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à toulouse – librairie en ville
ombres blanches
90
en courant le marathon des mots
du boulevard des Italiens à la rue Georges Perec
d’Ombres Blanches au Théâtre Garonne
Anita Ekberg in attesa del ciak, Divi e paparazzi, éditions Le Mani.
3
vend. 29 juin/18 h 30
Un été italien
Dialogue entre éditeurs :
J.-N. Schifano, L. Levi,
P.-J. Balzan, C.-H. Lavielle
et M. Rueff
p. 5
vendredi 29 juin/20 h
au Théâtre Garonne
En relisant Perec
Lecture : Les choses
par Ariane Ascaride
p. 7
vendredi 29 juin/20 h 30
Hommage à Antonio Tabucchi
Lecture de Tristani meurt
par Daniel Mesguich
p. 6
samedi 30 juin/11 h
Un été italien
Rencontre avec : Rosetta Loy et
Colette Fellous, présentée
par Karine Papillaud
p. 8
samedi 30 juin/14 h
Un été italien
Naples par Jean-Noël Schifano
et Jean-Luc Nardone
Lecture par Hélène Liber
p. 8
samedi 30 juin/15 h 30
Un été italien
Antonio Pennacchi et Liana Levi
p. 9
samedi 30 juin/17 h
Un été italien
Dialogue : Raffaele Simone et
Lucie Geoffroy
p. 10
samedi 30 juin/17 h
au Théâtre Garonne
Pour saluer Perec
Marcel Benabou, Hervé Le
Tellier et Claude Burgelin
p. 12
samedi 30 juin/18 h 30
Un été italien
Hommage à Pasolini
Walter Siti, suivi d’une lecture
par Jean-François Auguste et
Alem Surre Garcia
p. 10
Lecture d’extraits des livres de Patrick Autréaux
et Pierre Bergounioux par Valérie Lang.
VALÉRIE LANG formée au CNSA
de Paris a assuré la co-direction du
Théâtre Gérard Philipe de Saint-
Denis, avec Stanislas Nordey,
jusqu’en 2001. Elle joue dans de
nombreuses productions théâtrales :
en 2011, on la retrouve notamment
dans Sodome, ma douce de Lau-
rent Gaudé (mise en scène de Sta-
nislas Nordey au Théâtre Ouvert)
et Hiroshima mon amour de Mar-
guerite Duras (mise en scène de
Christine Letailleur au Théâtre de
la Ville).
Écrire la vie
PIERRE BERGOUNIOUX, PATRICK AUTRÉAUX
jeudi 28 juin à 18 h
Rencontre avec Pierre Bergounioux et Patrick Autréaux – dialogues (Verdier).
PIERRE BERGOUNIOUX, né à Brive en 1949,
enseigne le français en région parisienne, pratique éga-
lement la sculpture et est passionné d’entomologie.
Son œuvre littéraire est très abondante (près d’une
publication par an depuis 1984) et peut néanmoins se
lire comme un seul et même livre, qui évoque l’exis-
tence humaine dans son rapport au temps.
Dernièrement, il a publié le troisième tome de ses Car-
nets (2001-2011) aux éditions Verdier, éditeur principal
de ses livres (avec Gallimard).
« Pour des raisons qui touchent à mes origines, à ma
destinée, j’ai ressenti le besoin d’y voir clair dans cette
vie. La littérature m’est apparue comme le mode d’in-
vestigation et d’expression le moins inapproprié.
Elle est porteuse, comme l’histoire, comme la philo-
sophie, comme les sciences humaines, d’une visée
explicative, donc libératrice. Elle peut descendre à des
détails que les discours rigoureux ne sauraient prendre
en compte parce qu’il n’est de science que du général.
