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Aeschne isocèle / Aeshna isoceles : grande libellule de couleur brune aux yeux verts possédant un
triangle jaune sur le deuxième segment* abdominal. Se reproduit dans les eaux stagnantes riches
en végétations aquatiques, souvent bordées de roselières. Espèce très rare et menacée en Picardie,
à répartition morcelée (plaine maritime picarde, marais de la souche, moyenne vallée de l’Oise...).
Elle bénécie d’un plan régional d’actions.
Grande Aeschne / Aeshna grandis : se distingue par sa grande taille et ses ailes fumées. Se reproduit
dans tous types de milieux aquatiques. Espèce commune en Picardie.
Aeschne bleue / Aeshna cyanea : de taille proche des Anax mais toutefois plus grande que
l’Aeschne printanière avec laquelle elle peut se confondre. Avec de nombreuses tâches vertes et
bleu ciel sur son corps, cette libellule ne passe pas inaperçue. Espèce peu sélective quant aux sites
de reproduction. S’observe souvent en chasse le long des lisières, souvent au crépuscule. Espèce
commune en Picardie.
Libellule écarlate / Crocothemis erythraea : la couleur rouge écarlate du mâle (et parfois de la
femelle) rend cette libellule facile à identier. Son aspect robuste limite les confusions avec les
sympétrums. D’origine africaine, l’espèce a proté du réchauffement climatique pour coloniser
l’Europe. Ubiquiste*, elle se reproduit dans tous types de milieux aquatiques. Espèce commune en
Picardie.
Cordulie bronzée / Cordulia aenea : de couleur métallique, vert à noirâtre, se distingue des autres
cordulies par l’absence de marques sur le dessus de l’abdomen. Se développe dans les eaux
stagnantes de toutes sortes. Espèce commune en Picardie.
Cordulégastre annelé / Cordulegaster boltonii : se distingue aisément par son abdomen noir
présentant des anneaux jaunes. Recherche les eaux courantes et affectionne particulièrement les
contextes boisés. Peu commune en Picardie, l’espèce se localise principalement dans l’Aisne et dans
l’Oise dans les vallées et massifs forestiers possédant des rivières et ruisseaux à cours rapides.
Gomphe joli / Gomphus pulchellus : grande libellule aux yeux largement écartés. Elle se distingue
par une bande dorsale jaune qui longe l’abdomen. Elle se reproduit dans les eaux courantes à
stagnantes. Espèce commune en Picardie.
Leucorrhine à large queue / Leucorrhinia caudalis : grande libellule avec un abdomen épaissi en
massue, de couleur bleue et noire chez les mâles, jaune et noire chez les femelles. Affectionne les
plans d'eau de bonne qualité, souvent en contexte forestier, avec une végétation aquatique bien
développée. Espèce menacée et très rare en Picardie, à répartition morcelée (marais de la Souche,
marais de Sacy, forêt de Compiègne…). Elle est protégée par la Loi et bénécie d’un plan national
d’actions.
Leucorrhine à gros thorax / Leucorrhinia pectoralis : le mâle se distingue facilement par sa tâche
jaune vif sur son abdomen, qui contraste avec son corps noir. Ponctuées de tâches jaunes sur
l’abdomen, les femelles peuvent être confondues avec la Leucorrhine rubiconde. Se rencontre
souvent perchée sur les buissons et herbes bordant les pièces d’eau. Se reproduit dans les eaux
stagnantes pauvres en éléments nutritifs, sans poissons. Espèce menacée et très localisée en
Picardie. Elle est protégée par la Loi et bénécie d’un plan national d’actions.
Libellule fauve / Libellula fulva : légèrement plus trapue que les orthétrums, elle s'en distingue
par des petites tâches à la base des ailes, et parfois par la présence de petites tâches sombres à
l’extrémité des ailes. Ubiquiste*, l’espèce a une préférence pour les eaux riches en végétations
aquatiques. Elle peut être confondue avec la Libellule déprimée. Espèce commune en Picardie.
Libellule à quatre tâches / Libellula quadrimaculata : coloration générale jaune brun à olivâtre.
Tâche noire à la base des aile postérieure et au nodus* des quatre ailes. Elle fréquente les eaux
stagnantes de toutes natures. Espèce peu commune en Picardie.
Gomphe à pinces / Onychogomphus forcipatus : corps n noir et jaune, appendices* du mâle en
forme de fortes griffes crochues (semblable à une pince à sucre). L’espèce fréquente les eaux
courantes et parfois lacustres. Très rare en Picardie, cette espèce y est considérée comme quasi-
menacée. Elle bénécie d’un plan régional d’actions.
Orthétrum réticulé / Orthetrum cancellatum : base des ailes postérieures avec une tâche noire.
Abdomen bleu à l’extrémité noire chez le mâle. Femelle à l’abdomen brun-jaune avec une ligne noire
dorsale. Cette espèce fréquente des eaux mésotrophes* ou eutrophes* stagnantes et faiblement
courantes, surtout entourées d'hélophytes* et de zones herbeuses ou semi-boisées. Confusion
possible avec la Libellule fauve. Espèce commune en Picardie.
