233 Politique africaine n° 125 - mars 2012 La revue des livres

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Politique africaine n° 125 - mars 2012
La revue des livres
BRABAZON (James)
My Friend the Mercenary
Londres, Canongate, 2010, 352 pages.
James Brabazon a été le premier journaliste
à confirmer, en 2002, lexistence des Liberians
United for Reconciliation and Democracy (Lurd),
les rebelles qui ont fini par mettre à bas
en 2003 le président-chef de guerre Charles
Taylor. Il a réaliplusieurs films documentaires
sur le conflit libérien et publié un intéressant
rapport sur le Lurd pour Chatham House. Il livre
maintenant un making of assez fascinant, centré
sur la personnalité du mercenaire sud-africain
Nick du Toit, qui l’a protégé dans ses expé-
ditions libériennes avant de lui faire une bien
étrange proposition : suivre en journaliste
embedded une tentative de coup d’État.
Le point fort de louvrage réside sans doute
dans ce qu’il dit des relations ambiguës entre
le renseignement, le mercenariat, le trafic
d’armes et la diplomatie, mais aussi, à l’oc-
casion, le journalisme. C’est en effet par un
ancien mercenaire sud-africain de la société
militaire privée Executive Outcomes, rencont
en Sierra Leone, que Brabazon a pu bénéficier
de son extraordinaire accès aux premres
lignes du Lurd, et avec la double bénédiction
de la Guinée et des États-Unis. Les rebelles
libériens, soutenus par Conakry, entendaient
prouver leur existence et mettre un terme aux
dénégations de Taylor sur le sujet. Quant aux
autorités américaines, pleines de compréhension
envers la Guinée et le Lurd, elles semblaient
attendre de Brabazon du renseignement de
terrain, pour les aider à savoir jusqu’sen-
gager aux côtés des rebelles libériens.
Pour ce qui concerne les contraintes des
médias, mais aussi leur impact, Brabazon les
illustre fort bien : les semaines de marche
harassante dans la brousse avec les combattants
ne valent rien dans la sphère médiatique, il faut
aller sur la ligne de front, filmer des échanges
de tirs, faute de quoi on na pas de reportage.
Quand Brabazon intervient enfin sur la BBC
depuis le front, il y gagne la vindicte de Taylor,
qui aurait même fixé sa capture comme objectif
de guerre à ses troupes. Et si la présence de sa
caméra semble parfois encourager les rebelles
aux comportements les plus brutaux, jusquà un
cannibalisme monstratif, ces images brutales,
d’ailleurs remontées et utilisées par le camp
Taylor à des fins de propagande, valent à
Brabazon la rancune de la direction extérieure
du Lurd. Le cit des différents jours de
Brabazon au Liberia livre au passage des
observations ou des informations intéressantes
sur la double tutelle américaine et guinéenne
sur la rébellion libérienne, sur l’existence
d’une véritable hiérarchie au sein du Lurd, mais
aussi sur le faible niveau professionnel des
combattants libériens (la simple présence de
Nick du Toit, qui passe insensiblement du
rôle de garde du corps de Brabazon à celui de
conseiller militaire du Lurd, semble décisive),
ou encore leur goût des lance-roquettes RPG
dont le fracas permet de théâtraliser le combat
(aspect déjà relevé ailleurs par Paul Richards).
Lambiguïté du réseau dans lequel Brabazon
s’est inscrit apparaît de façon spectaculaire
quand il montre du Toit au léphone avec un
autre ancien soldat sud-africain devenu tra-
fiquant d’armes au profit de Taylor, envis ageant
le tournement de ses livraisons au profit du
Lurd.
