Fiche de révision. DNB. Histoire.
2ème partie.
Thème 1 : LA GUERRE FROIDE.
Connaître et utiliser les repères suivants
- Les traités de Rome : 1957
- Le Mur de Berlin : 1961 1989.
- Carte des blocs au moment de la guerre froide
Raconter :
- La crise de Berlin et montrer qu’elle est révélatrice de la situation de guerre froide.
- Une étape de la construction européenne dans le contexte international.
Connaître et utiliser les repères polynésiens suivants :
- L’installation du Centre d’Expérimentation du Pacifique en Polynésie française : 1957.
- La première explosion nucléaire en Polynésie française : 1966.
- Le dernier tir nucléaire en Polynésie française : janvier 1996.
Introduction.
A la fin de la Seconde Guerre mondiale, malgré la création de l'ONU en 1945, le monde vit sous la menace d'une nouvelle guerre mondiale. Les
deux grands vainqueurs, les États-Unis et l'URSS, se livrent à une compétition idéologique, militaire, économique, culturelle et scientifique. Cette
opposition, qui se cristallise en Europe et notamment en Allemagne, aboutit parfois à des conflits où les deux puissances s'affrontent par l'intermédiaire de
leurs alliés respectifs.
Qu’est-ce que la Guerre froide ? Pourquoi et comment les Etats-Unis et l’URSS s’affrontent-ils durablement entre 1947 et 1991 ?
I. La création de l’ONU est un espoir de paix.
Le monde sort traumatisé de la Seconde Guerre mondiale. Pour instaurer un nouvel ordre mondial et garantir une paix durable, l'ONU est créée
le 26 juin 1945 à San Francisco.
Mais très rapidement, les deux vainqueurs de la guerre, les États-Unis et l'URSS, imposent leurs vues à leurs alliés.
Dès 1947, de fortes tensions apparaissent entre les deux puissances ce qui fragilise l’ONU. Les doctrines Truman et Jdanov énoncent des
conceptions du monde opposées ; elles officialisent la rupture et la naissance de deux blocs.
II. Vers un monde bipolaire.
A. L’exemple de l’Allemagne et de Berlin.
Aussitôt la Seconde Guerre mondiale terminée, les relations se tendent entre les deux grands vainqueurs, les Etats-Unis et l’URSS. Dès 1947, leur
opposition (idéologique, politique, économique…) aboutit à une guerre dite « froide » puisque sans conflit militaire direct, visible notamment en
Allemagne. Mais pourquoi peut-on dire que l’Allemagne et Berlin sont représentatives, à une échelle réduite, des relations internationales de la Guerre
froide ? Tout d’abord, en 1945, conformément aux accords de Yalta et de Postdam, les Soviétiques occupent l’Est de l’ancien Reich. Les Américains, les
Anglais et les Français occupent l’Ouest. Berlin, l’ancienne capitale, est aussi divisée en quatre secteurs d’occupation par les Alliés. En 1947, les
Occidentaux décident d’unifier leurs trois zones d’occupation et de relancer l’économie grâce au plan Marshall (offre économique des Etats-Unis pour la
reconstruction de l’Europe en échange d’un soutien à leur politique) et à la création d’une nouvelle monnaie, en 1948, le Deutsche mark. En réaction, les
Soviétiques qui reprochent à leurs anciens alliés de vouloir reconstituer un Etat allemand, font le blocus de Berlin-ouest (qui se trouve au milieu de leur
zone d’occupation), en espérant le départ des Occidentaux. Mais les Américains ripostent en ravitaillant Berlin-ouest par pont aérien pendant près de 11
mois. Sans succès, Staline renonce. En 1949, la coupure de l’Allemagne est officialisée avec la création de deux Etats antagonistes : à l’ouest, la RFA
(République Fédérale Allemande) et à l’est, la RDA (République Démocratique Allemande).
