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REMERCIEMENTS :
Nous tenons à remercier tout particulièrement M. Michel Raoult,
président de la revue spécialisée Rein échos, et de la Ligue Rein et
Santé, qui nous a ouvert les yeux sur l’importance de se placer du
point de vue du patient pour aborder le secteur de la dialyse.
- Un chaleureux remerciement au Dr Olivier Kourilsky, qui a
patiemment répondu à nos questions et nous a fourni une grande
ressource grâce à son livre Uro, Nephro, Dialyse.
-Merci au Dr Thierry Petitclerc qui a consacré une partie de son
temps pour nous montrer un aspect beaucoup plus théorique et
physique du domaine de l’hémodialyse, en précisant des notions
difficiles à saisir avec beaucoup de simplicité. Visiter un bloc de
dialyse a été très enrichissant également.
- Enfin, merci au Dr Fanny Leroy pour son soutien et sa patience, qui
s’est toujours tenue disponible pour un groupe d’élèves de première
sans aucune formation de médecine.
L’EFFICACITE DU REIN NATUREL, l’EFFICACITE DU REIN ARTIFICIEL :
De la détection du problème au rendement du traitement,
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Peut on limiter l’impact d’une insuffisance rénale sur le corps ?
Introduction
I. Peut-on évaluer l’efficacité du rein naturel ? Les maladies du rein sont silencieuses,
leur détection est essentielle et pourtant complexe.
A. Le rein, un organe essentiel
1- Rappel des fonctions du rein, et initiation à son anatomie.
2- La formation de l’urine : la filtration du sang s’effectue grâce au néphron
3- Une autre fonction du rein n’est pas en lien avec la formation d’urine.
4- Quelles maladies conduisent à une insuffisance rénale ?
B. mesurer l’efficacité quantitative du rein naturel
1- Les premières méthodes s’appuient sur le taux de créatinine dans le sang.
2- D’autres substances aussi efficaces pour juger de l’efficacité rénale.
C. de la détection d’une insuffisance rénale due à une perte d’efficacité qualitative à la localisation
du disfonctionnement.
1-La détection biologique
2- La localisation visuelle des zones de déficiences :
II. Pour Pallier l’insuffisance rénale chronique terminale : l’hémodialyse.
A. Des principes physiques sur lesquels s’appuie l'hémodialyse aux modalités d'application au
corps humain.
1- Des principes physico-chimiques dont l'efficacité est totale.
2-L’Hémodialyse appliquée
3- Quelle fréquence des séances faut-il pour palier totalement l’inefficacité des reins ?
B. L’efficacité du traitement épuratif.
1-La qualité de l’épuration : La clairance et la clairance effective
2-La dose de dialyse et celle normalisée :
3-La mesure de ces paramètres
4- Un nouveau concept, la dialysance ionique.
C- La composition du dialysat : optimiser l’efficacité du traitement
1-Définir un dosage.
2- La qualité du dialysat
D- Traitements complémentaires.
1- Le cas de la rénine.
2- L'érythropoïétine
3-Le cas de la vitamine D.
III. Entre choix du patient et avancées techniques, réduire l’impact de l’insuffisance rénale
sur le corps ?
A. Inconvénients de l’hémodialyse
B. Le choix du patient: La dialyse péritonéale
1- Modalités de la dialyse péritonéale.
2- Une dialyse qui présente de nombreuses différences par rapport à l’hémodialyse.
3- Des désavantages conséquents.
4- Des avantages non négligeables.
C. La greffe
1- Les modalités de la greffe.
2- Avantages, inconvénients
L’EFFICACITE DU REIN NATUREL, l’EFFICACITE DU REIN ARTIFICIEL : DE LA
DETECTION AU RENDEMENT DU TRAITEMENT, PEUT ON LIMITER LIMPACT SUR
LE CORPS D’UNE INSUFFISANCE RENALE ?
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« Un kilo de fraises suffit à un dialysé pour se suicider ». M. Raoult, président de la fondation du rein,
résume ainsi la situation quotidienne de près d’un million d’individus vivant avec une insuffisance rénale.
