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n° 153 novembre 2012
Annexe 1 : fiche technique
Annexes
ANGERS : Le Quai du 14 au 24 novembre 2012 et au Grand Théâtre du 14 au 18 février 2013
NANTES : Le Grand T du 27 novembre au 5 décembre 2012
LA ROCHE-SUR-YON : Le Grand R les 10 et 11 décembre 2012
SAINT-NAZAIRE : Le Théâtre les 13 et 14 décembre 2012
TOURS : Le Nouvel Olympia du 17 au 21 décembre 2012
LA ROCHELLE : La Coursive les 15 et 16 janvier 2013
MARSEILLE : Le Théâtre du Gymnase du 22 au 26 janvier 2013
LYON : Théâtre des Célestins du 30 janvier au 10 février 2013
Durée estimée : 2 h 30
Avec : Nicole Garcia, Ophélia Kolb, Agnès Pontier, Brigitte Roüan, Éric Berger, Magne-Hävard
Brekke, Jan Hammenecker, Michel Hermon, Manuel Le Lièvre, Stéphane Roger.
Scénographie : Sophie Perez et Xavier Boussiron
Costumes : Catherine Leterrier et Sarah Leterrier
Lumières : Roberto Venturi
Son : André Serré
Collaboratrice du metteur en scène : Valérie Nègre
Traduction : Antoine Vitez (Éditions Actes Sud/Le livre de Poche)
Affiche : Vincent Flouret
Dates des représentations de
La Mouette
Distribution
20
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Annexe 2 : Acte III (extraits)
Annexe 3 : Les personnages
« Ça m’est égal, je n’ai pas honte de mon amour pour toi. (Elle lui baise les mains).
Mon trésor, tête folle, tu veux faire des bêtises, mais je ne veux pas, je ne te
laisserai pas… (Elle rit). Tu es à moi… Tu es à moi… Ce front est à moi, et ces yeux
à moi, et ces beaux cheveux de soie sont aussi à moi… Tu es tout à moi. Tu as tant
de talent, d’intelligence, tu es le meilleur de tous les écrivains d’aujourd’hui, tu es
l’unique espoir de la Russie… tu as tant de sincérité, de simplicité, de fraîcheur,
d’humour sain… »
« Tant mieux je n’ai pas honte de mon amour pour toi. (Elle lui baise les mains).
Mon trésor, ma tête brûlée, tu veux faire des folies, mais moi, je ne veux pas, je ne
te laisserai pas… (Elle rit). Tu es à moi… À moi… Et ce front, il est à moi, et ces
yeux, ils sont à moi, et ces cheveux splendides, ces cheveux soyeux, ils sont aussi à
moi… Tu es tout à moi. Tu es si doué, si intelligent, le plus grand des écrivains de
notre temps, tu es le seul espoir de la Russie. Tu as tant de sincérité, de simplicité,
de fraîcheur, d’humour salubre… »
La Mouette
© Actes Sud, 1984, p. 86.
La Mouette
© Actes Sud / Labor / Lemeac, 1996, p. 90.
Irina Nikolaievna Arkadina,
Mme Treplev par mariage actrice
Constantin Gavrilovitch Treplev son fils, jeune homme
Piotr Nikolaievitch Sorine son frère
Nina Mikhailovna Zaretchnaia jeune fille, fille d’un riche propriétaire terrien
Ilia Afanassievitch Chamraiev lieutenant à la retraite, intendant chez Sorine
Paulina Andreievna sa femme
Macha sa fille
Boris Alexeievitch Trigorine homme de lettres
Evgueni Sergueievitch Dorn médecin
Semion Semionovitch Medvedenko instituteur
Iakov homme de peine
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Annexe 4 : Acte III (extraits)
Treplev : Ces derniers temps, ces jours-ci, je t’aime aussi tendrement et totalement que dans
mon enfance. À part toi, il ne me reste personne. Mais pourquoi cet homme s’est-il mis entre
toi et moi ? [ndlr : il parle de Trigorine]
Arkadina : Tu ne le comprends pas, Constantin. C’est une personnalité très noble…
Treplev : Pourtant, quand on lui a fait savoir que j’avais l’intention de le provoquer en duel,
sa noblesse ne l’a pas empêché d’être un lâche. Il s’en va. Il fuit honteusement.
Arkadina : Quelle absurdité ! C’est moi qui lui demande de partir. Notre relation, évidemment,
ne peut pas te faire plaisir, mais tu es intelligent et cultivé, j’ai le droit d’attendre de toi que
tu respectes ma liberté.
Treplev : Je respecte ta liberté, mais permets-moi aussi d’être libre et de me comporter envers
cet homme comme je veux. Une personnalité très noble ! Nous voilà presque à nous disputer
tous les deux à cause de lui, et pendant ce temps-là il est quelque part au salon ou dans le
jardin en train de se moquer de nous… il fait l’éducation de Nina, il essaie de la persuader
définitivement qu’il est un génie.
Arkadina : Tu te délectes à me dire des choses désagréables. J’estime cet homme et je te prie
de ne pas dire du mal de lui en ma présence.
