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SOMMAIRE
Résumé…………………………………….…………………...………….3
Genèse……….………………………………………...………………….3
Note d’intention de mise en scène……..…..………………………..4
Biographies………………..….…….…………………………………….5
L’équipe artistique……………………………………………………….7
La compagnie KHSAY……………….………………………………...10
Production……………….…………………………………….………...10
L’Anarchiste, le roman……………….………………………………..11
Extraits……………….…………………………………….………..........12
Coupures de presse….…………………..…………….………..........12
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Résumé
Paris, 1979. Virak, Cambodgien en exil devenu chauffeur de taxi, sort indemne
d’un accident de voiture. Pendant que sa passagère, une touriste anglaise, se
meurt, notre anti-héros lui confie ses tourments, raconte et revit sa descente aux
enfers intimement liée à l’histoire de sa première patrie. Journaliste politique, il
est persuadé d’avoir favori la prise de pouvoir des Khmers rouges, dont le
monde découvre l’holocauste.
Adapté du roman de Soth Polin, ce spectacle pluridisciplinaire prend la forme
d'un monologue exalté, auquel s’entremêlent danse, musiques originales,
vidéo d'animation et images d'archives.
Genèse
En 2010, le dessinateur Séra me fait découvrir L’Anarchiste. Je suis totalement
fasciné par ce roman : l’écriture, le propos, sa violence. J’avais peine à croire
que son auteur puisse être cambodgien et qu’il fut écrit en 1979. Déjà, lors de
cette première lecture, de fortes images surgissaient que je fantasmais de faire
vivre sur scène.
En 2011, je rencontre Alice Déon, directrice des éditions la Table Ronde qui
venait de rééditer le roman. Je lui fais part de mon idée d’adaptation, qu’elle
accueille avec enthousiasme.
Mais ma priorité d’alors était ma première pièce Cambodge, me voici qui traite
de l’identité, de l’exil et de la mémoire. Retour aux sources, au sens littéral :
Après sa création et tournée en France, l’Institut français du Cambodge m’invite
en résidence pour recréer la pièce dans sa version khmère en 2012.
La boucle étant bouclé, c’est tout naturellement que je reviens à ce projet
d’envergure : adapter la deuxième partie de L’Anarchiste sur scène (la première
partie étant une nouvelle indépendante).
Dans un pays où la quasi totalité des auteurs a été déci, ce roman n’est pas
uniquement un témoignage sur le Cambodge. Il s’agit bel et bien d’une œuvre
majeure et incontournable, d’un chef d’œuvre de littérature écrit dans une
langue crue, envoutante et dérangeante.
Non seulement Soth Polin nous éclaire sur l’histoire complexe et la politique
d’avant-guerre, sur les rouages et l’influence des médias qui flirtent avec les plus
hautes sphères du pouvoir, mais il explore également la nature humaine dans ce
qu’elle a de plus perverse et violente. Au fil des pages, on en vient à douter de
l’Homme et à se laisser entraîner dans l’idée que le mal réside peut-être en nous.
N’est-ce pas celle-ci, la mission de l’artiste : susciter l’émotion, provoquer le
questionnement, bousculer ?
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Note d’intention de mise en scène
Lorsque j’ai commencé à imaginer ce texte mis en scène, il m’a paru évident
d’y mêler théâtre et danse, verbe et chair, statisme et mouvement. Nous
retrouvons nos deux personnages principaux, l’un s’exprimant avec la parole,
l’autre avec le corps, où le tout se rencontre et se confond.
La scénographie et la lumière créeront une ambiance chaotique et
fantasmatique. Telles les différentes strates de l’enfer, l’espace scénique se
déclinera en niveaux ou couches, servi par un jeu d’ombres et de projections.
Ces différents espaces symboliques nous feront voyager dans l’espace et le
temps, entre le Cambodge et la France, le passé et le présent, le réel et
l’imaginaire.
L’œuvre ne peut se dissocier de sa dimension historique, notre protagoniste
traversant et jouant parfois un rôle lors de ces différentes époques : le Sangkum
du Prince Sihanouk (1953-70), la République de Lon Nol (70-75), le régime Khmer
rouge (75-79), duquel notre personnage échappe grâce à son exil en France.
