L`État continuera à rationnaliser ses dépenses pour

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Augmentation de la prévalence de la dépression en Algérie
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Quotidien national d'information
N° 6656 Prix 10 DA France 1 C
Mardi 11 avril 2017
RAPPELANT LA DIFFICILE CONJONCTURE ÉCONOMIQUE QUE TRAVERSE L’ALGÉRIE, SELLAL AFFIRME :
«L’État continuera à rationnaliser ses dépenses
pour sauvegarder les acquis sociaux»
De notre envoyé spécial à Djelfa
Photo : DR
Adel Boucherguine
l’équité», affirmera-t-il. Pour les
prochaines années, «nous sommes
déterminés à poursuivre ce pro-
LES DEUX COMPAGNIES PRÉVOIENT
D’ÉLARGIR LEUR COOPÉRATION
LA SOCIÉTÉ nationale pour la
recherche, la production, le transport, la transformation et la commercialisation des hydrocarbures
(Sonatrach), et la compagnie
française Total ont procédé, hier à
Alger, à la signature, d’un accord
ACTUALITÉ
Incendie au complexe
sidérurgique d’El Hadjar
ÉCONOMIE
„ Des réformes
structurelles de l'économie
et de la fiscalité ..................p3
De notre correspondant à
Annaba
Mohamed Rahmani
Photo : DR
Reda Cadi
besoins élémentaires des citoyens»,
a-t-il martelé, rappelant que
«l’avenir de l’Algérie dans le Sud et
DES TUYÈRES DU HAUT FOURNEAU ONT ÉTÉ ENDOMMAGÉES
Accord de partenariat
entre Sonatrach et Total
Par
cessus de développement, les consolider pour profiter de cette expérience et nous concentrer sur les
global «visant à consolider le partenariat existant entre les deux compagnies», ont indiqué les deux
Groupes pétroliers dans un communiqué commun. L’accord a été signé
par le P-dg de Sonatrach,
Abdelmoumen Ould Kaddour, et le
P-dg de Total, Patrick Pouyanne.
Suite en page 24
L’INCENDIE qui s’est
déclaré dimanche dernier au
niveau du haut fourneau a causé
des dégâts qui ont touché principalement les tuyères, brûleurs
indispensables à l’oxydation du
combustible avec de l’air
chaud. Selon nos informations,
le départ de feu aurait été provoqué par une surchauffe qui a
fait déborder la coulée de fonte
sur les tuyères provoquant ainsi un incendie. L’intervention rapide des éléments de l’unité de la Protection civile présente sur les lieux a permis de
circonscrire l’incendie et d’éviter le pire, le feu menaçant de s’étendre à
toutes les installations.
Suite en page 5
Supplément international
Syrie, changement
des règles du jeu ?
Lire pp 11 à 15
Photo : Archives
POUR le dernier point de sa
visite dans la wilaya de Djelfa où il
s’est rendu, hier, pour une visite de
travail et d’inspection, le Premier
ministre, Abdelmalek Sellal, a rencontré la société civile de la région
dont il a assuré que l’Etat poursuivra ses investissements, sa politique de rationalisation des dépenses
pour sauvegarder ses acquis
sociaux.
D’emblée, M. Sellal rend hommage au président de la République,
Abdelaziz Bouteflika, qui «a fondé
sa politique de développement sur le
principe de la justice sociale et le
développement homogène pour
toutes les régions du pays». Car,
explique M. Sellal, le chef de l’Etat
«est convaincu que les Algériens ont
tous le droit aux mêmes prestations
publiques en sécurité, santé, éducation et logement». Et ce, a-t-il précisé, «quel que soit leur niveau
social ou résidence sur le territoire
national». «Les projets réservés au
sud du pays et aux Hauts-Plateaux
témoignent des convictions du Président et qu’une matérialisation de
son principe sur le terrain de la
réalité est l’outil pour concrétiser
les Hauts-Plateaux est un don du
ciel et non pas un handicap». Et de
regretter «les moyens et capacités
énormes dont disposent ces régions
dans le domaine de l’agriculture, de
l’industrie et des prestations» qui
«ne sont pas encore exploités
comme il le faut bien qu’elles
constituent de véritables réservoirs
de richesses et de postes d’emplois».
Il rappelle, dans ce sens, le travail consenti par l’Etat, durant la
dernière décennie pour développer
ces régions notamment dans «le
raccordement aux réseaux d’eau et
d’électricité ainsi que la réalisation
d’infrastructures administratives,
économiques et sociales».
Le but escompté de ces projets,
«était la consécration de l’égalité
en bénéficiant des prestations et
services publics en dépit des
considérations financières et des
contraintes techniques», a-t-il
assuré. M. Sellal évoquera dans son
intervention l’expérience d’autres
pays étrangers à travers lesquelles il
s’est avéré que «la justice sociale
n’est guère un handicap devant le
développement économique, mais
une de ses conditions».
Suite en page 2
POLITIQUE
„ La présidentielle 2019,
le grand enjeu
des législatives 2017 ..........p5
MÉDIAS
„ Regroupement
des journaux publics
en un Groupe de presse ..p6
2
L ’ É V É N E M E N T
Mardi 11 avril 2017
APPELANT À LUTTER CONTRE LA SPÉCULATION
Sellal presse les investisseurs à satisfaire le marché national
De notre envoyé spécial à Djelfa
Adel Boucherguine
est le manque enregistré de marchés de
gros en fruits et
légumes qui a généré l’inflation,
a affirmé, hier, le Premier
ministre, Abdelmalek Sellal, lors
d’une visite de travail et d’inspection dans la wilaya de Djelfa.
«L’inflation est venue du manque
de marchés de gros, notamment
en fruits et légumes», a estimé
M. Sellal lors de son deuxième
point de visite au projet de réalisation d’un marché de gros en
fruits et légumes à Ain Oussera,
interpelant l’investisseur sur l’urgence à «entamer des conventions avec les agriculteurs
producteurs» de la région. Ce
projet encore inachevé a suscité
l’ire de l’hôte de Djelfa. «Vous
êtes très en retard. Vous devez
pourtant réceptionner le projet
la fin de l’année», s’est-il
emporté rappelant à son interlocuteur le «rôle important» qu’il
doit jouer pour «lutter contre la
spéculation» dans laquelle le
chef de l’exécutif voit un
«sérieux danger» pour l’équilibre du marché national. «On a
besoin de stabiliser le marché
national», reprend Sellal, assurant le responsable du projet en
question de «son aide et facilitation de procédures» auprès de la
banque pour «l’achèvement du
projet», et probablement «son
extension».
M. Sellal évoquera un autre
vecteur important pour la production agricole dans la région et
auquel les investisseurs «doivent
penser sérieusement, ce sont les
entrepôts et chambres froides»,
a-t-il insisté, en prenant à témoin
le ministre par intérim du Commerce, Abdelmadjid Tebboune,
présent, comme à l’accoutumée,
à ses côtés. «Contrairement à
Sétif et Aïn Defla, cette wilaya
est en manque et en décalage flagrant compte tenu du volume
Photo : DR
C’
important des produits agricoles
qu’elle produit», confirme
M. Tebboune. Auparavant,
notamment lors de l’inauguration
d’un investissement agricole,
à savoir l’Abattoir avicole
moderne, le Premier ministre a
insisté sur la réduction des
importations. «Il faut produire le
maximum de ce dont vous aurez
besoin ici», a-t-il indiqué à
l’adresse du propriétaire de
l’abattoir, qui est opérationnel.
Après l’inauguration d’un hôpital
à Aïn Oussera, M. Sellal s’est
rendu à la commune d’Aïn El
Bell où il a également inauguré
plusieurs projets, inspecté
d’autres, dont le nouveau pôle
urbain Berrebih de 7 600 logements, et posé la première pierre
pour la réalisation de l’école des
métiers des travaux publics. Sur
place, une cérémonie de remise
des clés aux bénéficiaires de
logements a été organisée.
S’adressant aux responsables
locaux, le Premier ministre les a
instruits à accorder «plus de facilités aux habitants de ce nouveau
pôle». «Il faut rapprocher les
écoles des habitations pour faciliter le quotidien des écoliers», at-il demandé au maître d’œuvre
du projet, appelant tous les responsables à faire preuve de plus
d’innovation. «Il faut rajouter au
moins cinq stades de proximité.
Il ne faut pas avoir peur, il faut
changer de mentalité», a-t-il
déclaré. Concernant le projet de
centre d’enseignement et de formation professionnels qui doit
être érigé dans ce pôle urbain,
M. Sellal s’est accordé avec le
réalisateur chinois pour un délai
d’une année pour la réception du
projet. «Vous avez 12 mois pour
l’achèvement des travaux de
cette école», a insisté le Premier
ministre à l’adresse du responsable de l’entreprise. «Soyez certain monsieur, ça sera prêt en
moins de 12 mois», répondra ce
dernier.
A. B.
«L’Etat continuera à rationnaliser ses dépenses
pour sauvegarder les acquis sociaux»
Suite de la page 1
Et c’est pour cela, a-t-il dit, que «l’Etat
garde son caractère social et continue d’investir dans le domaine économique, en dépit
d’une conjoncture économique difficile»,
assurant dans ce sillage que «l’Etat poursuivra sa politique de rationalisation des
dépenses».
«Notre ennemi dans la bataille économique pour relever l’Algérie aux rangs des
pays développés n’est pas le prix du pétrole
mais le pessimisme et la perte d’espoir. Les
mensonges et l’intox et les tentatives de certaines parties de faire perdre confiance entre
les citoyens et leur pays est inacceptable et
n’a rien de nationaliste», ajoutera le premier
ministre qui trouvera la transition avec les
prochaines élections législatives. «Le vote est
un droit et un devoir. Celui qui ne veut pas
accomplir son devoir est libre. Mais il n’a
pas le droit de nous imposer son choix et
d’essayer d’emmener les citoyens dans sa
voie et trajectoire du doute et du désespoir.
Les législatives prochaines sont un pas
important pour la construction et la consolidation des institutions de l’Etat, surtout
après la dernière révision constitutionnelle.
Il nous est demandé, le 4 mai prochain, d’envoyer de Djalfa et d’autres régions du pays
un message d’amour et d’espoir à tous le
peuple algérien et au moudjahid Abdelaziz
Bouteflika. Un message qui traduit l’unité du
peuple algérien et son attachement à l’unité,
la souveraineté et la sécurité nationales et à
au programme de développement national du
Prédisent», conclut M. Sellal.
A. B.
zzz AU FIL DES JOURS
Global djihadisme et terrorisme planétaire
Par
Noureddine Khelassi
LORSQUE le président Abdelaziz Bouteflika
exprime à son homologue égyptien sa
«profonde affliction» après les deux lâches
attentats terroristes contre deux églises
coptes à Tanta et Louxor, il sait de quoi il
parle. «Normal», l’Algérie a vécu, à une
vaste échelle et au plus profond de sa
chair, de telles manifestations de la barbarie
terroriste. Et quand il réaffirme «la solidarité
de l’Algérie avec l’Egypte» pour «éradiquer
le fléau du terrorisme», le chef de l’Etat
algérien rappelle une douloureuse évidence :
nous vivons désormais à l’ère du «global terrorism» multiforme et planétaire. Et même
s’il se manifestait déjà, sous divers aspects,
dans certains points de la planète, il a fallu
tout de même attendre les attentats du
11 septembre 2001 à New York et
Washington (3 052 morts) pour que la
question du terrorisme occupe une place
essentielle dans la vie internationale. Les
actions violentes révèlent depuis cette date
la naissance d’un terrorisme transnational
qui ne soit plus directement lié à un conflit
géographique précis. Il suffit d’examiner la
liste des principaux attentats survenus
depuis cette date pour s’en rendre compte :
pas un continent n’est désormais épargné.
Les attentats du 11 septembre 2001 et tous
les suivants constituent en fait un terrorisme
de type nouveau. C’est-à-dire un terrorisme
global dans son organisation, mais aussi dans
son impact et ses objectifs. Et qui ne revendique rien de précis. Ni l’indépendance d’un
territoire, ni des concessions politiques précises, ni l’instauration d’un type particulier
de régime. Cette nouvelle forme de terreur
aveugle se manifeste comme une sorte de
châtiment contre un comportement général,
à savoir contre tout le monde, même si parfois, comme dans le cas récent de l’Egypte,
c’est une communauté confessionnelle précise qui est ciblée. Du coup, le terrorisme
devient le premier problème de sécurité des
Etats au 21e siècle. Aucun pays au monde,
pas même des Etats microscopiques comme
les principautés d’Andorre, de Monaco, des
Iles Féroé ou du Lichtenstein n’en seraient à
l’abri. Selon l’Indice du terrorisme mondial
2015 de l’Institut des études sur le terrorisme «START», rattaché au Secrétariat
américain de la Sécurité intérieure, environ
33 000 personnes ont été victimes d’actes
terroristes en 2014 à travers le monde.
D’après le rapport, le nombre de victimes en
2013 était inférieur de presque la moitié.
Ces quinze dernières années, le nombre de
victimes a augmenté de 29 000. Boko
Haram en Afrique et Daech au MoyenOrient ont commis 51% des attaques en
2014. Selon cette même étude, seulement
2,6% des attentats terroristes ont été
commis en Occident entre 2000 et 2015.
Mais à partir de fin 2015, des villes
européennes sont également devenues le
théâtre d’attaques répétées. Au total, des
attentats ont été perpétrés dans 162 pays
depuis 2000. Le volume des attentats et leur
amplitude géographique ne font que renforcer la probabilité de commission d’un
acte terroriste. Cette probabilité est alors
d’autant plus forte que trois éléments sont
réunis : un délinquant ou un désaxé hyper
motivé, une cible attractive, l’absence d’un
système de surveillance absolument efficace
et l’assurance d’un fort indice de bruit
médiatique. Ce terrorisme-là est tel que l’a
défini le «théoricien» Abu Musâab al-Suri,
par sa formule «nizâm, la tanzim».
C’est-à-dire, ne pas créer une organisation
précise, mais proposer un système global qui
soit dilué, fragmenté et dispersé. Ce
système repose sur le «do it yourself terrorism». Nous sommes donc en présence d’un
activisme terroriste décentralisé, nourri en
majorité d’auto-radicalisation, d’autorecrutement et d’auto-entraînement, et de
plus en plus à travers le monde virtuel de
l’Internet. Les revues publiées par al-Qaïda
et Daesh fourmillent de renseignements
pratiques sur la fabrication de bombes artisanales, d’explosifs chimiques ou sur la
meilleure façon de transformer un SUV ou
un camion en un projectile particulièrement
meurtrier. Quel doit être donc la réponse ?
Autant le souligner tout de suite, il n’existe
pas de solution simple, rapide, économique
et largement efficace. La réponse doit être
globale et à l’échelle planétaire. Elle est dans
la solidarité concrète, celle des moyens
mutualisés, notamment des renseignements
opérationnels. Le Président algérien ne
suggère pas autre chose lorsqu’il exprime
«la solidarité de l’Algérie avec l’Egypte» pour
«éradiquer le fléau du terrorisme».
N. K.
L ’ É V É N E M E N T
Mardi 11 avril 2017
NOUVEAU MODÈLE DE CROISSANCE ÉCONOMIQUE
AVEC UN FINANCEMENT À PARTS
ÉGALES DE 10 MILLIONS D’EUROS
Des réformes structurelles
de l’économie et de la fiscalité
Programme
de coopération
Algérie-UE pour
le développement
agricole et rural
Par
Ziad Abdelhadi
a feuille de route pour
l’économie algérienne au
cours des quatre prochaines années et la prochaine
décennie est enfin connue dans
ses plus petits détails. Elle a été
en effet publiée, hier, sur le site
web du ministère des Finances.
On lit en substance dans le
document de synthèse sur le
nouveau modèle économique
que compte mettre en place le
gouvernement depuis son adoption en 2016, que ce dernier
sera exécuté en trois phases
avec pour objectif d’atteindre
une croissance soutenue du PIB
hors hydrocarbures de 6,5% au
cours de la prochaine décennie.
La première phase (20162019) est consacrée à la mise
en place de cette nouvelle politique de croissance. Elle sera
marquée par une évolution de
la part des différents secteurs
dans la valeur ajoutée vers leur
niveau cible. Quant à la
deuxième phase (2020-2025),
dite de transition, elle permettra
la réalisation du potentiel de
rattrapage de l’économie, qui
sera suivie de la phase de stabilisation ou de convergence
(2026-2030), à la fin de
laquelle l’économie nationale
épuisera son potentiel
de rattrapage et les différentes
variables de l’économie
convergeront vers leur valeur
d’équilibre. Sur le plan de
transformation structurelle de
l’économie, le nouveau modèle
de croissance cible un taux de
croissance hors hydrocarbures
de 6,5% par an entre 2020 et
2030, une «élévation sensible»
du PIB par habitant qui devrait
être multiplié par 2,3 fois, et le
doublement de la contribution
du secteur industriel dans le
PIB, soit 10% contre 5,3%
actuellement. Néanmoins, l’atteinte de cette cible nécessitera
une croissance de la valeur
ajoutée industrielle à un taux
soutenu. Il s’agit aussi de la
modernisation du secteur agricole en vue d’atteindre les
objectifs liés à la sécurité alimentaire et à la diversification
des exportations. Le nouveau
modèle de croissance table sur
l’objectif de transition énergétique qui permettra notamment
de réduire de moitié le taux de
croissance de la consommation
interne d’énergie, en donnant
un «juste prix à l’énergie et en
n’extrayant du sous-sol que ce
qui est strictement nécessaire
au développement». L’autre
objectif concerne la diversification des exportations pour
soutenir le financement
de la croissance économique
accélérée. Pour réaliser
l’objectif de diversification, la
nouvelle politique du gouvernement compte sur la dynamique
des secteurs en développant de
nouvelles branches qui pren-
Photo : DR
L
dront le relais des hydrocarbures et du BTP. «La profondeur de cette transformation
structurelle de l’activité productive et la rapidité avec
laquelle le secteur industriel
doit émerger constituent une
première difficulté à laquelle
notre économie sera confrontée
au cours de son processus de
diversification», note le document. Concernant l’investissement, l’évolution requise pour
réaliser ces transformations
structurelles «devra relier l’investissement hors hydrocarbures à l’évolution de la
productivité du capital investi.
Dans ce cadre, il est simulé un
niveau de croissance de la productivité globale des facteurs
qui permet pour un même taux
d’investissement global dans
l’économie de réaliser des
croissances plus élevées». A
cet effet, l’amélioration de la
productivité globale des facteurs devra cibler aussi bien
l’investissement privé que
public. «C’est pourquoi une
seconde consolidation budgétaire devra graduellement
intervenir dès 2025 visant à
réduire les dépenses d’équipements inscrites directement
dans le budget de l’Etat, sous
la condition de mettre en place
un nouveau système national
d’investissement en faisant
appel aux partenariats publicsprivés (PPP)», note le document. Sur le plan de la
solvabilité externe, le nouveau
modèle économique vise la
réduction du gap entre les
importations et les exportations
hors hydrocarbures, et ce, à travers deux dimensions «essentielles». Il s’agit de la mise en
place d’une politique soutenue
d’efficacité énergétique et de
développement des énergies
renouvelables qui permet de
dégager un surplus conséquent
de production d’hydrocarbures
exportable ainsi que de
l’accélération du rythme des
exportations hors hydrocarbures (agriculture, industrie,
services). La poursuite de la
tendance actuelle de croissance
des exportations de biens et services hors hydrocarbures, des
importations et de la consommation énergétique «aboutirait
à une balance de paiements
insoutenable dès 2020». «Les
simulations montrent que sans
un frein à l’explosion des
importations observées au
cours des dernières décennies,
aucune croissance économique
soutenable n’est possible»,
avisent les auteurs de ce document. Ainsi, «l’économie nationale doit négocier au cours de
sa transition vers la vision
2030 quatre contraintes
majeures : l’ampleur des transformations de sa structure
productive, l’évolution de l’endettement interne, la solvabilité
externe et la transition énergétique qui permettra d’augmenter les exportations
d’hydrocarbures et de s’arrimer au train du nouvel ordre
énergétique mondial». Pour
concrétiser cette nouvelle
vision économique, le document fournit des recommandations regroupées dans six axes
«stratégiques», dont le premier
porte sur la stimulation
de la création d’entreprises
en Algérie. «Avec une forte
volonté politique et un suivi au
plus haut niveau, il est possible
de se concentrer sur certains
secteurs critiques qui permettront de créer la dynamique de
changement nécessaire avant
d’enclencher les réformes en
profondeur». Le deuxième axe
concerne le financement de
l’investissement à travers la
mise en place d’un «véritable
système national d’investissement dans les équipements
publics, la reprise de la
réforme du système bancaire et
le développement d’un marché
des capitaux». Le troisième axe
des recommandations porte sur
la politique industrielle,
dont l’objectif de diversification projeté sur la prochaine
décennie impose de fortes
accélérations de la croissance
des secteurs. Le quatrième axe
concerne la territorialisation du
développement industriel par la
réorganisation de la gestion du
foncier industriel et son intégration, avec notamment la révision des missions de l’Aniref et
l’élaboration d’un nouveau programme de zones pour soutenir
le développement industriel de
l’Algérie à l’avenir. Le cinquième axe des recommandations met en exergue la
nécessité d’assurer la sécurité
énergétique et la diversification
des ressources énergétiques, et
ce, à travers un programme
d’efficacité énergétique couplé
à un programme industriel et
technologique de développement des énergies renouvelables et de sécurité
énergétique. Le dernier axe
porte sur la gouvernance du
nouveau modèle de croissance.
