fichier joint n°2

publicité
17 mai 2016
LÉONTINE MASSART
La Marchande de roses (1911) - 7 min
Réalisation : Camille de Morlhon
Production : Pathé Frères
Interprétations : Léontine Massart, Berthe Bovy (Lucette)
Résumé : Lucette, petite marchande de roses, s’est laissée prendre au
beau ramage d’un frivole oiseau de passage...
Don Quichotte (1913) - 29 min
Réalisation : Camille de Morlhon
Production : Films Valetta
Interprétations : Claude Garry (Don Quichotte) , Vallez (Sancho
Pança) , Henri Etiévant (Don Fernand) , Allain Durthal (Cardenio),
Scheffer (Valet de Don Fernand)
Résumé : Un vieil hidalgo, Don Quichotte, confiné dans son castel de
la Mancha où il passe son temps à lire des romans de chevalerie, rêve
d’endosser le costume de ses héros : délivrer les princesses
opprimées, châtier les félons et remplir toute la terre de ses exploits…
La Broyeuse de cœurs (1913) - 47 min
Réalisation : Camille de Morlhon
Production : Films Valetta
Interprétations : Léontine Massart (Ida Bianca), Pierre Magnier (Pierre
de Brézieux), Camille Licenay (Marthes), Jeanne Brindeau (la mère de
Marthes), M. Lopez (Nuovita)
Résumé : Pierre de Brézeux est fiancé à une jeune femme qu’il adore,
Marthes. Mais une fâcheuse rencontre avec une « sirène », Ida
Bianca, danseuse qu’il rencontre au Cercle Royal et qui va l’entraîner
dans ses filets, va bouleverser son équilibre et son bonheur.
Projection en 35 mm et DCP. Copies provenant du CNC et de Gaumont-Pathé
archives. Séance accompagnée au piano, en partenariat avec la clase
d’improvisation au piano de Jean-François Zygel du Conservatoire National
Supérieur de la Musique et de la Danse de Paris.
Léontine Massart (1885-1980) est une comédienne de théâtre et
une actrice de cinéma, qui débute sur l'écran en interprétant des
rôles divers dans des films majoritairement prestigieux, qu'ils
relèvent de la fiction historique ou de séries d'Art. Sa carrière de
comédienne de théâtre, notamment au Théâtre Antoine et au
Théâtre de l'Ambigu, facilite le rapprochement et les rencontres,
notamment avec Albert Capellani. Camille de Morlhon fait ensuite
appel à elle pour ses fictions coloniales (tournées en Algérie). La
poursuite de sa carrière d'actrice témoigne de cette continuité
dans des films de prestige par l'intermédiaire du long métrage
fictionnel. Morlhon lui confie ainsi des rôles dans des mélodrames
qui constituent autant de « scènes dramatiques » produits par les
Films Valetta, qui a pour ambition, rappelons-le, de « lancer sur
le marché des grands films artistiques interprétés par l'élite des
principaux théâtres de Paris » (L'Écho du Cinéma réuni, n°32, 4
octobre 1912).
La présence de Léontine Massart – entre autres comédiens –
participe donc de l'artisticité du cinéma de cette période. On
espère un « transfert de prestige » dans planches vers la
pellicule, tout en faisant de cet origine théâtrale un argument
publicitaire pour drainer un nouveau public au cinéma, et pour
faire acquérir au dernier des arts venus ses lettres de noblesse.
Cependant l'influence théâtrale du cinéma français sera décriée
par les critiques de la fin des années 1910 et du début des
années 1920. Cette « contamination » supposée du cinéma par le
théâtre, passe, dans bien des esprits, par la présence de ces
comédien(ne)s, leurs costumes, et leur jeu, souvent jugé
exagéré. Néanmoins, les films de Morlhon témoignent par leur
mise en scène – gros plans sur certaines parties du corps de
l'actrice, tournage en plein air dans des décors aussi naturels que
sublimes, stock shots d'une corrida spectaculaire dans La
Broyeuse de coeurs, etc. - que ces films méritent d'être vus
(revus ?) pour leurs qualités esthétiques et photographiques.
Mélissa Gignac est docteure en histoire et esthétique du cinéma. Ses
recherches portent sur la création du long métrage de fiction
aux États-Unis et en France dans les années 1910. Elle a été
conférencière à la Cinémathèque française et chargée de cours dans
différentes universités. Elle est aujourd’hui attachée temporaire
d’enseignement et de recherche à l’Université Charles-de- GaulleLille 3.
Téléchargement