La rencontre avec du Toit a ensuite amené
Brabazon à donner son accord pour le suivre
dans un nouveau projet, qui s’est avéêtre
le coup d’État manqué de Simon Mann en
Guinée-Équatoriale en 2004. Du Toit avait le
souci de présenter à court terme le coup d’État
comme une affaire purement nationale, sans
mercenaires, et Brabazon avait accepté de le
cadrer de cette façon, en échange de la pos-
sibilid’utiliser librement les données recueillies
ultérieurement. Ce compromis n’est bien r
qu’une version plus poussée du travail de
Brabazon au Liberia, où il avait accepté, pour
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gocier son accès, de gommer tout ce qui
avait trait au rôle des États-Unis et de la Guinée.
On comprend que Brabazon s’interroge sur
léthique du journalisme, discipline quil enseigne
aujourd’hui. Il est très direct sur les ambivalences
et les compromis, et ne cache rien du malaise
dans lequel il se trouve en permanence, des
justifications morales que lui et son ami du Toit
se fabriquent, ni des doutes qu’elles suscitent
en lui – il prend son exergue chez Bob Dylan :
« Name me someone that’s not a parasite »…
Finalement empêché par la mort de son grand-
re de participer à la tentative en Guinée-
Équatoriale, Brabazon tente au travers de ses
réseaux de comprendre cette opération et son
échec. Il noffre pas de rupture majeure par
rapport à ce qui était déjà connu (par exemple
grâce à Adam Roberts, The Wonga Coup. Guns,
Thugs and a Ruthless Determination to Create
Mayhem in an Oil-Rich Corner of Africa, New
York, Public Affairs, 2006), mais il confirme ou
affine certains points, et entre autres l’ambi-
valence de certains acteurs internationaux :
c’est parce qu’il a cru à un appui tacite de plu-
sieurs acteurs internationaux, et en particulier
des États-Unis et de l’Afrique du Sud, qu’il
savait au courant du projet, que Mann a été au
bout de sa tentative.
Brabazon a choisi dorganiser son livre autour
d’une sorte de portrait de Nick du Toit et de
l’amitié que l’aventure a créée entre lui, le jour-
naliste de gauche, et l’ancien combattant de
l’apartheid devenu mercenaire. Ce portrait nest
pas en soi dun grand intérêt pour la recherche.
Cependant, My Friend the Mercenary se lit vite
et bien et contient toute une rie d’éléments
pour qui veut réfléchir aux conflits armés dans
lAfrique daujourd’hui et à la part quy prennent,
nolens volens, les médias.
Vincent Foucher
COPANS (Jean)
Un demi-siècle dafricanisme africain.
Terrains, acteurs et enjeux des sciences
sociales en Afrique indépendante
Paris, Karthala, 2010, 199 pages.
Ce livre est une analyse sans complaisance,
faite par un africaniste de renom, sur la pratique
des sciences sociales par les chercheurs afri-
cains au cours des cinquante dernières années.
Il est également un puissant plaidoyer assorti
de rappels à l’ordre épistémologiques néces-
saires à la fondation et à l’enracinement de
traditions analytiques nationales dans les
sciences sociales en Afrique.
La sociologie de la connaissance des milieux
et des pratiques des chercheurs africains dont
certains ont été formés par le professeur Copans
lui-même, ou qui collaborent avec lui sur des
projets scientifiques, met au jour l’extension
continue du domaine des activités, des pra-
tiques et des logiques difficilement compatibles
avec un investissement soutenu et productif
dans des recherches répondant à des critères
épistémologiques internationaux (disons occi-
dentaux). Les cas limites sont ceux du Kenya et
de l’Ouganda, les universitaires sont des
exploitants agricoles. Mais d’autres alités
structurelles qu’accompagne ou qu’aggrave un
contexte général de déclassement des uni-
versitaires et des enseignants sont analysées
dans l’ouvrage : labsence d’éditions nationales
et de revues scientifiques dignes de ce nom ;
la prégnance de l’expertise adossée à un
puissant et affreux paradigme mirabiliste,
la perdiemisation ou le gouvernement des
chercheurs par l’appât des per diem ; la
consultance dont les effets négatifs sont en
affinité avec la proximité fonctionnelle du
champ politique ; les pesanteurs religieuses,
initiatiques, familiales et ethniques qui entravent
la production des connaissances ; l’incidence
gative de l’éloignement du terrain africain
occasionné par l’expatriation euro-américaine
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Politique africaine
La revue des livres
des chercheurs. Bref, en dehors du cas séné-
galais qui occupe l’auteur sur deux chapitres,
et où l’on voit poindre une gestation nationale
prometteuse des sciences sociales, l’analyse de
Jean Copans débouche sur le constat général
d’un vide, de malentendus improductifs ou
d’impasses épistémologiques, notamment
en anthropologie sociale et dans l’analyse
marxiste.
