TEXTE DE PRÉSENTATION
COMITÉ DE CRISE HISTORIQUE
CCH – MONU Vancouver 2017
Sujet : Guerre d’Espagne!
Modélisation Des Nations Unies de Vancouver 2017
monuvancouver.ca
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CCH
Sujet : Guerre d’Espagne
Analyse historique
Depuis le début de l’industrialisation en Espagne, à la fin du XIXème siècle, la
bourgeoisie et le prolétariat se sont affrontés dans une guerre des classes. Alors que se
développait une classe capitaliste, un prolétariat éduqué émergeait également. Ce dernier,
influencé par les idées de Marx, Bakounine et d’autres philosophes de gauche du XIXème et
XXème siècle se sont mis à constituer des syndicats pour défendre les droits de la classe
ouvrière. Certains de ces syndicats, avait pour mission de mener la révolution. Si le CNT et
l’UGT avaient au départ cette mission, ils cherchaient surtout simplement à combler l'écart
entre la classe bourgeoise et celle des travailleurs.
Ce conflit, avivé par l’écart entre les différentes classes sociales, coïncidait avec un
désir grandissant de liberté et de démocratie. L’échec de la Première République d’Espagne
et celui des mouvements républicains en sont de parfaits exemples. Ce désir s’opposait à la
monarchie conservatrice et celui d’un dirigeant fort, ce qui explique l’attrait pour des
dictateurs, comme Rivera, ou pour des partis comme la Phalange.
L’empire espagnol était en déclin depuis le début du XIXème siècle et la majorité de
ses possessions étaient devenues indépendantes en 1830. Suite à la guerre hispano-
américaine, leurs dernières colonies, hormis leurs avoirs monétaires africains, leur furent
enlevées, suscitant ainsi un fort esprit de revanche (un désir de reprendre ce que quelqu’un
avait déjà eu auparavant) ainsi qu’un désir de gouvernance forte pour “restaurer la
grandeur de l’Espagne”. C’est cet esprit, associé à la peur du communisme, qui animait la
Phalange (groupe fasciste d’extrême droite), ainsi que les monarchistes.
Il y avait également des monarchistes d’extrême droite en Espagne, les Carlistes,
qui affectent la nation durant tout le XIXème siècle. Ardents partisans d’une monarchie
absolue, les Carlistes n’avaient pas disparu, ils s’étaient simplement transformés et faits
discrets.
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Suite aux horreurs de la première guerre mondiale, la méfiance à l’égard des
systèmes en place est devenu commune. Juste après la la fin de la guerre, et plus
particulièrement la révolution d’octobre, les partisans de gauche prennent conscience
qu’une révolution est possible. En conséquence, un grand nombre de personnes,
appartenant au prolétariat, se rapprochent de la gauche. Cet afflux mène à de nouvelles
idées qui se sont développées, et dont les plus importantes étaient celles de l’idéologie
Anarcho-Syndicaliste de la FAI (voir Anarcho-syndicalisme et Catalogne pour davantage de
détails).
La guerre du Rif, pour le contrôle du Maroc, débute mal pour les Espagnols. Suite à
l’échec de la monarchie constitutionnelle, les forces militaires montent un coup d’Etat qui
mène à la mise en place de la dictature de Miguel Primo de Rivera, soutenu par le roi
d’Espagne. Après son intronisation, la guerre du Rif prend un tournant positif,
principalement en raison de l’intervention française pour soutenir l’Espagne. Cela a mené
les partisans de la guerre, la bourgeoisie, les monarchistes et les conservateurs, à penser
qu’une gouvernance forte était nécessaire pour assurer le progrès.
Au même moment, Mussolini crée le premier état fasciste du monde en Italie. Ses
idées devenues très populaires auprès de nombreux conservateurs en Espagne et un
mouvement fasciste se développe au sein du pays. De Riviera tente de mettre en place des
réformes pour apaiser le mouvement ouvrier qui prend de l’ampleur et qui se radicalise :
la FAI (les anarchistes) s’était emparée du contrôle de la CNT. Cependant, les réformes
sont, en grande partie, inutiles. Alors que l’économie s’effondre, il est forcé de se retirer,
n’ayant plus le soutien de l’armée et du roi.
Un gouvernement temporaire, mené par Besteiro, trotskiste, et Zamora, républicain,
est établi. En 1931, ils signent la constitution et proclament la seconde république. Lors des
élections de 1931, une coalition formée de socialistes modérés et de républicains est
formée. Elle rassemble le PSOE (Parti socialiste espagnol), le POUM (Parti Ouvrier
d’Unification Marxiste), les Républicains radicaux, et le PCE (Parti communiste espagnol).
