ombres blanches 90 www.ombres-blanches.fr librairie en ligne à toulouse – librairie en ville le marathon des mots Anita Ekberg in attesa del ciak, Divi e paparazzi, éditions Le Mani. en courant du boulevard des Italiens à la rue Georges Perec d’Ombres Blanches au Théâtre Garonne L’italien la vie d’une langue l e s r e n c o n t r e s d’ombres blanches 3 FABIO MONTERMINI p. 11 vend. 29 juin/18 h 30 Un été italien Dialogue entre éditeurs : J.-N. Schifano, L. Levi, P.-J. Balzan, C.-H. Lavielle et M. Rueff p. 5 vendredi 29 juin/20 h au Théâtre Garonne En relisant Perec Lecture : Les choses par Ariane Ascaride p. 7 vendredi 29 juin/20 h 30 Hommage à Antonio Tabucchi Lecture de Tristani meurt par Daniel Mesguich LE MARATHON DES MOTS mercredi 27 juin/18 h Un été italien Fabio Montermini et Rocco Femia p. 3 jeudi 28 juin/18h Écrire la vie Pierre Bergounioux et Patrick Autréaux Lecture par Valérie Lang p. 3 vendredi 29 juin/11 h Un été italien Walter Siti et Martin Rueff Lecture par Éric Génovèse p. 4 vendredi 29 juin/15 h 30 Un été italien Carlo Ginzburg et Martin Rueff p. 4 vendredi 29 juin/17 h Un été italien Pour saluer Mario Rigoni Stern Pierre-Jean Balzan et Martine Laval Lecture par Régis Maynard p. 5 vendredi 29 juin/18 h au Théâtre Garonne En relisant Perec Lecture : W ou le souvenir d’enfance par Sami Frey p. 7 Rencontres à l’extérieur. p. 6 samedi 30 juin/11 h Un été italien Rencontre avec : Rosetta Loy et Colette Fellous, présentée par Karine Papillaud p. 8 samedi 30 juin/14 h Un été italien Naples par Jean-Noël Schifano et Jean-Luc Nardone Lecture par Hélène Liber p. 8 samedi 30 juin/15 h 30 Un été italien Antonio Pennacchi et Liana Levi p. 9 samedi 30 juin/17 h Un été italien Dialogue : Raffaele Simone et Lucie Geoffroy p. 10 samedi 30 juin/17 h au Théâtre Garonne Pour saluer Perec Marcel Benabou, Hervé Le Tellier et Claude Burgelin p. 12 samedi 30 juin/18 h 30 Un été italien Hommage à Pasolini Walter Siti, suivi d’une lecture par Jean-François Auguste et Alem Surre Garcia p. 10 p. 12 samedi 30 juin/19 h à la Cave Poésie Musica verbale par Philippe Berthaut et Giovanna Montermini p. 6 samedi 30 juin/20 h au Théâtre Garonne En relisant Perec Lecture : La vie mode d’emploi par Michel Vuillermoz p. 13 samedi 30 juin/20 h 30 Un été italien Lecture autour des livres de Daniele del Guidice par Boris Terral, présentée par Maurice Olender p. 9 samedi 30 juin/22 h au Théâtre Garonne En relisant Perec Récits d’Ellis Island par Éric Lareine et Pascal Maupeu p. 13 dimanche 1er juillet/11 h Un été italien Dialogue : Michela Marzano et Laure Adler p. 11 mardi 3 juillet/19 h dans le patio Lecture : Les Aveugles de M. Maeterlinck par la Cie Takikardie. p. 16 les 10/11/12 juillet à 18 h Rencontres autour de JANKELEVITCH p. 14 mercredi 27 juin à 18 h Mensuel de la Librairie Ombres Blanches 50, rue Gambetta, 31000 Toulouse Tél. : 05 34 45 53 33. E-mail : [email protected] Internet : http://www.ombres-blanches.fr Mise en pages : Petits Papiers,Toulouse Impression : Imprimerie 34,Toulouse mardi 26 juin/18 h Rencontre autour des éditions Le Vent se lève samedi 30 juin /19 h au Théâtre Garonne En relisant Perec Lecture : Penser/Classer par Nathalie Richard, présentée par Maurice Olender Rencontre avec Fabio Montermini autour de son livre L’italien la vie d’une langue (Editalie, 2012). Rencontre organisée en partenariat avec la revue RADICI et présentée par Rocco Femia. Nous avons pensé que la meilleure introduction à ce marathon italien consistait à faire un point sur la langue. Ce livre, publié en juin et à Toulouse par Editalie et la revue Radici est l’occasion inespérée d’aborder ces trois jours avec pour bagage des mots et leur origine. FABIO MONTERMINI est originaire de Parme. Chercheur en linguistique au CNRS de Toulouse, il s’occupe principalement de morphologie de l’italien et des autres langues romanes. S’il est une langue qui fait l’unanimité et dont la musique incomparable est connue et appréciée partout sur la planète, c’est bien l’italien. Mais sait-on vraiment ce que c’est que « l’italien » ? La langue de l’Italie ? La langue des Italiens ? Si l’Italie est un État depuis cent cinquante ans seulement, d’où vient l’italien ? Quel est le rapport entre l’Empire romain et le langage sms ? Entre une mosaïque de parlers locaux et l’œuvre universelle de Dante Alighieri ? « Casino », « mascara », « studio », sont-ils vraiment des mots italiens ? Le livre retrace l’histoire de cette langue, observée à la fois dans sa dimension interne (évolution des structures et du lexique) et externe (relations avec la société et l’histoire politique et culturelle de l’Italie). n Écrire la vie PIERRE BERGOUNIOUX, PATRICK AUTRÉAUX jeudi 28 juin à 18 h Rencontre avec Pierre Bergounioux et Patrick Autréaux – dialogues (Verdier). PIERRE BERGOUNIOUX, né à Brive en 1949, enseigne le français en région parisienne, pratique également la sculpture et est passionné d’entomologie. Son œuvre littéraire est très abondante (près d’une publication par an depuis 1984) et peut néanmoins se lire comme un seul et même livre, qui évoque l’existence humaine dans son rapport au temps. Dernièrement, il a publié le troisième tome de ses Carnets (2001-2011) aux éditions Verdier, éditeur principal de ses livres (avec Gallimard). « Pour des raisons qui touchent à mes origines, à ma destinée, j’ai ressenti le besoin d’y voir clair dans cette vie. La littérature m’est apparue comme le mode d’investigation et d’expression le moins inapproprié. Elle est porteuse, comme l’histoire, comme la philosophie, comme les sciences humaines, d’une visée explicative, donc libératrice. Elle peut descendre à des détails que les discours rigoureux ne sauraient prendre en compte parce qu’il n’est de science que du général. Les notes quotidiennes ne diffèrent pas, dans le principe, de ce que j’ai pu écrire ailleurs. Les autres livres se rapportent aux lieux, aux jours du passé, le Carnet à l’heure qu’il est, au présent. » PIERRE BERGOUNIOUX PATRICK AUTRÉAUX est né en 1968. Parallèlement à des études de médecine et d’anthropologie, il écrit de la poésie et des critiques d’art contemporain. Il décide d’arrêter sa pratique de psychiatrie d’urgence pour se consacrer pleinement à l’écriture depuis 2006. L’expérience de la maladie comme expérience intérieure est le thème de ses premiers récits Dans la vallée des larmes (2009) puis Soigner (2010) tous trois aux éditions Gallimard. n Lecture d’extraits des livres de Patrick Autréaux et Pierre Bergounioux par Valérie Lang. VALÉRIE LANG formée au CNSA de Paris a assuré la co-direction du Théâtre Gérard Philipe de SaintDenis, avec Stanislas Nordey, jusqu’en 2001. Elle joue dans de nombreuses productions théâtrales : en 2011, on la retrouve notamment dans Sodome, ma douce de Laurent Gaudé (mise en scène de Stanislas Nordey au Théâtre Ouvert) et Hiroshima mon amour de Marguerite Duras (mise en scène de Christine Letailleur au Théâtre de la Ville). 