Une telle vulnérabilité se conçoit clairement si l’on considère ce qu’une déficience au niveau des reins,
organes vitaux, engendre comme dérèglements et comme troubles dans le corps. En effet, un mécanisme
endommagé au niveau du rein ne se régénère pas. Et si le corps humain possède, par « sécurité », deux de
ces organes vitaux, de multiples facteurs peuvent malgré tout conduire à les anéantir jusqu’à ce qu’ils ne
puissent assurer que 10% de leur travail. Leur fonction est bien évidemment étroitement liée à leur
puissance. Lorsque les reins sont endommagés à un point aussi avancé, l’insuffisance rénale est dite
chronique et terminale car ils ne sont plus autonomes, de façon irréversible. Si, il y a 50 ans, l’insuffisance
rénale chronique mettait gravement en péril la vie de la personne atteinte, la médecine permet aujourd’hui
non seulement de résister à la maladie et d’y survivre, mais encore de jouir d’un quotidien presque
« normal ». En attendant la possibilité d’une transplantation rénale, la dialyse offre une technique qui ne
cesse de progresser.
Cette technologie permet-elle d’assurer une efficacité comparable à celle du rein naturel ? De la
détection du problème au rendement du traitement, peut-on limiter l’impact d’une insuffisance rénale
sur le corps ?
Si le rein a une structure très complexe et fragile, il n’en reste pas moins vital. Pour remédier à la déficience
rénale, la médecine s’appuie sur des principes physiques fondamentaux afin d’assurer au patient un
traitement sûr et efficace. Il est même possible d’envisager qu’il ait le choix entre plusieurs traitements…
Car si l’impact d’une insuffisance rénale sur le corps peut être réduit quantitativement grâce au système de
la dialyse, dont l’efficacité est admise depuis longtemps, l’aspect qualitatif n’est pas à négliger dans le
secteur de la néphrologie : le patient doit pouvoir choisir un traitement qui lui convient pour mieux vivre.
REIN NATUREL, l’EFFICACITE DU REIN ARTIFICIEL : DE LA DETECTION AU
RENDEMENT DU TRAITEMENT, PEUT ON LIMITER L’IMPACT SUR LE CORPS D’UNE
INSUFFISANCE RENALE ?
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I. Peut-on évaluer l’efficacité du rein naturel ?
Les maladies du rein sont silencieuses, leur détection est essentielle et pourtant
complexe.
Le rein est un organe vital à l’instar du cœur, des poumons et du cerveau. C’est d’ailleurs ces
quatre organes qui sont prioritaires en alimentation et en irrigation lors des conditions extrêmes que peut
subir le corps. Son efficacité est essentielle, c’est pourquoi la mesure de sa puissance permet d’établir des
prévisions quant à sa santé.
Bien évidemment, évaluer l’efficacité rénale nécessite une bonne connaissance du fonctionnement d’un
organe fragile, complexe, et qui pourtant tient un rôle majeur au sein de l’organisme humain.
A. Le rein, un organe essentiel
1- Rappel des fonctions du rein.
Les reins sont des organes vitaux, situés dans la partie postérieure de l’abdomen, de part et d’autre de la
colonne vertébrale, derrière le péritoine. Ils filtrent 1L de sang par minute afin d’éviter que l’organisme ne
s’empoisonne. Cependant, ils remplissent aussi d’autres fonctions essentielles à la vie. Nous pouvons
retenir 3 grandes fonctions principales :
1- L’épuration, le rein cherche à retirer du sang un maximum de certaines substances. Ces
substances seront évacuées par l’urine.
2- la régulation de plusieurs espèces chimiques nécessaires au fonctionnement des
organes, dans le but d’éviter une surcharge, sans pour autant les éliminer en trop grande quantité : c’est le
cas notamment de l’eau, et le rein opère alors une « régulation de l’hydratation. »
3- la synthèse de plusieurs éléments chimiques nécessaires à la vie comme la vitamine D
ou la rénine. Le rein a donc une fonction endocrine
2- L’anatomie du rein.
