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Syndromes lymphoprolifératifs matures : aspects cliniques
Hématologie, n� spécial 2, vol. 13, mars 2007
malgré un protocole de perfusion accélérée. Un bilan d’évalua-
tion de fin de procédure montre une situation de rémission com-
plète. Le patient est toujours en situation de rémission complète
après un suivi de 9 mois.
Discussion
Peu de cas de réactions urticariennes localisées ont été décrites
après rituximab. Ce phénomène a été seulement décrit au cours
de lymphomes cutanés. Ces réactions se localisent au niveau
des lésions tumorales cutanées. Le mécanisme de ces réactions
n’est pas connue mais elles pourraient représenter un signe in-
direct de l’effet anti-tumoral du rituximab sur les lymphocytes B
CD20. Les trois cas publiés ont obtenu une rémission complète
après rituximab et cette réaction pourrait donc représenter un
facteur prédictif de bonne réponse au traitement.
Conclusion
Il s’agit, à notre connaissance, du quatrième cas de réaction
urticarienne localisée après traitement d’un lymphome B cutané
par du rituximab. D’autres cas sont nécessaires pour mieux ap-
préhender le mécanisme et pour étayer l’hypothèse que cette
réaction « anti tumorale localisée » pourrait représenter un facteur
prédictif de bonne réponse à l’immunothérapie par rituximab.
05-05
Valeur spécifique de la 18F-FDG TEP
dans la détection des localisations
lymphomateuses extranodales
FC Bidard
1
; D Chaoui
2
; V Servois
3
; M Bénamor
4
;
P Validire
1
; C Plancher
5
; A Vincent-Salomon
6
; A Fourquet
7
;
V Edeline
4
; R Sahli
1
; Y Kirova
7
; D Decaudin *
8
1
Hématologie Clinique, Institut Curie, Paris;
2
Hématologie
Clinique, Hôpital Victor Dupouy, Argenteuill;
3
Radiologie,
Institut Curie, Paris;
4
Médecine Nucléaire, Institut Curie, Paris;
5
Biostatistiques, Institut Curie, Paris;
6
Département de Biologie
des Tumeurs, Institut Curie, Paris;
7
Radiothérapie, Institut
Curie, Paris;
8
Hématologie Clinique, Institut Curie, Paris
Introduction
La place de la 18 Fluorine deoxyglucose tomographie par
émission de positron (
18
F-FDG TEP), largement utilisée dans le
staging et le suivi des lymphomes, reste cependant à préciser
dans la détection des localisations extranodales. Le but de cette
étude est donc d’évaluer le rôle de la TEP dans le diagnostic des
atteintes extraganglionnaires des lymphomes.
Patients et méthodes
Une analyse rétrospective des données cliniques et iconogra-
phiques, incluant les scanners, les IRM, les biopsies ostéo-mé-
dullaires et les TEP, de tous les patients (pts) traités à l’Institut
Curie pour lymphome et ayant bénéficié d’une TEP FDG lors
du diagnostic initial ou de la première rechute a été réalisée.
En cas de discordance, une relecture des différents examens a
été réalisée.
Résultats
68 pts ont été inclus dans l’étude et 70 examens TEP ont été
pris en considération pour l’analyse finale, 46 réalisés lors du
bilan initial et 24 lors du bilan de la première récidive. La ré-
vision anatomo-pathologique selon la classification de l’OMS
a montré 23 cas de lymphomes Hodgkiniens et 45 cas de
lymphomes non Hodgkiniens dont 14 lymphomes folliculaires
(21 %) et 21 lymphomes diffus à grandes cellules (31 %). Parmi
les pts sélectionnés, 39 présentaient une ou des atteintes ex-
tranodales (57 %), à savoir 14 pts une atteinte de la moelle
osseuse (MO) (20 %), 13 une atteinte osseuse (19 %), 7 une
atteinte mammaire (10 %), 6 une atteinte de la rate ou de la
sphère ORL (9 %), 4 une atteinte pulmonaire/pleurale ou des
annexes de l’œil (AO), 3 de la peau, 2 une atteinte hépatique
et 1 pt une atteinte rénale, vésicale, cérébrale ou digestive. La
sensibilité (Se), la spécificité (Sp), la valeur prédictive positive
(VPP) et la valeur prédictive négative (VPN) de la TEP FDG
pour chacune des principales localisations extranodales ont
été indiquées dans le tableau 1 :
% MO Os Sein Rate ORL AO Poumons/pl.
N+ 14 13 7 6 6 4 4
Se 86 8 100 33 83 100 100
Sp 100 100 100 98 98 100 100
VPP 100 100 100 67 100 100 100
VPN 97 83 100 64 98 100 100
Conclusion
Cette étude montre que la TEP possède une sensibilité et une
spécificité élevées pour la moelle osseuse, les seins, la sphère
ORL, les annexes de l’œil et les poumons, mais ne représente
pas un examen diagnostic adapté pour la détection des attein-
tes osseuses ou spléniques.
05-06
Traitement de consolidation par alemtuzumab
par voie sous-cutanée après chimiothérapie
orale FC (fludarabine et cyclophosphamide) chez
les patients de 65 à 70 ans atteints de leucémie
lymphoïde chronique (LLC) de stade avancé et non
précédemment traités
A Delmer *
1
; S Leprêtre
2
; B Cazin
3
; P Feugier
4
;
O Tournilhac
5
; M Leporrier
6
; B Dreyfus
7
; B Mahé
8
;
D Bordessoule
9
; V Leblond
10
; F Cymbalista
11
; R Letestu
11
;
Groupe Coopératif Français Leucémie Lymphoïde Chronique
et Macroglobulinémie de Waldenström (GCFLLC-MW)
1 Hématologie Clinique, CHU Robert Debré, Reims;
2 Département d’Hématologie, Centre Henri Becquerel, Rouen;
3 Maladies du Sang, Centre Hospitalier Régional Universitaire,
Lille; 4 Hématologie Clinique, Centre Hospitalier Universitaire,
Nancy; 5 Hématologie Clinique, CHU, Clermont Ferrand;
6 Maladies du Sang, C. H. U. Hôpital Côte de Nacre, Caen;
7 Hématologie Clinique, Centre Hospitalier Universitaire,
Poitiers; 8 Hématologie Clinique, C. H. U - Hôtel Dieu, Nantes;
9 Hématologie Clinique, Centre Hospitalier Universitaire,
Limoges; 10 Hématologie Clinique, Hôpital Pitié-Salpêtrière,
Paris 13; 11 Hématologie Biologique, Hopital Avicenne, Bobigny
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