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Le nouveau gouvernement élu a pour objectif d’éviter que le pays ne se radicalise
davantage, tout en assurant la mise d’une démocratie à l’échelle nationale. Plusieurs
réformes économiques sont mises en place durant cette période, y compris la consolidation
des syndicats. Avec un gouvernement de gauche, les radicaux de gauche se mettent à
commettre des actes de violence envers les hommes d’église, ce qui suscite peu de
réaction de la part du gouvernement. Les monarchistes et les fascistes, commettent
également des actes violents envers l’Etat, et sont emprisonnés, à la suite de vagues
d’arrestations massives. Le gouvernement rétablit aussi la Generalitat de Catalogne, faisant
de la Catalogne un bastion en faveur de la république.
En 1933, la coalition finit par s’effondrer face aux enjeux des prisonniers politiques
et des réformes économiques. De nouvelles élections sont tenues, lors desquelles la CEDA,
une coalition formée de partis de centre-droite et de droite arrive en tête. Il est important
de noter que les anarchistes sont encouragés à s’abstenir de voter et que des millions
d’entre eux ne l’ont pas fait. Formant une coalition avec le parti Républicain radical, ils
arrivent au pouvoir. L’extrême gauche était très déçue suite à ces résultats.
En 1934, la CEDA commence à annuler de nombreuses réformes appuyées par les
socialistes et communiste, ce qui suscite la colère générale au sein de la classe ouvrière. En
réponse, l’UGT organise une grève à Malaga. Cette grève dégénère rapidement, menant à
de violents affrontements dans les rues. Le Général Franco est appelé pour contenir la
situation, ce qu’il fait en ayant recours à des moyens efficaces et brutaux. Entre-temps, la
Generalitat proclame l’indépendance de la Catalogne, au sein d’une “république fédérale
espagnole” élargie. Les forces gouvernementales mettent rapidement fin à la Generalitat
et à son rêve d’indépendance.
Un sentiment de méfiance envers le gouvernement se répand au sein de la fraction
communiste, tandis que les violences s’intensifient entre les groupes d’extrême-droite et
d’extrême-gauche. Cette violence ainsi que les mesures politiques de la CEDA font grossir
les rangs des adhérents de la CNT et de l’UGT. Quelques groupes d’extrême-gauche, dont
les Amis de Durruti, commencent à assassiner les dirigeants de droite et à braquer des
banques. Simultanément, les précurseurs de la Falange et d’autres groupes fascistes
entament des actions contre la gauche, en assassinant de nombreux membres, les forces
militaires étant particulièrement ciblées.
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A la fin de lannée 1935, cest la rupture au sein de la coalition entre la CEDA et les
Républicains Radicaux. Des élections sont tenues et une coalition est formée, rassemblant
les partisans de la gauche, le Front populaire, et les Républicains Radicaux. Les victoires du
front populaire sont dues à l’importante participation des anarchistes, ainsi qu’au
sentiment anti-CEDA croissant en dehors de la Castille.
Une fois au pouvoir, le Front populaire rétablit rapidement la Generalitat de
Catalogne et entame également des pourparlers avec les régionalistes basques et galiciens.
Encouragés par la victoire de la gauche, les anarchistes les plus radicaux et les
communistes se mettent à collectiviser leurs lieux de travail, commettent des exactions à
l’encontre de la classe bourgeoise et de l’église. En même temps, la Phalange et d’autres
groupes de droite attaquent les dirigeants de gauche. Un détachement spécial anti-fasciste
est mis en place. Il a pour objectif de disperser les milices fascistes ainsi les groupes plus
organisés, tel que celui de la Phalange.
Le conflit s’intensifie dans tout le pays et culmine avec l’assassinat de José Castillo,
un leader du détachement spécial antifasciste. En réponse, José Calvo Sotelo, chef des
monarchistes et de l’opposition de droite, est à son tour assassiné.
La mort de Sotelo provoque une insurrection, menée par les fascistes et les milices
de droite, le jour de son enterrement et de celui de José Castillo. Dans différents quartiers
de Madrid, le conflit éclate entre les forces gouvernementales et la milice. Pendant ce
temps, la CNT-FAI (anarchistes) et le POUM (communistes) mènent une révolution en
Catalogne, s’emparant de la majorité des moyens de productions restée aux mains de la
bourgeoisie. Les hommes d’église sont également tués durant cette révolution, en un plus
grand nombre qu’auparavant.!
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