Outre la mise en place d’un
nouveau système national d’investissement dans les équipements publics et d’un nouveau
système national d’information
statistique, la nouvelle vision
économique doit aussi être
accompagnée par une administration économique «efficace».
Les réformes économiques,
souligne le document, «ne peuvent réussir si elles ne sont pas
portées par une administration
et des agences qui sont prêtes à
les exécuter efficacement».
A travers cette feuille de
route, le gouvernement mise
sur une diversification tous azimuts de l’économie et une
croissance soutenue, notamment hors hydrocarbures, sur la
période 2020-2030.
Z. A.
3
LE PROGRAMME d’action
pilote pour l’agriculture et le développement rural en Algérie, mis en
œuvre dans le cadre de l’initiative
européenne Enpard, a été lancé officiellement hier à Alger par l’ambassadeur en chef de la Délégation de
l’Union européenne (UE) en Algérie,
John O’Rourk, en présence du directeur général des forêts, Abdelmalek
Abdellatif, et du représentant du
ministère des Affaires étrangères. Ce
programme, qui vise à conforter la
stratégie de diversification de l’économie du pays et redynamiser des
territoires ruraux, sera financé à parts
égales à raison de 10 millions
d’euros par l’Algérie et 10 autres par
l’UE. Pour la mise en œuvre de ce
programme qui a démarré le 4 septembre 2016, quatre wilayas pilotes
ont été choisies : Aïn Témouchent,
Laghouat, Sétif et Tlemcen.
Selon un communiqué remis à la
presse, durant les six premiers mois,
des diagnostics territoriaux participatifs ont été réalisés dans les quatre
wilayas pilotes. «A partir de quoi le
premier plan de travail qui décrit les
activités pour 2017 a pu être réalisé», est-il indiqué dans le document. Selon le DG des forêts qui se
prononçait lors du séminaire
consacré à cet événement, le choix
de ces régions potentielles a été fait
dans le cadre d’un projet d’étude en
collaboration avec la partie
européenne pour la valorisation des
sous-produits agricoles et ruraux.
«Nous avons introduit également l’écotourisme qui est important pour le
développement de certaines régions
comme Tlemcen. Cette wilaya est en
train de développer au niveau de son
parc national des activités touristiques que nous sommes en train de
réglementer et de valoriser», a-t-il
ajouté Pour sa part, John O’Rourk
dira qu’«à travers ce programme,
nous voulons contribuer à la diversification de l’économie algérienne,
qui est un enjeu majeur actuellement
pour l’Algérie et un des objectifs de
l’Accord d’association, par l’appui
au développement des zones
rurales». «Ce programme, qui vient
en complément avec d’autres projets
de coopération bilatérale, vise aussi
à pallier les difficultés engendrées
par les phénomènes de l’exode vers
les villes et de la baisse de la part de
l’agriculture dans le PIB des pays à
l’instar de l’Algérie», ajoutera-t-il.
Le diplomate européen a également
souligné que la redynamisation des
zones rurales sur le plan économique
et social se fera non seulement à travers le développement de l’agriculture et de l’agroalimentaire, mais
aussi par le biais d’autres activités
génératrices de revenus tels l’artisanat, la valorisation des produits du
terroir et le tourisme. Rappelons
enfin que la convention de financement du programme entre l’Algérie
et l’Union européenne a été signée le
21 décembre 2014 pour une période
de 4 ans.
Z. A.
L ’ É V É N E M E N T
Mardi 11 avril 2017
5
PROGRAMMES ET DISCOURS DE CAMPAGNE CONFIRMENT LES VISÉES DES PARTIS EN LICE
La présidentielle 2019, le grand enjeu
des législatives 2017
Par
Karima Mokrani
euf cent quarante
(940) listes électorales et
11 334 candidats en course
pour les législatives 2017. Et c’est
une épreuve bien difficile pour
tous. Très difficile. Rien à voir
avec celles de 2012 et surtout pas
celles d’avant. L’utilisation large
des TIC a bouleversé l’organisation de l’opération électorale à tous
les niveaux. Il est vrai que ce développement de la technologie, de
plus en plus rapide et de plus en
plus remarquable, a grandement
contribué à la modernisation de
l’administration. Cela a permis
notamment de faciliter le travail
des services du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, en
ce qui concerne particulièrement
l’examen et la validation des listes
des candidatures, ainsi que l’assainissement du ficher électoral. En
revanche, cela n’aide aucunement
la Haute instance indépendante de
surveillance des élections (Hiise),
créée à la faveur de la révision de
la Constitution, en février 2016, à
remplir convenablement sa mission. Elle ne pourrait, à elle seule,
contrôler tout. Et pour cause, les
pouvoirs publics ont prévu les
déplacements des candidats dans
les wilayas et les villes, de même
que leur passage à l’antenne (télévision et radio), mais pas leur
«invasion» de l’espace bleu de la
toile, en l’occurrence Facebook.
Tous les partis et pratiquement tous
les candidas en lice pour la députation, disposent de pages Facebook,
spécialement pour la campagne.
Sans compter les autres réseaux,
principalement Twitter et Youtube.
Et ces pages sont utilisées pour
communiquer avec les citoyens,
potentiels électeurs le 4 mai prochain. Les vidéos en quantités partagés par les candidats, leurs partis
et leurs soutiens ciblent un grand
nombre de citoyens, beaucoup plus
Photo : S. Zoheir
N
important que lorsqu’ils effectuent
des sorties sur le terrain. C’est
amusant (c’est quelque chose de
nouveau et il y a l’interactivité, en
plus des «j’aime» comme l’a dit un
de ces candidats qui affirme son
admiration pour ce nouveau support de communication). En plus,
c’est gratuit. Surtout cela. Facebook ouvre grandes ses portes à
tous les candidats pour parler d’eux
et de leurs programmes. Surtout de
leurs programmes, alors qu’il s’agit
d’un scrutin législatif et non pas
présidentiel. Des internautes ont
relevé cette différence de taille.
Une erreur, selon eux, commise par
l’ensemble des candidats et qui
réduit donc leurs chances de «remporter la victoire». Une erreur à ne
pas commettre en ces temps
«d’austérité». En ce moment précis
où le prix de la pomme de terre
tarde à baisser malgré les dernières
mesures prises par le
gouvernement. Pire encore, le kilo
de la tomate qui ne veut pas descendre à moins de 150 DA. Les
usagers du net, de plus en plus
nombreux, ont clairement dit aux
candidats à la députation que ce
qu’ils attendent d’eux, c’est seulement d’assurer leur mission de
députation, soit transmettre leurs
préoccupations aux ministres du
gouvernement et freiner ce dernier
dans ses «actions restrictives». Les
citoyens ne veulent plus entendre
parler d’une augmentation des prix
de l’essence, de l’électricité et du
gaz. Bien au contraire, ils réclament des baisses et des «mesures
incitatives» en matière d’emploi et
autres. Ce qu’ils demandent aux
futurs députés, c’est d’assurer leur
rôle de «médiateurs», mais aussi
qu’ils défendent le pouvoir d’achat
des couches moyennes qui n’existent pratiquement plus en Algérie.
Quant aux programmes, cela intéresse peu celui qui s’est décidé à
s’intéresser à cette campagne.
D’autant que les programmes des
uns et des autres ne diffèrent pas.
Le RND, le FLN, le MPA, TAJ,
l’ANR et d’autres parlent de la
nécessité de préserver la stabilité
du pays et tous évoquent un même
programme qui est celui du
président de la République. Pourquoi donc cet éparpillement ? Le
citoyen, aujourd’hui, qui a un accès
rapide et facile à l’information, instantanée et continue, la création et
le dynamisme des chaînes de télévision privées aidant, connaît ce
programme. Il le connaît trop bien
même. Parallèlement, il y a le
programme des islamistes. Celui-ci
aussi, ils le connaissent trop bien.
Les partis islamistes eux-aussi sont
éparpillés bien qu’ils défendent un
même programme, mais c’est une
bonne chose, diront certains. C’est
même très bien. Sauf que, dans les
faits, ces partis ne sont jamais
séparés. Le MSP d’Abderrazak
Makri s’est allié avec le Front du
changement d’Abderrazak
Menasra
. En fait, ce n’est pas une
alliance, mais carrément une
fusion, dictée par les législatives et
l’après-législatives. Makri et
Menasra, tous les deux issus d’une
même famille, celle fondée par le
défunt Mahfoud Nahnah, l’ont
dit maintes fois. Ils visent la
présidentielle 2019 et pas seulement les législatives 2017.
Boudjerra Soltani, l’ancien président du MSP, ce dernier ayant
occupé le poste de ministre plusieurs fois, lui aussi revient dans la
vieille maison. C’est une loi de la
vie: les frères dispersés finissent
toujours par revenir dans le giron
familial. Soltani était hier avec
Menasra lors de son déplacement à
l’université de Dely Ibrahim
(Alger) où ils ont participé à une
campagne de don de sang. Ils
étaient côte à côte et très contents
de l’être. Il est clair que tous les
trois veulent reconstituer l’ancien
parti, quel que soit celui qui sera
nommé officiellement aux commandes. Abdallah Djabballah,
deux fois éjecté des partis qu’il a
créés lui-même, en l’occurrence
Ennahda et El Islah, avant de créer
un troisième qui est le front pour la
justice et le développement (FJD),
ambitionne lui aussi la reconstitution d’une autre ancienne formation, Ennahda, sa première
création. Il est clair que l’enjeu
pour tous ces partis, et bien sûr
pour le FLN - ce dernier l’a dit à
haute voix avant l’entame de la
campagne- c’est la présidentielle
2019 et non pas les législatives
2017.
K. M.
LE PARTI VA AU CONTACT DES CITOYENS À CONSTANTINE
Ouled Rahmoune accueille les candidats FFS
De notre correspondant à Constantine
A. Lemili
CE SONT tous les membres de
la liste du Front des forces socialistes qui, en début d’après-midi du
premier jour de l’ouverture de la
campagne électorale, ont fait le
déplacement à Ouled Rahmoune,
une commune qui prend petit à
petit de l’importance tous azimuts
dans la wilaya de Constantine.
Conduits par Wijdane
Hamrouche, députée, les candidats
ont été au contact direct avec les
habitants et plus particulièrement à
Ouled Rahmoune Centre, dont un
habitant figure sur la liste des candidats en 4e position. Ensuite, ce
sont les petites bourgades d’ElGourzi et Bounouara qui les ont
chaleureusement accueillis et
énormément discuté avec les différents candidats posant des questions et revenant assez souvent sur
les engagements habituellement
pris par ceux qui les ont précédés
au cours des consultations populaires successives pour s’afficher
aux abonnés absents une fois l’évè-
nement passé et leur objectif atteint
pour ceux qui sont élus. Toutefois,
la députée et les colistiers du secrétaire national en l’occurrence A.
Bouchefa, tête de liste à Constantine, ont su trouver les mots pour
convaincre leurs interlocuteurs en
leur donnant l’exemple du travail
accompli à hauteur de la commune
voisine du Khroub par l’équipe du
Pr. Aberkane. La députée s’est dite
plus que satisfaite de ce constat et
confirme le bon choix fait par
la formation de feu Hocine
Aït Ahmed de «privilégier le
contact de proximité et d’aller vers
les populations en lieu et place de
meetings en vase clos dont nous
restons persuadés que ne viennent
seuls que nos militants. Or, le plus
important ce sont ces petites gens
auxquels rares sont ceux qui
éprouvent une réelle empathie et s
au-delà d’intérêts notamment électoralistes. Et c’est ce travail de
proximité que nous allons faire
sans arrêt et je vous en donne pour
preuve que même le secrétaire
national donnera l’exemple, puis-
qu’il sera là mardi prochain pour
un contact avec la population de la
ville de Constantine et Massinissa
(limitrophe à celle du Khroub.
Ndlr)». Un contact auquel
devrait également participé le
P r. Abdelhamid Aberkane, maire
du Khroub, lequel même si la
popularité a été quelque peu
écornée au cours du mandat actuel
n’en jouit pas moins de beaucoup
de respect auprès des habitants.
Soulignons quand même que la
ville d’Ouled Rahmoune reste pre-
nable en termes de voix pour le
FFS dans la mesure où, par le
passé, celle-ci a pris l’habitude de
passer allègrement d’un parti politique à un autre...même islamiste
(Islah)
A. L.
Incendie au complexe sidérurgique
d’El Hadjar
Suite de la page 1
Les tuyères endommagées ont été démontées pour
être réparées. «Ce n’est pas vraiment grave, nous
allons procéder à la réparation de ces pièces, cela ne
prendra pas beaucoup de temps et tout rentrera dans
l’ordre», nous a affirmé un ingénieur affecté au haut
fourneau.
Cet incident soulève le problème de la formation
des personnels travaillant sur le site et qui sont parfois
confrontés à des situations qu’ils ne maîtrisent pas.
Des formations qui sont réduites et qui n’ont été en
réalité que des stages accélérés ne s’intéressant qu’à
l’essentiel et ce pour être dans les délais fixés pour le
redémarrage du haut fourneau. Des délais qui avaient
pourtant été reportés à maintes reprises à cause justement d’incidents et d’anomalies qui apparaissaient au
fur et à mesure de l’avancement des travaux. Ces
contretemps auraient pu servir à prolonger ces
formations pour une meilleure maîtrise des nouvelles
installations. La question qui se pose est de savoir
comment on a pu confier des installations aussi stratégiques rénovées et réhabilitées et pour lesquelles l’Etat
algérien a déboursé près d’un milliard de dollars, à des
personnels dont le niveau de compétence n’est pas du
tout adapté.
Ce premier incident - fort heureusement maitrisé est certainement un premier signe quant au degré de
qualification et de compétence au niveau du haut fourneau, cœur battant du complexe, un niveau qui n’est
pas encore adapté à la conduite de ces installations
modernes acquises à coups de millions de dollars.
C’est aussi une sonnette d’alarme qui vient d’être tirée
pour que de tels incidents ne se reproduisent plus.
M. R.
6
L ’ É V É N E M E N T
Mardi 11 avril 2017
ÉDITORIAL
Les fruits d’une sortie
Par
Hassan Gherab
LE PREMIER ministre, Abdelmalek Sellal, s’est déplacé,
hier, à Djelfa, une vaste wilaya des Hauts-Plateaux à vocation
agro-pastorale. Pour M. Sellal, cette sortie sur le terrain lui
permet de se rendre compte, de visu, du niveau de développement de la région, situer les lacunes ou les freins et donner ses
recommandations pour les combler, en plus d’accorder
quelques aides pour booster certains projets. Pour les citoyens
de Djelfa, comme pour tous autres habitants recevant un haut
responsable, la venue du Premier ministre est l’occasion d’exprimer de vive voix leurs préoccupations, problèmes et attentes.
Même s’ils espèrent une solution immédiate, ces citoyens savent
cependant qu’il n’en sera rien dans la majorité des cas, pour
différentes raisons. Mais avoir l’oreille attentive d’un décideur
est déjà une opportunité inespérée pour dire aux plus hautes
sphères de l’Etat tout ce qui pèse sur leurs cœurs et leurs quotidiens. Et ce n’est pas tous les jours qu’on a pour interlocuteur
le Premier ministre, qu’on sait enclin à l’échange convivial et
au franc-parler. De son côté, M. Sellal tient également à faire
de ses visites de travail des rendez-vous avec ses concitoyens. Il
a d’ailleurs fait de la rencontre avec la société civile une tradition à laquelle il se consacre à chacune de ses sorties. Ce
contact direct lui permet de faire le bilan de sa visite d’abord,
mais aussi de délivrer des messages et des conseils, commenter
l’actualité - en apportant, si nécessaire, des correctifs, infirmations ou confirmations-, faire des annonces, et même, des fois,
donner des directives aux responsables, aussi bien locaux que
centraux. Ainsi, à Djelfa, le Premier ministre s’est intéressé au
premier souci du citoyen algérien : le panier de la ménagère
qui devient impossible à remplir avec la hausse tous azimuts des
prix des produits de consommation, les fruits et légumes en tête.
La solution préconisée par M. Sellal est la multiplication des
marchés de gros. Car, «la commercialisation des fruits et
légumes en Algérie demeure otage de l’inflation induite par la
spéculation, en l’absence de marchés de gros dont le rôle est
important en termes de régulation des prix des produits agricoles et de disponibilité de la production agricole […] Les
marchés de gros mettent un frein à l’inflation et assurent la
disponibilité des fruits et légumes tout au long de l’année»,
argue-t-il. Aussi, demandera-t-il d’accélérer la réalisation de
ces infrastructures, tout en appelant les agriculteurs à s’investir
pleinement pour l’augmentation de la production nationale, ce
qui permettra de réduire la facture d’importation de certains
produits comme la poudre de lait. De son côté, pour atteindre
cet objectif, l’Etat s’engage à accorder facilitations, acquisition
de terres et octroi de crédits aux agriculteurs désirant investir
dans ce type d’activités agricoles, promet le Premier ministre.
Voilà le genre de sortie attendue, et qu’on espère voire se multiplier, chez tous les décideurs, avec, évidemment, une garantie
de concrétisation.
H. G.
Quotidien national d’information
Edité par la SARL Omnium maghrébin de presse
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Ameyar Kheïreddine, Cherif Tifaoui,
Hassen Bachir-Cherif, Baya Gacemi, Djamel Djerad
Tous les documents remis au journal ne peuvent faire l'objet d'aucune
réclamation, sauf accord préalable avec la direction.
TOUS LES HABITANTS DES GRANDES VILLES SONT RACCORDÉS À L’AEP
L’Algérien consomme 180 litre
d’eau par jour
Par
Chahira Cheref
ent pour cent (100%) de la population des
grandes villes sont raccordées au réseau
d’alimentation en eau potable (AEP), ont
affirmé, hier à Alger, deux responsables centraux
du ministère des Ressources en eau et de l’Environnement, respectivement, le directeur d’exploitation des ressources en eau, Wahab Smati, et le
directeur de la gestion d’eau potable, Smail
Amirouche, qui ont animé une conférence-débat
sur l’alimentation en eau potable et la mobilisation
des ressources hydriques au forum du quotidien
El Moudjahid. «On a diversifié la ressource au
nord du pays car il y a une concentration
maximum de population. Nous avons répondu à la
diversité climatique par la diversité de la ressource», a affirmé M. Smati.
De son côté, M. Amirouche a souligné qu’on
produit suffisamment d’eau pour pouvoir desservir
à toute la population algérienne en H24. La batail
qu’on a entamé depuis longtemps concerne la gestion. Il nous faut un personnel professionnel pour
réaliser les résultats souhaités.
Selon lui, le réseau de distribution est passé de
50 000 km à 127 000 km de canalisation de distribution. La capacité de production de l’eau est
passée de 1,6 milliard de M3 à 3,6 milliards en
2016. Les capacités de stockage sont passées de
4 millions à 8,3 millions de M3. Les capacités de
traitement atteignent les 5 millions de M3 aujourd’hui. Le taux moyen de raccordement est passé de
78% à 98% à l’échelle nationale avec 100% en
milieu urbain. Pour les indicateurs de production,
aujourd’hui 8,24 millions de M3 par jour sois
3,3 milliards de M3 par an qui sont composés de
35% des eaux superficielles, 50% des eaux sous
terraines et 15% d’eau dessalée, a détaillé
M. Amirouche, ajoutant : «Cette diversification de
C
la ressource qui nous met à l’aise. Il pleut, les
barrages sont pleins.» Parmi les paramètres
abordés par le responsable, en marge de la conférence, est la dotation. «La dotation moyenne par
litre et par habitant est passé de 80 par jour en
1999 à 180 L par jour et par habitant en 2016», at-il annoncé, précisant que cette consommation
dépasse les normes. L’Algérien commence à
devenir un gaspilleur d’eau. S’agissant de la
distribution de l’eau à l’échelle nationale,
M. Amirouche a souligné que 70% de la population reçoit de l’eau au quotidien. Entre eux, 36%
en H24, 16% un jour sur deux et 14% de la population reçoit de l’eau 1j/3 et plus, a-t-il détaillé,
expliquant que ces 14% représentent les zones
lointaines de la disponibilité des ressources. «Sur
cette tranche de population que nous somme en
train de travailler aujourd’hui. On a pour objectif
d’éradiquer le 1 jour sur 3 et plus.
En ce qui concerne la gestion de la distribution
de l’eau en Algérie, M. Amirouche a fait savoir
qu’à travers les 1 541 communes, la gestion est
confiée à l’Algérienne des eaux à l’exception de
certaines communes qui s’occupent à ce jour de la
gestion. «Sur les 1 541 communes, 846 sont gérées
par l’ADE soit 24 millions d’habitants. Ce qui fait
que le gros de la population est pris en charge par
l’ADE à savoir les grandes villes», dira-t-il. Le responsable n’a pas manqué de rappeler qu’en 2006,
l’Algérie a ouvert ce domaine au partenariat
public/privé. «Dans ce cadre des partenariats, trois
société par action (SPA) ont été crées à Alger
(Seaal), Oran et à Constantine. «D’ici 2020 l’ADE
prendra en charge la gestion au niveau de toutes
les communes», a-t-il ajouté, affirmant que le
ministère vise à travers tous les établissements
concernés à réparer tous ce qui est réparable pour
améliorer ce secteur, et ce, en insistant sur la lutte
contre le gaspillage, les fuites et les autre
problèmes.