Cordulie à corps n / Oxygastra curtisii : abdomen vert métallique à noirâtre avec des tâches jaunes
sur le dos. Le thorax est vert métallique. Cette espèce fréquente surtout les parties calmes des
rivières aux rives plus ou moins boisées. Espèce rare et menacée en Picardie. Elle bénécie d’un
plan national d’actions et est protégée par la Loi.
Cordulie à tâches jaunes / Somatochlora avomaculata : corps vert métallique à noirâtre brillant
avec l'abdomen marqué de tâches jaunes latérales. Le thorax est marqué de bandes jaunes
latéralement. Elle vit surtout dans les parties en voie d'atterrissement des étangs et lacs, dans les
marais mésotrophes* et toubières mésotrophes* à oligotrophes*. Confusion possible avec d’autres
cordulies. Rare en Picardie, cette espèce y est considérée comme quasi-menacée. Elle bénécie
d’un plan régional d’actions.
Sympétrum noir / Sympetrum danae : les mâles adultes sont facilement identiables par leur
couleur noire. Les femelles sont jaunes à brun noir avec les côtés du thorax largement marqués de
noir. Les pattes sont entièrement noires. Vit dans les eaux stagnantes non poissonneuses de
préférence acides ou temporaires, notamment dans les tourbières à sphaignes, mares et étangs
tourbeux acides. Confusion possible entre les femelles de plusieurs espèces du genre Sympétrum.
Très rare en Picardie, cette espèce y est considérée comme quasi-menacée. Elle bénécie d’un plan
régional d’actions.
Sympétrum jaune d'or / Sympetrum aveolum : se caractérise par ses pattes noires et jaunes (pas
de confusion avec le Sympétrum noir) et la base des ailes jaune safrané (les autres Sympétrum n’en
ont pas). Bandes latérales noires sur l'abdomen, celui des mâles rouge et celui des femelles
jaunâtres. Spécialiste des mares temporaires (étangs herbeux, marais, pré inondés, tourbières).
Espèce très rare en Picardie.
Sympétrum rouge sang / Sympetrum sanguineum : pattes entièrement noires . Abdomen des
mâles rouge vif avec des tâches noires dorsales sur les derniers segments et jaunâtre à tâches
latérales noires chez la femelle. Fréquente les eaux stagnantes à faiblement courantes entourées
de roselières ou de zones de laîches, mêmes temporaires, saumâtres ou faiblement eutrophisées.
Confusion possible avec d’autres espèces du genre Sympétrum. Espèce commune en Picardie.
Caloptéryx éclatant / Calopteryx splendens : petite libellule au corps n, bleu à vert métallique.
Les ailes des mâles sont noircies du nodus* à juste avant son extrémité. Les ailes des femelles sont
plus ou moins hyalines*. Fréquente les eaux courantes ensoleillées. Cette espèce peut supporter
une légère pollution. Confusion possible des femelles avec celles du Caloptéryx vierge. Espèce
commune en Picardie.
Agrion de Mercure / Coenagrion mercuriale : corps n bleu et noir chez le mâles, verdâtre avec plus
de noir chez la femelle. Dessin noir en forme de “tête de taureau” sur le deuxième segment abdominal,
caractéristique de l’espèce. Fréquente les eaux courantes ensoleillées de bonne qualité, alcalines et
de débit modéré, envahies de plantes aquatiques et hygrophiles*. Confusion possible avec d’autres
espèces du genre Coenagrion. Espèce très rare et menacée en Picardie. Elle bénécie d’un plan
national d’actions et est protégée par la Loi.
Agrion jouvencelle / Coenagrion puella : corps n bleu et noir chez le mâles, verdâtre à bleuâtre
avec plus de noir chez la femelle. Dessin noir en forme de “U” du premier segment abdominal du
mâle, bien détaché de la base du segment. Lié aux eaux douces stagnantes permanentes ou
faiblement courantes. Confusion avec d’autres espèces du genre Coenagrion. Espèce commune
en Picardie.
Agrion délicat / Ceriagrion tenellum : abdomen rouge vif chez le mâle, verdâtre nuancé de rouge
chez la femelle. Ptérostigmas* rouge chez le mâle et brun clair chez la femelle. Confusion fréquente
avec la Petite Nymphe au corps de feu (Pyrrhosoma nymphula, cf. n°29). La couleur des pattes, de
rougeâtre à jaune-brun, est caractéristique de l’Agrion délicat tandis que celles de Pyrrhosoma
nymphula sont entièrement noires. Fréquente les eaux stagnantes ou faiblement courantes,
calciques ou acides. Espèce peu commune en Picardie.
