Compagnie de l`Embarcadère

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Compagnie de l’Embarcadère
76 rue Marcel Sembat - BP 157 - 56601 Lanester cedex
Tel. : 02 97 81 37 38 - Fax : 02 97 76 01 09
[email protected]
www.compagniedelembarcadere.com
EDITO
Un festival, c’est une réunion, un temps de rencontres fortes d’un
public avec des histoires, des artistes, des ambiances.
Ici, à Lanester c’est un arrêt, une sortie hors cadre de la ville, à la fois
l’apaisement d’un lieu unique, hors du temps, ouvert sur l’eau de
l’estuaire et le ciel de la fin du jour, et donc une excitation à découvrir chaque spectacle comme une surprise et j’espère, un cadeau.
La couleur proposée pour cette 35ème édition est celle des femmes,
celle de l’amour. Marivaux, bien sûr, mais aussi Emile Ajar-Romain
Garry, Xavier Grall et donc Rimbaud, Molière, Jo Hoestlandt, et
d’autres nombreux à découvrir dans le Kabarê Solex. Et puis des
écritures de comédiens et de danseurs sur leurs envies de raconter
le monde, les gens, l’abandon, l’adoption, la rencontre, l’amour…
Le théâtre est un bonheur, une lumière entêtée, parfois vacillante,
pour éclairer nos vies.
LE PROGRAMME DU 18 AU 24 JUILLET 2015
19 h
samedi 18
20 h
21 h Inauguration - Boris Viens ! - concert
dimanche 19
Libicoco suivi de Silento
lundi
20
Libicoco suivi de Silento
mardi
21
Traversées
mercredi 22
Traversées
jeudi
23
vendredi 24
Le bébé tombé
du train
suivi de
Mme Rosa Reine
de la Pop
La Rimb
à la guinguette
22 h
dans l’amphithéâtre
23 h
0h
L’Instant Molière
samedi 18
L’Instant Molière
dimanche19
L’Instant Molière
lundi
20
Kabarê Solex
mardi
21
Kabarê Solex
mercredi 22
La Rimb
jeudi
Le Triomphe de l’Amour
vendredi 24
23
18 juillet 2015 - 19h
inauguration
à la GUINGUETTE
gratuit
CHAN’SONGSWING
Par Boris Viens !
Gaëlle Bervas au chant
Eric Nedelec à la guitare
Patrick Goyat à la basse
C’est d’la chanson frenchy sur de la musique amerloque, du jazz hot ou swing et d’la java
martienne...ça parle comme une bonne paire de claques dans la gueule, ça poursuit son
rêve, ça peut pas s’empêcher, ça perfore jusqu’au trognon, ça souffle sans trêve dans
les bazouks et les strapons, ça s’mange à la p’tite cuillère, ça boit n’importe quel jaja, ça
déteste le coca, ça aime les baronnes au nom comme des trombones, ça aime que les
mâles, ça roule en Cadillac dans les rues de Paris, ça aime pas les bagnoles qui coûtent
trois briques, ça ouvre sa porte et sort les verres, ça à rien à signaler, ça tourniquette, ça
cinématographe, ça Barcelone, ça Gudule, ça Hildegarde, ça rue de la flemme, ça mère
s’appelle Jeanne et son père Victor, ça marse toujours, ça marse comme ça ...Y’a du Boris
dans l’air, Y’a du Boris dans l’Homme, Y’a du Boris dans l’âme!
L’INSTANT MOLIERE
18 - 19 - 20 juillet 2015 - 22h15
Dans l’ AMPHITHEATRE
Tarifs : 15€ - 12€ - 11€ - 6€
durée : 1h45
L’INSTANT MOLIERE
Choix des textes et adaptation :
Bernard Lotti assisté de Laurent Lotti et de Jacques Casari
Mise en scène :
Bernard Lotti
Scénographie :
Jean-Marie Oriot et Bernard Lotti
Peintre – décorateur :
Jean-Marie Oriot
Création lumières :
Bruno Fournel
Régie lumières :
Maude Raymond
Costumes :
Marion Laurans
assistée de Laurence Frabot
Comédiens :
Marieke Breyne
Marilyn Leray
Elizabeth Paugam
Emmanuelle Ramu
Margot Segreto
Yassine Harrada
Jean-François Lapalus
Bernard Lotti
Tristan Rosmorduc
Moanda Daddy Kamono
Habilleuse :
Laurence Frabot
CO-PRODUTEURS : Le Quartz Brest - La Passerelle Saint-Brieuc - Le Théâtre de Morlaix
AIDES AU PROJET : Conseil Régional de Bretagne - D.R.AC. de Bretagne - Conseil Départemental du Finistère
SOUTIEN FINANCIER : Ville de Brest
L’INSTANT MOLIERE
Plutôt qu’une pièce de Molière (Le Théâtre de l’Instant en a monté une dizaine) nous
avons choisi de plonger avec bonheur dans le monde du grand auteur. Avec passion,
avec curiosité, nous explorons tous les territoires de l’oeuvre afin de dégager les thèmes
récurrents qui nous parlent et tenter de voir comment ils résonnent encore aujourd’hui.
Nous croisons les petits, les invisibles et les victimes, tout un prolétariat dont Molière
fait la peinture malgré lui. Un théâtre du rire et de la cruauté : laquais, fondus dans
le décor, dépourvus d’existence véritable, valets moqués, insultés, giflés, bastonnés.
Nous entrons à l’école des filles au carrefour de la vie. Pourtant exclues du collège et
de l’université les femmes sont toujours « à l’école », toujours soumises au pouvoir
masculin, aux pères qui arrangent les unions pour leur intérêt personnel, aux maris
qui les préfèrent à la cuisine, au ménage, à la maison. Nous pénétrons dans le salon
des femmes avides de savoir, vilipendées, ridiculisées et forcément suspectes parce
qu’elles veulent s’évader de leurs délicates prisons. Une femme qui se livre à l’étude et
au travail ne risque-t-elle pas de devenir libre et indépendante ?
Nous montons ce spectacle avec amour et humilité, avec passion et sincérité, guidés
par la volonté de servir Molière et portés par un amour immodéré pour son immense
talent.
Bernard Lotti
MOLIÈRE, LA COMÉDIE
Le Théâtre de l’Instant fait le rêve d’un spectacle ouvert, libre et audacieux.
Looking for Molière.
Hors cadre établi et loin de la convention théâtrale.
Juste dans l’instant du jeu et de la vie.
Un spectacle né d’une intime volonté d’évoluer théâtralement et artistiquement.
Un spectacle critique & amoureux de Molière selon une esthétique qui relèverait d’un cubisme non plus pictural mais théâtral.
Telle est l’actuelle ambition du Théâtre de l’Instant.
QUESTIONS AU BORD DU CHEMIN
Avec passion, avec curiosité, nous explorons tous les territoires de l’oeuvre, jusqu’aux chemins déroutants d’un Molière dont les idées peuvent nous heurter. Nous croisons les « baffés », les petits et les invisibles édentés, tout un « Lumpenprolétariat » dont Molière fait la
peinture malgré lui. Un théâtre du rire et de la cruauté. La comédie de la vie ?
Chemin des écoliers, nous entrons à l’école des filles au carrefour de la vie. Droit à l’amour
ou mariage pour toutes ? Nous pénétrons bientôt dans le salon des femmes avides de
savoir. Que ce soit ici, maintenant, làbas ou au XVIIe siècle, est-ce toujours pareil ? Alors
même que chacun admet que cela est injuste – et que « les femmes ont bien des qualités !
» – comment une société régie par des hommes construit-elle insidieusement de délicates
prisons et des plafonds de verre infracassables pour les femmes ?
L’assujettissement semble par nature être leur lot commun. Valeurs actuelles ? Les chaînes
peuvent être douces lorsque les hommes sont raisonnables, elles n’en sont pas moins
chaînes. Comment dès lors ne pas se réfugier dans le royaume enchanté de la préciosité ?
Mais celles qui veulent s’élever pour s’évader seront souvent suspectes, ridiculisées.
« L’Empire des Muses est tombé en quenouille ! » (Furetière)
Ainsi, chemin faisant – en Trois parties avec Prologue et Épilogue – notre spectacle questionne les ambiguïtés du théâtre de Molière. Son impertinence mais aussi parfois sa docilité
toute courtisane, son attention aux discours raisonnables, voire conservateurs. Rien de ce
qui est humain ne lui est étranger.
Les Femmes savantes, Les Précieuses ridicules, ces titres problématiques signalent bien
l’éternel conflit Nature versus Culture. Les territoires de la pensée ne sont naturellement
pas pour une femme. On la laisse vierge de culture ? Qu’à cela ne tienne, la petite chatte
domestique qu’est Agnès découvrira, guidée par dame nature, des frissons brûlants... Sans
culture, la nature déborde. Contraignez-la, elle répondra par mille ruses et de troublantes
grimaces !