C. C.
POUR FAIRE FACE AUX DIFFICULTÉS ÉCONOMIQUES DE CES ENTREPRISES
Regroupement des journaux publics en un Groupe de presse
Par
Hasna Yacoub
LA CRISE financière qui secoue actuellement l’Algérie a inéluctablement touché le
monde de la presse. L’Anep, agence publique de
publicité, a drastiquement réduit le volume des
annonces dans la presse mettant en difficulté
financière la grande majorité des titres. En
octobre dernier, le ministre de la communication,
Hamid Grine, avait annoncé que le volume de
publicité publique a reculé de 65% entre 2015 et
2016 du fait des mesures d’austérité prises par le
gouvernement. Les annonceurs privés ont aussi
réduit leur présence dans les journaux. Les deux
principaux secteurs qui ont déserté la presse sont
l’automobile et la téléphonie mobile. Ainsi donc
en ces temps de crise, et avec la réduction de la
manne publicitaire étatique, plusieurs titres
privés de la presse ont mis la clé sous le
paillasson. D’autres continuer de «survivre» en
réduisant les coûts. Certains ont opté pour une
augmentation de leur prix. Du côté de la presse
publique, c’est le ministère de la Communication
qui vient de trouver un plan de sauvetage afin
d’équilibrer les budgets des entreprises publiques
du secteur de la communication surtout que ces
dernières, faut-il le rappeler, ont augmenté de
manière conséquente les salaires de leurs journalistes et assimilés en 2012 après un bref mouvement de protestation. Ne pouvant plus supporter
le déficit enregistré par ces médias, le ministère
vient de décider de rassembler les six journaux
publics à savoir El moudjahid, Echaab,
El massa, Horizons, El-djoumhouria et Ennasr
dans un même groupe de presse. Ce groupe sera
dirigé par un président-directeur général unique,
et des directeurs exécutifs des quotidiens publics.
Ceux-ci pourraient être regroupés par langue,
comme il n’est pas exclu que des quotidiens
soient transformés en hebdomadaires, à l’image
de leurs illustres prédécesseurs Algérie Actualités
et Révolution africaine. Deux autres groupes
seront également créés dans la même foulée et
suivant le même encadrement organique (P-dg et
directeurs exécutifs). Il s’agit du groupe communication comprenant notamment l’Agence
nationale d’édition et de publicité (Anep) et le
groupe Imprimeries qui réunira les imprimeries
localisées dans les différentes régions du pays.
En discussion depuis plus d’un an, ce projet de
réaménagement des entreprises publiques économiques (EPE) du secteur de la communication,
soumises à ce titre aux lois du marché, «vise à
viabiliser et développer ces entreprises, sans toucher aux salaires des personnels et aux effectifs»,
selon le ministère de la Communication, cité par
l’APS. «Cette reconfiguration des journaux
publics, actée par le Conseil des participations
de l’Etat (CPE), vise à faire face aux difficultés
économiques de ces entreprises ainsi qu’au
déclin des médias publics qui souffrent d’une
désaffection du public», est-il ajouté. Le ministre
de la Communication, Hamid Grine, a assuré les
responsables de ces médias publics au cours
d’une réunion tenue au siège de son ministère,
qu’il n’est pas envisagé de réduire les effectifs
ou les salaires, comme l’ont laissé entendre certaines sources. Mais, a-t-il soutenu, nous ne pouvons pas ignorer «la désaffection» qui frappe les
médias publics et les difficultés économiques qui
s’en sont suivies, à l’exception relative des
médias qui assument encore une fonction utilitaire et symbolique. Le projet de réorganisation a
été approuvé au cours d’une réunion du Conseil
des participations de l’Etat, présidé par le
Premier ministre, Abdelmalek Sellal, tenue au
début du mois d’avril.
H. Y.
R É G I O N S
Mardi 11 avril 2017
JOURNÉE DES PARAMÉDICAUX DE LA SANTÉ MILITAIRE À BECHAR
Projet d’hôpital de 240 lits
pour la commune
de Sidi Aïssa
Prise en charge des polytraumatisés
et des maladies transmissibles en débat
Par
Algérie presse service
a prise en charge d’un
polytraumatisé, les maladies transmissibles et le
rôle de l’infirmier diplômé d’Etat
ont été les principaux thèmes
débattus, hier à Béchar, par une
centaine de participants à la
7e journée des paramédicaux des
services de la santé militaire.
Cette rencontre médicale et
scientifique, entrant dans le cadre
de la formation continue et du
perfectionnement du personnel
paramédical du service de santé
militaire des différents hôpitaux
et structures de l’Armée nationale populaire (ANP), est marquée par la présentation par des
praticiens de la santé militaire
d’une trentaine communications.
Les thèmes des communications
s’articulent autour des différents
aspects de prise en charge
paramédicale et médicale des
polytraumatisés, tant au moment
des accidents qu’en temps de
conflits militaires, et des pathologies liées aux maladies transmissibles et de la conduite à tenir par
les infirmiers durant les soins
préliminaires. Les intervenants,
dont des praticiens spécialistes
militaires exerçant dans les hôpitaux militaires de Bechar, Oran et
à l’hôpital central de l’ANP à
Ain-Naâdja (Alger), ont abordé
les sujets concernant l’arrivée du
Photo : DR
L
polytraumatisé aux urgences
médico-chirurgicales et les premiers gestes de secours que doit
effectuer le personnel paramédical, la stratégie de prise en
charge d’un blessé grave en préhospitalisation, ainsi que les
moyens de protection et attitudes
des soignants en cas de maladies
transmissibles en bloc opératoire.
Les paramédicaux constituent
un «important» segment du protocole de prise en charge des
patients et un facteur humain très
efficace en matière de premiers
soins du polytraumatisé, d’où la
nécessité de leur formation
continue et perfectionnement
selon les nouvelles connaissances et technologies médicales
acquises par les différentes structures hospitalières de l’Armée
nationale populaire (ANP), a
souligné le général-major Said
Changriha, commandant de la
troisième Région militaire
(3e RM) en ouverture des travaux
de cette rencontre.
Cette 7 e journée, initiée par
l’hôpital régional militaire universitaire Dahmani-Slimane de
la 3e RM et le service régional de
la santé militaire de la même
RM, et à laquelle ont pris part
des paramédicaux du secteur de
la santé de la wilaya, est un
moyen d’échange d’expériences,
de connaissances et de savoirfaire entre les personnels
paramédicaux, qu’ils soient militaires ou civils assimilés, ont
expliqué des officiers du service
régional de santé militaire. La
cérémonie d’ouverture de la rencontre s’est déroulée en présence
de nombreux officiers supérieurs, officiers cadres de la 3e
RM ainsi que des officiersmédecins des structures hospitalières militaires nationales.
APS
AU TITRE DU SOUTIEN DE L’ALGÉRIE À LA CAUSE DU PEUPLE SAHRAOUI
Accord de coopération entre les universités
de Béchar et de Tifariti
L’UNIVERSITÉ TahriMohamed de Béchar et l’université sahraouie de Tifariti ont
signé, hier à Béchar, un accord
de coopération pédagogique et
scientifique. L’accord a été signé
par le recteur de l’université
Tahri-Mohamed, Boudjemaa
Abassi et le président de l’université de Tifariti, Khatari
Hamoudi, en présence notamment du consul de la République
arabe sahraouie démocratique
(Rasd) à Béchar. «Cet accord,
qui s’inscrit au titre du soutien
de l’Algérie à la juste cause du
peuple sahraoui et de la promotion et le développement des
échanges scientifiques entre les
deux universités, permettra, en
plus de la prise en charge du
cycle universitaire des étudiantes
et étudiants sahraouis par notre
université, la formation d’enseignants sahraouis de plusieurs
cycles de l’enseignement», a
indiqué à l’APS le P r Abassi
Boudjemaa. «A travers cet
accord, nous mettons à la disposition de l’université de Tifariti
nos différentes structures pour la
formation d’enseignants sahraouis, grâce aux moyens scientifiques et pédagogiques dont
dispose notre université où sont
inscrits pour cette année univer-
sitaire (2016-2017), 90 étudiantes et étudiants sahraouis»,
a-t-il ajouté. L’université de
Tifariti, qui a signé une quarantaine d’accords avec des universités algériennes et à travers le
monde, est «très fière» de cette
nouvelle coopération pédagogique et scientifique avec l’université Tahri-Mohamed, qui
«renforcera le segment de formation de nouvelles vagues
d’enseignants dans différents
cycles de l’enseignement en
Rasd», a affirmé pour sa part le
président de cette université sahraouie, Khatari Hamoudi. Lors
de la cérémonie de signature de
l’accord, le consul de la Rasd à
Béchar, Mohamed Mohamed
Mouloud, a tenu à mettre en
relief le soutien de l’Algérie à
l’autodétermination du peuple
sahraoui et la contribution des
institutions universitaires algériennes à la formation et à la
prise en charge des étudiantes et
étudiants sahraouis. En plus de la
formation des enseignants sahraouis par l’université de Bechar,
les deux parties se sont engagées
à intensifier leurs échanges en
matière de recherches scientifiques et de délégations d’universitaires, et ce dans le souci du
renforcement des liens entre les
deux universités et peuples, ont
fait savoir leurs responsables respectifs.
483 clubs verts créés dans des établissements scolaires à Oran
PAS MOINS de 483 clubs
verts ont été créés dans les établissements scolaires d’Oran au
cours des dernières années, a
indiqué le coordinateur de la
commission de wilaya des clubs
de l’environnement au niveau de
la direction de l’éducation. Ces
483 clubs verts, répartis à hauteur de 60% pour le cycle primaire et de 30 et 10% pour,
respectivement, les cycles
moyen et secondaire, sont «tous
très actifs», a indiqué Mohamed
Guenoun. Ces clubs comptent
plus de 8 000 adhérents qui participent à des activités écologiques à Oran et même dans
d’autres wilayas de l’Oranie, a-
t-il ajouté faisant savoir, à ce
propos, qu’une convention entre
un club vert d’un établissement
scolaire de la wilaya de Sidi
Bel-Abbès (CEM Nemiche) et
un autre de la wilaya d’Oran
(CEM El Moustakbal) sera
signée le 20 avril prochain en
vue de favoriser l’échange entre
les clubs. Une formation sur la
gestion, l’animation et l’encadrement des clubs verts a été
récemment dispensée au profit
de 97 enseignants, qui devraient,
à leur tour, former d’autres
enseignants dans leurs établissements, selon le même responsable. Organisée par la
commission de wilaya des clubs
de l’environnement en coordination avec la direction de l’environnement et l’association
Phenicia, la formation assurée
par des universitaires traite de
quatre thèmes abordant la dynamisation d’un club vert, l’importance de la biodiversité, la
protection des écosystèmes et la
valorisation des déchets, a-t-il
précisé. Il s’agit là de la première session d’un cycle de formation qui vise à former au
moins un encadreur dans chaque
établissement scolaire dans la
wilaya, pour atteindre au final la
formation de 483 animateurs de
clubs d’ici le mois de septembre
prochain.
7
Un projet portant la réalisation
d’un hôpital d’une capacité de
240 lits vient d’être inscrit au
profit de la population de la
commune de Sidi Aïssa, a
indiqué, hier, la cellule de communication de la wilaya de
M’sila. La même source a précisé
que cette inscription de projet
vient suite «à une proposition des
services du ministère de l’Intérieur
et des Collectivités locale formulée auprès des services du
Premier ministre» soulignant
l’impact de ce projet dans l’amélioration des qualités des soins
dans cette région du Hodna qui
abrite plus de 140 000 âmes.
Rappelant que l’actuelle structure de santé, réalisée il y a plus
de 40 ans, ne répond plus aux
besoins en matière de santé de
la population de Sidi Aïssa, la
même source a détaillé que le
projet de cet hôpital, retenu
dans un premier temps, a été
annulé en 2013, pour «non
démarrage du chantier en temps
réel». L’actuel établissement
hospitalier de Sidi Aïssa, d’une
capacité de 240 lits, enregistre
un état de détérioration notamment au niveau de sa structure
en charpente, et ce, à cause de
la nature du sol gonflant, a-t-on
conclu.
Réception partielle du parc
d’attraction de M’sila avant
fin 2017
Une partie du projet portant la
réalisation d’un parc de loisirs et
d’attraction au niveau de la
commune d’Ouled Mensour
dans la wilaya de M’sila «sera
réceptionnée avant la fin de
l’année en cours», ont indiqué,
hier, les services de la wilaya.
Réalisé dans le cadre d’un investissement privé, ce projet a
nécessité la mobilisation d’une
enveloppe financière de l’ordre
de 1,13 milliard de dinars a précisé la même source détaillant
que ce parc s’étale sur 18 ha de
jardins, d’espaces aquatiques et
sera doté d’une cinquantaine
d’aires de jeux et d’attractions.
Situé à une dizaine de
kilomètres de la capitale du
Hodna, ce parc offrira, outre le
côté détente et loisirs,
160 postes d’emploi, a-t-on noté
rappelant que l’étude de ce
projet a été confiée a un groupe
espagnol spécialisé dans la
conception et la réalisation de
parcs d’attractions à travers le
monde. Un hôtel cinq étoiles,
des piscines, des aires de jeux et
des cafétérias avec toutes les
commodités seront réalisés pendant la deuxième phase de ce
projet ont indiqué les services de
la wilaya. Le programme du secteur du tourisme dans la capitale
du Hodna s’articule également
autour de la réalisation de
quatre infrastructures hôtelières
d’une capacité globale de
282 lits, dont deux au chef-lieu
de wilaya, un dans la commune
de Metarfa et un autre à
Boussaâda, a-t-on expliqué.
8
C O N J O N C T U R E
Mardi 11 avril 2017
LE TITRE DU GÉNÉRIQUEUR ALLEMAND BONDIT
Le Japonais Renesas
vise des acquisitions
Stada choisit l’offre de Bain
et Cinven
Par
Ludwig Burger de Reuters
e fabricant allemand de
médicaments génériques
Stada a annoncé, hier,
choisir l’offre des Groupes de
capital-investissement Bain
Capital et Cinven, qui valorise le
groupe à 5,32 milliards d’euros,
justifiant ainsi la décision inattendue du consortium d’améliorer in fine sa proposition. Bain
et Cinven mettent sur la table
65,28 euros par action ainsi
qu’un dividende de 0,72 euro par
titre Stada, précise la société
dans un communiqué.
Stada est au centre d’une
bataille entre ce consortium et un
autre groupe composé des fonds
Advent et Permira, qui ont proposé de leur côté une offre de 58
euros par action, valorisant la
société allemande à 4,7 milliards
d’euros, dette comprise.
La semaine dernière, des
sources avaient estimé que les
offres finales n’iraient pas audelà des niveaux formulés
vendredi. Mais, selon deux personnes au fait du dossier, Stada
est parvenu au cours du weekend à convaincre les prétendants
à relever leurs offres. «A mon
avis, personne ne s’attendait (...)
à ce que nous allions si loin (...)
en si peu de temps», a déclaré
Matthias Wiedenfels, le président du directoire de Stada.
A la Bourse de Francfort,
l’action bondit de 10,75% à
64,51 euros vers 11h10 GMT,
Photo : DR
L
signant de loin la meilleure performance de l’indice européen
Stoxx 600. «Nous estimons que
cela est très généreux pour les
actionnaires de Stada et recommandons qu’ils acceptent
l’offre», a estimé James
Vane-Tempest, analyste chez
Jefferies. «Avant cela, nous
avions estimé à 65 euros la
meilleure offre dans ce dossier.»
Cinven et Bain envisagent à
moyen terme de racheter d’autres
actifs dans la santé pour les
fusionner avec Stada, avec l’idée
de réduire les coûts et d’ainsi
rendre rentable l’important
investissement consenti dans
Stada, a noté une source proche
du consortium. De nombreuses
sociétés de capital-investissement disposent d’importantes
liquidités à la faveur de récentes
cessions d’actifs et des coûts
d’emprunt peu élevés.
Dans le cadre de l’offre de
Bain et Cinven, Stada a dit avoir
signé un accord en vue de
protéger les salariés de tout
licenciement forcé pendant
quatre ans.
Le projet de rachat de Stada
va profiter à l’investisseur activiste Active Ownership Capital
(AOC) qui est parvenu, avant
mai 2016, à s’octroyer une parti-
cipation d’environ 7% en actions
et options lorsque l’action s’échangeait à environ 30 euros.
Fondé en 1895 à Dresde en
tant que coopérative de pharmaciens, Stada est sous pression
dans son principal marché,
l’Allemagne, en raison d’une
baisse des prix. L’entreprise, qui
réalise également une importante
partie de son chiffre d’affaires en
Russie et en Europe de l’Est,
cherche à étendre ses activités
dans les médicaments sans
ordonnance et s’est diversifiée
dans la fabrication de dispositifs
de diagnostic et de cigarettes
électroniques.
Reuters
PROGRÈS EN VUE POUR LES ÉMERGENTS
Croissance stable en zone OCDE
LA DYNAMIQUE DE
croissance apparaît globalement
stable dans la zone Ocde et une
inflexion positive de la croissance se dessine dans les principales économies émergentes, à
l’exception de l’Inde, selon les
données publiées, hier, par l’Organisation de coopération et de
développement économiques
(Ocde).
Les indicateurs composites
avancés de l’Ocde, conçus pour
anticiper les points de retournement de l’activité avec six à neuf
mois d’avance, suggèrent une
inflexion positive de la croissance aux Etats-Unis, au
Canada, en Allemagne, ainsi
qu’une dynamique de croissance
stable au Japon et en zone euro,
notamment en France et en
Italie.
Des signes d’inflexion
positive de la croissance se
confirment également au
Royaume-Uni, «bien qu’il subsiste des incertitudes liées au
Brexit», note l’Ocde. L’indicateur global pour la zone Ocde
atteint 100,1, en hausse de
0,1 point par rapport à sa marque
du mois précédent, toujours
proche du seuil de 100 qui
reflète la tendance à long terme
de l’activité économique. L’indicateur pour les seuls pays du G7
progresse également de 0,1 point
pour s’établir à 100,1 mais
suggère une inflexion positive de
la croissance, tandis que celui de
la zone euro (stable à 100,4)
reflète une dynamique de croissance stable. Parmi les pays du
G7, les perspectives s’améliorent
notamment pour les Etats-Unis
(indicateur en hausse de
0,1 point à 99,8), le Canada
(+0,2 à 100,7), l’Allemagne
(+0,1 à 100,6).
L’indicateur pour le
Royaume-Uni (+0,2 à 99,8)
continue de dénoter des signes
d’amélioration à court terme. La
dynamique de croissance apparaît en revanche stable pour le
Japon (indicateur sable à 100,1),
la France (stable à 100,5) et
l’Italie (-0,1 à 100,1). En ce qui
concerne les grandes économies
émergentes, les indicateurs
signalent une inflexion positive
de la croissance en Chine (+0,2 à
99,6), au Brésil (+0,3 à 102,0) et
en Russie (+0,2 à 101,3) mais
pointent vers un infléchissement
de la croissance en Inde (-0,2 à
99,4).
Reuters
Banco Popular envisage une levée de fonds,
voire une fusion
BANCO POPULAR envisage une nouvelle augmentation
de capital et n’exclut pas une
fusion, a déclaré, hier, son président Emilio Saracho. La sixième
banque espagnole, en difficulté,
a fait état en février d’une perte
annuelle record de 3,5 milliards
d’euros après des charges exceptionnelles supérieures aux
attentes, destinées à nettoyer son
bilan de ses actifs immobiliers à
risque. «Nous avons besoin
d’une grande confiance pour
réaliser une nouvelle augmentation de capital, nous devons
donc être transparents à ce
sujet», a dit Emilio Saracho aux
actionnaires réunis à Madrid.
«Pour faire court, nous envisageons un scénario qui, dans de
bonnes conditions, nous permettrait de nous présenter au
marché et de solliciter de nouveaux fonds, ou nous pourrions
le cas échéant participer à un
mouvement de consolidation»,
a-t-il déclaré. Une partie de la
valeur de Popular tient à son
indépendance mais cela ne
signifie pas que la banque n’étudierait pas une proposition qui
reconnaisse la valeur de sa
marque, a-t-il ajouté. Emilio
Saracho, qui a pris en décembre
la présidence de la banque, a
ajouté qu’elle continuerait à travailler sur la vente d’actifs
immobiliers et envisageait de
vendre d’autres participations
non stratégiques. L’action
Banco Popular a perdu 8,77%
à la Bourse de Madrid vers
11h25 GMT après ces déclarations, en queue de peloton du
Stoxx 600. Elle a réalisé la pire
performance de l’indice des bancaires européennes et a perdu
près de 60% au cours des
12 derniers mois contre un gain
de 30% pour l’indice. Vendredi,
l’agence Standard & Poor’s a
abaissé sa note de la dette de
Popular de B+ à B. Popular
avait déjà effectué l’an dernier
une augmentation de capital de
2,5 milliards d’euros.
Le fabricant japonais de puces pour
automobiles Renesas Electronics vise
davantage d’acquisitions et n’exclut
pas pour ce faire de procéder à une
augmentation de capital dans un
contexte de mégafusions dans le secteur, a déclaré lundi son directeur
général Bunsei Kure. «Le marché
fragmenté (des puces pour automobiles) va se consolider à terme autour
de quelques acteurs dominants», ce
qui représente une menace à long
terme pour Renesas, actuellement le
numéro trois mondial du secteur, at-il dit à la presse. Le leader mondial
des puces pour le secteur automobile, NXP Semiconductors NV, a
accepté en octobre une offre de
rachat de Qualcomm d’environ
47 milliards de dollars (44 milliards
d’euros) dans le but de conserver sa
position sur ce marché en pleine
croissance. En mars, Intel a annoncé
son intention de débourser 15,3 milliards de dollars pour acquérir la
société israélienne spécialisée dans la
conduite autonome Mobileye.
