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Hématologie, n� spécial 2, vol. 13, mars 2007
Syndromes lymphoprolifératifs matures : aspects cliniques
05
Syndromes
lymphoprolifératifs matures :
aspects cliniques
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Syndromes lymphoprolifératifs matures : aspects cliniques
Hématologie, n� spécial 2, vol. 13, mars 2007
05-01
Myélome multiple et insuffisance rénale modérée :
Le myélome est-il seul en cause ?
A Karangwa
1 ; L Sanhes
1 ; C Vela
2 ; S Canet
1
1
Hematologie, Centre Hospitalier Marechal Joffre, Perpignan;
1
Néphrologie, Centre Hospitalier Marechal Joffre, Perpignan
Introduction
L’atteinte rénale, définie par une créatininémie >170µmol/l, est
de mauvais pronostic lors du diagnostic de myélome multiple
(MM). La pathogénie implique surtout les chaînes légères libres
mais d’autres facteurs étiologiques sont rarement recherchés.
Objectif : Evaluer l’atteinte rénale lors du diagnostic de MM et
comparer la fonction rénale des patients ayant une protéinurie
de Bence Jones (PBJ) avec les patients sans PBJ.
Patients et méthodes
Analyse rétrospective des patients diagnostiqués pour un MM
entre 1997 et 2006.Les paramètres initiaux du MM et de la
fonction rénale sont étudiés.Les patients ayant une insuffisance
rénale aiguë ou une hypercalcémie sont exclus.
Résultats
59 patients sont inclus. 31 hommes/28 femmes. Age :
68.7 ± 10,3 ans. Stade évolutif : III n = 29 (49%) ; II n =
13 (22%) ; I n = 17 (29%).Isotype : IgG n = 38 (64.5%).
IgA n = 16 (27%). Chaînes légères n = 4 (6.8%). IgD n = 1
(1.7%). Lésions osseuses : 39 patients (66 %). Hb < 10g/dL :
10 patients (17 %). Calcémie : 2.32 ± 0.15mmol/l. Albumi-
ne : 39.1 ± 5.1g/l. B2 microglobuline : 3.3 ± 1.9 mg/l. PBJ :
27 patients (45.8 %). Créatinine : 91.6 ± 38µmol/l. Clea-
rance Créatinine : 75.8 ± 26 mL/mn. Clearance Créatinine
< 60 mL/mn : 13 patients (22 %). Diabète : 10 patients (17 %).
HTA : 22 patients (37.3 %). Dyslipémie : 8 patients (13.5 %).
Obésité : 2 patients (3.4 %). Evènements cardiovasculaires
(CV) : 15 patients (25.4 %). Néphrectomie : 1 patient (1.7 %).
Obstacle prostatique : 3 patients (5.1 %). Groupe A (PBJ pré-
sente) : clearance créatinine : 72.6 ± 33.2 mL/mn. Groupe B
(PBJ absente) : clearance créatinine : 71 ± 25.2 mL/mn. À et B
sont comparables (âge, facteurs de risque CV).
Discussion
L’atteinte rénale lors du diagnostic de MM est un facteur de mau-
vais pronostic, témoin d’une forte masse tumorale.L’insuffisance
rénale (IR) est peu décrite en l’absence de PBJ. La fréquence des
facteurs de risque CV et de l’âge élevé dans notre population
suggère la possibilité de causes associées à l’IR. En effet, le
lien entre IR modérée et maladie CV a été récemment démontré
dans des études en population générale.L’atteinte rénale dans
le MM requiert une attention particulière. Même en l’absence
de BJP, une IR modérée doit être bien étudiée pour optimiser la
prise en charge hématologique et rénale ultérieure.
Conclusion
L’âge élevé et les maladies CV sont fréquentes dans notre popu-
lation. La fonction rénale est comparable en présence ou non
de PBJ. L’IR modérée peut être multifactorielle et requiert une
prise en charge multidisciplinaire adéquate.
