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Décembre 2010
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Nos cinq sens sont un peu comme les cinq
doigts de la main : ils se distinguent et
pourtant sont étroitement liés. Ainsi, la fleur
s’offre à nos regards, son parfum flotte dans l’air,
l’envie nous prend de la cueillir… L’oiseau attire
notre attention par le chant qu’il entonne, nous
forçant à scruter les branches de l’arbre… La vue
d’un gâteau appétissant éveille nos papilles… Une
idée assez insolite est d’ailleurs proposée par le musée
des Beaux-Arts de Lille. Le thème porte sur les cinq
sens : “Un tableau peut-il s’écouter ou encore se
goûter ?”
Cette capacité de perception
est une force, un lien unique
avec notre environnement,
une approche qui diffère
d’une personne à une autre et
peut déclencher une vague de
sensations ou de souvenirs.
Naturelle et instinctive, elle nous rapproche un peu
plus des beautés que Dieu a créées. Savourons-la.
Déborah Gourlay
Cinq sens : essence de la vie
DR
Saint
Christophe
Saint
Vaast
N.D. de la
Visitation
Des sens,
du sens
L’odorat
Le toucher
L’ouïe
La vue
Le goût
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Vie locale
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Un restaurateur est celui
dont le commerce
con sist e à of frir au
public un festin toujours prêt.*” Du
thème retenu pour ce numéro du
journal (les cinq sens), j’ai choisi le
goût. Le mot est utilisable dans de
nombreux domaines mais je retiens
celui que nos papilles et notre nez nous
font découvrir, le sens par lequel nous
percevons les saveurs. J’ai rencontré des
professionnels du goût : Anne et Franck
Grange, propriétaires du restaurant La
Guinguette, Nicolas Meli, propriétaire
du restaurant La Brasserie, et Jean-Paul
Delplace, propriétaire de La Cave des
Récoltants.
Chacun de nous a sa propre définition
du goût, nous n’aimons pas tous les
mêmes plats, les mêmes produits.
Pour Franck, le cuisinier, il s’agit “ne
pas déstructurer, dénaturer le produit de
base, de l’accompagner d’une sauce ou
d’autres produits qui le mette en valeur ;
sachant que l’atout premier reste la
qualité de la matière première. Dans le
cadre d’un restaurant gastronomique,
cette finition semble logique. Nicolas
Méli, qui voit passer beaucoup de
monde dans sa brasserie, le rejoint : Le
goût, c’est le plaisir des saveurs que l’on a
en bouche, des produits sains.
Nous ne serions pas en France si le vin
en était exclu… Jean-Paul Delplace
reste dans le même registre ; pour
lui, le goût impose de “revenir à des
choses naturelles, avec des vignerons
qui travaillent en respectant la nature.
Nous voyons là une convergence des
définitions vers une recherche de
qualité et de naturel.
Du goût, mais lequel ?
Notre goût évolue-t-il au fil du
temps ? Les nombreuses incitations à
consommer le vin, avec modération,
la connaissance des terroirs et cépages
conduisent à une modification des
habitudes. Il y a dix ans et plus, on
faisait du volume au détriment de la
quali; actuellement, le consommateur
recherche la qualité, mais aussi le vin
du petit récoltant qui assure maîtriser
l’usage des produits chimiques.
Au restaurant, nous gardons un fond
d’habitudes même si là aussi l’écologie
et la diététique sont parties prenantes.
Le chef cuisinier confie : Les plats de
base restent, même si les accompagne-
ments varient ; la mode est au salé-sucré
et les desserts voient arriver les fruits
dans de nombreuses compositions. Ces
constatations sont valables tant pour
les repas d’affaires que pour ceux réu-
nissant familles et amis. Nous prenons
soin de notre santé en conservant le
souci de se faire plaisir ; la table reste
un endroit privilégié pour dialoguer
dans une atmosphère agréable. Mais le
Nord a ses spécificités : les frites. Elles
restent présentes aussi bien au res-
taurant gastronomique qu’à la bras-
serie ; une carbonade-frites avec un
demi de bière est une valeur sûre, pré-
cise Monsieur Méli. Même les repas
d’affaires la gardent comme référence
avec, il est vrai, une touche de dié-
A lA rencontre de trois professionnels de nos quArtiers
L’art de la table : une affaire
de papilles et... de goût
Anne et Franck
Grange, restaurant
La Guinguette.
Nicolas Meli,
restaurant La Brasserie.
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Vie locale
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cinq sens : lA vue
A travers l’œil dun peintre
Est-ce que le peintre voit les choses comme tout un
chacun ? Comment et de quelle façon s’inspire-t-il
pour transposer tout ce qu’il voit sur ces tableaux ?
Madame Dassonneville, Capinghemoise et peintre
au groupement des Arts de Pérenchies “Les Sapins
Bleus”, nous fait part de ses idées.
tétique en y adjoignant des légumes
verts. Les desserts eux aussi se modi-
fient, le café gourmand remplace les
tartes et autres gâteaux plus roboratifs.
Retour aux sources ?