SOUS UNE LUMIÈRE QUI SECOUE LA TORPEUR
Au commencement sera la table. Avec autour les comédiens et le metteur en scène. Mais
aussi les « petites mains » et les « petits classiques ». Des textes lus ou débattus pourraientils déclencher le jeu ? D’où viendra la lumière ? Explorant de savoureux textes du XVIIe
siècle, nous éclairerons Molière par l’histoire. Nous lirons Fénelon ou Malebranche et nous
jouerons Molière. Ne serait-il en somme qu’un bourgeois de son temps ?
L’ambiguïté entre un idéal et la réalité d’une époque nous intéresse. Elle est de toute éternité. Molière n’a pas l’ambition utopique de tout révolutionner et il ne se montre pas toujours
très hardi. Il est homme avec ses faiblesses, courtisan avec ses accommodements et ses
renoncements. Mais le génie du dramaturge, comme celui du poète, est de montrer nues,
sous une lumière qui secoue la torpeur, les choses qui nous environnent et que nos sens
enregistraient machinalement.
Alors Molière dévoile. Il crée des personnages et des situations qui ont une vérité éternelle
et une théâtralité de folie. Quelle mécanique insensée ! Quelle virtuosité inégalée ! Ses
comédies sont là pour nous renseigner sur la nature humaine. Jetant des feux puissants sur
le narcissisme de notre époque moderne.
POUR UN PUBLIC EN LIBERTÉ
Nous voulons la vie sur la scène. Les conditions de la représentation ne sont-elles pas ce
qu’il y a de plus politique ? Le théâtre actuel est revenu à une pompe de la représentation
qu’il est urgent de remettre en question. Public parqué ? Public dressé ! Public passif... Parviendrons-nous à faire voler en éclats de rire les conventions établies ? Nous rêvons d’un
réjouissant chaos qui séduise et questionne. Rien qui pèse et qui pose. Molière est dans la
vie, alors le théâtre et la vie seront là. Familièrement. Organiquement. Entrer dans la fiction
et revenir dans la vie. Nous faisons le choix d’un « théâtre [qui] ne vise ni au trompe-l’oeil ni
à l’illusion. Il ne se substitue pas à la vie. Il s’y juxtapose » (Léon Werth Cochinchine, 1926).
Comme une évidence, le public voyagera entre la fiction et la vie. Libre.
Toujours changer de lieu, créer un spectacle né d’un travail de troupe.
Ici, là-bas, ailleurs, répéter partout où c’est possible. Tourner en répétition !
Nous sommes en marche pour donner le jour à un spectacle d’aventuriers.
Voilà notre rêve et notre ambition.
En quête de Molière, notre spectacle sera amoureux & critique.
19 - 20 juillet 2015 - 20h00
LIBICOCO
SILENTO
à la GUINGUETTE sur l’ESPLANADE
Tarifs : 15€ - 12€ - 11€ - 6€
durée : 1h15
LIBICOCO
Solo de clown burlesque et corrosif
Compagnie Martin Eden
de et par :
Ingrid Coetzer
Regard extérieur :
Eric Hervé
LIBICOCO
Libicoco est une clown polymorphe née de la cuisse de la sagesse. Une déesse lacrymogène propulsée à la face de la mort et de l’ennui.
Son nom, trouvé par accident sur l’étiquette d’une bouteille de vin rouge est également celui
créé par Dante pour désigner l’un des démons de l’enfer dans La Divine Comédie.
Libicoco embrasse la vieillesse, la solitude, la folie, va se frotter à ce qui fait mal, à ce qui
dérange, au plus intime, pour donner un coup de pied dedans, pour faire appel à notre
besoin infini de consolation, avec la foi chevillée au corps que l’humour sauve du désespoir.
Et si tenir compagnie à la solitude devenait un jeu ?
A la guinguette
Tout public à partir de 10 ans
Durée : 40 minutes
Remerciements :
MJC-Théâtre de la Paillette, Cie Vis Comica, Le Mamourlouk, Armel Petitpas, Céline Merlaud et Florence Chéné.
La compagnie Martin Eden
Fondée à Rennes en 2010, la compagnie Martin Eden se présente comme un laboratoire de
création basé sur plusieurs disciplines : théâtre,
masque, danse, clown, vidéo. Les formes hybrides
de ses spectacles où se répondent sans cesse le
grotesque et la tragédie ont fait la particularité de
cette compagnie qui compte aujourd’hui 4 créations à son actif.
Ingrid Coetzer – artiste hybride
Elle joue et réalise ses premières tournées en salle et en rue dès
l’âge de 10 ans, découvre les domaines du chant, de l’improvisation et du texte d’auteur, puis se forme au jeu masqué avec Patrick
Rabier.
Après des études en Classe libre au Cours Florent et poussée par
le désir d’explorer plusieurs disciplines, elle se forme intensivement
au chant, à la danse et plus particulièrement au tango argentin.
Depuis 2010, elle explore le domaine du clown auprès de Gabriel
Chamé, Alexandre Pavlata, Tim Roos ou encore Nathalie Tarlet. Invitée par le comédien et metteur en scène Eric Hervé, elle joue ses
premiers numéros pour le cabaret Bouche à Oreille et poursuit avec
lui son travail d’écriture.
En 2014, une dé-formation autour du bouffon avec Cédric Paga (Ludor Citrik) et Guillaume Bailliart marquera un tournant décisif dans
son parcours et donnera naissance à sa dernière création, LIBICOCO, un solo de clown burlesque et corrosif.
SILENTO
danse aérienne
Compagnie Xav To Yilo
Avec
Marco Le Bars (danse)
Eve le bars-Caillet (danse, violoncelle)
Etienne Grass (accordéon, guitare, chant)
Regards extérieurs :
Christophe Lelarge, Danielle Le Pièrres, Pierre Jallot, Oriane Germser
SILENTO
Silento c'est de l'amour. Profond, tendre, sensuel et puissant.
Deux personnages qui se découvrent, se séduisent et s'apprivoisent .
Un troisième, un musicien, assiste à la scène, s'en inspire et crée la bande-son de cette histoire.
Les deux danseurs proposent des images dansées au sol et sur un cadre aérien. Inspirée du
cirque cette chorégraphie est un mélange de verticalité et d'horizontalité, de force et de légèreté
qui s'unissent pour une ode à la lenteur.
Guitare électrique, accordéon et voix se succèdent, se tuilent, se mélangent et créent une
musique entre le tango et le blues. L'utilisation d'ampli à lampe, de reverb et de delay apporte
une touche rétro au son d'ensemble.
“Il attend immobile, en silence . Les regards se croisent, se chuchotent et définissent le fil qui
relie ces trois individus. La trame amoureuse, inévitable, est un instant volé à l’anodin, suspendu dans le temps, parce qu’ éphémère. Le musicien guide et joue avec ce couple mouvant
dans l’espace aérien. Il accompagne la danse, lui même amoureux de cet instant.
Silento conte l’art amoureux, sa beauté et sa tragédie.”
Sur l’esplanade
Durée : 25 minutes
Soutiens et partenaires : Espace du Roudour – Saint Martin Des Champs - Le service culturel de la ville de Landivisiau
- Le service culturel de la ville de Morlaix - Animakt : Lieux de fabrique pour les arts de la rue, de la piste et d’ailleurs
Saulx Les Chartreux - Musique et danse en Finistère - L’association Penzé Zone Heureuse …
L'interaction musique et danse
Le choix de travailler avec de la musique vivante plutôt qu'avec une bande-son est important.
La musique d'Etienne Grass, entre blues et tango, se mélange parfaitement avec l'univers poétique
de Xav To Yilo. Les textes, portés par une voix rocailleuse, serviront à la narration de l'histoire.
La musique, comme la danse, est vivante et libre.
Elles sont pleines d'énergies et se nourrissent mutuellement. Silento ne veut pas être un spectacle
figé, l'imprévu et surtout l'émotion du présent doivent avoir leur place.
Il n'y a pas d'autre art que l'art amoureux.
C'est l'art souverain de la lenteur et de la
vitesse. C'est l'art de susciter un éclair,
sans jamais l'arrêter en l'orientant vers
nous.
Christian Bobin
La compagnie Xav To Yilo est créée en 2004
par Marco Le Bars et Eve Le Bars-Caillet. Tous deux avaient partagé les aventures du Groupe
Zur (Zone Utopiquement Reconstituée), lors des Episodes Zzzzzzzz.
Xav To Yilo (je mange ton coeur en rom) fut leur premier spectacle. Il est dédié aux gitans,
manouches et autres voyageurs du monde sans lesquels la planète ne serait peut-être pas
ronde.
La pièce Xav To Yilo continue a être diffusée et a été jouée une trentaine de fois, notamment à
l’occasion de grands rendez-vous d’arts de rue :
Far de Morlaix, Festival Ceux d’en Face de Saulx Les Chartreux, Off du Festival d’Aurillac,
Festival du Vent à Calvi…
Naissance du projet
Marco Le Bars et Eve Le Bars-Caillet collaborent régulièrement avec Etienne Grass, chanteur
et guitariste du groupe Electric Bazar Cie.
En 2009 Electric Bazar Cie tourne le clip Psychotiko et fait appel aux deux danseurs pour y
camper des personnages de marin grec et de danseuse gitane.