4 Littérature et poésie Pour saluer Mario Rigoni Stern WALTER SITI, MARTIN RUEFF PIERRE-JEAN BALZAN, MARTINE LAVAL Rencontre avec Walter Siti et son éditeur, Martin Rueff. Rencontre avec Pierre-Jean Balzan et Martine Laval. vendredi 29 juin à 17 h 00 vendredi 29 juin à 11 h WALTER SITI, né à Modène en 1947, a longtemps écrit sur les livres des autres avant de se rendre à l’évidence de sa vocation littéraire. Auteur de nombreux essais consacrés à la poésie italienne et aux poètes – Eugenio Montale, Sandro Penna et Pier Paolo Pasolini, dont il a dirigé l’édition des œuvres dans la prestigieuse collection « I Meridiani » des éditions Mondadori. Romancier, on lui doit notamment Scuola di nudo (1994), Un dolore normale (1999) et Troppi paradisi (2006) publiés chez Einaudi, Resistere non serve a niente (Rizzoli, 2012). En août prochain, son livre Leçon de nu sera publié aux éditions Verdier. MARTIN RUEFF dirige la collection Terra d’altri aux éditions Verdier. Créée en 1987 par Philippe Renard et Bernard Simeone, la collection de littérature italienne « Terra d’Altri » tient dans son titre en langue originale inspiré du roman majeur de Silvio d’Arzo – non pas terre des autres, mais Terra d’altri. Territoire d’Italie et arrièrepays, mais qu’on approche par son altérité prochaine tendue, non comme un miroir où projeter ses rêves d’exotisme, mais comme une main à saisir par-dessus l’abîme. Poésies, romans et essais contemporains, si la collection privilégie la modernité et le texte contemporain, elle s’ouvre aussi à ces classiques méconnus. Poète, critique et traducteur Martin Rueff enseigne dans les universités de Paris VII- de Bologneet est corédacteur en chef de la revue Po&sie.Traducteur, il se consacre à la poésie italienne contemporaine mais aussi aux œuvres de pensée. Il a traduit plusieurs essais comme ceux de Carlo Ginzburg et de Giorgio Agamben. Il a participé à la Pléiade des œuvres de Claude Lévi-Strauss et a dirigé le volume Quarto des œuvres de Pavese (Gallimard). n Lecture de Leçon de nu de Walter Siti par Éric Génovèse LEÇON DE NU. Une fresque dont Walter Siti est le protagoniste, mettant en scène ses rêves, ses obsessions et ses désirs. ÉRIC GÉNOVÈSE, né à Nice en 1967, est acteur et metteur en scène. Après une formation au CNSA de 1989 à 1991, il entre à la ComédieFrançaise en 1993, dont il est sociétaire depuis 1998. Sa passion pour l’opéra le conduit à jouer des rôles de récitant dans certaines œuvres du répertoire lyrique. Parallèlement à sa carrière d’acteur, il mène un parcours de metteur en scène, tant au théâtre qu’à l’opéra. Histoires italiennes CARLO GINZBURG, MARTIN RUEFF vendredi 29 juin à 15 h 30 Rencontre avec Carlo Ginzburg et Martin Rueff. CARLO GINZBURG est né à Turin en 1939. Professeur d’histoire moderne, il a enseigné à l’université de Bologne, puis à partir de 1988 à l’université de Californie à Los Angeles (UCLA). Il est considéré comme un représentant important de la méthode « microhistorique ». Il a publié de très nombreux articles. Spécialiste des procès de l’Inquisition Il 5 est l’auteur de Le Fromage et les Vers (Flammarion, 1980), Le Sabbat des sorcières (Gallimard, 1992), Le Juge et l’Historien : considérations sur le procès Sofri (Verdier, 1997), À distance (Gallimard, 2001), Le fil et les traces (Verdier, 2010). n MARTIN RUEFF. Biographie ci-dessus. PIERRE-JEAN BALZAN, né à Lyon en 1962, a crée MARTINE LAVAL est journaliste littéraire et grand en 1997 la maison d’édition La Fosse aux Ours à Lyon. Ses origines familiales, la proximité géographique, le goût pour la langue poussent Pierre-Jean Balzan à explorer la littérature italienne. reporter, métiers qu’elle a exercés de nombreuses années pour Télérama. Elle écrit aujourd’hui pour Le Matricule des Anges et Siné Mensuel. n Lecture Le sergent dans la neige de Mario Rigoni Stern par Régis Maynard. LE SERGENT DANS LA NEIGE. Un classique de la littérature contemporaine. Un témoignage cru, fondé sur l’expérience du sergent Mario Rigoni Stern et souvent comparé dans sa sobriété à l’œuvre de Primo Levi qui écrivit à propos de l’auteur : « Le fait que Rigoni Stern existe est en soi miraculeux. Miraculeuse d’abord sa propre survie : celle d’un homme qui s’est toujours campé aux antipodes de la violence et que le destin a contraint à participer à toutes les guerres de son temps. Miracle, enfin, le fait que Rigoni soit parvenu à garder son authenticité dans notre époque de fous. » RÉGIS MAYNARD est auteur, comédien, chanteur et parolier. D’hier à aujourd’hui, de Stendhal à Sollers, une folle passion italienne court l’édition française. À l’occasion d’« Un été italien », nous l’évoquerons en lectures mais aussi en rencontres avec des écrivains et des éditeurs : Verdier, Allia, Anacharsis, la Fosse aux Ours, Liana Lévi. Le goût de l’Italie dans l’édition française J.-N. SCHIFANO, L. LEVI, P.-J. BALZAN, C.