Le nouveau gouvernement élu a pour objectif d’éviter que le pays ne se radicalise
davantage, tout en assurant la mise d’une démocratie à l’échelle nationale. Plusieurs
réformes économiques sont mises en place durant cette période, y compris la consolidation
des syndicats. Avec un gouvernement de gauche, les radicaux de gauche se mettent à
commettre des actes de violence envers les hommes d’église, ce qui suscite peu de
réaction de la part du gouvernement. Les monarchistes et les fascistes, commettent
également des actes violents envers l’Etat, et sont emprisonnés, à la suite de vagues
d’arrestations massives. Le gouvernement rétablit aussi la Generalitat de Catalogne, faisant
de la Catalogne un bastion en faveur de la république.
En 1933, la coalition finit par s’effondrer face aux enjeux des prisonniers politiques
et des réformes économiques. De nouvelles élections sont tenues, lors desquelles la CEDA,
une coalition formée de partis de centre-droite et de droite arrive en tête. Il est important
de noter que les anarchistes sont encouragés à s’abstenir de voter et que des millions
d’entre eux ne l’ont pas fait. Formant une coalition avec le parti Républicain radical, ils
arrivent au pouvoir. L’extrême gauche était très déçue suite à ces résultats.
En 1934, la CEDA commence à annuler de nombreuses réformes appuyées par les
socialistes et communiste, ce qui suscite la colère générale au sein de la classe ouvrière. En
réponse, l’UGT organise une grève à Malaga. Cette grève dégénère rapidement, menant à
de violents affrontements dans les rues. Le Général Franco est appelé pour contenir la
situation, ce qu’il fait en ayant recours à des moyens efficaces et brutaux. Entre-temps, la
Generalitat proclame l’indépendance de la Catalogne, au sein d’une “république fédérale
espagnole” élargie. Les forces gouvernementales mettent rapidement fin à la Generalitat
et à son rêve d’indépendance.
Un sentiment de méfiance envers le gouvernement se répand au sein de la fraction
communiste, tandis que les violences s’intensifient entre les groupes d’extrême-droite et
d’extrême-gauche. Cette violence ainsi que les mesures politiques de la CEDA font grossir
les rangs des adhérents de la CNT et de l’UGT. Quelques groupes d’extrême-gauche, dont
les Amis de Durruti, commencent à assassiner les dirigeants de droite et à braquer des
banques. Simultanément, les précurseurs de la Falange et d’autres groupes fascistes
entament des actions contre la gauche, en assassinant de nombreux membres, les forces
militaires étant particulièrement ciblées.