CBSV TSTL Thème 3 : Les systèmes vivants maintiennent leur intégrité et leur identité en échangeant de l’information Cours/TD Partie 2: Les systèmes vivants utilisent deux grandes voies de communication (suite) L’AXE GONADOTROPE MASCULIN ET FEMININ Le fonctionnement de l’appareil reproducteur des mammifères dépend de mécanismes hormonaux complexes. Quelles sont les principales hormones impliquées, quels rôles jouent-elles ? I. Le complexe hypothalamo-hypophysaire I.1 Structure L’hypothalamus et l’hypophyse sont deux organes étroitement associés et situés à la base du cerveau. -> Donner les légendes 1 et 2 du document 1 L’hypophyse est une petite glande de la taille d’un pois, reliée à l’hypothalamus par la tige pituitaire . Elle est formée de 2 lobes : l’adénohypophyse = hypophyse antérieure (adéno = glande) Constituée de cellules endocrines qui synthétisent et libèrent 6 hormones différentes destinées à différents organes (hormones représentées par des flèches de couleur orange). la neurohypophyse = hypophyse postérieure C’est un prolongement de l’hypothalamus, donc c’est un tissu d’origine nerveuse 1 Hypothalamus 2 Hypophyse Document 1 : le complexe hypothalamo-hypophysaire 1 -> Indiquer par quelle voie communique l’hypothalamus avec l’hypophyse. par voie nerveuse -> Que remarquez-vous concernant la vascularisation entre l’hypothalamus et l’adénohypophyse ? Les axones des neurones hypothalamiques sont reliés directement à un 1er réseau de capillaires sanguins, situés dans la tige pituitaire. Dans l'hypophyse antérieure ou adénohypophyse, un 2ème réseau de capillaires est relié au précédent par un système porte : la veine porte hypophysaire. I.2 Mise en évidence d’une neurosécrétion -> Analyser ces expériences et compléter le tableau, sachant que : - LH = hormone Lutéinisante - FSH = Hormone folliculostimulante - LH et FSH sont des gonadostimulines Expériences Résultats 1) Destruction de certains amas de neurones hypothalamiques Arrêt de la libération de LH et de FSH par l’adénohypophyse. 2) Prélèvement, à l’aide d’une canule très fine, de sang dans le réseau vasculaire de la tige pituitaire Possibilité d’isoler une substance : la GnRH, déclenchant la libération des gonadostimulines. Conclusion Les neurones hypothalamiques produisent une substance qui stimule la production de LH et FSH La substance produite par les neurones hypothalamiques : la GnRH, est libérée dans le sang => c’est donc une hormone. Bilan : : La production de LH et FSH (gonadostimulines) est sous la dépendance d’une hormone hypothalamique : la GnRH (Gonadotrophin Releasing Hormone ou gonadolibérine). -> La GnRH est une neurohormone. Justifier. La GnRH est une hormone (déversée dans le sang) produite par des cellules nerveuses (neurones hypothalamiques). On définit l'axe gonadotrope comme l’ensemble de structure physiologiques intervenant dans la régulation de la reproduction chez les mammifères organes génitaux, hypophyse et hypothalamus. 2 II. La régulation de la fonction reproductrice chez l’homme II.1 Morphologie et anatomie de l’appareil génital de l’homme Document 2 : ppareil uro-génital masculin -> Placer certains termes de la légende du document 2, dans le tableau : Gonades Voies génitales (dans l’ordre) Glandes annexes (préciser leur nombre) Organes génitaux externes - Testicules - Epididyme : contient un fin canal de 6m de longueur pelotonne sur lui-même - Canal déférent (2) - Urètre : - Prostate (1) : sécrète 1/3 du liquide séminal (liquide du sperme) déversé dans l’urètre - Vésicules séminales (2) : sécrètent 2/3 du liquide séminal, déversé dans les canaux déférents Verge (pénis) + gland -> Quel organe n’est pas dans le tableau ? La vessie A quel appareil appartient-il ? Urinaire Quelle est sa relation avec l’appareil génital ? L’urètre est un canal commun à l’appareil génital et urinaire. -> Que produisent les testicules ? Spermatozoïdes + hormone sexuelle (testostérone) -> Composition du sperme ? Spermatozoïdes + sécrétion des glandes annexes (liquide séminal) Document 3 : coupe d’un testicule 1- testicule 2- Epididyme 