Pour saluer Georges Perec

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ombres blanches
90
www.ombres-blanches.fr librairie en ligne
à toulouse – librairie en ville
le marathon des mots
Anita Ekberg in attesa del ciak, Divi e paparazzi, éditions Le Mani.
en courant
du boulevard des Italiens à la rue Georges Perec
d’Ombres Blanches au Théâtre Garonne
L’italien la vie d’une langue
l e s r e n c o n t r e s d’ombres blanches
3
FABIO MONTERMINI
p. 11
vend. 29 juin/18 h 30
Un été italien
Dialogue entre éditeurs :
J.-N. Schifano, L. Levi,
P.-J. Balzan, C.-H. Lavielle
et M. Rueff
p. 5
vendredi 29 juin/20 h
au Théâtre Garonne
En relisant Perec
Lecture : Les choses
par Ariane Ascaride
p. 7
vendredi 29 juin/20 h 30
Hommage à Antonio Tabucchi
Lecture de Tristani meurt
par Daniel Mesguich
LE MARATHON DES MOTS
mercredi 27 juin/18 h
Un été italien
Fabio Montermini
et Rocco Femia
p. 3
jeudi 28 juin/18h
Écrire la vie
Pierre Bergounioux
et Patrick Autréaux
Lecture par Valérie Lang
p. 3
vendredi 29 juin/11 h
Un été italien
Walter Siti et Martin Rueff
Lecture par Éric Génovèse
p. 4
vendredi 29 juin/15 h 30
Un été italien
Carlo Ginzburg et Martin Rueff
p. 4
vendredi 29 juin/17 h
Un été italien
Pour saluer Mario Rigoni Stern
Pierre-Jean Balzan
et Martine Laval
Lecture par Régis Maynard
p. 5
vendredi 29 juin/18 h
au Théâtre Garonne
En relisant Perec
Lecture : W ou le souvenir
d’enfance par Sami Frey
p. 7
Rencontres à l’extérieur.
p. 6
samedi 30 juin/11 h
Un été italien
Rencontre avec : Rosetta Loy et
Colette Fellous, présentée
par Karine Papillaud
p. 8
samedi 30 juin/14 h
Un été italien
Naples par Jean-Noël Schifano
et Jean-Luc Nardone
Lecture par Hélène Liber
p. 8
samedi 30 juin/15 h 30
Un été italien
Antonio Pennacchi et Liana Levi
p. 9
samedi 30 juin/17 h
Un été italien
Dialogue : Raffaele Simone et
Lucie Geoffroy
p. 10
samedi 30 juin/17 h
au Théâtre Garonne
Pour saluer Perec
Marcel Benabou, Hervé Le
Tellier et Claude Burgelin
p. 12
samedi 30 juin/18 h 30
Un été italien
Hommage à Pasolini
Walter Siti, suivi d’une lecture
par Jean-François Auguste et
Alem Surre Garcia
p. 10
p. 12
samedi 30 juin/19 h
à la Cave Poésie
Musica verbale
par Philippe Berthaut
et Giovanna Montermini
p. 6
samedi 30 juin/20 h
au Théâtre Garonne
En relisant Perec
Lecture : La vie mode d’emploi
par Michel Vuillermoz
p. 13
samedi 30 juin/20 h 30
Un été italien
Lecture autour des livres
de Daniele del Guidice
par Boris Terral, présentée
par Maurice Olender
p. 9
samedi 30 juin/22 h
au Théâtre Garonne
En relisant Perec
Récits d’Ellis Island par Éric
Lareine et Pascal Maupeu
p. 13
dimanche 1er juillet/11 h
Un été italien
Dialogue : Michela Marzano et
Laure Adler
p. 11
mardi 3 juillet/19 h
dans le patio
Lecture : Les Aveugles
de M. Maeterlinck
par la Cie Takikardie.
p. 16
les 10/11/12 juillet à 18 h
Rencontres autour
de JANKELEVITCH
p. 14
mercredi 27 juin à 18 h
Mensuel de la Librairie Ombres Blanches 50, rue Gambetta, 31000 Toulouse Tél. : 05 34 45 53 33. E-mail : [email protected] Internet : http://www.ombres-blanches.fr
Mise en pages : Petits Papiers,Toulouse Impression : Imprimerie 34,Toulouse
mardi 26 juin/18 h
Rencontre autour des éditions
Le Vent se lève
samedi 30 juin /19 h
au Théâtre Garonne
En relisant Perec
Lecture : Penser/Classer
par Nathalie Richard, présentée
par Maurice Olender
Rencontre avec Fabio Montermini autour de son livre L’italien la vie d’une langue
(Editalie, 2012). Rencontre organisée en partenariat avec la revue RADICI
et présentée par Rocco Femia.
Nous avons pensé que la meilleure introduction à ce marathon italien consistait
à faire un point sur la langue. Ce livre, publié en juin et à Toulouse par Editalie
et la revue Radici est l’occasion inespérée d’aborder ces trois jours avec pour
bagage des mots et leur origine.
FABIO MONTERMINI est originaire de Parme. Chercheur en linguistique au CNRS de Toulouse, il s’occupe
principalement de morphologie de l’italien et des
autres langues romanes.
S’il est une langue qui fait l’unanimité et dont la
musique incomparable est connue et appréciée partout sur la planète, c’est bien l’italien. Mais sait-on vraiment ce que c’est que « l’italien » ? La langue de l’Italie ?
La langue des Italiens ? Si l’Italie est un État depuis cent
cinquante ans seulement, d’où vient l’italien ? Quel est
le rapport entre l’Empire romain et le langage sms ?
Entre une mosaïque de parlers locaux et l’œuvre universelle de Dante Alighieri ? « Casino », « mascara », « studio », sont-ils vraiment des mots italiens ?
Le livre retrace l’histoire de cette langue, observée à
la fois dans sa dimension interne (évolution des structures et du lexique) et externe (relations avec la société
et l’histoire politique et culturelle de l’Italie). n
Écrire la vie
PIERRE BERGOUNIOUX, PATRICK AUTRÉAUX
jeudi 28 juin à 18 h
Rencontre avec Pierre Bergounioux et Patrick Autréaux – dialogues (Verdier).
PIERRE BERGOUNIOUX, né à Brive en 1949,
enseigne le français en région parisienne, pratique également la sculpture et est passionné d’entomologie.
Son œuvre littéraire est très abondante (près d’une
publication par an depuis 1984) et peut néanmoins se
lire comme un seul et même livre, qui évoque l’existence humaine dans son rapport au temps.
Dernièrement, il a publié le troisième tome de ses Carnets (2001-2011) aux éditions Verdier, éditeur principal
de ses livres (avec Gallimard).
« Pour des raisons qui touchent à mes origines, à ma
destinée, j’ai ressenti le besoin d’y voir clair dans cette
vie. La littérature m’est apparue comme le mode d’investigation et d’expression le moins inapproprié.
Elle est porteuse, comme l’histoire, comme la philosophie, comme les sciences humaines, d’une visée
explicative, donc libératrice. Elle peut descendre à des
détails que les discours rigoureux ne sauraient prendre
en compte parce qu’il n’est de science que du général.