-H. LAVIELLE ET M. RUEFF vendredi 29 juin à 18 h 30 Rencontre avec Jean-Noël Schifano, Liana Levi, Pierre-Jean Balzan, Charles-Henri Lavielle et Martin Rueff. JEAN-NOËL SCHIFANO, sicilien par son père et lyonnais par sa mère, est écrivain, directeur littéraire aux éditions Gallimard, critique à la N.R.F et au Monde, il a traduit les grands auteurs italiens, parmi lesquels Umberto Eco, Leonardo Sciascia, Alberto Savinio, Italo Svevo, Elsa Morante. Auteur de plusieurs romans, il voue une passion à Naples, (Chroniques napolitaines chez Gallimard, Dictionnaire amoureux de Naples chez Plon) Il y a dirigé l’Institut français de Naples de 1992 à 1998. LIANA LEVI, journaliste italienne fonde sa maison d’éditions qui porte son nom en 1982. Elle dispose d’un catalogue de 400 titres, avec une trentaine de nouveautés par an. Elle compte parmi ses auteurs Andreï Kourlov, Milena Agus, Kim Thùy, Silvia Avallone ou Antonio Pennacchi. CHARLES-HENRI LAVIELLE a fondé aux côtés de Frantz Olivié, les éditions Anacharsis en juillet 2000. Tous deux historiens, ils ont choisi le nom de leur maison d’édition en référence au philosophe antique Anacharsis. Ce choix exprime leur volonté d’explorer les cultures lointaines et de défendre les cultures antiques et médiévales, de faire connaître des textes historiques inédits ou introuvables. La librairie reçoit Frantz Olivié le 22 juin autour du livre de Pekka Hämäläinen, L’Empire Comanche. n MARTIN RUEFF. Biographie p. 4. 6 Hommage à Antonio Tabucchi DANIEL MESGUICH Lecture de Tristano se meurt d’Antonio Tabucchi par Daniel Mesguich. lement reconnu, est spécialiste de Pessoa, dont il a traduit l’œuvre en italien dès les années soixante-dix. Ses livres ont été publiés aux éditions Christian Bour- gois et Gallimard, citons entre autres Piazza d’Italia (1994). Pereira prétend (1998) qui se passe dans le Lisbonne des années 30, ville qu’il aimait tant et où il est décédé en mars 2012. n Lecture de Tristano se meurt avec Daniel Mesguich TRISTANO SE MEURT Une maison de campagne quelque part en Toscane. Un mois d’août caniculaire de la dernière année du vingtième siècle. Tristano, un homme qui a combattu pour la liberté de son pays sous ce nom emprunté à un personnage de Leopardi, fait venir à son chevet un écrivain qui, apparemment, s’est vendredi 29 juin à 18 h au Théâtre Garonne En relisant Perec : W ou le souvenir d’enfance par Sami Frey vendredi 29 juin à 20 h 30 ANTONIO TABUCCHI, écrivain italien mondia- 7 inspiré de lui autrefois pour un roman. DANIEL MESGUICH, après des études au Conservatoire de Marseille, entre au CNSA de Paris. Il commence sa carrière de comédien dans des pièces classiques (Hamlet, Platonov), puis fait ses premières apparitions à l’écran à la fin des années 70. Il se consacre ensuite à la mise en scène de pièces classiques et contemporaines. Après sept ans, il fonde une nouvelle compagnie : « Miroir et Métaphores, au Théâtre National de Lille. Depuis 2007, il est le directeur du Conservatoire National Supérieur d’art dramatique de Paris. « Il y a dans ce livre deux textes simplement alternés ; il pourrait presque sembler qu’ils n’ont rien en commun, mais ils sont pourtant inextricablement enchevêtrés, comme si aucun des deux ne pouvait exister seul, comme si de leur rencontre seule, de cette lumière lointaine qu’ils jettent l’un sur l’autre, pouvait se révéler ce qui n’est jamais tout à fait dit dans l’un, jamais tout à fait dit dans l’autre, mais seulement dans leur fragile intersection. L’un de ces textes appartient tout entier à l’imaginaire. : c’est un roman d’aventures, la reconstitution, arbitraire mais minutieuse, d’un fantasme enfantin évoquant une cité régie par l’idéal olympique. L’autre texte est une autobiographie : le récit fragmentaire d’une vie d’enfant pendant la guerre, un récit pauvre d’exploits et de souvenirs, fait de bribes éparses, d’absences, d’oublis, de doutes, d’hypothèses, d’anecdotes maigres. Le récit d’aventures, à côté, a quelque chose de grandiose, ou peut-être de suspect. Car il commence par raconter une histoire et, d’un seul coup, se lance dans une autre : dans cette rupture, cette cassure qui suspend le récit autour d’on ne sait quelle attente, se trouve le lieu initial d’où est sorti ce livre, ces points de suspension auxquels se sont accrochés les fils rompus de l’enfance et la trame de l’écriture. GEORGES PEREC SAMI FREY, acteur français né en 1937 à Paris, débute au cinéma en 1956 dans Pardonnez-nous nos offenses. C’est en amant fou de Brigitte Bardot, dans La Vérité en 1960, qu’il accède à la notoriété, et en rival d’Yves Montand dans César et Rosalie de Claude Sautet, qu’il rencontre un vrai triomphe en 1972. Par la suite, il tourne des comédies ou dans des films d’auteurs. Ayant atteint l’âge mur, il entre dans la peau de l’écrivain Antonin Artaud, devient Aramis le poète vieillissant dans La Fille de d’Artagnan de Tavernier, rejoint le casting des Acteurs de Bertrand Blier en 2000… Depuis le début de sa carrière, il est aussi à l’affiche de nombreuses productions théâtrales : il a joué sous la direction de Denis Marleau, Georges Lavaudant, Claude Régy, Patrice Chéreau, Jorge Lavelli… Il a été deux fois nominé au Molière du meilleur acteur pour son interprétation de Je me souviens, texte de Georges Perec, qu’il a lui-même mis en scène en 1989 puis à nouveau en 2003. Musica verbale GIOVANNA MONTERMINI, PHILIPPE BERTHAUT samedi 30 juin à 19 h à la Cave Poésie Musica verbale (D’Annunzio, Leopardi, Ungaretti) : lecture à deux voix de poètes italiens par Giovanna Montermini et Philippe Berthaut. GIOVANNA PEDRAZZINI MONTERMINI est née à Mantoue en 1972. Elle a étudié à l’université de Parme. Depuis 2003 elle vit à Toulouse et est professeur d’italien. PHILIPPE BERTHAUT né en 1952, est poète, chanteur, écrivain, comédien/lecteur, animateur et formateur d’animateurs d’ateliers d’écriture. Il débute en 1972 avec un premier récital à la Cave Poésie. L’expression « musica verbale » est utilisée par D’Annunzio pour définir sa propre poésie – un peu ce que Paul Valéry disait en parlant du poème comme « hésitation prolongée entre le son et le sens ». Une lecture de poèmes de Gabriele D’Annunzio, donc, choisis par la traductrice Muriel Gallot, entourés de textes de deux autres poètes quasi classiques, assez proches de lui dans le temps et la musicalité : Leopardi et Ungaretti. n vendredi 29 juin à 20 h au Théâtre Garonne En relisant Perec : Les choses par Ariane Ascaride Prix Renaudot 1965, ce récit, sous-titré « une histoire des années soixante », est le premier roman de Georges Perec. Il décrit la vie de deux enquêteurs d’opinion qui se montrent incapables d’apprécier leur quotidien tant ils sont perdus dans des rêves de train de vie luxueux. Mais les vrais personnages principaux de cette œuvre inhabituelle sont les « choses », tous ces biens qui, objets de convoitise, révèlent l’abîme infini dans lequel la société