Face à ce constat, le plaidoyer de l’auteur
porte sur trois points au moins. Il s’agit tout
d’abord de montrer la pertinence moderne de
l’anthropologie sociale, discipline riche de
plusieurs cennies de collecte de données
empiriques culturelles et sociales sur le
continent. Sur plus de trois quarts de siècle,
cette discipline a documenet a essade
proposer les interprétations les plus novatrices
en matière de changement social et de moder-
nisation d’abord coloniale, puis natio nale,
internationale et enfin mondiale (p. 103). Elle
nest pas seulement soucieuse de la collecte de
représentations et de connaissances majeures
mais tient aussi à enraciner ses analyses dans
la alité culturelle. L’auteur en appelle par
conséquent à l’africanisation de la discipline.
Le deuxième point important du plaidoyer est
le rappel à l’ordre épistémologique qui parcourt
ce livre, dont l’un des éléments saillants est
l’accent mis sur la contribution méconnue des
travailleurs subalternes africains anonymes,
collecteurs des données sur le terrain dans la
production du savoir anthropologique. Le troi-
sième point est la critique pointue et documentée
du rapport au marxisme des universitaires
africains. Létude des cas kenyan, tanzanien,
mozambicain et zimbabwéen se conclut sur
un rappel à l’ordre épistémologique pcis
énoncé de la manière suivante : « la critique
radicale du nationalisme est le préalable
nuro 1 à une mise en forme sérieuse du
marxisme en Afrique noire » (p. 128).
Jean Copans reconnaît que l’absence de
traditions nationales des sciences sociales
africaines doit son existence à des histoires
coloniales et postcoloniales moins longues que
celles des pays latino-américains. Mais il faut
voir aussi dans les raisons de ce vide la place
occupée et le rôle jo par les intellectuels
nationalistes, piégés par la mystique de l’au-
thenticité africaine, l’ethnologisme griaulien,
l’idéologie de la gritude et le culturologisme
de Cheikh Anta Diop. L’exemple de Jomo
Kenyatta est particulièrement intéressant : en
1938, celui-ci a pu soutenir à Londres, sous la
direction de Bronislaw Malinowski, une thèse
de doctorat d’anthropologie sociale qui
nobéissait pas aux critères épistémologiques
en vigueur dans le champ ethnologique et
anthropologique.
La critique que fait Jean Copans de cette
tendance se poursuit même sur la pratique de
la discipline à lère postcoloniale, lidéologie
l’emporte sur la démarche scientifique, les
enqtes, commanditées par des chercheurs
occi dentaux qui les dirigent, réservent une place
de collecteurs de données à des chercheurs
africains qui, gouvernés par la perdiemisation,
font du terrain sur le mode de missions admi-
nistratives.
Passant en revue chaque science sociale,
Jean Copans montre comment l’anthropologie
a souffert de ses accointances avec le colo-
nialisme, au prot de la sociologie, de la
science politique et de l’histoire. Pourtant, fait
valoir l’auteur, la sociologie comme la science
politique ont largement puisé dans l’anthropo-
logie les éléments empiriques de leurs analyses.