Les notes quotidiennes ne diffèrent pas, dans le principe, de ce que j’ai pu écrire ailleurs. Les autres livres
se rapportent aux lieux, aux jours du passé, le Carnet à
l’heure qu’il est, au présent. »
PIERRE BERGOUNIOUX
PATRICK AUTRÉAUX est né en 1968. Parallèlement à
des études de médecine et d’anthropologie, il écrit de
la poésie et des critiques d’art contemporain. Il décide
d’arrêter sa pratique de psychiatrie d’urgence pour se
consacrer pleinement à l’écriture depuis 2006. L’expérience de la maladie comme expérience intérieure
est le thème de ses premiers récits Dans la vallée des
larmes (2009) puis Soigner (2010) tous trois aux éditions Gallimard. n
Lecture d’extraits des livres de Patrick Autréaux
et Pierre Bergounioux par Valérie Lang.
VALÉRIE LANG formée au CNSA
de Paris a assuré la co-direction du
Théâtre Gérard Philipe de SaintDenis, avec Stanislas Nordey,
jusqu’en 2001. Elle joue dans de
nombreuses productions théâtrales :
en 2011, on la retrouve notamment
dans Sodome, ma douce de Laurent Gaudé (mise en scène de Stanislas Nordey au Théâtre Ouvert)
et Hiroshima mon amour de Marguerite Duras (mise en scène de
Christine Letailleur au Théâtre de
la Ville).
4
Littérature et poésie
Pour saluer Mario Rigoni Stern
WALTER SITI, MARTIN RUEFF
PIERRE-JEAN BALZAN, MARTINE LAVAL
Rencontre avec Walter Siti et son éditeur, Martin Rueff.
Rencontre avec Pierre-Jean Balzan et Martine Laval.
vendredi 29 juin à 17 h 00
vendredi 29 juin à 11 h
WALTER SITI, né à Modène en 1947, a longtemps
écrit sur les livres des autres avant de se rendre à
l’évidence de sa vocation littéraire. Auteur de nombreux essais consacrés à la poésie italienne et aux
poètes – Eugenio Montale, Sandro Penna et Pier Paolo
Pasolini, dont il a dirigé l’édition des œuvres dans la
prestigieuse collection « I Meridiani » des éditions Mondadori. Romancier, on lui doit notamment Scuola di
nudo (1994), Un dolore normale (1999) et Troppi
paradisi (2006) publiés chez Einaudi, Resistere non
serve a niente (Rizzoli, 2012). En août prochain, son
livre Leçon de nu sera publié aux éditions Verdier.
MARTIN RUEFF dirige la collection Terra d’altri aux
éditions Verdier.
Créée en 1987 par Philippe Renard et Bernard
Simeone, la collection de littérature italienne « Terra
d’Altri » tient dans son titre en langue originale inspiré
du roman majeur de Silvio d’Arzo – non pas terre des
autres, mais Terra d’altri. Territoire d’Italie et arrièrepays, mais qu’on approche par son altérité prochaine
tendue, non comme un miroir où projeter ses rêves
d’exotisme, mais comme une main à saisir par-dessus
l’abîme. Poésies, romans et essais contemporains, si la
collection privilégie la modernité et le texte contemporain, elle s’ouvre aussi à ces classiques méconnus.
Poète, critique et traducteur Martin Rueff enseigne
dans les universités de Paris VII- de Bologneet est corédacteur en chef de la revue Po&sie.Traducteur, il se
consacre à la poésie italienne contemporaine mais
aussi aux œuvres de pensée. Il a traduit plusieurs essais
comme ceux de Carlo Ginzburg et de Giorgio Agamben. Il a participé à la Pléiade des œuvres de Claude
Lévi-Strauss et a dirigé le volume Quarto des œuvres
de Pavese (Gallimard). n
Lecture de Leçon de nu de Walter Siti par Éric Génovèse
LEÇON DE NU. Une fresque dont
Walter Siti est le protagoniste, mettant en scène ses rêves, ses obsessions
et ses désirs.
ÉRIC GÉNOVÈSE, né à Nice en
1967, est acteur et metteur en scène.
Après une formation au CNSA de
1989 à 1991, il entre à la ComédieFrançaise en 1993, dont il est sociétaire depuis 1998. Sa passion pour
l’opéra le conduit à jouer des rôles
de récitant dans certaines œuvres
du répertoire lyrique. Parallèlement
à sa carrière d’acteur, il mène un
parcours de metteur en scène, tant
au théâtre qu’à l’opéra.
Histoires italiennes
CARLO GINZBURG, MARTIN RUEFF
vendredi 29 juin à 15 h 30
Rencontre avec Carlo Ginzburg et Martin Rueff.
CARLO GINZBURG est né à Turin en 1939. Professeur d’histoire moderne, il a enseigné à l’université
de Bologne, puis à partir de 1988 à l’université de
Californie à Los Angeles (UCLA). Il est considéré
comme un représentant important de la méthode
« microhistorique ». Il a publié de très nombreux
articles. Spécialiste des procès de l’Inquisition Il
5
est l’auteur de Le Fromage et les Vers (Flammarion,
1980), Le Sabbat des sorcières (Gallimard, 1992),
Le Juge et l’Historien : considérations sur le procès
Sofri (Verdier, 1997), À distance (Gallimard, 2001),
Le fil et les traces (Verdier, 2010). n
MARTIN RUEFF. Biographie ci-dessus.
PIERRE-JEAN BALZAN, né à Lyon en 1962, a crée
MARTINE LAVAL est journaliste littéraire et grand
en 1997 la maison d’édition La Fosse aux Ours à Lyon.
Ses origines familiales, la proximité géographique,
le goût pour la langue poussent Pierre-Jean Balzan à
explorer la littérature italienne.
reporter, métiers qu’elle a exercés de nombreuses
années pour Télérama. Elle écrit aujourd’hui pour Le
Matricule des Anges et Siné Mensuel. n
Lecture Le sergent dans la neige de Mario Rigoni Stern
par Régis Maynard.
LE SERGENT DANS LA NEIGE.
Un classique de la littérature
contemporaine. Un témoignage cru,
fondé sur l’expérience du sergent
Mario Rigoni Stern et souvent comparé dans sa sobriété à l’œuvre de
Primo Levi qui écrivit à propos de
l’auteur : « Le fait que Rigoni Stern
existe est en soi miraculeux. Miraculeuse d’abord sa propre survie :
celle d’un homme qui s’est toujours
campé aux antipodes de la violence
et que le destin a contraint à participer à toutes les guerres de son temps.
Miracle, enfin, le fait que Rigoni soit
parvenu à garder son authenticité
dans notre époque de fous. »
RÉGIS MAYNARD est auteur,
comédien, chanteur et parolier.
D’hier à aujourd’hui, de Stendhal à Sollers, une folle passion italienne
court l’édition française. À l’occasion d’« Un été italien », nous l’évoquerons en lectures mais aussi en rencontres avec des écrivains et des éditeurs : Verdier, Allia, Anacharsis, la Fosse aux Ours, Liana Lévi.
Le goût de l’Italie
dans l’édition française
J.-N. SCHIFANO, L. LEVI, P.-J. BALZAN,
C.-H. LAVIELLE ET M. RUEFF
vendredi 29 juin à 18 h 30
Rencontre avec Jean-Noël Schifano, Liana Levi, Pierre-Jean Balzan, Charles-Henri
Lavielle et Martin Rueff.
