Maeva, Coraline, Leilani SEIGNOUR Sarah, Eglantine TENEDOS

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ÉCOLE NATIONALE VÉTÉRINAIRE D’ALFORT
Année 2006
RÉALISATION D’UN CD-ROM DE DÉMARCHE
DIAGNOSTIQUE DES PARASITOSES
ET MYCOSES ÉQUINES
THÈSE
Pour le
DOCTORAT VÉTÉRINAIRE
Présentée et soutenue publiquement devant
LA FACULTE DE MÉDECINE DE CRÉTEIL
Le
par
Maeva, Coraline, Leilani SEIGNOUR
Née le 16 janvier 1983 à Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor)
Sarah, Eglantine TENEDOS
Née le 20 juillet 1981 à Seclin (Nord)
JURY
Président : M.
Professeur à la Faculté de Médecine de CRETEIL
Membres
Directeur : M. J. GUILLOT
Professeur à l’École Nationale Vétérinaire d’Alfort
Assesseur : Mme C. MESPOULHES-RIVIERE
Maître de Conférences à l’École Nationale Vétérinaire d’Alfort
Invité : M. F. BEUGNET
Maître de Conférences de Parasitologie et de Maladies parasitaires
LISTE DES MEMBRES DU CORPS ENSEIGNANT
Directeur : M. le Professeur COTARD Jean-Pierre
Directeurs honoraires : MM. les Professeurs MORAILLON Robert, PARODI André-Laurent, PILET Charles
Professeurs honoraires: MM. BORDET Roger, BUSSIERAS Jean, LE BARS Henri, MILHAUD Guy, ROZIER Jacques
DEPARTEMENT DES SCIENCES BIOLOGIQUES ET PHARMACEUTIQUES (DSBP)
Chef du département : M. BOULOUIS Henri-Jean, Professeur - Adjoint : M. DEGUEURCE Christophe, Professeur
-UNITE D’ANATOMIE DES ANIMAUX DOMESTIQUES
- UNITE D’HISTOLOGIE , ANATOMIE PATHOLOGIQUE
Mme CREVIER-DENOIX Nathalie, Professeur
M. CRESPEAU François, Professeur
M. DEGUEURCE Christophe, Professeur*
M. FONTAINE Jean-Jacques, Professeur *
Mlle ROBERT Céline, Maître de conférences
Mme BERNEX Florence, Maître de conférences
M. CHATEAU Henri, Maître de conférences
Mme CORDONNIER-LEFORT Nathalie, Maître de conférences
-UNITE DE PATHOLOGIE GENERALE , MICROBIOLOGIE,
IMMUNOLOGIE
Mme QUINTIN-COLONNA Françoise, Professeur*
M. BOULOUIS Henri-Jean, Professeur
-UNITE DE PHYSIOLOGIE ET THERAPEUTIQUE
M. BRUGERE Henri, Professeur
Mme COMBRISSON Hélène, Professeur*
M. TIRET Laurent, Maître de conférences
-UNITE DE PHARMACIE ET TOXICOLOGIE
Mme ENRIQUEZ Brigitte, Professeur *
M. TISSIER Renaud, Maître de conférences
M. PERROT Sébastien, Maître de conférences
-DISCIPLINE : BIOCHIMIE
M. MICHAUX Jean-Michel, Maître de conférences
- UNITE DE VIROLOGIE
M. ELOIT Marc, Professeur *
Mme LE PODER Sophie, Maître de conférences
-DISCIPLINE : PHYSIQUE ET CHIMIE BIOLOGIQUES ET
MEDICALES
M. MOUTHON Gilbert, Professeur
-DISCIPLINE : GENETIQUE MEDICALE ET CLINIQUE
Melle ABITBOL Marie, Maître de conférences
-DISCIPLINE : ETHOLOGIE
M. DEPUTTE Bertrand, Professeur
-DISCIPLINE : ANGLAIS
Mme CONAN Muriel, Ingénieur Professeur agrégé certifié
DEPARTEMENT D’ELEVAGE ET DE PATHOLOGIE DES EQUIDES ET DES CARNIVORES (DEPEC)
Chef du département : M. FAYOLLE Pascal, Professeur - Adjoint : M. POUCHELON Jean-Louis , Professeur
- UNITE DE PATHOLOGIE CHIRURGICALE
M. FAYOLLE Pascal, Professeur *
- UNITE DE MEDECINE
M. POUCHELON Jean-Louis, Professeur*
M. MAILHAC Jean-Marie, Maître de conférences
Mme CHETBOUL Valérie, Professeur
M. MOISSONNIER Pierre, Professeur
M. BLOT Stéphane, Maître de conférences
Mme VIATEAU-DUVAL Véronique, Maître de conférences
M. ROSENBERG Charles, Maître de conférences
Mlle RAVARY Bérangère, Maître de conférences (rattachée au DPASP)
Mme MAUREY Christelle, Maître de conférences contractuel
M. ZILBERSTEIN Luca, Maître de conférences contractuel
M. HIDALGO Antoine, Maître de conférences contractuel
- UNITE DE CLINIQUE EQUINE
M. DENOIX Jean-Marie, Professeur
- UNITE DE RADIOLOGIE
M. AUDIGIE Fabrice, Maître de conférences*
Mme BEGON Dominique, Professeur*
Mme GIRAUDET Aude, Professeur contractuel
Mme STAMBOULI Fouzia, Maître de conférences contractuel
Mme MESPOULHES-RIVIERE Céline, Maître de conférences
contractuel
-UNITE D’OPHTALMOLOGIE
Melle VIREVIALLE Hameline, Maître de conférences contractuel
M. CLERC Bernard, Professeur*
Melle CHAHORY Sabine, Maître de conférences contractuel
-UNITE DE REPRODUCTION ANIMALE
Mme CHASTANT-MAILLARD Sylvie, Maître de conférences*
- UNITE DE PARASITOLOGIE ET MALADIES PARASITAIRES
(rattachée au DPASP)
M. CHERMETTE René, Professeur
M. NUDELMANN Nicolas, Maître de conférences
M. POLACK Bruno, Maître de conférences*
M. FONTBONNE Alain, Maître de conférences
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Mme MARIGNAC Geneviève, Maître de conférences contractuel
M. DESBOIS Christophe, Maître de conférences
Melle CONSTANT Fabienne, AERC (rattachée au DPASP)
-UNITE DE NUTRITION-ALIMENTATION
Melle LEDOUX Dorothée, Maître de conférences Contractuel
M. PARAGON Bernard, Professeur *
(rattachée au DPASP)
M. GRANDJEAN Dominique, Professeur
Mme BLANCHARD Géraldine, Professeur contractuel
DEPARTEMENT DES PRODUCTIONS ANIMALES ET DE LA SANTE PUBLIQUE (DPASP)
Chef du département : M.MAILLARD Renaud, Professeur - Adjoint : Mme DUFOUR Barbara, Maître de conférences
-UNITE DES MALADIES CONTAGIEUSES
- UNITE DE ZOOTECHNIE, ECONOMIE RURALE
M. BENET Jean-Jacques, Professeur*
M. COURREAU Jean-François, Professeur
M. TOMA Bernard, Professeur
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Mme GRIMARD-BALLIF Bénédicte, Professeur
Mme DUFOUR Barbara, Maître de conférences
Mme LEROY Isabelle, Maître de conférences
M. ARNE Pascal, Maître de conférences
-UNITE D’HYGIENE ET INDUSTRIE DES ALIMENTS
M. PONTER Andrew, Maître de conférences*
D’ORIGINE ANIMALE
M. BOLNOT François, Maître de conférences *
- UNITE DE PATHOLOGIE MEDICALE DU BETAIL ET DES
M. CARLIER Vincent, Professeur
ANIMAUX DE BASSE-COUR
M. CERF Olivier, Professeur
M. MILLEMANN Yves, Maître de conférences*
Mme COLMIN Catherine, Maître de conférences
Mme BRUGERE-PICOUX Jeanne, Professeur
M. AUGUSTIN Jean-Christophe, Maître de conférences
M. MAILLARD Renaud, Maître de conférences
M. ADJOU Karim, Maître de conférences
- DISCIPLINE : BIOSTATISTIQUES
M. SANAA Moez, Maître de conférences
Mme CALAGUE, Professeur d’Education Physique
* Responsable de l’Unité
AERC : Assistant d’Enseignement et de Recherche Contractuel
REMERCIEMENTS
À Monsieur le Professeur
Professeur à la Faculté de Médecine de Créteil,
Qui nous a fait l’honneur d’accepter la présidence de ce jury de thèse,
Remerciements respectueux.
À Monsieur le Professeur Jacques GUILLOT
Professeur à l’École Nationale Vétérinaire d’Alfort,
Qui a accepté de diriger cette thèse et
Consacré un temps précieux à examiner ce travail.
Qu’il trouve ici l’expression de nos remerciements.
