en Afrique et Daech au Moyen-
Orient ont commis 51% des attaques en
2014. Selon cette même étude, seulement
2,6% des attentats terroristes ont été
commis en Occident entre 2000 et 2015.
Mais à partir de fin 2015, des villes
européennes sont également devenues le
théâtre d’attaques répétées. Au total, des
attentats ont été perpétrés dans 162 pays
depuis 2000. Le volume des attentats et leur
amplitude géographique ne font que ren-
forcer la probabilité de commission d’un
acte terroriste. Cette probabilité est alors
d’autant plus forte que trois éléments sont
réunis : un délinquant ou un désaxé hyper
motivé, une cible attractive, l’absence d’un
système de surveillance absolument efficace
et l’assurance d’un fort indice de bruit
médiatique. Ce terrorisme-là est tel que l’a
défini le «théoricien» Abu Musâab al-Suri,
par sa formule «nizâm, la tanzim».
C’est-à-dire, ne pas créer une organisation
précise, mais proposer un système global qui
soit dilué, fragmenté et dispersé. Ce
système repose sur le «do it yourself terro-
rism». Nous sommes donc en présence d’un
activisme terroriste décentralisé, nourri en
majorité d’auto-radicalisation, d’auto-
recrutement et d’auto-entraînement, et de
plus en plus à travers le monde virtuel de
l’Internet. Les revues publiées par al-Qaïda
et Daesh fourmillent de renseignements
pratiques sur la fabrication de bombes arti-
sanales, d’explosifs chimiques ou sur la
meilleure façon de transformer un SUV ou
un camion en un projectile particulièrement
meurtrier. Quel doit être donc la réponse ?
Autant le souligner tout de suite, il n’existe
pas de solution simple, rapide, économique
et largement efficace. La réponse doit être
globale et à l’échelle planétaire. Elle est dans
la solidarité concrète, celle des moyens
mutualisés, notamment des renseignements
opérationnels. Le Président algérien ne
suggère pas autre chose lorsqu’il exprime
«la solidarité de l’Algérie avec l’Egypte» pour
«éradiquer le fléau du terrorisme». N. K.
Global djihadisme et terrorisme planétaire
zzz AU FIL DES JOURS
APPELANT À LUTTER CONTRE LA SPÉCULATION
Sellal presse les investisseurs à satisfaire le marché national
De notre envoyé spécial à Djelfa
Adel Boucherguine
C’est le manque enre-
gistré de marchés de
gros en fruits et
légumes qui a généré l’inflation,
a affirmé, hier, le Premier
ministre, Abdelmalek Sellal, lors
d’une visite de travail et d’ins-
pection dans la wilaya de Djelfa.
«L’inflation est venue du manque
de marchés de gros, notamment
en fruits et légumes», a estimé
M. Sellal lors de son deuxième
point de visite au projet de réali-
sation d’un marché de gros en
fruits et légumes à Ain Oussera,
interpelant l’investisseur sur l’ur-
gence à «entamer des conven-
tions avec les agriculteurs
producteurs» de la région. Ce
projet encore inachevé a suscité
l’ire de l’hôte de Djelfa. «Vous
êtes très en retard. Vous devez
pourtant réceptionner le projet
la fin de l’année», s’est-il
emporté rappelant à son interlo-
cuteur le «rôle important» qu’il
doit jouer pour «lutter contre la
spéculation» dans laquelle le
chef de l’exécutif voit un
«sérieux danger» pour l’équi-
libre du marché national. «On a
besoin de stabiliser le marché
national», reprend Sellal, assu-
rant le responsable du projet en
question de «son aide et facilita-
tion de procédures» auprès de la
banque pour «l’achèvement du
projet», et probablement «son
extension».
M. Sellal évoquera un autre
vecteur important pour la pro-
duction agricole dans la région et
auquel les investisseurs «doivent
penser sérieusement, ce sont les
entrepôts et chambres froides»,
a-t-il insisté, en prenant à témoin
le ministre par intérim du Com-
merce, Abdelmadjid Tebboune,
présent, comme à l’accoutumée,
à ses côtés. «Contrairement à
Sétif et Aïn Defla, cette wilaya
est en manque et en décalage fla-
grant compte tenu du volume
important des produits agricoles
qu’elle produit», confirme
M. Tebboune. Auparavant,
notamment lors de l’inauguration
d’un investissement agricole,
à savoir l’Abattoir avicole
moderne, le Premier ministre a
insisté sur la réduction des
importations. «Il faut produire le
maximum de ce dont vous aurez
besoin ici», a-t-il indiqué à
l’adresse du propriétaire de
l’abattoir, qui est opérationnel.
Après l’inauguration d’un hôpital
à Aïn Oussera, M. Sellal s’est
rendu à la commune d’Aïn El
Bell où il a également inauguré
plusieurs projets, inspecté
d’autres, dont le nouveau pôle
urbain Berrebih de 7 600 loge-
ments, et posé la première pierre
pour la réalisation de l’école des
métiers des travaux publics. Sur
place, une cérémonie de remise
des clés aux bénéficiaires de
logements a été organisée.