JEAN-NOËL SCHIFANO, sicilien par son père et
lyonnais par sa mère, est écrivain, directeur littéraire aux éditions Gallimard, critique à la N.R.F et
au Monde, il a traduit les grands auteurs italiens,
parmi lesquels Umberto Eco, Leonardo Sciascia,
Alberto Savinio, Italo Svevo, Elsa Morante. Auteur
de plusieurs romans, il voue une passion à Naples,
(Chroniques napolitaines chez Gallimard, Dictionnaire amoureux de Naples chez Plon) Il y a
dirigé l’Institut français de Naples de 1992 à 1998.
LIANA LEVI, journaliste italienne fonde sa maison
d’éditions qui porte son nom en 1982. Elle dispose
d’un catalogue de 400 titres, avec une trentaine de
nouveautés par an. Elle compte parmi ses auteurs
Andreï Kourlov, Milena Agus, Kim Thùy, Silvia Avallone ou Antonio Pennacchi.
CHARLES-HENRI LAVIELLE a fondé aux côtés de
Frantz Olivié, les éditions Anacharsis en juillet 2000.
Tous deux historiens, ils ont choisi le nom de leur
maison d’édition en référence au philosophe
antique Anacharsis. Ce choix exprime leur volonté
d’explorer les cultures lointaines et de défendre les
cultures antiques et médiévales, de faire connaître
des textes historiques inédits ou introuvables. La
librairie reçoit Frantz Olivié le 22 juin autour du
livre de Pekka Hämäläinen, L’Empire Comanche. n
MARTIN RUEFF. Biographie p. 4.
6
Hommage à Antonio Tabucchi
DANIEL MESGUICH
Lecture de Tristano se meurt d’Antonio Tabucchi par Daniel Mesguich.
lement reconnu, est spécialiste de Pessoa, dont il a
traduit l’œuvre en italien dès les années soixante-dix.
Ses livres ont été publiés aux éditions Christian Bour-
gois et Gallimard, citons entre autres Piazza d’Italia
(1994). Pereira prétend (1998) qui se passe dans le Lisbonne des années 30, ville qu’il aimait tant et où il est
décédé en mars 2012. n
Lecture de Tristano se meurt avec Daniel Mesguich
TRISTANO SE MEURT
Une maison de campagne quelque
part en Toscane. Un mois d’août
caniculaire de la dernière année
du vingtième siècle. Tristano, un
homme qui a combattu pour la
liberté de son pays sous ce nom
emprunté à un personnage de Leopardi, fait venir à son chevet un
écrivain qui, apparemment, s’est
vendredi 29 juin à 18 h au Théâtre Garonne
En relisant Perec : W ou le souvenir d’enfance par Sami Frey
vendredi 29 juin à 20 h 30
ANTONIO TABUCCHI, écrivain italien mondia-
7
inspiré de lui autrefois pour un
roman.
DANIEL MESGUICH, après des
études au Conservatoire de Marseille, entre au CNSA de Paris. Il
commence sa carrière de comédien
dans des pièces classiques (Hamlet,
Platonov), puis fait ses premières
apparitions à l’écran à la fin des
années 70. Il se consacre ensuite à
la mise en scène de pièces classiques
et contemporaines. Après sept ans,
il fonde une nouvelle compagnie :
« Miroir et Métaphores, au Théâtre
National de Lille. Depuis 2007, il
est le directeur du Conservatoire
National Supérieur d’art dramatique de Paris.
« Il y a dans ce livre deux textes
simplement alternés ; il pourrait
presque sembler qu’ils n’ont rien
en commun, mais ils sont pourtant inextricablement enchevêtrés,
comme si aucun des deux ne pouvait exister seul, comme si de leur
rencontre seule, de cette lumière
lointaine qu’ils jettent l’un sur
l’autre, pouvait se révéler ce qui
n’est jamais tout à fait dit dans l’un,
jamais tout à fait dit dans l’autre,
mais seulement dans leur fragile
intersection. L’un de ces textes
appartient tout entier à l’imaginaire. : c’est un roman d’aventures,
la reconstitution, arbitraire mais
minutieuse, d’un fantasme enfantin évoquant une cité régie par
l’idéal olympique. L’autre texte est
une autobiographie : le récit fragmentaire d’une vie d’enfant pendant la guerre, un récit pauvre
d’exploits et de souvenirs, fait de
bribes éparses, d’absences, d’oublis,
de doutes, d’hypothèses, d’anecdotes
maigres. Le récit d’aventures, à côté,
a quelque chose de grandiose, ou
peut-être de suspect. Car il commence par raconter une histoire
et, d’un seul coup, se lance dans
une autre : dans cette rupture, cette
cassure qui suspend le récit autour
d’on ne sait quelle attente, se trouve
le lieu initial d’où est sorti ce livre,
ces points de suspension auxquels
se sont accrochés les fils rompus de
l’enfance et la trame de l’écriture.
GEORGES PEREC
SAMI FREY, acteur français né en
1937 à Paris, débute au cinéma en
1956 dans Pardonnez-nous nos
offenses. C’est en amant fou de
Brigitte Bardot, dans La Vérité en
1960, qu’il accède à la notoriété, et
en rival d’Yves Montand dans César
et Rosalie de Claude Sautet, qu’il
rencontre un vrai triomphe en
1972. Par la suite, il tourne des
comédies ou dans des films d’auteurs. Ayant atteint l’âge mur, il
entre dans la peau de l’écrivain
Antonin Artaud, devient Aramis le
poète vieillissant dans La Fille de
d’Artagnan de Tavernier, rejoint
le casting des Acteurs de Bertrand
Blier en 2000… Depuis le début de
sa carrière, il est aussi à l’affiche de
nombreuses productions théâtrales :
il a joué sous la direction de Denis
Marleau, Georges Lavaudant,
Claude Régy, Patrice Chéreau, Jorge
Lavelli… Il a été deux fois nominé
au Molière du meilleur acteur pour
son interprétation de Je me souviens, texte de Georges Perec, qu’il a
lui-même mis en scène en 1989 puis
à nouveau en 2003.
Musica verbale
GIOVANNA MONTERMINI, PHILIPPE BERTHAUT
samedi 30 juin à 19 h à la Cave Poésie
Musica verbale (D’Annunzio, Leopardi, Ungaretti) : lecture à deux voix de poètes
italiens par Giovanna Montermini et Philippe Berthaut.
GIOVANNA PEDRAZZINI MONTERMINI est née
à Mantoue en 1972. Elle a étudié à l’université de
Parme. Depuis 2003 elle vit à Toulouse et est professeur d’italien.
PHILIPPE BERTHAUT né en 1952, est poète,
chanteur, écrivain, comédien/lecteur, animateur
et formateur d’animateurs d’ateliers d’écriture. Il
débute en 1972 avec un premier récital à la Cave
Poésie.
L’expression « musica verbale » est utilisée par D’Annunzio pour définir sa propre poésie – un peu ce
que Paul Valéry disait en parlant du poème comme
« hésitation prolongée entre le son et le sens ». Une
lecture de poèmes de Gabriele D’Annunzio, donc,
choisis par la traductrice Muriel Gallot, entourés de
textes de deux autres poètes quasi classiques, assez
proches de lui dans le temps et la musicalité : Leopardi et Ungaretti. n
vendredi 29 juin à 20 h au Théâtre Garonne
En relisant Perec : Les choses par Ariane Ascaride
Prix Renaudot 1965, ce récit,
sous-titré « une histoire des années
soixante », est le premier roman
de Georges Perec. Il décrit la vie
de deux enquêteurs d’opinion qui
se montrent incapables d’apprécier leur quotidien tant ils sont
perdus dans des rêves de train de
vie luxueux. Mais les vrais personnages principaux de cette œuvre
inhabituelle sont les « choses », tous
ces biens qui, objets de convoitise,
révèlent l’abîme infini dans lequel
la société de consommation est alors
en train de se précipiter.