À Mme le Docteur Céline MESPHOULES-RIVIERE
Maître de conférences à l’École Nationale Vétérinaire d’Alfort,
Qui a accepté d’être notre assesseur.
À Mlle le Docteur Hameline VIREVIALLE
Qui a accepté de superviser notre travail.
Merci pour votre soutien, votre aide et vos conseils judicieux,
Qui nous ont si bien guidées dans l’élaboration de cette thèse.
REMERCIEMENTS
À Monsieur le Docteur Frédéric BEUGNET
Maître de conférences de Parasitologie et de Maladies Parasitaires,
Du laboratoire MÉRIAL,
Qui nous a soutenues tout au long de ce travail.
Merci d’avoir tout fait pour que cette thèse voie le jour.
Remerciements respectueux.
À Monsieur le Docteur Mehdi MIDOUN
Manager de la société MCarré,
Merci d’avoir consacré de votre temps
À la réalisation de ce CD-ROM.
À Mme le Docteur Florence BERNEX et à l’Unité
d’Anatomie Pathologique
Merci pour votre aide précieuse et votre disponibilité.
Merci pour votre relecture et vos conseils avisés.
Merci à M. Jean-Jacques FONTAINE d’avoir accepté
De nous prêter des photos d’anatomie pathologique.
Merci aux techniciennes du laboratoire pour nous avoir
Consacré de leur temps.
À Mlle le Docteur Sabine CHAHORY
Merci pour votre collaboration
Et votre gentillesse.
REMERCIEMENTS
À Mme le Docteur Nadia HADDAD / HOANG-XUAN
Merci pour votre collaboration
À la partie épidémiologique
De notre thèse.
À M. le Docteur Bruno POLACK et M. le Professeur René CHERMETTE
Merci pour votre aide
Et votre gentillesse.
À Mme Elisabeth GRISON
et à toute l’équipe de la Bibliothèque
Merci pour votre aide et votre compréhension.
REMERCIEMENTS
Sarah,
À mes parents,
Pour leur constant soutien, leur aide et
La confiance qu’ils ont toujours eue en moi.
Merci de m’avoir donné tant d’amour et de
M’avoir permis de réaliser mon rêve.
Je vous aime.
À Aurore et Julien,
Ma sœur et mon frère, pour m’avoir supportée toutes ces années.
À tout ce que nous avons vécu et vivrons encore.
Pour le pire et pour le meilleur.
Merci pour votre affection et votre protection.
Je vous aime.
À Papi Daniel,
Avec qui j’aurais aimé partager ce moment de bonheur.
Tu resteras à tout jamais gravé dans ma mémoire.
Reçois toutes mes pensées les plus affectueuses.
À mes grands-parents,
Qui m’apportent tant de bonheur et d’amour.
À Rodolphe, Jeanne, Louis et Élise,
À ma marraine,
Pour tous les moments de bonheur partagés.
Soyez sûrs que je vous porte toute mon affection.
REMERCIEMENTS
Maeva,
À mes parents,
Qui ont toujours été là pour me guider et me soutenir à chaque étape de ce long parcours.
Merci d’avoir eu confiance en moi.
Et merci enfin de m’avoir communiqué votre passion des chevaux.
Je vous aime.
À Magali et Marjorie,
Mes deux oiseaux des îles, dont je suis si fière.
Merci de m’avoir supportée toutes ces années et m’avoir montré l’exemple à suivre.
Merci pour votre affection et votre protection.
Je vous aime.
À mes grands-mères,
Qui m’apportent tant de douceur et d’amour.
Je vous aime.
À mes Bouts d’chou (Emma et Quentin),
Pour tous les moments de bonheur partagés, et la lumière qui brille dans vos yeux
Je vous aime.
À Dimitri, Thibault, et à toute la famille,
Soyez sûrs que je vous porte toute mon affection.
Table des matières
INTRODUCTION ........................................................................................................................................ 3
PREMIERE PARTIE : CHOIX DU SUJET.............................................................................................. 5
DEUXIEME PARTIE : CHOIX DU SUPPORT ....................................................................................... 7
A.
INTERETS ................................................................................................................. 7
B.
LIMITES.................................................................................................................... 7
TROISIEME PARTIE : FONCTIONNEMENT DU CD-ROM .............................................................. 9
LOGICIELS UTILISES ................................................................................................. 9
A.
1)
Macromedia Flash .............................................................................................. 9
a) Usage .................................................................................................................. 9
b) Limites .............................................................................................................. 10
2)
Adobe Photoshop .............................................................................................. 10
3)
Microsoft Word ................................................................................................. 10
UTILISATION DU CD-ROM .................................................................................... 10
B.
1)
Plan du CD-ROM ............................................................................................. 10
2)
Renvoi et gestion des liens hypertextes ............................................................. 15
3)
Utilisation du CD-ROM.................................................................................... 16
CONCLUSION ............................................................................................................................................17
BIBLIOGRAPHIE ......................................................................................................................................19
ANNEXE 1 : GLOSSAIRE.........................................................................................................................35
ANNEXE 2 : VERSIONS IMPRIMABLES DES MONOGRAPHIES. .................................................49
1
2
Introduction
La parasitologie des Équidés, vaste domaine, fut longtemps négligée par les
vétérinaires. Cependant, depuis quelques années, force est de constater que les
propriétaires de chevaux sont, à ce sujet, de plus en plus demandeurs de conseils, mais
aussi de résultats (diagnostic, traitement).
Ainsi nous a-t-il paru intéressant de fournir aux praticiens un outil donnant les
moyens de parfaire leurs connaissances dans ce domaine.
L’objectif de notre travail a été de réaliser un CD-ROM sur le diagnostic des
parasitoses et mycoses équines, en insistant sur les dominantes pathologiques et les
techniques diagnostiques.
L’intérêt d’un tel outil réside dans sa facilité de consultation, son interactivité,
ainsi que la qualité de ses illustrations. Il laisse l’utilisateur libre de choisir les données
qu’il désire étudier, dans l’ordre voulu et au rythme qui lui convient.
Ce livret est divisé en trois parties :
-
Le choix du sujet,
-
Le choix du support,
-
La réalisation du CD-ROM.
Il est complété, en annexes, par les versions imprimables des monographies disponibles
sur le CD-ROM (classées par ordre alphabétique), ainsi que par le glossaire. Enfin, les
références bibliographiques utilisées pour la réalisation du CD-ROM sont fournies à la
fin de ce livret.
3
4
Première partie : Choix du sujet
En septembre 2005, les docteurs J. GUILLOT (ENVA) et F. BEUGNET
(MERIAL) nous ont proposé de travailler à la réalisation d’un CD-ROM de diagnostic
des parasitoses et mycoses équines, faisant suite à la parution cette même année de deux
Abrégés de Parasitologie Équine (éditions Kalianxis).
Jusqu’alors, aucun ouvrage n’avait été dédié spécifiquement à l’étude des
parasitoses équines, ni en français, ni même en langues étrangères. Le thème avait certes
été abordé dans de nombreux traités de dermatologie ou de médecine interne, mais jamais
de façon exclusive et exhaustive.
Cependant, si la parasitologie a longtemps été délaissée par nombre de
vétérinaires équins, ils doivent désormais se résoudre à s’y intéresser de près ; on assiste
en effet, depuis quelques années, à une demande croissante de la part de la clientèle.
Nous avons souhaité réaliser un outil à la fois rigoureux et synthétique, à
destination des praticiens, tout en élargissant le sujet aux affections plus rares et non
endémiques dans un souci d’exhaustivité.
D’autre part, il nous a paru nécessaire de revenir sur l’aspect diagnostique des
affections parasitaires, qui n’était abordé que de façon succincte dans les Abrégés. Nous
avons ainsi approfondi les diagnostics étiologique et différentiel.
De plus, le diagnostic des parasitoses et mycoses nécessitant la maîtrise d’un
certain nombre d’examens complémentaires, nous avons jugé indispensable d’exposer de
façon claire et pratique leur réalisation, en détaillant chaque étape.
Ainsi, nous avons consacré de nombreux mois à la recherche bibliographique et à
l’écriture de notre thèse, avant de confier le fruit de notre travail à la société MCarré
(société d’édition multimédia), afin que le Dr MIDOUN la transpose sur support
numérique (CD-ROM) selon les directives du laboratoire MERIAL.
La diffusion du CD-ROM est prévue pour le début de l’automne 2006.
5
6
Deuxième partie : Choix du support
A. Intérêts
La perspective de réaliser notre thèse sur CD-ROM nous a plu d’emblée. En effet,
cet outil nous a paru plus avantageux que les Abrégés, et ce pour de nombreuses raisons :
9 Originalité du support, absence de redondance par rapport aux livres,
9 Aspect ludique et interactif (l’utilisateur n’est pas passif),
9 Caractère agréable à consulter, plus illustré, plus didactique, permettant d’aller à
l’essentiel,
9 Possibilité de visionner des séquences vidéo illustrant de façon plus claire et plus
précise les techniques à mettre en œuvre pour réaliser un examen complémentaire,
9 Recherche aisée et intuitive d’une parasitose, d’un diagnostic différentiel, d’une
définition ou encore d’un examen complémentaire (réalisation pratique),
9 Outil reproductible à moindre coût et transportable,
9 Et possibilité d’imprimer les fiches (cf. Annexes).
B. Limites
Un tel support, bien qu’il présente de nombreux avantages, ne peut être consulté
sans ordinateur, ce qui constitue son principal inconvénient.