de consommation est alors en train de se précipiter. « Il y a, dira Georges Perec, entre les choses du monde moderne et le bonheur, un rapport obligé. Une certaine richesse de notre civilisation rend un type de bonheur possible : on peut parler, en ce sens, comme d’un bonheur d’Orly, des moquettes profondes, d’une figure actuelle du bonheur qui fait, je crois, que pour être heureux, il faut être absolument moderne. […] Mais ce bonheur demeure un possible ; car, dans notre société capitaliste, c’est : choses promises ne sont pas choses dues. » ARIANE ASCARIDE, née en 1954 à Marseille, est actrice qui s’est formée au Conservatoire de Paris. Elle débute au théâtre et parallèlement joue des rôles secondaires au cinéma. À partir des années 80, elle joue dans les films de Robert Guédiguian, son mari. En 1998, son rôle dans Marius et Jeannette lui vaut un César. Elle poursuit sa carrière aux côtés d’autres cinéastes, tels que Jacques Martineau et Olivier Ducastel. Elle réalise Ceux qui aiment la France en 2009. 8 9 De la Méditerranée Canal Mussolini ROSETTA LOY, COLETTE FELLOUS ANTONIO PENNACCHI, LIANA LÉVI Rencontre avec Rosetta Loy et Colette Fellous. La rencontre sera animée par Karine Papillaud, journaliste, chroniqueuse littéraire (Le Point, 20 minutes). Rencontre avec Antonio Pennacchi autour du livre Canal Mussolini (traduit par Nathalie Bauer, 2012) et son éditrice Liana Lévi. La rencontre sera animée par Jean-Antoine Loiseau. Samedi 30 juin à 11 h ROSETTA LOY, née à Rome en 1931, compte parmi les écrivains les plus importants de la littérature italienne contemporaine. Elle est l’auteur de nombreux romans dont la plupart ont été traduits en français et publiés aux éditions Rivages, on citera : Les Routes de poussière (1988), Un chocolat chez Hanselmann (1997). « L’architecture très élaborée de chaque ouvrage s’impose avec élégance et naturel grâce à un jeu d’échos, de récurrences souvent décalées qui nous disent les glissements progressifs des sentiments, de la vie. […] L’écriture doit aussi combattre l’oubli et garantir la mémoire, mémoire de l’holocauste, mémoire des épisodes les plus sanglants de la seconde guerre mondiale, […] À la croisée de la poésie, de la peinture, de la musique l’écriture de Rosetta Loy reste éminemment littéraire et poétique. » Louisette Clerc, Université d’Avignon. COLETTE FELLOUS est née à Tunis en 1950. À dixsept ans, elle quitte la Tunisie et s’engage dans des études de Lettres modernes à la Sorbonne. Elle suit le séminaire de Roland Barthes et travaille sur Georges Bataille. Elle a publié ses deux premiers romans chez Denoël avant d’« entrer » chez Gallimard, avec Avenue de France (2011). Elle dirige la collection Traits et Portraits au Mercure de France. Pour France Culture, elle a dirigé de 1990 à 1999 « Les Nuits Magnétiques » et elle est aujourd’hui productrice de « Carnet nomade ». n samedi 30 juin à 15 h 30 ANTONIO PENNACCHI est né en 1950 à Latina, la première ville édifiée dans les marais Pontins, au sein d’une famille qui inspire toute son œuvre. Expulsé du MSI (le parti néofasciste) à l’âge de dix-sept ans, il s’engage dans différents courants d’extrême gauche. Ouvrier en usine pendant trente-cinq ans, il reprend des études après son licenciement et publie neuf livres dont Mon frère est fils unique, adapté au cinéma en 2007. De Canal Mussolini, il dit : « Ce livre est la raison pour laquelle je suis venu au monde. » CANAL MUSSOLINI. Le destin des Perruzzi, paysans de la plaine du Pô, croise celui de l’Italie à l’heure du fascisme. En 1922, les aînés des fils participent à la marche sur Rome qui installe Mussolini au pouvoir. Chassée de ses terres en 1932, la famille s’installe dans les marais du sud de Rome. L’aventure coloniale et la Seconde Guerre mondiale disperseront les Perruzzi aux quatre coins du monde. n LIANA LÉVI. Biographie p. 5. Pour saluer Daniele del Giudice BORIS TERRAL, MAURICE OLENDER samedi 30 juin à 20 h 30 À propos de Naples JEAN-NOËL SCHIFANO, JEAN-LUC NARDONE samedi 30 juin à 14 h Italie : À propos de Naples. Dialogue entre Jean-Noël Schifano et Jean-Luc Nardone (Éditions Anacharsis). Lecture par Hélène Liber de La Révolution de Naples d’Alessandro Giraffi et du Dictionnaire amoureux de Naples de Jean-Noël Schifano. JEAN-LUC NARDONE est professeur d’italien à l’Université de Toulouse Le Mirail. Il a traduit pour Anacharsis les livres d’Alberto Ongaro : L’énigme Ségonzac, Rumba, La partita et La taverne du doge Loredan, ainsi que La Révolution de Naples d’Alessandro Giraffi. JEAN-NOËL SCHIFANO. Biographie p. 5. Décrite par J.-N. Schifano, la Naples de ce Dictionnaire amoureux est la Naples que Jean-Noël Schifano a vue et vécue au quotidien, de l’intérieur, au fil des années voluptueuses, douces et violentes, traversées par les tremblements de terre et les guerres des clans camorristes. […] Son rapport à Naples passe d’abord par une gourmandise insatiable pour tous les dons qui se déversent – beautés, nourritures charnelles et spirituelles, merveilles évidentes et bizarreries apparentes – de l’immense corne d’abondance trois fois millénaire qu’est cette Ville singulière, et plus que jamais, pour tout amant de la vie, capitale. n Lecture par Hélène Liber de la Révolution de Naples d’Alessandro Giraffi et du Dictionnaire amoureux de Naples de Jean-Noël Schifano. HÉLÈNE LIBER s’est formée au Conservatoire du 16e, puis à Londres, et aussi au Théâtre du Soleil et auprès de Daniel Mesguish. Au cinéma et au théâtre, elle a notamment travaillé avec Jacques Rivette, Pierre Baudais, Silvia Monfort. Lecture d’extraits des livres de Daniele del Giudice par Boris Terral ; la lecture sera présentée par l’éditeur français de Daniele del Giudice, Maurice Olender, et suivie d’une discussion. DANIELE DEL GIUDICE est né à Rome en 1949 et vit à Venise et à Milan où il a collaboré à plusieurs revues en tant que critique littéraire. Ses livres sont traduits en une quinzaine de langues. Ont été entre autres publiés en France : Le Stade de Wimbledon (Rivages, 1985), L’Oreille absolue (1998), Dans le musée de Reims (2003) et Horizon mobile (2010). n MAURICE OLENDER. Biographie p. 12. Lecture d’extraits des livres de Daniele del Giudice Dans le musée de Reims et Marchands de temps (Seuil, 