Cette même année, les deux danseurs découvrent le cadre aérien lors d'un stage de trapèze
avec Patrice Wojciechowski. Avec la complicité de Christophe Lelarge et Danielle Le Pierrès
du Ptit Cirk , ils entament un travail de recherche de danse sur cadre aérien.
En 2012, ils retrouvent Etienne Grass sur la création collective du cabaret musical Avolo (Cie
Les Actifs Toxiques). à cette occasion, ils dansent pour la première fois sur cadre aérien.
En 2013, Electric Bazar Cie invite Marco et Eve sur la tournée sous chapiteau Seamen And
Travellers.
Aujourd’hui, l’envie est de monter un spectacle plus intimiste uniquement à trois.
Ces trois artistes se retrouvent dans une vision commune de leur art, une approche plus sensible que technique et une volonté de sortir la musique et la
danse des circuits traditionnels.
L’équipe artistique
Eve Le Bars-Caillet
Danse, violoncelle.
Eve Le Bars-Caillet s'est formée
auprès de divers artistes en
danse contemporaine, en flamenco, en danse kabelya ainsi
qu'en cirque.
Elle a participé aux créations
des cies Le Filet d'air, Les Actifs
Toxiques. Elle est aujourd'hui
danseuse et comédienne pour
le groupe Zur et la cie Xav to
Yilo.
Elle est également musicienne
au sein du duo « Gwen chante
Barbara ».
Marco Le Bars
Danse.
Marco Le bars n'a pas le parcours classique du danseur.
Monteur de chapiteau, régisseur
en arts de la rue, il commence à
danser en 2001 pour le groupe
Zur. Il a collaboré avec le Cie
Makadam Kanibal, Le Filet d'Air,
Les Actifs Toxiques .
Il est aujourd'hui danseur dans
la cie Xav To Yilo. Il est également contrebassiste du groupe
« Baron d'Comptoir ».
Etienne Grass
Accordéon, guitare,
chant.
Etienne Grass compose et écrit
pour le groupe Electric Bazar
Cie depuis 1999.
Il compose également pour le
spectacle vivant (Cie Pinoch
– marionnettes, Tapage Brass
Band – fanfare, Cie Les Actifs
Toxiques – cabaret musical)
et l'audiovisuel (Du Grain A
Moudre – court métrage de Sonia Larue, Fin Ar Bed – série TV
en breton).
Très influencé par les musiques
américaines (blues et rock n'
roll), il s'intéresse également
aux musiques traditionnelles
(tango, musiques tziganes, rebetiko …).
TRAVERSÉES
21 - 22 juillet 2015 - 20h00
À la GUINGUETTE
Tarifs : 15€ - 12€ - 11€ - 6€
durée : 1h15
Traversées
Compagnie On t’a vu sur la pointe
Écriture, mise en scène et interprétation :
Anne-Cécile Richard
Antoine Malfettes
L'histoire :
Nestor se réveille un matin dans une chambre d'hôtel, amnésique. Avec lui, une valise contenant une
urne de cendres.
Il s’élance dans les rues d'une ville qu'il ne reconnaît pas. Arrivé au port, la mémoire lui revient.
Il est venu la veille à Marseille pour les obsèques de sa grand-mère Mamie-Louise. Il s’apprête à jeter
ses cendres dans l'eau du port, mais Nadia, la réceptionniste de l'hôtel, l'en empêche.
Mamie-Louise avait demandé à Nestor de ramener ses cendres en Algérie dans son village natal.
Les personnages principaux :
• Nestor
Photographe de mode. Né à
Paris en 1979.
35 ans. Célibataire. Fils unique.
Il vit à Paris, 1, rue des Envierges, dans le 20ème
arrondissement, au dessus du
bar « la mer à boire », en haut
du parc de Belleville.
Il a un balcon duquel il voit
tout Paris. Il voyage pour son
métier. Shootings photos en
Afrique du Sud, Île Maurice,
Hong Kong, Hawaï, Saint Tropez... Sa vie est hyperactive,
très urbaine et mondaine. Il vit
toujours dans l'urgence de la
tâche à accomplir.
• Mamie-Louise,
la grand-mère
Nestor.
• Nadia
de
Pied-Noir depuis 5 générations, elle a passé un tiers de
sa vie en Algérie française
avant de quitter l'Algérie indépendante en 1962. Elle
n'est jamais revenue sur sa
terre natale, et n'en a jamais
parlé à ses enfants et petitsenfants.
Elle vivait à Novi, un petit village viticole. Ses ancêtres
sont Espagnols, Alsaciens du
temps où l'Alsace n'était plus
française. Son mari, Alexis,
viticulteur, s'est laissé mourir
après leur départ d'Algérie.
Réceptionniste dans un petit
hôtel de Marseille, le « Vertigo
Centre », rue des Petites Maries,
à côté de la gare Saint Charles.
Elle habite une petite chambre
coin cuisine salle de douche de
l'hôtel. De sa chambre, elle entend les trains. Elle va de petits
boulots en petits boulots.
Les personnages contemporains sont interprétés par les
deux comédiens.
Les personnages du passé
(1962) sont incarnés par des
marionnettes-objets
manipulées par les deux comédiens.
Mamie-Louise est une lampe
plus ou moins allumée et vêtue
d'un costume.
Avec le soutien du Canal – Scène conventionnée de Redon, de la Maison de la Culture de Nevers et de la Nièvre, du Théâtre
Icare de Saint Nazaire, de la commune d'Allaire et de Fégréac.
Note d'intention :
Pour Traversées, nous avons choisi le thème des racines et du territoire.
Lors de l'exposition Terre Natale, ailleurs commence ici en 2008, le philosophe Paul Virilio pose
cette problématique: notre identité ne serait plus définie par notre terre natale, mais par les
terres
traversées au cours de notre vie. Notre identité serait un trajet, une ou des traversées.
Nous vivons une époque de migrations permanentes, voulues ou subies.
Parallèlement, dans notre voisinage, des gens naissent, travaillent, se marient, et meurent dans
un rayon de 50 km.
A partir de quand peut-on dire qu'on vient d'une terre ou d'un territoire? Où est-on chez soi ?
Un mythe mélanésien de l'île de Vanuatu dit ceci : Tout homme est tiraillé entre deux besoins,
le besoin de la Pirogue, c'est-à-dire du voyage, de l'arrachement à soi-même, et le besoin de
l'Arbre, c'est-à-dire de l'enracinement, de l'identité, et les hommes errent constamment entre
ces deux besoins en cédant tantôt à l'un, tantôt à l'autre ; jusqu'au jour où ils comprennent que
c'est avec l'Arbre qu'on fabrique la Pirogue.
Rêver de départs incessants.
Ou s'ancrer résolument sur une terre dont l'étendue est bornée.
Ou partir vers une terre prodige.
J'ai, tu es. Être propriétaire de la terre ou être propriété de la terre.
Pour se confronter à cette question de l'exil, à ces traversées, nous avons plongé dans nos
histoires personnelles et familiales, dans les témoignages de ceux qui vivent expatriés. Nous
voulions parler de l'exil sans retour et de la reconstruction.
Nous sommes partis dans toutes les directions à la recherche d'histoires pour l'écriture de Traversées. Et nous sommes arrivés à un déracinement : celui des pieds-noirs en 1962.
L'écriture du texte :
Pour cette création, nous voulions que le texte existe indépendamment du spectacle. Qu'il soit
un objet en soi.
C'est une écriture à quatre mains. Nous sommes partis de nombreux témoignages : reportages,
écrits, témoignages familiaux ou personnels qui nous ont servi de base pour construire cette
histoire.
Le texte et l'intrigue naviguent en permanence entre dramatique et burlesque. La pièce est
ponctuée d'intermèdes qui apportent de la légèreté, contrastant avec le drame vécu par les
personnages. Une histoire qui fait voyager entre deux époques : 2014 et 1962.
La lumière :
Les deux comédiens assurent les changements de lumière, soit
en s'éclairant directement avec des lampes sur le plateau (lampes
torches, baladeuses, rétroprojecteur...), soit en gérant la lumière
depuis le coin-régie, que ce soit à vue ou non. Nous voulions que
le public puisse voir les personnages fabriquer le spectacle.
Le son :
Des ambiances sonores sont créées à partir de sons
pré-enregistrés à l'extérieur et sur scène en direct
avec un looper.
La recherche et l'envoi des sons en direct fait partie
de notre façon de travailler. Pendant nos résidences,
nous sommes partis à la recherche de sons, de bruits,
d'ambiances.
Un leit motiv musical : You are here, composé par le
duo de chansons électroniques françaises Moongaï.
Le décor du spectacle :
Théâtre noir.
Une caisse de fret maritime, des vieilles valises, des
lampes (baladeuses, suspension, lampes torches...)
servent d'éclairages à différents moments.
De grandes bandes de papier kraft forment le mobilier du salon des grands-parents de Nestor, en Algérie, puis deviennent la plage de Sidi-Ghiles, toujours
en Algérie.