Bunsei Kure a ajouté que Renesas,
qui a racheté le fabricant américain
de puces Intersil pour 3,2 milliards
de dollars cette année, réexaminait
régulièrement sa liste de cibles
potentielles en vue d’une acquisition.
Cette liste intègre plusieurs dizaines
de noms dans des domaines tels que
les capteurs et la sécurité. Pour
financer d’éventuelles acquisitions,
Bunsei Kure estime que Renesas
aura sans doute besoin de procéder
à une augmentation de capital en
émettant des actions nouvelles «à un
moment donné» dans le futur. «Nous
voulons être prêts quand cela sera
nécessaire», a-t-il dit. Selon le cabinet
d’études IHS, la part de marché de
NXP dans les puces pour automobiles était en 2016 de 12,6%, suivie
d’Infineon Technologies avec 9,5%
et Renesas avec 9,0%.
IranAir a signé le contrat
d’achat de 20 ATR
IranAir a signé le contrat portant sur
l’achat de 20 avions turbopropulsés
fabriqués par ATR, coentreprise
détenue à parité par Airbus et l’italien Leonardo Finmeccanica, a
annoncé lundi l’agence de presse
ISNA, citant le ministre des
Transports Ashgar Fakhrieh-Kashan.
Ce contrat, qui représente 540 millions d’euros sur la base des prix
catalogue, avait déjà été annoncé à la
mi-février mais les négociations
avaient traîné depuis sur des questions de maintenance et de pièces de
rechange concernant les moteurs,
fournis par Pratt & Whitney, filiale de
l’américain United Technologies. «Le
contrat entre IranAir et ATR pour
acheter 20 ATR 72-600 a été signé par
des responsables des deux pays», a
déclaré Ashgar Fakhrieh-Kashan. Il
n’était pas clair à ce stade si le
ministre faisait référence au contrat
déjà évoqué il y a près de deux mois
ou à un texte final incluant un accord
sur les moteurs. ATR n’était pas disponible dans l’immédiat pour un
commentaire mais, dimanche, un
porte-parole avait dit : «Nous travaillons toujours à la finalisation de la
transaction». IranAir, qui a reçu il y a
un mois son deuxième Airbus depuis
la levée des sanctions de l’Occident à
l’encontre de Teheran, pourrait
recevoir son premier Boeing depuis
le Révolution islamique de 1979 plus
tôt que prévu.
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Mardi 11 avril 2017
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PÉNALISÉES PAR LES ÉCHÉANCES ÉLECTORALES EN EUROPE
Les Bourses européennes évoluent
dans le désordre
Par
Reuters
es principales Bourses
européennes évoluaient,
hier, dans le désordre en
début de séance avec de faibles
variations, le CAC 40 parisien
apparaissant toutefois pénalisé
par le risque politique lié aux
incertitudes entourant l’élection
présidentielle française à deux
semaines du premier tour. A
Paris, l’indice CAC 40 cède
0,43% (23,26 points) à 5 113,02
vers 07h35 GMT. A Francfort, le
Dax prend 0,04% et à Londres,
le FTSE gagne 0,02%%.
L’indice EuroStoxx 50 de la
zone euro perd 0,26%, le
FTSEurofirst 300 0,05% et le
Stoxx 600 est quasiment
inchangé.
La plus forte hausse
sectorielle en Europe est pour les
ressources de base (+1,53%)
avec notamment, à Londres, une
hausse de 5,6% pour le géant
minier BHP Billiton. Les valeurs
de l’énergie (-0,36%) pèsent sur
la tendance. A Paris, la plus forte
baisse du CAC est pour
TechnipFMC 1,71%).
L’euro recule légèrement face
au dollar, autour de 1,0583, les
échéances électorales en Europe,
et notamment en France, pesant
sur la devise unique. L’écart de
rendement, ou spread, entre
l’OAT française à 10 ans et le
Bund allemand de même
échéance s’est creusé lundi à
plus de 71 points de base, son
Photo : DR
L
niveau le plus élevé depuis début
mars.
Selon un sondage Kantar
Sofres One Point pour Le Figaro,
LCI et RTL publié dimanche
dernier, le candidat
d’extrême-gauche Jean-Luc
Mélenchon passe pour la
première fois devant François
Fillon dans les intentions de vote
pour le premier tour de l’élection
présidentielle qui placent
toujours en tête Emmanuel
Macron et Marine Le Pen.
La banque d’investissement
américaine Citigroup a fait
savoir hier que l’hypothèse
qu’elle jugeait la plus probable
pour l’élection présidentielle en
France était désormais une
victoire d’Emmanuel Macron et
non plus de François Fillon.
«Nous changeons notre scénario
de base pour une victoire de
Macron (probabilité de 35%)»,
lit-on dans la note de Citi.
«Fillon est notre scénario alternatif (30%).»
Au-delà de cette actualité, la
prudence domine sur fond de
tensions géopolitiques après les
frappes américaines de la
semaine dernière en Syrie et
l’annonce ce week-end d’un
déplacement d’un groupe
aéronaval américain vers la
péninsule coréenne. A Séoul,
l’indice Kospi a reculé de 0,86%.
La Bourse de Tokyo a clôturé
en hausse de 0,71%, favorisée
par le repli du yen face au dollar,
celle de Shanghaï reculant de son
côté de 0,5% sur fond de spéculation entourant un projet de
création d’une nouvelle zone
économique autour de Pékin.
Sur le marché des changes, le
billet vert avance de 0,2% à
111,31 yens et se maintient à un
plus haut de trois semaines face
à un panier de devises de
référence, toujours soutenu par
les déclarations, vendredi soir,
de l’influent président de la
Réserve fédérale de New York,
William Dudley.
Ce dernier a dit que la
réduction par la banque centrale
américaine de la taille de son
bilan de 4 500 milliards de
dollars (4 250 milliards d’euros)
n’entraînerait qu’une «petite
pause» dans la trajectoire de
relèvement des taux directeurs.
Ces propos ont également
provoqué un relèvement des
rendements obligataires
américains et ont permis à Wall
Street de terminer vendredi soir
quasiment inchangée, en dépit
des chiffres de créations
d’emplois aux Etats-Unis au
mois de mars ressortis nettement
inférieurs aux attentes.
Dans ce contexte, une
intervention publique de la
présidente de la Fed, Janet
Yellen, lors d’un débat public
juste après la fermeture de Wall
Street sera très suivie par les
marchés. Les tensions au
Moyen-Orient dopent les cours
du pétrole, qui évoluent à un plus
haut d’un mois. Le baril de Brent
de la mer du Nord se traite à plus
de 55 dollars et le baril de brut
léger américain au-delà de
52 dollars.
Reuters
LA PRUDENCE EST DE MISE SUR FOND DE TENSIONS GÉOPOLITIQUES
Wall Street attendue stable
LES BOURSES européennes
évoluent en baisse à mi-séance,
un mouvement accentué à Paris
en raison du contexte électoral,
et Wall Street est attendue sans
grand changement, la prudence
restant de mise sur fond de
tensions géopolitiques multiples
et avant le début des publications
de résultats trimestriels. Les
mouvements pourraient toutefois
rester limités toute la semaine,
qui sera écourtée sur la
quasi-totalité des marchés
occidentaux par le Vendredi
saint.
A Paris, le CAC 40 perd
0,57% (29,25 points) à
5 106,03 points vers 10h40
GMT. A Francfort, le Dax cède
0,25% et à Londres, le FTSE
limite son repli à 0,06%. L’indice paneuropéen FTSEurofirst
300 recule de 0,22%,
l’EuroStoxx 50 de la zone euro
de 0,47% et le Stoxx 600 de
0,14%.
Les futures sur indices
new-yorkais signalent une
ouverture de Wall Street
pratiquement inchangée après la
petite baisse enregistrée
vendredi. La tendance de fond
reste au repli sur les actifs
considérés comme les plus sûrs
après les frappes américaines de
jeudi dernier sur une base
aérienne en Syrie, qui pourrait
rebattre les carte dans un
dossier déjà complexe, et après
les nouveaux avertissements de
Washington à la Corée du Nord,
qui alimentent les spéculations
sur la possibilité d’une action
directe de l’armée américaine
contre Pyongyang.
Ces préoccupations favorisent
la hausse du dollar face, entre
autres, aux devises asiatiques.
Plus généralement, le billet vert
poursuit sa remontée face à un
panier de référence, au plus haut
depuis le 15 mars. L’euro, lui,
confirme son repli sous
1,06 dollar.
Côté actions, la Bourse de
Paris est à la traîne des autres
grandes places européennes à
moins de deux semaines
désormais du premier tour de
l’élection présidentielle, une
proximité qui exacerbe le facteur
politique aux yeux des
investisseurs.
Ce mouvement affecte
principalement les banques,
comme Société générale en recul
de 1,7% et BNP Paribas
(-1,41%), qui sous-performent
nettement le secteur (-0,17%).
«Le marché se concentre un
peu trop sur les probabilités
extrêmes mais je suppose qu’à si
peu de temps de l’élection, une
certaine nervosité est
inévitable», commente Christian
Lenk, responsable de stratégie de
DZ Bank.
Le resserrement des écarts
entre les quatre principaux
candidats dans les sondages sur
les intentions de vote contribue
en effet au recul du CAC et au
creusement de l’écart de rendement entre les emprunts d’Etat à
dix ans français et allemands, de
nouveau supérieur à 70 points de
base. Le rendement à dix ans
français est remonté à plus de
0,92% tandis que l’allemand
touchait un plus bas de cinq
semaines à 0,214%.
Parmi les hausses notables sur
le marché actions en Europe, Air
France-KLM gagne 3,96%, la
plus forte hausse de l’indice
SBF120 après des chiffres
mensuels de trafic salués par le
marché.
A Londres, le géant minier
BHP Billiton prend 4,62%, soutenu par les demandes du fonds
activiste Elliott, qui réclame une
réorganisation, des cessions et
une augmentation des
distributions aux actionnaires.
Le groupe pharmaceutique
Stada bondit quant à lui de
10,35% après avoir accepté
l’offre de rachat de Bain Capital
et Cinven. Le pétrole poursuit
par ailleurs sa remontée, à plus
de 55,50 dollars pour le Brent et
à plus de 52,50 pour le brut léger
américain (West Texas
Intermediate, WTI). Le cours du
baril est soutenu par l’arrêt du
plus important gisement libyen
et plus globalement par les
tensions géopolitiques.
Reuters
LE TITRE BHP Billiton a
gagné près de 5%, hier en milieu
de matinée, après la publication
par le fonds activiste Elliott
Advisors d’une lettre à la
direction du géant des matières
premières lui demandant de
supprimer la structure à deux
têtes du groupe, de céder la
branche pétrolière américaine et
de revoir la politique en matière
de distribution aux actionnaires.
Vers 9h10 GMT, l’action cotée à
Londres avance de 5,17% à
13,54 livres, affichant la plus
forte hausse d’un indice Ftse
100 pratiquement inchangé
(+0,02%) et la deuxième plus
forte progression de l’indice
Stoxx. A la Bourse de Sydney, la
valeur a terminé en hausse de
4,64%, des gains essentiellement
accumulés en fin de séance, au
moment où Elliott Advisors, qui
détient 4,1% des actions BHP
cotées à Londres, a fait état de
son plan. Sollicité par Reuters,
BHP Billiton n’a pas voulu faire
de commentaire dans
l’immédiat. Elliott Advisors
évalue à quelque 22 milliards de
dollars les activités pétrolières
américaines du groupe, dont il
souhaite une cotation séparée sur
le New York Stock Exchange.
Le fonds, qui dit gérer plus de
32,7 milliards de dollars d’actifs,
assure que la mise en œuvre de
son plan pourrait se traduire par
une augmentation allant jusqu’à
48,6% de la valeur des actions
BHP Billiton cotées à Sydney, et
par une appréciation maximale
de 51% pour les titres cotés à
Londres. BHP Billiton est né en
2001 de la fusion entre l’australien Broken Hill Proprietary et
de l’anglo-néerlandais Billiton.
BHP Billiton mis sous pression par Elliott, le titre en hausse
INTERNATIONALE
SUPPLÉMENT
HEBDOMADAIRE
PP12-13
PP14-15
L'intervention américaine rebat les cartes
Des lumières aux débats actuels
Syrie : de l'impossible
solution militaire
à l'impossible solution
politique
Comment la France
a traité l'islam
et les musulmans
APRÈS L’INTERVENTION INATTENDUE DES AMÉRICAINS
L’agression américaine
contre la Syrie aura
clarifié si besoin est
certaines postures
devenues aujourd’hui
plus lisibles. C’est
probablement la
première fois qu’une
agression américaine
contre un pays arabe
est applaudie en même
temps par Israël et par
des pays arabes. Signe
des temps qui semblent
avoir particulièrement
changé dans ce MoyenOrient compliqué.
Beaucoup a été dit sur
la volonté de Trump de
paraître plus audacieux
que son prédécesseur et
regagner en crédibilité
notamment sur le plan
intérieur. Mais force
est de constater qu’une
action militaire de cette
nature de la part
de la première
puissance mondiale
ne saurait rester
sans conséquences
sur le terrain où Russes
et Iraniens s’ouvrent
désormais le droit
de «riposter» dans cette
guerre de positions
particulièrement
sanglante en cours
en Syrie depuis plus
de six ans
Photo : DR
Syrie, changement des règles du jeu ?
Par
Moumene Belghoul
es Tomahawks américains qui ont
visé une base aérienne en Syrie
sont venus finalement remodeler
une situation sur le terrain syrien déjà
particulièrement compliquée. Les commentateurs et analystes y sont allés de
toutes les lectures pour expliquer les
tenants et les aboutissants d’une réaction
agressive de l’hyper-puissance dans un
champ déjà par trop miné par six années
de tragédie et de jeu de manipulation de
la part de plusieurs acteurs. Une tragédie
dont le peuple Syrie continue de payer le
prix. L’agression américaine contre la
Syrie aura également clarifié certaines
postures devenues aujourd’hui plus
lisibles. C’est probablement la première
fois qu’une agression américaine contre
un pays arabe est applaudie en même
temps par Israël et par des pays arabes.
Signe des temps qui semblent avoir
particulièrement changé dans ce MoyenOrient compliqué. La réaction de la
Turquie, l’un des acteurs importants de la
tragédie syrienne n’est pas également
passée inaperçue. Le ministre des
Affaires étrangères Benali Yildrim s’est
félicité de cette frappe et a souhaité
même d’autres bombardements contre
l’armée syrienne. Une attitude étonnante
pour un pays qui avait accusé les
Etats-Unis d’avoir encouragé la tentative
de coup d’Etat contre Erdogan et rentré
en brouille avec Washington sur la
question du prédicateur Gülen. La
position d’Ankara ne manquera pas de
L
compliquer de nouveau ses rapports avec
Moscou. Les zones kurdes dans le nord
syrien pourraient ainsi s’embraser et
embrouiller les calcules des turques dans
cette partie stratégique pour leurs
intérêts. Aussi dans le nord de l’Irak, la
Turquie pourrait avoir les plus grandes
difficultés à évoluer face au
gouvernement irakien. Beaucoup a été dit
sur la volonté de Trump de paraître plus
audacieux que son prédécesseur et
regagner en crédibilité notamment sur le
plan intérieur. Mais force est de constater
qu’une action militaire de cette nature de
la part de la première puissance mondiale
ne saurait rester sans conséquences sur le
terrain. Washington a fait un mouvement
important sur l’échiquier. Ses adversaires
sur le terrain auront le droit d’en faire
autant.
Ligne rouge
La réaction de Moscou, Damas et
Téhéran aura ainsi été particulièrement
froide se limitant à condamner cet acte
considéré comme «encourageant» pour
les groupes terroristes. Les alliés
s’ouvrent ainsi le droit de «riposter»
dans cette guerre de positions particulièrement sanglante en cours en Syrie
depuis plus de six ans. La Russie et l’Iran
pourraient être désormais libérés de
certaines contraintes sur le terrain syrien
vis-à-vis de leurs adversaires. Moscou et
Téhéran ont condamné une «action
agressive qui viole le droit international»
contre un «Etat souverain». Les
président Poutine et Rohani l’ont
qualifiée d’«inadmissible», rappelant en
cette attitude unilatérale violait le droit
international. Les présidents iranien et
russe ont renouvelé leur appel à la tenue
d’une enquête objective au sujet de l’attaque chimique présumée qui a touché la
ville de Khan Cheikhoun, dans la province d’Idleb, le 4 avril dernier. Une
enquête qui devrait permettre d’établir
les responsabilités, alors qu’une grande
partie des Occidentaux et des pays du
Golfe accusent déjà Damas sans avoir
attendu une quelconque enquête. Une
réaction aura également marqué les
observateurs. Celle du centre de commandement des forces russes, iraniennes
et groupes alliés soutenant le gouvernement syrien, celles-ci signifie dans un
communiqué qu’elle «répondra par la
force» si la «ligne rouge» était une nouvelle fois franchie en Syrie. «L’opération
conduite par les Etats-Unis est une
agression contre la Syrie : une ligne
rouge est franchie». «Désormais, toute
agression, quel qu’en soit l’auteur, fera
l’objet d’une réponse par la force et les
Etats-Unis connaissent les moyens dont
nous disposons pour cela», précise le
communiqué. Le ton n’aura jamais été
aussi ferme envers la puissance
américaine augurant d’un scénario
catastrophe si la raison ne l’emporte pas.
Les bombardements des Américains ont
fait monter d’un cran la tension en Syrie
et ouvert le champ sur le pire,
c’est-à-dire une déflagration généralisée
dont les conséquences pourraient être
désastreuses pour Washington et ses
alliés dans la région.
M. B.
12
INTERNATIONALE
Mardi 11 avril 2017
Mardi 11 avril 2017
13
L’INTERVENTION AMÉRICAINE REBAT LES CARTES
Mohamed Bouhamidi
ne divine surprise a illuminé le réveil
de Hollande aux aurores du 7 avril
2017. Quelqu’un punissait enfin
Al Assad. Trump avait ordonné une agression de la Syrie. Des missiles Tomahawk quelle idée perverse d’emprunter le nom de
ces engins meurtriers à la langue des peuples
amérindiens génocidés par les blancs avaient atteint la base aérienne de Cha’ytat,
près de Tadmor (Palmyre) aux portes du
désert syrien.
Selon les USA, les gaz toxiques de Khan
Cheïkhoun étaient stockés et ont été
embarqués de là. Cela pouvait ressembler à
une punition divine, que les soldats syriens
meurent du poison coupable, les USA ne
proclament-ils pas une relation spéciale avec
Dieu ?
J’ai, quand même, eu l’impression d’un
bémol dans la joie de Hollande. Il réclamait
avec son ministre des AE d’aller vers une
solution en Syrie avec l’ONU. Il n’avait rien
compris ou alors il a trop bien compris que
l’Etat français était cocu en Syrie bien plus
qu’il ne l’a été en Libye.
L’action ordonnée par Trump, signifiait,
sur la question syrienne, un positionnement
US définitif en dehors de l’ONU.
L’Angleterre avait saisi au vol. Boris
Johnson annulait sa visite imminente en
Russie et déclarait qu’une situation nouvelle
venait de naître. Il annonçait l’alignement de
son pays sur les décisions US et bien plus
encore. La position face à la Russie, et pas
seulement sur la question syrienne, devait
être la position US dictée au G7, redevenu
«communauté internationale».
Rex Tillerson parlera aux Russes, au nom
de cette communauté internationale.
Il faut dire aussi que l’Angleterre répugnait à un dialogue avec Moscou, synonyme
d’une «reconnaissance d’intérêts internationaux russes légitimes». Le coup de force de
Boris Johnston revient à imposer une tutelle
anglaise au cœur réel de l’Europe
(Allemagne, France, Italie,) répudiée par le
Brexit. On peut le dire autrement, le G7
deviendrait une annexe de l’Otan ou une
nouvelle direction pour son expansion.
Bref, le coup porté à la Syrie est en réalité
un coup porté à la Russie et le sens dégagé
par Boris Johnson ne laisse aucun doute. La
Russie ne peut plus être un partenaire, nulle
part, ni en Syrie ni en Ukraine ni pour l’Iran.
Ce tutorat renvoie la France à son rôle
mineur de figurant chargée de monter des
enchères et de faire le spectacle.
Quels atouts possèdent les Français en
Syrie face à l’Angleterre et aux Etats-Unis
ancrés dans les réalités ethniques, religieuses, culturelles, politiques et étatiques de
la région ? Seuls le spectacle et la jactance
peuvent lui assurer une part du gâteau syrien.
Elle a perdu définitivement cette occasion en
2013, avec le flop du bombardement
conjoint de ce pays.
Son rattrapage sur le lot de consolation de
quelques ventes d’armes aux pays du Golfe
ne pouvait compenser les pertes d’une part
d’influence sur ce pays-clé.
La réaction de Boris Johnson est
totalement opportuniste. Il profite
d’évidence, d’un changement de cap US
pour réaliser deux buts : reconstruire,
premièrement, la relation intime USA-UK,
la complicité dans la domination du monde
par le crime qui lui donnerait priorité dans le
partage des bénéfices déjà largement garanti
par ses réseaux doublement efficaces pour
leurs camouflages. Amener ensuite les
Etats-Unis à servir des buts anglais dans la
foulée de la réalisation des buts proprement
américains, et l’intérêt de l’Angleterre est de
ne surtout pas voir la Russie rôder dans son
jardin moyen-oriental.
Cela se résume en un effort unique :
transformer le G7 en syndicat anti-russe.
Quelle victoire paradoxale des néo-cons et
du libéralisme de casino, à travers un Trump
que tous les dirigeants européens ont
combattu, démontrant par-là que la doctrine
néo-con est celle d’une internationale du
capitalisme financier globalisé, et non un
courant purement US !
