L'angiotensine II agit sur plusieurs types de récepteurs (essentiellement AT1
et AT2). Dans l'état actuel de nos connaissances, les effets de l'angiotensine II sont
liés essentiellement à l'activation des récepteurs AT1. Ceux-ci sont des récepteurs à
7 domaines transmembranaires couplés à une protéine G (Tableau 1). La séquence
principale de stimulation du récepteur AT1 correspond à l’activation d’une protéine
Gq. D’autres couplages peuvent intervenir (Figure 7).
Tableau 1
L'angiotensine II exerce des effets puissamment vasoconstricteurs directs sur
la fibre musculaire lisse vasculaire et indirects par potentialisation du tonus
sympathique. L'angiotensine II stimule aussi la synthèse de l'aldostérone. Les effets
presseurs de l'angiotensine II sont aussi renforcés par ses propriétés
antinatriurétiques directes et indirectes via l'aldostérone (figure 3).
L’angiotensine II exerce également des effets à long terme hypertophiques et/ou
prolifératifs au niveau des cellules musculaires lisses vasculaires et/ou des myocytes
cardiaques : hypertrophie vasculaire et cardiaque, et des fibroblastes : fibrose
vasculaire et cardiaque (figure 8). Il existe, outre le SRA endocrine précédemment
décrit, des SRA tissulaires plus particulièrement impliqués justement dans ces
phénomènes de remodelage vasculaire, cardiaque et rénal.