De plus, il faut garder à l’esprit que ce travail est un reflet actuel, et par
conséquent relativement ponctuel, des affections parasitaires et mycosiques équines ; de
ce fait, il nécessitera des mises à jour, dont nous ne pourrons garantir la réalisation.
D’autre part, il faut noter que la réalisation de ce CD-ROM en équipe n’a pas été
des plus évidentes, en raison de la difficulté de communication entre les différents
intervenants, les uns à Alfort, les autres à Lyon.
Par ailleurs, la reprise et l’amélioration de chacune des monographies, sans
compter l’ajout de plusieurs fiches, fut un travail ô combien chronophage, exigeant une
motivation commune ainsi qu’une entente parfaite entre nous.
7
Enfin, nous avions regretté initialement que le traitement des parasitoses et
mycoses ne soit pas inclus dans notre sujet, mais nous avons bien pris conscience par la
suite que, pour des raisons pratiques (notamment : espace disponible sur le CD-ROM),
cela n’était pas envisageable.
8
Troisième partie : Fonctionnement du CD-ROM
La partie écrite achevée, nous avons établi l’organisation générale du CD-ROM :
menu, plans, liens (i.e. vers le glossaire, vers les tableaux, …), photos et vidéos, avant de
confier l’ensemble au Dr MIDOUN.
A. Logiciels utilisés
1) Macromedia Flash
Macromedia Flash est un programme développé par Macromedia depuis 1996.
Auparavant, Flash s'appelait Future Splash Animator et était développé par la société
Future Wave Software. Ce logiciel permet la création d'animations interactives.
a) Usage
Les fichiers Flash créés peuvent être inclus dans une page Web pour un usage sur
Internet ou peuvent être montrés sous forme indépendante (sous la forme d'un fichier
exécutable seul, sans plugiciel) en vue d'une utilisation hors ligne.
Ce logiciel est actuellement utilisé dans les contextes suivants :
¾ Création de sites Internet et de jeux vidéos distribués sur le World Wide Web,
¾ Création d'illustrations,
¾ Création de vidéos pour la télévision ou le cinéma (génériques, clips musicaux,
publicités, courts-métrages d'animation),
¾ Conception d'habillages pour des émissions télévisées,
¾ Création d'applications multimédia,
¾ Portions d'interfaces de jeux vidéo,
¾ Création de diaporamas interactifs,
¾ Création de bannières publicitaires,
¾ Distribution marketing sur CD,
¾ Diffusion de vidéos via le Web,
¾ Module Web permettant d'interagir avec une base de données,
¾ RIA ou Rich Internet Application.
À partir de Flash MX (version 6.0, MX pour 'Multimedia eXperience'), Flash est
devenu l'outil standard de création et de publication de contenus et d'applications
dynamiques destinés aux ordinateurs de bureau et aux périphériques mobiles. Flash n'est
souvent plus identifié comme un simple logiciel d'animation. Flash est de plus en plus
utilisé pour développer des applications Rich Internet Application (RIA) aux contenus
dynamiques.
9
b) Limites
L'inconvénient pour les utilisateurs est la nécessité de la présence d'un composant
(plug-in) sur le navigateur de l'internaute. Ce composant existe désormais sur de
nombreuses plateformes (PC, Mac, Pocket PC, Psp, Mobiles...) et systèmes (Windows,
OSX, Linux...).
Selon Macromedia, le lecteur Flash (plug-in ou ActiveX pour Internet Explorer
sous Windows) est actuellement présent sur 97 % des navigateurs du monde entier, dont
90% possèderaient la dernière version, d'après une étude réalisée par NPD. D'autres
sources, comme Webhits, avancent des taux inférieurs à 70 % en 2005.
2) Adobe Photoshop
Adobe Photoshop est un logiciel de traitement d’images permettant de réaliser des
retouches comme le recadrage, l’ajustement des couleurs, la suppression ou la création
d’un flou, l’incrustation d’images, ainsi que de nombreux autres effets. Ce logiciel nous a
été utile pour toutes les photos intégrées au CD-ROM.
3) Microsoft Word
Microsoft Word est un logiciel classique de traitement de texte. Il permet
d’homogénéiser les différents textes avant de les convertir en html. Le traitement des
documents en format Word (.doc) étant beaucoup plus simple qu’en format html (.htm),
la majeure partie des modifications de présentation ont été réalisées avec Microsoft
Word. Seul le style (gras, italique, souligné) et les tableaux furent mis en page
ultérieurement avec Macromedia Flash.
B. Utilisation du CD-ROM
1) Plan du CD-ROM
Le CD-ROM se divise en deux grandes parties : les affections parasitaires et
mycosiques « Externes », c’est-à-dire les affections qui se manifestent principalement par
des symptômes cutanés, et les affections parasitaires et mycosiques « Internes », c’est-àdire celles qui se manifestent surtout par des symptômes généraux (cf. Figure 1). Les
affections disponibles dans ce CD-ROM sont classées de la façon suivante (les affections
présentes en France sont signalées en gras) :
10
Figure 1 : Capture d’écran correspondant à la page d’accueil du CD-ROM.
o Parasitoses et mycoses « Externes » (cf. Figure 3)
•
•
Les affections dues à des Acariens :
-
La gale chorioptique,
La gale psoroptique,
Les morsures de tiques,
La trombiculose,
La dermatite à Dermanyssus,
La démodécie,
L’hypersensibilité aux acariens du fourrage.
-
La gale sarcoptique.
Les affections dues à des Insectes :
-
Les phtirioses.
- Les affections dues à des Diptères adultes
(Cératopogonidés, Culicidés, Hippoboscidés,
Muscinés, Psychodidés, Simuliidés, Stomoxyinés,
Tabanidés),
11
- Les affections dues à une Hypersensibilité aux
Diptères (Dermatite Estivale Récidivante des
Équidés, Culicidés, Stomoxyinés, Tabanidés,
Simuliidés),
-
•
Les affections dues à des Nématodes :
-
•
L’oxyurose,
L’habronémose larvaire,
L’onchocercose larvaire,
La thélaziose,
La strongyloïdose,
La sétariose,
La parafilariose,
La dermatite à Rhabditidés.
Les affections dues à des Protozoaires :
-
•
Les myiases (gastérophilose, myiase des plaies,
hypodermose, myiase gastérophilienne des joues
/ myiase à Dermatobia hominis),
La besnoitiose,
La dourine,
La leishmaniose.
Les affections mycosiques :
-
Les dermatophytoses,
-
Les mycoses rares (sporotrichose, mycétome
fongique, phaeohyphomycose / LEE, pythiose),
-
Les
mycoses
très
rares
(cryptococcose,
aspergilloses, candidoses, basidiobolomycose,
conidiobolomycose, dermatite à Malassezia,
piedra
blanche
/
blastomycose,
coccidioïdomycose).
o Parasitoses et mycoses « Internes »
•
Les parasitoses de l’estomac :
-
La gastérophilose,
L’habronémose gastrique,
La trichostrongylose.
12
•
Les parasitoses de l’intestin grêle :
-
•
Les parasitoses du côlon et du caecum :
-
•
•
Les distomatoses,
L’échinoccocose larvaire kystique.
Les parasitoses du système sanguin et lymphatique :
-
•
Les strongyloses « à petits strongles »,
La strongylose à S. vulgaris,
Les strongyloses « à grands strongles » autres
que S. vulgaris.
Les parasitoses hépatiques :
-
•
L’ascaridose,
Le téniasis,
La strongyloïdose,
Les coccidioses,
La giardiose.
Les piroplasmoses,
Les trypanosomoses (Dourine, Surra, Nagana).
Les parasitoses et mycoses respiratoires :
-
La dictyocaulose,
Les aspergilloses,
La conidiobolomycose,
La pneumocystose,
-
La rhinosporidiose,
La rhinœstrose équine.
Les autres parasitoses et mycoses :
-
Les mycoses « internes » rares (cryptococcose,
candidoses, mucormycose / LEE, histoplasmose
classique, blastomycose, coccidioïdomycose).
-
Les autres parasitoses (toxoplasmose et
néosporose,
sétariose,
onchocercose
ligamentaire, sarcosporidioses, trichinellose /
besnoitiose, encéphalomyélite à S. neurona,).
13
Figure 3 : Capture d’écran correspondant à un exemple de monographies (La
Démodécie).