Le coin-régie :
Situé à l'avant-scène, côté cour, c'est le lieu où le théâtre se
fabrique. La « technique » est assurée
par les comédiens sur scène.
Il est composé de différents éléments : un rétroprojecteur, un
micro, une table de mixage, un looper... C'est l'endroit d'où
les comédiens envoient la musique, les sons et les changements de lumière. Ils y vont régulièrement pour projeter les
titres des scènes, des phrases, des photos, via le rétroprojecteur.
C'est aussi le lieu des témoignages, lieu où les personnages
viennent confier leurs exils.
Anne-Cécile Richard
Parcours
Parallèlement à des études de littérature et de français langue étrangère, elle suit des cours
de théâtre au lycée L’Externat des Enfants Nantais en option théâtre au bac, au T.U. à Nantes
avec Christophe Rouxel, et au conservatoire du XXème arrondissement à Paris. Elle participe
aussi à deux spectacles
de danse-théâtre créés par la compagnie Aki Gahuk et mis en scène par la chorégraphe
Makissa Diabaté. Ces spectacles sont conçus à partir d'improvisations sur les thèmes de l'exil
et de l'attente, et sur des oeuvres de Nancy Huston et Annie Ernaux.
Elle se forme ensuite aux arts de la scène à temps plein à l’École Lecoq, puis à l'Académie
Internationale Des Arts du Spectacle dirigée par Carlo Boso.
A la sortie de l'école en 2008, elle retrouve Christophe Rouxel pour la création de La maladie
de la mort de Marguerite Duras au Théâtre Icare à Saint Nazaire. La même année, elle joue
son premier rôle dans le film Parking de Gaetan Saint Rémy, réalisateur belge.
Elle travaille ensuite pour des spectacles de répertoire contemporain (L’Inattendu de Fabrice
Melquiot, avec la compagnie CQFD - région PACA), ou de répertoire classique (L'Avare, Les
Fourberies de Scapin, Les Précieuses Ridicules, Le médecin volant de Molière ou Le Cid de
Corneille avec la compagnie Musique et comédie – région Centre).
Elle joue également pour des spectacles de rue et des spectacles de marionnettes à destination du jeune public. Actuellement, elle reprend un rôle dans le spectacle de théâtre d'objets
La Pelle du large, mis en scène par Philippe Genty, et elle joue le rôle d'Hélène dans la mise
en scène de Christophe Rouxel d' Un chapeau de paille d'Italie.
La danse et le chant font partie intégrante de son parcours de comédienne.
Pourquoi Traversées ?
J'ai vécu une enfance à deux rives. Je traversais de la maison de ma mère, à la maison de
mon père
et inversement. Je ne pouvais pas être la même sur chacune de ces rives. Je devais adapter
mon comportement, mon caractère à la rive d'accueil.
Pendant la traversée le navire est « le lieu où le monde se renverse et s'inverse ; le lieu où le
monde pivote » (Kamel Chachoua).
Plus tard, c'est lors de ces traversées entre maisons familiales que j'ai eu les conversations
les plus fortes et significatives avec mon passeur: mon père. Tous les deux regardant devant
nous la route, côte à côte, dans ce laps de temps que dure la traversée.
En vivant à Paris, j'ai été éblouie par la multitude des origines des habitants. Et toujours
curieuse de savoir comment ceux qui viennent d’ailleurs vivent leur exil et la nostalgie de la
rive laissée derrière soi. Et romantiquement ces amputés d'une rive, je les trouvais auréolés
de mystère. Et je les rencontrais en bâtissant des hypothèses sur leurs identités comme on
imagine l'intérieur d'une maison en frôlant sa façade et en regardant à travers les fenêtres
éclairées.
Le thème de l'exil et du déracinement-enracinement me passionne depuis toujours et je suis
heureuse de pouvoir enfin bâtir ce projet aux côtés d'Antoine Malfettes.
Antoine Malfettes
Parcours
Il découvre le théâtre avec Patrice Douchet, du Théâtre de la Tête Noire de Saran. Il continue son
apprentissage en Turquie, au Lycée français d'Istanbul, et participe à différents festivals de théâtre
en Europe.
A son retour en France, il entre au Conservatoire d'Orléans, sous la direction de Jean-Claude Cotillard. Il y découvre le masque avec Christian Massas et Rafael Bianciotto. Cette découverte le conduit
à suivre les cours de l'Académie Internationale Des Arts du Spectacle dirigée par Carlo Boso, pendant 3 ans. Lors de cette formation, il interprète le rôle de Pantalone dans Arlequin Valet de deux
maîtres, et part au Mali suivre l'enseignement de Broulaye Camara, maître marionnettiste africain.
Après l'école, il collabore avec la compagnie Musique et Comédie (région Centre), dans divers spectacles : L'Avare, Les Fourberies de Scapin, Chat en Poche, Ladies'Night...
En 2009, il rencontre Philippe Genty et Mary Underwood au cours d'un stage à l'Institut International
de la marionnette de Charleville-Mézières. De cette rencontre naît le spectacle de théâtre d'objets
La pelle du large, mis en scène par Philippe Genty et co-écrit avec les artistes du projet. Ce stage
était aussi l'occasion de la rencontre avec Jérôme Murat, qui engage ensuite Antoine pour jouer son
célèbre numéro de cabaret la statue à deux têtes dans le monde entier.
Antoine retrouve Patrice Douchet du Théâtre de la Tête Noire pour deux créations du répertoire
contemporain, Vénézuela de Guy Helminger en 2010 et Chimères, la valse des écorchés de Sylvain
Levey et Pamela Dür en 2012.
Actuellement, il continue la tournée de La pelle du large, et joue le rôle de Bobin dans Un chapeau
de paille d'Italie, vaudeville en chansons, mis en scène par Christophe Rouxel.
Pourquoi Traversées ?
La question des racines me fascine depuis un certain temps, depuis presque dix ans peut être.
Faisant partie de ces gens qui, enfant, ont déménagé trop souvent pour s'attacher à une terre, une
région, une ville, répondre à la simple question « d'où je viens » m'amuse et m'agace tout à la fois.
Je ne peux répondre à cette question en une simple phrase, ce qui est pour moi une grande source
de liberté.
Parce que mon identité n'est pas façonnée par une terre, mais par des territoires traversés, des rencontres, des histoires. Je suis autant modelé par ce séjour de trois mois au Mali auprès d'un marionnettiste africain que par ces dix ans de vie passés dans une ville des bords de Loire -dont je tairais le
nom- et où il me coûte de retourner, car je l'ai « épuisée ».
Bien sûr, je suis loin d'être le seul dans ce cas. C'est ce que je cherche en naviguant à travers cette
création : comment une personne peut être façonnée par ses trajets, ses déambulations dans la vie,
son histoire et celle de ses ancêtres.
Évoquer le thème des racines à n'importe qui, c'est ouvrir une boite de Pandore. Mille histoires vous
jaillissent à la figure, bouleversantes, fascinantes, étonnantes... On a tous quelque chose à raconter.
Reste à choisir, à prendre une histoire qui pourrait parler de toutes, qui serait une métaphore, une
porte-paroles des autres.
Pour parler de traversées, de déracinements, partir de l'histoire des pieds-noirs m'est finalement
apparu comme une évidence. Quand on part en quête, en création, on va souvent chercher très loin
ce qu'on peut trouver sur le pas de sa porte. Je suis fils de pied-noir. Ce que je cherchais est juste là,
à côté de moi, en moi.
Nous allons tenter de raconter un exode, pour faire résonner tous les autres. Un exil, qui pourrait faire
penser à d'autres.
KABARÊ SOLEX
21 - 22 juillet 2015 - 22h15
Dans l’ AMPHITHEATRE
Tarifs : 15€ - 12€ - 11€ - 6€
durée : 1h20
KABARÊ SOLEX
Compagnie Dérézo
Cabaret théâtre
Mise en scène :
Charlie Windelschmidt
Avec :
Véronique Héliès,
Anaïs Cloarec,
Lisa Lacombe,
Alice Mercier,
Simon Le Doaré
Lumière :
Stéphane Leucart
Son :
Alain-Michel Pennec
Arrangement musical Gabby :
Jean-Luc Aimé
Contrebasse et regard musical :
Simon Le Doaré
Ce cabaret caustique balance entre le théâtre et tous les genres qu’il peut accueillir : il se décline en chansons, solos, numéros d’acteurs, magie… et emporte
le public à la croisée des genres et des disciplines : masque, marionnette, vidéo, musiques, chant, etc. Les solex comme décor : utilisés dans un système de
drisses et de bambous, ils servent de promontoire pour les «numéros».
Coproduction : Le Fourneau CNAR en Bretagne, avec le soutien de la Chapelle Dérézo, avec l’aide de la SPEDIDAM
La compagnie Dérézo est conventionnée avec le Ministère de la Culture - DRAC Bretagne, la Région Bretagne, le
Conseil Départemental du Finistère et la Ville de Brest.
Kabarê solex
Cinq actrices et onze solex sont réunis en un lieu improbable.