05-02
Tolérance de l’utilisation prophylactique de la
Darbepoetin Alfa dans la prévention de l’anémie
chimio-induite chez les patients traités par RCHOP
pour un lymphome diffus à grandes cellules B :
résultats préliminaires de l’étude GELA LNH 03-6B
R Delarue*
1
; N Mounier
2
; C Haioun
3
; B Coiffier
4
;
C Gisselbrecht
2
; H Ghesquieres
5
; P Lederlin
6
; M Blanc
7
;
C Recher
8
; F Reyes
3
; H Tilly
9
; A Bosly
10
; GELA
1
Hematologie, Hôpital Necker, Paris;
2
Hematologie,
Hopital Saint Louis, Paris;
3
Hematologie, Hopital
Henri Mondor, Créteil;
4
Hematologie, Chu Lyon Sud,
Pierre Benite;
5
Hematologie, Centre Leon Bérard, Lyon;
6
Hematologie, CHU Brabois, Nancy;
7
Hematologie,
Centre Hospitalier, Chambéry;
8
Hematologie, CHU Purpan,
Toulouse;
9
Hematologie, Centre Henri Becquerel, Rouen;
10
Hematologie, Cliniques Universitaires Ucl Mont-Godinne,
Yvoir, BELGIQUE
Introduction
L’impact des érythropoïétines (Epo) sur la survie des patients
traités pour une maladie tumorale est débattu. Le GELA mène
depuis 2003 une étude prospective randomisée testant l’effi-
cacité et la tolérance de la Darbepoetin alfa en association à
un traitement RCHOP chez des patients âgés traités pour un
lymphome à grandes cellules B. En 2005, suite à l’observation
d’un possible rôle négatif chez certains patients, de nouvelles
directives concernant l’utilisation des Epo ont été publiées.
Les inclusions ont donc été suspendues et une analyse sur les
130 premiers patients inclus a été réalisée.
Patients et méthodes
130 patients, âgés de 66 à 80 ans, au diagnostic d’un lym-
phome à grandes cellules B avec au moins un facteur de l’IPI ont
été inclus de décembre 2003 à août 2005 dans le protocole
03-6B. Une première randomisation était réalisée entre 8 cycles
de RCHOP délivrés tous les 21 jours (R-CHOP21, Coiffier and
al. NEJM 2002) et le même traitement délivré tous les 14 jours
(R-CHOP14). Une seconde randomisation était réalisée entre
un traitement par la Darbepoetin alfa dans le but de maintenir
un chiffre d’hémoglobine (Hb) entre 13 et 15 g/dL (bras 1) et
un traitement classique de l’anémie chimio-induite. Le G-CSF
était autorisé et aucun traitement martial n’était systématique-
ment prescrit.
Résultats
63 patients ont été randomisés dans le bras 1 et 67 dans le
bras 2. L’âge médian est de 71 ans (66-80). Les caractéristi-
ques des patients sont identiques dans les 2 bras, 59 % ont un
aaIPI 2. Le taux d’Hb moyen à l’entrée est de 12.2 g/dL (7.1-
15.6). Le pourcentage de décès est identique dans les 2 bras
(8 % and 10 %) et principalement secondaire à la toxicité de la
chimiothérapie ou à la progression du lymphome. Le nombre
d’effets indésirables graves (EIG), quelle que soit la cause, est
inférieur dans le bras 1 (96 contre 153). Le pourcentage de
patients avec au moins un épisode de neutropénie fébrile est
inférieur dans le bras 1 (23 % contre 36 %, p = NS). Il n’y a pas
d’augmentation du pourcentage d’EIG cardiaques ou vasculai-
res dans le bras 1 (respectivement 9 % and 9 % dans le bras 1
contre 8 % et 10 %). Le taux médian d’Hb durant le traitement
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Hématologie, n� spécial 2, vol. 13, mars 2007
Syndromes lymphoprolifératifs matures : aspects cliniques
est de 12.05 g/dL dans le bras 1 contre 10.65 g/dL dans le
bras 2. 16 % des patients du bras 1 ont eu au moins un épisode
d’Hb > 15 g/dL (contre 5 % dans le bras 2) sans augmentation
des EIG thromboemboliques chez ces patients. Un an après la
fin du traitement, la survie globale de l’ensemble des patients
est de 74 % et la survie sans événement de 67 %. Il n’y a pas
de différence entre les deux bras.