Il importe donc de réhabiliter l’anthropologie
sociale dans une ère elle ne peut plus
justifier une quelconque collusion coloniale.
Une tâche objectivement héroïque, lorsque lon
constate, « sur le terrain », comme on dit, la
persistance têtue des facteurs objectifs et des
dispositions idéologiques toujours en travail.
Joseph Tonda
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GALIBERT (Didier)
Les Gens du pouvoir à Madagascar.
État postcolonial, légitimités
et territoire (1956-2002)
Paris/Saint-Denis de La Réunion,
Karthala/Centre de recherches
et d’études sur les sociétés de
l’océan Indien (Université
de La Réunion), coll. « Hommes
et sociétés », 2009, 575 pages.
Ce livre de sociologie politique, lucide et
riche en tails empiriques, est le fruit d’un
jour de 6 ans à Tananarive pendant une
période particulièrement mouvementée,
entre 1990 et 1996, complété par des visites
à partir d’une base universitaire à La Réunion
dans les années suivantes. Selon l’auteur lui-
même, « cette étude questionne le rôle orga ni-
sateur de l’État dans la dynamique de formation
d’un espace national à Madagascar » dans
la riode entre la loi-cadre de 1956 et la
consolidation du pouvoir présidentiel de Marc
Ravalomanana en 2002. À son cœur se trouve
un examen des carrières dun ensemble de
cohortes parlementaires et ministérielles.
Louvrage est divisé en trois grandes parties :
la première interroge la nationalisation effective
du pouvoir, grâce à l’élargissement de l’espace
d’expérience par la circulation des élites et
des pratiques de captation de la rente étatique.
La deuxième partie examine les procédures
de fondation du pouvoir du nouvel État créé à
partir du retrait de l’autorité coloniale. Il se
constitue par la négociation d’un patrimoine
encore largement relié aux ancestralités par-
ticulres, elles-mêmes composantes d’une
ethnicité à usage politique. La troisième partie
est consacrée aux pratiques et aux repré sen-
tations associées à l’exercice du pouvoir. Elle
explore la relation entre les traditions sym bo-
liques propres aux sociétés de Madagascar et
l’émergence de la figure politique de l’homme
providentiel.
Didier Galibert nous montre comment l’ad-
ministration coloniale a défini ce qui est pen-
sable politiquement en termes de délimi tation
spatiale du champ du pouvoir et des règles
définissant lattribution et le rôle des politiques
de style moderne. Conscient du poids de l’his-
toire à Madagascar, l’auteur montre comment
l’héritage de l’époque pcoloniale devient
source dambiguïdans la mesure le natio-
nalisme se clame en me temps de la
mémoire des souverains précoloniaux, consi-
dérés comme les ancêtres dune nation moderne,
mais aussi des traditions particulres qui
deviennent les ressorts dune ethnicité politique
souvent utilisées à des fins partisanes. Ces mêmes
traditions véhiculent des rapports sociaux qui
mettent en position d’obligés des groupes entiers,
notamment composés de descendants desclaves.
La conséquence est une politique « par le bas »
constituée par « l’ensemble de pro cédures et de
dispositions durables aboutissant à l’assujet-
tissement » de ces mes groupes (p. 158)
plutôt que la création d’un espace populaire
dautonomie. Dans la période de décolonisation,
l’État devient le lieu central de l’institution-
nalisation des inégalités concernant l’accès au
savoir, aux biens matériels et à la capacité de
peser sur les actions des autres.
En bref, ce livre est une étude en profondeur
de la formation de l’État et de son élite gou-
vernante qui peut être lue autant par des non-
spécialistes que par les adeptes de l’histoire et
du politique malgaches.
Stephen Ellis
237
Politique africaine
La revue des livres
GERMAIN (Éric)
LAfrique du Sud musulmane. Histoire
des relations entre Indiens et Malais
du Cap
Paris/Johannesburg, Karthala/Ifas, 2007,
445 pages.