Sans verser dans le didactisme, la mise en scène utilisera avec parcimonie des
bribes d’archives sonores et visuelles, témoins de cette période trouble.
J’incarnerai le personnage complexe Virak, tantôt victime, tantôt bourreau. Le
défi sera relevé grâce à la participation de la metteuse en scène Sophie
Belissent pour la direction d’acteur et le regard extérieur.
Élisabeth Bardin, danseuse-chorégraphe avec qui j’ai déjà collaboré en 2010,
personnifiera tous les personnages féminins de la pièce. Son rôle s’exprimera
essentiellement à travers le corps.
Le spectacle se clôturera avec un solo de danse, la jeune Anglaise reprendra
vie et incarnera tour à tour les différentes femmes de la vie de Virak. Les
musiques originales seront composées par Olivier Bostvironnois, alors que le
danseur-chorégraphe Sarosi Nay et la danseuse de ballet khmer Kim Lay Ley
interviendront sur les parties chorégraphiées.
La vidéo, par le travail de Denis Do (animation), de Mathieu Pheng (image) et
de Nicolas Barraud (création lumière et dispositif vidéo) viendra renforcer le
propos, nous plongeant dans des univers à la fois oniriques et inquiétants.
Ce spectacle permettra de faire découvrir un pan de l’histoire et un texte
encore trop peu connus, pour se souvenir, que le pire n’est jamais loin. Et dans la
noirceur, peut-être, jaillira une étincelle.
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Biographies
SOTH Polin, Texte
Soth Polin est l'un des trois ou quatre écrivains
cambodgiens rescapés de la révolution des khmers
rouges, sur environ deux cents.
Il naît en 1943 dans la bourgeoisie de province
francophone et cultivée. Il a dix ans quand le
Cambodge accède à l'indépendance. Au collège, son
professeur de français est un certain Saloth Sâr, que le
monde le connaitra sous le pseudonyme de Pol Pot.
Soth Polin devient professeur de philosophie. Auteur
prolixe de romans et de contes philosophiques, il est à la fois adulé et génial
pour les uns, vilipendé, provocateur et pervers pour les autres. Le romancier
devient journaliste politique et dirige le quotidien Nokor Thom.
En juin 1974, Soth Polin s'exile, où il est devient chauffeur de taxi. En France, il
traduit en français sa nouvelle Sans pitié, les fesses en arrière, et écrit une
deuxième partie. Le roman, intitulé l’Anarchiste est publié à La Table Ronde en
1980. Il est réédité en 2011 dans la collection « Petite vermillon ». Soth Polin vit
aujourd'hui en Californie.
Jean-Baptiste PHOU, Adaptation, Mise en scène & Interprétation
Diplômé de l’Université Paris Dauphine et de l’ESCP EAP,
Jean-Baptiste abandonne sa carrière en banque
d’investissement pour se lancer dans le spectacle. Il
commence sa carrière artistique en 2008 à Phnom Penh
dans le rock-opéra Where Elephants Weep. Il enregistre à
Los Angeles des extraits de la comédie musicale Winds of
Angkor, qui se produit ensuite au Cambodge. En France,
il tourne entre autres dans le soldat blanc de Erick Zonca,
Faire l’amour de Djinn Carrénard ou encore Spiritismes
de Guy Maddin. Il enregistre la voix-off de la version
anglaise de L’image manquante (prix un Certain Regard
à Cannes) de Rithy Panh, et joue dans The King and I au Théâtre du Châtelet.
En tant que scénariste, il crée la série Ethnik stars (Obtention de l’aide au pilote
CNC). Cambodge, me voici, première pièce dont il est auteur et metteur en
scène, est crée à Paris en 2011 puis tourne l’année suivante, notamment à Paris,
Lyon, Fontainebleau et Bussy Saint-Georges. La même année, l’Institut français
du Cambodge l’invite lui et sa compagnie en résidence pour recréer la pièce
en version khmère lors du festival international de théâtre Lakhaon.
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