Conclusion
Ces résultats encourageants ont autorisé la poursuite du proto-
cole avec un schéma adapté, permettant d’éviter des chiffres
d’Hb > 15 g/dL. Ces données devront être confirmées lors de
l’analyse des 600 patients prévus.
05-03
Encéphalopathie multifocale progressive à virus JC
après chimiothérapie de première ligne par CHOP
associé à du rituximab
J Rey *
1
; N Belmecheri
2
; N Bouayed
2
; M Ebbo
2
; V Ivanov
2
;
D Coso
2
; JA Gastaut
2
; R Bouabdallah
2
1
Service d’Hémato-Oncologie, Institut Paoli-Calmettes,
Marseille;
2
Service d’Onco-Hématologie, Institut Paoli
Calmettes, Marseille
Introduction
L’encéphalopathie multifocale progressive à virus JC est une
pathologie démyélinisante du système nerveux central, surve-
nant chez des patients immunodéprimés. Cette pathologie peut
être rencontrée chez des sujets atteints de syndromes lympho-
prolifératifs immunodéprimés par la chimiothérapie. De façon
récente, le rituximab a été associé à des cas d’encéphalopathie
multifocale progressive dans un contexte de greffe autologue
ou allogénique.
Patients et méthodes
Nous rapportons le premier cas d’encéphalopathie multifocale
progressive à virus JC chez une patiente présentant un lym-
phome malin non hodgkinien traité par une première ligne de
chimiothérapie comportant du rituximab.
Cas clinique
Un diagnostic d’un lymphome du manteau est porté chez une
femme de 67 ans. Le bilan d’extension conclue à un stade IV
médullaire. Le traitement va consister en 8 cures de CHOP asso-
ciées à du rituximab 375 mg/m
2
J1, toutes les 3 semaines. Un
bilan d’évaluation de fin de procédure comprenant un TEP scan
montre une situation de rémission complète. Un mois après la fin
de la procédure thérapeutique, la patiente présente un tableau
psychiatrique et des troubles de l’élocution. Une encéphalopa-
thie multifocale progressive est suspectée sur l’imagerie par -
sonance magnétique montrant une leucoencéphalopathie fron-
tale et temporale. Le diagnostic est confirmé par la présence de
l’ADN du virus JC dans le LCR. La sérologie HIV est négative.
Il existe une lymphopénie T CD3 à 470 avec des CD4 à 110.
Malgré un traitement par cidofovir, la patiente décède de la
progression de l’encéphalopathie 6 mois après le début de la
symptomatologie.
Discussion
Les cas d’encéphalopathie multifocale progressive sont relative-
ment rares au cours des lymphomes. Une récente revue de la
littérature retrouve 46 cas au cours de syndromes lymphoproli-
fératifs. Les patients atteints sont souvent en rechute et ont béné-
ficié de plusieurs lignes de traitement. Quatre cas d’encéphalo-
pathie multifocale progressive ont été décrits chez des patients
greffés avec l’utilisation de rituximab en péri-transplantation.
Malgré ces cas, un lien entre le rituximab et cette pathologie
demeure spéculative.