3- Canal déférent 4- Tube séminifère -> Légender le document 3 3 Document 4 : coupes d’un testicule 1lumière du tube séminifère 2- Tissu interstitiel 3 Paroi du tube séminifère -> Légender le document 4 -> Quels sont les principaux constituants du testicule ? Tubes séminifères + tissu interstitiel Document 5: coupes d’un tube séminifère 4 1 5 2 6 3 7 -> Légender le document 5 1-lumière du tube séminifère 4- Cellule de la lignée germinale 2- Spermatozoïdes 5- Cellule de Leydig (cellule interstitielle) 3- Cellule de Sertoli 6- Capillaire sanguin 7- Tissu conjonctif -> De quoi est constitué le tissu interstitiel ? Cellules de Leydig + capillaires sanguin + tissu conjonctif -> De quoi est constituée la paroi du tube séminifère ? Cellules de la lignée germinale + cellules de Sertoli -> Que trouve-t-on dans la lumière du tube séminifère ? Spermatozoïdes Les cellules de Sertoli assurent la nutrition des cellules germinales. Les cellules de la lignée germinale évoluent de la périphérie vers le centre du tube séminifère. On dit que leur évolution est centripète. La gamétogénèse correspond à l’ensemble des étapes qui conduit à la fabrication des gamètes La formation des gamètes mâles, les spermatozoïdes, correspond à la spermatogénèse. Elle a lieu dans les tubes séminifères. 4 II.2 Hormone sexuelle mâle : la testostérone, secrétée par le testicule II.2.1 Mise en évidence de la double fonction du testicule -> Remplir les tableaux suivants : Expérience 1 Conclusion : en déduire les fonctions du testicule - La ligature des canaux déférents chez un mammifère mâle entraîne une stérilité. - L’ablation des testicules provoque non seulement la stérilité, mais aussi la régression des caractères sexuels secondaires (pilosité, développement de la musculature et des glandes sébacées, modification du larynx…). Cette régression ne se produit pas si après la castration on réalise une greffe testiculaire. Double fonction du testicule : - Production des gamètes : les spermatozoïdes car la ligature des canaux déférents entraine une stérilité - Production d’hormones car la greffe supprime les effets de la castration. Expérience 2 Conclusion : attribuer à chaque zone A et B sa fonction On soumet des testicules aux rayons X : - La zone A est détruite et l’animal devient stérile. - La zone B n’est pas lésée et les caractères sexuels secondaires persistent. A : tube séminifère : produit les spermatozoïdes B : cellules de Leydig : produisent la testostérone, responsable des caractères sexuels secondaires II.2.2 Les rôles de la testostérone Document 6: Le contrôle hormonal du fonctionnement du testicule Caractères sexuels primaires : croissance du pénis, augmentation du volume testiculaire, développement des vésicules séminales, et de la prostate. 5 -> Déduire du document 6 les rôles de la testostérone sécrétée par le testicule - Agit sur les tubes séminifères en stimulant la spermatogénèse ; - Responsables des caractères sexuels primaires et secondaires. II.3 le contrôle de l’axe gonadotrope masculin II.3.1 Rôle de l’hypophyse Des observations cliniques : Certains hommes souffrent d’hypogonadisme (développement testiculaire insuffisant). L’atrophie des testicules est associée à des signes cliniques variés : stérilité, absence ou faible développement des caractères masculins. Ces cas sont souvent dus à un déficit d’origine hypophysaire. Il est alors possible d’améliorer l’état des malades en réalisant des injections de produits extraits de l’hypophyse. -> Que peut-on déduire de ces observations : L’hypophyse agit par voie hormonale sur les testicules, en favorisant la production des gamètes, et les caractères sexuels masculins. Mise en évidence du rôle de l’hypophyse : compléter le tableau Expériences 1) On procède à l’ablation de l’hypophyse d’un animal 2) Injection d’extraits hypophysaires correctement dosés à un animal hypophysectomisé Résultats Arrêt complet du fonctionnement testiculaire Reprise du fonctionnement testiculaire (spermatogénèse, production de testostérone) 3) Injection de 2 hormones hypophysaires : LH et FSH à un animal