Agrion joli / Coenagrion pulchellum : Corps n bleu et noir. Tâches noires plus ou moins
importantes sur la face dorsale de chaque segment de l'abdomen. Séparation en forme de “U” entre
la partie bleue et noire de chaque segment (sauf le 7e), avec un n liseré noir continu sur la partie
bleue chez la femelle. Fréquente les eaux stagnantes ensoleillés. Confusion possible avec les autres
espèces du genre Coenagrion. Espèce peu commune en Picardie.
Agrion élégant / Ischnura elegans : abdomen noir avec le 8esegment abdominal bleu. Peu
farouche, il fréquente les eaux stagnantes à faiblement courantes ensoleillés de toutes nature et
s’éloigne peu des végétations aquatiques des berges. Confusion possible avec le mâle de l’Agrion
nain (Ischnura pumilio). Espèce commune en Picardie.
Leste vert / Chalcolestes viridis : petite libellule au corps n, vert métallique. Les ptérostigmas* sont
de couleur claire. Il a pour habitude de se percher en hauteur, les ailes étalées. Ils sont plus facilement
observés au plus fort de la période de reproduction, juste avant l'automne. Fréquente les eaux
courantes et stagnantes bordées de ligneux. Confusion possible avec d’autres espèces du genre
Lestes. Espèce assez commune en Picardie.
Agrion porte-coupe / Enallagma cyathigerum : corps n bleu et noir. Le second segment du mâle
possède une tâche noire arrondie. Chez la femelle, les tâches noires sont allongées et recouvrent
la face dorsale de chaque segment abdominal. Fréquente les eaux stagnantes de toute nature. Il
est difficile à observer, en particulier la femelle, car il se déplace beaucoup et ne vit pas en groupe.
Confusion possible avec d’autres espèces du genre Coenagrion. Espèce commune en Picardie.
Naïade aux yeux rouges / Erythromma najas : plus grands que la plupart des agrions, les mâles se
reconnaissent à leurs yeux rouges et à leur abdomen presque entièrement noir. Le 10esegment
abdominal est bleu. Le risque de confusion est grand avec la Naïade au corps vert (Erythromma
viridulum). Les femelles elles aussi ressemblent beaucoup à celles de la Naïade au corps vert et plus
généralement à d’autres espèces du genre Coenagrion, mais leur thorax est vert, pas bleu. Eaux
stagnantes ou faiblement courantes, ensoleillées, avec des végétations aquatiques. Espèce
commune en Picardie.
Agrion à larges pattes / Platycnemis pennipes : corps n, bleu, chez le mâle et vert chez la femelle.
Pattes claires marquées d'une ligne noire longitudinale. Les pattes postérieures ont un aspect élargi
chez le mâle. Espèce liée aux zones à végétation dense, il s'éloigne rarement des rives au-dessus de
l'eau. Il fréquente les eaux stagnantes et courantes ensoleillées neutres et alcalines*. Confusion
possible avec d’autres espèces du genre Coenagrion. Espèce commune en Picardie.
Petite nymphe au corps de feu / Pyrrhosoma nymphula : abdomen rouge vif, marqué de tâches
vertes métalliques dans les derniers segments. Les yeux sont rouges et les ptérostigmas* sont noirs.
L’espèce fréquente les eaux stagnantes et faiblement courantes. Confusion possible avec l’Agrion
délicat. Espèce assez commune en Picardie.
Leste brun / Sympecma fusca : cette demoiselle de petite taille est très discrète. Elle présente un
corps n, de couleur brun clair et mat (les autres espèces du genre de Lestes possèdent des reets
métalliques). Un dessin brun foncé en forme de torpille est visible sur la face dorsale de chaque
segment de l'abdomen. C’est la seule espèce qui passe l’hiver à l’état adulte, à l’abri des roselières
et des fourrés. Fréquente les eaux stagnantes de toute nature. Espèce peu commune en Picardie.
Petit glossaire :
Ubiquiste : de dit d’une espèce animale ou
végétale que l'on rencontre dans des milieux
naturels très différents.
Appendice : le mâle possède à l'extrémité
postérieure de l'abdomen une paire d'appendices
anaux que l'on nomme «cerques». Ces crochets
copulatoires permettent d'accrocher la femelle
derrière la tête durant l'accouplement.
Mésotrophe : décrit est un milieu moyennement riche en éléments nutritifs.
Il se situe entre les milieux oligotrophe (moins riche) et eutrophe (plus riche).
Hélophyte : une plante est dite “hélophyte” quand elle est toujours enracinée sous l'eau ou en grande
partie sous l'eau, mais dont les tiges, les eurs et feuilles sont aériennes (exemple : le Roseau)
Hyaline : transparente, ayant l’apparence du verre.
Hygrophile : un organisme est dit hygrophile lorsque l’humidité est nécessaire à son bon développement.
Alcalin(e) : se dit d’un milieu ou d’une eau dont le pH est “basique” par opposition à “acide”.
Nodus
Tête
Thorax
(3 segments)
Appendices
Abdomen,
(10 segments)
Ptérostigmas
Quelques éléments morphologiques :
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