Conclusion
Il s’agit, à notre connaissance, du premier cas d’encéphalopa-
thie multifocale progressive à virus JC après un traitement de
première ligne par CHOP associé à du rituximab. Bien que l’im-
plication du rituximab reste à prouver, ce cas supplémentaire
souligne la nécessité d’une surveillance accrue, même dans un
contexte de patients non lourdement traités, comme après une
première ligne par CHOP et rituximab.
05-04
Réaction urticarienne liée au rituximab
dans le lymphome B cutané
J Rey *
1
; N Bouayed
2
; N Belmecheri
2
; M Ebbo
2
; V Ivanov
2
;
D Coso
2
; JA Gastaut
2
; R Bouabdallah
2
1
Service d’Hémato-Oncologie, Institut Paoli-Calmettes,
Marseille;
2
Service d’Hémato-Oncologie, Institut Paoli
Calmettes, Marseille
Introduction
Le rituximab est un anticorps monoclonal humanisé dont la tolé-
rance est généralement très satisfaisante. Les effets secondaires
les plus fréquents sont ceux rencontrés pendant la perfusion.
Des réactions cutanées peuvent être observées en particulier
à type de rash. Ces réactions sont à ne pas confondre avec
de rares réactions urticariennes localisées liées au rituximab,
notées dans les lymphomes B cutanés.
Patients et méthodes
Nous rapportons un cas de réaction urticarienne localisée aux
lésions tumorales chez un patient présentant un lymphome non
hodgkinien B cutané traité par du rituximab.
Cas clinique
Un diagnostic d’un lymphome B folliculaire cutané est por
chez un homme de 43 ans devant des lésions cutanées de la
région dorsale. Après l’échec de corticostéroïdes locaux, une
radiothérapie externe est réalisée permet d’obtenir une situa-
tion de rémission complète. Une rechute est notée deux après la
fin du traitement. Le traitement va alors consister en 4 perfusions
de rituximab à la posologie de 375 mg/m
2
, la première selon
un protocole classique en 6 heures et les trois suivantes selon
un protocole de perfusion accélérée d’une heure. Une heure
après le début de la première perfusion et malgré une prémédi-
cation par antihistaminique et cortisone, le patient présente une
réaction urticarienne localisée aux lésions cutanées tumorales
et au niveau des cicatrices de biopsie. La perfusion est arrêtée
pendant deux heures et on note la disparition spontanée des
lésions. Les trois perfusions suivantes seront bien tolérées et ce
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Syndromes lymphoprolifératifs matures : aspects cliniques
Hématologie, n� spécial 2, vol. 13, mars 2007
malgré un protocole de perfusion accélérée. Un bilan d’évalua-
tion de fin de procédure montre une situation de rémission com-
plète. Le patient est toujours en situation de rémission complète
après un suivi de 9 mois.
Discussion
Peu de cas de réactions urticariennes localisées ont été décrites
après rituximab. Ce phénomène a été seulement décrit au cours
de lymphomes cutanés. Ces réactions se localisent au niveau
des lésions tumorales cutanées. Le mécanisme de ces réactions
n’est pas connue mais elles pourraient représenter un signe in-
direct de l’effet anti-tumoral du rituximab sur les lymphocytes B
CD20. Les trois cas publiés ont obtenu une rémission complète
après rituximab et cette réaction pourrait donc représenter un
facteur prédictif de bonne réponse au traitement.
Conclusion
Il s’agit, à notre connaissance, du quatrième cas de réaction
urticarienne localisée après traitement d’un lymphome B cutané
par du rituximab. D’autres cas sont nécessaires pour mieux ap-
préhender le mécanisme et pour étayer l’hypothèse que cette
réaction « anti tumorale localisée » pourrait représenter un facteur
prédictif de bonne réponse à l’immunothérapie par rituximab.