S’adressant aux responsables
locaux, le Premier ministre les a
instruits à accorder «plus de faci-
lités aux habitants de ce nouveau
pôle». «Il faut rapprocher les
écoles des habitations pour faci-
liter le quotidien des écoliers», a-
t-il demandé au maître d’œuvre
du projet, appelant tous les res-
ponsables à faire preuve de plus
d’innovation. «Il faut rajouter au
moins cinq stades de proximité.
Il ne faut pas avoir peur, il faut
changer de mentalité», a-t-il
déclaré. Concernant le projet de
centre d’enseignement et de for-
mation professionnels qui doit
être érigé dans ce pôle urbain,
M. Sellal s’est accordé avec le
réalisateur chinois pour un délai
d’une année pour la réception du
projet. «Vous avez 12 mois pour
l’achèvement des travaux de
cette école», a insisté le Premier
ministre à l’adresse du respon-
sable de l’entreprise. «Soyez cer-
tain monsieur, ça sera prêt en
moins de 12 mois», répondra ce
dernier. A. B.
Suite de la page 1
Et c’est pour cela, a-t-il dit, que «l’Etat
garde son caractère social et continue d’in-
vestir dans le domaine économique, en dépit
d’une conjoncture économique difficile»,
assurant dans ce sillage que «l’Etat pour-
suivra sa politique de rationalisation des
dépenses».
«Notre ennemi dans la bataille écono-
mique pour relever l’Algérie aux rangs des
pays développés n’est pas le prix du pétrole
mais le pessimisme et la perte d’espoir. Les
mensonges et l’intox et les tentatives de cer-
taines parties de faire perdre confiance entre
les citoyens et leur pays est inacceptable et
n’a rien de nationaliste», ajoutera le premier
ministre qui trouvera la transition avec les
prochaines élections législatives. «Le vote est
un droit et un devoir. Celui qui ne veut pas
accomplir son devoir est libre. Mais il n’a
pas le droit de nous imposer son choix et
d’essayer d’emmener les citoyens dans sa
voie et trajectoire du doute et du désespoir.
Les législatives prochaines sont un pas
important pour la construction et la consoli-
dation des institutions de l’Etat, surtout
après la dernière révision constitutionnelle.
Il nous est demandé, le 4 mai prochain, d’en-
voyer de Djalfa et d’autres régions du pays
un message d’amour et d’espoir à tous le
peuple algérien et au moudjahid Abdelaziz
Bouteflika. Un message qui traduit l’unité du
peuple algérien et son attachement à l’unité,
la souveraineté et la sécurité nationales et à
au programme de développement national du
Prédisent», conclut M. Sellal. A. B.
«L’Etat continuera à rationnaliser ses dépenses
pour sauvegarder les acquis sociaux»
Photo : DR
L’ÉVÉNEMENT
Mardi 11 avril 2017
NOUVEAU MODÈLE DE CROISSANCE ÉCONOMIQUE
Des réformes structurelles
de l’économie et de la fiscalité
3
Par
Ziad Abdelhadi
La feuille de route pour
l’économie algérienne au
cours des quatre pro-
chaines années et la prochaine
décennie est enfin connue dans
ses plus petits détails. Elle a été
en effet publiée, hier, sur le site
web du ministère des Finances.
On lit en substance dans le
document de synthèse sur le
nouveau modèle économique
que compte mettre en place le
gouvernement depuis son adop-
tion en 2016, que ce dernier
sera exécuté en trois phases
avec pour objectif d’atteindre
une croissance soutenue du PIB
hors hydrocarbures de 6,5% au
cours de la prochaine décennie.
La première phase (2016-
2019) est consacrée à la mise
en place de cette nouvelle poli-
tique de croissance. Elle sera
marquée par une évolution de
la part des différents secteurs
dans la valeur ajoutée vers leur
niveau cible. Quant à la
deuxième phase (2020-2025),
dite de transition, elle permettra
la réalisation du potentiel de
rattrapage de l’économie, qui
sera suivie de la phase de stabi-
lisation ou de convergence
(2026-2030), à la fin de
laquelle l’économie nationale
épuisera son potentiel
de rattrapage et les différentes
variables de l’économie
convergeront vers leur valeur
d’équilibre. Sur le plan de
transformation structurelle de
l’économie, le nouveau modèle
de croissance cible un taux de
croissance hors hydrocarbures
de 6,5% par an entre 2020 et
2030, une «élévation sensible»
du PIB par habitant qui devrait
être multiplié par 2,3 fois, et le
doublement de la contribution
du secteur industriel dans le
PIB, soit 10% contre 5,3%
actuellement. Néanmoins, l’at-
teinte de cette cible nécessitera
une croissance de la valeur
ajoutée industrielle à un taux
soutenu. Il s’agit aussi de la
modernisation du secteur agri-
cole en vue d’atteindre les
objectifs liés à la sécurité ali-
mentaire et à la diversification
des exportations. Le nouveau
modèle de croissance table sur
l’objectif de transition énergé-
tique qui permettra notamment
de réduire de moitié le taux de
croissance de la consommation
interne d’énergie, en donnant
un «juste prix à l’énergie et en
n’extrayant du sous-sol que ce
qui est strictement nécessaire
au développement». L’autre
objectif concerne la diversifica-
tion des exportations pour
soutenir le financement
de la croissance économique
accélérée. Pour réaliser
l’objectif de diversification, la
nouvelle politique du gouverne-
ment compte sur la dynamique
des secteurs en développant de
nouvelles branches qui pren-
dront le relais des hydrocar-
bures et du BTP. «La profon-
deur de cette transformation
structurelle de l’activité pro-
ductive et la rapidité avec
laquelle le secteur industriel
doit émerger constituent une
première difficulté à laquelle
notre économie sera confrontée
au cours de son processus de
diversification», note le docu-
ment. Concernant l’investisse-
ment, l’évolution requise pour
réaliser ces transformations
structurelles «devra relier l’in-
vestissement hors hydrocar-
bures à l’évolution de la
productivité du capital investi.