hypophysectomisé Reprise de la spermatogénèse et de la sécrétion de testostérone Mise en évidence des rôles de la LH et de la FSH Injection de LH à un animal impubère Injection de FSH à un animal impubère Conclusion Conclusion Régulation de l’activité testiculaire par l’hypophyse L’hypophyse agit par voie hormonale sur les testicules. Ces hormones agissent sur : - les tubes séminifères en activant la spermatogénèse - les cellules de Leydig sécrétrices de testostérone Les hormones hypophysaires qui interviennent sont LH et FSH (gonadostimulines) Lignée germinale Cellules de Sertoli Cellules de Leydig Au repos Peu développée Activée Caractères sexuels secondaires Développée Activée Développée Inactivées Absents FSH favorise le développement des cellules de Sertoli (nourricières) LH active les cellules de Leydig LH stimule la production de la testostérone par les cellules de Leydig FSH stimule la spermatogénèse -> Quelles sont les cellules cibles de chacune des gonadostimulines ? LH : cellules de Leydig FSH : cellules germinales, cellules de Sertoli Bilan L’hypophyse sécrète 2 gonadostimulines : LH et FSH - LH stimule les cellules de Leydig productrices de testostérone ; - FSH active indirectement la spermatogénèse : elle stimule les cellules de Sertoli qui produisent des protéines indispensables à la réception de la testostérone par les cellules de la lignée germinale. 6 II.3.2 Rôle de l’hypothalamus -> Expériences à analyser en s’aidant du document 6 : Expériences 1) destruction de certains amas de neurones hypothalamiques 3) Hypophyse déconnectée de l’hypothalamus par section de la tige pituitaire Résultats Arrêt de la libération de LH et de FSH par l’hypophyse antérieure Augmentation brutale de la libération de LH et de FSH par l’hypophyse antérieure Arrêt de la libération de LH et de FSH par l’hypophyse antérieure 4) Prélèvement, à l’aide d’une canule très fine, de sang dans le réseau vasculaire de la tige pituitaire On peut isoler une substance très active, la GnRH, déclenchant la libération des gonadostimulines. 2) Stimulation électrique de ces mêmes amas de neurones Conclusion Régulation de l’activité de l’hypophyse antérieure par l’hypothalamus Ces neurones hypothalamiques produisent une substance qui stimule la production de LH et FSH par l’hypophyse antérieure L’extrémité axonique des neurones hypothalamiques, en contact avec les capillaires sanguins, y déverse la substance. => c’est donc une hormone. Elle est ensuite transportée aux cellules de l’antéhypophyse. La GnRH est une hormone produite par les neurones hypothalamiques : neurohormone. Elle stimule la production de LH et FSH par l’adénohypophyse. II.3.3 Importance du rétrocontrôle -> Expériences à analyser en s’aidant du document 6 : Expériences 1) Chez un bélier, on met en place une canule permettant de prélever le sang au niveau de la tige pituitaire. On y injecte une forte dose de testostérone. 2) Chez une souris mâle castrée, on injecte dans la circulation générale de la testostérone radioactive. On réalise ensuite une autoradiographie d’une coupe fine d’hypothalamus. 2) Chez une souris mâle castrée, on dose la production de gonadostimulines hypophysaires Résultats Arrêt de la production de GnRH Conclusion La testostérone en grande quantité inhibe la production de GnRH par l’hypothalamus Les neurones hypothalamiques sont radioactifs Les neurones hypothalamiques possèdent des récepteurs à la testostérone Elévation importante de LH et FSH Une baisse de la production de testostérone induit une augmentation de LH et FSH par l’hypothalamus. Bilan : (document 6) La testostérone exerce en permanence un effet modérateur sur le complexe hypothalamo-hypophysaire. Il s’agit d’un rétrocontrôle négatif : - Sur l’hypothalamus : Testostérone => GnRH (gonadolibérine) - Sur l’hypophyse : Testostérone => LH et FSH (gonadostimulines) 7 Régulation de la fonction de reproduction chez l’homme Hypothalamus Complexe hypothalamo- GnRH hypophysaire Rétroaction négative Hypophyse antérieure Stimule l’activité des cellules de Sertoli LH FSH Stimule la synthèse