05-05
Valeur spécifique de la 18F-FDG TEP
dans la détection des localisations
lymphomateuses extranodales
FC Bidard
1
; D Chaoui
2
; V Servois
3
; M Bénamor
4
;
P Validire
1
; C Plancher
5
; A Vincent-Salomon
6
; A Fourquet
7
;
V Edeline
4
; R Sahli
1
; Y Kirova
7
; D Decaudin *
8
1
Hématologie Clinique, Institut Curie, Paris;
2
Hématologie
Clinique, Hôpital Victor Dupouy, Argenteuill;
3
Radiologie,
Institut Curie, Paris;
4
Médecine Nucléaire, Institut Curie, Paris;
5
Biostatistiques, Institut Curie, Paris;
6
Département de Biologie
des Tumeurs, Institut Curie, Paris;
7
Radiothérapie, Institut
Curie, Paris;
8
Hématologie Clinique, Institut Curie, Paris
Introduction
La place de la 18 Fluorine deoxyglucose tomographie par
émission de positron (
18
F-FDG TEP), largement utilisée dans le
staging et le suivi des lymphomes, reste cependant à préciser
dans la détection des localisations extranodales. Le but de cette
étude est donc d’évaluer le rôle de la TEP dans le diagnostic des
atteintes extraganglionnaires des lymphomes.
Patients et méthodes
Une analyse rétrospective des données cliniques et iconogra-
phiques, incluant les scanners, les IRM, les biopsies ostéo-mé-
dullaires et les TEP, de tous les patients (pts) traités à l’Institut
Curie pour lymphome et ayant bénéficié d’une TEP FDG lors
du diagnostic initial ou de la première rechute a été réalisée.
En cas de discordance, une relecture des différents examens a
été réalisée.
Résultats
68 pts ont été inclus dans l’étude et 70 examens TEP ont été
pris en considération pour l’analyse finale, 46 réalisés lors du
bilan initial et 24 lors du bilan de la première récidive. La -
vision anatomo-pathologique selon la classification de l’OMS
a montré 23 cas de lymphomes Hodgkiniens et 45 cas de
lymphomes non Hodgkiniens dont 14 lymphomes folliculaires
(21 %) et 21 lymphomes diffus à grandes cellules (31 %). Parmi
les pts sélectionnés, 39 présentaient une ou des atteintes ex-
tranodales (57 %), à savoir 14 pts une atteinte de la moelle
osseuse (MO) (20 %), 13 une atteinte osseuse (19 %), 7 une
atteinte mammaire (10 %), 6 une atteinte de la rate ou de la
sphère ORL (9 %), 4 une atteinte pulmonaire/pleurale ou des
annexes de l’œil (AO), 3 de la peau, 2 une atteinte hépatique
et 1 pt une atteinte rénale, vésicale, cérébrale ou digestive. La
sensibilité (Se), la spécificité (Sp), la valeur prédictive positive
(VPP) et la valeur prédictive négative (VPN) de la TEP FDG
pour chacune des principales localisations extranodales ont
été indiquées dans le tableau 1 :
% MO Os Sein Rate ORL AO Poumons/pl.
N+ 14 13 7 6 6 4 4
Se 86 8 100 33 83 100 100
Sp 100 100 100 98 98 100 100
VPP 100 100 100 67 100 100 100
VPN 97 83 100 64 98 100 100
Conclusion
Cette étude montre que la TEP possède une sensibilité et une
spécificité élevées pour la moelle osseuse, les seins, la sphère
ORL, les annexes de l’œil et les poumons, mais ne représente
pas un examen diagnostic adapté pour la détection des attein-
tes osseuses ou spléniques.