Cet accueil enamouré de Boris Johnson à
un Trump «revenu» à la voix de la raison est
une réception faite à l’espoir d’une unité du
camp impérialiste, sous le leadership US.
Je crois que Trump n’en demandait pas
tant, ou ne voulait pas du tout de cette
configuration que veut forcer Boris Johnson.
concertation ni coordination avec qui que ce
soit, syriens, russes ou iraniens.
L’agression aux missiles contre Chta’yat
est venu confirmer cette tendance. Elle ne
l’inaugure pas.
La seule solution US ?
La guerre
C’est tout à fait contraire à ses promesses
électorales ? Possible, mais pas du tout
contraire à son obsession de savoir qui est
qui dans les bénéficiaires des aides militaires
US en Syrie et qui poursuit quel objectif
parmi ses alliés sur le terrain ? Bref, le
besoin d’un chef qui arbitre entre les
ambitions et mène l’action vers son but
devenait urgent dans la pétaudière qu’est
devenu le camp anti-syrien.
Ce changement apparaît bien plus dicté
par des problèmes et des échecs de terrain
que par des considérations d’alignement
dogmatiques.
Le tournant se situe avant la reprise de la
ville d’Alep qui obérait sérieusement les
plans d’une partition de la Syrie, en tous
cas telle que projetée dans les cartes
américaines. Ces cartes prévoyaient un Etat
d’Alep comprenant le Kurdistan et, connaissant les phobies d’Erdogan, on comprend
pourquoi un Etat de Damas allant jusqu’aux
frontières irakiennes, un Etat Alaouite
confiné sur la côte, un Etat tampon au sud de
la Syrie. Les lamentations des pleureuses
occidentales montrent à quel point la
reprise d’Alep était catastrophique pour la
réalisation de leurs plans. Il fallait tout
revoir.
La reprise militaire d’Alep a été
finalement acceptée par les Russes après que
le Pentagone ait envoyé ses avions
bombarder l’armée syrienne à Deïr ez-Zor
pour faciliter une offensive de Daesh. Mais
le but principal du Pentagone était de
faire échouer l’accord Kerry - Lavrov qui
Revenons aux faits
Victoire de l’Etat profond sur Trump,
Trump se couche sur l’Etat devant l’Etat
profond, reddition de Trump face aux
dossiers compromettants, peur de Trump
d’une destitution ? Toutes ces hypothèses
doivent contenir comme le miroir de Rûmi
une part de vérité. Il est difficile pour moi de
trier dans des informations vérifiables
seulement par de bonnes agences de presse.
Alors restons sur les faits.
Celui qui me paraît le plus remarquable
est le passage de la méthode du «Leading
from behind» (diriger, mener par derrière) à
l’action militaire directe et à découverte des
forces armées US au Moyen-Orient. Les
nouveaux responsables du Pentagone ont
choisi cette voie au Yémen. Ils l’ont
confirmée en Syrie par l’augmentation très
médiatisée de leurs troupes régulières
au Kurdistan syrien, puis dans la prise de
l’aéroport de Tabqa, pas loin de la ville de
Raqqa, puis encore en claironnant leur
décision de prendre cette ville sans
Deir Ez-Zor contre Raqqa,
les gagnants du Golfe
Photo : DR
Les changements induits
par la frappe US
Photo : DR
U
préparait une solution politique qui
reconnaissait à la Russie un large respect de
ses intérêts au Moyen-Orient. Pour les
généraux américains, il n’en était pas
question. Les relations russo-américaines en
sont restées là. Mais la réponse russe a été
d’empêcher la chute de Deir Ez-Zor puis
d’accepter l’ancienne sollicitation des
Syriens, des Iraniens et du Hezbollah de
reprendre Alep. Tout le monde se souvient
avec quelle ténacité la Russie a géré
l’hystérie occidentale lors de cet épisode.
Mais alors que la direction russe attendait
de Trump qu’il en vienne à une solution
raisonnable de la crise syrienne garantissant
les droits fondamentaux des Syriens et
l’unité et la paix de ce pays, Trump, de façon
très vicieuse, a pris le chemin inverse.
L’arrivée des troupes US au nord de la
Syrie, la prise de l’aéroport de Tabka, la
volonté proclamée de prendre Raqqa avec
les seuls kurdes et sans égard pour le gouvernement syrien et les Russes, l’annonce de la
construction d’une immense base militaire
avec pistes pour gros porteurs mettait tout le
monde devant un fait accompli : un
Kurdistan indépendant était né au nord de la
Syrie. Les observateurs ont vu dans ce
déploiement une défense des Kurdes
contre les visées turques. Elles apparaissent
clairement aujourd’hui comme la défense
d’un fait accompli contre les Russes et les
Syriens.
Dans l’intermède de l’élection
présidentielle US deux faits importants
ont eu lieu. Premièrement, l’offensive de
4 000 djihadistes de Daesh, venus de la
région de Mossoul, sur Tadmor (Palmyre)
sans que les USA ne «voient» dans leurs
zones d’opération cet extraordinaire déplacement de blindés, de transports de troupes, de
lance-roquettes etc. Au-delà d’un aspect
humiliant pour les Russes dans ce revers,
Palmyre est absolument essentielle pour
soustraire à Damas le contrôle du désert avec
ses champs pétrolifères et gaziers qui devait
devenir dans les plans US un «Sunnistan»
coupant l’arc chiite qui irait, selon eux,
d’Irak et d’Iran vers le Liban et le Hezbollah. Le contrôle de cette région est vital
pour les USA, Israël et les pays du Golfe.
Voilà pourquoi les USA poussent par pressions successives les troupes de Daesh à
quitter Mossoul et Raqqa vers Der-Ez-Zor
selon la doctrine du Pentagone, défendue par
Obama, qui n’a jamais affiché le but
d’anéantir Daesh mais de le «contenir».
Les succès de Daesh à Palmyre lui ont
permis de lancer son offensive sur Deir
Ez-Zor qui a failli tomber. A Palmyre
comme à Deïr Ez-Zor, l’armée russe a dû
s’impliquer fortement pour limiter les
dégâts. Tout ce désert syrien présente un
intérêt hyper stratégique pour frapper l’Iran.
Et c’est les Russes qui empêchent les
amis de Hollande de danser sur le cadavre
d’Assad et de la Syrie, qui empêchent Israël
et les USA de danser sur le cadavre syrien et
fêter l’avènement des micro-Etats en besoin
d’un protecteur puissant.
Il fallait faire monter la pression sur les
futures frontières des futurs cantons issus de
l’actuelle Syrie. Soit, l’axe RussieIran-Syrie-Hezbollah conservera Alep et ce
que ses armes ont pu libérer, au jour
d’aujourd’hui. La Turquie a eu sa part à
Idlib, les USA dans le Kurdistan, les pays du
Golfe l’auront dans le désert syrien, Israël
aura le Golan et son Etat tampon en partage
avec la Jordanie. Il fallait quoi pour passer à
la phase supérieure du «qui occupe le terrain
se crée, dessus, son Etat», ce que la France
et l’Angleterre appellent «le cessez-le-feu
immédiat» ? Il fallait le prétexte fort,
l’inacceptable, le crime parmi les crimes, la
ligne la plus rouge des lignes rouges,
quelque chose qui soulève l’émotion et fait
que le revirement le honteux devienne une
nécessité morale.
Pour arriver à Chta’ytat,
il fallait Khan Cheïkhoun
C’est faire injure à l’intelligence de mes
lecteurs que leur rappeler Sigrid Kaag, et le
désarmement chimique total de la Syrie
contrôlé par une centaine d’experts de
l’ONU.
Bref, Tillerson et Boris Johnson iront au
G7 des ministres des AE avec cette accusation que la Russie a été complice ou du
moins incompétente dans le désarmement
chimique. L’opinion publique est prise à
témoin de l’impasse qui oblige les USA à
frapper les Russes.
Demain ou après-demain, Tillerson
mettra le marché entre les mains des
Russes : soit vous abandonnez les Iraniens
et le gouvernement syrien, soit vous serez
sous notre feu. La réponse russe est déjà
arrivée à Trump, suspension de la ligne
directe pour éviter les accidents aériens,
envoi aux Syriens des systèmes
S 300 achetés mais pas livrés pour ne pas
donner l’impression aux Israéliens et aux
USA que la Russie cherchait à casser
l’équilibre stratégique, renforcement de
l’armement syrien sans limitation.
La réponse syrienne fut tout aussi claire
que le gouvernement luttera contre les
terroristes sur l’ensemble du territoire syrien.
Pour que la réponse soit absolument sans
équivoque, les chefs d’Etats-Majors russe et
iranien ont annoncé le renforcement de leurs
relations et de leurs plans conjoints. Ils
refuseront toute hégémonie américaine sur le
monde. Ils pensaient bien-sûr au
porte-avions qui se dirige vers la Corée du
Nord pour frapper la Chine en frappant
Pyongyang.
Enfin, les responsables militaires des trois
pays ont annoncé qu’ils riposteront aux
agressions US.
L’effet dissuasif et de terreur de
l’opération Trump s’est évaporé avec les
36 missiles qui se sont égarés dans la nature.
61% de déchets, c’est beaucoup pour des
missiles. Face à l’internationale du terrorisme US et de ses amis d’Europe, du Golfe
ou d’ailleurs s’est constituée et vient maintenant de se consolider une internationale de la
résistance Russie - Iran -Irak - Syrie Hezbollah, avec en arrière-fond une présence
discrète de la Chine. C’est déjà un grand
échec pour les anglo-sionistes d’avoir aidé à
la création d’une internationale qui combat
leur hégémonisme et c’est le présage de leur
défaite assurée.
Le projet d’émiettement du
Moyen-Orient est déjà en train d’échouer et
du chaos naît un Grand Moyen-Orient qui
donnera des cauchemars à Condoleeza Rice.
Nous sommes à deux doigts d’une guerre
chaude, et, avant même qu’il mette les pieds
à Moscou, dans les valises de Tillerson,
Boris Johnson a déjà les bonnes. Ayrault ira
au G7 en mouton suiviste. La Russie sera
l’ennemi. Et Trump le chef d’un nouveau
«Monde Libre». Bref, Hollande dormira
avec ce cauchemar d’avoir Trump pour
guide et pour chef.
En prime, chers lecteurs qui avez eu la
patience de me lire, je vous offre en cadeau,
pour tout comprendre du sens du bombardement US, une pièce à archiver, un extrait
d’une contribution d’un chercheur français
sur Challenges du 9 avril 2017 : «Oui, les
frappes américaines en Syrie sont légitimes,
et l’appel à l’ONU n’est qu’un fauxsemblant. Donald Trump vient enfin de
prendre conscience des impératifs
géopolitiques, et du fait qu’il ne pouvait
laisser les clés de la Syrie à Moscou ou
Téhéran…
Le bombardement de la base aérienne
d’Al-Shayrat, le 6 avril dernier, marque un
revirement de la politique américaine et,
après diverses palinodies sur l’isolationnisme et le respect des alliances, le retour de
Donald Trump à la lucidité géopolitique. Ce
coup de semonce ainsi que de possibles nouvelles frappes, si Bachar Al-Assad persistait
à ne pas respecter ses engagements,
contractés à la suite de l’accord russoaméricain sur le désarmement chimique de
la Syrie, sont pleinement légitimes….
En Syrie, au Moyen-Orient, voire en
Extrême-Orient, il revient aux Etats-Unis et
à leurs alliés d’agir souverainement et
d’assumer leurs responsabilités. Au-delà,
l’esprit général de la civilisation occidentale, sa vocation universelle et le souci du
monde qui la singularise sont dans la
balance. Certes, nous sommes tous de
grands pécheurs devant l’Eternel et bien des
fautes ont été commises. Nul ne saurait par
ailleurs ignorer l’affaissement historique de
l’Occident. Toutefois, aucune puissance
pleinement légitime, capable d’assumer une
certaine idée de l’Homme, ne se manifeste
pour lui succéder. Aussi, convient-il de
renouer avec un certain exceptionnalisme et
de travailler à l’avènement d’un nouveau
siècle occidental.»
M. B.
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Par
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Syrie : de l’impossible solution militaire
à l’impossible solution politique
14
Mardi 11 avril 2017
INTERNATIONALE
DES LUMIÈRES AUX
Comment la France a traité
Par
Jalila Sbai*
a construction du «problème
musulman» en France ne peut se
comprendre sans remonter à
l’histoire des relations entre la France,
l’islam et la langue arabe, «langue du
Coran», depuis les Lumières. Une histoire imprégnée par le catholicisme,
même quand on se réclame de la laïcité.
Evoquer l’histoire de l’islam et des
Français musulmans en France pour
comprendre sa situation actuelle nécessite
un examen des discours tenus sur eux
depuis le XVII e siècle, le siècle des
Lumières. Ainsi, l’islam constituerait un
obstacle en soi, d’où la nécessité de le
réformer ou plutôt de le «gallicaniser»
(1), voire de créer un nouveau schisme en
islam puisque la structure cléricale est
inconcevable en islam. L’allégeance des
musulmans à la oumma (communauté des
croyants) ferait obstacle à la laïcité et à
l’intégration des valeurs républicaines. Le
statut juridico-social des femmes
musulmanes aurait pour origine le Coran.
Enfin, «le vivre-ensemble» serait quasi
inconcevable car menacé par la violence
intrinsèque à l’islam (les djihads) et par la
vindicte envers les autres religions
monothéistes inscrite dans les textes
fondamentaux de l’islam.
La langue arabe, considérée par les
musulmans comme une langue sacrée, est
aussi considérée comme un véhicule de
l’islamisation ou de la réislamisation des
populations issues de l’ancien empire
musulman. Son enseignement en France a
toujours été problématique, voire sujet à
interdiction au cours de certaines
périodes.
Les positions défendues par les uns et
les autres dans ces débats ne dépendent
pas, tant s’en faut, des clivages habituels
entre religieux et laïques, monarchistes et
républicains, ni des appartenances aux
familles politiques, qu’elles soient de
droite ou de gauche, mais du rapport au
religieux, plus précisément à la religion
chrétienne, à la sécularisation et à la
laïcité - d’emblée posée comme modèle
universel.
L
Voltaire défenseur de l’islam
Pourtant, la construction de ce modèle
laïque universel a débuté en France en
posant l’islam d’abord comme modèle
d’inspiration, avant d’être érigé en contremodèle devant obligatoirement être
réformé, voire détruit. Au siècle des
Lumières, Voltaire par exemple, pour
mieux attaquer le catholicisme, présente
l’islam comme une religion tolérante,
fondée sur le libre arbitre, et son prophète
Mohammed comme un législateur
pondéré, conquérant et luttant contre les
superstitions. Les femmes musulmanes
sont alors présentées comme bénéficiant
d’un statut égalitaire accordé par le Coran
et par conséquent comme plus libres que
les femmes occidentales, etc.
Cet orientalisme islamisant d’avant la
Révolution française de 1798, dont la
préoccupation première est la réforme du
rapport entre le politique et le religieux en
France, pose les jalons des débats sur
l’islam, religion et langue, dans la mesure
où l’approche se fait par le truchement du
Coran dont les traductions commencent à
paraître dès cette époque. Ce premier
orientalisme présente la religion
musulmane comme plus «naturelle» que
la religion catholique. Dès lors, un lien
direct est établi entre l’islam et les études
bibliques, études des langues de la Bible,
études philologiques. Tout le discours sur
la tolérance de la religion musulmane, sa
vocation à l’universel et sa capacité à se
régénérer y trouve sa source. Il prend fin
avec l’expédition d’Egypte puis
l’expédition d’Algérie de 1830, quand la
mobilisation pour lutter contre le
conquérant se fait au nom de l’islam par
des appels au djihad.
Le second orientalisme est un
orientalisme arabisant qui commence à se
développer avec la IIe République, alors
que se développe la colonisation de
l’Algérie. Il abandonne le regard
bienveillant à l’égard de l’islam et de sa
civilisation des premiers orientalistes
chrétiens des Lumières pour redéfinir le
rapport à l’islam et aux musulmans dans
les colonies et aux premiers musulmans
installés en France au début du
XIXe siècle. L’objet n’est plus le Coran
lui-même, mais les études arabes qui,
jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, sont un
sous-ensemble des études bibliques, utiles
à l’histoire sainte et à la théologie.
La connaissance de la langue arabe, au
XIXe siècle, n’est plus seulement l’affaire
des religieux et des missionnaires ; elle
devient aussi celle des laïcs, qui formeront un courant puissant durant la seconde
moitié du XXe siècle, après les décolonisations, y compris à l’université et dans la
recherche publique.
Etudier l’arabe pour dominer
L’intention politique cachée derrière
les études arabes demeure la compréhension du Coran en vue de la domination
des sociétés arabo-musulmanes. Face à la
résistance algérienne qui mobilise au nom
de l’islam c’est un magistrat, Charles
Solvet qui le premier, en 1846, vulgarise
le concept de djihad en concept de
«guerre sainte». Et l’intérêt pour la
maîtrise de la langue arabe par les
Français aboutit très vite en Algérie au
remplacement des maîtres arabes par des
maîtres français dans les établissements
d’enseignement public, parallèlement à
un abandon de l’arabe dans l’enseignement scolaire et son remplacement par le
français. Les Français de la seconde géné-
ration installés en Algérie, contrairement
à leurs prédécesseurs, abandonnent la
langue arabe usuelle au profit du français.
Quant aux musulmans, ils sont cantonnés
à l’enseignement religieux en arabe.
Cette politique en Algérie finit par
reléguer la langue arabe au rang de
langue morte après 1870. Ainsi, on met
fin à la créolisation de la société francoalgérienne (plutôt européenne-algérienne)
qui commençait à se manifester, aussi
bien par la langue, les conversions à
l’islam, les mariages mixtes avec ou sans
conversion et jusqu’à la libération des
mœurs. Au même moment, en France et
au Proche-Orient (grâce aux liens tissés
depuis la première génération d’orientalistes islamisants avec les communautés
chrétiennes), et sous l’influence du développement des sciences sociales, tout un
réseau d’institutions scientifiques se
constitue pour former des personnels
scientifiques et militaires voués à
l’accompagnement de la conquête coloniale (en particulier l’Ecole d’Alger,
l’Ecole pratique des hautes études, les
écoles coloniales en France et en
Algérie). Dès 1841, on propose parallèlement la construction de collèges arabes à
Paris et à Alger et la construction de mosquées à Paris et à Marseille. Les destins
de l’islam et de la langue arabe sont
scellés dès cette époque.
Parmi les questions liées au culte
musulman aujourd’hui en France, on
retrouve inévitablement celle de
l’enseignement de la langue et des études
arabes. Le rapport de Rachid Benzine,
Catherine Mayeur-Jaouen et Mathilde
Philip-Gay rendu aux ministères de
l’Intérieur et de l’Education nationale le
16 mars dernier sur la formation des
cadres religieux musulmans constitue
l’affirmation la plus récente de la
continuation de cette double tradition
orientaliste. Et sur l’amalgame entretenu
entre d’une part, la langue et les études
arabes et d’autre part, la théologie
musulmane, dans la mesure où la
formation des imams ne peut relever que
d’instituts de théologie inexistants en
France et dont on se garde de prononcer
même le nom de crainte de devoir en
envisager la possibilité (2).
Les débats sur les projets de
construction de mosquées et d’enseigne-
INTERNATIONALE
Mardi 11 avril 2017
15
DÉBATS ACTUELS
l’islam et les musulmans
ment de l’arabe aux indigènes réapparaissent dès l’installation du protectorat sur la
Tunisie en 1881, et en plein débat sur la
laïcité en France. Ils se poursuivent
jusqu’au vote de la loi de séparation des
Eglises et de l’Etat en 1905, avant de
disparaître de la scène publique. Ils ne
reprendront qu’en pleine Première guerre
mondiale, qui voit le retour des catholiques sur la scène politique française et
la constitution du premier embryon de ce
qui deviendra en 1944 le Mouvement
républicain populaire (MRP) regroupant
divers courants démocrates chrétiens (3).
et les protestants dès qu’il est question de
«porter atteinte» à des «valeurs» liées au
droit de la famille, à l’école privée, etc.
La demande proprement religieuse ne
vient pas des populations immigrées,
mais des intellectuels musulmans
d’origine algérienne formés par les orientalistes chrétiens, tels Mohammed
Arkoun, Jamal Eddine Bencheikh,
Ali Merad et le réformateur d’origine
pakistanaise, Mohammed Hamidullah qui
crée en 1963 l’Association des étudiants
islamiques de France qui comprend des
convertis.
Musulmans d’abord
Le retour de l’islam dans la politique
française se fait simultanément avec le
surgissement sur la scène internationale
de l’islam politique, après la révolution
iranienne de 1979 et la loi sur le regroupement familial de 1975, coïncidant avec
l’accueil de nombreux réfugiés politiques
maghrébins qui prennent en charge le
destin de l’immigration maghrébine. Une
Photo : DR
Les musulmans installés en France se
voient alors appliquer un statut équivalent
à celui de dhimmi (4), autrefois imposé
aux minorités juives et chrétiennes en
terre d’islam. La France le reprendra à
son compte en Algérie via le Code de
l’indigénat. Mais l’impossibilité de l’appliquer en métropole se traduit pour les
travailleurs musulmans jusqu’en 1938 par
la privation de leurs droits sociaux entendu qu’ils n’avaient pas de droits
politiques, bien que soumis au même
régime fiscal que leurs homologues
français. Leur intégration n’est pas
pensée et seules quelques dizaines d’entre
eux suivent des cours du soir en français.