« Il y a, dira Georges Perec, entre les
choses du monde moderne et le bonheur, un rapport obligé. Une certaine richesse de notre civilisation
rend un type de bonheur possible :
on peut parler, en ce sens, comme
d’un bonheur d’Orly, des moquettes
profondes, d’une figure actuelle du
bonheur qui fait, je crois, que pour
être heureux, il faut être absolument moderne. […] Mais ce bonheur demeure un possible ; car, dans
notre société capitaliste, c’est : choses
promises ne sont pas choses dues. »
ARIANE ASCARIDE, née en 1954
à Marseille, est actrice qui s’est formée au Conservatoire de Paris.
Elle débute au théâtre et parallèlement joue des rôles secondaires
au cinéma. À partir des années 80,
elle joue dans les films de Robert
Guédiguian, son mari. En 1998,
son rôle dans Marius et Jeannette
lui vaut un César. Elle poursuit sa
carrière aux côtés d’autres cinéastes,
tels que Jacques Martineau et Olivier Ducastel. Elle réalise Ceux qui
aiment la France en 2009.
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De la Méditerranée
Canal Mussolini
ROSETTA LOY, COLETTE FELLOUS
ANTONIO PENNACCHI, LIANA LÉVI
Rencontre avec Rosetta Loy et Colette Fellous. La rencontre sera animée
par Karine Papillaud, journaliste, chroniqueuse littéraire (Le Point, 20 minutes).
Rencontre avec Antonio Pennacchi autour du livre Canal Mussolini (traduit
par Nathalie Bauer, 2012) et son éditrice Liana Lévi. La rencontre sera animée
par Jean-Antoine Loiseau.
Samedi 30 juin à 11 h
ROSETTA LOY, née à Rome en 1931, compte parmi
les écrivains les plus importants de la littérature italienne contemporaine. Elle est l’auteur de nombreux
romans dont la plupart ont été traduits en français
et publiés aux éditions Rivages, on citera : Les Routes
de poussière (1988), Un chocolat chez Hanselmann
(1997). « L’architecture très élaborée de chaque
ouvrage s’impose avec élégance et naturel grâce à un
jeu d’échos, de récurrences souvent décalées qui nous
disent les glissements progressifs des sentiments, de la
vie. […] L’écriture doit aussi combattre l’oubli et garantir la mémoire, mémoire de l’holocauste, mémoire des
épisodes les plus sanglants de la seconde guerre mondiale, […] À la croisée de la poésie, de la peinture, de la
musique l’écriture de Rosetta Loy reste éminemment
littéraire et poétique. »
Louisette Clerc, Université d’Avignon.
COLETTE FELLOUS est née à Tunis en 1950. À dixsept ans, elle quitte la Tunisie et s’engage dans des
études de Lettres modernes à la Sorbonne. Elle suit le
séminaire de Roland Barthes et travaille sur Georges
Bataille. Elle a publié ses deux premiers romans chez
Denoël avant d’« entrer » chez Gallimard, avec Avenue
de France (2011). Elle dirige la collection Traits et Portraits au Mercure de France. Pour France Culture, elle a
dirigé de 1990 à 1999 « Les Nuits Magnétiques » et elle
est aujourd’hui productrice de « Carnet nomade ». n
samedi 30 juin à 15 h 30
ANTONIO PENNACCHI est né en 1950 à Latina, la
première ville édifiée dans les marais Pontins, au sein
d’une famille qui inspire toute son œuvre. Expulsé
du MSI (le parti néofasciste) à l’âge de dix-sept ans, il
s’engage dans différents courants d’extrême gauche.
Ouvrier en usine pendant trente-cinq ans, il reprend
des études après son licenciement et publie neuf livres
dont Mon frère est fils unique, adapté au cinéma en
2007. De Canal Mussolini, il dit : « Ce livre est la raison
pour laquelle je suis venu au monde. »
CANAL MUSSOLINI. Le destin des Perruzzi, paysans
de la plaine du Pô, croise celui de l’Italie à l’heure du
fascisme. En 1922, les aînés des fils participent à la
marche sur Rome qui installe Mussolini au pouvoir.
Chassée de ses terres en 1932, la famille s’installe dans
les marais du sud de Rome. L’aventure coloniale et la
Seconde Guerre mondiale disperseront les Perruzzi
aux quatre coins du monde. n
LIANA LÉVI. Biographie p. 5.
Pour saluer Daniele del Giudice
BORIS TERRAL, MAURICE OLENDER
samedi 30 juin à 20 h 30
À propos de Naples
JEAN-NOËL SCHIFANO, JEAN-LUC NARDONE
samedi 30 juin à 14 h
Italie : À propos de Naples. Dialogue entre Jean-Noël Schifano et Jean-Luc
Nardone (Éditions Anacharsis). Lecture par Hélène Liber de La Révolution
de Naples d’Alessandro Giraffi et du Dictionnaire amoureux de Naples
de Jean-Noël Schifano.
JEAN-LUC NARDONE est professeur d’italien à
l’Université de Toulouse Le Mirail. Il a traduit pour
Anacharsis les livres d’Alberto Ongaro : L’énigme
Ségonzac, Rumba, La partita et La taverne du
doge Loredan, ainsi que La Révolution de Naples
d’Alessandro Giraffi.
JEAN-NOËL SCHIFANO. Biographie p. 5.
Décrite par J.-N. Schifano, la Naples de ce Dictionnaire amoureux est la Naples que Jean-Noël Schifano a vue et vécue au quotidien, de l’intérieur, au
fil des années voluptueuses, douces et violentes,
traversées par les tremblements de terre et les
guerres des clans camorristes. […] Son rapport à
Naples passe d’abord par une gourmandise insatiable pour tous les dons qui se déversent – beautés, nourritures charnelles et spirituelles, merveilles
évidentes et bizarreries apparentes – de l’immense
corne d’abondance trois fois millénaire qu’est
cette Ville singulière, et plus que jamais, pour tout
amant de la vie, capitale. n
Lecture par Hélène Liber de la Révolution de Naples d’Alessandro
Giraffi et du Dictionnaire amoureux de Naples de Jean-Noël Schifano.
HÉLÈNE LIBER s’est formée
au Conservatoire du 16e, puis à
Londres, et aussi au Théâtre du
Soleil et auprès de Daniel Mesguish. Au cinéma et au théâtre,
elle a notamment travaillé avec
Jacques Rivette, Pierre Baudais,
Silvia Monfort.
Lecture d’extraits des livres de Daniele del Giudice par Boris Terral ;
la lecture sera présentée par l’éditeur français de Daniele del Giudice, Maurice
Olender, et suivie d’une discussion.
DANIELE DEL GIUDICE est né à Rome en 1949
et vit à Venise et à Milan où il a collaboré à plusieurs revues en tant que critique littéraire. Ses
livres sont traduits en une quinzaine de langues.
Ont été entre autres publiés en France : Le Stade
de Wimbledon (Rivages, 1985), L’Oreille absolue
(1998), Dans le musée de Reims (2003) et Horizon mobile (2010). n
MAURICE OLENDER. Biographie p. 12.