de testostérone Testicule Tubes séminifères Cellules de Leydig (Tissu interstitiel) Stimule Cellules de Sertoli Spermatozoïdes Testostérone Spermatogenèse Mise en place et maintien des caractères sexuels secondaires 8 III. La régulation de la fonction reproductrice chez la femme III.1 Morphologie et anatomie de l’appareil génital de la femme Document 7 : Appareil génital de la femme -> Légender le document 7 et placer les termes : Ovaire, muqueuse utérine = endomètre, paroi musculaire de l’utérus = myomètre, vagin, pavillon, trompe. -> Nommer les gonades féminines : les ovaires 9 III.2 Les cycles sexuels III.2.1 Le cycle de l’ovaire Document 8 : Coupe d’ovaire -> Qu’observe-t-on à la périphérie de l’ovaire ? ces structures ont-elles toutes la même taille ? Follicules ovariens de tailles différentes. Taille > de A1 à D. Chaque ovaire contient de nombreux follicules. Chaque follicule est constitué d’un ovocyte, et d’une couronne de cellules folliculaires. Les gamètes se forment à partir d’un stock d’ovocytes constitués avant la naissance (400 000 futurs gamètes à la naissance). Chaque ovocyte est alors entouré de cellules folliculaires pour former un follicule primordial (A1). A partir de la puberté, les follicules primordiaux vont subir plusieurs étapes de maturation (document 9): Document 9 : Evolution folliculaire A- Du follicule primordial (1) au follicule primaire (2) B- Follicule secondaire 1 2 C- Follicule tertiaire ou cavitaire D- Follicule mûr ou de De Graaf Environ 2 mois avant chaque cycle, quelques follicules primordiaux (A1) débutent leur maturation. Les cellules folliculaires se multiplient et forment une simple couche de cellules juxtaposées autour de l’ovocyte : c’est le follicule primaire (A2). Puis les cellules folliculaires se multiplient et forment plusieurs couches constituant la granulosa (B1), et s’entourent d’une thèque (B2) : c’est le follicule secondaire (B). Puis se forme le follicule tertiaire ou cavitaire (C) : appelé ainsi car une cavité = antrum se forme au sein des cellules folliculaires. On obtient enfin un seul follicule mûr ou de De Graaf (D) à chaque cycle. Il est capable de libérer l’ovocyte lors de l’ovulation. E- Le corps jaune Après l’ovulation, les cellules folliculaires se transforment en corps jaune (E). Il persiste jusqu’à la fin du cycle puis dégénère. Le cycle ovarien peut être schématisé par le document 10 : 10 Document 10: Le cycle ovarien Phases du cycle Temps en jours 1- Phase folliculaire J0 2-Ovulation 3- Phase lutéinique. J 14 J 28 -> Annoter le document 10 : flèches -> Phases du cycle : expliquer ce qui se déroule durant chaque phase et les nommer : - Phase 1 : évolution des follicules ovariens = folliculogénèse => Phase folliculaire - Phase 2 : libération d’un ovocyte = ovulation - Phase 3 : développement du corps jaune qui régresse => phase lutéinique car les cellules du cops jaune produisent un pigment de couleur jaune : la lutéine -> Déterminer la durée de chaque phase sachant qu’un cycle dure en moyenne 28 jours. 11 III.2.2 Le cycle de l’utérus Document 11: Le cycle utérin -> Compléter le tableau : Date Epaisseur de l’endomètre J0 5 mm J5 <1mm J14 3.5 mm J19 4 mm J26 4.5 mm -> Comment évolue la muqueuse utérine entre J0 et J4 : l’endomètre d’épaisseur maximale est éliminé => règles ou menstruations -> Comment évolue la muqueuse utérine entre J5 et J14 : - l’endomètre s’épaissit, les cellules épithéliales prolifèrent => phase prolifératrice - l’endomètre se vascularise -> Comment évolue la muqueuse utérine entre J15 et J28 : - faible épaississement de l’endomètre - développement de glandes sécrétrices de mucus => formation de la dentelle utérine -> Quelle est la fonction de la « dentelle utérine » ? Recevoir un éventuel embryon en cas de fécondation. Le mucus servirait alors à nourrir l’embryon. -> Comment évolue la muqueuse utérine en fin de cycle, en l’absence de fécondation ? Destruction de la muqueuse utérine qui se détache et s’élimine avec un saignement : les règles. Remarque : Cycle de la glaire cervicale La glaire cervicale est un mucus sécrété par le utérin. Elle devient moins épaisse au moment de l’ovulation pour favoriser le passage des spermatozoïdes. Hors période ovulatoire : elle est plus épaisse et empêche l’accès aux germes. 