L’encadrement se fait par les équipes
sociales nord-africaines qui les disputent
aux institutions d’administration directe à
l’algérienne.
Mais le but des politiques n’est pas
tant de christianiser les Français
musulmans (quoique l’idée ne soit jamais
absente) que de «gallicaniser» l’islam,
dès lors que le projet d’un califat
musulman sous domination française a
avorté. Toute la génération des grands
orientalistes, de Louis Massignon à
Jacques Berque, qui a vu le jour avec la
Grande Guerre et continué après la
Seconde guerre mondiale jusqu’à la fin
des années 1970 s’y emploiera.
La décolonisation met fin à
l’appellation de «Français musulmans».
On en revient à celle de «Nord-Africains»
ou «Arabes», «Français musulmans»
étant réservé aux harkis. Toutefois,
l’ensemble des musulmans présents en
France continue de constituer un
réservoir à mobiliser pour les catholiques
Photo : DR
Le «gallicanisme»
des orientalistes
immigration devenue largement
citoyenne, qui fait son entrée sur la scène
politique via le syndicalisme, parfois pour
ses revendications d’égalité sociale. Dès
lors, on renoue avec la tradition des
réunions de la Commission interministérielle des affaires musulmanes et du
Haut-Comité méditerranéen (1911-1962)
sur les questions religieuses liées à la
pratique cultuelle en France, en
définissant les citoyens issus des
premières générations d’immigrés et les
nouveaux arrivants comme globalement
musulmans pratiquants. La première
réunion sur l’islam - qui exclut les
citoyens musulmans - se tient en 1982
sous un gouvernement de gauche, avec la
secrétaire d’Etat à la famille Georgina
Dufoix, en même temps que le
déclenchement des polémiques sur
l’enseignement de la langue arabe dans
les établissements publics.
Les Français musulmans, eux, ne sont
presque pas entendus dans ces débats.
Ceux qu’ils se sont choisis pour les
représenter sont rejetés quasi unanimement, à la fois par la classe politique et
par les intellectuels. On leur préfère soit
les représentants des gouvernements des
pays d’origine (officiels, associations,
amicales, etc.) à qui on laisse volontiers
la gestion de la question cultuelle, soit
des hommes et des femmes politiques
intégrés aux appareils politiques et qui
tiennent des discours conformes à ceux
tenus par leurs partis sur l’islam et les
musulmans. Ou encore, des intellectuels
qui réactualisent sans la moindre distance
la production orientaliste chrétienne l’écrivain Abdelwahab Meddeb en est
l’exemple le plus édifiant- ou nationaliste
des années 1950 des intellectuels algériens en particulier, tel Sadek Sellam.
Ainsi, les Français issus de l’immigration
de deuxième et troisième génération, qui
ont une demande autre : celle de la fin du
racisme, illustrée magistralement par la
Marche pour l’égalité (1983), se sont
trouvés acculés à s’identifier comme
musulmans alors que leur revendication
est d’être reconnus comme éléments de la
diversité ou de multiples appartenances.
D’autre part, la société française,
incapable de reconnaître son racisme et
d’y faire face, préfère la représentation
d’une communauté musulmane
homogène pour le justifier, tout en agitant
à nouveau la question d’un islam qui
devrait être réformé pour pouvoir être
intégré.
La production scientifique et
intellectuelle sur la place de l’islam et les
musulmans en France depuis la fin des
années 1980, qu’elle soit pour ou contre
une institutionnalisation de l’islam en
France, marque ce changement de
paradigme. Au couple racisme-immigration qui a prévalu des années 1960 au
début des années 1980 s’est substitué le
couple islam-laïcité, qui renoue avec les
mêmes débats que ceux tenus sur l’islam
et les musulmans depuis l’époque des
Lumières jusqu’à la fin des colonisations.
J. S.
1- Ndlr. Le gallicanisme est une
doctrine religieuse et politique
française qui, entre le XVe et le XIXe
siècle, a cherché à organiser l’Eglise
catholique de façon autonome par rapport au pape. Appliqué à l’islam, il
reviendrait à le soumettre au gouvernement de la France.
2- Rachid Benzine, «Il n’y a pas en
France de véritable cursus de formation
des imams», Libération, 16 mars 2017.
3- Pour la genèse des mouvements
démocrates chrétiens et l’origine du
MRP, voir l’ouvrage de Robert Bichet,
La démocratie chrétienne en France.
Le mouvement républicain populaire
MRP, éditions Jacques et Demontrond,
Besançon, 1980.
4- Ndlr. En droit islamique, un
citoyen non-musulman d’un pays
musulman qui, moyennant l’acquittement d’un impôt de capitation, d’une
certaine incapacité juridique et du
respect d’obligations édictées dans un
«pacte» conclu avec les autorités,
dispose d’une liberté de culte ainsi que
d’une garantie de sécurité pour sa
personne et ses biens.
*Historienne, chercheure associée à
la Chaire d’histoire contemporaine du
monde arabe du Collège de France ;
enseignante à Sciences-Po Rabat et à
l’université internationale de Rabat.
Spécialiste de la politique musulmane
de la France.
In orientxxi.info
16
S O C I É T É
Mardi 11 avril 2017
EN CONCESSION DANS LE CADRE DE LA PROMOTION DU TOURISME
Rabah Iguer
oixante-dix sources thermales, sur un total de
282 à travers le territoire
national, ont été octroyées en
concession dans le cadre de la
promotion du tourisme thermale, a indiqué à l’APS Djamel
Alili, directeur des activités
thermales au ministère de
l’Aménagement du territoire,
du Tourisme et de l’Artisanat.
Des concessions pour l’exploitation de 70 sources thermales
ont été octroyées à des investisseurs privés après étude de
leurs dossiers par une commission intersectorielle composée
de représentants des ministères
du Tourisme, de la Santé et des
Ressources en eau, a précisé
M. Alili. Il a appelé dans ce
cadre à l’exploitation des
sources thermales disponibles
au niveau national pour la
concrétisation de projets touristiques et la promotion du
tourisme interne. Ces sites thermaux situés au niveau de
24 wilayas du pays, dont Sétif,
Guelma, Khenchela, Mila,
Biskra, Ain Timouchent, Blida
et Ain Defla, Saïda, Tissemsilt,
Djelfa, El Oued, Mascara,
Tlemcen et Oran, comptent 8
stations thermales publiques
qui font actuellement l’objet
d’une opération de modernisation et réorganisation. M. Alili
a affirmé que les statistiques
réalisées en 2015 montrent que
le pays dispose 282 sites
thermaux dont 61% sont des
sources d’eau minérale naturelle au nord du pays et 39%
des sources d’eau souterraine
au sud du pays. Le même responsable a indiqué que 30 projets touristiques thermaux, d’un
coût de plus de 12 milliards de
dinars, sont en cours de réalisation affirmant que ces projets
contribueront à la création de
S
près de 2 000 postes d’emploi.
Il a précisé dans ce contexte
qu’environ 13 nouvelles stations thermales appartenant à
des investisseurs privés ont été
mises en exploitation récemment, soulignant l’intérêt
accordé par le secteur du tourisme à cette activité à travers
l’adoption de mesures de facilitation en matière d’investissement et l’intervention pour
aplanir les difficultés financières qui entravent la réalisation des projets thermaux.
M. Alili a précisé, dans ce
sens, que le ministère concerné
avait conclu au cours des dernières années plusieurs conventions avec 11 banques
publiques pour la facilitation
des opérations d’octroi de crédits aux investisseurs, notamment ceux porteurs de projets
d’activité thermale. Il a rappelé
les dernières mesures prises par
le secteur du tourisme pour
développer l’organisation et
faciliter l’exploitation de ces
stations thermales en matière
d’investissement, soulignant
que le décret ministériel de
1999 portant gestion de ces stations a été actualisé en 2007 en
vue de renforcer et de définir
les méthodes de classification
de ces projets thermaux et les
modes d’exploitation de leurs
eaux minérales. L’Algérie
compte 8 stations thermales
relevant du secteur public et
13 stations appartenant à des
privés, outre les centres de thalassothérapie de Sidi Fredj et
d’Oran. Selon les statistiques,
près de 500 000 personnes se
rendent annuellement à ces établissements pour des soins ou
pour des vacances. Environ
3 millions de clients par an ont
été enregistré d’où, a-t-il dit, la
nécessité de promouvoir ce
type d’activité «importante et
vitale» pour le développement
économique au regard de son
apport financier tout au long de
l’année. Le directeur des stations et activités thermales a
fait état, dans ce contexte, de
travaux de modernisation, de
développement et d’aménagement de 8 stations thermales
publiques, y compris les stations de Hammam Righa dans
la wilaya de Ain Defla,
Guergour à Sétif, Bouhnifia à
Mascara, Hammam Rabi
(Saida), Salihine à Biskra,
Hammam Debagh à Guelma et
Hammam Bouhadjar dans la
wilaya de Tlemcen, en plus de
la réhabilitation d’environ
40 hammams traditionnels.
Photo : S. Zoheir
Par
Photo : S. Zoheir
Attribution de 70 sources thermales au privé
L’enveloppe allouée aux opérations de modernisation et
d’extension de l’activité de ces
complexes thermaux est
estimée à 12 milliards de
dinars, inscrite au titre d’un
budget de 70 milliards de
dinars destiné à la réhabilitation et la modernisation d’environ 65 établissements
touristiques publics au niveau
national. Par ailleurs, M. Alili a
mis l’accent sur l’impératif de
soutenir la formation au profit
de ces stations thermales, en
vue de renforcer les qualifications de la main d’oeuvre spécialisée et de promouvoir les
prestations touristiques, indiquant à ce propos que plus de
200 médecins, agents paramédicaux et masseurs ont déjà
bénéficié au cours des dernières
années d’une formation. Pour
les besoins de la promotion de
cette activité vitale et prometteuse pour le développement
du tourisme interne et pour l’attrait de touristes étrangers, le
responsable a indiqué qu’une
stratégie nationale a été tracée
pour développer et faire contribuer l’activité touristique thermale dans la concrétisation du
développement économique,
l’amélioration de l’image touristique de l’Algérie et le renforcement du marché national
dans ce domaine. A travers
cette démarche, «nous désirons
accorder de l’importance au
marché interne par l’amélioration de la qualité des prestations pour attirer les touristes
nationaux et assurer la pérennité de l’économie, et s’ouvrir
sur le marché externe, en vue
d’attirer les touristes étrangers
qui viendront passer leurs
vacances dans ces stations
thermales», a-t-il ajouté. Grâce
à la coordination et la coopération avec le secteur de la santé,
le département du tourisme
tend également à intégrer la
spécialité de soins thermaux
dans chaque station thermale,
en plus de la consolidation des
espaces de loisir et de divertissement au sein de ces établissements, a affirmé le même
responsable.
Cette stratégie comprend,
selon M. Alili, le classement, la
protection et la valorisation des
sites riches en eaux thermales,
ainsi que la création de zones
d’expansion touristique dans ce
domaine d’activité, d’autant
plus que le nombre de ces zones
disposant de sources thermales,
est estimé à 17 à l’échelle
nationale, outre la réalisation
d’études techniques pour la
réhabilitation et renforcement
des sources thermales de faible
débit. M. Alili a également
exhorté les investisseurs, dans
le cadre de la réalisation des
projets, à prendre en charge les
aspects loisirs et environnement à travers la création d’espaces de divertissement et
loisirs, l’aménagement d’espaces verts et l’investissement
pour la réalisation de centres de
thalassothérapie, rappelant à cet
égard, l’existence de 2 centres
en cours de réalisation (1 dans
la wilaya d’Oran et 1 à Ténès).
M. Alili a également appelé
à la création d’une école de formation dans le domaine du
tourisme thermal et de la thalassothérapie outre l’étude minutieuse des coûts financiers
encourus durant le séjour des
clients dans ces stations et leur
détermination d’une manière
rationnelle et responsable. R. I.
17
C U L T U R E
Mardi 11 avril 2017
DANS LE CADRE DE LA PROMOTION DES ARTS ET SITES HISTORIQUES DU GRAND SUD
Un milliard de dinars pour le secteur culturel
dans la wilaya de Ouargla
Une enveloppe de 45 millions de dinars a été consacrée à la remise en état et l’extension du Musée
saharien, fondé en 1938 au chef-lieu de wilaya, en plus du suivi de l’étude relative à l’intervention
d’urgence pour la restauration de la mosquée des Béni-Djellab (1733) à Touggourt
Par
Sihem Bounabi
ans le cadre de la promotion de la culture et l’encouragement à la pratique
des arts et des lettres dans le
Grand Sud algérien, notamment
à travers la réhabilitation et la
construction des infrastructures
culturelles, le directeur de la culture de la wilaya de Ouargla,
Mokhtar Guermida, a déclarée,
hier à l’APS qu’un financement
public de l’ordre d’un milliard de
dinars a été réservé, au cours des
trois dernières années, pour
l’exécution de divers projets
relevant du secteur de la culture
dans la wilaya de Ouargla. Il
s’agit de quatorze opérations
retenues en faveur de la wilaya,
dont trois relatives à la réalisation de plans et d’études techniques liées à la réhabilitation
des biens culturels sauvegardés
et onze autres pour consolider les
structures culturelles, notamment
par de nouvelles bibliothèques de
lecture publique.
Dans le même sillage, une
enveloppe de 45 millions de
dinars a été consacrée à la remise
en état et l’extension du Musée
saharien, fondé en 1938 au cheflieu de wilaya, en plus du suivi
de l’étude relative à l’intervention d’urgence pour la restauration de la mosquée des
Béni-Djellab (1733) à
Touggourt, au Nord du chef-lieu
Photo : DR
D
de wilaya. Ces opérations, déjà
réceptionnées, ont permis de
protéger et de préserver deux
importants sites historiques dans
les régions d’Oued-Mya (Grand
Ouargla) Oued-Righ (Grand
Touggourt), classés au patrimoine national.
Les autres projets portent sur
la réalisation d’une grande
bibliothèque publique à Ouargla
(avec acquisition d’ouvrages),
ainsi que deux bibliothèques
urbaines au niveau des com-
munes d’El-Hedjira et Taibet et
cinq autres de type rural dans les
communes de Zaouia El-Abidia,
Témacine, Mégarine, N’goussa
et Rouissat, a précisé le même
responsable.
Les huit nouvelles structures
en question, dont les travaux de
construction ont été achevés,
sont appelées à jouer un rôle
important en matière de promotion et d’ancrage d’habitudes de
lecture publique chez les habitants de ces collectivités, surtout
dans les zones enclavées. Pour
un financement global de
303 millions de dinars, des travaux sont en cours pour la réalisation d’une bibliothèque
urbaine supérieure à Touggourt
et une autre urbaine à El-Alia, a
également précisé le directeur de
la culture de la wilaya. Ces projets s’ajoutent à la réalisation
d’un nouveau siège de la direction locale de la culture qui a
contribué à l’amélioration des
conditions de travail de son per-
sonnel. Pour rappel, lors de
l’inauguration officiel du
Festival culturel international du
livre et de la littérature, qu’a
abrité la Maison de la culture de
Ouargla en décembre dernier,
le ministre de la Culture,
Azzedinne Mihoubi, avais réitéré
son appel aux investisseurs et
hommes d’affaires afin de se
tourner aussi vers le secteur de la
culture, en tant qu’autre support
«important» pour la promotion
de l’économie nationale. Il avait
souligné à cet effet que l’Etat
assure les espaces et structures
culturelles, accorde le soutien
financier et l’accompagnement,
et met en place le cadre réglementaire nécessaire pour assurer
un service public dans le
domaine, mais ne peut garantir la
promotion de la qualité de ce service sans l’implication et la
contribution d’autres partenaires.
Le ministre de la Culture
avait ainsi réaffirmé que les activités culturelles constituent aussi
un créneau économique porteur
pour les investisseurs, comme
cela se fait dans d’autres pays
qui ont réussi à se construire tout
en développant leur culture.
Ajoutant que l’Algérie a les prédispositions qu’il faut pour bâtir
un édifice culturel national
ouvert sur le monde et reflétant
la richesse et la diversité d’un
patrimoine historique et culturel
spécifique à la région.
S. B./APS
UNE INITIATIVE DE L’ARTISTE BOUTHLIDJA POUR LES JEUNES TALENTS
Atelier d’arts plastiques méditerranéen à Souk Ahras
Rédaction culturelle
LE DIRECTEUR de culture
de la wilaya de Souk Ahras,
Taher Arris, a annoncé,
dimanche passé, qu’un atelier
international en arts plastiques à
dimension méditerranéenne
sera ouvert prochainement,
encadré par des artistes spécialisés venus des deux rives de la
Méditerranée.
La calligraphie arabe, l’enluminure, la miniature et la peinture à l’huile figurent parmi les
disciplines devant être enseignées dans cet atelier qui est une
initiative personnelle de l’artiste
plasticien Mohammed
Bouthlidja, cet atelier est organisé en collaboration avec les
directions de wilaya de la culture
et du tourisme avec la collaboration de l’Union nationale des arts
culturels et les Ecoles des beauxarts de Constantine et de Batna.
Tahar Arris a déclaré à l’APS
que «cette action vise à promouvoir le mouvement plasticien par
la création d’un espace d’exposition dédié aux œuvres locales
et internationales». Le directeur
de la culture a, par ailleurs,
affirmé que cette initiative permettra essentiellement d’enrichir
la scène artistique locale rappelant que la ville de Souk Ahras,
qui recense à un grand nombre
d’artistes plasticiens, a depuis les
années 1980, «des traditions
bien ancrées dans l’organisation
d’événements culturels à portée
internationale». De son côté,
Mohammed Bouthlidja a indiqué
que cet atelier qui s’inscrit dans
le cadre de la formation des
jeunes talents, sera organisé dans
une bâtisse privée située en plein
centre ville près du complexe
sportif Badji Mokhtar.
Cette structure de 4 étages
s’étend sur une superficie de
300 m2 et renferme une galerie
d’exposition permanente, une
bibliothèque spécialisée, une
salle d’informatique et un
pavillon d’hébergement de
30 lits. L’atelier dispensera un
enseignement continu tout au
long de l’année et assurera des
cycles de formation trimestriels,
d’une durée de sept jours, consacrés à l’art plastique méditerranéen. Cette manifestation sera
sanctionnée par des expositions
collectives et des ventes
d’œuvres aux enchères ainsi que
par la remise de certificats de
qualification dans les arts plastiques et artisanaux, a signalé la
même source. Mohammed
Bouthlidja est diplômé de
l’Ecole nationale des beaux arts
d’Alger, de l’Ecole supérieure
des beaux-arts de France et
l’Ecole de la calligraphie arabe
en Egypte. Il travaille actuellement sur l’écriture en calligraphie maghrébine du saint coran.
R. C.
Photo : DR
Par
L’Orchestre national de Barbès au 12e Festival Jazzablanca
L’ORCHESTRE national de
Barbès (ONB) prend part au
12e Festival de jazz, Jazzablanca,
de Casablanca, aux côtés d’une
brochette de grands artistes
venus des quatre coins du
monde, annoncent les organisateurs. Ouvert jusqu’au 16 avril,
le festival se déroulera sur trois
scènes différentes, dédiées aux
musiques jazz, soul, pop, rock
et qui réuniront des artistes
d’Afrique, d’Europe et des Etats-
Unis. Crée en 1996, sur la scène
du New Morning à Paris, l’ONB
continue de faire danser après
18 ans d’existence et plus de
1 000 concerts donnés à travers
le monde dont Alger, Constantine, Central Park (USA), la
Citadelle du Caire, Oslo, Montevideo… Prônant le brassage
musical multiculturel dans un
style festif, l’ONB, dont les huit
membres ont été rejoints par le
jeune parisien au chant et à la
trompette, Basile Théoleyre, le
saxophoniste Cedric Ricard et le
jeune batteur algérien Mamoun
Dehane, oscille entre chaâbi, rai,
gnawa, rock, reggae, ska cuivre
et autres rythmes du monde. Le
groupe encore très marqué par le
bassiste et membre fondateur
Youcef Boukella, compte à son
actif quatre albums : Alik (2008),
Rendez-vous Barbès (2010),
Double live, 15 ans de scène
(2012) et Dame de cœur.
18
S P O R T S
Mardi 11 avril 2017
Volley-ball/Championnat
d’Afrique des clubs champions
(Gr. B - 4e J) : Victoire de
l’ASW Béjaïa devant
University du Zimbabwe (3-0)
FOOTBALL/CHAMPIONNAT ARABE DES CLUBS
Le NAHD fixé sur ses adversaires
le 2 mai prochain
Le club algérien de volley-ball
féminin, l’ASW Béjaïa s’est imposé
devant son homologue zimbabwéen
University sur le score de 3 sets à
0 (25-15, 25-18, 25-11), en match
comptant pour la 4 e journée du
Championnat d’Afrique des clubs
champions (Groupe B), disputé hier
à Monastir (Tunisie). Malgré cette
première victoire, les Bougiotes sont
éliminées de la compétition après
avoir concédées deux défaites respectivement face aux Tunisiennes de
l’AS Marsa (3-0) et les Kenyanes de
Prisons (3-0). L’ASWB livrera
aujourd’hui son 4e et dernier match
du 1er tour, devant les redoutables
égyptiennes d’Al-Ahly du Caire. De
son côté, le deuxième représentant
algérien le GS Pétroliers, qui évolue
dans le groupe C, a joué hier soir
son dernier match du premier tour
face à Army du Rwanda.
La 27 e édition du Championnat
d’Afrique féminin des clubs champions regroupe 17 clubs repartis en
4 poules. Les deux premiers de
chaque groupe à l’issue de la phase
de poule seront qualifiés aux quarts
de finale.