2003, 2012) par Boris Terral. Nous sommes, à Ombres blanches, particulièrement attachés à cette lecture. DANIEL DEL GIUDICE a longtemps été notre invité, et plusieurs fois, il fut empêché de venir. Ce romancier de l’improbable, du fugace, du faux-semblant nous aura donc échappé, laissant derrière lui plusieurs livres étranges lus avec enthousiasme, depuis ce premier livre traduit en 1984 par René de Ceccatty, Le Stade de Wimbledon. MARCHANDS DE TEMPS « Rabat, Maroc, deuxième semaine d’automne Hier j’ai assisté, pour la première fois, à une transaction commerciale concernant le temps. Ou plutôt, j’ai perçu, je crois, un échange de ce genre dans une petite boutique, une échoppe sur le versant occidental de la Médina où l’on arrive par la rue des Consuls ; je fais allusion par là à ma sensation personnelle d’avoir assisté à un événement simple, celui d’un homme qui vendait du temps à un autre homme. » DANIELE DEL GIUDICE BORIS TERRAL est un acteur français né en1969 à Saint-Denis. On a pu le voir au cinéma dans plusieurs films comme Pédale douce, Le roi danse, ou bien Le bal des actrices de Maïwenn Le Besco. Pour le théâtre, il joua récemment Roberto Zucco (de B. M. Koltès) mis en scène par Philippe Calvario. 10 11 Le monstre doux… Dialogue RAFFAELLE SIMONE, LUCIE GEOFFROY MICHELA MARZANO, LAURE ADLER Rencontre avec Raffaelle Simone autour de son essai, Le monstre doux, l’Occident va-t-il a droite ? (Gallimard). La rencontre est présentée par Lucie Geffroy, journaliste spécialiste de l’Italie au Courrier International. Rencontre proposée dans le cycle « Grands débats, films et documentaires sur la culture italienne », en partenariat avec la la revue italienne bilingue RADICI. Rencontre avec Michela Manzano autour de Légère comme un papillon (Grasset) en dialogue avec Laure Adler autour de son Manifeste Féministe (Autrement). samedi 30 juin à 17 h RAFFAELE SIMONE, philosophe et linguiste de réputation internationale, enseigne à l’université de Roma Tre et est l’auteur de nombreux essais d’analyse de la culture et de plusieurs pamphlets. Beaucoup de ses livres ont été traduits en plusieurs langues. En France, L’Esprit et le Temps : un dialogue, traduit de l’italien et présenté par Jean-Marc Mandasio (Climats, 2004), a contribué à sa renommée intellectuelle. LE MONSTRE DOUX, L’OCCIDENT VA-T-IL A DROITE ? Après avoir analysé les ressorts du phénomène Berlusconi en Italie, Raffaele Simone s’interroge sur la crise profonde que connaissent tous les partis politiques de gauche européens. Selon lui, cette décomposition tiendrait à l’essor d’une droite nouvelle et serait liée aux transformations de la société et à la culture de masse. n La nouvelle jeunesse PIER PAOLO PASOLINI VU PAR… WALTER SITI samedi 30 juin à 18 h 30 Pier Paolo Pasolini vu par… Walter Siti ; rencontre suivie par la lecture de poèmes de La nouvelle jeunesse par Jean-François Auguste et Alem Surre Garcia. Lectures en frioulan, en occitan, en français. PIER PAOLO PASOLINI, est écrivain, poète, romancier, essayiste, cinéaste, artiste protéiforme, né le 5 mars 1922 et assassiné le 2 novembre 1975. Comme l’immense majorité des Italiens de sa génération, il est bilingue. Son premier recueil de poésies La meilleure jeunesse (1952) et son dernier La nouvelle jeunesse (1975) sont écrits en langue frioulane. Les souvenirs les plus beaux, de l’enfance puis de l’adolescence de Pasolini sont ainsi enracinés dans cette région du Frioul dont est originaire sa mère, indissociable de l’amour et de l’affection qui le lient à celle-ci et à son frère. « Mon voyage s’achève. Douce odeur de polenta et tristes mugissements des bœufs. Mon voyage s’achève. « tu reviens parmi nous mais nous autres vivons, vivons tranquilles et morts, comme une eau inconnue passant à travers haies. » n Extrait de La nouvelle jeunesse, « De retour au pays ». lecture de poèmes de La nouvelle jeunesse par Jean-François Auguste et Alem Surre Garcia. Lectures en frioulan, en occitan, en français. JEAN-FRANÇOIS AUGUSTE après sa formation, rejoint le Noyau de Comédiens de Théâtre Ouvert en 2000-2001. Il est actuellement artiste en résidence à la Ferme du Buisson avec sa compagnie For happy people & co. Il y a mis en scène en février 2012 La Tragédie du vengeur. Il a aussi mis en scène – entre autres – Lewis Caroll, Jean Genet, R.W. Fassbinder. Comme acteur, il a joué sous la direction de Pierre Maillet, de Marcial Di Fonzo Bo, de Jan Fabre,etc. ALEM SURRE GARCIA, né en 1944 en région toulousaine, a été chargé de culture occitane auprès du Conseil Régional de MidiPyrénées de 1989 à 2006. Écrivain occitan traduit en allemand, français, polonais, catalan...il est aussi traducteur en français des grands auteurs occitans. dimanche 1er juillet à 11 h MICHELA MARZANO, née à Rome en 1970 est professeur des universités en philosophie (Paris Descartes), essayiste, est l’auteur, entre autres, de Penser le corps (PUF, 2002), Le dictionnaire du corps (PUF, 2007), Extension du domaine de la manipulation (Grasset, 2008) et Le contrat de défiance (Grasset, 2011). Ses livres sont traduits dans plusieurs langues. LÉGÈRE COMME UN PAPILLON. À partir de son expérience de l’anorexie qu’elle livre à 42 ans pour la première fois, Michela Manzano, propose une réflexion sur le rapport au monde et à la mort des personnes souffrant d’anorexie, sur l’être humain face à la souffrance, la soif d’amour et d’absolu. « Des années durant, j’ai cherché par tous les moyens à devenir aussi légère qu’un papillon. Et j’y suis presque arrivée. En termes de kilos, s’entend. Car pour ce qui est du reste, la vie a souvent été trop pesante pour moi. De devoir être la meilleure. De m’efforcer de répondre aux attentes des autres… » LAURE ADLER a commencé sa carrière de journaliste à France Culture en 1974. Essayiste et portraitiste, elle a publié notamment Les premières journalistes (Payot), Les femmes politiques (Seuil), Sur les pas d’Hannah Arendt (Gallimard), Les femmes amoureuses sont dangereuses (Flammarion). Elle est aussi l’auteure d’une biographie de Marguerite Duras (Gallimard) et d’une biographie de Françoise Giroud, Françoise (Grasset). Laure Adler produit et anime aujourd’hui plusieurs émissions, dont « Hors-Champs » sur France Culture. MANIFESTE