Lecture d’extraits des livres de Daniele del Giudice Dans le musée
de Reims et Marchands de temps (Seuil, 2003, 2012) par Boris Terral.
Nous sommes, à Ombres blanches,
particulièrement attachés à cette
lecture. DANIEL DEL GIUDICE a
longtemps été notre invité, et plusieurs fois, il fut empêché de venir.
Ce romancier de l’improbable, du
fugace, du faux-semblant nous
aura donc échappé, laissant derrière
lui plusieurs livres étranges lus avec
enthousiasme, depuis ce premier
livre traduit en 1984 par René de
Ceccatty, Le Stade de Wimbledon.
MARCHANDS DE TEMPS
« Rabat, Maroc, deuxième semaine
d’automne Hier j’ai assisté, pour
la première fois, à une transaction
commerciale concernant le temps.
Ou plutôt, j’ai perçu, je crois, un
échange de ce genre dans une petite
boutique, une échoppe sur le versant occidental de la Médina où
l’on arrive par la rue des Consuls ; je
fais allusion par là à ma sensation
personnelle d’avoir assisté à un événement simple, celui d’un homme
qui vendait du temps à un autre
homme. »
DANIELE DEL GIUDICE
BORIS TERRAL est un acteur français né en1969 à Saint-Denis. On a
pu le voir au cinéma dans plusieurs
films comme Pédale douce, Le roi
danse, ou bien Le bal des actrices de
Maïwenn Le Besco. Pour le théâtre,
il joua récemment Roberto Zucco
(de B. M. Koltès) mis en scène par
Philippe Calvario.
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Le monstre doux…
Dialogue
RAFFAELLE SIMONE, LUCIE GEOFFROY
MICHELA MARZANO, LAURE ADLER
Rencontre avec Raffaelle Simone autour de son essai, Le monstre doux,
l’Occident va-t-il a droite ? (Gallimard). La rencontre est présentée par Lucie Geffroy,
journaliste spécialiste de l’Italie au Courrier International. Rencontre proposée dans
le cycle « Grands débats, films et documentaires sur la culture italienne »,
en partenariat avec la la revue italienne bilingue RADICI.
Rencontre avec Michela Manzano autour de Légère comme un papillon (Grasset) en
dialogue avec Laure Adler autour de son Manifeste Féministe (Autrement).
samedi 30 juin à 17 h
RAFFAELE SIMONE, philosophe et linguiste de réputation internationale, enseigne à l’université de Roma
Tre et est l’auteur de nombreux essais d’analyse de la
culture et de plusieurs pamphlets. Beaucoup de ses
livres ont été traduits en plusieurs langues. En France,
L’Esprit et le Temps : un dialogue, traduit de l’italien
et présenté par Jean-Marc Mandasio (Climats, 2004), a
contribué à sa renommée intellectuelle.
LE MONSTRE DOUX, L’OCCIDENT VA-T-IL A
DROITE ? Après avoir analysé les ressorts du phénomène Berlusconi en Italie, Raffaele Simone s’interroge
sur la crise profonde que connaissent tous les partis politiques de gauche européens. Selon lui, cette
décomposition tiendrait à l’essor d’une droite nouvelle
et serait liée aux transformations de la société et à la
culture de masse. n
La nouvelle jeunesse
PIER PAOLO PASOLINI VU PAR… WALTER SITI
samedi 30 juin à 18 h 30
Pier Paolo Pasolini vu par… Walter Siti ; rencontre suivie par la lecture de
poèmes de La nouvelle jeunesse par Jean-François Auguste et Alem Surre
Garcia. Lectures en frioulan, en occitan, en français.
PIER PAOLO PASOLINI, est
écrivain, poète, romancier,
essayiste, cinéaste, artiste protéiforme, né le 5 mars 1922
et assassiné le 2 novembre
1975. Comme l’immense
majorité des Italiens de sa
génération, il est bilingue. Son premier recueil de
poésies La meilleure jeunesse (1952) et son dernier La nouvelle jeunesse (1975) sont écrits en
langue frioulane. Les souvenirs les plus beaux, de
l’enfance puis de l’adolescence de Pasolini sont
ainsi enracinés dans cette région du Frioul dont est
originaire sa mère, indissociable de l’amour et de
l’affection qui le lient à celle-ci et à son frère.
« Mon voyage s’achève. Douce odeur de polenta
et tristes mugissements des bœufs. Mon voyage
s’achève. « tu reviens parmi nous mais nous autres
vivons, vivons tranquilles et morts, comme une eau
inconnue passant à travers haies. » n
Extrait de La nouvelle jeunesse,
« De retour au pays ».
lecture de poèmes de La nouvelle jeunesse par Jean-François
Auguste et Alem Surre Garcia. Lectures en frioulan, en occitan,
en français.
JEAN-FRANÇOIS
AUGUSTE
après sa formation, rejoint le Noyau
de Comédiens de Théâtre Ouvert
en 2000-2001. Il est actuellement
artiste en résidence à la Ferme du
Buisson avec sa compagnie For
happy people & co. Il y a mis en
scène en février 2012 La Tragédie
du vengeur. Il a aussi mis en scène
– entre autres – Lewis Caroll, Jean
Genet, R.W. Fassbinder. Comme
acteur, il a joué sous la direction de
Pierre Maillet, de Marcial Di Fonzo
Bo, de Jan Fabre,etc.
ALEM SURRE GARCIA, né en
1944 en région toulousaine, a été
chargé de culture occitane auprès
du Conseil Régional de MidiPyrénées de 1989 à 2006. Écrivain
occitan traduit en allemand, français, polonais, catalan...il est aussi
traducteur en français des grands
auteurs occitans.
dimanche 1er juillet à 11 h
MICHELA MARZANO, née à Rome en 1970 est
professeur des universités en philosophie (Paris Descartes), essayiste, est l’auteur, entre autres, de Penser
le corps (PUF, 2002), Le dictionnaire du corps (PUF,
2007), Extension du domaine de la manipulation
(Grasset, 2008) et Le contrat de défiance (Grasset,
2011). Ses livres sont traduits dans plusieurs langues.
LÉGÈRE COMME UN PAPILLON. À partir de son
expérience de l’anorexie qu’elle livre à 42 ans pour la
première fois, Michela Manzano, propose une réflexion
sur le rapport au monde et à la mort des personnes
souffrant d’anorexie, sur l’être humain face à la souffrance, la soif d’amour et d’absolu. « Des années durant,
j’ai cherché par tous les moyens à devenir aussi légère
qu’un papillon. Et j’y suis presque arrivée. En termes
de kilos, s’entend. Car pour ce qui est du reste, la vie
a souvent été trop pesante pour moi. De devoir être
la meilleure. De m’efforcer de répondre aux attentes
des autres… »
LAURE ADLER a commencé sa carrière de journaliste
à France Culture en 1974. Essayiste et portraitiste, elle a
publié notamment Les premières journalistes (Payot),
Les femmes politiques (Seuil), Sur les pas d’Hannah
Arendt (Gallimard), Les femmes amoureuses sont
dangereuses (Flammarion). Elle est aussi l’auteure
d’une biographie de Marguerite Duras (Gallimard) et
d’une biographie de Françoise Giroud, Françoise (Grasset). Laure Adler produit et anime aujourd’hui plusieurs
émissions, dont « Hors-Champs » sur France Culture.