Les notes quotidiennes ne diffèrent pas, dans le prin-
cipe, de ce que j’ai pu écrire ailleurs. Les autres livres
se rapportent aux lieux, aux jours du passé, le Carnet à
l’heure qu’il est, au présent. »
PIERRE BERGOUNIOUX
PATRICK AUTRÉAUX est né en 1968. Parallèlement à
des études de médecine et d’anthropologie, il écrit de
la poésie et des critiques d’art contemporain. Il décide
d’arrêter sa pratique de psychiatrie d’urgence pour se
consacrer pleinement à l’écriture depuis 2006. L’expé-
rience de la maladie comme expérience intérieure
est le thème de ses premiers récits Dans la vallée des
larmes (2009) puis Soigner (2010) tous trois aux édi-
tions Gallimard. n
FABIO MONTERMINI est originaire de Parme. Cher-
cheur en linguistique au CNRS de Toulouse, il s’occupe
principalement de morphologie de l’italien et des
autres langues romanes.
S’il est une langue qui fait l’unanimité et dont la
musique incomparable est connue et appréciée par-
tout sur la planète, c’est bien l’italien. Mais sait-on vrai-
ment ce que c’est que « l’italien » ? La langue de l’Italie ?
La langue des Italiens ? Si l’Italie est un État depuis cent
cinquante ans seulement, d’où vient l’italien ? Quel est
le rapport entre l’Empire romain et le langage sms ?
Entre une mosaïque de parlers locaux et l’œuvre uni-
verselle de Dante Alighieri ? « Casino », « mascara », « stu-
dio », sont-ils vraiment des mots italiens ?
Le livre retrace l’histoire de cette langue, observée à
la fois dans sa dimension interne (évolution des struc-
tures et du lexique) et externe (relations avec la société
et l’histoire politique et culturelle de l’Italie). n
samedi 30 juin /19 h
au Théâtre Garonne
En relisant Perec
Lecture : Penser/Classer
par Nathalie Richard, présentée
par Maurice Olender
p. 12
samedi 30 juin/19 h
à la Cave Poésie
Musica verbale
par Philippe Berthaut
et Giovanna Montermini
p. 6
samedi 30 juin/20 h
au Théâtre Garonne
En relisant Perec
Lecture : La vie mode d’emploi
par Michel Vuillermoz
p. 13
samedi 30 juin/20 h 30
Un été italien
Lecture autour des livres
de Daniele del Guidice
par Boris Terral, présentée
par Maurice Olender
p. 9
samedi 30 juin/22 h
au Théâtre Garonne
En relisant Perec
Récits d’Ellis Island par Éric
Lareine et Pascal Maupeu
p. 13
dimanche 1er juillet/11 h
Un été italien
Dialogue : Michela Marzano et
Laure Adler
p. 11
mardi 3 juillet/19 h
dans le patio
Lecture : Les Aveugles
de M. Maeterlinck
par la Cie Takikardie.
p. 16
les 10/11/12 juillet à 18 h
Rencontres autour
de JANKELEVITCH
p. 14
L’italien la vie d’une langue
FABIO MONTERMINI
mercredi 27 juin à 18 h
Rencontre avec Fabio Montermini autour de son livre L’italien la vie d’une langue
(Editalie, 2012). Rencontre organisée en partenariat avec la revue RADICI
et présentée par Rocco Femia.
Nous avons pensé que la meilleure introduction à ce marathon italien consistait
à faire un point sur la langue. Ce livre, publié en juin et à Toulouse par Editalie
et la revue Radici est l’occasion inespérée d’aborder ces trois jours avec pour
bagage des mots et leur origine.
