H II 1 – Préparation. 1. Présenter le document 1 : Au Ve siècle avant Jésus-Christ, la cité grecque d’Athènes, comme les autres cités grecques, est dirigée par des citoyens mais ce groupe répond à des critères de définition bien précis. Ainsi, Aristote, dans cet extrait de la Constitution des Athéniens, livre XLII (42), paragraphe 1, explique quelles sont les conditions à remplir pour être citoyen athénien. Aristote écrit au IVe siècle avant Jésus-Christ pour témoigner auprès de ses contemporains du fonctionnement de la démocratie athénienne. Cependant, rédigée un siècle après les faits décrits, la Constitution des Athéniens présente certaines imprécisions. 2. D’après le document 1, quels sont les critères à remplir pour être citoyen à Athènes ? Selon Aristote, les critères à remplir pour être citoyen à Athènes sont d’être, tout d’abord, un homme (« ceux », « ils ») « nés de parents ayant tous deux le droit de cité, c’est-à-dire que le père et la mère sont citoyens. Ensuite, il faut avoir 18 ans (« l’âge exigé par la loi », « à l’âge de 18 ans »), être « de condition libre et de naissance légitime » pour pouvoir être inscrit sur les listes du dème (« inscrits au nombre des démotes »). Le citoyen doit donc être un homme libre, il ne peut être esclave et doit être issu d’un mariage légitime entre un citoyen et une citoyenne. Mais, si ces conditions sont remplies, le jeune homme n’est pas encore citoyen, il faut, enfin, qu’il effectue son « éphébie », service militaire de deux ans, pendant laquelle il fera, lors de la « première année », la « tournée des sanctuaires » et tiendra garnison au Pirée puis, lors de la « seconde année », il patrouillera « aux frontières du pays » et tiendra « garnison dans les forts ». La première année est donc consacrée à la découverte du territoire et à la formation militaire tandis que la seconde année est dédiée à la défense du territoire. Au terme de l’éphébie, « à l’expiration des deux années », le jeune homme devient citoyen à part entière (« ils sont désormais confondus avec les autres »). Au crayon à papier, remplir les cases du tableau. Catégories Nombre % Citoyens 40 000 12% Fils mineurs de citoyens 20 000 6% Libres Citoyens Statut 12% 55% Femmes et filles de citoyens Non citoyens 83 000 25% 88% Non libres 3. Métèques et leurs familles 40 000 12% Esclaves 150 000 45% Total 333 000 45% 100 % 100 % 100 % 4. Quelle est la place de la femme dans la société athénienne (doc. 3 et 4) ? La femme occupe une place très précise dans la société athénienne. En effet, elle est soumise tout au long de sa vie à l’autorité d’un homme, d’abord son père (« Elle n’avait que quinze ans quand elle rentra chez moi. Elle avait vécu jusqu’à cet âge, soumise à une extrême surveillance ») puis son mari (« je la surveillais dans la mesure du possible, et, comme de juste, j’avais l’œil sur elle ») que ses parents auront choisi (« Après avoir réfléchi, moi pour moi, et tes parents pour toi, aux moyens de s’assortir le mieux possible pour fonder une maison et une famille, je t’ai choisie, toi, et tes parents m’ont choisi, moi »). Elle prend en charge les affaires ménagères (« une femme qui sut tisser, filer la laine pour en faire un manteau, qui eût appris à distribuer leurs tâches aux fileuses servantes », « ma femme allait ainsi à chaque instant se coucher près du petit pour lui donner le sein et l’empêcher de crier ») 5. Quelle est la place des esclaves dans la société athénienne (doc. 5 et 6) ? Les esclaves occupent une place particulière dans la société athénienne. Ils sont tout d’abord considérés comme des objets vivants (« L’esclave est un instrument vivant ») qui travaillent pour « les chefs de famille ». Ce statut inférieur est perçu comme naturel (« Il y a des hommes inférieurs, autant que l’âme est supérieure au corps, ils sont esclaves par nature. Utile aux esclaves mêmes, l’esclavage est juste »). Les esclaves sont même torturés à la place des citoyens (« Prends cet esclave, mets-le à la question, si tu acquiers la preuve que je suis coupable, fais-moi périr », « tu peux le lier sur le chevalet, le pendre, le déchirer de coups, l’égorger, lui tordre les membres, lui verser du vinaigre dans le nez, le charger de briques, tout ce que tu voudras »). Cependant, les Athéniens les considèrent aussi comme des membres de leur famille (« La famille, pour être complète, doit se composer d’esclaves et d’individus libres. »). 6. Quelle est la place des métèques dans la société athénienne (doc. 7) ? Les métèques ne sont pas des citoyens mais disposent de « la même franchise de parole » ou « la liberté de parole » que les citoyens. Ce statut particulier vient du fait que « l’Etat a besoin des métèques pour une foule de métiers et pour sa marine ». 7. Au crayon à papier, à partir du dialogue, remplir le tableau du document 9.