Cet ouvrage est une somme. Lauteur a tout lu :
archives, presse des XIXe et XXe siècles, travaux
parlementaires, archives familiales, littérature
scientifique. Il montre comment la communauté
musulmane de la ville du Cap et, par extension,
de la province du même nom, fut durablement
clivée par la rivalité entre deux strates de popu-
lation : les Malais, arrivés en premier, et les
Indiens. Dans le contexte sud-africain, le jeu
des identités, constamment manipulées, repré-
sente à la fois un terrain unique et un domaine
les approximations ne sont pas de mise.
C’est la finesse de l’analyse et la contextuali-
sation constante des attributions identitaires
qui assurent à cet ouvrage sa puissance de
démonstration.
Il manque quelques chiffres sur la situation
actuelle de cette communauté dont l’influence
est sans commune mesure avec son poids
numérique (« à peine plus de 1 % de la popu-
lation », p. 11). Le Pew Research Center donne,
pour sa part, le chiffre de 1,5 % de la popu-
lation sud-africaine, tandis que le recensement
de 2001 compte 6,5 % de musulmans pour la
seule province de Western Cape. Selon celui
de 2007, sur plus de 6 millions d’habitants dans
cette province, 50,2 % se qualifient de
« Coloured » (métis), 30,1 % d’Africains noirs,
1,3 % d’Asiatiques Indian or Asian ») et
18,4 % de Blancs. Les musulmans sont à
rechercher chez les Indiens (mais il y a aussi
des hindous) et, chez les « Coloured » (majori-
tairement chrétiens), plus particulièrement parmi
ceux qu’on appelle les « Malais du Cap ». Ainsi
se profile ce kaléidoscope des identités, au
centre duquel cette catégorie des « Coloured »
occupe une place stratégique.
Une communauté musulmane, composée
d’esclaves et de prisonniers amenés au Cap
par la Compagnie néerlandaise des Indes
orientales, s’est formée dès le milieu du
XVIIe siècle. Les unions interraciales étant alors
possibles, ces nouveaux venus se sont mêlés
à d’autres populations, Noirs (notamment
mozambicains), Malgaches, Khoisan et Euro-
péens. Les « Malais du Cap », tout en conservant
certains types physiques et traits culturels, sont
le produit de ces brassages. Au cours du
XIXe siècle, ouvriers et artisans industrieux, ils
ont connu une remarquable ascension sociale
et c’est dans ce milieu que sest développé un
créole néerlandais, lafrikaans, transcrit phoné-
tiquement en caractères arabes pour servir à
l’enseignement religieux. Plus du tiers des
habitants de la ville du Cap sont musulmans
en 1875.
Le passage du Cap sous domination bri-
tannique en 1806 a renforle lien avec l’Inde.
Un réseau gujarati, dominé par les commerçants
musulmans, fonctionne à travers l’océan Indien
par l’île Maurice. Le besoin de main-d’œuvre
entraîne, à partir de 1860, l’arrivée au Natal
de travailleurs indiens sous contrat, qui en
attirent d’autres à la faveur des découvertes
minières. Aux Gujaratis de Bombay et à leurs
voisins Konkanis de la côte nord-ouest de l’Inde,
s’ajoutent les Pachtounes des frontières de
l’Inde, qui combattent dans les guerres anglo-
zoulou (1879) et anglo-boer (1899-1902). Les
Indiens épousent volontiers des femmes malaises,
qui facilitent leur insertion, mais ils considèrent
cependant avec condescendance le caractère
festif des Malais et la liberqu’ils accordent
à leurs femmes.
Pour désigner tous ceux qui n’étaient ni
« Noirs », ni « Blancs », l’administration créa le
terme fourre-tout de « Coloured ». L’auteur
annonce, en introduction et dans le glossaire,
son intention de le traduire par « métis », mais
il parle ensuite couramment de gens « de
couleur », une traduction source de confusion,
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