Mensuel de la Librairie Ombres Blanches 50, rue Gambetta, 31000 Toulouse Tél. : 05 34 45 53 33. E-mail : info@ombres-blanches.fr Internet : http://www.ombres-blanches.fr
Mise en pages : Petits Papiers, Toulouse Impression : Imprimerie 34, Toulouse
les rencontres d’ombres blanches
mardi 26 juin/18 h
Rencontre autour des éditions
Le Vent se lève
p. 11
LE MARATHON DES MOTS
mercredi 27 juin/18 h
Un été italien
Fabio Montermini
et Rocco Femia
p. 3
jeudi 28 juin/18h
Écrire la vie
Pierre Bergounioux
et Patrick Autréaux
Lecture par Valérie Lang
p. 3
vendredi 29 juin/11 h
Un été italien
Walter Siti et Martin Rueff
Lecture par Éric Génovèse
p. 4
vendredi 29 juin/15 h 30
Un été italien
Carlo Ginzburg et Martin Rueff
p. 4
vendredi 29 juin/17 h
Un été italien
Pour saluer Mario Rigoni Stern
Pierre-Jean Balzan
et Martine Laval
Lecture par Régis Maynard
p. 5
vendredi 29 juin/18 h
au Théâtre Garonne
En relisant Perec
Lecture : W ou le souvenir
d’enfance par Sami Frey
p. 7
Rencontres à l’extérieur.
4 5
Histoires italiennes
CARLO GINZBURG, MARTIN RUEFF
vendredi 29 juin à 15 h 30
Rencontre avec Carlo Ginzburg et Martin Rueff.
LEÇON DE NU. Une fresque dont
Walter Siti est le protagoniste, met-
tant en scène ses rêves, ses obsessions
et ses désirs.
ÉRIC GÉNOVÈSE, né à Nice en
1967, est acteur et metteur en scène.
Après une formation au CNSA de
1989 à 1991, il entre à la Comédie-
Française en 1993, dont il est socié-
taire depuis 1998. Sa passion pour
l’opéra le conduit à jouer des rôles
de récitant dans certaines œuvres
du répertoire lyrique. Parallèlement
à sa carrière d’acteur, il mène un
parcours de metteur en scène, tant
au théâtre qu’à l’opéra.
Lecture de Leçon de nu de Walter Siti par Éric Génovèse
Pour saluer Mario Rigoni Stern
PIERRE-JEAN BALZAN, MARTINE LAVAL
vendredi 29 juin à 17 h 00
Rencontre avec Pierre-Jean Balzan et Martine Laval.
D’hier à aujourd’hui, de Stendhal à Sollers, une folle passion italienne
court l’édition française. À l’occasion d’« Un été italien », nous l’évoque-
rons en lectures mais aussi en rencontres avec des écrivains et des édi-
teurs : Verdier, Allia, Anacharsis, la Fosse aux Ours, Liana Lévi.
Le goût de l’Italie
dans l’édition française
J.-N. SCHIFANO, L. LEVI, P.-J. BALZAN,
C.-H. LAVIELLE ET M. RUEFF
vendredi 29 juin à 18 h 30
Rencontre avec Jean-Noël Schifano, Liana Levi, Pierre-Jean Balzan, Charles-Henri
Lavielle et Martin Rueff.
LE SERGENT DANS LA NEIGE.
Un classique de la littérature
contemporaine. Un témoignage cru,
fondé sur l’expérience du sergent
Mario Rigoni Stern et souvent com-
paré dans sa sobriété à l’œuvre de
Primo Levi qui écrivit à propos de
l’auteur : « Le fait que Rigoni Stern
existe est en soi miraculeux. Mira-
culeuse d’abord sa propre survie :
celle d’un homme qui s’est toujours
campé aux antipodes de la violence
et que le destin a contraint à partici-
per à toutes les guerres de son temps.
Miracle, enfin, le fait que Rigoni soit
parvenu à garder son authenticité
dans notre époque de fous. »
RÉGIS MAYNARD est auteur,
comédien, chanteur et parolier.
Lecture Le sergent dans la neige de Mario Rigoni Stern
par Régis Maynard.
Littérature et poésie
WALTER SITI, MARTIN RUEFF
vendredi 29 juin à 11 h
Rencontre avec Walter Siti et son éditeur, Martin Rueff.
