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publié par LEtudiant.fr
Le corrigé de Sciences économiques et sociales
obligatoire, Bac ES :
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DISSERTATION
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Les facteurs travail et capital sont-ils les seules sources de la croissance
économique ?
Le facteur travail (main-d'œuvre) et le facteur capital (ensemble des moyens de production
durables tels que les machines, les outils, les logiciels,...) sont à l'origine de croissance
économique (hausse de création de richesse, soit du PIB en volume calculée en général
sur un an) extensive et intensive. Les quantités de facteurs de production ainsi que leur
mode d'utilisation vont influer sur le niveau de croissance. L'entreprise joue un rôle crucial
dans ce domaine mais des facteurs plus « extérieurs » également, tels que les
découvertes et innovations ou l'intervention de l'Etat.
Proposition de plan :
I) Facteurs travail et capital sont sources de croissance économique
A) L'augmentation des quantités de chacun des facteurs est à l'origine de croissance
C'est le principe de la croissance extensive. Augmenter la quantité de facteurs de
production permet d'augmenter les quantités produites et donc la richesse créée.
Par exemple, sur la période 1985-2008, la croissance économique du Canada s'élevait en
moyenne par an à 2.65%, le facteur travail y contribuait à hauteur de 1.18 points et le
facteur capital à hauteur de 1.1 points (0.44 +0.66), ce qui donne pour le Canada une
croissance majoritairement extensive. (doc 1)
B) La meilleure utilisation de ces 2 facteurs est à l'origine de croissance
Les gains de productivité sont à l'origine de croissance intensive. L'Allemagne et la France
par exemple ont eu une croissance majoritairement intensive : sur la période 1985-2008,
la productivité globale des facteurs a contribué à hauteur de 1.16 points à une croissance
économique annuelle moyenne de 1.75% selon l'OCDE (doc1) En France de 1978 à
2007, la productivité globale des facteurs (productivité des facteurs travail et capital) a
augmenté de près de 60% selon l'Insee. (doc3)
Les gains de productivité ont différentes sources : une meilleure organisation du travail,
des machines plus performantes,...L'innovation va jouer ici un rôle essentiel.
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II) Mais la meilleure utilisation de ces facteurs de production a besoin d'être
stimulée et accompagnée
A) Le rôle de l'innovation
L'innovation peut être considérée comme un facteur exogène, peu prévisible mais source
de croissance économique : les innovations de produit permettent d'ouvrir de nouveaux
marchés, les innovations de procédés débouchent sur des gains de productivité. Pensez à
illustrer vos propos.
Mais bien souvent l'innovation est le résultat de politique volontariste de la part des
entreprises et de l'Etat...Le document 2 montre par exemple que la DIRD représente en
2009 3.93% du PIB de la Finlande.
B) Le rôle de l'Etat dans la croissance
L'Etat peut stimuler l'innovation en la subventionnant ou en la protégeant (principe des
brevets, cf doc 4)
L'Etat, par sa politique d'éducation, améliore le capital humain source de gains de
productivité.
L'Etat fournit les infrastructures nécessaires (routes, ponts, voies ferrées...) au bon
fonctionnement de l'économie.
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EPREUVE COMPOSEE
Première partie : Mobilisation des connaissances
1/ Comment la flexibilité du marché du travail peut-elle réduire le chômage ?
La flexibilité du marché du travail peut prendre plusieurs formes et vise à ce que les
entreprises puissent s'adapter rapidement aux évolutions de la demande. Il s'agit de jouer
sur le volume de l'emploi (flexibilité quantitative), sur la qualité des emplois (flexibilité
qualitative ou fonctionnelle) ou sur les salaires (flexibilité salariale).
Par exemple, le recours aux contrats courts (CDD, intérim,...) permet aux entreprises de
combler des besoins lors de pics d'activité temporaires et réduit (tout au moins
temporairement) le chômage des personnes embauchées sur ce type de contrat.
Plus indirectement, les mesures de flexibilisation du marché du travail sont censées
apporter à l'entreprise une baisse de ses coûts unitaires de production et lui procurer des
gains de productivité et une meilleure compétitivité qui lui permettront d'embaucher. Par
exemple la polyvalence des salariés (flexibilité qualitative) permet de remplacer plus
rapidement des salariés absents, l'annualisation du temps de travail (flexibilité quantitative
interne) permet d'utiliser au mieux la main d'œuvre en fonction des besoins de
l'entreprise...ces exemples montrent que la flexibilité contribue à la baisse des coûts
unitaires de production.
2/ A quels risques économiques peuvent s'exposer les pays qui mènent une
politique protectionniste ?
Le protectionnisme repose sur l'application de mesures visant à favoriser les activités
nationales et à pénaliser la concurrence étrangère. Il peut prendre la forme de droits de
douane, de quotas d'importation, de subventions pour la production nationale,...