MANIFESTE FÉMINISTE. « Encore et encore, il faut
continuer à se battre pour l’égalité économique, politique, sexuelle entre les hommes et les femmes. De
cette lutte, il ne faut pas exclure les hommes. Tout au
long de l’histoire, certains d’entre eux se sont mobilisés pour la cause des femmes, pour que l’on cesse
de les tenir à l’écart de l’éducation, de la pensée, de
l’action sociale ou politique… ». n
Rencontre hors Marathon
LES ÉDITIONS LE VENT SE LÈVE !
mardi 26 juin à 18 h
Rencontre avec Catherine Heurteux, fondatrice des éditions Le Vent se lève !
autour du livre-conversation avec Guy Pavan, Comment nous avons résisté à la
multinationale Molex, et en présence de Angèle Bettini del Rio autour du livreconversation Comment j’ai résisté à Pétain.
Créée en octobre 2011, « Le Vent se lève ! » est une
maison d’édition placée sous le signe de la résistance à toutes les formes d’injustices, sociales, économiques, présentes ou passées. Deux livres seront
présentés lors de la rencontre, la conversation avec
ANGÈLE BETTINI DEL RIO, âgée de 90 ans, qui
retrace son acte de résistance dans sa jeunesse et
sa vie après, dans les camps de Vichy puis avec son
amour de jeunesse retrouvé, Yves Bettini, avec qui
elle a élevé cinq enfants. La conversation avec GUY
PAVAN, ouvrier mécanicien, 56 ans a été et est toujours la figure de proue des 280 salariés de Molex
à Villemur sur Tarn (31) raconte leur lutte contre
la fermeture injustifiée de leur usine, alors qu’elle
était saine et rentable.
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Pour saluer Georges Perec
M. BENABOU, H. LE TELLIER, C. BURGELIN
samedi 30 juin à 17 h au Théâtre Garonne
Rencontre avec Marcel Benabou, Hervé Le Tellier et Claude Burgelin, suivie
d’une lecture de Lecture : Georges Perec, What a man ! par Marcel Benabou
et de 56 lettres à un ami par Claude Burgelin.
MARCEL BÉNABOU, né au Maroc en 1939, est écrivain et historien. Entré à l’Oulipo en 1970, après son
ami Georges Perec, avec lequel il avait conçu, dès
1966, les projets PALF (Production Automatique de
Littérature Française) et LSD (Littérature Semi-Définitionnelle). Comme en témoignent les titres de ses
principaux ouvrages publiés, il a mis au centre de
ses préoccupations les problèmes de la lecture et de
l’écriture. (Citons notamment Pourquoi je n’ai écrit
aucun de mes livres (1986), Jette ce livre avant qu’il
soit trop tard (1992), etc.) Depuis l’élection de Paul
Fournel comme président de l’Oulipo, il cumule, à titre
provisoire, les fonctions de « secrétaire définitivement
provisoire » et de « secrétaire provisoirement définitif »
du groupe.
CLAUDE BURGELIN est professeur émérite de littérature française à l’Université Lumière Lyon 2. Spécialiste
de Georges Perec, il a publié de nombreux ouvrages et
articles sur la littérature personnelle ; citons Les mots
de Jean-Paul Sartre (Gallimard, 1994), Les parties de
dominos chez Monsieur Lefèvre : Perec avec Freud,
Perec contre Freud (Circé, 1996), Georges Perec (Seuil,
2002).
HERVÉ LE TELLIER, né en 1957, est écrivain. Il est
entré à l’OUlipo en 1992. De formation mathématique,
puis journalistique, il a d’abord été journaliste scientifique, avant de publier ses deux premiers livres chez
Seghers (Sonates de Bar et le Voleur de nostalgie),
dont Paul Fournel était le directeur. Collaborateur à
France-Culture, il enseigne également à l’université
Paris X les techniques éditoriales et le journalisme à
Paris III. Il publie des articles au Monde. n
Samedi 30 juin à 19 h au Théâtre Garonne
Lecture du recueil Penser et classer par Nathalie Richard.
La lecture sera présentée par Maurice Olender.
MAURICE OLENDER, historien,
professeur à l’EHESS, éditeur aux
éditions du Seuil, est notamment
l’auteur de Les Langues du Paradis
(Seuil, 1989) ; Race sans histoire
(Points, 2009). Maurice Olender
dirige, depuis sa création en 1981,
la revue Le Genre humain et, au
Seuil également, « La librairie du
XXIe siècle », fondée en 1989.
NATHALIE RICHARD est une
actrice française, née en 1963 à
Paris. Après ses études au CNSA
de Paris, elle débute au cinéma en
1986. Sa rencontre avec Jacques
Rivette, en 1988, est déterminante
pour sa carrière cinématographique. Depuis, elle a travaillé avec
de nombreux réalisateurs tels que
Olivier Assayas, Cédric Klapisch,
Michael Haneke, et au théâtre aux
côtés d’Alain Rigout, Catherine
Anne, etc.
PENSER- CLASSER. « Que me
demande-t-on, au juste ? Si je pense
avant de classer ? Si je classe avant
de penser ? Comment je classe ce que
je pense ? Comment je pense quand
je veux classer ? […] Tellement tentant de vouloir distribuer le monde
entier selon un code unique ; une loi
universelle régirait l’ensemble des
phénomènes ; deux hémisphères,
cinq continents, masculin et féminin, animal et végétal, singulier
pluriel, droite gauche, quatre saisons, cinq sens, six voyelles, sept
jours, douze mois, vingt-six lettres.
Malheureusement ça ne marche
pas, ça n’a même jamais commencé à marcher, ça ne marchera
jamais. N’empêche que l’on continuera encore longtemps à catégoriser tel ou tel animal selon qu’il a
un nombre impair de doigts ou de
cornes creuses. » Georges Perec
Les treize textes qui composent Penser/Classer sont parus dans diverses
revues du vivant de l’auteur et ont
été rassemblés en recueil après
sa mort. Leur objectif commun :
proposer des outils de classement,
obsession poétique et intellectuelle
de Perec, sans doute le symptôme
d’une conscience troublée par les
questions liées à la mémoire et à
l’oubli, à l’identité et à l’anonymat.
Samedi 30 juin à 20 h au Théâtre Garonne
En relisant Perec : lecture de La vie mode d’emploi par
Michel Vuillemoz de la Comédie Française.
MICHEL VUILLERMOZ, né en
1963, ancien élève du CNSA de
Paris, entre à la Comédie Française
en 2003 puis sociétaire en 2007. Au
théâtre, il a interprété dernièrement Ferdinando dans La Trilogie
de la villégiature de Goldoni, mise
en scène par Alain Françon, ou
encore Figaro dans Figaro divorce
d’Ödön von Horváth, mis en scène
par Jacques Lassalle, et Cyrano dans
Cyrano de Bergerac de Rostand,
mis en scène par Denis Podalydès.
Au cinéma, il a joué dans plusieurs
films de Bruno Podalydès, comme
Versailles rive gauche ou Dieu seul
me voit.
« Dans les années cinquante, bien
avant que Gratiolet ne vende à
Rorschash les deux appartements
superposés qu’il allait aménager en
duplex, une famille italienne, les
Grifalconi, vécut quelques temps
au quatrième gauche. Emilio Grifalconi était un ébéniste de Vérone
[…] Il était marié à une jeune
femme de quinze ans plus jeune
que lui, Laetizia, avec qui il avait
eu trois ans auparavant, deux
jumeaux. Laetizia, dont la beauté
sévère et presque sombre fascinait
l’immeuble, la rue et le quartier,
promenait tous les après-midi ses
enfants au Parc Monceau dans un
double landau spécialement conçu
à l’usage des jumeaux. »
Extrait du Chapitre XXVII.