Au sein de ces deux grandes divisions, cinq parties se définissent de la façon
suivante (cf. Figure 2) :
9 Les Monographies : au total, plus de 70 parasitoses et mycoses équines sont
recensées de façon synthétique dans des fiches.
9 Une partie « Diagnostic Clinique Interactif », permettant à l’utilisateur d’aboutir à
un ensemble d’affections, à partir de symptômes prédéfinis.
9 Une partie nommée « Diagnostic différentiel des parasitoses et mycoses
équines », établissant, pour les principaux symptômes évoqués dans les
monographies, une liste de causes possibles (virales, bactériennes, parasitaires,
mycosiques, néoplasiques, ...).
9 Une partie « Diagnostic Expérimental » dans laquelle tous les examens
complémentaires, ainsi que leurs techniques de réalisation sont recensés.
Certaines de ces techniques sont illustrées par des photos ou séquences vidéo.
9 Un glossaire.
14
Figure 2 : Capture d’écran correspondant au menu du CD-ROM.
Chaque partie comporte de nombreuses illustrations : photos des parasites, arbres
diagnostiques de coprologie, séquences vidéo. Il est à noter, par ailleurs, que le glossaire
fourni en Annexe 1, ainsi que les versions imprimables fournies en Annexe 2 de ce livret,
sont disponibles sur le CD-ROM.
2) Renvoi et gestion des liens hypertextes
De nombreux liens sont intégrés au CD-ROM. Ils ont été mis en place à l’aide du
logiciel Macromédia Flash. Ils permettent à l’utilisateur de choisir lui-même les données
qu’il souhaite étudier, à son rythme. Ainsi, les liens permettent, entre autres :
9 De revenir à tout moment au sommaire du CD-ROM,
9 D’accéder au glossaire à partir des monographies,
9 D’accéder à de nombreuses photos illustratives,
9 D’accéder aux cycles évolutifs illustrés des parasitoses et mycoses équines,
9 D’accéder au diagnostic différentiel d’un symptôme, à partir des monographies,
9 D’accéder aux conclusions attendues des examens complémentaires entrepris en
vue de diagnostiquer l’affection étudiée,
9 D’accéder à la technique diagnostique choisie,
15
9 D’accéder à des tableaux récapitulatifs,
9 De comparer le diagnostic de deux affections en parallèle.
Ainsi, une multitude de liens sont mis à disposition dans le CD-ROM, rendant la
lecture très interactive, et, de ce fait, attractive.
3) Utilisation du CD-ROM
Un mode d’emploi est fourni dans le CD-ROM, expliquant son système de
fonctionnement et toutes les subtilités susceptibles d’intéresser l’utilisateur.
16
Conclusion
L’outil informatique est, de nos jours, de plus en plus utilisé. Par ses
monographies, les plus complètes possible, ainsi que par ses fiches techniques, ce CDROM a pour vocation de s’imposer dans la bibliothèque virtuelle des praticiens. En outre,
sa conception rend possible l’impression des monographies sous un format agréable à
consulter.
Néanmoins, il faut garder à l’esprit que ce travail reste un reflet actuel des
affections parasitaires équines. Leur répartition géographique, leur prévalence, ainsi que
leur présentation clinique seront amenées à être modifiées au cours des années.
Ainsi, la France connaîtra très certainement le développement d’affections encore
marginales ou non endémiques. D’autres, aujourd’hui dominantes pathologiques, verront
leur importance diminuer. Dès lors, certaines monographies qui souffrent encore du
manque de données scientifiques, pourront à l’avenir être complétées.
Enfin, les progrès constants de la Recherche peuvent nous laisser espérer
l’amélioration significative des techniques diagnostiques.
Toutefois, s’il devra être mis à jour, ce CD-ROM reste à l’heure actuelle l’un des
seuls outils interactifs concernant la parasitologie du cheval.
17
18
Bibliographie
Les références bibliographiques suivantes correspondent à l’ensemble des
données utilisées pour la rédaction des monographies du CD-ROM.
1.
ABID HN, WALTER PA. Chromomycosis in a horse. J. Am. Vet. Med. Assoc.,
1987, 191(6), 711-712.
2.
AINSWORTH DM, HACKETT PH. Disorders of the respiratory system. In:
REED SM, BAYLY WM, SELLON DC. Equine internal medicine. 2nd ed. Philadelphia:
WB Saunders Company, 2004, 289- 353.
3.
AINSWORTH DM, WELDOM AD, BECK KA. Recognition of Pneumocystis
carinii in foals with respiratory distress. Equine Vet. J., 1993, 25(2), 103-111.
4.
AL-ANI FK. Epizootic lymphangitis in horses: a review of the literature. Rev. Sci.
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33
34
Annexe 1 : Glossaire
-
Abcès : amas de pus collecté dans une cavité néoformée aux dépens des tissus
voisins.
-
Alopécie : perte totale de poils, le plus souvent secondaire à un traumatisme ou à
une inflammation. Elle peut être localisée, diffuse ou généralisée. On rencontre
des lésions de dépilation lors de la quasi-totalité des parasitoses externes des
Équidés.
-
Anémie : diminution de la capacité d’oxygénation du sang, caractérisée par une
diminution du nombre de globules rouges dans le torrent circulatoire, une
diminution de l’hématocrite et une diminution de la concentration en hémoglobine
(sauf si hémolyse).
-
Anhidrose : absence de sécrétion sudorale.
-
Anurie : absence de miction.
-
Arthroconidie : conidie (spore fongique asexuée) formée à partir de la
fragmentation de filaments fongiques. Les arthroconidies sont formées à la
surface des squames et des poils des chevaux parasités par les Dermatophytes. Les
arthroconidies sont directement infectantes.
-
Ascomycètes : groupe de champignons Septomycètes (dont les filaments sont
régulièrement cloisonnés) dont la reproduction sexuée aboutit à la formation
d’asques (contenant des ascospores).
-
Ataxie : trouble de la coordination du mouvement volontaire, dû à un déficit
sensitif, plus ou moins compensé par le contrôle visuel (sauf lors d’atteinte du
cervelet).
-
Balanoposthite : atteinte inflammatoire aiguë ou subaiguë du gland et du
prépuce.
-
Blastoconidie : conidie (spore fongique asexuée) produite par des éléments
conidiogènes, par émergence d’un bourgeon se développant avant tout
cloisonnement au sommet d’un élément fertile.
-
Blépharite : inflammation du revêtement cutané des paupières.
-
Blépharospasme : contracture de l’orbitaire des paupières, de caractère tonique
ou clonique, en rapport avec une irritation oculaire ou avec une lésion centrale, en
particulier mésencéphalique.
35
-
Brachycères : sous-ordre d’insectes Diptères à antennes courtes ne comptant que
trois articles. Le premier article, souvent volumineux, est habituellement pourvu
d’une soie nommée arista.
-
Bradyzoïte : forme de développement d’une coccidie se formant à l’intérieur d’un
kyste tissulaire chez l’hôte intermédiaire. Les bradyzoïtes (par opposition aux
tachyzoïtes) se multiplient très lentement. Dans le cas de Toxoplasma gondii, les
kystes à bradyzoïtes ont une paroi fine et sont situés dans l’ensemble des organes
et dans la musculature. Dans le cas de Neospora, les kystes à bradyzoïtes ont une
paroi épaisse et sont situés dans les cellules du système nerveux exclusivement.
-
Cachexie : état caractérisé par une maigreur extrême et un mauvais état général,
secondaire à une insuffisance d’apport alimentaire ou à une affection
pathologique.
-
Calliphoridés : famille d’insectes Diptères Brachycères. Les mouches
Calliphoridés présentent des pièces buccales de type lécheur, une coloration
métallique, ou parfois jaune et brun, un abdomen généralement non tacheté, des
antennes à arista velue sur toute la longueur. Les larves L3 ont des plaques
stigmatiques bien visibles, avec 3 fentes stigmatiques rectilignes convergeant vers
le bouton. Les adultes de cette famille ne sont jamais parasites.
-
Cercaire : forme larvaire libre et mobile de Plathelminthes parasites appartenant à
la classe des Trématodes.
-
Chéloïde : bourrelet fibreux induré se développant sur une cicatrice traumatique
ou lésionnelle, parfois spontanément.
-
Chémosis : œdème de la conjonctive oculaire formant un bourrelet translucide
rose ou rouge vif pouvant faire hernie à travers la fente palpébrale, et témoignant
en général d’une inflammation locale sous-jacente.
-
Chromomycose : mycose sous-cutanée des zones tropicales, due à des
champignons pigmentés du groupe des Dématiacées.
-
Conidie : spore fongique externe et asexuée.
-
Corps astéroïde : corps de Splendore-Hoëppli.
-
Corps de Splendore-Hoëppli : élément observé sur les coupes histologiques et
formé par le dépôt coloré en rose à l’HES, à contour frangé, tout autour des
éléments fongiques. Cet élément correspondrait à un dépôt de complexes immuns.