Entre le garage, la salle de boxe ou de bal, c’est l’endroit de tous les désirs et de
tous les délires. D’enchaînements caustiques au rythme punk nait un cabaret fantasmé par cinq figures féminines coincées entre deux mondes, deux époques. Et
elles se lâchent. Les femmes sont des hommes, le cascadeur est japonais, Gainsbourg ne sent pas le pastis... et on donne même des cours de raclée. Secouer avec
joie les poncifs du bonheur et de l’être ensemble, telle semble être leur mission. Des
monstres de scène qui tordent le cou au théâtre pour un rire délicieux car politique,
ventilé en musique, textes, visuels, chansons.
Le solex, en bête mythologiquo-sexuelle, se laisse faire du haut de sa soixantaine
raffinée, survivant rigolo des affres co(s)miques de la génération Platini, ou Bashung,
c’est selon…
L’équipe
Charlie Windelschmidt a constitué une équipe presque exclusivement féminine, clin
d’oeil aux anciennes publicités du Vélo Solex et aux questions de genre et de parité
qui agitent notre société.
Les cinq comédiennes, chanteuses et musiciennes jouent des hommes, des vieux,
des crooners, des pépettes, des animaux, des stars, des bandits, des robots, des
enfants...
Rien ne peut plus arréter la folie du mélange et les catégories d’usage sont retournées en un chaos comique qui fait du bien.
Solex
Le challenge du Solex est au coeur de ce cabaret inhabituel : Arrivée en scène sur le
dos de ces machines «dans leur jus», séquence de «Sojie» (magie avec un solex).
La machine Solex est poussée dans ses retranchements, elle prend le premier rôle, se
laisse dompter par la féminité, par l’absurde et par le rire. La clef à molette et le cambouis sont au rendez-vous !
Liste des textes et des auteurs
Concerto pour un solex
Consultez votre garagiste d’après le manuel de démontage - Solex
3800
Le travail - texte anonyme
La raclée de Rodrigo Garcia
La Speakerine
La fête de Nicolas Richard
Boomerang de Serge Gainsbourg
Litanies de Christian Prigent
Les ptits culs de Charles Pennequin
Emmène-moi danser de Michèle Torr
Tâches ménagères de Jessica Roumeur
Les actrices de Lisa Lacombe
Le tableau
Original de Arno Callega
Parce que de Charles Aznavour
Gaby Oh Gaby d’Alain Bashung
Les blagues
La Speakerine
Killian Le casacadeur
L’étranger de Alain-Michel Pennec
LE BÉBÉ TOMBÉ DU TRAIN
de Joe Hoestland et Andrée Prigent
23 juillet 2015 - 19h00
À la GUINGUETTE
uniquement le 1er Tarif : 6€
SUIVI DE
MME ROSA REINE DE LA POP
d’après l’adaptation de LAVIE DEVANT SOI
de Romain Gary
20h00
Dans l’AMPHITHEATRE
les 2 spectacles Tarifs : 15€ - 12€ - 11€ - 6€
Les 2 spectacles
durée : 2h00
LE BÉBÉ TOMBÉ DU TRAIN
de Joe Hoestland et Andrée Prigent
Compagnie de l’Embarcadère
mis en scène et
interprèté par
Christophe Maréchal
assisté de
Sylvie Goyat
Un peu après le passage du train, Anatole est sorti, comme chaque jour, pour faire le tour
du jardin, biner, sarcler, enfin tout son travail, quoi, comme chaque jour. Et là, il s’est juste
dit ça : «Tiens, l’herbe bouge...»
Ce qui lui a attiré l’oeil, tout à coup, c’est qu’il a eu l’impression que dans l’herbe, là-bas,
tout près du mur, ça rampait... Et si ça rampait, ça pouvait être un serpent, et alors là,
c’était plus embêtant, fallait voir ça de plus près. Il s’est approché, prudemment, un bâton
à la main, prêt à frapper s’il le fallait. Mais ce qu’il a vu l’a arrêté net.
à partir de 9 ans
Le Bébé tombé du train uniquement tarif : 6€
La Compagnie de l’Embarcadère est subventionnée par la Ville de Lanester,
le Conseil départemental du Morbihan et le Conseil régional de Bretagne
LE BÉBÉ TOMBÉ DU TRAIN
Porter à la scène le récit de Jo Hoestlandt, c’est se placer dans les pas de tous
ceux qui témoignent d’histoires vraies (ou qui inventent) par nécessité de raconter
la grande Histoire. Le bébé tombé du train évoque 4 ou 5 années de la vie d’un
vieil homme bouleversé dans son quotidien par l’incroyable venue au monde d’un
bébé. Mais, pour Anatole, le vieil homme, le monde est réduit à son potager. Cet ilot
bucolique, perdu au milieu d’un continent déchiré par la seconde guerre mondiale,
devient le lieu d’une nouvelle vie où d’incroyables évènements surviennent. Cette
histoire émouvante, intime, parfois drôle, révèle une beauté inattendue, pétrie d’une
humanité très attachante dans ce contexte disloqué.
Cette beauté est intimement liée aux illustrations de l’album d’Andrée Prigent, projetées comme des images de familles retrouvées mais qui ne peuvent s’oublier.
La mise en scène
Un couturier ou un tailleur, ça n’a pas d’importance, prend la parole. Il raconte. C’est
nécessaire.
Une machine à coudre mécanique, des diapositives projetées sur un drap, des
lampes d’atelier, autant de signes pour favoriser un spectaculaire minimaliste, une
intimité en phase avec cette histoire à la fois toute simple et incroyable.
Jo Hoestlandt
a grandi entre la région parisienne et l’Yonne.
Après Hypokhâgne, puis des études de lettres à Paris, elle enseigne la littérature pendant trois ans entre 1969 et 1972 avant
de se consacrer à l’écriture, visant principalement la jeunesse.
Elle est auteure d’une centaine de livres pour enfants dont La
grande peur sous les étoiles aux éditions Syros, primé à Bologne
en 1995 et Les Amoureux de Léonie aux éditions Casterman qui
a eu le Prix de la Lecture à deux voix 1998.
Elle réside depuis plus de 20 ans à Rueil-Malmaison où elle
anime des ateliers d’écriture.
Andrée Prigent
est illustratrice, elle habite Rennes.
Elle a suivi les cours de l’Ecole régionale des Beaux-Arts de
Rennes.
Auteur-illustratrice, elle se consacre également à la presse, et au
dessin publicitaire.
Elle a travaillé pour Didier Jeunesse, Rue du Monde, Nathan et
Magnard.
Elle a choisi d’utiliser la gravure pour ses illus­trations. Gravure sur
bois, linographie ou, comme ici, papier découpé, chaque page est
un tableau expressif où les couleurs et les cadrages font entrer de
plain-pied dans l’histoire.
Christophe Maréchal
débute au Théâtre de Poche de Hédé comme comédien sous la
houlette de Michel Estier, poursuit au Conservatoire de Rennes
en tant qu’élève de Guy Parigot et de Robert Angebaud pour
le théâtre et de Micheline Grancher pour le chant. Il cofonde la
Compagnie de l’Embarcadère en 1984 où il joue dans des spectacles mis en scène par Alain Kowalczyk, Bernard Lotti, JeanDaniel Laval…
Avec Le Bébé tombé du train il signe sa quatrième mise en scène.
MADAME ROSA REINE DE LA POP
D’après l’adaptation de LAVIE DEVANT SOI
de Romain Gary
La Compagnie CRUE
Créer Raconter Utopier Ebouriffer
Conception et mise en scène
Thierry Charrier
MADAME ROSA
Laure Geslin
MOMO / YOUSSEF KADIR
Yvonnick Berland
Arrangements et création musicale
Olivier Messager
Décors / accessoires
Myriam Bondu
Costumes
Michelle Amet
Chorégraphie
Brigitte Davy
C’est comme si Madame Rosa avait été expulsée de son appartement du 6ème étage à
Belleville.
Comme si toute sa vie était déposée là.
Devant nous, en vrac.
Et c’est très dur pour la vieille juive qui est seule et qui se détériore.
Parce que si y a personne pour vous aimer autour, ça devient de la graisse.
Heureusement il y a Momo.
Grâce à l’orgue de barbarie il joue des disques pop, ceux qui gueulent le plus, des trucs à
réveiller les morts
« Les vieillards sont-ils des hommes ? A voir la manière dont notre société les traite, il est
permis d’en douter. »
Simone de Beauvoir
« La misère d’un enfant intéresse une mère, la misère d’un jeune homme intéresse une
jeune fille, la misère d’un vieillard n’intéresse personne. C’est de toutes les détresses la plus
froide. »
Victor Hugo
INTENTION
LA VIE DEVANT SOI raconte l’histoire de madame Rosa - une « ancienne pute », survivante
des camps d’Auschwitz - et de Momo, un petit Arabe d’une dizaine d’années qu’elle a quasiment
adopté. Vieille et malade, madame Rosa préfère rester dans son appartement avec Momo plutôt
que de finir « championne du monde des légumes » à l’hôpital :
« J’ai donné mon cul aux clients pendant trente-cinq ans, je vais pas maintenant le donner aux
médecins »
Comme Momo, nous voulons accompagner Madame Rosa jusqu’au bout. Comme lui, si la
situation l’exige, nous sommes pour « l’extension aux individus du droit des peuples à disposer
d’eux-mêmes ». Comme lui, nous disons que « les vieux ont la même valeur que tout le monde,
même s’ils diminuent. » Comme lui nous voulons parler de fraternité, une communauté - ça
commence à partir de deux personnes - où le racisme serait moqué à chaque réplique :
« C’est vrai que vous, on ne voit pas que vous êtes juive Madame Rosa.