05-06
Traitement de consolidation par alemtuzumab
par voie sous-cutanée après chimiothérapie
orale FC (fludarabine et cyclophosphamide) chez
les patients de 65 à 70 ans atteints de leucémie
lymphoïde chronique (LLC) de stade avancé et non
précédemment traités
A Delmer *
1
; S Leprêtre
2
; B Cazin
3
; P Feugier
4
;
O Tournilhac
5
; M Leporrier
6
; B Dreyfus
7
; B Mahé
8
;
D Bordessoule
9
; V Leblond
10
; F Cymbalista
11
; R Letestu
11
;
Groupe Coopératif Français Leucémie Lymphoïde Chronique
et Macroglobulinémie de Waldenström (GCFLLC-MW)
1 Hématologie Clinique, CHU Robert Debré, Reims;
2 Département d’Hématologie, Centre Henri Becquerel, Rouen;
3 Maladies du Sang, Centre Hospitalier Régional Universitaire,
Lille; 4 Hématologie Clinique, Centre Hospitalier Universitaire,
Nancy; 5 Hématologie Clinique, CHU, Clermont Ferrand;
6 Maladies du Sang, C. H. U. Hôpital Côte de Nacre, Caen;
7 Hématologie Clinique, Centre Hospitalier Universitaire,
Poitiers; 8 Hématologie Clinique, C. H. U - Hôtel Dieu, Nantes;
9 Hématologie Clinique, Centre Hospitalier Universitaire,
Limoges; 10 Hématologie Clinique, Hôpital Pitié-Salpêtrière,
Paris 13; 11 Hématologie Biologique, Hopital Avicenne, Bobigny
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Hématologie, n� spécial 2, vol. 13, mars 2007
Syndromes lymphoprolifératifs matures : aspects cliniques
Introduction
L’obtention d’une réponse complète sans maladie résiduelle
(MR) détectable est devenue l’objectif des stratégies thérapeu-
tiques actuellement développées dans la LLC afin de prolonger
la durée de la survie sans progression et si possible la survie
globale. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’efficacité et la
tolérance d’un traitement de 1ère ligne associant une chimio-
thérapie d’induction FC et une consolidation par alemtuzumab
(Cam) chez des patients (pts) âgés de 65 à 70 ans avec une
LLC de stade B ou C.
Patients et méthodes
Les pts en réponse complète (RC) ou partielle (RP) après
3 cycles de FC (F 40 mg/m
2
et C 250 mg/m
2
J1 à J3 toutes les
4 semaines) étaient éligibles pour recevoir une consolidation
par Cam administré en sous-cutané (SC) à la dose de 10 mg
x 3 fois par semaine pendant 8 semaines consécutives. Le trai-
tement par Cam devait être interrompu dès que l’antigénémie
CMV (surveillée x1/semaine) était > 3 noyaux positifs. Une
étude centralisée (Avicenne, Bobigny) de la MR sanguine par
cytométrie en flux 6 couleurs (sensibilité 10-4 à 10-5) a été
réalisée de façon séquentielle, avant et pendant le traitement
par Cam.
Résultats
42 pts ont été inclus entre juin 2004 et juin 2006, dont 41 sont
évaluables pour la réponse au FC : RC 15 pts (36 %), RP 18 pts
(44 %) soit RC + RP 80 %. Le FC a du être interrompu chez 5 pts
(12 %). Tous les patients répondeurs sauf deux (découverte d’un
autre cancer) soit 31 pts ont débuté la consolidation par Cam
après un intervalle libre de 2 mois. Parmi les 29 pts évaluables
à ce jour, le traitement par Cam a pu être mené à terme chez
20 pts et a été interrompu chez 9 pts (dont réactivation CMV
asymptomatique 5 pts et avec fièvre 2 pts). Après Cam, 9/13
RP ont été converties en RC. L’analyse séquentielle de la MR
(2 ou 3 points espacés de 4 semaines avant et pendant Cam) a
été faite chez 21 pts. Tous les pts sauf un ont une MR détectable
après FC, mais seul un sur 16 pts a une MR détectable après
4 semaines de Cam et 4 sur 19 pts à la 8ème semaine.
Conclusion
Trois cycles de FC oral permettent d’obtenir un taux de réponse
élevé chez les patients âgés atteints de LLC non précédemment
traitée. Une consolidation par alemtuzumab SC à la dose choi-
sie dans cette étude est réalisable sans toxicité excessive dans
la plupart des cas et permet d’obtenir une réduction spectacu-
laire du niveau de maladie résiduelle sanguine.