-
Croûte : élément résultant de l'adhérence sur la peau d'exsudats secs (sérum,
sang, pus, débris cellulaires, médications topiques...) souvent secondaire à une
dermatite prurigineuse (parasitoses), une pyodermite, un trouble immunitaire, un
néoplasme,...
36
Les croûtes peuvent être de différentes couleurs suivant leur composition, et sont
plus fines sur les zones glabres (les poils favorisant l'accumulation des débris).
Elles n’ont que rarement une signification diagnostique.
-
Culicidés : famille d’insectes Diptères Nématocères. Les adultes présentent des
antennes longues, formées de 14 à 16 articles et des ailes recouvertes d’écailles.
Seules les femelles sont hématophages et peuvent assurer la transmission d’un très
grand nombre d’agents pathogènes. Les Culicidés correspondent aux moustiques.
-
Cyclorhaphe : se dit de certains insectes Diptères, ou du type de déhiscence de la
pupe. Les adultes nouvellement formés émergent par un orifice circulaire produit
par la pression de l’ampoule frontale sur les deux valves d’une déhiscence de la
pupe.
-
Cysticerque : forme larvaire de certains Cestodes se présentant sous l’aspect
d’une vésicule ovoïde à l’intérieur de laquelle se trouve invaginé un scolex unique
né de la membrane germinative.
-
Dacryocystite : inflammation aiguë ou chronique du sac lacrymal apparaissant
presque toujours comme une complication d’une oblitération du canal
lacrymonasal avec stagnation des larmes et infection secondaire.
-
Déclaration Obligatoire (DO) : désigne une maladie inscrite sur une liste établie
par l’Administration vétérinaire et dont la détection ou la suspicion doit être
portée immédiatement à la connaissance de l’Autorité vétérinaire, conformément
aux réglementations nationales.
-
Dermatophilose : infection bactérienne, responsable d’une dermatose pustuleuse
et croûteuse chez diverses espèces animales. Cette pyodermite est due à une
bactérie Gram +, Dermatophilus congolensis. La dermatophilose se caractérise
notamment par une absence de contagion, une absence de prurit, des lésions de
dépilation (les poils sont agglomérés par leur base en pinceau) et des croûtes.
-
Diapause : période de quiescence biologique, avec diminution du métabolisme.
Intervalle pendant lequel le développement est arrêté ou fortement ralenti.
-
Dématiacées = Dématiées : champignons filamenteux dont la paroi comporte de
la mélanine, d’où la couleur noirâtre des colonies (champignons « noirs ») et des
éléments fongiques dans les lésions. Les Dématiacées sont des champignons
opportunistes, agents de phaeohyphomycoses.
-
Dépilation : perte ou chute des poils.
-
Desquamation : éviction de la couche cornée sous forme de squames d’aspect
variable, consécutive à un processus pathologique.
-
Diptères : ordre regroupant les insectes ptérygotes holométaboles (métamorphose
complète), à pièces buccales de type lécheur ou piqueur et pourvus d’une seule
paire d’ailes.
37
-
Dyspepsie : terme qui caractérise les douleurs ou l’inconfort digestif chronique ou
récidivant de la partie haute de l’abdomen et qui ne sont pas typiques d’une
maladie gastrique ou vésiculaire organique.
-
Dysphagie : sensation de gêne ou d’arrêt survenant lors de la déglutition et
traduisant l’existence d’un obstacle organique ou d’un trouble moteur fonctionnel
de l’œsophage, parfois du cardia.
-
Dyspnée : gêne respiratoire.
-
Dysurie : trouble de la miction : mictions lentes, pénibles mais non douloureuses,
en plusieurs temps ou avec un effort entraînant un jet fin.
-
Encensement : mouvements de tête verticaux, répétés et violents, dont la cause
primaire est souvent difficile à identifier (rhinite allergique, arthrose cervicale,
myosite/entésopathie des muscles de l’encolure, douleur dentaire, lésion du
ligament nuchal, gale des oreilles, otite interne, troubles neurologiques,
photophobie…) Il peut parfois s’agir d’un tic (ennui) ou d’une défense (cavalier
ayant la main trop dur).
-
Endo-ectothrix : type d’invasion des poils par les Dermatophytes. Les filaments
sont présents surtout à l’intérieur des poils et les arthroconidies sont formées à la
surface de ceux-ci.
-
Endo-exophile : se dit d’Arthropodes qui se comportent en endophiles lors de
certains stades et exophiles pour d’autres. Une espèce endophile vit dans des
habitats très divers et va à la recherche d’hôtes (en se plaçant à l’affût sur les
végétaux). Une espèce exophile vit dans un habitat très spécialisé (terriers,
nids…).
-
Endosaprobiose : saprobiose chez des animaux ou des humains, dans le tube
digestif, l’appareil génital ou respiratoire.
-
Enzootie : maladie frappant une ou plusieurs espèces animales dans une région
donnée, de façon constante ou à certaines époques déterminées.
-
Épisaprobiose : saprobiose chez des animaux ou des humains, à la surface de la
peau.
-
Épiphora : larmoiement s’accompagnant de l’écoulement des larmes sur la joue.
-
Épistaxis : écoulement sanguin extériorisé par les narines.
-
Épizootie : maladie frappant en même temps un grand nombre d’animaux de
même espèce ou d’espèces différentes.
-
Érythème : rougeur de la peau s’effaçant à la vitropression. Cette lésion
érythémateuse est fréquemment rencontrée lors de dermatite aiguë.
38
-
Eurotiales : champignons Ascomycètes dont les asques sont situés sans ordre
dans des cléistothèces, ou plus rarement des gymnothèces. La reproduction sexuée
des Eurotiales est assurée par des phialides qui forment des phialoconidies.
-
Excoriation : érosion que l’animal se fait lui-même en se grattant (prurit). Sa
forme plus ou moins linéaire est caractéristique.
-
Exophile : se dit d’un Diptère qui ne pénètre pas dans les habitations.
-
Géophile : se dit de certaines espèces de Dermatophytes se développant, dans les
conditions naturelles, dans le sol.
-
Granulome éosinophilique collagénolytique : affection caractérisée chez les
chevaux par des lésions nodulaires intradermiques, non ulcérées et non
prurigineuses. Les nodules se situent généralement au niveau de l’emplacement de
la selle et latéralement au niveau des cervicales. Les nodules peuvent apparaître
avec un noyau central de couleur gris-blanc. Les lésions plus anciennes peuvent
être minéralisées. Les piqûres d’insectes ou les traumas peuvent expliquer ce type
de lésion, mais l’origine exacte n’est pas tout à fait déterminée : elle pourrait être
multifactorielle.
-
Greasy heel syndrome : encore appelé "dermatite exsudative des paturons" =
dermatite séborrhéique accompagnée d’un gonflement du boulet et du paturon, en
région palmaire du membre, avec la formation de fissures dans la peau et
l’excrétion d’une matière « huileuse ». Cette affection serait probablement due à
la position prolongée dans des endroits humides ou malpropres. Cette présentation
clinique est commune à un certain nombre de maladies, incluant notamment :
•
gale chorioptique
•
mycétome fongique
•
dematophilose…
-
Héliophile : se dit d’un organisme qui recherche la lumière.
-
Hématurie : présence de sang dans l’urine.
-
Hémospermie : émission de sperme mêlé à du sang.
-
Hétéroxène facultatif : se dit d’un parasite qui possède au moins un hôte
intermédiaire, mais pas de façon systématique. Autrement dit, l’alternance hôte
définitif/ hôte intermédiaire n’est pas nécessairement respectée : la transmission
peut se faire d’hôte définitif à hôte définitif et surtout d’hôte intermédiaire à hôte
intermédiaire (cas de Toxoplasma gondii et Neospora caninum).
-
Hippophile : se dit d’un organisme qui aime les chevaux.
-
Histophage : se dit d’un parasite qui nourrit de tissus sur l’hôte.
39
-
Homoxène : se dit d’un cycle dans lequel le parasite se développe chez un seul
hôte à chaque génération.
-
Hôte commensal : hôte qui s’associe sans inconvénient à un autre individu.
Association bénéfique pour l’un deux.
-
Hôte définitif : hôte qui héberge les formes sexuées du parasite.
-
Hôte intermédiaire : hôte obligatoire qui héberge des formes de développement
et permet leur évolution.
-
Hygrophile : se dit d’un organisme qui recherche l’eau.
-
Hyperkératose : altération de l’épidermopoïèse résultant en une augmentation
absolue ou relative de l’épaisseur de la couche cornée de l’épiderme.
L’hyperkératose accompagne généralement une hyperplasie, et donne une
apparence rugueuse à la lésion. C’est une lésion non diagnostique, potentiellement
rencontrée lors de toute dermatose chronique (parasitaire, inflammatoire,
allergique, hormonale, néoplasique,…).
On rencontre deux types d’hyperkératose : l’orthokératose (anucléée, étendue,
strates horizontales) et la parakératose (nucléée, focale, strates verticales).
