Le guide de la performance globale
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© Éditions d’Organisation
conscience qu’animée par la seule logique économique, l’entre-
prise risque de tarir ses propres sources de richesse. Le souci de
pragmatisme et de performance à court terme occulte les voies
durables de l’innovation et du développement. Aujourd’hui, la
performance de l’entreprise n’a de sens que si elle se développe
selon trois dimensions complémentaires
:
• La performance économique : elle honore la confiance des
actionnaires
* et des clients et se mesure par des indicateurs
que sont le bilan et le compte de résultat ;
• La performance sociale : elle repose sur la capacité de l’entre-
prise à rendre les hommes acteurs et auteurs ;
• La performance sociétale : elle s’appuie sur la contribution de
l’entreprise au développement de son environnement. »
L’idée de performance globale venait de naître, même si nous
ne l’appelions pas encore ainsi. Depuis, elle a fait son chemin
qui croise désormais celui de beaucoup d’autres. Car il nous
semble que jamais autant d’acteurs du monde économique et
social, d’intellectuels et de politiques, de mouvements de
citoyens n’ont partagé notre vision. C’est une grande satisfac-
tion de la voir ainsi reconnue. Mais il ne faut pas sous-estimer
le risque qu’elle soit dénaturée, galvaudée et qu’elle perde de
son sens. Il est donc important de lui donner corps, de la faire
vivre et de montrer qu’elle incarne l’avenir.
Une des finalités du CJD a toujours été d’accompagner ses
membres pour les aider à mettre en œuvre cette économie au
service de l’homme dans leur entreprise, au quotidien. Mais
nous avons souhaité, en 2002, donner une nouvelle amplitude
à ce passage à l’acte en nous engageant dans une expérimen-
tation d’envergure. Nous avions, en même temps, un
deuxième objectif : que des dizaines de milliers de petites et
moyennes entreprises, faute d’informations ou de moyens, ne