Les restaurants type brasserie ont vu
une modification des habitudes ; il y
a quelques années les fast-foods étaient
le top de la restauration pour un ser-
vice rapide, puis le désir de manger des
produits bien préparés dans un cadre
agréable a fait revenir les clients. Cette
remarque s’applique aussi aux res-
taurants habitués des repas d’affaires,
ils ont s’habituer aux nouvelles
contraintes horaires des entreprises,
rendement oblige : “On ne reste plus à
table jusqu’à 15 ou 16 heures.
Les habitudes de chacun se modifient
dans le temps, mais il persiste une
constante : nous apprécions toujours
le plaisir de déguster de bons produits,
bien préparés, entourés de sa famille
ou ses amis.
A. Labarthe
* citation d’Anthelme Brillat-Savarin
n La Guinguette 3 rue de
Sequedin 59160 Capinghem
n La Brasserie, galerie centre
commercial, 59160 Lomme
n Cave des Récoltants,
209 avenue de Dunkerque,
59160 Lomme
Quelle est votre définition
de la vue ?
Mme Dassonneville. La vue nous
fait aimer les choses ; l’attirance,
le premier jugement se font par le
regard. La vue du peintre est atti-
rée par l’amour de la nature, des
saisons, la beauté des fleurs, des
oiseaux, l’enfant qui joue, la ren-
contre d’un regard.
Quelle perception avez-vous des
choses qui vous entourent ?
La vue du peintre est poétique, elle
se perd dans le ciel, il y a ces nuages
si beaux même si le ciel est ora-
geux ; ce coucher de soleil avec ses
couleurs, cet arbre avec son ombre,
cette rangée d’arbres qui encadre
cette route si bien tracée qui donne
envie de ralentir. Ces fleurs sau-
vages perdues qui pointent dans les
herbes. Ceci est la vue du peintre.
Comment avez-vous dévelop
votre passion pour la peinture
et votre acuité visuelle ?
Il faut peindre pour aimer peindre et
savoir peindre, plus nous peignons
plus nous avons besoin de peindre.
Peindre nous fait oublier les choses
tristes et nous rend heureux ; le
temps s’arrête, les heures passent,
nous ne sommes plus seuls devant
la toile. La patience et l’observation
sont des qualités à développer afin
d’exprimer l’émotion ressentie.
Quel message donneriez-vous
aux personnes qui aimeraient
apprendre à peindre ?
Faire partie d’un groupe de peintre,
c’est l’opportunité de partager ce
plaisir en commun et d’échanger la
solitude contre une grande famille.
Propos recueillis
par Anne V.
n Association à la résidence
“Les Sapins Bleus59840
Pérenchies. Atelier ouvert les
mardis et jeudis de14h à17h.
Tél. 03 20 08 93 74.
Jean-Paul Delplace,
La Cave des Récoltants.
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Vie locale
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Lodorat est un sens considéré
comme vulgaire dans l’Antiquité
grecque. En effet, il est celui que
l’animal possède de manière bien plus
développée que l’homme : ne dit-on
pas que le chien possède un odorat sept
fois supérieur à celui de l’homme ? Il
peut paraître étrange que notre culture
ait associé odorat et animalité. L’odorat
serait-il le plus vilain de nos sens ?
Des fleurs et des parfums
Deux activités humaines peuvent
rendre compte de l’importance de
l’odorat. L’une des plus anciennes a été
la culture des fleurs. N’est-elle pas le
signe que l’odorat agréablement flatté
peut nous épanouir ? On peut s’éton-
ner de ce penchant apparemment inu-
tile de l’homme qui ne se satisfait pas
d’une nature laissée à elle-même. Il
faut qu’il la modifie en cultivant les
fleurs que ce monde propose.
Pour bien vivre, il faut un monde
agréable. Un monde agréable est aussi
un monde odorant aussi bien autour
de son lieu de vie - le jardin - et dans
sa maison - des brassées de fleurs y
sont amenées au printemps et en été.
Comment comprendre autrement le
souci du jardinage chez l’homme ? La
culture des fleurs n’est pas inutile, elle
est le signe de la condition humaine
qui ne peut s’épanouir que si les cinq
sens de l’homme le sont. Ainsi, on peut
observer que, chez ceux qui jardinent
leur potager, l’espace libre, une fois
leurs plantations faites, est occupé par
des fleurs.
Une autre activité humaine ancienne,
issue de la première, est la parfumerie.
C’est une technique, certes, mais aussi
un art. Les parfumeurs savent qu’il faut
produire autre chose qu’un produit qui
sente bon. Le parfum appelle autre
chose que lui-même. Tous ceux qui
utilisent du parfum le savent intuiti-
vement. Un parfum est modifié par la
chair de celui qui le porte ; un subtil
mélange entre son odeur naturelle et
le parfum se produit, l’individu se sent
alors bien “dans sa peau” parce qu’il
exhale une odeur propre à soi. Exister
pleinement, c’est aussi se sentir bien
ou autrement dit sentir bon. Se tenir
debout dans le monde et devant les
autres implique aussi de dégager un air
de santé, un vent de fraîcheur et donc
une odeur vivifiante. L’enfant sort de la
douche tout frais et nous colle ses che-
veux dans le nez en nous disant les yeux
pétillants : “Sens ! R’garde comme ça sent
bon ! Et l’une des misères de celui qui
vit dans la rue parce qu’il est exclu de la
sociéest de ne pouvoir gérer l’image
qu’il donne de soi faute de pouvoir
gérer son corps.