Remarque : quand la lésion est située sur une éminence osseuse, on parle de cal
(résultat de frictions et pressions répétées).
-
Hypersensibilité :
•
HYPERSENSIBILITÉ DE TYPE I = réaction immunitaire immédiate
dans laquelle sont impliqués les anticorps IgE, liée à la libération d'amines
vasoactives par les basophiles et les mastocytes à la suite du contact répété
de l'organisme avec un allergène particulier.
•
HYPERSENSIBILITÉ DE TYPE II = réaction d'hypersensibilité
impliquant la participation d'IgG et d'IgM, responsables de phénomènes de
cytotoxicité en présence du complément ou par cytotoxicité anticorpsdépendante (ADCC = réaction cytotoxique exercée par des cellules
mononucléées (en particulier des cellules K) contre des cellules cibles
recouvertes d'anticorps IgG.)
•
HYPERSENSIBILITÉ DE TYPE III = réaction d'hypersensibilité dont la
principale manifestation est une réaction inflammatoire causée par des
granulocytes attirés par les complexes immuns qui se sont déposés dans
certains organes.
•
HYPERSENSIBILITÉ DE TYPE IV = réaction d'hypersensibilité retardée
(24 à 48 heures après le contact avec l'antigène) à médiation cellulaire
induite par des lymphocytes T sensibilisés qui agissent soit par
cytotoxicité directe, soit par l'intermédiaire de lymphokines qui attirent et
immobilisent les macrophages au point d'introduction de l'antigène.
40
-
Hyphe : filament fongique microscopique. Les champignons se développant sous
forme d’hyphes sont couramment appelés moisissures.
-
Hyphomycètes : champignons dont les filaments sont régulièrement cloisonnés et
dont la reproduction sexuée n’est pas connue. Les Hyphomycètes se propagent
uniquement par l’intermédiaire de conidies.
-
Hypobiose : réduction extrême du métabolisme, permettant aux parasites de
survivre longuement en vie ralentie (cas de certaines larves de Nématode).
-
Hyphéma : dépôt de sang dans la chambre antérieure de l’œil.
-
Hypovolémie : baisse du volume total circulant, mesuré par dilution isotopique.
-
Immunohistochimie : branche de l’histologie utilisant des techniques
d’immunofluorescence ou de révélation des antigènes intracellulaires par des
anticorps marqués par des enzymes (peroxydase en général) pour détecter des
molécules définies à l’intérieur de cellules fixées.
-
Intertrigo : infection de la peau siégeant dans les plis.
-
Iridocyclite : état inflammatoire de l’iris et du corps ciliaire.
-
Jetage : écoulement nasal de diverses compositions (sang, pus, mucus…).
-
Kératite : inflammation de la cornée.
-
Kérato-conjonctivite : inflammation de la cornée et de la conjonctive.
-
Kinétoplaste : chez les certains Protozoaires, grosse capsule discoïde enfermant
un réseau dense de fibrilles contenant de l’ADN. Ce kinétoplaste est présent à
l’intérieur de la mitochondrie des Protozoaires de l’ordre des Kinetoplastida.
-
Kunkers : « concrétions » calciques caractéristiques, de forme très irrégulière,
riches en micro-organismes, rencontrées dans les tissus de chevaux infectés par
Pythium insidiosum.
-
Leucodermie : achromie (tache cutanée blanche, en rapport avec un trouble de la
fonction pigmentaire et ne s’accompagnant d’aucune modification cutanée).
L’achromie peut être acquise primitive ou secondaire.
-
Leucotrichie : décoloration congénitale des poils, généralisée (albinisme) ou
partielle.
-
Lichénification : exagération des marques d'une peau épaissie et durcie. C’est
une réaction fréquente de la peau lors de prurit chronique (DERE, gales,
phtirioses, pyodermites...).
41
-
Liste de l’OIE : liste des maladies transmissibles qui a été approuvée par le
Comité international de l’OIE et qui est exposée au chapitre 2.1.1. du Code
terrestre (= Code sanitaire des animaux terrestres de l'OIE).
Maladies des équidés notifiables à l’OIE :
· Anémie infectieuse des Équidés
· Artérite virale équine
· Dourine
· Encéphalomyélite équine de l'Est
· Encéphalomyélite équine de l'Ouest
· Encéphalomyélite équine vénézuélienne
· Grippe équine
· Métrite contagieuse équine
· Morve
· Peste équine
· Piroplasmose équine
· Rhinopneumonie équine
· Surra (Trypanosoma evansi)
-
Métacercaire : forme larvaire enkystée et infestante, faisant suite au stade
cercaire et terminant le cycle évolutif de certains Plathelminthes Trématodes.
-
Microfilaire : embryon de filaire.
-
Miracidium : embryon de Trématodes. Le plus souvent, il s’agit d’une forme
nageuse qui meurt en quelques heures, sauf si elle rencontre un hôte intermédiaire
convenable, qui est toujours un mollusque gastéropode. Le miracidium pénètre
alors activement dans le mollusque et se transforme en sporocyste.
-
Morbidité : nombre de personnes malades ou somme des maladies enregistrées
pendant une période déterminée, au sein d’une population, s’exprimant sous
forme de prévalence ou d’incidence.
-
Myiase : parasitose occasionnée par des larves de mouches type Diptères
Brachycères (ex : myiases des plaies, hypodermose…).
-
Myosis : diminution du diamètre de la pupille, physiologique, pathologique ou
pharmacodynamique (collyres myotiques).
-
Nécrophagie : organisme qui mange de la matière putréfiée.
Nématodes : vers « ronds » pourvus d’un tube digestif complet, non segmentés, à
sexes séparés, portant une cuticule épaisse et se développant par mues.
-
Nodule : lésion solide, surélevée, sphérique, de plus d'un centimètre de diamètre,
qui envahit en général les couches les plus profondes de la peau.
-
Oestridés : famille de Diptères Brachycères. Les adultes ne sont pas parasites
(leurs pièces buccales sont atrophiées, ou même totalement absentes). Larves
42
parasites obligatoires des cavités naso-pharyngiennes ou du conjonctif souscutané.
-
Oocyste, Ookyste : œuf enkysté provenant de la reproduction sexuée des
coccidies (gamétogonie). Une fois sporulés, les oocystes constituent la forme
infestante pour l’hôte définitif (et parfois l’hôte intermédiaire pour les coccidies
au cycle hétéroxène).
-
Ookinète : œuf mobile de Protozoaire résultant de la fécondation d’un
macrogamétocyte par un microgamétocyte.
-
Opportuniste : se dit d’un organisme qui demeure non pathogène en se
développant à l’état libre dans le milieu extérieur, ou même chez des êtres vivants
et qui ne devient pathogène qu’en cas de baisse des capacités de résistance (locale
ou générale) de l’hôte.
-
Oribate : petit acarien de 0,2 à 1 mm de long vivant à la surface du sol, sur les
débris végétaux, les mousses et les lichens dont il se nourrit. Il assure la
décomposition des végétaux et le recyclage des sels minéraux dans le sol et n’est
pas détruit par le gel (diapause hivernale).
-
Orthorhaphe : se dit de certains insectes Diptères et du type de déhiscence de la
pupe. Les adultes nouvellement formés émergent de la dépouille nymphale par
une fente en T située dorsalement, près de l’extrémité céphalique.
-
Ovovivipares : se dit des animaux qui sont en fait des ovipares, mais dont les
œufs éclosent à l’intérieur du corps maternel.
-
Panophtalmie : infection diffuse du tractus uvéal.
-
Papule : petite lésion (<2cm²) surélevée, de consistance solide à la palpation,
rencontrée lors de piqûres de Diptères, de gales et pseudo-gales, de folliculite
bactérienne, de dermatite de contact, d’urticaire... Lorsque la lésion s’étend ou
que les papules deviennent coalescentes, on parle de plaque.
-
Paraphimosis : étranglement du gland par un anneau préputial rétréci.
-
Période prépatente : période séparant le moment où un hôte contracte une
infection parasitaire du début de la période patente (= phase de maturité des
parasites, pendant laquelle des formes de dissémination sont décelables par les
moyens usuels du diagnostic de laboratoire).
-
Phialide : cellule fongique spécialisée et différenciée ressemblant à une bouteille
à long col, jouant le rôle de conidiophore et produisant des chaînettes de spores
asexuées.
-
Phialoconidie : spore externe asexuée produite par des phialides.
43
-
Phorésie : intervention d’un hôte uniquement pour le transport.
-
Photophobie : sensation pénible produite par une lumière habituellement bien
supportée par un individu normal.
-
Pollakiurie : mictions exagérément fréquentes et peu abondantes.
-
Protistes : règne dans le monde vivant regroupant les micro-organismes
unicellulaires, autotrophes ou hétérotrophes et comportant un noyau de type
eucaryote.