Comme moi, on ne voit pas que je suis arabe. D’abord, je n’ai pas le nez juif comme les Arabes.
Alors nous deux, on ne devrait pas avoir de race »
Dans les temps troublés que nous vivons, il y a urgence à faire circuler cette histoire.
Et si dans le public, il manquait à certains un peu des mots de Gary, un peu de cette littérature
écrite avec un enfant dans le ventre… ou s’il y avait chez d’autres l’envie d’en savoir plus, de
prolonger le rêve, on se dit qu’il serait toujours possible de retourner aux pages du bouquin.
NOTE DE MISE EN SCENE
Notre adaptation scénique ne cherche pas à restituer le roman dans son intégralité. Elle
l’aborde comme une matière à fabriquer, c’est une évocation, une sorte d’hommage décalé dans lequel deux comédiens enfilent les costumes de Momo et Madame Rosa.
C’est comme si Momo avait installé Madame Rosa sous perfusion musicale, une perfusion douce, supportable. Grâce à l’orgue de barbarie (machine à faire de la pop, machine
à chanter, machine à vivre) elle a ainsi la possibilité de recharger ses batteries… de vivre
pleinement jusqu’au bout. Comme dans le roman, Momo reste avec elle jusqu’à la mort.
Il lui donne la seule chose dont elle a vraiment besoin, de l’amour.
A travers cette adaptation musicale et chantée, nous cherchons des contrastes. La musique, l’anglais (langue de la pop) y participent. Dans ce registre, on travaille une Madame
Rosa outrageusement fardée, au bord du déséquilibre… du grotesque, naviguant avec
Momo entre LA STRADA de Fellini et la démesure des QUEEN.
C’est de cette poésie-là dont nous avons rêvé, belle et rude, parfois tragique, défini à
l’intérieur d’un répertoire allant des années 60 à 80 où l’on retrouve les Kinks, Queen, Eurythmics et Talking Heads. L’aspect très rock, voire symphonique de certains morceaux,
se sont frottés avec l’orgue de barbarie, sa rudesse, son économie de notes. Nous avons
trouvé nos personnages en faisant ce travail là. Ils sont venus du décalage, de l’opposition des styles. Ils se sont incarnés dans ce désordre.
LA RIMB
Le destin secret d’Arthur Rimbaud
d’après Xavier Grall
23 juillet 2015 - 22h15
24 juillet 2015 - 20h00
À la GUINGUETTE
Tarifs : 15€ - 12€ - 11€ - 6€
durée : 1h10
LA RIMB
Le destin secret d’Arthur Rimbaud
d’après le texte de Xavier GRALL
Compagnie Eclats Rémanence
Mise en scène
Jean-Noël Dahan
Jeu
Martine Vandeville
Scénographie / Création lumières
Julien Peissel
Création sonore
Jean-Marc Istria
Régie générale
Vincent Tudoce
«La Rimb» de Xavier Grall est à l’origine une pièce radiophonique, un soliloque de Vitalie
Rimbaud - la mère du poète Arthur Rimbaud, surnommée «la Rimb» par son fils. Propriétaire
terrienne, veuve, seule dans sa ferme des Ardennes autour de l’an 1900, elle revient sur sa
relation à Arthur, mort depuis quelques années. Elle clame que le «vrai» Rimbaud n’est pas le
«poète maudit» idolâtré par les littérateurs parisiens, mais celui qui, revenu de ses errements
poétiques et adolescents, s’est enrichi en Afrique et a retrouvé la religion. Taraudée par le
doute, questionnant l’effet de sa rigidité sur le destin d’Arthur, elle veut cependant, jusque dans
la tombe, protéger une mémoire selon elle plus «respectable» de son fils. Ce faisant, enterrant
le poète, elle semble elle-même devenir rimbaldienne...
Avec le soutien de la Mairie de Charleville-Mézières, la mairie de Paris, du Théâtre Nanterre-Amandiers, des
Célestins - Théâtre de Lyon, de L’Archipel de Fouesnant les Glénan, d’ARCADI / Plateaux Solidaires et d’André
Camboulas. Un spectacle LABEL « Rue du Conservatoire ».
NOTE D’INTENTION
La Rimb fait une sorte d’O.P.A. sur la mémoire de son fils - Offre Publique d’Amour...
L’évocation des «deux Rimbaud» (poète et marchand) s’incarne dans cette pièce à travers l’ambivalence de la parole de la Rimb - aimante et tyrannique... En deçà du personnage rigide, rancunier, voué à son devoir et à la norme sociale, on discerne une femme
aimante, passionnée, accessible au doute, que la vie a endurcie. C’est notamment cette
dualité inhérente au personnage que nous souhaitons approfondir.
Rapidement quittée par son mari, Vitalie doit diriger seule sa famille et sa ferme à une
époque de grand machisme - ce qui peut expliquer la dureté de son caractère. Le texte
de Grall en dit ainsi beaucoup sur la condition des femmes, et trouve des échos dans
leur difficulté actuelle à concilier vies personnelle, amoureuse, maternelle et professionnelle.
Refoulant ses illusions de jeunesse, elle a voulu s’identifier à une «figure» de propriétaire
respectable et pratiquante, dont tous les espoirs ont reposé sur Arthur. On peut soupçonner que cette «folie vengeresse» ait pu inciter Rimbaud à la révolte poétique, mais
aussi anticipé sa mort symbolique - l’arrêt de l’écriture - puis sa mort réelle - à travers la
fuite dans le travail au détriment de sa santé. Défendant la mémoire du marchand et du
chrétien, La Rimb doit ici affronter et dépasser la culpabilité d’avoir provoqué le destin
tragique de son fils. Il fallait que la poète meurt, et donc Arthur, pour que les valeurs de
la famille soient préservées... et qu’elle puisse admettre son amour de la poésie...
Il n’est pas question pour nous de faire un spectacle «historique». Au-delà de l’existence
réelle de Rimbaud et de sa mère, de toute la rigueur historique exigible, c’est la problématique de leur relation telle qu’elle est relatée par Grall qui attire notre attention. Cette
relation traverse des réalités toujours actuelles, inactuelles, archaïques : la relation mère/
fils, la condition de la femme, la guerre, l’impact de l’inconscient maternel sur le destin
du fils, en l’occurrence poète, la place du poète et de la poésie dans la société... Le fait
que Rimbaud soit un auteur très étudié au lycée au moins en France rend simplement ce
soliloque plus savoureux, et progresse en écho de l’image que nous avons déjà de lui.
La parole de la Rimb n’est jamais strictement répétitive ; elle agit plutôt suivant le principe
de la «musique répétitive», par décalages progressifs et incessants. Des thèmes, des
expressions sont repris, marquant le désir de Vitalie de s’imposer à elle-même un personnage qu’elle n’était pas à l’origine mais auquel elle veut s’identifier à tout prix, même
au prix de la mort de son fils. Sous l’apparente logorrhée, c’est un texte à la construction
fuguée, contrapuntique qui progresse finement par séquences narratives. L’ensemble
du texte nous paraît structuré autour de la confrontation de la mémoire à la culpabilité.
Culpabilité que la Rimb évite (par ses silences, ses emportements...), qui la taraude (par
sa sciatique aux interventions «signifiantes» - elle somatise...), qu’elle exprime de plus
en plus, contre laquelle elle argumente, plaisante, et qu’elle dépasse finalement dans
cette dernière image, chiffrée, ambivalente - «stabat mater» grinçant - de son union avec
Rimbaud alors qu’il meurt. Il faut qu’elle enterre «le poète» honorablement et très chrétiennement - au prix de la mort de son fils - pour qu’elle puisse se réconcilier avec lui et
avec «sa» mémoire. Et devenir rimbaldienne.
La Compagnie Eclats Rémanence
La compagnie Eclats Rémanence est née à Paris en 2003 à l’initiative de Jean-Noël Dahan, à
l’occasion de sa première mise en scène, un spectacle issu du texte de Bernard-Marie Koltès,
Dans la solitude des champs de coton. Subventionné par l’Université Paris Ouest Nanterre
La Défense, ce spectacle, abordant les rapports entre le désir et l’économie marchande, est
représenté au sein de l’Université ainsi qu’aux Arènes de Nanterre.
A l’occasion du Festival «Théâtrales Charles Dullin» en 2004, la compagnie s’interroge sur le
devenir de l’Europe et l’inscription des nouveaux Etats membres, en montant Centre commercial de Shain Sinaria.
