d’indicateurs dits de «parité de pouvoir d’achat» (PPA) qui permettent de tenir compte des écarts de prix entre les
pays (les pays les plus pauvres bénéficient généralement de prix plus faibles que les pays riches pour les besoins
alimentaires et les services de base). En raison de sa simplicité et du fait qu’il se prête bien aux comparaisons
internationales- les données étant rapidement disponibles et et élaborées de manière comparable par les
statisticiens des différents pays- le «PIB par habitant» reste l’indicateur macroéconomique le
plus couramment utilisé pour évaluer le niveau de vie d’un pays, même si es limites conceptuelles et statistiques de
cet indicateur ne doivent pas être ignorées:
- les indicateurs de PIB et de «parité de pouvoir d’achat» restent empreint d’une certaine incertitude et des
différences de méthodologie statistique demeurent parfois d’un pays à l’autre, malgré la rigueur des normes de
mesure internationales;
- le PIB n’est pas non plus un indicateur parfait du «bien être économique» propre à chaque pays: il ne prend
notamment pas en compte la perte de loisirs et la dégradation de l’environnement qui peut résulter du processus de
production de richesses;
- enfin le PIB et le «PIB moyen par habitant» ne donnent pas d’indication sur la répartition des richesses produites
au sein de la population, ni sur la qualité des infrastructures publiques et sociales du pays en question.
La Banque mondiale distingue plusieurs catégories de pays pour comparer le niveau de vie entre les pays: les pays
à faible revenu (PNB / hab inférieur à 1005 $ en 2010); les pays à revenu intermédiaire (PNB / hab compris entre
1006 $ et 12 275 $, en distinguant une tranche inférieure(de 1006 $ à 3975 $) et une tranche supérieure (de 3796 $
à 12275 $) et les pays à revenu élevé ( PNB /hab supérieur à 12276 $).
1 ) Quel est l’intérêt d’utiliser l’indicateur du PIB par habitant (ou du Revenu National par habitant) ?
2 ) Quel est l’intérêt d’exprimer le PIB en parité de pouvoir d’achat (PPA) ?
C. Mais le PIB est « incomplet »
Doc 6 : Les imperfections du PIB : Deuxième raison de l’imperfection des comptes nationaux: l’existence d’un
secteur productif parallèle à l’économie. Les comptables nationaux redressent les statistiques de base pour tenir
compte de cette économie souterraine. L’Insee l’estime à 4 % du PIB, dont un peu plus de 1 % pour le seul travail
au noir. Le rapport Stiglitz a rappelé qu’une des limites du produit intérieur brut comme indicateur de bien être est
qu’il ne prend pas en compte la production domestique non marchande, réalisée par les ménages pour eux mêmes.
L’enquête emploi du temps 1998 permet d’apporter un nouvel éclairage sur sa potentielle contribution au bien être,
et de soulever des questions de définition et de méthode. Définir le travail domestique ne va pas de soi. Selon
qu’on y inclut ou non les activités de semi-loisir comme le bricolage [...], ou encore les trajets, il représente entre 15
h et 32h par semaine. Au niveau national, le nombre d’heures annuelles consacrées au travail domestique est égal
à une à deux fois le temps de travail rémunéré: entre 38 et 78 milliards d’heures, en 1998. Valorisé au SMIC et
mesuré avec la définition la plus restreinte, il apporterait une contribution à la production nationale équivalente à
17,5% du PIB, comparable à la valeur ajoutée de l’ensemble de l’industrie française.
Remarque: Par convention en France, seuls deux types d’activité non marchande des ménages pour leur propre
compte sont comptabilisés dans le PIB: le logement et les jardins familiaux. Pour mesurer la première, on considère
que les propriétaires se versent des loyers fictifs. Le reste de la production domestique n’est pas prise en compte
dans le PIB.
1 ) A l’aide du doc 6, listez ce qui n’est pas comptabilisé par le PIB.
Doc 7 : Mirages et frustrations dans la société russe : Près de 40 % des Russes se considèrent comme pauvres
et environ la moitié d’entre eux affirment n’avoir jamais vécu dans l’aisance. La répartition des «pauvres» est à peu
près égale dans le pays: il y a Moscou autant de pauvreté qu’à la campagne. La situation financière ne dépend pas
non plus de l’âge: 15 % des jeunes et 19 % des personnes se considèrent comme pauvres.[...] De tels résultats
contredisent les statistiques attestant que les revenus des russes augmentent. De janvier à mai 2008, les revenus
réels disponibles de la population se sont accrus de 9,4% par rapport à la même période de l’année précédente.
En 2005, les revenus des 10 % des ménages les plus pauvres étaient 15,2 fois moins élevés que ceux des 10%
des plus riches, contre 16,8 % en 2007.
Les inégalités sociales croissantes menacent l’économie russe, Gazeta.ru, 24/06/2008
1 ) La croissance a-t-elle permis l’augmentation de la richesse des habitants en Russie ? Argumentez en utilisant
des informations précises du document.
Doc 8: La mesure du niveau de vie à l’échelle internationale : Le RNB / hab reflète seulement le revenu national
moyen. Il ne donne pas d’informations sur la manière dont ce revenu est dépensé, que ce soit sur la santé pour
tous, l’éducation ou les dépenses militaires. Comparer les classements en matière de RNB / hab et d’IDH peut nous
enseigner beaucoup de choses sur les résultats des choix de politiques nationales. Par exemple, un pays disposant
d’un RNB par habitant très élevé comme le Koweït, qui a des années de scolarisation moyennes pour sa population
relativement basses, peut avoir un classement IDH plus bas que, disons, les Bahamas, qui ont un RNB / hab
inférieur de moitié à celui du Koweït.
D’après Banque mondiale, UNDP 2010
1 ) Quelle(s) limite(s) de l’indicateur apparai(ssen)t dans les documents 8 et 9 ?