Dans ce cadre, il est simulé un
niveau de croissance de la pro-
ductivité globale des facteurs
qui permet pour un même taux
d’investissement global dans
l’économie de réaliser des
croissances plus élevées». A
cet effet, l’amélioration de la
productivité globale des fac-
teurs devra cibler aussi bien
l’investissement privé que
public. «C’est pourquoi une
seconde consolidation budgé-
taire devra graduellement
intervenir dès 2025 visant à
réduire les dépenses d’équipe-
ments inscrites directement
dans le budget de l’Etat, sous
la condition de mettre en place
un nouveau système national
d’investissement en faisant
appel aux partenariats publics-
privés (PPP)», note le docu-
ment. Sur le plan de la
solvabilité externe, le nouveau
modèle économique vise la
réduction du gap entre les
importations et les exportations
hors hydrocarbures, et ce, à tra-
vers deux dimensions «essen-
tielles». Il s’agit de la mise en
place d’une politique soutenue
d’efficacité énergétique et de
développement des énergies
renouvelables qui permet de
dégager un surplus conséquent
de production d’hydrocarbures
exportable ainsi que de
l’accélération du rythme des
exportations hors hydrocar-
bures (agriculture, industrie,
services). La poursuite de la
tendance actuelle de croissance
des exportations de biens et ser-
vices hors hydrocarbures, des
importations et de la consom-
mation énergétique «aboutirait
à une balance de paiements
insoutenable dès 2020». «Les
simulations montrent que sans
un frein à l’explosion des
importations observées au
cours des dernières décennies,
aucune croissance économique
soutenable n’est possible»,
avisent les auteurs de ce docu-
ment. Ainsi, «l’économie natio-
nale doit négocier au cours de
sa transition vers la vision
2030 quatre contraintes
majeures : l’ampleur des trans-
formations de sa structure
productive, l’évolution de l’en-
dettement interne, la solvabilité
externe et la transition énergé-
tique qui permettra d’aug-
menter les exportations
d’hydrocarbures et de s’ar-
rimer au train du nouvel ordre
énergétique mondial». Pour
concrétiser cette nouvelle
vision économique, le docu-
ment fournit des recommanda-
tions regroupées dans six axes
«stratégiques», dont le premier
porte sur la stimulation
de la création d’entreprises
en Algérie. «Avec une forte
volonté politique et un suivi au
plus haut niveau, il est possible
de se concentrer sur certains
secteurs critiques qui permet-
tront de créer la dynamique de
changement nécessaire avant
d’enclencher les réformes en
profondeur». Le deuxième axe
concerne le financement de
l’investissement à travers la
mise en place d’un «véritable
système national d’investisse-
ment dans les équipements
publics, la reprise de la
réforme du système bancaire et
le développement d’un marché
des capitaux». Le troisième axe
des recommandations porte sur
la politique industrielle,
dont l’objectif de diversifica-
tion projeté sur la prochaine
décennie impose de fortes
accélérations de la croissance
des secteurs. Le quatrième axe
concerne la territorialisation du
développement industriel par la
réorganisation de la gestion du
foncier industriel et son intégra-
tion, avec notamment la révi-
sion des missions de l’Aniref et
l’élaboration d’un nouveau pro-
gramme de zones pour soutenir
le développement industriel de
l’Algérie à l’avenir. Le cin-
quième axe des recommanda-
tions met en exergue la
nécessité d’assurer la sécurité
énergétique et la diversification
des ressources énergétiques, et
ce, à travers un programme
d’efficacité énergétique couplé
à un programme industriel et
technologique de développe-
ment des énergies renouve-
lables et de sécurité
énergétique. Le dernier axe
porte sur la gouvernance du
nouveau modèle de croissance.
Outre la mise en place d’un
nouveau système national d’in-
vestissement dans les équipe-
ments publics et d’un nouveau
système national d’information
statistique, la nouvelle vision
économique doit aussi être
accompagnée par une adminis-
tration économique «efficace».
Les réformes économiques,
souligne le document, «ne peu-
vent réussir si elles ne sont pas
portées par une administration
et des agences qui sont prêtes à
les exécuter efficacement».
A travers cette feuille de
route, le gouvernement mise
sur une diversification tous azi-
muts de l’économie et une
croissance soutenue, notam-
ment hors hydrocarbures, sur la
période 2020-2030. Z. A.