Le rein a une position bien définie dans le corps : il fait partie du système urinaire.
Schéma du système urinaire Schéma simplifié d’une coupe de rein
Chaque rein mesure environ 11 cm de long, 6 cm de large et 3 cm de profondeur, et est composé de
plusieurs grandes parties : de l’extérieur vers l’intérieur, on peut citer la capsule fibreuse, enveloppe
protectrice, le cortex,et enfin la medulla, composée entre autres des pyramides de Malpighi. Le sang arrive
dans le rein au moyen de l’artère rénale et en ressort par la veine rénale qui sont chacune directement
reliées au cœur et pénètre dans le cortex pour amener/récupérer le sang des néphrons.
Le rein est composé d’environ un million de néphrons dont une partie de chaque élément se situe dans le
cortex (le glomérule) et dans la médullaire (le tubule). Les néphrons ont le rôle majeur dans le processus de
filtration, et leur longueur varie entre 20 et 44 mm.
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Schéma simplifié d’un néphron
Pour être filtré, le sang arrive dans le rein par l’artère rénale qui le conduit jusque dans le glomérule.
Ici, il passe dans les multiples capsules glomérulaires qui ont pour but de capter les impuretés du sang. Les
veines se trouvent de l’autre côté de la paroi. Les éléments à éliminer quant à eux subissent toujours de
multiples filtrages tout en descendant dans les pyramides de Malpighi (dans lesquelles sont situés les
néphrons) grâce aux tubules afin d’éviter le plus possible que des éléments encore utilisables se trouvent
être éjectés de l’organisme. Une fois franchi le cap de la papille rénale (les extrémités de la pyramide de
Malpighi) le filtrat, si on peut l’appeler ainsi, descend dans le bassinet par le calice où un nouveau tri des
éléments chimiques présents dans cette urine est effectué. Cette étape passée, l’urine s’écoule jusque dans
la vessie par l’uretère où elle y sera stockée jusqu’à ce que la vessie soit pleine. Elle sera alors évacuée par
l’urètre.
3- La formation de l’urine : la filtration du sang s’effectue grâce au néphron
Nous allons traiter plus bas de l’efficacité des reins et des méthodes pour pallier l’insuffisance rénale.
C’est pourquoi il est important de bien détailler les étapes de la filtration du sang et de la formation de
l’urine. Nous avons vu que les néphrons étaient situés dans les pyramides de Malpighi. Ces néphrons sont
constitués de deux grandes parties, elles même divisées : il s’agit du glomérule, la première entité par lequel
le sang non filtré passe, et du tubule, qui traitera avec plus de minutie le rendu du glomérule.
a- Le glomérule est une sphère de 200 micromètre de diamètre, constitué d’un « peloton capillaire », et
délimité par la capsule de Bowman. C’est dans ce glomérule qu’une première filtration du sang aura lieu,
donnant naissance à l’urine primitive, qui sera traité dans le reste du néphron. Il faut souligner que le
glomérule « est la seule structure rénale où l’urine en cours de formation n’est séparée du sang circulant que
par la paroi des capillaires. C’est au niveau de cette fine paroi que s’effectue la filtration de l’urine primitive »
(Dr Kourilsky). Nous reverrons dans le cas du rein artificiel le processus de cette filtration qui repose
sur un ensemble de principes physiques. Nous pouvons pour le moment retenir que la membrane agit
comme un filtre retenant les grosses molécules contenues dans le plasma (la solution dans laquelle les
globules rouges se trouvent en suspension), c’est à dire les constituants du sang et les protéines, et laissant
passer l’eau et les substances dissoutes légères. Un bon rein se doit d’éliminer certains déchets comme
l’urée produite par la dégradation d’acides aminées (arginine, citrulline, ornithine) ou encore la créatinine,
déchet organique provenant de la dégradation de la créatine, produite à 50% par le corps et à 50% par la
viande consommée.
Représentation de Lewis et Représentation topographique d’une molécule
modélisation d’une molécule d’urée de créatinine
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