WALTER SITI, né à Modène en 1947, a longtemps
écrit sur les livres des autres avant de se rendre à
l’évidence de sa vocation littéraire. Auteur de nom-
breux essais consacrés à la poésie italienne et aux
poètes – Eugenio Montale, Sandro Penna et Pier Paolo
Pasolini, dont il a dirigé l’édition des œuvres dans la
prestigieuse collection « I Meridiani » des éditions Mon-
dadori. Romancier, on lui doit notamment Scuola di
nudo (1994), Un dolore normale (1999) et Troppi
paradisi (2006) publiés chez Einaudi, Resistere non
serve a niente (Rizzoli, 2012). En août prochain, son
livre Leçon de nu sera publié aux éditions Verdier.
MARTIN RUEFF dirige la collection Terra d’altri aux
éditions Verdier.
Créée en 1987 par Philippe Renard et Bernard
Simeone, la collection de littérature italienne « Terra
d’Altri » tient dans son titre en langue originale inspiré
du roman majeur de Silvio d’Arzo – non pas terre des
autres, mais Terra d’altri. Territoire d’Italie et arrière-
pays, mais qu’on approche par son altérité prochaine
tendue, non comme un miroir où projeter ses rêves
d’exotisme, mais comme une main à saisir par-dessus
l’abîme. Poésies, romans et essais contemporains, si la
collection privilégie la modernité et le texte contem-
porain, elle s’ouvre aussi à ces classiques méconnus.
Poète, critique et traducteur Martin Rueff enseigne
dans les universités de Paris VII- de Bologneet est co-
rédacteur en chef de la revue Po&sie. Traducteur, il se
consacre à la poésie italienne contemporaine mais
aussi aux œuvres de pensée. Il a traduit plusieurs essais
comme ceux de Carlo Ginzburg et de Giorgio Agam-
ben. Il a participé à la Pléiade des œuvres de Claude
Lévi-Strauss et a dirigé le volume Quarto des œuvres
de Pavese (Gallimard). n
CARLO GINZBURG est né à Turin en 1939. Profes-
seur d’histoire moderne, il a enseigné à l’université
de Bologne, puis à partir de 1988 à l’université de
Californie à Los Angeles (UCLA). Il est considéré
comme un représentant important de la méthode
« microhistorique ». Il a publié de très nombreux
articles. Spécialiste des procès de l’Inquisition Il
est l’auteur de Le Fromage et les Vers (Flammarion,
1980), Le Sabbat des sorcières (Gallimard, 1992),
Le Juge et l’Historien : considérations sur le procès
Sofri (Verdier, 1997), À distance (Gallimard, 2001),
Le fil et les traces (Verdier, 2010). n
MARTIN RUEFF. Biographie ci-dessus.
PIERRE-JEAN BALZAN, né à Lyon en 1962, a crée
en 1997 la maison d’édition La Fosse aux Ours à Lyon.
Ses origines familiales, la proximité géographique,
le goût pour la langue poussent Pierre-Jean Balzan à
explorer la littérature italienne.
MARTINE LAVAL est journaliste littéraire et grand
reporter, métiers qu’elle a exercés de nombreuses
années pour Télérama. Elle écrit aujourd’hui pour Le
Matricule des Anges et Siné Mensuel. n
JEAN-NOËL SCHIFANO, sicilien par son père et
lyonnais par sa mère, est écrivain, directeur litté-
raire aux éditions Gallimard, critique à la N.R.F et
au Monde, il a traduit les grands auteurs italiens,
parmi lesquels Umberto Eco, Leonardo Sciascia,
Alberto Savinio, Italo Svevo, Elsa Morante. Auteur
de plusieurs romans, il voue une passion à Naples,
(Chroniques napolitaines chez Gallimard, Dic-
tionnaire amoureux de Naples chez Plon) Il y a
dirigé l’Institut français de Naples de 1992 à 1998.
LIANA LEVI, journaliste italienne fonde sa maison
d’éditions qui porte son nom en 1982. Elle dispose
d’un catalogue de 400 titres, avec une trentaine de
nouveautés par an. Elle compte parmi ses auteurs
Andreï Kourlov, Milena Agus, Kim Thùy, Silvia Aval-
lone ou Antonio Pennacchi.
CHARLES-HENRI LAVIELLE a fondé aux côtés de
Frantz Olivié, les éditions Anacharsis en juillet 2000.
