Tribune verte · n° 2775 · 3 décembre 2015 9
VIE DES ENTREPRISES
Mini-CV
● Chef de rayon, chef
de secteur… Jean-Loup
Desclozeaux travaille
durant dix ans pour Auchan
Rhône-Alpes - Auvergne.
● Il devient chef de secteur
Sud-Est pour la SVA Jean Rozé,
filiale viande d’Intermarché,
durant cinq ans.
● En mars 2015, il devient
chef de projet distribution
alimentaire Frais d’ici.
JEAN-LOUP DESCLOZEAUX
La distribution alimentaire
comme leitmotiv
Après un parcours professionnel chez des monstres de la distribution, Auchan et SVA Jean Rozé,
fi liale d’Intermarché, Jean-Loup Desclozeaux est, depuis le mois de mars 2015, chef de projet
distribution alimentaire Frais d’ici, enseigne qui, portée par la coopération agricole, a des ambitions
certaines. Le salarié a un objectif principal : accompagner le développement des différents
magasins en devenir.
Après avoir réalisé un
DUT à Perpignan en
agronomie suivi d’un
parcours d’ingénieur
à l’Isara-Lyon, Jean-Loup
Desclozeaux, aujourd’hui âgé
de 40 ans, a fait le pari de la
grande distribution. « J’ai réali-
sé mon mémoire de n d’études
sur la grande distribution, ex-
plique-t-il. Mes premiers pas
professionnels se sont poursui-
vis dans ce cadre avec Auchan.
Ce qui m’a plu dans ce secteur,
c’est qu’on prenait en compte le
consommateur nal. »
Frais libre-service, boulan-
gerie-pâtisserie, volaille, puis
chef de secteur sur le produit
frais… Jean-Loup Desclozeaux
a travaillé dix ans pour ce dis-
tributeur sur la région Rhône-
Alpes - Auvergne. « J’ai quitté
mon premier employeur pour la
SVA Jean Rozé, qui est la liale
viande d’Intermarché, raconte-
t-il. Durant cinq ans, j’étais res-
ponsable d’un quart Sud-Est de
la France. J’avais en charge
l’animation des commerciaux
sur la partie traditionnelle et
libre-service. »
Les années passent, et pour
Jean-Loup Desclozeaux la
grande distribution reste « un
secteur passionnant ». En 2014
se présente à lui un projet qu’il
juge original et vertueux. « Les
coopératives agricoles veulent
créer un réseau de magasins
appelé Frais d’ici, qui a pour
objectif de mettre en lien le pro-
ducteur et le consommateur.
Forcément, cela raisonne de
suite en moi. »
Depuis mars 2015, Jean-Loup
Desclozeaux est ainsi chef de
projet distribution alimentaire
pour Frais d’ici. L’enseigne
a d’ailleurs reçu le trophée
d’argent dans la catégorie « déve-
loppement économique » dans
le cadre des premiers Trophées
des initiatives coopératives. Le
premier magasin a ouvert ses
portes en octobre 2014 à Portet-
sur-Garonne (31). Installé dans
un local de 550 m2, il a repré-
senté un investissement d’un
million d’euros, nancé à hau-
teur de 52 % par InVivo et 48 %
par Arterris, Val de Gascogne,
Sicaseli Fermes de Figeac et
Vivadour.
—
CHANGEMENT DE CAP
Laitage, boucherie, charcute-
rie, fruits et légumes, vins, épi-
cerie… Plus de 2 500 produits
proposés sont issus du travail de
200 producteurs et groupements
implantés dans la région Midi-
Pyrénées et les environs de Tou-
louse. « Chaque produit a une
histoire à raconter et les agri-
culteurs partagent cela directe-
ment avec les consommateurs,
insiste Jean-Loup Desclozeaux.
Tout le monde est gagnant dans
cette aventure : le producteur et
Après un DUT en agronomie et un diplôme
d’ingénieur de l’Isara-Lyon, Jean-Loup Desclozeaux a
fait le choix professionnel d’opter pour la distribution
alimentaire. Après Auchan et Intermarché, le voilà
chef de projet distribution alimentaire pour Frais d’ici.
le consommateur. Le premier
a enfin une alternative à la
grande distribution. Le second
se voit proposer des prix équi-
valents à la grande distribution
mais de meilleure qualité. »
Pour Jean-Loup Desclozeaux,
« Frais d’ici ne compte pas s’ar-
rêter là et l’ambition est d’ou-
vrir trois à quatre nouveaux
magasins en franchise en 2015-
2016, puis dix par an, avec des
chiffres d’affaires équivalents.
Dijon est la seconde ville à
ouvrir un magasin. » Le chef
de projet distribution alimen-
taire a pour mission d’accom-
pagner le développement des
différents magasins : « cela
signifie que je dois être vigi-
lant sur l’emplacement choisi,
l’agencement, le sourcing, mais
aussi sur les hommes qui font
partie des équipes. Le but est de
satisfaire le client tout en équi-
librant les comptes. »
—
J. S.
J. SIMOES/PIXEL IMAGE