Outre le Nasria, les 11 autres formations participantes sont : El-Nasr (Arabie
saoudite), Al-Ain (Emirats arabes unis), El-Fayçali (Jordanie), Naft Wassat (Irak),
Al-Ahd (Liban), Al-Hilal (Arabie saoudite), ES Tunis (Tunisie), Zamalek (Egypte),
FUS Rabat (Maroc), Al-Ahly (Egypte), et Al-Merreikh (Soudan).
Par
Algérie presse service
e NA Hussein-Dey sera
fixé le 2 mai prochain sur
ses adversaires au championnat arabe des clubs de football dans sa nouvelle formule,
prévu en Egypte du 22 juillet
au 5 août , à l’occasion du tirage
au sort qui se déroulera au
Caire, a annoncé l`Union arabe
de football (Uafa). Les 12 clubs
devant prendre part à cette
compétition seront répartis en
trois groupes de quatre. Les premiers ainsi que le meilleur
deuxième se qualifieront pour
les demi-finales.
Outre le Nasria, les 11 autres
formations participantes sont :
El-Nasr (Arabie Saoudite),
Al-Ain (Emirats arabes Unis),
El-Fayçali (Jordanie), Naft
Wassat (Irak), Al-Ahd (Liban),
Al-Hilal (Arabie saoudite), ES
Tunis (Tunisie), Zamalek
(Egypte), FUS Rabat
(Maroc), Al-Ahly (Egypte), et
Al-Merreikh (Soudan).
Le NAHD prend part à ce
championnat arabe en sa qualité
de finaliste de la Coupe
d`Algérie 2015-2016.
L`Uafa a désigné trois
enceintes pour abriter les
matchs de cette compétition :
L
Photo : DR
Judo / Championnats d’Afrique
2017 : la sélection algérienne
s’est envolée hier pour
Antanarivo (Madagascar)
stade du Caire, stade de la
défense aérienne (Le Caire), et
stade international d`Alexandrie
(Bordj Al Arab).Chaque club
participant aura droit à 25 000
dollars américains, alors qu’en
cas d’élimination au premier
tour il empochera 100 000 dollars. Les demi-finalistes auront
droit chacun à 200 000 dollars,
le finaliste 600 000 dollars alors
que le vainqueur recevra
2 500 000 dollars. La Coupe
arabe des clubs champions s’est
arrêtée en 2013 suite au retrait
de l’ancien sponsor majeur de
la compétition.
APS
DIVISION NATIONALE AMATEUR/RC KOUBA
Bouzidi démissionnaire, mais laisse la porte ouverte
L’ENTRAÎNEUR Youcef
Bouzidi a annoncé hier son
départ de la barre technique du
RC Kouba (Division nationale
amateur de football), évoquant
des «imperfections au sein du
club», tout en laissant la porte
ouverte à un éventuel changement de position. «Je suis
démissionnaire de mon poste.
C’est vrai que nous restons sur
une série de victoires, mais il
y’a des choses négatives que je
refuse de cautionner. J’ai
constaté plusieurs imperfections, j’en ai même parlé aux
dirigeants pour essayer de les
corriger avant qu’il ne soit trop
tard», a affirmé Bouzidi à la TV
Echourouk News. Bouzidi avait
succédé en mars dernier à
Samir Boudjaârane, démissionnaire suite à la défaite concédée
sur le terrain du JS Jijel (3-0)
lors de la 19e journée du championnat. «Je n’ai pas encore
présenté ma démission par écrit,
j’en ai parlé au président. Le
RCK est un sérieux client pour
l’accession, une prise de
Ligue 1 tunisienne de football/ES Tunis : rétabli,
Belkaroui autorisé à reprendre les entraînements
LE DÉFENSEUR international algérien de l’ES Tunis
(Ligue 1 tunisienne) Hicham
Belkaroui, rétabli d’une blessure
à la cuisse, a été autorisé par le
staff médical à reprendre les
entraînements, a rapporté hier la
presse locale.
Le joueur blessé à la fin du
mois de mars dernier, sera
soumis à un travail en solo sous
la conduite du préparateur physique, pour retrouver sa forme
physique. Le natif d’Oran avait
rejoint l’Espérance l’été dernier
pour un contrat de deux ans
après une courte expérience de
six mois avec National Madeira
(Div.1 portugaise). Il avait porté
les couleurs du Club Africain
(Ligue 1/Tunisie) durant deux
ans (2014-2016). Le joueur âgé
de 26 ans avait pris part avec
l’équipe nationale à la dernière
Coupe d’Afrique des nations
CAN-2017 disputée au Gabon.
L’Espérance de Tunis,
engagée dans les play-offs du
championnat, occupe le poste de
leader avec 11 points, à une
longueur de son poursuivant
l’ES Sahel, au terme de la 5e
journée.
APS
conscience est nécessaire pour
parvenir à réaliser cet
objectif», a-t-il ajouté. Sous la
houlette de Bouzid, le RCK
s’est relancé dans la course à
l’accession avec un bilan de
cinq victoires et un match nul à
l’extérieur. «Des joueurs m’ont
appelé par téléphone me
demandant de rester.» Vainqueur samedi dernier à domicile face au CR Béni Thour
(1-0), le RC Kouba a pris les
commandes du championnat au
terme de la 26e journée, au
moment où le match du CR
Beni Douala, un prétendant
pour l’accession, face au WR
M’sila n’a pas été joué en
raison d’incidents survenus
avant la rencontre.
APS
La sélection algérienne (messieurs/
dames) de judo s’est envolée hier à
Madagascar, en vu des championnats d’Afrique 2017, prévus du 14 au
16 avril courant dans la capitale malgache, Antananarivo.
Conduite par le nouveau président
de la Fédération Rachid Laras, la
délégation et forte de dix-huit
athlètes : neuf messieurs et autant
de dames. Chez les messieurs,
l’Algérie est représentée par
Mohamed Rebahi (-60 kg), Houd
Zourdani, Ezzine Wail (-66 kg),
Oussama Djeddi (-73 kg), MohamedTahar Haddah (-81 kg),
Abderahmane Benamadi (-90 kg) et
Lyès Bouyacoub (-100 kg), ainsi que
Lili Mohamed-El Mehdi et Nadjib
Temmar, qui concourront tous les
deux dans la catégorie des plus de
100 kg. Chez les dames, les représentantes algériennes sont : Imène
Rezzoug (-48 kg), Moussa Meriem,
Faiza Aissahine (-52 kg), Ratiba
Tariket (-57 kg), Amina Belkadi (-63
kg), Kaouthar Ouallal (-78 kg) et
Sonia Asselah (+78 kg), au moment
où Imène Agouar et Souad
Belakehal seront toutes les deux
engagées dans la catégorie des moins
de 70 kg. L’équipe masculine est
entraînée par Yacine Silini et son
homologue féminine par Mohamed
Harat. Lors de la précédente édition, disputée en 2016 à Tunis
(Tunisie), l’Algérie avait remporté
18 médailles (2 or, 5 argent et
11 bronze), derrière la Tunisie (5 or)
et l’Egypte (4 or).
Lutte/championnat d’Afrique : les sélections algériennes en stage à Sidi Bel Abbès
Les sélections algériennes de
lutte effectuent à partir d’hier
un stage de préparation à
l’Ecole régionale des sports
olympiques de Sidi Bel Abbès,
en prévision des Championnats
d’Afrique (cadets, juniors
et seniors), prévus du 26 au
30 avril à Marrakech (Maroc), a
appris l’APS dimanche auprès
de la Fédération algérienne des
luttes associées (Fala). Ce stage
qui se poursuivra jusqu’au
24 avril verra la participation de
50 athlètes (messieurs et dames)
dans les deux styles, gréco-
romaine et lutte libre. «Ce cycle
de préparation entre dans le
cadre du programme tracé
par la direction technique nationale en vue des prochaines
échéances dont les championnats d’Afrique de Marrakech
qui constituent un objectif pour
la Fala», a indiqué à l’APS le
DTN, Arezki Ait-Hocine. Par
ailleurs, le 4 e regroupement
consacré aux éducateurs sportifs
à temps partiels (1er degré) aura
lieu du 17 avril au 7 mai à
l`Infs/STS Abdellah-Fadhel
d`Aïn Bénian (Alger).
19
S P O R T S
Mardi 11 avril 2017
JUVENTUS – BARCELONE
Qui de Higuain ou Suarez fera l’essentiel ?
L’affrontement entre les deux clubs a déjà commencé à distance, à travers les
médias. Ainsi, Paulo Dybala, répondant à la comparaison faite avec Messi,
déclarait : «Les gens nous comparent souvent, mais je ne veux pas être le futur
Messi. Moi, je suis le futur Dybala, rien d’autre.»
Par
A. Lemili
Photo : DR
Q
uelle conclusion anticiper
sur le choc européen
opposant la Juventus de
Turin au FC Barcelone qui s’affrontent dans le cadre des quarts
de finale de la champion’s
League ? La réponse coule de
source, d’abord ça ressemble
pile poil à une finale, ensuite
et c’est dommage un grand
d’Europe sera contraint de
quitter quand même un peu tôt la
compétition. En effet, avec la
rencontre qui se déroulera le
lendemain en Allemagne et
opposera le Bayern Munich au
Real Madrid autant dire que le
qualifié à l’issue de ces deux
confrontations est pratiquement
assuré d’aller en finale et
pourquoi pas brandir le trophée.
Recevant les Blaugrana, les
Italiens en plus d’avoir l’avantage du terrain et forcément du
public partent également avec un
meilleur moral que leurs adversaires défaits piteusement à
Malaga (2-0) alors que s’offrait
Suarez et ses coéquipiers
une opportunité unique de se
rapprocher du Real Madrid
lequel avait en ce qui le concerne
été contraint au partage des
points lors du derby l’opposant à
l’Athletico (1-1). Du coup et en
attendant le clasico que désormais les Barcelonais sont tenus
de gagner pour rester dans la
course au titre, les protégés de
Luis Enrique ne peuvent autrement faire que réaliser un bon
résultat à Turin, ce qui est plus
facile à évoquer qu’à faire même
si la MSN (Messi, Suarez,
Neymar) est carrément capable
de l’impossible et impensable. Il
suffit pour cela de se souvenir du
6-1 infligé au PSG que toute la
planète sport donnait pour qualifiée après sa victoire lors de la
première manche par quatre buts
à zéro.
Mais s’agissant des Turinois,
primo ces derniers sont dans une
forme superbe comme l’atteste
leur première place au classement général, leur avance de six
points sur l’AS Rome, leur qualification à la finale de la Coupe
d’Italie et ils sortent en plus
d’une belle victoire face au
Chievo Verone lequel à deux
reprises a été terrassé par
l’Argentin Higuain lequel, avec
son complice Paulo Dybala, est
dans une superbe forme qui lui
permet en plus d’être difficile à
maîtriser lui permet de marquer
pratiquement à chaque match et
peu importe l’adversaire et la
solidité de son compartiment
défensif. Sur les 31 rencontres
disputées par les protégés de
Pelligrini, ces derniers n’ont
enregistré que quatre défaites et
jamais sur leur terrain. Ils ont a
contrario gagné à 25 reprises
notamment en déplacement.
L’affrontement entre les deux
clubs a déjà commencé à distance, autrement dit à travers les
médias, ainsi Paulo Dybala
répondant à la comparaison faite
avec Messi déclarait dans les
colonnes de Tuttosport : «Les
gens nous comparent souvent,
mais je ne veux pas être le futur
Messi. Moi, je suis le futur
Dybala, rien d’autre. C’est un
joueur que j’admire beaucoup,
mais moi je joue pour la Juve et
lui, pour le Barça et ce que je
veux par-dessous tout, c’est
gagner. C’est vrai que l’on se
ressemble beaucoup, mais je
vais tout faire pour le battre
mardi.» Tout faire pour le battre
mardi et les bianconeri sont en
mesure de le faire comme, toutefois, ils peuvent rater totalement
leur match comme ils l’ont assez
souvent fait lors des grands
rendez-vous.
Quant au FC Barcelone, tout
ne semble pas aller au mieux ces
derniers temps, sa défaite face à
Malaga qui traîne pourtant parmi
les équipes mal classées de la
Liga mais aussi l’expulsion de
Neymar, un Messi devenu ordinaire, un Suarez qui ne marque
pas autant qu’auparavant, en fait
un trio qui confirme point par
point le principe selon lequel une
machine se grippe quand au
moins un de ses rouages ne fonctionne pas. C’est le cas pour la
MSN qui ne régale plus le public
et avec un groupe sur lequel
plane l’implosion avec le départ
d’Enrique, celui peu probable de
Messi et Neymar auxquels des
clubs anglais et le PSG leur proposerait un pont d’or. Ce qui
reste bien entendu du domaine
de la rumeur mais de celle massacrante qui a pour effet de
démobiliser les concernés et
d’introduire le doute dans les
rangs de l’équipe et ce faisant de
déclencher une forme de désolidarisation.
Malgré tout cela, et surtout
après ce qui est arrivé après
PSG-FC Barcelone (4-0), même
si les Turinois gagnent la première manche autant dire qu’ils
ne pavoiseront pas tant que la
seconde ne se sera pas déroulée
et surtout pris fin.
A. L.
LIGUE DES CHAMPIONS EUROPÉENNE/ BAYERN - REAL
Hummels «triste» de rater le quart de finale
LE DÉFENSEUR international allemand du Bayern
Munich Mats Hummels s’est dit
«très triste» de manquer le quart
de finale aller de Ligue des
champions européenne de football, prévu demain contre le Real
Madrid, en raison d’une blessure
à une cheville. «Je suis vraiment
très triste de rater au moins les
deux prochains matchs de mon
équipe», a posté le libero
bavarois sur son compte Twitter,
juste après avoir annoncé au
quotidien Bild son forfait pour le
choc au sommet contre le Real.
Outre ce quart de finale aller de
Ligue des champions, Hummels
devrait rater également le match
de championnat contre le Bayer
Leverkusen, prévu samedi, à
cause de cette même blessure
à la cheville. En l’absence
d’Hummels, la charnière centrale
allemande devra donc subir
quelques changements contre le
Real. Elle sera probablement
composée de Jerome Boateng et
Javi Martinez. Soit la même que
contre le Borussia Dortmund,
samedi en championnat, ayant
vu le Bayern l’emporter (4-1).
L’entraîneur italien du Bayern,
Carlo Ancelotti a annoncé par
ailleurs avoir récupéré son gardien international allemand,
Manuel Neuer, ainsi que l’attaquant Thomas Müller. Neuer,
opéré de la cheville le 30 mars,
n’a pas encore rejoué et s’est de
nouveau fait mal dimanche à
l’entraînement, avant d’être
évacué du terrain dans une
voiturette de golf. Müller, quant
à lui, a été légèrement touché
mardi, en championnat, et a été
ménagé samedi, avant de
reprendre l’entraînement de
manière tout à fait normale.
APS
Tennis / Tournoi ITF «juniors»
L’Algérienne Boukholda
admise dans un second
tournoi, du 18 au 22 avril
en Tunisie
La joueuse de tennis algérienne Houria
Boukholda, actuellement engagée dans
un tournoi international «juniors» en
Tunisie, a été admise dans le tableau
des qualifications d’une autre compétition, prévue dans ce même pays, du
18 au 22 avril, selon le programme
publié hier par les organisateurs.
Une compétition de grade 3, qui
s’annonce donc d’un niveau plus élevé
que le tournoi auquel elle prend part à
Sousse, et qui n’est que de grade 5.
Pour son premier match dans le tableau
des qualifications à Sousse, Boukholda
(tête de série n°8) sera opposée à la
Française Marine Seuris.
Les compatriotes de Boukholda,
Mohamed Forkane Lebdi et Mohamed
Ali Abibsi se sont également portés candidats pour participer au prochain
tournoi, prévu du 18 au 22 avril, mais
leurs chances d’y être admis semblent
minimes, car figurant assez bas dans la
liste d’attente.
Lebdi et Abibsi pointent en effet aux
23 e et 24 e places dans cette liste,
derrière 21 Tunisiens (de 1 à 21) et le
Mauricien Jason Noël Espitalier (22e). Il
est donc peut probable que les organisateurs descendent jusque-là pour compléter le tableau des qualifications, en
cas de défection de dernières minutes.
Lebdi était d’ailleurs sur la liste d’attente de tournoi de Sousse et il n’a finalement pas été retenu, tout comme son
compatriote Samir Hamza Reguig, alors
qu’ils figuraient aux 11e et 12e places
seulement.
...Le MTC Boufarik abritera
la 3e étape du circuit fédéral
des 13/14 ans
Le Mitidja Tennis Club de Boufarik
(MTCB) en collaboration avec la
Fédération algérienne de tennis (FAT),
organise la 3e étape du circuit fédéral de
la catégorie des 13/14 ans, les 14 et
15 avril, a indiqué l’instance fédérale.
La participation à cette compétition est
ouverte aux athlètes de la catégorie
minimes (13/14 ans), garçons et filles a
précisé la même source.
Naziha Dahmani officiera les tableaux,
alors que Mohamed Bendar sera le
directeur du tournoi.
Le tirage au sort est programmé le
jeudi 13 avril au siège du club (MTCB).
Football/Prix Marc Vivien Foé 2017:
Boudebouz retenu parmi les 13 nominés
LE MILIEU international
algérien de Montpellier (Ligue 1
française de football) Ryad
Boudebouz a été nominé pour le
Prix Marc Vivien Foé 2017,
récompensant le meilleur joueur
africain de l’élite française, selon
une liste de 13 joueurs dévoilée
hier par les organisateurs.
Les internautes de RFI (Radio
France International) et France
24 ont jusqu’au 21 avril pour
voter pour le meilleur joueur
africain de Ligue 1 qui aura à
succéder au Marocain Sofiane
Boufal (ex-Lille OSC), actuelle-
ment à Southampton (Premier
league anglaise). Le lauréat du
Prix marc-Vivien Foé 2017, issu
d’un jury spécialisé, sera connu
le 15 mai. Boudebouz s’est mis à
l’évidence depuis le début de la
saison avec le club de l’Hérault
en inscrivant 10 buts et distillant
8 passes décisives.
Liste des 13 nominés
1- Serge Aurier (Côte d’Ivoire/Paris Saint-Germain)
2- Younès Belhanda (Maroc/OGC Nice)
3- Ryad Boudebouz (Algérie/ Montpellier HSC)
4- Famara Diedhiou (Sénégal/SCO Angers)
5- Karl Tko Ekambi (Cameroun/SCO Angers)
6- François Kamano (Guinée/Girondins de Bordeaux)
7- Benjamin Moukandjo (Cameroun/FC Lorient)
8- Steve Mounié (Bénin/Montpellier HSC)
9- Cheikh Ndoye (Sénégal/SCO Angers)
10- Jean Michaël Seri (Côte d’Ivoire/OGC Nice)
11- Giovanni Sio (Côté d’Ivoire/Stade rennais)
12- Julio Tavares (Cap-Vert/Dijon FCO)
13- Steeve Yago (Burkina Faso/Toulouse FC)
Palmarès :
2009 : Marouane Chamakh (Maroc)
2010 : Gervinho (Côte dIvoire)
2011 : Gervinho (Côte dIvoire)
2012 : Younès Belhanda (Maroc)
2013 : Pierre-Emerick Aubameyang (Gabon)
2014 : Vincent Enyeama (Nigeria)
2015 : André Ayew (Ghana)
2016 : Sofiane Boufal (Maroc).
M A G A Z I N E
GRÂCE À UNE TECHNOLOGIE COMBINANT BIG DATA ET AÉRONAUTIQUE
Des avions moins gourmands en carburant
Par
Sarah Sermondadaz
e kérosène reste un
carburant coûteux et
polluant qui pèse lourd
dans le budget des compagnies
aériennes. Mais l’écoconduite
(pratiques au volant qui limitent
la consommation en carburant)
ne concerne pas seulement votre
automobile : les avions de ligne
aussi peuvent en bénéficier,
grâce à l’exploitation judicieuse
des données collectées en vol.
De quoi déterminer le meilleur
profil de montée et moins
consommer pendant un
décollage énergivore... C’est
l’idée développée par la start-up
française Safety Line.
Sa technologie baptisée
«OptiClimb» combine big data et
aéronautique. Le système est
déployé sur la flotte de Transavia
France, filiale low-cost du
groupe Air France-KLM.
«La réglementation impose
déjà aux exploitants aéronautiques de récupérer les données
de vol (vitesse, altitude, angle de
vol, consommation instantanée,
poussée moteurs...)», détaille
Pierre Jouniaux, P-DG de Safety
Line et ancien pilote de ligne.
«En parallèle, les big data ont
pris un essor considérable grâce
aux facilités de stockage
actuelles... Un avion moderne
est ainsi capables de fournir 1
000 points mesures par
Photo : DR
L
seconde», poursuit-il.
«Normalement, c’est le
calculateur de bord qui définit
automatiquement les paramètres
de montée pour un modèle
d’avion donné», détaille
aussi Pierre Jouniaux. Mais en
exploitant les big data collectées
le long de la vie d’un appareil,
Safety Line améliore les
performances réelles des avions.
«Nous prenons en compte
l’historique et l’usure de chaque
appareil, grâce à un premier
traitement d’apprentissage
machine et d’optimisation sur les
données de vol de toute une
flotte, réalisé au sol une fois par
saison». Sur le volet numérique,
le développement a été assuré
avec le concours de l’Inria et
Polytechnique. «Les prédictions
issues de ce premier cycle
d’optimisation sont ensuite
recalibrées avant le décollage
afin de prendre en compte les
conditions météorologiques
locales», assure Pierre Jouniaux.