-
Prurit : sensation spontanée de démangeaison sur la peau ou les muqueuses. Il
s’agit d’un signe fonctionnel particulièrement fréquent pouvant entraîner, lorsque
le grattage est intense et prolongé, des lésions secondaires (érythème, …).
-
Ptyalisme : sécrétion et excrétion exagérées de salive.
-
Pustule : petite lésion épidermique/sub-épidermique surélevée, bien circonscrite
et remplie de pus. La cytologie d'une pustule intacte montre souvent la présence
de bactéries et une abondance de neutrophiles. Les éosinophiles sont majoritaires
lors de parasitoses ou d'allergies. Les pustules sont stériles lors de maladies autoimmunes.
-
Pyodermite : infection cutanée purulente.
-
Réceptivité : aptitude d’un organisme à laisser un agent infectieux se multiplier
en lui, pour une dose infectante donnée.
-
Rédie : stade larvaire de Plathelminthes Trématodes. Lors du développement
exogène du parasite, chaque sporocyste donne naissance à plusieurs rédies. Les
rédies contiennent des amas de cellules germinatives qui se transforment en un
stade larvaire suivant, la cercaire (pour certaines espèces, le stade de rédie
n’existe pas ; pour d’autres, au contraire, apparaissent des générations de rédiesfilles).
-
Saprobiose : utilisation de substances organiques mortes.
-
Saprozoïte : être vivant, du règne animal, se nourrissant de matières organiques
mortes, y compris parfois à l’intérieur de l’organisme.
-
Schizonte : stade évolutif de la reproduction asexuée des Protozoaires, succédant
au stade de trophozoïte et caractérisé par une division active des noyaux.
-
Séborrhée : augmentation pathologique de la sécrétion des glandes sébacées.
-
Sensibilité d’un animal : aptitude d’un organisme à exprimer cliniquement la
maladie après contact avec un agent pathogène.
44
-
Sensibilité d’un test : aptitude d’un test à fournir une réponse positive chez un
individu infecté. La sensibilité s’estime par la proportion d’individus infectés
fournissant une réponse positive au test.
-
Simuliidés : famille d’insectes Diptères Nématocères comportant des antennes
courtes mais formées de 11 articles empilées.
-
Solénophagie : mode de piqûre d’insectes hématophages comme les moustiques
par exemple = prélèvement direct du sang à l'intérieur d'un vaisseau grâce à un
faisceau de pièces buccales fonctionnant à la manière d'une seringue
hypodermique (≠ telmophagie).
-
Spécificité d’un test : aptitude d’un test à fournir une réponse négative chez un
animal indemne. La spécificité s’estime par la proportion d’individus indemnes
fournissant une réponse négative au test.
-
Sphérule : formation arrondie de grande taille contenant des endospores,
observée in vivo dans les infections à Coccidioides immitis.
-
Sporadique : qui frappe un petit nombre d’individus isolément.
-
Sporocyste : stade évolutif de Protozoaire se formant à l’intérieur d’un oocyste.
Le sporonte se divise en 4 sporoblastes qui se transforment chacun en un
sporocyste : élément ovoïde comportant à un sommet le corps de Stieda.
-
Sporozoïte : stade évolutif de Protozoaire se formant dans le sporocyste lors de la
sporulation de l’oocyste. Pour les coccidies du genre Eimeria, chaque sporocyste
comporte 2 sporozoïtes : petits éléments disposés tête-bêche, avec un complexe
apical à l’extrémité antérieure, un noyau central et 2 globules réfringents.
-
Squame : fragment issu de la couche cornée. La desquamation est un
processus physiologique, normalement invisible à l'œil nu. Seule l'accumulation
de pellicules, souvent secondaire à une inflammation, est pathologique (phtiriose,
gales, démodécie, dermatophytose,…).
-
Syndrome de Claude-Bernard-Horner : syndrome lié à une atteinte paralytique
du système nerveux orthosympathique à destination oculaire et associant une
énophtalmie, une procidence de la troisième paupière et une ptose de la paupière
supérieure.
-
Tachyzoïte : forme de développement d’une coccidie Toxoplasmatidée. Lors du
développement du parasite chez l’hôte intermédiaire, le parasite se multiplie
activement par endodyogénies répétées sous la forme de tachyzoïtes : éléments en
croissant, de 5-7 x 2-4 µm, avec un pôle antérieur pointu.
-
Tellurique : en rapport avec la terre, ou qui vit dans la terre.
45
-
Telmophagie : mode de piqûre d’insectes hématophages comme les simulies par
exemple = leurs pièces buccales vulnérantes (mandibules et maxilles) dilacèrent
les tissus et les vaisseaux sanguins sous-cutanés, créant un microhématome (lac
lympho-hémorragique) à partir duquel le repas est absorbé après injection de
salive.
-
Thrombus : caillot sanguin intravasculaire formé in situ au cours de la vie.
-
Trichorrhexie : trichorrhexie noueuse = trichorrexis nodosa = formation de
plusieurs renflements sur la tige pilaire ressemblant à des nodosités, et au niveau
desquelles la tige se casse facilement. Ce trouble est généralement d'origine
traumatique.
-
Triphasique : se dit des tiques dont les 3 stades de développement (larve,
nymphe, adulte) prennent chacun un seul repas sanguin avant de muer (ex :
Dermacentor reticulatus).
-
Trombiculidés : famille d’acariens caractérisés par un corps généralement rouge
ou orangé. Les adultes et les nymphes sont velus, parfois volumineux et vivent
libres dans le milieu extérieur. Seules les larves hexapodes sont parasites.
-
Trophozoïte : forme de développement d’un Protozoaire se multipliant sur un
mode asexué.
-
Trypomastygote : type morphologique des Trypanosomatidés.
-
Tuphos : nom donné à un état particulier d’hébétement et d’adynamie extrême.
-
Turbidité : état d’un liquide trouble.
-
Uvéite : inflammation des tuniques vasculaires de l’œil, c’est-à-dire l’iris les
corps ciliaires et la choroïde.
Législation : « l’uvéite isolée » est un vice rédhibitoire, si elle est diagnostiquée
dans les 30 jours qui suivent la livraison. Sont incluses dans cette dénomination
les uvéites actives ou leurs séquelles. Le but est de ne « pénaliser » que les uvéites
dysimmunitaires, car elles ont tendance à récidiver. C’est pourquoi l’uvéite doit
être isolée, c’est-à-dire qu’elle ne s’inscrit pas dans le cadre d’une maladie
générale ou qu’elle n’est pas associée à une plaie cornéenne ou palpébrale
évoquant une origine traumatique. En pratique, devant un cheval présentant une
uvéite avec d’autres symptômes, il n’est pas toujours facile de savoir s’il existe
une relation entre les deux. Dans le doute, on considère que l’uvéite est isolée.
-
Ulcère : perte de substance avec mise à nu du derme, résultant souvent de
l’évolution d’une lésion primaire telle qu’une vésicule/pustule, ou de
l’aggravation d’une excoriation.
Un ulcère ne cicatrisant pas depuis plusieurs semaines/mois demande à être
biopsié.
46
-
Vésicule : lésion épidermique circonscrite et surélevée remplie de fluide séreux,
relativement acellulaire. Rarement observée chez les Équidés en raison de leur
finesse d'épiderme. Une bulle est une vésicule mesurant plus d’1 cm. (terme
parfois employé : « ampoules »).
-
Xanthochromie : coloration jaune orangée des téguments, le plus souvent, liée à
une hypercarotinémie exogène ou endogène.
-
Zoonose : maladie ou infection qui se transmet naturellement des animaux
vertébrés à l’Homme et vice versa.
-
Zoospore : endospore (spore interne résultant d’une multiplication asexuée)
flagellée et mobile.
-
Zygospore : spore enkystée dans laquelle se produit la méiose, caractéristique des
champignons Zygomycota.
47
48
Annexe 2 : Versions imprimables des
monographies.
