52 Avant J.C.
Les textes en jaune renvoient au Dictionnaire historique de la GauleEn décembre 53, probablement au moment du
solstice d'hiver, les principaux personnages de la Gaulese réunissent dans la forêt des Carnutes , centre religieux de
toute la Gaule où se déroule régulièrement la grande assemblée des druides . Ils s'engagent à donner le signal de la
grande révolte qui débutera avec le massacre des négociants romains de Cenabum (Orléans)." Au jour dit, les
Carnutes….se jettent, à un signal, dans Cenabum, massacrent les citoyens romains qui s'y étaient établis pour
faire du commerce…, et pillent leurs biens. La nouvelle en parvint bientôt à toutes les cités de la Gaule ". César,
7,3.La nouvelle du massacre de Cenabum, perpétré au lever du soleil, parvint à Gergovie (cité des Arvernes , Massif
central) avant la fin du jour. Un jeune chef gaulois, Vercingetorix s'empare de la ville après en avoir été chassé.
Les siens le proclament roi. D'autres peuples se joignent à lui : " Dès que l'ensemble des cités se sera joint à nous, et que
nous ne formerons en Gaule qu'une seule volonté, le monde entier alors ne pourra nous résister " (7,29).César qui se
trouvait en Italie, gagne Narbonne, y organise la protection de la Province et franchit les Cévennes en plein hiver.
Il se dirige sur Cenabum, pille et détruit la ville.Vercingétorix adopte la politique de la terre brûlée" Il faudra désormais
conduire la guerre tout autrement que par le passé. Avant tout, il faut priver les Romains de fourrage et de vivres "
(7,14).Les habitants d' Avaricum (Bourges) refusent de détruire leur ville. Seuls 800 combattants peuvent s'enfuir et
rejoindre Vercingétorix. Le reste de la population est passé au fil de l'épée : femmes, enfants, vieillards, soit près de 40
000 morts.César envoie son légat Labienus avec quatre légions et de la cavalerie combattre dans le
Nord.Vercingétorix se replie dans sa ville de Gergovie forçant César à le suivre. Les Gaulois résistent aux légions
romaines qui subissent de lourdes pertes. César lève le siège, les Eduens , alliés des Romains, rejoignent les cités
révoltées. La Gaule tout entière s'était soulevée à l'exception des Rèmes et des Lingons . " Une assemblée générale
de la Gaule est convoquée à Bibracte (mont Beuvray : Saône- et -Loire). On s'y rend en foule de toutes parts. La décision
est laissée au suffrage populaire ; celui-ci, à l'unanimité, confirme Vercingétorix dans le commandement suprême ".
(7,64).César, encerclé de toutes parts, après avoir été rejoint par Labiénus qui venait de livrer la bataille de Lutèce
(Paris) , quitte la Gaule avec toute son armée pour rejoindre la Province ( Genève , territoire des Allobroges ). Les
légions romaines partent de Langres.Les troupes gauloises l'attendent à Alésia où Vercingétorix a préparé l' oppidum
en prévision d'un siège.
" Les Romains sont en fuite vers la Province, ils quittent la Gaule ; cela suffit à assurer la liberté dans le temps présent :
mais c'est trop peu pour la sécurité du lendemain : car ils reviendront avec des forces plus considérables, ils ne
cesseront pas les hostilités. Ils faut donc les attaquer tandis qu'ils sont en ordre de marche et embarrassés de leurs
bagages ".Les cavaliers acclament Vercingétorix, crient qu'il leur faut se lier par le plus sacré des serments :" pas
d'asile sous un toit, pas d'accès auprès de ses enfants, de ses parents, de sa femme, pour celui qui n'aura pas deux fois
traversé à cheval les rangs ennemis ". (7,66).La proposition est approuvée : on fait prêter à tous le serment " César
7,67.Le lendemain du serment, combat préliminaire de cavalerie : les cavaliers gaulois sont défaits et se replient avec
les fantassins sur l'oppidum d'Alésia situé à une étape de marche du lieu du combat (15à 20 km). Combat de cavalerie
dans la plaine située devant l'oppidum. Nouvel échec des cavaliers. Vercingétorix fait partir de nuit sa cavalerie et
donne mission à chacun d'aller dans son pays et d'y réunir pour la guerre tous les hommes en âge de porter les
armes.César construit deux lignes de défense : l'une de 15,5 km tournée vers l'oppidum : la contrevallation , l'autre de
21 km tournée vers l'extérieur (armée de secours) : la circonvallation et il se place entre les deux.La famine se fait
sentir, les Mandubiens (habitants de l'oppidum) sont expulsés : rejetés également par César, ils mourront de faim entre
les lignes.L'armée de secours arrive et s'installe à mille pas des lignes romaines, sur une colline en retrait.Le lendemain,
premier combat de cavalerie dans la plaine, les assiégés sortent de l'oppidum : les cavaliers germains, à nouveau,
défont les troupes gauloises.Un jour se passe, puis, de nuit, l'armée de secours attaque les fortifications de la plaine,
les assiégés sortent également : nouvel échec.Les chefs de l'armée de secours se renseignent auprès des habitants
du lieu sur l'endroit le plus vulnérable du dispositif romain : il leur est signalé que c'est une colline située au nord, de
vaste étendue et où César a installé deux légions. Si le camp nord est pris les Romains seront pris à revers et l'oppidum
délivré. 60 000 guerriers attaquent, après un mouvement de nuit, les deux légions romaines. Le manque de
combativité des 170 000 guerriers gaulois restés dans la plaine et sur les hauteurs, et, le relief du terrain, permettent à
César d'envoyer au camp nord cinq légions supplémentaires. Les Gaulois sont battus, et, le lendemain, Vercingétorix
se rend à César." Je n'ai pas entrepris cette guerre à des fins personnelles mais pour la liberté de tous et puisqu'il faut
céder au destin, je m'offre à vous, vous pouvez apaiser les Romains par ma mort ou me livrer vivant ".Il fut enchaîné,
conduit à Rome et enfermé pendant six ans au cachot du Tullianum. Il en fut sorti pour être traîné derrière le char de son
vainqueur célébrant son triomphe , puis reconduit dans sa prison , il fut étranglé et son corps jeté dans le Tibre.
Alesia retrouvee
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