Le mode de travail s’oriente ensuite peu à peu vers l’écriture de plateau : c’est Work in Congress
(spectacle de théâtre invisible, co-produit par les Hôpitaux de Toulouse en 2004), La Rumeur
(spectacle consacré au thème des rumeurs et légendes urbaines, à l’occasion du Festival
«Nous n’irons pas à Avignon» de Gare-au-Théâtre en 2005) et Chute en hauteur (spectacle
consacré au thème du dépassement de l’échec, et représenté au Théâtre Nanterre-Amandiers
en 2008 ainsi qu’au Théâtre de l’Opprimé en 2010).
La compagnie tisse à partir de 2010 un partenariat avec le Conseil Général du Tarn. Celui-ci
co-produit alors Le Cahier Vert (Maurice de Guérin), un spectacle label «Rue du Conservatoire», représenté au Château-Musée du Cayla en 2010 ainsi qu’à l’Atelier du Plateau (Paris)
en 2011. Le Conseil Général du Tarn co-produit également Le Centaure (Maurice de Guérin)
représenté au Château-Musée du Cayla en 2011.
Soucieux de renouveler notre approche du théâtre à chaque projet, notre future création, à
distance de La Rimb, sera basée sur un texte de Louis Calaferte, Une Souris Grise. Il s’agira
de (re)trouver la vitalité de ce texte, en mettant en question les codes de la comédie et du
grotesque. Après deux étapes de travail en 2013, au CNSAD et à la SACD, de nouvelles présentations publiques de ce projet auront lieu début 2015
XAVIER GRALL
Né en 1930 à Landivisiau, dans le Finistère, Xavier Grall est diplômé du Centre de
Formation des Journalistes. Après son service militaire, en pleine guerre d’Algérie qui ternit à jamais l’image très haute qu’il s’était formée de la France - il rentre à Paris,
devient rédacteur en chef de la Vie catholique, puis collabore aux Nouvelles littéraires,
au journal Le Monde… Animé par une foi profonde et un désir de rébellion, il consacre
des livres à Bernanos, Mauriac et Rimbaud, mais aussi à James Dean et à La génération du Djebel. Poète avant tout, revendiquant son identité bretonne, il quitte Paris
et se retire en 1973 à Botzulan, aux environs de Pont-Aven, avec sa femme et ses
cinq filles, pour se consacrer à son oeuvre, ardente, singulière et ancrée dans sa terre
natale. Il meurt de maladie à Quimperlé en 1981, à l’âge de 51 ans.
Jean-Noël Dahan - Metteur en scène
Lauréat du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique (formation continue à la
mise en scène), ainsi que du Master Pro de Mise en scène et de Dramaturgie (Paris X
/ Théâtre Nanterre-Amandiers), il a aussi une formation de comédien (Ecole de Théâtre
Universitaire Les Indifférents), de musicien (D.F.E. piano, musique de chambre, composition – ENM de St Germain en Laye) et universitaire (D.E.A. de philosophie, D.E.A.
d’éthique médicale et biologique).
Comédien, il a joué notamment sous la direction de Jacques Rebotier, Frédéric Fisbach,
Roger des Prés, Michel Nebenzahl...
Il a été assistant à la mise en scène et/ou à la dramaturgie pour des metteurs en scène
tels que Christian Schiaretti (Le théâtre du monde, créé salle Richelieu de la ComédieFrançaise), Jean-Yves Ruf (UnPlusUn, créé au Théâtre Vidy-Lausanne), Jade Duviquet
(Un Grand Singe à l’Académie, créé au Théâtre Nanterre-Amandiers)...
Il a surtout mis en scène des auteurs contemporains : Xavier Grall (La Rimb créée
aux Célestins - Théâtre de Lyon), Jean Genet (Paravents/fragments au Théâtre Nanterre-Amandiers), Hervé Blutsch (mise en voix d’Ervart à Théâtre Ouvert), Shain Sinaria (Centre Commercial au Festival “Théâtrales Charles Dullin”), Bernard-Marie Koltès
(Dans la solitude des champs de coton aux Arènes de Nanterre), Maurice de Guérin (Le
cahier vert, Le Centaure au Château-Musée du Cayla et à l’Atelier du Plateau). JeanNoël Dahan a également pratiqué “l’écriture de plateau” à travers des spectacles comme
La rumeur ou Chute en hauteur (Théâtre Nanterre-Amandiers, Théâtre de l’Opprimé).
Depuis 2008, il est aussi directeur artistique de l’Ecole et Compagnie de Théâtre Universitaire «Les Indifférents», au sein de laquelle il enseigne et met en scène à ce jour 14
créations.
Martine Vandeville – Comédienne
Issue du Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique, à la suite des Cours Charles
Dullin, sa carrière traverse le théâtre, le cinéma et la télévision.
Au théâtre, elle a joué sous la direction de nombreux metteurs en scène, tels que Jacques
Rosner (dont Macbeth de Shakespeare), Jean-Pierre Vincent (dont Les dernières nouvelles
de la peste de B. Chartreux, Le chant du départ d’I. Daoudi et Princesse de F. Gallaire),
Armand Gatti (Nous sommes tous des noms d’arbres), Bernard Sobel (La cruche cassée de
H.V. Kleist), Christian Peythieu (Les corps électriques d’après J. Dos Passos), René Planchon (L’avare de Molière), Charles Tordjmann (Adam et Eve de M. Boulgakov), Claudia Stavisky (Electre de Sophocle, Le songe d’une nuit d’été de Shakespeare…), Bérangère Bonvoisin (Le poisson des grands fonds de Marie-Louise Fleisser), Jean-Louis Martinelli (Bérénice
de Racine, Les fiancés de Loches de Feydeau, Une maison de poupée de Ibsen)... Elle
a récemment joué dans L’Autre de Enzo Corman sous la direction de l’auteur au Théâtre
National de la Colline, et dans Médée mis en scène par Zakariya Gouram au Théâtre Nanterre-Amandiers ainsi que dans Cyrano de Bergerac mis en scène par Dominique Pitoiset à
l’Odéon - Théâtre de l’Europe. Elle a déjà travaillé sous la direction de Jean-Noël Dahan, pour
une adaptation du Cahier vert de Maurice de Guérin, créée en juillet 2010. Elle a elle-même
écrit et mis en scène Maîtresse d’esthète au Théâtre de l’Athénée.
Au cinéma, elle a joué sous la direction de réalisateurs comme F. Ozon (Ricky), P. Granrieu
(Sombre), M. Bluwal (Le plus beau pays du monde), O. Bracco (Snowboarder), M. Saci
(Manques), P. Schoeller (Versailles et L’exercice de l’Etat), M. Andrieu (Les vacances de
Clémence), F. Cavaye (Pour elle), P.M. Bernard et P. Tridivic (Retomber amoureuse), D. Moll
(Le moine), J.-P. Ameiris (La joie de vivre d’après Zola)... Elle a remporté le Prix d’interprétation au Festival Vendôme en 1998 pour le rôle de Suzanne dans le film La Beauté du monde
réalisé par Yves Caumon.
A la télévision, elle a travaillé auprès de nombreux réalisateurs, tels que R. Kahane, G. Giulliani, J. Audouard, M. Vernoux, P. Joassin...
Julien Peissel – Scénographe et Créateur lumière
Reçu aux concours d’entrée de l’ENSATT et de l’ENSAD, Julien Peissel est diplômé de l’Ecole
Nationale Supérieure des Arts Décoratifs section scénographie en 2001. Il a réalisé les lumières et/ou la scénographie pour des metteurs en scène tels que Claude Buchwald (Ubu
roi ; un spectacle autour de Rabelais produit par la MC 93), Ricardo Lopez Munos (Comment
je me suis fait avalé par un boa alors que je dormais paisiblement, produit le CND de St
Etienne), Maurice Benichou (Ce qui demeure, produit par CDN de Limoges et le théâtre des
Métallos), Vincent Macaigne (friche 22.66 au Théâtre de l’Odéon ; Requiem à la Ferme du
Buisson, au TNB, à la Mac de Créteil ; L’idiot au Théâtre de Chaillot, à la MC2 de Grenoble),
Marion Lévy (En somme, au Théâtre de Chaillot, au TNB, à la Comédie de Reims, au CDN
de Château-Gontier...), Lucie Bérélowitch et Vladimir Pankof (Le Gars, produit par le théâtre
de Cherbourg et le théâtre des nations à Moscou)...
Au cinéma, il a travaillé avec des réalisateurs tels que Quentin Clausin (Billion stars hotel),
Iwana Masaki (Vermilion Souls), Eric Duchez (l’oeil dans l’ascenseur), Mathieu Belgithi (En
deux temps trois mouvements)...
Il a été technicien éclairagiste à l’Opéra Bastille sur de nombreux opéras et ballets, notamment, pour les plus récents, sur La femme sans Ombre de Robert Wilson et Tristan et Isolde
de Peter Sellars et Bill Viola. Il prépare actuellement une scénographie pour une création de
Vincent Macaigne : Hamlet, coproduit par le festival d’Avignon 2011, le théâtre de Chaillot et
la MC2 de Grenoble.