Treplev : Moi, je ne l’estime pas. Tu veux que je le considère moi aussi comme un génie, mais
pardonne-moi, je ne sais pas mentir, ses œuvres me donnent la nausée.
Arkadina : C’est de la jalousie. Les gens sans talent mais prétentieux n’ont pas d’autre
ressource que de nier les talents véritables. Rien à dire, c’est une consolation !
Treplev ironique : Les talents véritables ! (Avec colère). Si on en est là, alors j’ai plus de talent
que vous tous ! (Il arrache son bandeau). C’est vous, les routiniers, qui avez accaparé la pre-
mière place dans l’art, et vous ne tenez pour légitime et véritable que ce que vous faites
vous-mêmes, le reste vous l’opprimez, vous l’étouffez. Je ne vous reconnais pas. Je ne recon-
nais ni toi ni lui.
Arkadina : Décadent !...
Treplev : Retourne à ton théâtre bien-aimé, va-t’en jouer tes pièces misérables, dérisoires.
Arkadina : Je n’ai jamais joué de pièces comme ça. Laisse-moi ! Toi, le moindre vaudeville
tu n’es pas capable de l’écrire. Bourgeois de Kiev ! Parasite !
Treplev : Avare !
Arkadina : Loqueteux ! (Treplev s’assied et pleure doucement). Nullité. (Allant et venant avec
agitation). Ne pleure pas. Il ne faut pas pleurer… (Elle pleure). Il ne faut pas… (Elle lui
baise le front, les joues, la tête) Mon enfant chéri, pardon… Pardonne à ta mère coupable.
Pardonne-moi, je suis malheureuse.
La Mouette, traduction d’Antoine Vitez
© Actes Sud, 1984, p. 82-83
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Annexe 5 : Entretien avec Catherine Leterrier,
costumière
Est-ce que Frédéric Bélier-Garcia vous a proposé
une époque pour les costumes de La Mouette ?
Catherine  Leterrier : Frédéric n’aime pas les
faux culs, les tournures, les cols durs, les
manches gonflées car il ne veut pas gêner les
acteurs dans leur jeu physique et souhaite que
le public s’identifie facilement aux person-
nages. Donc on ne respecte pas l’époque. On est
plutôt dans un mélange d’époques. Frédéric ne
voulait pas non plus que ces costumes évoquent
la Russie.
Apparemment vous vous êtes inspirée du peintre
Vuillard ?
C. L. Oui, Frédéric a été très intéressé par
Vuillard. Dans La Mouette les personnages sont
au début pleins d’espoir, ils sont plutôt dans
des couleurs et tissus unis. Puis petit à petit,
comme la vie ne leur permet pas de réaliser
leurs rêves, on a trouvé intéressant que les
imprimés des costumes deviennent de plus en
plus présents et donnent l’illusion d’entrer dans
les imprimés du décor.
Comme si les personnages s’effaçaient dans le
décor ?
C. L. Oui, comme chez Vuillard où l’on voit
émerger des gens qui sont enserrés dans un
décor aux impressions fortes. Il fallait qu’entre
le décor et les imprimés des costumes ça
coince, ça s’agresse : les personnages semblent
coincés entre les impressions du décor et ceux
de leurs costumes.
Dans La Mouette il y a des personnages de la
campagne comme Chamraiev, Medvedenko et
ceux de la ville comme Arkadina et Trigorine.
À quoi le voit-on dans votre création de cos-
tumes ?
C. L. Pour Arkadina et Trigorine, Frédéric nous
a dit de « faire nouveaux riches » surtout à
l’acte IV. Les costumes de Chamraiev et de
Medvedenko seront en revanche assez ravaudés.
Mais même avec Arkadina on est resté dans la
simplicité car Frédéric n’aime pas les détails. On
a cherché plutôt une ligne. Pas de bouillonné
ni de nœuds. On a aussi fait des liens entre
des personnages comme Arkadina et Nina qui
l’admire et voudrait lui ressembler : on a créé un
costume avec de grosses rayures pour Arkadina
(les rayures étant la marque des personnages
hors de la société, bagnards comme acteurs)
et à l’acte IV Nina, devenue une petite actrice
ratée, porte aussi des rayures.
Certains personnages ont plusieurs costumes :
par exemple Nina qui change beaucoup entre
le I et le IV.
C. L. Nina a quatre costumes. On a marqué le
temps. À la fin, elle a un corset sous sa robe,
elle est devenue une femme marquée par la vie.
Vous vous occupez aussi des dessous ?
C. L. Oui, les silhouettes avec corsets semblent
plus anciennes et coincées que les silhouettes
avec soutien-gorge.
Et les accessoires ?
C. L. Quelques réticules, le panama de Dorn
mais pas de chapeaux de femmes. Frédéric ne
veut pas trop marquer l’époque.
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Annexe 6 : PHOTOS DE quelques COSTUMES
Photos des costumes de La Mouette
© 
Dany
porché
1
4
7
10
2
5
8
3
6
9
1 / 16 100%
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