Dictionnaire encyclopédique de la diversité biologique et de la conservation de la nature. Patrick Triplet
4
J’ai donc essayé d’y inclure non seulement des termes s’appliquant directement aux aires
protégées et à leur gestion, mais également à l’environnement global. Il est parfois difficile de
savoir où arrêter et on pourra s’étonner de trouver des mots qui a priori n’ont qu’un rapport
éloigné avec le thème traité, mais qu’on trouve pourtant dans diverses publications. Il s’agit
d’ailleurs souvent d’une prospection à effet démultiplié car trouver la définition d’un mot
nécessite parfois de préciser le sens d’un autre. Une seule définition peut ainsi conduire à
plusieurs heures d’analyse de mots liés.
De nombreuses définitions sont reprises de différentes publications ou de glossaires existants,
voire dans des publications scientifiques dans lesquelles les auteurs ont tenté d’apporter leur
expérience au contour d’une définition. Je n’allais pas réécrire ce que d’autres ont si bien rédigé
avant moi. Parfois même, j’ai repris pratiquement mot pour mot des définitions, tant celles-ci
s’imposent à tous, ce qui est compréhensible car lorsqu’une définition est bonne, et
unanimement acceptée, il n’est pas utile d’en proposer une autre. Afin de faciliter la
consultation de ce Dictionnaire encyclopédique, j’ai fait le choix de ne pas faire figurer, pour
chaque définition, les références, d’autant que, parfois, j’ai été amené à intégrer dans le
paragraphe repris d’un auteur, une phrase extraite d’une autre publication. Toutes les
publications que j’ai utilisées sont citées à la fin de cet ouvrage, à part quelques notions trouvées
sur Internet qui, une fois vérifiées, se sont avérées intéressantes à conserver, même si aucun
auteur n’était indiqué. Les auteurs qui se reconnaîtront, j’espère, ne m’en voudront pas d’avoir
procédé ainsi, car ma seule motivation était de fournir des définitions simples et faciles à lire à
des personnes ayant réellement besoin de cet outil pour pouvoir répondre aux questions qu’elles
se posent. J’ai ainsi abondamment repris, partiellement ou totalement de nombreuses définitions
touchant à la mer, dans son acception la plus large, énoncées dans l’excellent lexique de
l’IFREMER, rédigé par François Cabane et publié en 2007. Le Dictionnaire encyclopédique des
sciences de la nature et de la biodiversité de François Ramade est également une source
inestimable de définitions utiles, indispensables même, comme d’ailleurs les différents
Dictionnaires de ce grand scientifique qui restera une référence essentielle de l’écologie
française.
Je n’ai pas repris la célèbre encyclopédie en ligne, préférant utiliser les informations de base,
qui d’ailleurs figurent parfois mot pour mot dans celle-ci.
Cet ouvrage reprend également, de manière résumée, les études et travaux intégrés dans le
Manuel de gestion des aires protégées d’Afrique francophone et dans le Manuel de gestion des
oiseaux et de leurs habitats en zones côtières, ouvrages collectifs que j’ai dirigés.
L’organisation de ce dictionnaire est simple. Les mots ou expressions sont présentés par ordre
alphabétique, mêlant ainsi définitions de termes utilisés plus ou moins fréquemment et
présentation de concepts régissant le fonctionnement des écosystèmes ou les grandes notions de
la conservation. Pour chaque mot ou expression retenu figure entre parenthèses la traduction ou
les traductions en langue anglaise.
De tous ces apports, il ressort un dictionnaire encyclopédique dont le nombre de définitions est
passé de 3741 définitions à 4315. Cette augmentation s’explique par l’intégration de mots
oubliés malgré leur importance, mais également de notions qui m’ont parues nécessaires à
partager en raison de l’éclairage qu’elles peuvent donner sur des phénomènes biologiques.