FÉMINISTE. « Encore et encore, il faut continuer à se battre pour l’égalité économique, politique, sexuelle entre les hommes et les femmes. De cette lutte, il ne faut pas exclure les hommes. Tout au long de l’histoire, certains d’entre eux se sont mobilisés pour la cause des femmes, pour que l’on cesse de les tenir à l’écart de l’éducation, de la pensée, de l’action sociale ou politique… ». n Rencontre hors Marathon LES ÉDITIONS LE VENT SE LÈVE ! mardi 26 juin à 18 h Rencontre avec Catherine Heurteux, fondatrice des éditions Le Vent se lève ! autour du livre-conversation avec Guy Pavan, Comment nous avons résisté à la multinationale Molex, et en présence de Angèle Bettini del Rio autour du livreconversation Comment j’ai résisté à Pétain. Créée en octobre 2011, « Le Vent se lève ! » est une maison d’édition placée sous le signe de la résistance à toutes les formes d’injustices, sociales, économiques, présentes ou passées. Deux livres seront présentés lors de la rencontre, la conversation avec ANGÈLE BETTINI DEL RIO, âgée de 90 ans, qui retrace son acte de résistance dans sa jeunesse et sa vie après, dans les camps de Vichy puis avec son amour de jeunesse retrouvé, Yves Bettini, avec qui elle a élevé cinq enfants. La conversation avec GUY PAVAN, ouvrier mécanicien, 56 ans a été et est toujours la figure de proue des 280 salariés de Molex à Villemur sur Tarn (31) raconte leur lutte contre la fermeture injustifiée de leur usine, alors qu’elle était saine et rentable. 12 13 Pour saluer Georges Perec M. BENABOU, H. LE TELLIER, C. BURGELIN samedi 30 juin à 17 h au Théâtre Garonne Rencontre avec Marcel Benabou, Hervé Le Tellier et Claude Burgelin, suivie d’une lecture de Lecture : Georges Perec, What a man ! par Marcel Benabou et de 56 lettres à un ami par Claude Burgelin. MARCEL BÉNABOU, né au Maroc en 1939, est écrivain et historien. Entré à l’Oulipo en 1970, après son ami Georges Perec, avec lequel il avait conçu, dès 1966, les projets PALF (Production Automatique de Littérature Française) et LSD (Littérature Semi-Définitionnelle). Comme en témoignent les titres de ses principaux ouvrages publiés, il a mis au centre de ses préoccupations les problèmes de la lecture et de l’écriture. (Citons notamment Pourquoi je n’ai écrit aucun de mes livres (1986), Jette ce livre avant qu’il soit trop tard (1992), etc.) Depuis l’élection de Paul Fournel comme président de l’Oulipo, il cumule, à titre provisoire, les fonctions de « secrétaire définitivement provisoire » et de « secrétaire provisoirement définitif » du groupe. CLAUDE BURGELIN est professeur émérite de littérature française à l’Université Lumière Lyon 2. Spécialiste de Georges Perec, il a publié de nombreux ouvrages et articles sur la littérature personnelle ; citons Les mots de Jean-Paul Sartre (Gallimard, 1994), Les parties de dominos chez Monsieur Lefèvre : Perec avec Freud, Perec contre Freud (Circé, 1996), Georges Perec (Seuil, 2002). HERVÉ LE TELLIER, né en 1957, est écrivain. Il est entré à l’OUlipo en 1992. De formation mathématique, puis journalistique, il a d’abord été journaliste scientifique, avant de publier ses deux premiers livres chez Seghers (Sonates de Bar et le Voleur de nostalgie), dont Paul Fournel était le directeur. Collaborateur à France-Culture, il enseigne également à l’université Paris X les techniques éditoriales et le journalisme à Paris III. Il publie des articles au Monde. n Samedi 30 juin à 19 h au Théâtre Garonne Lecture du recueil Penser et classer par Nathalie Richard. La lecture sera présentée par Maurice Olender. MAURICE OLENDER, historien, professeur à l’EHESS, éditeur aux éditions du Seuil, est notamment l’auteur de Les Langues du Paradis (Seuil, 1989) ; Race sans histoire (Points, 2009). Maurice Olender dirige, depuis sa création en 1981, la revue Le Genre humain et, au Seuil également, « La librairie du XXIe siècle », fondée en 1989. NATHALIE RICHARD est une actrice française, née en 1963 à Paris. Après ses études au CNSA de Paris, elle débute au cinéma en 1986. Sa rencontre avec Jacques Rivette, en 1988, est déterminante pour sa carrière cinématographique. Depuis, elle a travaillé avec de nombreux réalisateurs tels que Olivier Assayas, Cédric Klapisch, Michael Haneke, et au théâtre aux côtés d’Alain Rigout, Catherine Anne, etc. PENSER- CLASSER. « Que me demande-t-on, au juste ? Si je pense avant de classer ? Si je classe avant de penser ? Comment je classe ce que je pense ? Comment je pense quand je veux classer ? […] Tellement tentant de vouloir distribuer le monde entier selon un code unique ; une loi universelle régirait l’ensemble des phénomènes ; deux hémisphères, cinq continents, masculin et féminin, animal et végétal, singulier pluriel, droite gauche, quatre saisons, cinq sens, six voyelles, sept jours, douze mois, vingt-six lettres. Malheureusement ça ne marche pas, ça n’a même jamais commencé à marcher, ça ne marchera jamais. N’empêche que l’on continuera encore longtemps à catégoriser tel ou tel animal selon qu’il a un nombre impair de doigts ou de cornes creuses. » Georges Perec Les treize textes qui composent Penser/Classer sont parus dans diverses revues du vivant de l’auteur et ont été rassemblés en recueil après sa mort. Leur objectif commun : proposer des outils de classement, obsession poétique et intellectuelle de Perec, sans doute le symptôme d’une conscience troublée par les questions liées à la mémoire et à l’oubli, à l’identité et à l’anonymat. Samedi 30 juin à 20 h au Théâtre Garonne En relisant Perec : lecture de La vie mode d’emploi par Michel Vuillemoz de la Comédie Française. MICHEL VUILLERMOZ, né en 1963, ancien élève du CNSA de Paris, entre à la Comédie Française en 2003 puis sociétaire en 2007. Au théâtre, il a interprété dernièrement Ferdinando dans La Trilogie de la villégiature de Goldoni, mise en scène par Alain Françon, ou encore Figaro dans Figaro divorce d’Ödön von Horváth, mis en scène par Jacques Lassalle, et Cyrano dans Cyrano de Bergerac de Rostand, mis en scène par Denis Podalydès. Au cinéma, il a joué dans plusieurs films de Bruno Podalydès, comme Versailles rive gauche ou Dieu seul me voit. « Dans les années cinquante, bien avant que Gratiolet ne vende à Rorschash les deux appartements superposés qu’il