Ministère chargé de la Santé
Région Auvergne Rhône-Alpes
Prise en charge d’un patient hémiplégique gauche :
Quelles modalités sensorielles prendre en compte dans la
rééducation de l’héminégligence ?
Supporting hemiplegic people :
Which sensorial modalities to consider in the re-education
of hemineglect ?
Travail écrit présenté par :
MARAS Emilie
En vue de l’obtention du Diplôme d’Etat de
Masseur Kinésithérapeute
Année 2015-2016
Institut de Formation en Masso-Kinésithérapie
Saint-Michel, SAINT ETIENNE
Remerciements
Je remercie Monsieur C et sa famille pour leur participation active à ce travail écrit.
Merci aux kinésithérapeutes libéraux ayant pris de leur temps pour relire ce travail ; chacun
à sa façon a contribué à ma formation en tant que future thérapeute et professionnelle de
santé, chacun a élargi mon champ de compétences et d’intérêts.
Merci à ma tutrice de stage, et à ma directrice de mémoire pour leur disponibilité et leurs
conseils.
Je remercie tous les patients que j’ai pris en charge au cours de ma formation, qui m’ont
permis d’ajuster mes connaissances théoriques à la pratique quotidienne du métier.
Résumé
La prise en charge des patients hémiplégiques nécessite la prise en compte des
troubles moteurs et fonctionnels mais également de tous les déficits cognitifs et sensoriels
éventuels. L’hémiplégie gauche est fréquemment associée à un trouble appelé
héminégligence ou négligence spatiale unilatérale entrainant une difficulté voire une
incapacité à répondre à des stimuli présentés du côté hémiplégique. La négligence spatiale
unilatérale constitue un facteur de mauvais pronostic en terme de récupération
fonctionnelle. Sa prise en charge nécessite une approche multisensorielle et plurimodale
afin de tenir compte de tous les aspects de ce trouble. Elle doit être intégrée dans la
rééducation kinésithérapique de l’hémiplégie en étroite collaboration avec les différents
professionnels qui accompagnent le patient. Ce travail présente le cas de Monsieur C.
atteint d’héminégligence.
Mots clés
Accident vasculaire cérébral
Hémiplégie
Héminégligence
Syndrome « pusher »
Pluridisciplinarité
Sommaire
I) Introduction : page 1
II) Rappels physiopathologiques : page 3
A) L’accident vasculaire cérébral : page 3
B) L’hémiplégie : page 4
C) La négligence spatiale unilatérale : page 5
D) Le syndrome « pusher » : page 6
III) Cas clinique : page 7
A) Présentation du patient et dossier médical : page 7
B) Bilans initiaux à J+83 de l’AVC : page 9
C) Diagnostic kinésithérapique : page 14
D) Objectifs et principes de rééducation : page 16
E) Moyens de la rééducation : page 17
F) Bilans finaux : page 21
IV) Discussion : page 24
V) Conclusion : page 30
Bibliographie
Annexes
I) Introduction
J’ai réalisé ce mémoire au cours d’un stage effectué du 20 avril au 22 mai 2015 au sein
du service de médecine physique et réadaptation (MPR) du site de Saint Vallier, dépendant
des hôpitaux Drôme Nord [photo 1]. Le MPR accueille principalement des patients dans
les suites d’affections neurologiques, notamment d’accidents vasculaires cérébraux
(AVC), ou suite à des traumatismes ou des chirurgies de l’appareil locomoteur (fractures
des membres ou vertébrales, prothèses totales de hanche ou de genou). Les patients sont en
hospitalisation complète ou en hôpital de jour. Les chambres sont réparties sur deux étages,
et les patients suivis par un des quatre médecins.
L’équipe de rééducation comprend neuf masseurs kinésithérapeutes, quatre
ergothérapeutes, une enseignante en activités physiques adaptées (EAPA), une
neuropsychologue, une orthophoniste, une psychomotricienne et une psychologue. Le
plateau technique de rééducation est situé au rez de chaussée du timent et comprend une
salle dédiée aux soins kinésithérapiques [photo 2], une pièce réservée à la pratique des
exercices avec l’EAPA, une salle de psychomotricité, des bureaux pour les différents
autres professionnels (animateur, orthophoniste…) ainsi qu’une balnéothérapie. Il existe
également des salles d’ergonomie dédiées à la mise en situation fonctionnelle des patients
(une cuisine, une salle de bricolage et une chambre). Les patients descendent
quotidiennement en salle de rééducation, seuls ou accompagnés d’un brancardier. Ils sont
pris en charge à raison d’une à deux séances par jour pour une durée totale d’une demi
heure à une heure quotidienne. De plus, selon leur pathologie et la prescription médicale,
ils bénéficient du suivi des autres professionnels ou de séances en piscine.
Monsieur C, âgé de 78 ans, en 1937, présente le 22 janvier 2015 un tableau
d’AVC ischémique sylvien droit entrainant une hémiparésie gauche avec une légère
héminégligence et des troubles praxiques. Le 3 février 2015, les symptômes s’aggravent
brutalement avec apparition d’une hémiplégie gauche, d’un important syndrome
d’héminégligence et d’un syndrome « pusher » net. Les troubles cognitifs deviennent, à ce
moment là, très importants. Monsieur C est ensuite transféré au MPR de Saint Vallier le 23
février 2015. Sa rééducation m’est confiée dès mon arrivée au sein de l’équipe, le 20 avril
2015. Monsieur C bénéficie d’une seule séance de masso-kinésithérapie d’une demi-heure
par jour le matin, en raison de sa grande fatigabilité. En raison de l’amélioration de son état
général, je le garderai une heure lors de ma dernière semaine de stage. La séance s’effectue
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