AVEC UN FINANCEMENT À PARTS
ÉGALES DE 10 MILLIONS D’EUROS
Programme
de coopération
Algérie-UE pour
le développement
agricole et rural
LE PROGRAMME d’action
pilote pour l’agriculture et le déve-
loppement rural en Algérie, mis en
œuvre dans le cadre de l’initiative
européenne Enpard, a été lancé offi-
ciellement hier à Alger par l’ambas-
sadeur en chef de la Délégation de
l’Union européenne (UE) en Algérie,
John O’Rourk, en présence du direc-
teur général des forêts, Abdelmalek
Abdellatif, et du représentant du
ministère des Affaires étrangères. Ce
programme, qui vise à conforter la
stratégie de diversification de l’éco-
nomie du pays et redynamiser des
territoires ruraux, sera financé à parts
égales à raison de 10 millions
d’euros par l’Algérie et 10 autres par
l’UE. Pour la mise en œuvre de ce
programme qui a démarré le 4 sep-
tembre 2016, quatre wilayas pilotes
ont été choisies : Aïn Témouchent,
Laghouat, Sétif et Tlemcen.
Selon un communiqué remis à la
presse, durant les six premiers mois,
des diagnostics territoriaux participa-
tifs ont été réalisés dans les quatre
wilayas pilotes. «A partir de quoi le
premier plan de travail qui décrit les
activités pour 2017 a pu être réa-
lisé», est-il indiqué dans le docu-
ment. Selon le DG des forêts qui se
prononçait lors du séminaire
consacré à cet événement, le choix
de ces régions potentielles a été fait
dans le cadre d’un projet d’étude en
collaboration avec la partie
européenne pour la valorisation des
sous-produits agricoles et ruraux.
«Nous avons introduit également l’é-
cotourisme qui est important pour le
développement de certaines régions
comme Tlemcen. Cette wilaya est en
train de développer au niveau de son
parc national des activités touris-
tiques que nous sommes en train de
réglementer et de valoriser», a-t-il
ajouté Pour sa part, John O’Rourk
dira qu’«à travers ce programme,
nous voulons contribuer à la diversi-
fication de l’économie algérienne,
qui est un enjeu majeur actuellement
pour l’Algérie et un des objectifs de
l’Accord d’association, par l’appui
au développement des zones
rurales». «Ce programme, qui vient
en complément avec d’autres projets
de coopération bilatérale, vise aussi
à pallier les difficultés engendrées
par les phénomènes de l’exode vers
les villes et de la baisse de la part de
l’agriculture dans le PIB des pays à
l’instar de l’Algérie», ajoutera-t-il.
Le diplomate européen a également
souligné que la redynamisation des
zones rurales sur le plan économique
et social se fera non seulement à tra-
vers le développement de l’agricul-
ture et de l’agroalimentaire, mais
aussi par le biais d’autres activités
génératrices de revenus tels l’arti-
sanat, la valorisation des produits du
terroir et le tourisme. Rappelons
enfin que la convention de finance-
ment du programme entre l’Algérie
et l’Union européenne a été signée le
21 décembre 2014 pour une période
de 4 ans. Z. A.
Photo : DR
L’ÉVÉNEMENT
Mardi 11 avril 2017
PROGRAMMES ET DISCOURS DE CAMPAGNE CONFIRMENT LES VISÉES DES PARTIS EN LICE
La présidentielle 2019, le grand enjeu
des législatives 2017
5
Par
Karima Mokrani
Neuf cent quarante
(940) listes électorales et
11 334 candidats en course
pour les législatives 2017. Et c’est
une épreuve bien difficile pour
tous. Très difficile. Rien à voir
avec celles de 2012 et surtout pas
celles d’avant. L’utilisation large
des TIC a bouleversé l’organisa-
tion de l’opération électorale à tous
les niveaux. Il est vrai que ce déve-
loppement de la technologie, de
plus en plus rapide et de plus en
plus remarquable, a grandement
contribué à la modernisation de
l’administration. Cela a permis
notamment de faciliter le travail
des services du ministère de l’Inté-
rieur et des Collectivités locales, en
ce qui concerne particulièrement
l’examen et la validation des listes
des candidatures, ainsi que l’assai-
nissement du ficher électoral. En
revanche, cela n’aide aucunement
la Haute instance indépendante de
surveillance des élections (Hiise),
créée à la faveur de la révision de
la Constitution, en février 2016, à
remplir convenablement sa mis-
sion. Elle ne pourrait, à elle seule,
contrôler tout. Et pour cause, les
pouvoirs publics ont prévu les
déplacements des candidats dans
les wilayas et les villes, de même
que leur passage à l’antenne (télé-
vision et radio), mais pas leur
«invasion» de l’espace bleu de la
toile, en l’occurrence Facebook.
Tous les partis et pratiquement tous
les candidas en lice pour la députa-
tion, disposent de pages Facebook,
spécialement pour la campagne.
Sans compter les autres réseaux,
principalement Twitter et Youtube.