allait aménager en duplex, une famille italienne, les Grifalconi, vécut quelques temps au quatrième gauche. Emilio Grifalconi était un ébéniste de Vérone […] Il était marié à une jeune femme de quinze ans plus jeune que lui, Laetizia, avec qui il avait eu trois ans auparavant, deux jumeaux. Laetizia, dont la beauté sévère et presque sombre fascinait l’immeuble, la rue et le quartier, promenait tous les après-midi ses enfants au Parc Monceau dans un double landau spécialement conçu à l’usage des jumeaux. » Extrait du Chapitre XXVII. Samedi 30 juin à 22 h au Théâtre Garonne En relisant Perec : Récit d’Ellis Island avec Éric Lareine et Pascal Maupeu. Lecture musicale ÉRIC LAREINE, danseur de formation, est auteur et interprète. Il débute comme comédien et danseur en 1981 dans la troupe de la chorégraphe Katja Cavagnac avec laquelle il travaille jusqu’en 1984. Il sort son premier album Plaisir d’Offrir – Joie de Recevoir en 1992. 2009 est marqué par la création du groupe de chanson rock « Éric Lareine et Leurs Enfants » avec Frédéric Gastard, Frédéric Cavallin et Pascal Maupeu. PASCAL MAUPEU, depuis 15 ans, multiplie les collaborations avec diverses disciplines artistiques : il a écrit la musique de deux spectacles du chorégraphe Bernardo Montet (deux créations au CCN de Tours en 2006 et 2008), compose pour le comédien Dimitri Hatton, ou encore participe à la lecture de « awop bop a lula a wob bam bom » (Nik Cohn) par Éric Lareine. Leader de plusieurs formations, il se produit régulièrement en solo avec son programme « folk standards ». Il est un membre actif et essentiel du groupe « Éric Lareine et leurs enfants ». RÉCIT D’ELLIS ISLAND (Sorbier, 1980) – extrait – « Ce que moi, Georges Perec, je suis venu questionner ici, c’est l’errance, la dispersion, la diaspora. Ellis Island est pour moi le lieu même de l’exil, c’est-à-dire le lieu de l’absence de lieu, le non-lieu, le nulle part. c’est en ce sens que ces images me concernent, me fascinent, m’impliquent, comme si la recherche de mon identité passait par l’appropriation de ce lieu-dépotoir où des fonctionnaires harassés baptisaient des Américains à la pelle. ce qui pour moi se trouve ici ce ne sont en rien des repères, des racines ou des traces, mais le contraire : quelque chose d’informe, à la limite du dicible, quelque chose que je peux nommer clôture, ou scission, ou coupure, et qui est pour moi très intimement et très confusément lié au fait même d’être juif » 14 3 jours pour lire jankélévitch Métaphysique, Morale et Temps Dans le cadre du Colloque International : Métaphysique, Morale et Temps – Bergson, Jankélévitch, Levinas, organisé par le SIREL (Société Internationale de Recherche Emmanuel Levinas) et l’Université Toulouse II-Le Mirail en liaison avec l’Institut Catholique de Toulouse, la librairie propose trois rencontres exceptionnelles autour des thèmes du colloque, le 10, 11 et 12 juillet à 18 h. Pour découvrir le programme intégral du colloque voir le site du SIREL (www.sirel-levinas.org) HENRI BERGSON, VLADIMIR JANKÉLÉVITCH, EMMANUEL LEVINAS : ces trois figures majeures de la philosophie du XXe siècle sont liées entre elles par une relation aussi étroite que complexe. Les œuvres de Jankélévitch et de Levinas portent le sceau de l’enseignement bergsonien découvert dès leurs années de jeunesse. En pleine vogue existentialiste, Jankélévitch et Levinas ont continué à voir en Bergson une source majeure d’inspiration. L’objet du colloque est de s’interroger sur les relations qu’entretiennent mardi 10 juillet à 18 h Dialogue entre Joëlle Hansel et Françoise Schwab autour du thème : Actuel et Inactuel chez Vladimir Jankélévitch. JOËLLE HANSEL, membre fondateur du Centre Raïssa-Emmanuel Levinas et du SIREL,est spécialiste de l’histoire intellectuelle du judaïsme italien aux XVIIe-XVIIIe siècles et de philosophie française contemporaine, notamment de l’œuvre de Levinas. Son dernier ouvrage paru chez Manucius en février 2012 s’intitule Vladimir Jankélévitch : une philosophie du charme. FRANÇOISE SCHWAB est professeur d’histoire et de philosophie, spécialiste de Jankélévitch dont elle a suivi les cours dès 1962. En rapport étroit avec lui et sa famille jusqu’à la mort du philosophe, elle a déjà établi l’édition de plusieurs de ses ouvrages dont Premières et Dernières Pages (Seuil 1994) et a entre autres dirigé l’ouvrage Présence de Vladimir Jankélévitch : le charme et l’occasion (Beauchesne, 2010). entre elles ces trois philosophies. Proches de Bergson, Levinas et Jankélévitch n’ont jamais été ses disciples. Ils lui ont témoigné cette « véritable fidélité » qui « est toujours infidèle par fidélité » (Jankélévitch). Il s’agira d’envisager la manière dont cette « infidélité par fidélité » se manifeste sur des points cruciaux selon trois axes de réflexion principaux : le renouvellement de la métaphysique, la conception de la temporalité et la morale. mercredi 11 juillet à 18 h jeudi 12 juillet à 18h Dialogue entre Frédéric Worms et Camille Riquier autour du thème : Vivre et revivre avec Bergson, Jankélévitch et Levinas, en lien avec la parution du livre de F. Worms, Revivre : éprouver nos blessures et nos ressources (Flammarion, 2012). FRÉDÉRIC WORMS est professeur de philosophie à l’université de Lille III et directeur du Centre international d’étude de la philosophie française contemporaine à l’ENS (Paris). Il est l’auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels : La Philosophie en France au XXe siècle (2009) et Le Moment du soin. À quoi tenons-nous ? (2010). CAMILLE RIQUIER est agrégé et docteur en philosophie, spécialiste de l’œuvre de Bergson dont il a publié plusieurs éditions critiques. Dialogue entre Jean-Michel Salanskis et David Hansel autour du livre de J.M. Salanskis Le monde du computationnel (Encre Marine, 2011). JEAN-MICHEL SALANSKIS est professeur de philosophie des sciences, Logique et Épistémologie à l’Université Paris X et a travaillé en philosophie des mathématiques, sur la philosophie contemporaine et la tradition juive. Parmi ses publications : Philosophie des mathématiques (Vrin, 2008), Vivre avec les mathématiques (Seuil, 2009), L’Humanité de l’homme (Klincksieck, 2011). DAVID HANSEL est docteur de Neurophysique et Physiologie, directeur