12 III.3 Le contrôle de l’axe gonadotrope féminin Document 12: Hormones et cycle ovarien Follicule Primaire Phase folliculaire Follicule de De Graaf Corps jaune Ovulation III.3.1 Les hormones ovariennes Document 13 Corps jaune en dégénérescence Phase lutéinique Document 14 Œstrogènes A la puberté - Croissance et développement de l’utérus, du vagin et des glandes annexes - Acquisition de la morphologie féminine A chaque - Prolifération de la muqueuse cycle, de la utérine et vaginale puberté à la ménopause Progestérone - Apparait à la 1ère ovulation - Action sur la muqueuse utérine (dentelle utérine) - Elévation de la température corporelle -> Compléter le tableau en vous aidant des documents 12, 13 et 14 : Hormones ovariennes Evolution du taux sanguin au cours du cycle Cellules sécrétrices (doc 13) Rôles des hormones ovariennes Œstrogènes - Pendant la phase folliculaire avec un pic juste avant l’ovulation - Pendant la phase lutéinique plus faiblement -Thèque interne des follicules et cellules de la granulosa - Corps jaune - responsable des caractères sexuels primaires et secondaires - Epaississement de la muqueuse utérine Progestérone - Pendant la phase lutéinique uniquement - Corps jaune - Formation de la dentelle utérine - Elévation de la température corporelle 13 III.3.2 Le contrôle du cycle ovarien -> Compléter le tableau en vous aidant du document 12 : Hormones hypophysaires Evolution du taux sanguin au cours du cycle FSH LH - Produit pendant la phase folliculaire - Pic de FSH plus petit que celui de la LH - Produit plus faiblement pendant la phase lutéinique - Taux stable et faible pendant presque tout le cycle - Pic de LH juste avant l’ovulation -> Déterminer le rôle de la FSH et de la LH : Expériences 1) Chez une ratte hypophysectomisée dont les ovaires ne contiennent plus que des follicules primordiaux et primaires, on injecte de la FSH. 2) Chez la lapine, l’ovaire reste bloqué en fin de phase folliculaire tant qu’un accouplement ne s’est pas produit. On lui injecte une dose de LH. Résultats Apparition de nombreux follicules secondaires et cavitaires. L’ovulation est déclenchée. Conclusion La FSH déclenche la folliculogénèse Le pic de LH déclenche l’ovulation -> Qu’est-ce qui contrôle le cycle de l’ovaire : l’hypophyse par la sécrétion de LH et FSH (gonadostimulines ou gonadotrophines) Bilan : - la FSH (Hormone Folliculo-Stimulante), intervient dans la maturation des follicules ovariens (folliculogénèse), et stimule la sécrétion des oestrogènes. - La LH (Hormone Lutéinisante) déclenche l’ovulation grâce à un pic de sécrétion vers le milieu du cycle, puis provoque la transformation du follicule en corps jaune. II.3.3 Le contrôle de l’hypophyse On étudie le cas clinique d’une jeune fille de 16 ans qui présente différents symptômes : Pas de développement des seins ; Absence de menstruations. L’échographie révèle 2 ovaires de taille normale. Une biopsie pratiquée sur l’ovaire ne montre rien d’anormal. -> Quelle conclusion peut-on tirer ? Les symptômes ne proviennent pas de l’ovaire On injecte à cette patiente de la GnRH (à t = 10min), puis on mesure la concentration de FSH et de LH. Rappel : la GnRH est une gonadolibérine hypothalamique. Les résultats sont reportés dans le document 15. Document 15 14 -> Quelle est l’action de la GnRH sur les 2 hormones hypophysaires ? Après injection de GnRH (t = 10 min) : la production de LH passe de 25 à 150 U/L en 20 min La production de FSH passe de 0.4 à 0.9U/L en 50 min => La GnRH hypothalamique déclenche la production de LH et de FSH par les cellules de l’antéhypophyse. -> Conclure quant aux symptômes de cette patiente. Son hypothalamus ne produit pas de GnRH donc l’hypophyse ne produit ni FSH ni LH. Il n’y aura pas de folliculogénèse sans FSH donc pas de cycle ovarien, et donc pas de règles. Les follicules ovariens ne produiront pas d’œstrogènes responsables