Communication Journées de la recherche UNAFORIS, 16 et 17 décembre 2015
– Approchée ou associative : on associe les deux temps de formation, mais sous forme
d’addition
– Intégrative : réalise la connexion et l’interaction entre les deux temps et travail « réflexif »
sur l’expérience
Notre intention ici n’est pas de distinguer les différentes formes de l’alternance, mais de
préciser avec le soutien de quelques auteurs ce qu’est l’alternance intégrative.
Selon Gérard Malglaive (2003) « (…) l’alternance intégrative se joue dans la concertation
permanente des acteurs qui conservent chacun leur spécificité et leur zone d’autonomie parce
que chacun obéit à sa logique propre. Et cette concertation a un objet unique et permanent :
l’élève ».
Quant à André Geay (1998, L’école de l’alternance), il précise que « l’alternance intégrative
se situe dans une logique de compétences, en partant d’une mise à plat des activités en
entreprise pour y découvrir les éléments constitutifs des compétences à construire. Il s’agit
d’opérer une mise en cohérence des savoirs à partir de l’analyse d’une situation
professionnelle. L’alternance se doit de relier ce que l’histoire a séparé, à savoir les
institutions, les hommes, les savoirs et les apprentissages, selon une logique du tiers
inclus[…] elle doit être une institution de reliance sociale et cognitive pour les apprenants
(en reliant chercher-entreprendre- apprendre) ».
Ainsi, ce partenariat essentiel repose sur le stagiaire. Celui-ci devient le bâtisseur de sa
professionnalisation et doit construire les liens entre ses apprentissages qu’ils soient issus du
terrain ou du centre de formation. Si les professionnels de la formation, les formateurs, sont
garants de cette reliance, les professionnels de terrain, référents professionnels et tuteurs
qualifiés, seront garants de la mise en exercice de ces liens en situation préprofessionnelle.
Tous deux garantissent donc la construction des savoirs et des savoirs professionnels de la
personne inscrite dans un parcours de formation. Autrement dit, c’est à la construction de ses
futures compétences que s’attache le parcours de formation de l’étudiant.
Dans les cahiers pédagogiques de janvier 1994, Gérard Malglaive précise que « les
compétences sont un système complexe dont le fonctionnement d’ensemble ne se résume pas
au fonctionnement de chacune de ses parties. C’est à ce fonctionnement global que doit
s’attacher une alternance que nous appellerons intégrative. Plus que dans l’articulation des
contenus des deux modalités de formation, l’alternance intégrative se joue dans la
concertation permanente ».
Retenons de ces deux définitions que la dimension clé de l’alternance intégrative repose
sur un partenariat ouvert et exigeant.