Tous deux historiens, ils ont choisi le nom de leur
maison d’édition en référence au philosophe
antique Anacharsis. Ce choix exprime leur volonté
d’explorer les cultures lointaines et de défendre les
cultures antiques et médiévales, de faire connaître
des textes historiques inédits ou introuvables. La
librairie reçoit Frantz Olivié le 22 juin autour du
livre de Pekka Hämäläinen, L’Empire Comanche. n
MARTIN RUEFF. Biographie p. 4.
6Hommage à Antonio Tabucchi
DANIEL MESGUICH
vendredi 29 juin à 20 h 30
Lecture de Tristano se meurt d’Antonio Tabucchi par Daniel Mesguich.
Musica verbale
GIOVANNA MONTERMINI, PHILIPPE BERTHAUT
samedi 30 juin à 19 h à la Cave Poésie
Musica verbale (D’Annunzio, Leopardi, Ungaretti) : lecture à deux voix de poètes
italiens par Giovanna Montermini et Philippe Berthaut.
TRISTANO SE MEURT
Une maison de campagne quelque
part en Toscane. Un mois d’août
caniculaire de la dernière année
du vingtième siècle. Tristano, un
homme qui a combattu pour la
liberté de son pays sous ce nom
emprunté à un personnage de Leo-
pardi, fait venir à son chevet un
écrivain qui, apparemment, s’est
inspiré de lui autrefois pour un
roman.
DANIEL MESGUICH, après des
études au Conservatoire de Mar-
seille, entre au CNSA de Paris. Il
commence sa carrière de comédien
dans des pièces classiques (Hamlet,
Platonov), puis fait ses premières
apparitions à l’écran à la fin des
années 70. Il se consacre ensuite à
la mise en scène de pièces classiques
et contemporaines. Après sept ans,
il fonde une nouvelle compagnie :
« Miroir et Métaphores, au Théâtre
National de Lille. Depuis 2007, il
est le directeur du Conservatoire
National Supérieur d’art drama-
tique de Paris.
Lecture de Tristano se meurt avec Daniel Mesguich
« Il y a dans ce livre deux textes
simplement alternés ; il pourrait
presque sembler qu’ils n’ont rien
en commun, mais ils sont pour-
tant inextricablement enchevêtrés,
comme si aucun des deux ne pou-
vait exister seul, comme si de leur
rencontre seule, de cette lumière
lointaine qu’ils jettent l’un sur
l’autre, pouvait se révéler ce qui
n’est jamais tout à fait dit dans l’un,
jamais tout à fait dit dans l’autre,
mais seulement dans leur fragile
intersection. L’un de ces textes
appartient tout entier à l’imagi-
naire. : c’est un roman d’aventures,
la reconstitution, arbitraire mais
minutieuse, d’un fantasme enfan-
tin évoquant une cité régie par
l’idéal olympique. L’autre texte est
une autobiographie : le récit frag-
mentaire d’une vie d’enfant pen-
dant la guerre, un récit pauvre
d’exploits et de souvenirs, fait de
bribes éparses, d’absences, d’oublis,
de doutes, d’hypothèses, d’anecdotes
maigres. Le récit d’aventures, à côté,
a quelque chose de grandiose, ou
peut-être de suspect. Car il com-
mence par raconter une histoire
et, d’un seul coup, se lance dans
une autre : dans cette rupture, cette
cassure qui suspend le récit autour
d’on ne sait quelle attente, se trouve
le lieu initial d’où est sorti ce livre,
ces points de suspension auxquels
se sont accrochés les fils rompus de
l’enfance et la trame de l’écriture.