Et ces pages sont utilisées pour
communiquer avec les citoyens,
potentiels électeurs le 4 mai pro-
chain. Les vidéos en quantités par-
tagés par les candidats, leurs partis
et leurs soutiens ciblent un grand
nombre de citoyens, beaucoup plus
important que lorsqu’ils effectuent
des sorties sur le terrain. C’est
amusant (c’est quelque chose de
nouveau et il y a l’interactivité, en
plus des «j’aime» comme l’a dit un
de ces candidats qui affirme son
admiration pour ce nouveau sup-
port de communication). En plus,
c’est gratuit. Surtout cela. Face-
book ouvre grandes ses portes à
tous les candidats pour parler d’eux
et de leurs programmes. Surtout de
leurs programmes, alors qu’il s’agit
d’un scrutin législatif et non pas
présidentiel. Des internautes ont
relevé cette différence de taille.
Une erreur, selon eux, commise par
l’ensemble des candidats et qui
réduit donc leurs chances de «rem-
porter la victoire». Une erreur à ne
pas commettre en ces temps
«d’austérité». En ce moment précis
où le prix de la pomme de terre
tarde à baisser malgré les dernières
mesures prises par le
gouvernement. Pire encore, le kilo
de la tomate qui ne veut pas des-
cendre à moins de 150 DA. Les
usagers du net, de plus en plus
nombreux, ont clairement dit aux
candidats à la députation que ce
qu’ils attendent d’eux, c’est seule-
ment d’assurer leur mission de
députation, soit transmettre leurs
préoccupations aux ministres du
gouvernement et freiner ce dernier
dans ses «actions restrictives». Les
citoyens ne veulent plus entendre
parler d’une augmentation des prix
de l’essence, de l’électricité et du
gaz. Bien au contraire, ils récla-
ment des baisses et des «mesures
incitatives» en matière d’emploi et
autres. Ce qu’ils demandent aux
futurs députés, c’est d’assurer leur
rôle de «médiateurs», mais aussi
qu’ils défendent le pouvoir d’achat
des couches moyennes qui n’exis-
tent pratiquement plus en Algérie.
Quant aux programmes, cela inté-
resse peu celui qui s’est décidé à
s’intéresser à cette campagne.
D’autant que les programmes des
uns et des autres ne diffèrent pas.
Le RND, le FLN, le MPA, TAJ,
l’ANR et d’autres parlent de la
nécessité de préserver la stabilité
du pays et tous évoquent un même
programme qui est celui du
président de la République. Pour-
quoi donc cet éparpillement ? Le
citoyen, aujourd’hui, qui a un accès
rapide et facile à l’information, ins-
tantanée et continue, la création et
le dynamisme des chaînes de télé-
vision privées aidant, connaît ce
programme. Il le connaît trop bien
même. Parallèlement, il y a le
programme des islamistes. Celui-ci
aussi, ils le connaissent trop bien.
Les partis islamistes eux-aussi sont
éparpillés bien qu’ils défendent un
même programme, mais c’est une
bonne chose, diront certains. C’est
même très bien. Sauf que, dans les
faits, ces partis ne sont jamais
séparés. Le MSP d’Abderrazak
Makri s’est allié avec le Front du
changement d’Abderrazak
Menasra
. En fait, ce n’est pas une
alliance, mais carrément une
fusion, dictée par les législatives et
l’après-législatives. Makri et
Menasra, tous les deux issus d’une
même famille, celle fondée par le
défunt Mahfoud Nahnah, l’ont
dit maintes fois. Ils visent la
présidentielle 2019 et pas seule-
ment les législatives 2017.
Boudjerra Soltani, l’ancien prési-
dent du MSP, ce dernier ayant
occupé le poste de ministre plu-
sieurs fois, lui aussi revient dans la
vieille maison. C’est une loi de la
vie: les frères dispersés finissent
toujours par revenir dans le giron
familial. Soltani était hier avec
Menasra lors de son déplacement à
l’université de Dely Ibrahim
(Alger) où ils ont participé à une
campagne de don de sang. Ils
étaient côte à côte et très contents
de l’être. Il est clair que tous les
trois veulent reconstituer l’ancien
parti, quel que soit celui qui sera
nommé officiellement aux com-
mandes. Abdallah Djabballah,
deux fois éjecté des partis qu’il a
créés lui-même, en l’occurrence
Ennahda et El Islah, avant de créer
un troisième qui est le front pour la
justice et le développement (FJD),
ambitionne lui aussi la reconstitu-
tion d’une autre ancienne forma-
tion, Ennahda, sa première
création. Il est clair que l’enjeu
pour tous ces partis, et bien sûr
pour le FLN - ce dernier l’a dit à
haute voix avant l’entame de la
campagne- c’est la présidentielle
2019 et non pas les législatives
2017. K. M.
De notre correspondant à Constantine
A. Lemili
CE SONT tous les membres de
la liste du Front des forces socia-
listes qui, en début d’après-midi du
premier jour de l’ouverture de la
campagne électorale, ont fait le
déplacement à Ouled Rahmoune,
une commune qui prend petit à
petit de l’importance tous azimuts
dans la wilaya de Constantine.
