SYNTHÈSE
Par lettre en date du 8 avril 2013, le Ministre de d’Economie et des Finances, le Ministre du
Redressement Productif, la Ministre de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie
et la Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche ont saisi conjointement le
Vice-président du Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable
(CGEDD), le Vice-président du Conseil Général de l’Economie (CGE), et le Chef du service
de l’Inspection Générale de l’Administration de l’Education Nationale et de la Recherche
((IGAENR) d’une demande de mise en place d’une mission sur la situation et l’avenir du parc
de Sophia-Antipolis. Cette lettre faisait suite à une demande du Préfet des Alpes-Maritimes.
La mission à entreprendre visait à analyser la situation de la technopole de Sophia-Antipolis
et ses perspectives d’évolution et à élaborer des propositions en la matière. Les travaux de
la mission ont été conduits par Michel Bellier, IGPEF, et Patrick Laporte, IGADD du CGEDD,
Michel Lartail, IGM, du CGE, Hervé Douchin, IG, et Michel Roignot, IG, de l’IGAENR. Le
rapport de mission ci-joint a notamment mis en exergue les points suivants :
Le parc technologique de Sophia-Antipolis est actuellement à la croisée des chemins.
Lancée en 1969 par le Sénateur Pierre Laffitte avec une vision très innovante pour l’époque,
la technopole de Sophia-Antipolis a connu plusieurs étapes de développement. Après une
période que l’on pourrait qualifier d’époque des pionniers, elle a atteint sa pleine maturité et
constitue, dans la proximité de Nice, une exceptionnelle concentration d’emplois de haut
niveau, qui continue à se développer malgré la crise économique actuelle.
Pour autant, près de quarante cinq ans après sa création et au moment où son fondateur a
organisé sa succession dans le cadre de la Fondation Sophia Antipolis (FSA) dans des
conditions difficilement acceptables que contestent les collectivités territoriales, Sophia-
Antipolis est en crise et confrontée à plusieurs menaces.
Tout d’abord, l’exception que fut la technopole de Sophia-Antipolis s’est banalisée et, tant en
France que dans le monde, de nombreux concurrents sont apparus, aux ambitions diverses
mais fortes, allant de la technopole locale au très grand parc technologique. Ensuite, la
dynamique de croissance de la technopole semble vaciller depuis une décennie du fait du
faible nombre de nouvelles implantations étrangères et d’une insuffisance de créations
d’entreprises. Enfin, Sophia-Antipolis doit affronter une crise de projet de développement,
une crise de gouvernance scientifique et culturelle avec l’impasse dans laquelle se trouve la
FSA, une gouvernance territoriale disjointe et une crise d’aménagement du site lui-même.
En particulier, ni l’État ni la région PACA, malgré leurs contributions financières à un certain
nombre d’investissements dans la technopole, ne sont véritablement investis sur le potentiel
et l’avenir de Sophia-Antipolis. De plus, les collectivités territoriales de proximité (cinq
communes sur lesquelles le site est déployé, la communauté d’agglomération en regroupant
quatre, et le bras armé pour l’aménagement, le SYMISA) n’ont pas pris la véritable mesure
des enjeux liés à la technopole.
Forte de ce diagnostic, la mission formule une série de recommandations, comme suit :
Réaffirmer la vocation initiale de Sophia-Antipolis d’attirer les activités de recherche et
développement technologique et d’offrir le cadre le plus attractif possible aux personnels,
entreprises et instituts.
Accroître l’attractivité de la technopole. Il convient, à cet effet, d’accroître l’effort de
recherche, de continuer à développer les formations technologiques, de soutenir
vigoureusement la création d’entreprises et de relancer le démarchage d’entreprises
technologiques françaises et étrangères, en continuant à privilégier les activités à fort
contenu en recherche et développement technologique. La mission recommande également
que les acteurs de Sophia-Antipolis engagent une mission de réflexion à long terme sur les