Samedi 30 juin à 22 h au Théâtre Garonne
En relisant Perec :
Récit d’Ellis Island avec Éric Lareine et Pascal Maupeu.
Lecture musicale
ÉRIC LAREINE, danseur de formation, est auteur et interprète. Il
débute comme comédien et danseur en 1981 dans la troupe de la
chorégraphe Katja Cavagnac avec
laquelle il travaille jusqu’en 1984.
Il sort son premier album Plaisir
d’Offrir – Joie de Recevoir en 1992.
2009 est marqué par la création
du groupe de chanson rock « Éric
Lareine et Leurs Enfants » avec Frédéric Gastard, Frédéric Cavallin et
Pascal Maupeu.
PASCAL MAUPEU, depuis 15 ans,
multiplie les collaborations avec
diverses disciplines artistiques : il a
écrit la musique de deux spectacles
du chorégraphe Bernardo Montet
(deux créations au CCN de Tours
en 2006 et 2008), compose pour
le comédien Dimitri Hatton, ou
encore participe à la lecture de
« awop bop a lula a wob bam bom »
(Nik Cohn) par Éric Lareine. Leader de plusieurs formations, il se
produit régulièrement en solo avec
son programme « folk standards ».
Il est un membre actif et essentiel
du groupe « Éric Lareine et leurs
enfants ».
RÉCIT D’ELLIS ISLAND
(Sorbier, 1980) – extrait –
« Ce que moi, Georges Perec, je suis
venu questionner ici, c’est l’errance,
la dispersion, la diaspora. Ellis
Island est pour moi le lieu même de
l’exil, c’est-à-dire le lieu de l’absence
de lieu, le non-lieu, le nulle part.
c’est en ce sens que ces images me
concernent, me fascinent, m’impliquent, comme si la recherche de
mon identité passait par l’appropriation de ce lieu-dépotoir où des
fonctionnaires harassés baptisaient
des Américains à la pelle. ce qui
pour moi se trouve ici ce ne sont en
rien des repères, des racines ou des
traces, mais le contraire : quelque
chose d’informe, à la limite du
dicible, quelque chose que je peux
nommer clôture, ou scission, ou
coupure, et qui est pour moi très
intimement et très confusément lié
au fait même d’être juif »
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3 jours pour lire jankélévitch
Métaphysique, Morale et Temps
Dans le cadre du Colloque International : Métaphysique, Morale et Temps –
Bergson, Jankélévitch, Levinas, organisé par le SIREL (Société Internationale
de Recherche Emmanuel Levinas) et l’Université Toulouse II-Le Mirail en liaison
avec l’Institut Catholique de Toulouse, la librairie propose trois rencontres
exceptionnelles autour des thèmes du colloque, le 10, 11 et 12 juillet à 18 h.
Pour découvrir le programme intégral du colloque voir le site du SIREL
(www.sirel-levinas.org)
HENRI BERGSON, VLADIMIR JANKÉLÉVITCH,
EMMANUEL LEVINAS : ces trois figures majeures de
la philosophie du XXe siècle sont liées entre elles par
une relation aussi étroite que complexe. Les œuvres
de Jankélévitch et de Levinas portent le sceau de l’enseignement bergsonien découvert dès leurs années
de jeunesse. En pleine vogue existentialiste, Jankélévitch et Levinas ont continué à voir en Bergson une
source majeure d’inspiration. L’objet du colloque
est de s’interroger sur les relations qu’entretiennent
mardi 10 juillet à 18 h
Dialogue entre Joëlle Hansel
et Françoise Schwab autour du
thème : Actuel et Inactuel chez
Vladimir Jankélévitch.
JOËLLE HANSEL, membre fondateur du Centre Raïssa-Emmanuel
Levinas et du SIREL,est spécialiste de
l’histoire intellectuelle du judaïsme
italien aux XVIIe-XVIIIe siècles et de
philosophie française contemporaine, notamment de l’œuvre de
Levinas. Son dernier ouvrage paru
chez Manucius en février 2012 s’intitule Vladimir Jankélévitch : une
philosophie du charme.
FRANÇOISE SCHWAB est professeur d’histoire et de philosophie,
spécialiste de Jankélévitch dont
elle a suivi les cours dès 1962. En
rapport étroit avec lui et sa famille
jusqu’à la mort du philosophe, elle
a déjà établi l’édition de plusieurs
de ses ouvrages dont Premières
et Dernières Pages (Seuil 1994)
et a entre autres dirigé l’ouvrage
Présence de Vladimir Jankélévitch : le charme et l’occasion
(Beauchesne, 2010).
entre elles ces trois philosophies. Proches de Bergson,
Levinas et Jankélévitch n’ont jamais été ses disciples.
Ils lui ont témoigné cette « véritable fidélité » qui « est
toujours infidèle par fidélité » (Jankélévitch). Il s’agira
d’envisager la manière dont cette « infidélité par fidélité » se manifeste sur des points cruciaux selon trois
axes de réflexion principaux : le renouvellement de
la métaphysique, la conception de la temporalité et
la morale.
mercredi 11 juillet à 18 h jeudi 12 juillet à 18h
Dialogue entre Frédéric Worms
et Camille Riquier autour du
thème : Vivre et revivre avec
Bergson, Jankélévitch et Levinas,
en lien avec la parution du livre
de F. Worms, Revivre : éprouver
nos blessures et nos ressources
(Flammarion, 2012).
FRÉDÉRIC WORMS est professeur de philosophie à l’université
de Lille III et directeur du Centre
international d’étude de la philosophie française contemporaine
à l’ENS (Paris). Il est l’auteur de
nombreux ouvrages, parmi lesquels : La Philosophie en France
au XXe siècle (2009) et Le Moment
du soin. À quoi tenons-nous ?
(2010).
CAMILLE RIQUIER est agrégé
et docteur en philosophie, spécialiste de l’œuvre de Bergson dont
il a publié plusieurs éditions critiques.
Dialogue entre Jean-Michel
Salanskis et David Hansel
autour du livre de J.M. Salanskis
Le monde du computationnel
(Encre Marine, 2011).
JEAN-MICHEL
SALANSKIS
est professeur de philosophie
des sciences, Logique et Épistémologie à l’Université Paris X
et a travaillé en philosophie des
mathématiques, sur la philosophie contemporaine et la tradition juive. Parmi ses publications :
Philosophie des mathématiques
(Vrin, 2008), Vivre avec les mathématiques (Seuil, 2009), L’Humanité de l’homme (Klincksieck,
2011).
DAVID HANSEL est docteur de
Neurophysique et Physiologie,
directeur de recherches au CNRS
de Paris et président de l’ACCEL
(Association pour la Célébration
du Centenaire d’Emmanuel Levinas).
la solitude à lagrasse
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Le Banquet du Livre à Lagrasse
du 2 au 11 août 2012
Autour du thème Ombres et lumières de la solitude
Le Banquet du Livre est une manifestation culturelle autour de la littérature, de la philosophie
et des arts. Au programme : des balades, une librairie, des ateliers de philosophie,
de cinéma et de littérature et civilisation Grecques, des conversations sur l’histoire,
des rencontres, des concerts, un café, etc.