Conduits par Wijdane
Hamrouche, députée, les candidats
ont été au contact direct avec les
habitants et plus particulièrement à
Ouled Rahmoune Centre, dont un
habitant figure sur la liste des can-
didats en 4eposition. Ensuite, ce
sont les petites bourgades d’El-
Gourzi et Bounouara qui les ont
chaleureusement accueillis et
énormément discuté avec les diffé-
rents candidats posant des ques-
tions et revenant assez souvent sur
les engagements habituellement
pris par ceux qui les ont précédés
au cours des consultations popu-
laires successives pour s’afficher
aux abonnés absents une fois l’évè-
nement passé et leur objectif atteint
pour ceux qui sont élus. Toutefois,
la députée et les colistiers du secré-
taire national en l’occurrence A.
Bouchefa, tête de liste à Constan-
tine, ont su trouver les mots pour
convaincre leurs interlocuteurs en
leur donnant l’exemple du travail
accompli à hauteur de la commune
voisine du Khroub par l’équipe du
Pr. Aberkane. La députée s’est dite
plus que satisfaite de ce constat et
confirme le bon choix fait par
la formation de feu Hocine
Aït Ahmed de «privilégier le
contact de proximité et d’aller vers
les populations en lieu et place de
meetings en vase clos dont nous
restons persuadés que ne viennent
seuls que nos militants. Or, le plus
important ce sont ces petites gens
auxquels rares sont ceux qui
éprouvent une réelle empathie et s
au-delà d’intérêts notamment élec-
toralistes. Et c’est ce travail de
proximité que nous allons faire
sans arrêt et je vous en donne pour
preuve que même le secrétaire
national donnera l’exemple, puis-
qu’il sera là mardi prochain pour
un contact avec la population de la
ville de Constantine et Massinissa
(limitrophe à celle du Khroub.
Ndlr. Un contact auquel
devrait également participé le
Pr. Abdelhamid Aberkane, maire
du Khroub, lequel même si la
popularité a été quelque peu
écornée au cours du mandat actuel
n’en jouit pas moins de beaucoup
de respect auprès des habitants.
Soulignons quand même que la
ville d’Ouled Rahmoune reste pre-
nable en termes de voix pour le
FFS dans la mesure où, par le
passé, celle-ci a pris l’habitude de
passer allègrement d’un parti poli-
tique à un autre...même islamiste
(Islah) A. L.
LE PARTI VA AU CONTACT DES CITOYENS À CONSTANTINE
Ouled Rahmoune accueille les candidats FFS
Photo : S. Zoheir
Incendie au complexe sidérurgique
d’El Hadjar
Suite de la page 1
Les tuyères endommagées ont été démontées pour
être réparées. «Ce n’est pas vraiment grave, nous
allons procéder à la réparation de ces pièces, cela ne
prendra pas beaucoup de temps et tout rentrera dans
l’ordre», nous a affirmé un ingénieur affecté au haut
fourneau.
Cet incident soulève le problème de la formation
des personnels travaillant sur le site et qui sont parfois
confrontés à des situations qu’ils ne maîtrisent pas.
Des formations qui sont réduites et qui n’ont été en
réalité que des stages accélérés ne s’intéressant qu’à
l’essentiel et ce pour être dans les délais fixés pour le
redémarrage du haut fourneau. Des délais qui avaient
pourtant été reportés à maintes reprises à cause juste-
ment d’incidents et d’anomalies qui apparaissaient au
fur et à mesure de l’avancement des travaux. Ces
contretemps auraient pu servir à prolonger ces
formations pour une meilleure maîtrise des nouvelles
installations. La question qui se pose est de savoir
comment on a pu confier des installations aussi straté-
giques rénovées et réhabilitées et pour lesquelles l’Etat
algérien a déboursé près d’un milliard de dollars, à des
personnels dont le niveau de compétence n’est pas du
tout adapté.
Ce premier incident - fort heureusement maitrisé -
est certainement un premier signe quant au degré de
qualification et de compétence au niveau du haut four-
neau, cœur battant du complexe, un niveau qui n’est
pas encore adapté à la conduite de ces installations
modernes acquises à coups de millions de dollars.
C’est aussi une sonnette d’alarme qui vient d’être tirée
pour que de tels incidents ne se reproduisent plus.
M. R.
L’ÉVÉNEMENT
Mardi 11 avril 2017
6
ÉDITORIAL
Les fruits d’une sortie
Par
Hassan Gherab
LE PREMIER ministre, Abdelmalek Sellal, s’est déplacé,
hier, à Djelfa, une vaste wilaya des Hauts-Plateaux à vocation
agro-pastorale. Pour M. Sellal, cette sortie sur le terrain lui
permet de se rendre compte, de visu, du niveau de développe-
ment de la région, situer les lacunes ou les freins et donner ses
recommandations pour les combler, en plus d’accorder
quelques aides pour booster certains projets. Pour les citoyens
de Djelfa, comme pour tous autres habitants recevant un haut
responsable, la venue du Premier ministre est l’occasion d’ex-
primer de vive voix leurs préoccupations, problèmes et attentes.