«Ce dispositif ne nécessite
pour nous aucun équipement
technologique supplémentaire,
s’enthousiasme Nathalie Stubler,
présidente de Transavia France.
C’est un moyen simple et rapide
de réduire l’empreinte écologique de notre activité.» L’argument économique pèse aussi :
«Pour les compagnies aériennes,
les frais de carburants représentent 30% des coûts opérationnels
en moyenne», précise Pierre
Jouniaux. «Notre système permet
pour l’instant d’économiser
jusqu’à 10% de carburant en
phase de montée, soit donc
environ 3% d’économie sur la
consommation totale des appareils en vol», complète le P-DG
de Safety Line. Implémenté par
la compagnie en automne 2016,
le système est d’ores et déjà
déployé sur les 29 appareils
Boeing 737-800 exploités par
Transavia France, et utilisé au
quotidien par 20% des pilotes.
«La prochaine étape sera
désormais d’étendre notre
partenariat à la maison-mère
Transavia, aux Pays-Bas.»
Safety Line garde en tout cas les
yeux tournés vers le ciel : la
jeune pousse a développé
d’autres services mêlant big data
et aéronautique, appliqués à la
gestion des risques dans l’espace
aérien ou encore la sécurité des
opérations aéroportuaires,
notamment utilisé par les
Aéroports de Paris.
S. S.
sciencesetavenir.fr
LA MISE À L’EAU AURA LIEU LE 14 AVRIL PROCHAIN
Energy Observer : le bateau qui fonctionne à l’eau de mer
Par
Donovan Thiebaud
CE WEEK-END, au pied
des remparts de Saint-Malo, le
public peut découvrir pour la
première fois Energy Observer.
Ce bateau de 30,5 mètres de long
pour un poids total de 20 tonnes
va se lancer dans un tour du
globe avec un système de
propulsion inédit. Au total,
l’équipage de six personnes
effectuera 101 escales réparties
sur six ans.
Les buts de ce projet parrainé
par Nicolas Hulot sont multiples.
«Le premier, c’est de tester
l’utilisation des énergies
renouvelables, à savoir
éoliennes, solaires et hydroliennes, dans des conditions
extrêmes», explique à L’Express
Jérôme Delafosse, explorateur en
mer et chef d’expédition. «Mais
ce n’est pas le plus important,
notre véritable objectif est de
sensibiliser les gens à ces
énergies et de les développer dès
notre retour sur terre, afin de les
appliquer à notre quotidien.»
Pour stocker et produire sa
propre énergie, le bateau a
recours à l’alternance énergétique. La source la plus révolutionnaire utilisée par Energy
Observer : c’est l’hydrogène. Les
molécules d’eau de mer vont être
récupérées puis dessalées.
L’hydrogène sera ensuite extrait
grâce à un électrolyseur, présent
à bord, et sera stocké. Quand
cela sera nécessaire, l’équipage
pourra donc transformer
l’hydrogène en électricité, grâce
à une pile à combustible,
elle-aussi sur le bateau, et donc
alimenter le moteur. «Nous
aurons une vitesse moyenne de
8 à 10 nœuds», explique Jérôme
Delafosse. Les panneaux solaires
et les éoliennes présents sur le
bateau fourniront également de
l’énergie au moteur électrique
lorsque les conditions le
permettront. Le surplus
d’énergie sera conservé dans des
batteries. «Le but, c’est de ne
gâcher aucune énergie, tout ce
que l’on n’utilise pas sera stocké
à bord et utilisé ultérieurement.
La nuit par exemple, lorsque
nous manquerons d’énergie
électrique» précise l’explorateur.
Enfin, un kit de traction sera
présent à bord. Ayant l’apparence d’un grand cerf-volant, il
augmentera la vitesse du bateau
mais permettra surtout de couper
le moteur électrique et de laisser
le bateau se faire tracter. Le
moteur deviendra alors un
hydro-générateur, c’est-à-dire
qu’il va fournir de l’énergie. En
effet, l’eau fera tourner ses pales,
fournissant ainsi de l’énergie
mécanique au bateau. Cette
énergie sera ensuite convertie en
énergie électrique. Lors des
différentes escales, l’équipe
composée de 4 marins - dont
Victorien Erussard, un ancien
coureur au large chevronné -
d’un ingénieur et d’un
cameraman, rencontrera différents acteurs du développement
durable dans leur pays. «On aura
par exemple une étape à
New-York qui sera très
importante car nous avons un
partenariat avec l’Unesco. Nous
devrions accoster au pied du
siège des Nations unies, ce
qui nous donnera une grosse
visibilité» se réjouit le chef
d’expédition.
La mise à l’eau aura
lieu en grande pompe le
14 avril sur la rade de SaintMalo. «Cela nous tenait à cœur
de le faire ici. Saint-Malo est
une terre d’explorateurs.» D. T.
In lexpress.fr
Blanchie deux fois, la Grande barrière de corail ne s’en remet pas
BLANCHISSEMENT fatal
pour la grande barrière de corail.
Pour la 2e année consécutive, les
récifs australiens de la Grande
barrière de corail ont connu un
épisode de blanchissement sans
précédent, comme l’ont annoncé
des chercheurs en mars 2017. Il
s’agit d’un phénomène de
dépérissement qui se traduit par
une décoloration de ces animaux
vivant en colonie.
Le blanchissement est
provoqué par la hausse de la
température de l’eau qui entraîne
l’expulsion des algues
symbiotiques qui donnent au
corail sa couleur et ses
nutriments. Les récifs peuvent
s’en remettre si l’eau refroidit,
mais ils peuvent aussi mourir si
le phénomène persiste. «Des
coraux qui ont blanchi ne sont
pas nécessairement morts. Mais
dans la partie centrale, nous
nous attendons à des pertes très
élevées», a déclaré James Kerry,
biologiste à l’Université James
Cook, qui a coordonné les
observations aériennes de la
grande barrière de corail.
Ce sont en effet des observations
aériennes de ce site inscrit au
patrimoine de l’Humanité depuis
1981 qui ont confirmé les
craintes des scientifiques.
L’écosystème qui s’étend sur
2 300 km (c’est le plus grand
du monde - avait déjà subi en
2016 son plus grave épisode de
blanchissement jamais
enregistré, en raison du
réchauffement des températures
de l’océan en mars et avril.
L’épisode de blanchissement en
cours est le quatrième après
ceux de 1998, 2002 et 2016. La
grande barrière de corail a
probablement également souffert
du passage, en mars 2017 du
cyclone Debbie.
Il était passé sur la partie sud
de la Grande barrière qui n’a pas
été très touchée par le blanchissement. Les scientifiques craignent que ses vents violents et
les courants n’aient endommagé
les coraux. Mais les dégâts
provoqués par Debbie n’ont pas
encore été évalués.
Mardi 11 avril 2017
21
DÉVELOPPÉS PAR
UNE START-UP
TOULOUSAINE
Des bio-herbicides
et des bio-stimulants
respectueux
de l’environnement
En finir avec les pesticides
et les intrants chimiques pour
aller vers une agriculture raisonnée et durable. C’est l’ambition de la start-up toulousaine
Micropep Technologies qui
développe une nouvelle génération de bioherbicides et de biostimulants respectueux de
l’environnement. Tout a commencé en 2012 quand JeanPhilippe Combier, l’un des trois
fondateurs de la start-up,
découvre dans le cadre de ses
travaux de recherche au
Laboratoire de recherche en
sciences végétales (LRSV) des
micropeptides naturels pour
améliorer et contrôler le
métabolisme des plantes. «Ces
petites molécules ou protéines
produites par les plantes peuvent moduler leur fonctionnement : leur germination, leur
résistance aux maladies ou
encore leur floraison», explique
Thomas Laurent, l’un des
co-fondateur de Micropep
Technologies. L’intérêt de cette
technologie naturelle, non
OGM, est qu’elle permet de
développer des «traitements
personnalisés» pour les plantes,
chaque micropeptide étant spécifique à une fonction et à une
espèce donnée. Elle constitue
ainsi une réelle alternative aux
pesticides chimiques. Forte de
sa technologie, la start-up, soutenue par Toulouse Tech
Transfer, qui a pour mission de
créer de la valeur économique à
partir des travaux issus des
laboratoires publics régionaux,
a déjà déposé sept brevets. Son
objectif est maintenant de
développer une plate-forme
technologique à Toulouse pour
identifier le plus grand nombre
de ces molécules sur différentes
espèces. «Pour l’instant, nous
avons travaillé sur des plantes
modèles de laboratoire mais
nous allons ouvrir nos travaux
à des plantes de grandes cultures comme le riz, le maïs ou
le soja, et aux plantes cultivées
sous serre comme la tomate»,
détaille Thomas Laurent. Dans
un deuxième temps, Micropep
veut arriver à développer un
produit utilisant les peptides à
l’extérieur, hors du laboratoire.
«Il n’est pas possible de les
extraire des plantes, donc il
faudra les produire biologiquement par une bactérie», souligne le chercheur de la start-up
qui vient d’intégrer Toulouse
White Biotechnology, un
démonstrateur préindustriel
développant les projets R&D
des filières biologiques. «Nous
espérons mettre ces produits
sur le marché d’ici cinq ans.»
Pour mener à bien ses projets
de développement, la start-up
toulousaine, comptant aujourd’hui quatre salariés, lance une
levée de fonds d’environ trois
millions d’euros.
www.latribunedz.com
SELON DES SPÉCIALISTES EN SANTÉ MENTALE
Mardi 11 avril 2017
MÉTÉO
Augmentation de la prévalence
de la dépression en Algérie
Centre Max. 18 Ensoleillé
Min 07°
Ouest
Max. 22°
Ensoleillé
Min 08°
Est
Max. 20
Ensoleillé
Min 06°
Sud
Max. 24°
Ensoleillé
Min 12°
Par
Algérie presse service
a dépression est l’une des
pathologies mentales dont la
prévalence est en augmentation dans la société algérienne, ont
indiqué, hier à Tizi Ouzou, des
spécialistes. Lors d’une rencontre
sur la santé mentale organisée à
l’occasion de la Journée mondiale
de la santé à l’Etablissement hospitalier spécialisé en psychiatrie
(EHS) d’Oued Aïssi (Tizi Ouzou),
le psychiatre Abdelkrim
Messaoudi a expliqué que cette
maladie était l’une des atteintes
mentales les plus fréquentes dans
la société aux côtés des troubles de
l’humeur et la schizophrénie.
Le communicant a expliqué que
les différents troubles mentaux,
notamment la dépression, font
l’objet d’un sous-diagnostic ou
d’un diagnostic tardif qui est à
l’origine de retard dans la prise en
charge et par conséquent de l’apparition des complications chez les
patients. Une fois à un stade
avancé de la maladie, les personnes
atteintes, en dépit de l’administration des traitements, sont de plus
en plus nombreuses à adopter
des conduites suicidaires, a-t-il
déploré.
Le Pr. Messaoudi a indiqué que
la prévalence de suicide est de
15 cas pour 100 000 habitants,
d’où la nécessité de renforcer les
moyens de dépistage précoce des
maladies mentales qui constitue
l’un des moyens de lutte contre le
suicide dans la société. «Nous
insistons sur le rôle du médecin
généraliste dans l’établissement du
diagnostic de la dépression chez
les différentes catégories d’âge
avant que des complications
n’apparaissent». Pour cela, «ces
L
Source
http://fr.weather.yahoo.com
Horaires des prières
Fedjr...........04.40
Echourouk ...07.03
Photo : DR
praticiens devront subir des cycles
de formation pour mieux connaître
ces affections et leur symptomatologie et pouvoir ainsi orienter
les malades vers des structures
spécialisée», dira-t-il. Concernant
la wilaya de Tizi Ouzou, le
directeur de la Santé, Bouda
Abdennacer, a affirmé que les
structures d’accueil à l’instar de
l’EHS de Oued Aïssi ont été renforcées en moyens humains et
matériels nécessaires. En plus de
cet établissement à caractère
régional d’une capacité d’accueil
de 330 lits qui s’est doté en 2015
d’une unité de pédopsychiatrie, un
service de psychiatrie est
fonctionnel au niveau du CHU de
Tizi Ouzou, en plus de l’ouverture
d’un centre spécialisé en addictologie et la dotation des différents
EPH de la wilaya en psychiatres.
Le directeur de l’EHS de Oued
Aïssi, Lounes Bounous a déclaré
que l’établissement fait face à une
«surcharge» de malades et une
«insuffisance» en lits d’hospitalisation, dans la mesure où il reçoit
des malades des wilayas de
Tizi Ouzou, Béjaïa, Bouira et
Boumerdès. Durant l’exercice
2016, 2 612 malades ont été hospitalisés au niveau de la structure
pour différentes maladies mentales,
21 222 personnes ont subi des
consultations de psychiatrie et
3 869 des consultations de psychologie. Le premier a précisé que
l’EHS fonctionne avec une trentaine de praticiens, dont 12 psychiatres, 10 médecins généralistes
et 18 orthophonistes et psychologues, mais connait un manque
d’encadrement paramédical.
M. Bounous a annoncé le renforcement de l’équipe médicale de cinq
médecins spécialistes en psychiatrie et deux orthophonistes.
APS
Le nouveau code de procédure pénale en vigueur
Hasna Yacoub
LE NOUVEAU code de procédure pénale est entré officiellement
en vigueur le 29 mars dernier après
sa publication au dernier Journal
officiel. Le nouveau texte introduit
de nombreuses modifications dans
la procédure pénale qui ont touché
notamment la composition du tribunal et son fonctionnement, dont
l’instauration d’un tribunal
criminel d’appel, l’augmentation
du nombre des assesseurs jurés,
l’obligation de la motivation des
décisions de justice et la révision
des dispositions relatives à la
police judiciaire. Concernant ce
dernier point, le texte comporte
de nouvelles dispositions qui
Maghreb ....19.23
Icha ............20.48
„ Plus de 3 tonnes de kif et 801 g de cocaïne saisis en 2017
PUBLIÉ DANS LE DERNIER JOURNAL OFFICIEL
Par
Dohr...........12.49
Assar ..........16.29
énoncent l’«impossibilité pour les
officiers de police judiciaire
d’accomplir leur mission, dont
les enquêtes et interrogatoires,
qu’après habilitation délivrée par
le procureur général compétent».
En cas de refus du procureur
général de délivrer l’habilitation à
l’officier ou en cas de son retrait,
ce dernier peut introduire un
recours devant la commission ad
hoc dont la création est suggérée
dans le texte et qui se compose de
trois magistrats de la Cour suprême
désignés par son premier président.
Le domaine d’intervention de la
police judiciaire relevant des services militaires de sécurité a été
défini avec précision. La mission
de ces derniers se limite aux
infractions d’atteinte à la sûreté de
l’Etat prévues et réprimées par le
code pénal et qui compte les
crimes de trahison, d’espionnage
de terrorisme et de sabotage.
Figure également parmi ces amendements, le retour à l’ancienne
composante du tribunal criminel à
savoir 4 assesseurs jurés et 3 juges.
Le code prévoit également l’annulation de l’ordonnance de prise de
corps «en application du principe
de la présomption d’innocence» et
propose l’«obligation pour l’accusé poursuivi pour crime, qui a
été mis en liberté ou qui n’a pas
été détenu au cours de l’instruction, de se présenter dans un
délai ne dépassant pas la veille de
l’audience».
H. Y.
Accord de partenariat entre Sonatrach et Total
Suite de la page 1
Cet accord permettra à Sonatrach et Total «de
fructifier leur partenariat à travers la concrétisation de nouveaux projets dans l’amont pétrolier,
notamment le nouveau cadre contractuel pour le
projet Timimoun, la poursuite de l’exploitation
conjointe du champ Tin Fouyé Tabankort (TFT)
dans le cadre d’un nouveau contrat, le développement d’un nouveau projet», précise le commu-
niqué. Il s’agit également d’«élargir la coopération dans les autres activités, notamment l’exploration, la pétrochimie, le solaire et le développement à
l’international», ajoutent les deux entreprises qui
affirment que cet accord confirme et matérialise leur
volonté commune «d’œuvrer conjointement au développement et au renforcement de leur partenariat historique», en leur permettant, enfin, le règlement à
l’amiable de leurs éventuels différends.
R. C.
Les services des Douanes de la wilaya de Tlemcen ont saisi plus de 3 tonnes de kif
traité et 801 grammes de cocaïne dans 28 opérations traitées durant le premier
trimestre de l’année 2017, selon un bilan publié, hier, par la direction régionale des
Douanes de Tlemcen. Ces opérations se sont soldées par l’arrestation de
39 personnes, selon le bilan qui fait état de la saisie d’autres produits de contrebande,
dont 375 litres de carburant, et 31 moyens de transport, dont 3 camions et
3 motocycles utilisés dans le trafic. Les autres saisies, durant la même période, portent
sur 113 cartouches de cigarettes, 15 quintaux de feuilles à tabac, des boissons
alcoolisées, des vêtements et des denrées alimentaires d’une valeur de plus de
1,45 million de dinars. La valeur globale des produits saisies et des moyens de transport
est estimée à plus de 217,5 millions de dinars et l’amende douanière à 1,8 milliard de
dinars.
„ 18 microentreprises de recyclage de déchets à Annaba
Pas moins de 18 microentreprises, créées récemment dans le cadre du dispositif d’aide
à l’emploi des jeunes dans la wilaya d’Annaba, activent dans le domaine du recyclage et
du traitement des déchets durs. Ces entreprises de jeunes ont bénéficié d’espaces de
travail au sein des décharges publiques contrôlées des communes d’Aïn El Barda et
Berahal ainsi qu’au Centre d’enfouissement technique (CET) de Guelta Zerga.
Travaillant en collaboration avec l’entreprise publique de wilaya d’enfouissement
technique, ces entreprises sont parvenues, depuis leur mise en service, en décembre
2016, à récupérer environ 110 tonnes de déchets durs, dont la plupart constitués de
produits en plastique et en métal. Dans une opération lancée entre la société Annaba
propre et ces entreprises de jeunes, dix tonnes de carton et des restes des produits
d’emballage destinées au recyclage ont été également collectées et récupérées.
„ Formation en montage industrielle à Nâama
Des sessions de formation dans plusieurs domaines de montage industrielle seront
lancées prochainement à Nâama, en application d’une convention signée hier par la
direction de wilaya de la formation et de l’enseignement professionnels et la société
euro-africaine des réalisations industrielles activant dans la région. Dans ce cadre,
90 jeunes chômeurs inscrits auprès de l’Agence nationale de l’emploi (Anem) dans la
commune de Mecheria bénéficieront d’une formation intensive de deux mois
permettant leur intégration directement comme travailleurs aux chantiers du projet de
réalisation de la station de production d’énergie électrique à Touifza. D’autres sessions
de formation sont également prévues avec le Groupe sud-coréen Samsung, la société
tunisienne Siri et la société Général Electric.
„ Perpétuité par contumace à l’encontre de trois narcotrafiquants à Ouargla
Une peine d’emprisonnement à vie a été prononcée, hier, par contumace par le
tribunal criminel d’Ouargla à l’encontre de trois individus (B. Ab, B. Ad et L. S.) pour
chargement et transport de stupéfiants dans le cadre d’une bande criminelle organisée.
Dans cette affaire, deux autres individus, B. M. H. (34 ans) et B. H. (30 ans) ont écopé
chacun d’une peine de 20 ans de prison ferme assortie d’une amende de cinq millions
de dinars, pour détention et transport de drogue. L’affaire remonte à septembre 2016
lorsque les services de la Gendarmerie nationale ont intercepté à l’entrée Est de la ville
d’Ouargla deux véhicules conduits par B. M. H. et B. H. Les gendarmes ont découvert
5,2 quintaux de résine de cannabis dans le véhicule conduit par B. M. H, sachant que la
deuxième voiture servait pour la reconnaissance dans cette opération d’acheminement
de la drogue vers le reste de la bande criminelle à Ouargla.
„ Destruction de 3 abris pour terroristes
Trois abris pour terroristes, une mine de confection artisanale et deux barils contenant
des outils de détonation et des denrées alimentaires ont été détruits par des
détachements de l’Armée nationale populaire (ANP) à Bordj Bou Arreridj et Batna, a
indiqué, hier, un communiqué de ministère de la Défense nationale. D’autre part, un
détachement de l’ANP a saisi, à In Guezzam, quatre véhicules tout-terrain, 20 quintaux
de denrées alimentaires, trois groupes électrogènes, deux marteaux-piqueurs et deux
kilogrammes d’explosifs, tandis qu’un autre détachement a saisi 12 quintaux de tabac à
Biskra. En outre, des détachements de l’ANP et des éléments des Gardes-frontières
ont appréhendé à Tlemcen, Laghouat, Illizi et Biskra, 68 immigrants clandestins de
différentes nationalités.
Un terroriste et sa famille capturés à Skikda
Le terroriste G. Fouad, alias Salah, qui avait rallié les groupes terroristes en 2002, ainsi
que les membres de sa famille, composée de son épouse, ses trois filles et deux fils, ont
été capturés, hier, dans la wilaya de Skikda par un détachement de l’Armée nationale
populaire (ANP), indique un communiqué du ministère de la Défense nationale.
L’arrestation du terroriste, qui est un spécialiste en explosifs et en fabrication de
bombes, et de sa famille s’est faite suite à un assaut mené par un détachement de l’ANP
contre une casemate dans la zone d’oued Zhor, dans la wilaya de Skikda. L’opération a,
en outre, permis la saisie d’un pistolet-mitrailleur de type kalachnikov et d’une quantité
de munitions, précise le communiqué.
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