05-07
Évaluation de la Réponse après traitement
d’Induction dans 103 cas de Lymphomes
Diffus à Grandes Cellules B : Apport
de la Tomographie par Emission de Positons
(TEP) au 18Fluorodeoxyglucose inté
J Dupuis
1
; E Itti
2
; A Rahmouni
3
; C Gisselbrecht
4
; K Belhadj
1
;
T El Gnaoui
1
; I Gaillard
1
; C Lin
3
; N Mounier
5
; JD Rain
6
;
M Meignan
2
; C Haioun
1
1
Service d’Hématologie, CHU Henri Mondor, Créteil;
2
Service de Médecine Nucléaire, CHU Henri Mondor, Créteil;
3
Département d’Imagerie Médicale, CHU Henri Mondor,
Créteil;
4
Service d’Onco-Hématologie, Hôpital Saint Louis,
Paris;
5
Service d’Hématologie, Chu de Nice, Nice;
6
Service
de Médecine Nucléaire, Hopital Saint Louis, Paris
Rationnel
La TEP au
18
Fluorodeoxyglucose constitue un puissant outil
d’évaluation de la réponse au traitement dans les lymphomes
agressifs. L’intérêt de l’intégration des données fournies par
la TEP aux critères de réponse l’International Workshop (IW)
(Cheson, 1999) a été évalué (1) mais mérite d’être plus ample-
ment apprécié.
Matériels et méthodes
Nous avons étudié 103 lymphomes diffus à grandes cellules
B après 4 cycles de chimiothérapie d’induction par le régime
CHOP ou un régime dérivé, avec (n = 51) ou sans (n = 52)
Rituximab en utilisant les critères IW et la TEP. Les patients ont
également été évalués par une TEP précoce (après 2 cycles).
Les critères d’évaluation de la réponse par TEP ont déjà été pu-
bliés (2). L’interprétation de la TEP prenait en compte l’examen
à 2 cures, notamment pour définir une progression entre 2 et
4 cycles.
Résultats
Caractéristiques initiales : Age médian 53 ans (19-78) ; LDH
> normale : 71 (69 %) ; >1 site extranodal : 53 (51 %) ; perfor-
mance status 2 : 37 (36%) ; stade III-IV : 84 (81 %). L’Index
Pronostique International était de 0-2 chez 40 patients (39 %) et
de 3-5 chez 63 (61 %). Les données détaillées sur la comparai-
son des réponses IW et TEP seront affichées lors du congrès. À
3 ans, les patients en Réponse Complète (RC) par TEP avaient
une survie sans événement (EFS) virtuellement identique estimée
à 83 % ou 80 % selon qu’ils étaient en RC/RC non confirmée
(RCu) ou en Réponse Partielle (RP) ou maladie stable (MS) en
critères IW. Les patients qui gardaient des anomalies à la TEP
avaient une EFS de 51 % s’ils étaient en RC/RCu par critères
IW et de 8 % en cas de RP, MS ou progression (p < 0,0001 en
comparaison aux patients en RC TEP). En analyse multivariée
de Cox, l’EFS était significativement diminuée en cas de non RC
par TEP (p < 0,0001 ; Risque Relatif (RR) = 8,3), mais pas par
un score IPI élevé (3-5) (p = 0,06 ; RR = 0,81) ni par l’utilisation
de Rituximab (p = 0,74 ; RR = 1,13).
Conclusion
Nous confirmons dans cette étude la puissance supérieure de
la TEP dans l’évaluation de la réponse au traitement en compa-
raison aux critères IW. La catégorie de RCu disparaît avec l’in-
tégration du TEP, et les patients en RC par critères IW peuvent
être séparés en RC versus RP selon les données de la TEP.
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