ECM- CORRECTION SEQUENCE 1-TERMINALE C
Correction proposée par SANGO MATHIAS AMOS
Un conflit politique : Mais le conflit puise également dans les rivalités dynastiques
entre princes allemands et dans la détermination de certains États européens à réduire
la puissance du Saint Empire romain germanique, seul instrument politique de
l’Autriche et des Habsbourg.
Le contexte historique : Au cours du règne de l’empereur Rodolphe II (1576-1612),
les tensions religieuses s’accentuent en Allemagne : destructions d’églises
protestantes, liberté restreinte du culte protestant et résurgence d’un pouvoir
catholique hégémonique, lequel s’appuie sur les faiblesses du traité de 1555. Avec la
mise en place en 1608 de l’Union évangélique (alliance de princes protestants dirigée
par l’électeur palatin Frédéric V) et de la Sainte Ligue catholique un an plus tard
(menée par Maximilien Ier de Bavière), l’éclatement d’un conflit devient inévitable.
Le déclenchement de la guerre : Le catalyseur de la guerre est, en 1609, la décision de
l’empereur Mathias II de supprimer les libertés religieuses en Bohême par la
révocation de la Lettre de majesté. Les protestants, majoritaires en Bohême,
demandent une intervention de Ferdinand II (alors roi de Bohême), lequel, fervent
catholique et héritier présumé des Habsbourg, ignore cet ultime appel. Le 23 mai
1618, les protestants de Prague envahissent le château de Hradčany, résidence des
deux gouverneurs impériaux. Devant la résistance des représentants de l’empire qui
refusent d’entendre leur requête, les protestants les défenestrent (il n’y a pas de
victimes). Cette rébellion, connue sous le nom de défenestration de Prague, marque le
début de l’insurrection protestante et de la guerre de Trente Ans. La rébellion s’étend
rapidement.
L’extension de la guerre : La guerre atteint une dimension internationale lorsque
plusieurs États allemands protestants cherchent une aide extérieure pour lutter contre
cette résurgence du catholicisme.
[B- Etablissement des bases des relations internationales modernes par les traités de
Westphalie]
Les traités de Westphalie établirent les bases des relations internationales modernes, à savoir :
La souveraineté
des Etats sur leur territoire et le principe de l’intégrité territoriale. En
effet, selon les termes des traités, l'indépendance et la souveraineté de chaque État du
Saint Empire ont été entièrement reconnues, privant virtuellement ce dernier de toute
puissance.
Le principe de l’égalité légale entre Etats
Le principe de la non-intervention d’un Etat dans les affaires d’un autre
Les traités de Westphalie ont poussé à la constitution d'États-Nations
indépendants, à
l'institutionnalisation de la diplomatie et des armées. Ce système européen a été
exporté vers l'Amérique, l'Afrique et l'Asie à travers notamment la colonisation.
C’est-à-dire que les législateurs nationaux sont l'ultime autorité à l'intérieur du territoire national où ils n’ont
pas d'égaux parmi leurs concitoyens et pas de supérieurs à l'extérieur.
On désigne par l’expression « État-nation » l’idée selon laquelle à un État correspond une nation c’est-à-dire un
groupe humain qui possède une unité culturelle, linguistique et historique et qui a conscience de cette unité.
Cette idée s’est surtout concrétisée à partir de la fin du XVIIIe siècle, lorsque des peuples opprimés au sein
d’États multinationaux se sont rebellés pour obtenir leur indépendance.