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ILS S’ENGAGENT
Depuis sa création en 1906, le ministère
chargé du travail a pour mission d’élaborer
et de mettre en œuvre la politique fran-
çaise en matière de santé et de sécurité au
travail.
Le Gouvernement y accorde d’autant plus
d’importance que la santé au travail et
l’amélioration des conditions de travail,
pour une bonne qualité du travail, sont
tout à la fois une clé de la performance
économique et sociale, de la compétitivité
des entreprises, une exigence pour le re-
crutement et le développement de l’em-
ploi et, enfi n, une condition du maintien
en activité des salariés les plus fragilisés. À
cet égard, la conférence sociale de juillet
2014 a défi ni comme priorités la crois-
sance, l’emploi, le dialogue social.
De réels progrès ont été accomplis dans
notre pays comme en Europe dans les
domaines de la
sécurité au travail, de
la prévention et de la
protection de la santé
des travailleurs.
Néanmoins la der-
nière enquête SU-
MER* montre que ces
progrès sont contrastés, puisque, depuis
deux décennies, dans le secteur privé, les
contraintes physiques ont effectivement
reculées mais l’intensité du travail a aug-
menté. De même, les études de la DARES
démontrent qu’entre 2005 et 2013 les
salariés ont subi une intensifi cation des
changements organisationnels et des
contraintes de rythme de travail.
Il est donc impératif de continuer dans
la voie de l’amélio-
ration des conditions
de travail pour
préserver la santé
des travailleurs, mais
aussi la compétitivité
des entreprises.
À cet égard, je me
réjouis de l’initiative conjointe de la
Direccte, de la Carsat, de Thésame et du
Conseil régional de Rhône-Alpes visant à
promouvoir le développement de la santé
sécurité du travail comme facteur de
compétitivité des entreprises.
Il est impératif
de continuer dans
la voie de l’amélioration
des conditions de travail
François Rebsamen
Ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation
professionnelle et du Dialogue social
* Surveillance médicale des expositions aux risques professionnels, réalisée en 2009-2010 par 2400médecins
du travail auprès de 48 000 salariés du secteur privé, des hôpitaux publics et d’une partie de la fonction
publique d’État et des collectivités territoriales.