L’implant Vitrasert est destiné au traitement local de l’oeil implanté. Le risque de
développement d'une rétinite à CMV dans l'oeil controlatéral est augmenté et cela
implique une surveillance continue des patients. L’implant Vitrasert peut aussi
entraîner un risque accru d’infections extraoculaires à CMV par rapport au
traitement systémique. En cas d’apparition d'infections extraoculaires à CMV, il est
nécessaire d'entreprendre un traitement systémique.
L’implantation de Vitrasert n’est pas dénuée de risques comme pour tout acte chirurgical.
Les complications potentielles menaçant la vue du patient et liées à une chirurgie intra-
oculaire de mise en place de l’implant Vitrasert dans la cavité vitréenne sont les
suivantes: hémorragie intra-vitréenne, décollement de rétine, endophtalmie, uvéite et
cataracte.
A la suite d’une implantation de Vitrasert, l’acuité visuelle de l’oeil implanté est
immédiatement et temporairement diminuée chez la plupart des patients, pendant environ
deux à quatre semaines. La baisse de l’acuité visuelle observée est vraisemblablement
consécutive à l’intervention chirurgicale.
Les données actuellement disponibles sont insuffisantes pour évaluer l’efficacité de
l’implant Vitrasert en cas d’utilisation simultanée d’huile de silicone ou de gaz dans le
traitement du décollement de rétine.
L’insertion d’un implant Vitrasert nécessite une compétence chirurgicale de haut niveau.
Un chirurgien ophtalmologiste devra avoir assisté et participé à l’insertion chirurgicale
d’un implant Vitrasert avant de la pratiquer lui-même.
Comme pour toute chirurgie intra-oculaire, le champ opératoire et l’implant Vitrasert
doivent être maintenus rigoureusement stériles. L’implant Vitrasert ne doit être manipulé
que par la patte de suture afin d'éviter d’endommager les enrobages de polymères. En
effet, leur rupture pourrait affecter le taux de libération de ganciclovir dans le globe
oculaire. L’implant Vitrasert ne doit pas être restérilisé, quelle que soit la méthode
envisagée.
Le diagnostic de rétinite à CMV est ophtalmologique. L'examen doit être réalisé à l'aide
de l'ophtalmoscopie indirecte. La candidose, la toxoplasmose, l’histoplasmose, les
cicatrices rétiniennes et les nodules cotonneux posent un problème de diagnostic
différentiel avec la rétinite à CMV, car ils peuvent en revêtir l'aspect ophtalmoscopique.
C'est pourquoi il est essentiel que le diagnostic de rétinite à CMV soit établi par un
ophtalmologiste familiarisé avec ces affections. Le diagnostic de la rétinite à CMV peut
être confirmé par une culture de CMV à partir d'un prélèvement d'urine, de sang, de
gorge ou d’autres sites; cependant, une culture CMV négative n’exclut pas la possibilité
d’une rétinite à CMV.
L’implant Vitrasert n’assure pas la guérison de la rétinite à CMV; chez certains patients
immunodéprimés, la rétinite peut continuer de progresser malgré la pose d'un l’implant
Vitrasert. Des examens ophtalmologiques doivent être pratiqués à des intervalles
appropriés après l’implantation d'un Vitrasert. Les patients dont la vue est menacée
(rétinite au pôle postérieur, par exemple) doivent être suivis plus fréquemment.
4.5 Interactions avec dÕautres mŽdicaments et autres formes dÕinteraction
Aucune étude sur les interactions n’a été réalisée.