GEORGES PEREC
SAMI FREY, acteur français né en
1937 à Paris, débute au cinéma en
1956 dans Pardonnez-nous nos
offenses. C’est en amant fou de
Brigitte Bardot, dans La Vérité en
1960, qu’il accède à la notoriété, et
en rival d’Yves Montand dans César
et Rosalie de Claude Sautet, qu’il
rencontre un vrai triomphe en
1972. Par la suite, il tourne des
comédies ou dans des films d’au-
teurs. Ayant atteint l’âge mur, il
entre dans la peau de l’écrivain
Antonin Artaud, devient Aramis le
poète vieillissant dans La Fille de
d’Artagnan de Tavernier, rejoint
le casting des Acteurs de Bertrand
Blier en 2000… Depuis le début de
sa carrière, il est aussi à l’affiche de
nombreuses productions théâtrales :
il a joué sous la direction de Denis
Marleau, Georges Lavaudant,
Claude Régy, Patrice Chéreau, Jorge
Lavelli… Il a été deux fois nominé
au Molière du meilleur acteur pour
son interprétation de Je me sou-
viens, texte de Georges Perec, qu’il a
lui-même mis en scène en 1989 puis
à nouveau en 2003.
Prix Renaudot 1965, ce récit,
sous-titré « une histoire des années
soixante », est le premier roman
de Georges Perec. Il décrit la vie
de deux enquêteurs d’opinion qui
se montrent incapables d’appré-
cier leur quotidien tant ils sont
perdus dans des rêves de train de
vie luxueux. Mais les vrais person-
nages principaux de cette œuvre
inhabituelle sont les « choses », tous
ces biens qui, objets de convoitise,
révèlent l’abîme infini dans lequel
la société de consommation est alors
en train de se précipiter.
« Il y a, dira Georges Perec, entre les
choses du monde moderne et le bon-
heur, un rapport obligé. Une cer-
taine richesse de notre civilisation
rend un type de bonheur possible :
on peut parler, en ce sens, comme
d’un bonheur d’Orly, des moquettes
profondes, d’une figure actuelle du
bonheur qui fait, je crois, que pour
être heureux, il faut être absolu-
ment moderne. […] Mais ce bon-
heur demeure un possible ; car, dans
notre société capitaliste, c’est : choses
promises ne sont pas choses dues. »
ARIANE ASCARIDE, née en 1954
à Marseille, est actrice qui s’est for-
mée au Conservatoire de Paris.
Elle débute au théâtre et parallè-
lement joue des rôles secondaires
au cinéma. À partir des années 80,
elle joue dans les films de Robert
Guédiguian, son mari. En 1998,
son rôle dans Marius et Jeannette
lui vaut un César. Elle poursuit sa
carrière aux côtés d’autres cinéastes,
tels que Jacques Martineau et Oli-
vier Ducastel. Elle réalise Ceux qui
aiment la France en 2009.
vendredi 29 juin à 18 h au Théâtre Garonne
En relisant Perec : W ou le souvenir d’enfance par Sami Frey
vendredi 29 juin à 20 h au Théâtre Garonne
En relisant Perec : Les choses par Ariane Ascaride
ANTONIO TABUCCHI, écrivain italien mondia-
lement reconnu, est spécialiste de Pessoa, dont il a
traduit l’œuvre en italien dès les années soixante-dix.
Ses livres ont été publiés aux éditions Christian Bour-
gois et Gallimard, citons entre autres Piazza d’Italia
(1994). Pereira prétend (1998) qui se passe dans le Lis-
bonne des années 30, ville qu’il aimait tant et où il est
décédé en mars 2012. n
7
GIOVANNA PEDRAZZINI MONTERMINI est née
à Mantoue en 1972. Elle a étudié à l’université de
Parme. Depuis 2003 elle vit à Toulouse et est pro-
fesseur d’italien.
PHILIPPE BERTHAUT né en 1952, est poète,
chanteur, écrivain, comédien/lecteur, animateur
et formateur d’animateurs d’ateliers d’écriture. Il
débute en 1972 avec un premier récital à la Cave
Poésie.