LE TRIOMPHE DE L’AMOUR
de Marivaux
24 juillet 2015 - 22h15
Dans l’AMPHITHEATRE
Tarifs : 15€ - 12€ - 11€ - 6€
durée : 1h45
LE TRIOMPHE DE L’AMOUR
de Marivaux
Compagnie Platok
Mise en scène
Laurent Le Doyen
Avec
Julien Cheray Agis
Thomas Landemaine
Arlequin
Elisa LécuruLéontine
Raphaëlle Lenglare
Corine
Alice May
Léonide
Philippe Piau
Hermocrate
Yvan Richard
Dimas
Régie générale
Candy Beauchet
Création lumière
Guillaume Février
Scénographie
François Villain
Création costumes
Clotide Lerendu
Création sonore
Simon Batardière
Léonide, princesse de Sparte, est amoureuse d’Agis, jeune homme confiné dans une sévère
retraite par le sage Hermocrate et sa soeur Léontine. Léonide devra se travestir en homme et
user de toutes les armes de la séduction pour ravir le coeur du bel Agis...
Originalité de l’intrigue et richesse de la langue, Le Triomphe de l’amour est une pièce haletante,
où les femmes mènent le jeu...
Co-production EPCC Théâtre Foirail Aides à la création Région Pays de la Loire, Ville d’Angers, EPCC Anjou
Théâtre, SPEDIDAM Résidences Théâtre de l’Avant-Scène (49), Théâtre du Champ de Bataille (49), Théâtre des
Dames (49) Remerciements au TRPL. Avec le soutien de la Ville de Montreuil.
NOTE D’INTENTION
« Marivaux, une écriture qui opère et touche
Si l’écriture de Marivaux est forte, c’est qu’elle exalte avec émotion les transports du
coeur.
Dans une mécanique implacable, le masque et le secret nous font vivre un suspense
haletant ; une mécanique où les machinations de l’esprit sont au service d’une seule loi
: celle de l’Amour.
C’est dans sa fine compréhension des transports amoureux, que la langue de Marivaux
reste d’une extraordinaire actualité. L’auteur nous offre ici un théâtre où la beauté de la
langue dissèque avec une justesse viscérale les tressaillements de l’âme et du coeur.
Marivaux nous parle de séduction et de sexe avec une précision et une psychologie
quasi ethnologique. Hier comme auourd’hui, le spectateur assiste donc, comme dans un
laboratoire, à la mise en exercice de l’expérience amoureuse.
Les personnages d’Hermocrate et de Léontine sont pris au piège de leur tout premier
émoi et se débattent entre espoir et doutes. Léonide / Phocion, motivée par une extrême
détermination, que l’amour, la justice et le temps, leur assène une attaque amoureuse
sans relâche. L’abandon d’Hermocrate et de Léontine devant cet assaut les rendra plus
vulnérables et plus humains.
Cette formidable vulnérabilité face et dans l’amour, nous y sommes tous sujets. J’en fais
un fondement, pour la direction de mes acteurs. Par l’engagement physique des comédiens, je voudrais faire sentir les battements du coeur, les gorges nouées, les mains
tremblantes et tous les transports que l’amour et l’urgence peuvent nous faire partager. »
Laurent Le Doyen - Metteur en scène
Mise en scène Laurent Le Doyen
Laurent Le Doyen s’est formé à l’art dramatique au cours Tania Balachova avec Vera
Gregh, avant d’intégrer la première promotion de l’Ecole des Amandiers de Nanterre avec
Pierre Roman et Patrice Chereau de 1982 à 1984.
En tant que comédien, il interprète les auteurs classiques : Goldoni, Rostand, Shakespeare, Maupassant, Guitry ou Molière... mais également les textes contemporains de
Michima, Patrick Gratien-Marin, Luigi Lunari, Alain Claret, Armel Veilhan, Christophe Guillon, Ewa Kraska et Susan-Lory Parks. Au cinéma, il joue en France et à l’étranger dans
les films de Roger Vadim, Eric Rohmer, Sandrine Rinaldi, Jack Smight, Gérard Max, Claudio Tonetti ou Alain Nahum. A la télévision, il incarne le personnage principal de la série Le
Gerfaut, jusqu’en 1990.
Laurent Le Doyen multiplie les expériences de mise en scène de jeunes comédiens avec
Tchekhov, Labiche, Feydeau, Goldoni, Shakespeare et plus récemment Durringer.
Une scénographie au service du texte
Parce qu’Hermocrate et Léontine sont tenus par un accord qui bannit de leur vie les rapports
charnels, ils ne peuvent se confier l’un à l’autre leurs sentiments amoureux naissants.
Ainsi, chacune des « victimes » se trouve emprisonnée dans un secret. La solitude qui les
enferme permet à la princesse Léonide de triompher, sans qu’aucune fuite ne vienne altérer
son plan.
La scénographie, tel un labyrinthe végétal traduit cette idée de cloisonnement et de séparation dans le jardin même d’Hermocrate.
LE COLLECTIF
PLATOK est un collectif de spectacle vivant, basé à Angers et co-dirigé par Alice May et Elisa
Lécuru. Son fil rouge est d’explorer au plateau notre modernité, et ses nombreux paradoxes.
Dans cet esprit, les artistes du collectif ont créés à ce jour quatre spectacles et une quinzaine
de lectures publiques.
Pour cette saison 2014-2015, PLATOK tourne deux spectacles : Le Triomphe de l’amour, de
Marivaux, mis en scène par Laurent Le Doyen ; et Ne Partez pas tout seul en guerre contre
les foules, adpatation à trois personnages et pour lieux atypique, d’Ivanov de Tchekhov.
Pour la quatrième saison, le collectif est en partenariat avec le NTA - CDN des Pays de la
loire, pour le cycle de lecture Quand lire c’est faire!, avec le concours du pôle auteur du CnT.
Cette saison, les lectures auront lieu au théâtre Le Quai à Angers et une pièce pour adolescents sera lue au Théâtre Foirail à Chemillé.
également, en partenariat avec le Nouveau Théatre d’Angers, le collectif présentera au mois
de mai, un Curiositas : dispositif de recherche au plateau à partir d’objets non théâtraux. Les
artistes du collectif travailleront à partir d’écrits provenant des sciences humaines et sociales,
de l’économie et de l’écologie.
En parallèle de ses créations, PLATOK développe des actions artistiques auprès de différents publics, en théâtre et en vidéo, dans les champs du social, médical et éducatif.
LA BILLETTERIE
TARIFS
TARIF/spectacle
15 €
La Soirée**
22 €
Tarif réduit *
12 €
19 €
Tarif abonné
11 €
Demandeur d’emploi
6€
Enfant de 7 à 12 ans
6€
Plein tarif
** les deux spectacles à suivre le même soir
* TARIFS REDUITS :
(sur présentation d’un justificatif)
Adhérent ADEC, Fontaine aux Chevaux,
étudiant,
carte famille nombreuse,
carte Cezam,
carte loisirs ancavtt
S’ABONNER AU FESTIVAL
Pour 3 spectacles achetés, vous bénéficiez de la carte d’abonnement du festival, tarif unique de 11€ chaque spectacle.
Les cartes d’abonnement ne peuvent être retirées qu’à la billetterie du festival
POINTS DE VENTE
Sur le site du festival tous les soirs,
paiement uniquement par chèque bancaire ou espèces.
Centre ville de Lorient : Librairie «Au vent des Mots» 7 rue du Port
(hors abonnement)
RESERVATIONS : 02 97 81 37 38
RESTAURATION ET BAR
LA GUINGUETTE
Restauration bar
Tous les soirs la guinguette vous propose un menu du jour. Vous pourrez déguster un plat chaud avec entrée et un dessert pour les plus
gourmands. Avant le premier spectacle ou entre les deux spectacles.
La guinguette c’est aussi un bar qui vous accueille également avant ou
après les spectacles.
Pensez à réserver vos plats !
CÔTÉ PRATIQUE, PENSEZ AU COVOITURAGE
Pour vous rendre sur le site du festival n’hésitez pas à utiliser le covoiturage, C’est pratique, économique, écologique et convivial !
LES EQUIPES
Le Festival du Pont du Bonhomme est organisé par la Compagnie de l’Embarcadère, c’est toute
une équipe qui travaille tout au long de l’année ou quelques jours quelques semaines avant
avec
Christophe Maréchal, Nathalie Decours, Sylvie Goyat, Jean-Michel Bourn,
Annie Simon, Sophie le Men, Corentin Nicolas, Raphaël Le Ster, Marie Morice
REMERCIEMENTS
Mais que serait le festival sans ses bénévoles, merci donc à eux, mais également à
la Mairie de Lanester, aux services techniques et au restaurant municipal...
La Compagnie de l’Embarcadère est subventionnée par
la ville de Lanester, le Département du Morbihan, la Région Bretagne.
Licences N° 2 : 1014286 / n°3 : 1014287
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