là découlent des conséquences fâcheuses dans les applications politiques, par exemple cette royauté du
prêtre sur le savant et l’industriel qui mena la secte à une théocratie effrayante. Si on admet l'égalité
entre les trois termes, le dogme se trouvera débarrassé de ce qui la rendu odieux et inacceptable (1).
(Brothier, Revue Philosophique et religieuse, V. pp. 263 et suiv.) » (L’école saint simonienne, Georges
Weill, Paris Felix Alcan, 1896, p.259)
Brothier, Lemonnier et Massol « furent des hérétiques saint simoniens qui ont fait la transition entre
l’école d’Enfantin et le socialisme actuel » (L’école saint simonienne, Georges Weill, Paris Felix
Alcan, 1896, p.263)
Charles Lemonnier
« Ce principe de l'égalité substantielle des termes de la trinité que M. Léon Brothier a, je crois, le
premier, posé parmi nous et dont les articles qu'il a donné à la Revue, ont déjà fait ressortir les
conséquences, en même temps qu'il caractérise à nos yeux le dogme nouveau, nous conduit sur un
terrain bien différent de celui où est placé M. Lambert. » (Lemonnier, C., « Fatalité, providence, libre
arbitre » Revue Philosophique et Religieuse, T3, 1855, p. 301-302).
Léon Brothier
« Nos objections, sans rien perdre de leur force, ne tombent plus sur la doctrine elle-même, mais sur la
manière imparfaite dont elle a été exposée ; qu'ainsi, nous ne sommes pas d'hétérodoxes novateurs,
mais que nous sommes de légitime continuateur d'une œuvre inachevée. Tous nous avons été
unanimes sur ce point. » (Brothier, Lettre au Père Enfantin, 05 mars 1838)
Léon Brothier et Charles Lemonnier
« [Saint-Simon] ne songeait pas encore à poser pratiquement, comme il a commencé à le faire plus
tard, l’équivalence des termes : science, morale et industrie ; et cependant , il donnait la formule de
cette équivalence pour fondement à sa doctrine, lorsque décrivant la méthode, il déterminait avec tant
de précision les fonctions et le caractère, non-seulement de l’analyse et de la synthèse, mais encore de
cette troisième opération qu’en 1813, il voulait nommer la Descartes, et dont il commençait à voir
l’existence et le rôle, en écrivant les premiers chapitres du premier volumes de l’Introduction. Or
renouveler la méthode, c’est renouveler, d’un seul coup, et dans l’œuf, pour ainsi dire, la science, la
politique et la morale ; c’est dans la plus haute et dans la vraie signification du mot, faire une religion.
(« Essai sur la doctrine de Saint Simon », Œuvres Choisies de Saint Simon, Tome I , Van Meenen,
Bruxelles, 1859. p. XXVI)
Charles Potvin
[L’Essai introductif des Œuvres choisies de Saint Simon (1859) est] « comme le manifeste d’une
phase nouvelle du saint-simonisme. (…) La religion saint-simonienne était bien morte ; la philosophie
saint -simonienne est née. » Potvin, Ch, « Lettre familière sur le mouvement philosophique », in
Revue Trimestrielle, Volume 26, Bruxelles, 1859, p.390- 391.
«L’école annonce une critique complète du socialisme. Un dogme nouveau, une morale nouvelle, un
culte nouveau, voilà ce qu’elle attend de sa philosophie. Quant à la religion, la critique du déisme a été
sa première tâche, la plus pressante ; et j’ai dans un article précédent caractérisé sa méthode en un mot
: l’athéisme méthodique. » (Potvin, Ch, « Lettre familière sur le mouvement philosophique », in Revue
Trimestrielle, Volume 26, Bruxelles, 1859, p.393).