de recherches au CNRS de Paris et président de l’ACCEL (Association pour la Célébration du Centenaire d’Emmanuel Levinas). la solitude à lagrasse 15 Le Banquet du Livre à Lagrasse du 2 au 11 août 2012 Autour du thème Ombres et lumières de la solitude Le Banquet du Livre est une manifestation culturelle autour de la littérature, de la philosophie et des arts. Au programme : des balades, une librairie, des ateliers de philosophie, de cinéma et de littérature et civilisation Grecques, des conversations sur l’histoire, des rencontres, des concerts, un café, etc. OMBRES ET LUMIÈRES DE LA SOLITUDE. Il s’agira donc cette année de réfléchir sur l’expérience, le sentiment de la solitude, à travers de multiples éclairages. La solitude est souvent aujourd’hui synonyme d’une souffrance sociale et aussi intime ; elle se trouve alors liée à l’isolement, à l’exclusion, à l’atomisation sociale, l’individualisme urbain, l’anonymat des sociétés de masse, mais aussi le dépeuplement des campagnes. […] La solitude nourrit également l’angoisse de l’individu face à l’existence ; dans le fond, le sentiment qu’elle alimente se rapporte au vertige du vide, au bord duquel chaque être chemine. La solitude enfin peut être liée à l’impossibilité de la présence – du moi au soi, tout comme celle de l’être aimé, ou encore à la conscience d’une séparation définitive avec nos « chers disparus ». En contrepoint, la solitude n’est pas seulement subie, mais peut être recherchée comme voie d’accès privilégiée à la tranquillité de l’âme, à Dieu (ou l’Absolu), ou bien encore à l’acte de création, voire à une forme de bonheur individuel. […] Aujourd’hui, dans toute son ambivalence, la question de la solitude ne fait-elle pas symptôme, en ce qu’elle traduit les oscillations de notre monde contemporain : d’un côté, une valorisation inédite de l’individu, sujet libre, créateur et responsable et de l’autre, une attention sociale marquée à l’égard de la souffrance de ceux qui ne peuvent répondre à l’impératif de la performance ? AUTOUR DE CETTE THÉMATIQUE, interviendront au Banquet : • GWENAËLLE AUBRY, philosophe, écrivain, Partages (Mercure de France, 2012) ; • MARC AUGÉ, ethnologue, Pour une anthropologie de la mobilité (Rivages, 2012) ; • PIERRE BERGOUNIOUX, écrivain, Carnets de notes : 2001-2010 (Verdier, 2012) ; • PATRICK BOUCHERON, historien, écrivain, L’Entretemps : conversations sur l’histoire (Verdier, 2012) ; • CLAUDE COSTE, théoricien de la littérature, Bêtise de Barthes (Hourvari, 2011) ; • DANIEL DE ROULET, écrivain, Fusions (Buchet Chastel, 2012) ; • JEAN-BAPTISTE HARANG, écrivain, Nos cœurs vaillants (Grasset, 2010) ; • CHRISTIAN GODIN, philosophe, Vivre ensemble, éloge de la différence (First, 2011) ; • JEAN-PAUL GOUX, écrivain, Le Séjour à Chenecé (Actes Sud, 2012) ; • GILLES HANUS, philosophe, Quitter l’Université sans renoncer au savoir. Franz Rozenzweig (Éd. du Sandre, 2011) ; • LAURENT JENNY, théoricien de la littérature, La Parole singulière (Belin, 2009) ; • MARIE-HÉLÈNE LAFON, écrivain, Les Pays (Buchet Chastel, 2012) ; • CATHERINE MILLOT, psychanalyste, écrivain, Ô Solitude (Gallimard, 2011) ; • JEAN-CLAUDE MILNER, linguiste, philosophe, Clartés de tout (Verdier, 2011) ; • ALAIN MONTCOUQUIOL, écrivain, Le Fumeur de souvenirs (Verdier, 2012) ; • MICHEL NAEPELS, anthropologue, Ethnographie, pragmatique, histoire (Pub. de la Sorbonne, 2011) ; • MARC PERELMAN, théoricien de l’architecture et de l’esthétique, Le Sport barbare (Michalon, 2012) ; • LAURENCE PLAZENET, spécialiste du XVIIe siècle, écrivain, La Blessure et la Soif (Folio, 2011) ; • MARTIN RUEFF, écrivain, philosophe, Icare crie dans un ciel de craie (Belin, 2008) ; • MICHEL SCHNEIDER, psychanalyste, écrivain, Comme une ombre (Grasset, 2011). RETROUVEZ LE DÉTAIL DU PROGRAMME SUR www.lamaisondubanquet.fr/n 16 méditer maeterlinck Les Aveugles MAURICE MAETERLINCK mardi 3 juillet à 19 h Dans le patio, si la météo le permet Lecture de la pièce Les Aveugles de Maurice Maeterlinck par la Compagnie Takikardie ; lecture présentée par Françoise Valon, professeur de philosophie. Elle anime, chaque année au Banquet du Livre de Lagrasse, un atelier de philosophie. trouver le site de leur monde commun. Il ne s’agit pas seulement d’endurer la solitude, mais de trouver comment et avec qui l’endurer. Ils sont à la fois séparés et liés de façon vitale. Ils doivent inventer un lien dans la cécité qui les isole. Grâce à ce texte magnifique, nous essaierons de comprendre comment « la lumière qui nous crève les yeux est ténèbre pour nous. Seul se lève ce jour auquel nous sommes éveillés (Henry Thoreau). » FRANÇOISE VALON Avec les comédiens : David Drouin, Benoît Cazalot, JeanPierre Lafon, Richard Moran Morel, Martial Bret, Bernard Guittet, Julie Noviant, Christine Lowy, Coline Morel, Mireille Vals, Danile Catala. Musique et piano : Nicolas Messima. n LA LIBRAIRIE OMBRES BLANCHES PUBLIE UNE ÉDITION IMPRIMÉE EN TYPOGRAPHIE, LES AVEUGLE DE MAURICE MAETERLINCK, TEXTE ACCOMPAGNÉ DE GRAVURES DE SÉBASTIEN LE ROY, IMPRESSION TYPOGRAPHIQUE : IMP. TRACES (LOT). Le livre de 64 pages est composé en Caslon corps 14 Format du volume : 18 x 24,5 cm Parution : juin 2012 Tirage de tête à 95 e limité à 30 exemplaires, sur papier chiffon 150 gr, numérotés de 1 à 30 signés par le graveur, et accompagnés d’une gravure originale de l’artiste. Tirage d’édition courante à 40 e 300 exemplaires numérotés de 1 à 300 Prix de souscription maintenu jusqu’au 31 juillet 202. © Sébastien Le Roy. « Sur une île, au milieu d’une forêt ; loin de l’hospice familier,un groupe d’aveugle attendant le retour du prêtre, leur guide. Il commence à faire froid, la faim se fait sentir, leur guide ne revient pas. Les aveugles s’interrogent : comment s’orienter quand la direction traditionnelle fait défaut ? Ils épient quelques échos lointains… Fait-il encore jour ? Est-ce déjà la nuit ? Nous avons travaillé cette pièce avec des bandeaux sur les yeux, de façon à comprendre la parole de Marine Tsvétaeva : « Tout, sous la lune immense, nous je jouons à l’aveugle ». Cet aveuglement n’est-il pas le nôtre ? Ne sommes-nous pas nous aussi des aveugles ? Leur épreuve est celle d’un défaut commun. Chacun est enfermé dans sa propre cécité, mais ils sont mis en demeure de