Ces mesures faussent le jeu de la concurrence, protègent les industries nationales qui
pourraient être tentées par une moindre recherche d'efficacité. En limitant les gains de
productivité, le protectionnisme pourrait alors limiter la croissance économique.
En faussant la concurrence, les mesures protectionnistes peuvent contribuer à la hausse
des prix, néfastes à la fois pour la consommation des ménages mais aussi les coûts de
production des entreprises nationales (qui utilisent les matières premières et produits
semi-finis touchés par ces mesures) qui verraient leur compétitivité-prix s'amoindrir. Les
risques sont donc une faiblesse de la croissance économique et une hausse du chômage,
alors même que les mesures protectionnistes cherchent à protéger l'emploi.
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Deuxième partie : Étude d'un document
Vous présenterez le document puis vous comparerez la situation économique des 18-29
ans aux autres tranches d'âge.
Document à présenter.
Quelques faits marquants pour les 18-29 ans :
- Leurs revenus sont plus faibles que pour le reste de la population : 50% des 18-29 ans
avaient un revenu inférieur à 18150 euros en 2011 en France selon l'Insee et 50% avaient
un revenu supérieur. Le revenu médian est d'environ 2000 euros supérieur pour les autres
catégories d'âge.
- Le taux de pauvreté est de ce fait plus élevé chez les 18-29 ans que pour les autres
catégories : 19,4% des 18-24 ans sont en dessous du seuil de pauvreté, c'est-à-dire vivent
avec moins de 60% du revenu médian, contre 13% pour les 30-49 ans et 10.1% pour les
50 ans et plus, soit ici un écart de 9.3 points avec les 18-24 ans.
- Ceci s'explique en partie par un taux d'inactivité relativement élevé chez les jeunes :
32.3% des 18-29 ans sont inactifs en France en 2011 (en études par exemple) par rapport
aux 30-49 ans. Les 50 ans est plus sont proportionnellement plus nombreux à être inactifs
mais pour des raisons différentes (retraite).
Le taux de chômage est le plus élevé des catégories : 12.2% des 18-29 ans sont au
chômage (actifs sans emploi), soit 6.6 points de plus que l'ensemble de la population en
2011.
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Troisième partie : Raisonnement s'appuyant sur un dossier documentaire
À l'aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous démontrerez que la
famille peut constituer un frein à la mobilité sociale des individus.
La famille, en tant que première instance de socialisation, détermine en partie les
comportements de ses membres et peut constituer un frein à la mobilité sociale (c'est-àdire au changement de position sociale au cours d'une vie ou entre générations). On dit
aussi que la famille est responsable d'une certaine reproduction sociale.
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Proposition de plan :
I) La transmission inégale de capitaux en fonction du milieu social participe à la
reproduction.
Thèse de Pierre Bourdieu :
Le capital culturel plus élevé dans les familles favorisées aident les enfants dans leur
scolarité : un vocabulaire riche est déjà utilisé à la maison, des activités culturelles sont
plus souvent pratiquées (qu'ils s'agissent de lecture, de cinéma ou de visite de musées...),
les parents ont la capacité d'aider leurs enfants pour leurs devoirs,...Le document 1 pourra
être utilisé ici
Le capital économique (ensemble des revenus et patrimoine), lorsqu'il est élevé, favorise
également la poursuite d'études.
Le capital social, une fois le diplôme obtenu, permet de faire jouer son réseau de relations
pour l'obtention d'un emploi.
II) Les coûts et avantages de la poursuite d'études ne sont pas évalués de la même
façon d'un milieu social à l'autre.
Thèse de Raymond Boudon :
Dans les milieux populaires, la poursuite d'études représente un sacrifice financier plus
élevé et l'enfant recherchera souvent plus rapidement son indépendance financière. Dans
les familles favorisées ce coût sera moindre, le risque d'échec plus facilement supporté et
la mobilité descendante difficilement acceptée, les études seront donc en moyenne plus
longues. L'objectif qui peut-être de faire « aussi bien ou mieux que ses parents » est plus
rapidement atteint dans les milieux populaires.
Voir document 2
III) Le poids du milieu familial sur la reproduction sociale est d'autant plus fort que
l'homogamie persiste.
Partie de table d'homogamie dans le document 3
L'homogamie est le fait que les 2 membres d'un couple appartiennent au même milieu
social.
Or cette homogamie est forte dans les milieux populaires : 50.6% des hommes ouvriers en
couple en France en 1999 l'étaient avec une femme employée et 23.3% avec une femme
ouvrière. A l'inverse près de la moitié des hommes cadres en couple l'étaient avec une
femme cadre ou une personne exerçant une profession intermédiaire, soit avec quelqu'un
du même milieu social ou d'un milieu social proche.
Cette homogamie persistante renforce les arguments exposés dans les parties 1 et 2. Il
n'y a pas de dissonances en terme d'apports de capitaux ou de stratégies de poursuites
d'études lorsque les 2 parents appartiennent au même milieu social.
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