Faisons le point sur la mutagénèse – Rés’OGM Info - Septembre 2011 www.resogm.org
Faisons le point sur la mutagénèse
Définition :
Selon la directive européenne 2001/18, un OGM est :
“un organisme, à l’exception des êtres humains, dont le matériel génétique a été altéré d’une façon
ne se produisant pas naturellement lors de croisement et/ou de recombinaisons naturelles”.
Dans cette même directive, il est indiqué les techniques répondant à cette définition :
Transgénèse, mutagénèse, fusion de protoplasmes
Sont cependant exclus de l’application de cette directive (annexe 1B de la 2001/18) : la mutagénèse,
et la fusion de protoplasmes. Les obligations d’évaluation, traçabilité, étiquetage des OGM ne
s’appliquent donc pas aux plantes mutées. Celles-ci suivent donc le circuit classique de
réglementation (inscription catalogue officiel)
Différence avec ce qu’on appelle communément OGM
On appelle communément et à tort, « OGM » les organismes modifiés uniquement par transgénèse
Principe de la transgénèse pour rappel:
apporter une « nouvelle » caractéristique à une plante en modifiant son patrimoine génétique, par
insertion d'une cassette dite transgène.
Caractéristiques :
- apport de gène « étranger » à l'organisme
- insertion et nombre de copies du transgène non maîtrisées
- sélection des cellules GM à l'aide de gènes marqueurs
La mutagénèse dirigée consiste en une modification du patrimoine génétique, par utilisation
d’agents physiques, d'agents chimiques, par exposition à des agents sélectifs (herbicide).
Les plantes mutées tolérantes à un herbicide sur le marché français :
- Le tournesol Expressun de Pioneer (mutagénèse par irradiation) tolérant l’herbicide
méthanesulfonate d'éthyle
- Et le tournesol Clearfield de BASF, tolérant les herbicides imidazolinones (mutagénèse
par sélection selon les déclarations de BASF)
Important : Aucune méthode d’analyse ne permet de distinguer de manière certaine une mutation
« naturelle » d’une mutation provoquée d’une manière qui ne s’effectue pas naturellement (dirigée).
Ce qui permet d’entretenir le flou sur ces techniques par ceux qui les commercialisent.
Quoi qu’ils en soient, la problématique des plantes mutées tolérantes à un herbicide est
bien la même que celle des plantes transgéniques tolérantes à un herbicide