Une initiative à l’occasion du cen-
tenaire de la guerre 1914-1918 et de
l’Année de la vie consacrée.
Au soir du vendredi saint,
les corps sont détachés
de la croix. Trois croix
identiques restent plantées sur le
Golgotha. Croix semblables pour
le malfaiteur, le repenti et le saint.
Au petit matin du samedi : silence !
Repos ! Jésus repose au tombeau.
De même qu’au premier samedi du
monde, le septième jour, le Créateur
s’est reposé.
En cette année de commémoration
du centenaire de la Grande Guerre,
considérons ces hectares de croix
que représentent les cimetières
militaires, immenses aires de repos
depuis un siècle. Que ces cimetières
soient allemands, britanniques,
français, un même alignement de
stèles ou de croix. Combattants
de toutes conditions, de toutes
croyances, de toutes fonctions ou
cultures, ils reposent là, sur le sol
français. Nous savons si peu de
choses de leur histoire personnelle,
mais ces cimetières nous enseignent
tant sur ce que le Concile prône si
souvent : l’unité du genre humain.
Samedi saint, un chemin
spirituel en sept étapes
4 n
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Présentation du livret
Sœur Emmanuelle Duez-Luchez
« La Grande
Guerre
n’a pas fini
d’interpeller
sur le sens
de l’homme et
de l’histoire. »
Éditorial
Chers amis, dans le cadre des commémorations
de la Grande Guerre 1914-1918, l’Église de France a le souci
de relire l’histoire en donnant une dimension chrétienne à
la réflexion commune, de révéler le témoignage évangélique
vécu dans ces temps d’horreur. Dans notre diocèse, un comité
est chargé de faire des propositions de sensibilisation et de
coordonner les diérentes initiatives : marches et démarches,
prières, conférences, documents et publications. Il y a
bien sûr de hauts lieux de mémoire à privilégier, des dates
historiques à respecter ; mais, pour nous, baptisés, le temps
liturgique ouvre à une autre dimension lorsque nous
choisissons de célébrer tel événement à telle date. La Grande
Guerre n’a pas fini d’interpeller sur le sens de l’homme et
de l’histoire, c’est pourquoi je propose que le Samedi saint,
4 avril 2015, soit particulièrement réservé à la méditation,
réflexion et prière. Je remercie chaleureusement Bayard
Presse, qui prend en charge la diusion de notre plaquette,
nous permettant ainsi de vous rejoindre. Que ce livret serve la
communion fraternelle.
À chacune et chacun, belles fêtes pascales. l
par Mgr Laurent Ulrich, archevêque de Lille