Dans l’Evangile
Deux épisodes de l’Evangile rappellent
délicatement l’importance de l’odorat.
Dans l’évangile de saint Luc (ch. 8,
v. 38), l’épisode de la femme qui vient
pleurer sur les pieds de Jésus pour,
après les avoir essuyés, les parfumer.
Ne peut-on pas voir dans cet épisode
une considération du corps par le biais
du parfum ? Le parfum versé sur le
corps atteste de la valeur du corps, en
le magnifiant. Par le parfum, le corps
trouve donc une existence pleine et
entière.
L’autre épisode est plus discret encore.
L’évangile de saint Jean (ch. 20, v. 15)
évoque la première rencontre, après
la résurrection, entre Jésus et Marie-
Madeleine. Elle pleure devant le tom-
beau vide et un homme qu’elle prend
pour le jardinier lui demande qui elle
cherche. Elle ne reconnaît pas Jésus.
Pourquoi le prend-elle pour le jardi-
nier ? Un jardinier sent bon la nature
vivante. Jésus sentait-il bon l’odeur de
la Vie ? Peut-être est-ce cela l’odeur de
sainteté…
O. Antoine
En bref
n Samedi 19 mars 2011 : la CCFD
Terre Solidaire vous invite à fêter
localement ses 50 ans de 17h à 22h,
collège Dominique Savio à Lambersart.
Thème retenu : “Le partage des
richesses”. Stands, repas solidaire
et conférences-débats sont au
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de la jeunesse à Madrid.
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paroisse Saint-Benoît de Marais,
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loppe avec l’indication “CapLom” au 13 place Mal Leclerc
ou au presbytère 4 rue Elie Petitrez.
Père Jean-Michel Lops et l’équipe du journal
L’odeur et la vie
Il est vrai que certaines odeurs nous renvoient à notre condition parfois bien misérable.
Mais il est vrai aussi que ces odeurs nous dérangent, nous ne les supportons pas.
On peut donc penser que l’homme possède un odorat qui, comme nos quatre autres
sens, nous appelle à nous élever dans notre humanité…
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Il était une foi
La mairie est en train d’accrocher les décorations de Noël. Zoé s’émerveille
de toutes ces illuminations installées dans les villes et campagnes, dans les
rues, mais aussi dans les maisons. “Mais tu sais bien qu’il n’y a pas de fête
sans lumière ! Et pour nous chrétiens, elle représente la présence du Christ”
s’exclame sa maman.
Lumière de ques
Depuis le vendredi saint, nous revivons les
doutes et le désespoir des disciples qui ont vu
mourir sus. Mais voi que du ur de la
nuit jaillit la lumière. Le cierge pascal, éteint
pendant le came, est rallu au feu dres sur
le parvis. Il signifie que sus est ressuscité et
qu’il est là, vivant. En allumant notre bougie au
cierge pascal et en traversant l’église à sa suite,
nous nous engageons à faire rayonner auprès
des hommes sa lumière.
Page digée
par l’OTPP :
Janine Brunhes,
Anne Henry Castelbou,
le père Jean Boulan
et Joël Thellier.
Du bapme aux funérailles
La lumre du Christ nous accompagne tout au long de notre vie. Elle
est confe au bapti par ses parrain et marraine pour qu’il en vive. Elle
préside aux engagements qu’il prend dans l’Eglise. Et à l’heure des
furailles, elle atteste que le Christ reste la source de notre esrance.
“Je suis la lumre du monde,
dit Jésus. Celui qui me suit ne marchera pas dans
les bres, il aura la lumre pour la vie… Croyez
en la lumre : vous serez alors des hommes de lumre
(Evangile de saint Jean aux chapitres 8 et12).
sus, lumière pour
tous les hommes
Quarante jours aps la naissance de
Jésus, Marie et Joseph sont als au temple
psenter l’enfant au Seigneur. , Syméon,
un vieillard conduit par l’Esprit, a pris
l’enfant dans ses bras, car il a reconnu en
lui “la lumière des nations
promise par les prophètes.
C’est cette lumière que
rappellent ainsi les
chandelles de la Chandeleur,
que nous portons en
procession à l’église Avant
de manger les crêpes.
La lumre de la prière
Quand j’allume un cierge dans une église, c’est une
manière de confier quelqu’un ou quelque chose, à Dieu,
Marie ou un saint. Quand je ne sais pas exprimer ma foi
ou formuler une prière, un cierge allumé permet de se
recueillir, de laisser une trace de ce témoignage silencieux
et de mettre un peu de chaleur dans son cœur.
Christ est lumière
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