OMBRES ET LUMIÈRES DE
LA SOLITUDE. Il s’agira donc
cette année de réfléchir sur l’expérience, le sentiment de la solitude,
à travers de multiples éclairages. La
solitude est souvent aujourd’hui
synonyme d’une souffrance sociale
et aussi intime ; elle se trouve alors
liée à l’isolement, à l’exclusion,
à l’atomisation sociale, l’individualisme urbain, l’anonymat des
sociétés de masse, mais aussi le
dépeuplement des campagnes.
[…] La solitude nourrit également
l’angoisse de l’individu face à l’existence ; dans le fond, le sentiment
qu’elle alimente se rapporte au
vertige du vide, au bord duquel
chaque être chemine. La solitude
enfin peut être liée à l’impossibilité de la présence – du moi au soi,
tout comme celle de l’être aimé, ou
encore à la conscience d’une séparation définitive avec nos « chers disparus ». En contrepoint, la solitude
n’est pas seulement subie, mais
peut être recherchée comme voie
d’accès privilégiée à la tranquillité
de l’âme, à Dieu (ou l’Absolu), ou
bien encore à l’acte de création,
voire à une forme de bonheur individuel. […] Aujourd’hui, dans toute
son ambivalence, la question de la
solitude ne fait-elle pas symptôme,
en ce qu’elle traduit les oscillations
de notre monde contemporain :
d’un côté, une valorisation inédite
de l’individu, sujet libre, créateur et
responsable et de l’autre, une attention sociale marquée à l’égard de la
souffrance de ceux qui ne peuvent
répondre à l’impératif de la performance ?
AUTOUR DE CETTE THÉMATIQUE, interviendront au Banquet :
• GWENAËLLE AUBRY, philosophe,
écrivain, Partages (Mercure de
France, 2012) ;
• MARC AUGÉ, ethnologue, Pour
une anthropologie de la mobilité
(Rivages, 2012) ;
• PIERRE BERGOUNIOUX, écrivain,
Carnets de notes : 2001-2010 (Verdier, 2012) ;
• PATRICK BOUCHERON, historien,
écrivain, L’Entretemps : conversations sur l’histoire (Verdier, 2012) ;
• CLAUDE COSTE, théoricien de la
littérature, Bêtise de Barthes (Hourvari, 2011) ;
• DANIEL DE ROULET, écrivain,
Fusions (Buchet Chastel, 2012) ;
• JEAN-BAPTISTE HARANG, écrivain, Nos cœurs vaillants (Grasset,
2010) ;
• CHRISTIAN GODIN, philosophe,
Vivre ensemble, éloge de la différence (First, 2011) ;
• JEAN-PAUL GOUX, écrivain, Le
Séjour à Chenecé (Actes Sud,
2012) ;
• GILLES HANUS, philosophe, Quitter l’Université sans renoncer au
savoir. Franz Rozenzweig (Éd. du
Sandre, 2011) ;
• LAURENT JENNY, théoricien de
la littérature, La Parole singulière
(Belin, 2009) ;
• MARIE-HÉLÈNE LAFON, écrivain,
Les Pays (Buchet Chastel, 2012) ;
• CATHERINE MILLOT, psychanalyste, écrivain, Ô Solitude (Gallimard, 2011) ;
• JEAN-CLAUDE MILNER, linguiste,
philosophe, Clartés de tout (Verdier, 2011) ;
• ALAIN MONTCOUQUIOL, écrivain,
Le Fumeur de souvenirs (Verdier,
2012) ;
• MICHEL NAEPELS, anthropologue,
Ethnographie, pragmatique, histoire (Pub. de la Sorbonne, 2011) ;
• MARC PERELMAN, théoricien de
l’architecture et de l’esthétique, Le
Sport barbare (Michalon, 2012) ;
• LAURENCE PLAZENET, spécialiste
du XVIIe siècle, écrivain, La Blessure
et la Soif (Folio, 2011) ;
• MARTIN RUEFF, écrivain, philosophe, Icare crie dans un ciel de
craie (Belin, 2008) ;
• MICHEL SCHNEIDER, psychanalyste, écrivain, Comme une ombre
(Grasset, 2011).
RETROUVEZ LE DÉTAIL
DU PROGRAMME SUR
www.lamaisondubanquet.fr/n
16
méditer maeterlinck
Les Aveugles
MAURICE MAETERLINCK
mardi 3 juillet à 19 h
Dans le patio, si la météo le permet
Lecture de la pièce Les Aveugles de Maurice Maeterlinck par la Compagnie Takikardie ;
lecture présentée par Françoise Valon, professeur de philosophie. Elle anime, chaque année
au Banquet du Livre de Lagrasse, un atelier de philosophie.
trouver le site de leur monde commun. Il ne s’agit pas seulement
d’endurer la solitude, mais de trouver comment et avec qui l’endurer.
Ils sont à la fois séparés et liés de
façon vitale. Ils doivent inventer
un lien dans la cécité qui les isole.
Grâce à ce texte magnifique, nous
essaierons de comprendre comment « la lumière qui nous crève les
yeux est ténèbre pour nous. Seul se
lève ce jour auquel nous sommes
éveillés (Henry Thoreau). »
FRANÇOISE VALON
Avec les comédiens :
David Drouin, Benoît Cazalot, JeanPierre Lafon, Richard Moran Morel,
Martial Bret, Bernard Guittet, Julie
Noviant, Christine Lowy, Coline
Morel, Mireille Vals, Danile Catala.
Musique et piano :
Nicolas Messima. n
LA LIBRAIRIE OMBRES BLANCHES PUBLIE UNE ÉDITION
IMPRIMÉE EN TYPOGRAPHIE, LES AVEUGLE DE MAURICE
MAETERLINCK, TEXTE ACCOMPAGNÉ DE GRAVURES DE
SÉBASTIEN LE ROY, IMPRESSION TYPOGRAPHIQUE :
IMP. TRACES (LOT).
Le livre de 64 pages est composé en Caslon corps 14
Format du volume : 18 x 24,5 cm
Parution : juin 2012
Tirage de tête à 95 e
limité à 30 exemplaires, sur papier chiffon 150 gr,
numérotés de 1 à 30 signés par le graveur,
et accompagnés d’une gravure originale de l’artiste.
Tirage d’édition courante à 40 e
300 exemplaires numérotés de 1 à 300
Prix de souscription maintenu jusqu’au 31 juillet 202.
© Sébastien Le Roy.
« Sur une île, au milieu d’une forêt ;
loin de l’hospice familier,un groupe
d’aveugle attendant le retour du
prêtre, leur guide. Il commence à
faire froid, la faim se fait sentir, leur
guide ne revient pas. Les aveugles
s’interrogent : comment s’orienter
quand la direction traditionnelle
fait défaut ? Ils épient quelques
échos lointains… Fait-il encore
jour ? Est-ce déjà la nuit ?
Nous avons travaillé cette pièce
avec des bandeaux sur les yeux,
de façon à comprendre la parole
de Marine Tsvétaeva : « Tout, sous
la lune immense, nous je jouons à
l’aveugle ».
Cet aveuglement n’est-il pas le
nôtre ?
Ne sommes-nous pas nous aussi
des aveugles ? Leur épreuve est
celle d’un défaut commun. Chacun
est enfermé dans sa propre cécité,
mais ils sont mis en demeure de
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