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L’accord du participe passé
1. Dans le texte suivant, souligne les participes passés employés
• seuls : en vert ;
• avec l’auxiliaire avoir : en rouge ;
• avec l’auxiliaire être : en bleu.
Sacrées sorcières
Je jetai un coup d’œil, caché derrière le pied de la chaise, et je vis des centaines de
jambes défiler vers la sortie de la salle de bal. Après le départ des sorcières, la salle fut
plongée dans le plus profond silence. Avec précaution, je m’aventurai sur le parquet. Soudain,
je me souvins de Bruno. Il devait être dans la pièce, lui aussi.
- Bruno !, appelai-je.
Quel choc ! Je parlais comme avant ! Avec ma voix, ma propre voix plutôt forte !
C’était tellement merveilleux que je frémis de joie. Je recommençai pour vérifier.
- Bruno !, répétai-je. Où es-tu, Bruno ? Si tu m’entends, pousse un cri !
Oui, vraiment, ma voix était restée exactement la même, aussi puissante que lorsque
j’étais petit garçon.
- Holà ! Bruno ! Où te caches-tu ?
Aucune réponse.
Je me faufilais entre les pieds des chaises. Trottiner à ras de terre était agréable. Vous
vous étonnez, sans doute, que je n’ai pas été affligé par ma transformation ? Après tout, qu’y
a-t-il de si merveilleux à être un petit garçon ? Pourquoi ne serait-ce pas mieux d’être un
souriceau ? Je sais bien que les souris sont chassées, quelquefois emprisonnées, ou capturées
dans une souricière. Mais les enfants, aussi, sont quelquefois tués. Ils peuvent être renversés
par une voiture, ou mourir d’une affreuse maladie. Les enfants doivent aller à l’école. Pas les
souris ! Les souris ne passent pas d’examens. Elles n’ont aucun souci d’argent. En fait, les
souris n’ont que deux ennemis : les êtres humains et les chats. Grand-mère était un être
humain, mais j’étais sûr qu’elle m’aimerait toujours, quelle que soit mon apparence. De plus,
grâce au ciel, elle n’avait pas de chat. Quand les souris grandissent, elles ne font pas la guerre
aux autres souris. Les souris, j’en étais sûr ou presque, s’aimaient entre elles. Les êtres
humains, non !
« Oui, me dis-je. Je pense que c’est très agréable d’être un souriceau. »
De-ci, de-là, je trottinais sur le parquet de la salle de bal, en songeant aux avantages
d’être un souriceau plutôt que d’être un petit garçon.
Soudain, j’aperçus un autre souriceau. Il était accroupi sur le sol, et tenait un morceau
de pain dans ses pattes de devant. Il le grignotait avec délice. Ce devait être Bruno.
- Bonjour, Bruno, dis-je.
Il me regarda à peine, puis continua à s’empiffrer.
- Qu’est-ce que tu as trouvé ?, demandai-je.