Même s’ils espèrent une solution immédiate, ces citoyens savent
cependant qu’il n’en sera rien dans la majorité des cas, pour
différentes raisons. Mais avoir l’oreille attentive d’un décideur
est déjà une opportunité inespérée pour dire aux plus hautes
sphères de l’Etat tout ce qui pèse sur leurs cœurs et leurs quoti-
diens. Et ce n’est pas tous les jours qu’on a pour interlocuteur
le Premier ministre, qu’on sait enclin à l’échange convivial et
au franc-parler. De son côté, M. Sellal tient également à faire
de ses visites de travail des rendez-vous avec ses concitoyens. Il
a d’ailleurs fait de la rencontre avec la société civile une tradi-
tion à laquelle il se consacre à chacune de ses sorties. Ce
contact direct lui permet de faire le bilan de sa visite d’abord,
mais aussi de délivrer des messages et des conseils, commenter
l’actualité - en apportant, si nécessaire, des correctifs, infirma-
tions ou confirmations-, faire des annonces, et même, des fois,
donner des directives aux responsables, aussi bien locaux que
centraux. Ainsi, à Djelfa, le Premier ministre s’est intéressé au
premier souci du citoyen algérien : le panier de la ménagère
qui devient impossible à remplir avec la hausse tous azimuts des
prix des produits de consommation, les fruits et légumes en tête.
La solution préconisée par M. Sellal est la multiplication des
marchés de gros. Car, «la commercialisation des fruits et
légumes en Algérie demeure otage de l’inflation induite par la
spéculation, en l’absence de marchés de gros dont le rôle est
important en termes de régulation des prix des produits agri-
coles et de disponibilité de la production agricole […] Les
marchés de gros mettent un frein à l’inflation et assurent la
disponibilité des fruits et légumes tout au long de l’année»,
argue-t-il. Aussi, demandera-t-il d’accélérer la réalisation de
ces infrastructures, tout en appelant les agriculteurs à s’investir
pleinement pour l’augmentation de la production nationale, ce
qui permettra de réduire la facture d’importation de certains
produits comme la poudre de lait. De son côté, pour atteindre
cet objectif, l’Etat s’engage à accorder facilitations, acquisition
de terres et octroi de crédits aux agriculteurs désirant investir
dans ce type d’activités agricoles, promet le Premier ministre.
Voilà le genre de sortie attendue, et qu’on espère voire se multi-
plier, chez tous les décideurs, avec, évidemment, une garantie
de concrétisation. H. G.
Directeur de la publication-Gérant
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Edité par la SARL Omnium maghrébin de presse
au capital de 100 000 DA
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Membres fondateurs
Ameyar Kheïreddine, Cherif Tifaoui,
Hassen Bachir-Cherif, Baya Gacemi, Djamel Djerad
Quotidien national d’information
TOUS LES HABITANTS DES GRANDES VILLES SONT RACCORDÉS À L’AEP
L’Algérien consomme
180 litre
d’eau par jour
POUR FAIRE FACE AUX DIFFICULTÉS ÉCONOMIQUES DE CES ENTREPRISES
Regroupement des journaux publics en un Groupe de presse
Par
Hasna Yacoub
LA CRISE financière qui secoue actuelle-
ment l’Algérie a inéluctablement touché le
monde de la presse. L’Anep, agence publique de
publicité, a drastiquement réduit le volume des
annonces dans la presse mettant en difficulté
financière la grande majorité des titres. En
octobre dernier, le ministre de la communication,
Hamid Grine, avait annoncé que le volume de
publicité publique a reculé de 65% entre 2015 et
2016 du fait des mesures d’austérité prises par le
gouvernement. Les annonceurs privés ont aussi
réduit leur présence dans les journaux. Les deux
principaux secteurs qui ont déserté la presse sont
l’automobile et la téléphonie mobile. Ainsi donc
en ces temps de crise, et avec la réduction de la
manne publicitaire étatique, plusieurs titres
privés de la presse ont mis la clé sous le
paillasson. D’autres continuer de «survivren
réduisant les coûts. Certains ont opté pour une
augmentation de leur prix. Du côté de la presse
publique, c’est le ministère de la Communication
qui vient de trouver un plan de sauvetage afin
d’équilibrer les budgets des entreprises publiques
du secteur de la communication surtout que ces
dernières, faut-il le rappeler, ont augmenté de
manière conséquente les salaires de leurs journa-
listes et assimilés en 2012 après un bref mouve-
ment de protestation. Ne pouvant plus supporter
le déficit enregistré par ces médias, le ministère
vient de décider de rassembler les six journaux
publics à savoir El moudjahid, Echaab,
El massa, Horizons, El-djoumhouria et Ennasr
dans un même groupe de presse. Ce groupe sera
dirigé par un président-directeur général unique,
et des directeurs exécutifs des quotidiens publics.
Ceux-ci pourraient être regroupés par langue,
comme il n’est pas exclu que des quotidiens
soient transformés en hebdomadaires, à l’image
de leurs illustres prédécesseurs Algérie Actualités
et Révolution africaine. Deux autres groupes
seront également créés dans la même foulée et
suivant le même encadrement organique (P-dg et
directeurs exécutifs). Il s’agit du groupe com-
munication comprenant notamment l’Agence
nationale d’édition et de publicité (Anep) et le
groupe Imprimeries qui réunira les imprimeries
localisées dans les différentes régions du pays.
