POISSON-DEMOISELLE / ETINCELLE Chrysiptera taupou (Jordan & Seale, 1906) Source : AquariumHobby.nl Famille : Pomacentridés ELÉMENTS-CLÉS DE DISTINCTION REPRODUCTION Couleur bleu vif avec quelques petits points blancs sur les côtés. Ventre jaune vif. Caudale jaune vif avec la partie supérieure du pédoncule caudal bleu clair. La partie postérieure de la nageoire dorsale est jaune. Sexualité : elle est très peu connue. Taille à maturité : inconnue. Comportement de ponte : les poissons-demoiselles pondent assez fréquemment. La ponte, peu abondante, est fixée au substrat à l’aide de filaments adhésifs. Le mâle a pour charge de ventiler et protéger cette ponte. Les œufs éclosent au bout de quelques jours et les larves transparentes montent à la surface où elles sont transportées par les courants pendant plusieurs semaines. ESPECES PROCHES Le poisson-demoiselle C.taupou ressemble à plusieurs autres poissons-demoiselles, dont Pomacentrus coelestis, et Pomacentrus pavo. La distinction se fait d’une part par la présence d’un liseré orangé sur la partie ventrale et petits points clairs sur les flancs de C. taupou et d’autre part par son comportement qui est en général moins grégaire que les autres espèces. MENSURATIONS Moyennes : 5 cm. Maximales : 8 cm. ALIMENTATION Le poisson-demoiselle se nourrit principalement de zooplancton qu’il capture en pleine eau. Il broute également les algues benthiques et consomme à l’occasion de petits invertébrés benthiques. CROISSANCE ET MORTALITÉ Les poissons-demoiselles peuvent atteindre l’âge de 10 ans. Ces poissons atteignent assez rapidement leur taille de maturité sexuelle, puis ils ont une croissance lente. COMPORTEMENT Il occupe un territoire de petite taille qu’il défend. Comme tous les pomacentridés, le poisson-demoiselle est assez craintif et ne s’éloignera jamais de son territoire sur lequel il possède plusieurs refuges. Vie sociale : solitaire ou en petits groupes. La grégarité diminue avec la taille, les plus gros individus étant en général solitaires. Migration : pas de migration connue. Caractères distinctifs complémentaires : D XIII 12-13 ; A II 13-14 ; P 16-17 ; LL 15-17 C. taupou est une des rares espèces de pomacentridés à présenter un dichromatisme sexuel (coloration différente chez le mâle et la femelle). La partie antérieure de la dorsale est bleue chez les mâles et jaune chez les femelles. Les femelles possèdent également un point noir à la base de la dorsale et du pédoncule caudal. ECOLOGIE Distribution Indo-Pacifique : du nord de l’Australie aux îles Samoa, Vanuatu, Fiji, Nouvelle-Calédonie. Nouvelle-Calédonie : espèce abondante sur l’ensemble de la Nouvelle Calédonie. Biotopes Juvéniles et adultes : présents dans le lagon, au niveau des récifs abrités et sur la pente interne du récif barrière. Domaine de profondeur De 1 à 10 m. USAGES ET RISQUES Intérêts Pêche commerciale : non pratiquée. Pêche plaisancière et vivrière : non pratiquée. Aquaculture : la reproduction de cette espèce n’est pas maîtrisée. Aquariophilie : espèce très appréciée. Elle nécessite un grand aquarium aménagé. Comme d’autres pomacentridés, C. taupou est une espèce agressive, surnommée le « diable bleu », qui peut s’attaquer aux autres occupants de l’aquarium. Il est conseillé d’introduire tous les individus en même temps dans l’aquarium et de choisir des poissons de petite taille (au plus 4,5 cm), ils s’adapteront mieux à une nourriture artificielle et s’acclimateront plus facilement aux autres poissons. Bien adaptée cette espèce peut vivre de nombreuses années en captivité. Captures Engins : épuisette. Méthodes : l’idéal est d’opérer à deux, une personne attirant le poisson hors de son repaire et l’autre plaçant le filet au dessus du refuge habituel. Il faut prendre garde à ne pas casser les coraux, et vérifier que les individus prélevés ne sont pas en train de s’occuper d’une ponte. Etat de la ressource Monde : le poisson-demoiselle C.taupou a une assez grande aire de répartition. Sur cette aire, certains pays comme le Vanuatu, Fiji et les îles Samoa ont récemment développé l’industrie des poissons d’aquarium. Les densités de cette espèce sont en général suffisantes pour supporter un prélèvement important. Par ailleurs ce poisson semble supporter assez bien des perturbations et constitue parfois le principal Attention ! Le prélèvement de poissons d’aquarium dans le milieu naturel n’est pas un acte sans conséquence : la destruction de l’habitat occasionnée lors des collectes et les mortalités élevées lors du transfert de l’océan à l’aquarium et durant les premières semaines de captivité font de l’aquariophilie marine une pratique nuisible pour l’environnement et non durable économiquement. Il est donc impératif de responsabiliser les aquariophiles et de limiter les impacts d’une « aquariofolie » passagère. Posséder chez soi l’équipement adéquat et prendre la peine de collecter les informations disponibles sur les habitudes de vie d’une espèce sont deux actions susceptibles de maximiser les chances de survie des poissons. Source : Randall pomacentridé dans des zones fortement exploitées. Nouvelle-Calédonie : l’étincelle est un des pomacentridés les plus fréquents, même s’il est rarement abondant.