L’expression « musica verbale » est utilisée par D’An-
nunzio pour définir sa propre poésie – un peu ce
que Paul Valéry disait en parlant du poème comme
« hésitation prolongée entre le son et le sens ». Une
lecture de poèmes de Gabriele D’Annunzio, donc,
choisis par la traductrice Muriel Gallot, entourés de
textes de deux autres poètes quasi classiques, assez
proches de lui dans le temps et la musicalité : Leo-
pardi et Ungaretti. n
8 9
De la Méditerranée
ROSETTA LOY, COLETTE FELLOUS
Samedi 30 juin à 11 h
Rencontre avec Rosetta Loy et Colette Fellous. La rencontre sera animée
par Karine Papillaud, journaliste, chroniqueuse littéraire (Le Point, 20 minutes).
À propos de Naples
JEAN-NOËL SCHIFANO, JEAN-LUC NARDONE
samedi 30 juin à 14 h
Italie : À propos de Naples. Dialogue entre Jean-Noël Schifano et Jean-Luc
Nardone (Éditions Anacharsis). Lecture par Hélène Liber de La Révolution
de Naples d’Alessandro Giraffi et du Dictionnaire amoureux de Naples
de Jean-Noël Schifano.
Canal Mussolini
ANTONIO PENNACCHI, LIANA LÉVI
samedi 30 juin à 15 h 30
Rencontre avec Antonio Pennacchi autour du livre Canal Mussolini (traduit
par Nathalie Bauer, 2012) et son éditrice Liana Lévi. La rencontre sera animée
par Jean-Antoine Loiseau.
Nous sommes, à Ombres blanches,
particulièrement attachés à cette
lecture. DANIEL DEL GIUDICE a
longtemps été notre invité, et plu-
sieurs fois, il fut empêché de venir.
Ce romancier de l’improbable, du
fugace, du faux-semblant nous
aura donc échappé, laissant derrière
lui plusieurs livres étranges lus avec
enthousiasme, depuis ce premier
livre traduit en 1984 par René de
Ceccatty, Le Stade de Wimbledon.
MARCHANDS DE TEMPS
« Rabat, Maroc, deuxième semaine
d’automne Hier j’ai assisté, pour
la première fois, à une transaction
commerciale concernant le temps.
Ou plutôt, j’ai perçu, je crois, un
échange de ce genre dans une petite
boutique, une échoppe sur le ver-
sant occidental de la Médina où
l’on arrive par la rue des Consuls ; je
fais allusion par là à ma sensation
personnelle d’avoir assisté à un évé-
nement simple, celui d’un homme
qui vendait du temps à un autre
homme. »
DANIELE DEL GIUDICE
BORIS TERRAL est un acteur fran-
çais né en1969 à Saint-Denis. On a
pu le voir au cinéma dans plusieurs
films comme Pédale douce, Le roi
danse, ou bien Le bal des actrices de
Maïwenn Le Besco. Pour le théâtre,
il joua récemment Roberto Zucco
(de B. M. Koltès) mis en scène par
Philippe Calvario.
HÉLÈNE LIBER s’est formée
au Conservatoire du 16e, puis à
Londres, et aussi au Théâtre du
Soleil et auprès de Daniel Mes-
guish. Au cinéma et au théâtre,
elle a notamment travaillé avec
Jacques Rivette, Pierre Baudais,
Silvia Monfort.
Lecture d’extraits des livres de Daniele del Giudice Dans le musée
de Reims et Marchands de temps (Seuil, 2003, 2012) par Boris Terral.
Lecture par Hélène Liber de la Révolution de Naples d’Alessandro
Giraf et du Dictionnaire amoureux de Naples de Jean-Noël Schifano.
ROSETTA LOY, née à Rome en 1931, compte parmi
les écrivains les plus importants de la littérature ita-
lienne contemporaine. Elle est l’auteur de nombreux
romans dont la plupart ont été traduits en français
et publiés aux éditions Rivages, on citera : Les Routes
de poussière (1988), Un chocolat chez Hanselmann
(1997). « L’architecture très élaborée de chaque
ouvrage s’impose avec élégance et naturel grâce à un
jeu d’échos, de récurrences souvent décalées qui nous
disent les glissements progressifs des sentiments, de la
vie. […] L’écriture doit aussi combattre l’oubli et garan-
tir la mémoire, mémoire de l’holocauste, mémoire des
épisodes les plus sanglants de la seconde guerre mon-
diale, […] À la croisée de la poésie, de la peinture, de la
musique l’écriture de Rosetta Loy reste éminemment
littéraire et poétique. »
Louisette Clerc, Université d’Avignon.