des caractères sexuels => pas de seins. Bilan : Qu’est-ce qui contrôle l’hypophyse ? L’hypothalamus par production de GnRH III.4 Le rétrocontrôle ovarien sur le complexe hypothalamo-hypophysaire Expériences 1) Chez la ratte, une ovariectomie bilatérale a des conséquences sur la sécrétion des gonadostimulines hypophysaires 2) Chez la brebis, une injection d’œstradiol a des effets sur les sécrétions de GnRH et de LH 3) Chez une guenon ovariectomisée, des injections d’œstradiol sont réalisées suivant le protocole suivant : 1. Perfusion d’œstradiol maintenant le taux plasmatique à 60 pg.ml-1 2. Injection supplémentaire d’une forte dose d’œstradiol Résultats Augmentation de la production de FSH et LH Diminution de la production de GnRH et de LH 1. Le taux de LH diminue 2. Le taux de LH augmente -> Pour chaque expérience, localiser le rétrocontrôle et le qualifier (positif ou négatif) en justifiant. Expérience 1 : Ovariectomie donc œstrogène et progestérone Oestrogènes et progestérone FSH et LH Rétrocontrôle négatif entre les hormones ovariennes et les hormones hypothalamiques Expérience 2 : œstradiol GnRH et LH rétrocontrôle négatif entre les œstrogènes (hormones ovariennes et le complexe hypothalamo-hypophysaire Expérience 3 : 1. Faible d’œstradiol LH rétrocontrôle négatif entre les œstrogènes (hormones ovariennes et l’hypophyse 2. Forte d’œstradiol LH rétrocontrôle positif entre les œstrogènes (hormones ovariennes et l’hypophyse Bilan : le complexe hypothalamo-hypophysaire détecte les variations du taux des hormones produites par les ovaires. Ces gonades exercent donc un rétrocontrôle sur le complexe hypothalamo-hypophysaire. => La nature du rétrocontrôle (positif ou négatif) dépend de la concentration en œstrogènes dans le sang 15 Document 16 : Relations entre les hormones ovariennes et le complexe hypothalamo-hypophysaire En phase folliculaire : le follicule immature sécrète une faible dose d’œstrogènes dans le sang, ce qui entraine un rétrocontrôle négatif sur le complexe hypothalamo-hypophysaire, freinant la production de : - GnRH par l’hypothalamus - FSH et LH par l’hypophyse Avant l’ovulation : en fin de phase folliculaire le follicule de De Graaf sécrète une grande quantité d’œstrogènes, ce qui entraine un rétrocontrôle positif sur le complexe hypothalamo-hypophysaire. Il déclenche 12h plus tard, un pic de LH qui déclenche l’ovulation 24h après. En phase lutéinique : la sécrétion importante de progestérone par le corps jaune, associée à la faible quantité d’œstrogènes, entraine un rétrocontrôle négatif sur le complexe hypothalamo-hypophysaire, freinant la production de : - GnRH par l’hypothalamus - FSH et LH par l’hypophyse Le corps jaune régresse, les taux d’hormones ovariennes chutent et un nouveau cycle commence. 16 17 IV. Maîtrise de la procréation D’après le document 17 : - Définir la contraception Utilisation de méthodes qui empêchent la fécondation. - Définir la contragestion Utilisation de méthodes qui empêchent la nidation et la gestation. IV.1 La contraception hormonale IV.1.1 La pilule Mise au point par Pincus en 1955, c’est la méthode contraceptive la plus utilisée en France. - Estimer son efficacité : méthode la plus efficace => proche de 100% - De quoi est composée cette pilule ? D’hormones de synthèse = œstrogènes et progestérone - Quel est son mode d’action ? Quelles en sont les conséquences ? Rétrocontrôle négatif sur le complexe hypothalamo-hypophysaire -> LH et FSH hypophysaires => pas de folliculogénèse donc pas d’ovulation -> modification de la glaire cervicale qui devient plus épaisse donc moins perméable aux spermatozoïdes. -> diminution de l’épaisseur de l’endomètre => empêche la nidation - Pour chaque type de pilule, préciser leur composition et leur mode d’action Pilule combinée ou œstro-progestative : - Composition : 2 dérivés de l’œstrogène et de la progestérone. - Mode d’action : bloque l’ovulation, modifie la glaire cervicale et l’endomètre. Elle est prise quotidiennement pendant les 21 premiers jours du cycle. L’interruption du traitement pendant une semaine permet les règles. Pilule progestative ou micropilule : - Composition : uniquement progestérone - Mode d’action : modifie la glaire cervicale pour empêcher les spermatozoïdes de franchir le col de l’utérus. N’empêche pas l’ovulation. Le traitement est continu car il n’empêche pas les règles (plaquettes de 28 pilules). 