Puis en 1961, Berlin est à nouveau au cœur de la Guerre froide. Grâce à l'aide américaine, les pays de l'Europe de l'Ouest se reconstruisent. Pour
les Allemands de l’Est, qui voient à la télévision les images de l’abondance (alors que la pénurie sévit toujours à l’Est), de la richesse et de la liberté, la
tentation est de plus en plus forte de se détourner du communisme, synonyme de contraintes et de restrictions et de fuir à l’ouest. Pour arrêter l’exode des
Allemands de l’est vers l’ouest, les autorités communistes de RDA, sur ordre de de Khrouchtchev (nouveau dirigeant de l’URSS), construisent un mur
entre Berlin-ouest et Berlin-est. Ce mur devient le symbole de la Guerre Froide puisqu’il matérialise le « rideau de fer ». Lors d’un voyage officiel à Berlin-
ouest en 1963, le président américain J.F. Kennedy déclare : « Ich bin ein Berliner » (Je suis un Berlinois). Par cette expression, il veut montrer aux
Berlinois son soutien et sa volonté de défendre ce bastion du monde occidental enclavé à l’Est, mais aussi de dénoncer ce « mur de la honte » et la « faillite
du système communiste ».
Enfin, en 1989 une nouvelle crise éclate suite à l’ouverture de la frontière entre la Hongrie et l’Autriche. Gorbatchev, nouveau dirigeant de
l’URSS, refuse de soutenir une politique répressive. Le 9 novembre 1989, suite à une annonce télévisée d’un représentant des autorités de la RDA
d’ouverture du mur, les Berlinois de l’est se massent aux postes frontières. Les gardes, n’ayant reçu aucun ordre de Moscou, laissent passés les Berlinois
qui sont alors libres de circuler. Des familles se retrouvent après des années de séparation. L’événement est diffusé en direct devant des téléspectateurs du
monde entier. La chute du mur provoque ensuite la réunification de l’Allemagne en 1990.
L’Allemagne et Berlin sont bien une réduction des relations entre les Etats-Unis et l’URSS durant le conflit de la Guerre froide. Le pays, à travers
la construction du mur de Berlin, représente la division du monde en deux blocs et l’opposition des idées occidentales et soviétiques. La chute du mur et la
réunification de l’Allemagne en 1990 constituent deux événements forts à l’origine de la fin de la Guerre froide.
B. En dehors de l’Europe.
En dehors de l’Europe, les affrontements indirects se déroulent aussi :
- en Asie : la guerre de Corée de 1950 à 1953.
- en Amérique : la crise de Cuba en 1962.
Le monde est divisé en deux blocs :
- à l’Ouest, un bloc capitaliste organisé par les Etats-Unis qui veulent stopper l’extension du communisme (politique d’endiguement),
notamment en apportant une aide économique (ex : plan Marshall pour la reconstruction de l’Europe). En 1949, les pays rattachés aux Etats-Unis
intègrent l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord) qui garantit aux signataires une aide militaire des autres membres en cas de conflit.
- à l’Est, un bloc communiste sous l’égide de l’URSS qui accuse les Etats-Unis d’impérialisme et tente d’unifier tous les partis
communistes européens au sein du Kominform pour faire front aux Américains. En 1955, les forces militaires des démocraties populaires s’unissent sous
le commandement soviétique par la signature du pacte de Varsovie.
III. La fin de la Guerre froide.
En 1985, Gorbatchev devient le chef de l’URSS. Face aux problèmes économiques et financiers causés en partie par la course à l’armement, il
tente de se rapprocher du bloc occidental et met en place une politique de réformes pour redresser l’URSS :
- la glasnost (transparence) c’est-dire une politique qui vise à réintroduire la démocratie et les libertés en URSS (libération des
prisonniers politiques).
- la perestroïka (restructuration) c’est-à-dire une politique économique permettant une ouverture vers le capitalisme.
Les changements initiés par Gorbatchev permettent aux opposants du système communiste de reprendre espoir. Des élections libres sont
organisées en Hongrie et en Pologne ; les communistes perdent le pouvoir. Une vague de révolutions apparait dans les démocraties populaires d’Europe de
l’Est (Pologne, Hongrie, Tchécoslovaquie, Roumanie) qui mettent fin au communisme en 1989. De même, le mur de Berlin est ouvert le 9 novembre 1989 et
un an plus tard l’Allemagne est réunifiée. C’est la fin du « rideau de fer » en Europe.
En 1991, les 15 publiques formant l’URSS proclament elles aussi leur indépendance. Certaines se regroupent au sein de la CEI (Communauté
des Etats Indépendants). Boris Eltsine est élu président de la Russie après des élections libres.
Le bloc communiste s’effondre avec l’éclatement de l’URSS et la mission de Gorbatchev. C'est la fin de la guerre froide et de la bipolarité du
monde.
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