En discussion depuis plus d’un an, ce projet de
réaménagement des entreprises publiques écono-
miques (EPE) du secteur de la communication,
soumises à ce titre aux lois du marché, «vise à
viabiliser et développer ces entreprises, sans tou-
cher aux salaires des personnels et aux effectifs»,
selon le ministère de la Communication, cité par
l’APS. «Cette reconfiguration des journaux
publics, actée par le Conseil des participations
de l’Etat (CPE), vise à faire face aux difficultés
économiques de ces entreprises ainsi qu’au
déclin des médias publics qui souffrent d’une
désaffection du public», est-il ajouté. Le ministre
de la Communication, Hamid Grine, a assuré les
responsables de ces médias publics au cours
d’une réunion tenue au siège de son ministère,
qu’il n’est pas envisagé de réduire les effectifs
ou les salaires, comme l’ont laissé entendre cer-
taines sources. Mais, a-t-il soutenu, nous ne pou-
vons pas ignorer «la désaffection» qui frappe les
médias publics et les difficultés économiques qui
s’en sont suivies, à l’exception relative des
médias qui assument encore une fonction utili-
taire et symbolique. Le projet de réorganisation a
été approuvé au cours d’une réunion du Conseil
des participations de l’Etat, présidé par le
Premier ministre, Abdelmalek Sellal, tenue au
début du mois d’avril. H. Y.
Par
Chahira Cheref
Cent pour cent (100%) de la population des
grandes villes sont raccordées au réseau
d’alimentation en eau potable (AEP), ont
affirmé, hier à Alger, deux responsables centraux
du ministère des Ressources en eau et de l’Envi-
ronnement, respectivement, le directeur d’exploita-
tion des ressources en eau, Wahab Smati, et le
directeur de la gestion d’eau potable, Smail
Amirouche, qui ont animé une conférence-débat
sur l’alimentation en eau potable et la mobilisation
des ressources hydriques au forum du quotidien
El Moudjahid. «On a diversifié la ressource au
nord du pays car il y a une concentration
maximum de population. Nous avons répondu à la
diversité climatique par la diversité de la res-
source», a affirmé M. Smati.
De son côté, M. Amirouche a souligné qu’on
produit suffisamment d’eau pour pouvoir desservir
à toute la population algérienne en H24. La batail
qu’on a entamé depuis longtemps concerne la ges-
tion. Il nous faut un personnel professionnel pour
réaliser les résultats souhaités.
Selon lui, le réseau de distribution est passé de
50 000 km à 127 000 km de canalisation de distri-
bution. La capacité de production de l’eau est
passée de 1,6 milliard de M3 à 3,6 milliards en
2016. Les capacités de stockage sont passées de
4 millions à 8,3 millions de M3. Les capacités de
traitement atteignent les 5 millions de M3 aujour-
d’hui. Le taux moyen de raccordement est passé de
78% à 98% à l’échelle nationale avec 100% en
milieu urbain. Pour les indicateurs de production,
aujourd’hui 8,24 millions de M3 par jour sois
3,3 milliards de M3par an qui sont composés de
35% des eaux superficielles, 50% des eaux sous
terraines et 15% d’eau dessalée, a détaillé
M. Amirouche, ajoutant : «Cette diversification de
la ressource qui nous met à l’aise. Il pleut, les
barrages sont pleins.» Parmi les paramètres
abordés par le responsable, en marge de la confé-
rence, est la dotation. «La dotation moyenne par
litre et par habitant est passé de 80 par jour en
1999 à 180 L par jour et par habitant en 2016», a-
t-il annoncé, précisant que cette consommation
dépasse les normes. L’Algérien commence à
devenir un gaspilleur d’eau. S’agissant de la
distribution de l’eau à l’échelle nationale,
M. Amirouche a souligné que 70% de la popula-
tion reçoit de l’eau au quotidien. Entre eux, 36%
en H24, 16% un jour sur deux et 14% de la popula-
tion reçoit de l’eau 1j/3 et plus, a-t-il détaillé,
expliquant que ces 14% représentent les zones
lointaines de la disponibilité des ressources. «Sur
cette tranche de population que nous somme en
train de travailler aujourd’hui. On a pour objectif
d’éradiquer le 1 jour sur 3 et plus.
En ce qui concerne la gestion de la distribution
de l’eau en Algérie, M. Amirouche a fait savoir
qu’à travers les 1 541 communes, la gestion est
confiée à l’Algérienne des eaux à l’exception de
certaines communes qui s’occupent à ce jour de la
gestion. «Sur les 1 541 communes, 846 sont gérées
par l’ADE soit 24 millions d’habitants. Ce qui fait
que le gros de la population est pris en charge par
l’ADE à savoir les grandes villes», dira-t-il. Le res-
ponsable n’a pas manqué de rappeler qu’en 2006,
l’Algérie a ouvert ce domaine au partenariat
public/privé. «Dans ce cadre des partenariats, trois
société par action (SPA) ont été crées à Alger
(Seaal), Oran et à Constantine. «D’ici 2020 l’ADE
prendra en charge la gestion au niveau de toutes
les communes», a-t-il ajouté, affirmant que le
ministère vise à travers tous les établissements
concernés à réparer tous ce qui est réparable pour
améliorer ce secteur, et ce, en insistant sur la lutte
contre le gaspillage, les fuites et les autre
problèmes. C. C.
1 / 18 100%

L`État continuera à rationnaliser ses dépenses pour

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