18 Document 17 : Méthodes contraceptives et contragestives Diverses méthodes sont actuellement à la disposition des couples pour leur permettre d’éviter une grossesse indésirée. Certaines empêchent la fécondation et sont donc des méthodes contraceptives ; d’autres empêchent la nidation et la gestation et sont donc des méthodes contragestives. Ces méthodes, en France, doivent pouvoir être réversibles et temporaires. - Effets secondaires de la pilule : problèmes circulatoires, prise de poids, nausées, dépression … 19 Pour pallier ces inconvénients, la composition des pilules a évolué : (document 18) Expliquer d’après le document 18 comment cette composition a évolué. -> Diminution de la dose d'hormones : on est passé des pilules dites normodosées (50 µg d'œstrogène) aux pilules minidosées ou minipilules (contenant 35 µg ou moins d'œstrogène) -> Nouveaux progestatifs Conclusion : Un contrôle médical est donc indispensable (4) pour choisir la pilule qui convient le mieux à chacune et éviter ainsi tout risque d’accident. Document 18 : Les différentes générations de pilules IV.1.2 Les nouveaux contraceptifs hormonaux Le patch contraceptif : il délivre une association œstro-progestative de 3ème génération et agit comme une pilule combinée. Il reste en place pendant 3 semaines suivies d'une interruption d'une semaine. L'implant contraceptif : bâtonnet cylindrique de 4 cm de long et 2 mm de diamètre. Posé sous la peau du bras par un médecin. Il délivre un progestatif en continu pendant 3 ans. Le dispositif intra-utérin (DIU) hormonal présente un manchon qui libère lentement un progestatif pendant 3 à 5 ans. 20 IV.2 La contraception non-hormonale ou mécanique A l’aide du document 17, compléter le tableau suivant : Méthodes Description Préservatif masculin Cylindre de latex fin se déroulant sur la verge en érection Poche en latex placée dans le vagin, dont la partie externe recouvre la vulve Cupule de silicone appliquée sur le col de l’utérus, Empêche le contact entre les gamètes - Empêche la montée des spermatozoïdes dans l’utérus - Associée à une crème spermicide - Réutilisable - Efficace si correctement posé Dispositif en forme de T entouré d’un fil de cuivre (stérilet classique) Empêche la nidation en provoquant une inflammation utérine - Efficace - Durée : 2-3 ans Préservatif féminin Diaphragme Stérilet ou dispositif intra-utérin (DIU) Mode d’action Empêche le contact entre les gamètes Intérêt Efficacité Protège aussi contre les MST, dont le SIDA Protège aussi contre les MST, dont le SIDA Inconvénients Acceptabilité variable selon les individus Acceptabilité variable selon les individus - Ne protège pas des MST - Doit être correctement posé - Laisser en place 6 à 8h après le dernier rapport - Ne protège pas des MST - Provoque des règles plus abondantes IV.3 La contragestion hormonale IV.3.1 La pilule du lendemain D’après le document 17 : - Donner sa composition Doses massives de progestatifs ou œstrogènes-progestatifs - Donner son mode d’action : la muqueuse utérine impropre à la nidation par élimination de l’endomètre. - Posologie : 1ère prise dans les 3 jours qui suivent un rapport supposé fécondant Puis 2ème prise 12 h après. IV.3.2 Le RU 486 - Donner son mode d’action : antagoniste de la progestérone dont il occupe les récepteurs. Comme en fin de cycle, la chute de progestérone entraine les règles. => Expulsion de l’embryon 3 jours après la prise. . Le RU 486 est donc utilisé en cas d’interruption Volontaire de Grossesse (IVG). En France, l’IVG peut être pratiquée jusqu’à la fin de la 12ème semaine de grossesse, mais l’IVG médicamenteuse n’est possible que jusqu’à la 5ème semaine de grossesse. Au-delà, l’IVG est réalisée chirurgicalement. 21 IV.4 Dimension éthique de la maîtrise de la contraception 22