COLETTE FELLOUS est née à Tunis en 1950. À dix-
sept ans, elle quitte la Tunisie et s’engage dans des
études de Lettres modernes à la Sorbonne. Elle suit le
séminaire de Roland Barthes et travaille sur Georges
Bataille. Elle a publié ses deux premiers romans chez
Denoël avant d’« entrer » chez Gallimard, avec Avenue
de France (2011). Elle dirige la collection Traits et Por-
traits au Mercure de France. Pour France Culture, elle a
dirigé de 1990 à 1999 « Les Nuits Magnétiques » et elle
est aujourd’hui productrice de « Carnet nomade ». n
JEAN-LUC NARDONE est professeur d’italien à
l’Université de Toulouse Le Mirail. Il a traduit pour
Anacharsis les livres d’Alberto Ongaro : L’énigme
Ségonzac, Rumba, La partita et La taverne du
doge Loredan, ainsi que La Révolution de Naples
d’Alessandro Giraffi.
JEAN-NOËL SCHIFANO. Biographie p. 5.
Décrite par J.-N. Schifano, la Naples de ce Diction-
naire amoureux est la Naples que Jean-Noël Schi-
fano a vue et vécue au quotidien, de l’intérieur, au
fil des années voluptueuses, douces et violentes,
traversées par les tremblements de terre et les
guerres des clans camorristes. […] Son rapport à
Naples passe d’abord par une gourmandise insa-
tiable pour tous les dons qui se déversent – beau-
tés, nourritures charnelles et spirituelles, merveilles
évidentes et bizarreries apparentes – de l’immense
corne d’abondance trois fois millénaire qu’est
cette Ville singulière, et plus que jamais, pour tout
amant de la vie, capitale. n
ANTONIO PENNACCHI est né en 1950 à Latina, la
première ville édifiée dans les marais Pontins, au sein
d’une famille qui inspire toute son œuvre. Expulsé
du MSI (le parti néofasciste) à l’âge de dix-sept ans, il
s’engage dans différents courants d’extrême gauche.
Ouvrier en usine pendant trente-cinq ans, il reprend
des études après son licenciement et publie neuf livres
dont Mon frère est fils unique, adapté au cinéma en
2007. De Canal Mussolini, il dit : « Ce livre est la raison
pour laquelle je suis venu au monde. »
CANAL MUSSOLINI. Le destin des Perruzzi, paysans
de la plaine du Pô, croise celui de l’Italie à l’heure du
fascisme. En 1922, les aînés des fils participent à la
marche sur Rome qui installe Mussolini au pouvoir.
Chassée de ses terres en 1932, la famille s’installe dans
les marais du sud de Rome. L’aventure coloniale et la
Seconde Guerre mondiale disperseront les Perruzzi
aux quatre coins du monde. n
LIANA LÉVI. Biographie p. 5.
Pour saluer Daniele del Giudice
BORIS TERRAL, MAURICE OLENDER
samedi 30 juin à 20 h 30
Lecture d’extraits des livres de Daniele del Giudice par Boris Terral ;
la lecture sera présentée par l’éditeur français de Daniele del Giudice, Maurice
Olender, et suivie d’une discussion.
DANIELE DEL GIUDICE est né à Rome en 1949
et vit à Venise et à Milan où il a collaboré à plu-
sieurs revues en tant que critique littéraire. Ses
livres sont traduits en une quinzaine de langues.
Ont été entre autres publiés en France : Le Stade
de Wimbledon (Rivages, 1985), L’Oreille absolue
(1998), Dans le musée de Reims (2003) et Hori-
zon mobile (2010). n
MAURICE OLENDER. Biographie p. 12.
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