Liste des monographies par ordre alphabétique :
1. Les acariens du fourrage
2. L’ascaridose
3. Les aspergilloses
4. La basidiobolomycose
5. La besnoitiose
6. La blastomycose
7. Les candidoses
8. Les Cératopogonidés
9. La coccidioïdomycose
10. Les coccidioses
11. La conidiobolomycose
12. Les cryptococcoses
13. Les Culicidés
14. La démodécie
15. Le Dermatite Estivale Récidivante des Équidés
16. La dermatite à Dermanyssus
17. La dermatite à Malassezia
18. La dermatite à Rhabditidés
19. La dermatophytose
20. La dictyocaulose
21. Les distomatoses équines
22. La dourine
49
23. L’échinococcose larvaire kystique
24. L’encéphalomyélite à Sarcocystis neurona
25. La gale chorioptique
26. La gale psoroptique
27. La gale sarcoptique
28. La gastérophilose
29. La giardiose
30. L’habronémose gastrique
31. L’habronémose larvaire
32. Les Hippoboscidés
33. L’histoplasmose classique
34. L’hypodermose
35. La leishmaniose
36. La Lymphangite Épizootique des Équidés
37. Les morsures de tiques
38. La mucormycose
39. Les Muscinés
40. Le mycétome fongique
41. La myiase à Dermatobia hominis
42. La « myiase gastérophilienne des joues », due à Gasterophilus inermis
43. La myiase des plaies
44. Le nagana
45. L’onchocercose larvaire
46. L’onchocercose ligamentaire
47. L’oxyurose
48. La parafilariose
50
49. Les phæohyphomycoses
50. La phtiriose
51. La piedra blanche
52. Les piroplasmoses
53. La pneumocystose
54. Les Psychodidés
55. La pythiose
56. La rhinœstrose équine
57. La rhinosporidiose
58. Les sarcosporidioses
59. Les sétarioses
60. Les Simuliidés
61. La sporotrichose
62. Les Stomoxyinés
63. La strongyloïdose
64. Les strongyloses à « grands strongles », autres que Strongylus vulgaris
65. Les strongyloses à « petits strongles »
66. La strongylose à Strongylus vulgaris
67. Le surra
68. Les Tabanidés
69. Le téniasis
70. La thélaziose
71. La toxoplasmose et la néosporose
72. La trichinellose
73. La trichostrongylose
74. La trombiculose
51
52
LES ACARIENS DU FOURRAGE(121)(144)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Certains fourrages peuvent être contaminés, pendant la belle saison (mai à octobre), par
des "acariens du fourrage" appartenant aux familles :
- des Acaridés : Acarus spp.
- des Pyemotidés : Pyemotes tritici (= Pediculoides ventricosus)
Ces acariens seraient responsables, selon certains auteurs, d’une dermatite allergique de
faible gravité et de rémission rapide et spontanée.
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Anglais) forage mites, straw itch mites.
* BIOLOGIE
Acaridés =
- Acariens détriticoles libres (fromage, coprah, céréales,…).
- 300-600 µm, pattes terminées par ventouses et griffes, corps lisse à larges soies,
rostre broyeur.
- Parasites accidentels des mammifères.
Pyemotidés =
- Habituellement parasites de larves d’insectes vivant dans les stocks céréaliers.
- 100-180 µm, à rostre piqueur réduit.
- Injectant une substance irritante lors de la nutrition.
- Lorsque les insectes viennent à manquer, ils peuvent s’attaquer aux mammifères
(chevaux, hommes…).
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Équidés.
Répartition géographique : cosmopolite.
Prévalence : très faible.
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique
- non contagieuse
53
- mais peut en donner l’impression, si plusieurs chevaux sont concernés en
même temps = même fourrage / grains distribués.
Caractère saisonnier : signes cliniques de mai à octobre.
Sources d’acariens : ballots de fourrages, ou céréales contaminés par les parasites.
Origine de l’hypersensibilité : antigènes d’acariens du fourrage (organismes,
excréments…).
Facteurs favorisants
- fourrages / céréales anciens
- stockés dans de mauvaises conditions (humidité, accès facile pour
différents insectes)
- absence de nettoyage complet entre deux lots de fourrages / céréales
- mélange des nouveaux et anciens granulés.
Pas de prédisposition de sexe, de race ni d’âge.
* ÉTUDE CLINIQUE
Selon certains auteurs, ces acariens seraient responsables de réactions d’hypersensibilité
entraînant une dermatite allergique (en quelques heures à quelques jours).
Topographie lésionnelle classique : face, naseaux, lèvres, ventre, membres (mais les
chevaux dont le box est situé sous des ballots de
fourrage sont susceptibles de développer cette
dermatite sur la ligne dorsale).
Troubles cutanés =
- érythème
- prurit variable
- papules multiples
- surmontées de vésicules ou pustules
- croûtes.
Plus rarement =
- urticaire simple
- troubles respiratoires.
Pronostic = bon : guérison rapide si retrait du fourrage en cause.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Dermatite érythémateuse prurigineuse, avec apparition rapide de papules, vésicules et/ou
pustules sur différentes parties du corps (parties déclives).
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval de toute origine,
- dont la provenance du fourrage a été modifié récemment,
54
- atteint de mai à octobre,
- pas de contagion, mais plusieurs chevaux concernés au même moment.
¤ Diagnostic différentiel
- Gales
- Trombiculose
- Piqûres de Diptères
- Dermatites de contact.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Peignage très fin.
- Raclage : négatif.
- Analyse précise du fourrage (aspirateur, filtre spécial) pour rechercher les
parasites.
¤ Diagnostic thérapeutique
Rémission rapide et spontanée si les fourrages ou céréales en cause sont retirés.
55
L’ASCARIDOSE(21)(38)(129)(198)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Helminthose due à la présence de Nématodes du groupe des Ascarides dans l’intestin
grêle des Mammifères.
¤ Agent pathogène
- Parascaris equorum
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Anglais) ascariasis, ascaridosis, ascaridiasis / horse roundworm.
(Espagnol) ascaridosis.
* BIOLOGIE (voir figure 1)
1Adultes libres dans l’intestin.
Vers ronds épais blanchâtres.
Mâle de 15 à 27 cm de long et femelle de 18 à 37 cm de long.
Formation de pelotes quand ils sont en grande quantité chez les jeunes : obstruction
intestinale possible.
2Ponte d’une très grande quantité d’œufs (jusqu’à 200 000 par jour et par femelle).
Diamètre de 90 à 100 µm, coque épaisse (résistance jusqu’à 2 ans dans le milieu
extérieur, à la dessiccation et aux gelées).
3Transformation des œufs en œufs embryonnés contenant une L2, larves infestantes, en
deux semaines quand les conditions sont favorables (T°C de 25 à 35°C, hygrométrie
>80%).
4Infestation par absorption d’aliments infestés par les œufs contenant des L2.
Après ingestion : les larves sortent des œufs et traversent la paroi intestinale ;
transformation en L3, migration vers le foie en empruntant la veine porte (y restent 1
semaine).
56
Migration ensuite vers les alvéoles pulmonaires via les veines hépatiques et la veine cave.
Transformation en L4 puis migration dans le mucus trachéo-bronchique.
Lors des expectorations : remontée des larves jusqu’au pharynx, déglutition dans
l’œsophage et migration dans l’estomac puis dans l’IG où elles achèvent leur maturation
et se transforment en adultes.
Figure 1 : Cycle évolutif de Parascaris equorum
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Équidés (hôtes définitifs).
Répartition géographique : cosmopolite, fréquente en Europe et Amérique du Nord et
du Sud.
Prévalence : de 10 à 20% chez les adultes, de 40 à 50% chez les jeunes.
Type épidémiologique / Évolution : non contagieuse.
Caractère saisonnier : symptômes plus fréquents en hiver.
Sources d’œufs infestants
- chevaux adultes éliminant de façon quasi permanente des œufs,
responsables de la contamination de l’environnement
- poulains non immunisés qui s’infestent dès leur naissance ou lors de la
mise à l’herbe et qui, donc, infestent massivement l’environnement
- Remarque : pas d’infestation in utero ou par le lait.
Mode de contamination : voie buccale par ingestion d’œufs embryonnés présents sur la
nourriture ou l’eau de boisson.
57
Facteurs favorisants
- manque d’hygiène
- surpeuplement
- promiscuité des jeunes avec leur mère
- carences en phosphore et calcium qui peuvent pousser au pica et faciliter
les infestations par Parascaris equorum.
- vermifugation incorrecte.
Prédispositions
- jeunes de moins de 2 ans et chevaux adultes plus réceptifs
- individus immunodéprimés plus réceptifs.
* ÉTUDE CLINIQUE
Chez les poulains plus particulièrement.
Symptômes respiratoires =
- toux
- jetage nasal muco-purulent
- complications de broncho-pneumonie.
Symptômes généraux =
- retard de croissance
- pelage terne et piqué
- apathie
- anorexie
- mauvais état général.
Symptômes digestifs =
- diarrhée (par épisodes)
- coliques d’intensité variable.
Autres symptômes =
- troubles tendineux et osseux
- troubles nerveux possibles.
Infestation massive =
- occlusion partielle ou totale de l’intestin
- rupture de l’intestin au niveau de son attache mésentérique
- péritonite.
Pronostic = réservé lors d’infestation forte du poulain ou chez les animaux
immunodéprimés.
58
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Difficile, suspicion en cas de troubles respiratoires, digestifs ou lors de mauvais état
général chez un poulain.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval de toute origine,
- jeune poulain dès la naissance ou lors de la mise à l’herbe,
- non vermifugé ou récemment vermifugé,
- pas de contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Autres causes d’amaigrissement chronique
- Autres causes de coliques
- Autres causes de coliques du poulain.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Endoscopie digestive.
- Coprologie : à renouveler plusieurs fois dans l’année.
- Examen cytologique du lavage trachéal : peu informatif.
¤ Diagnostic thérapeutique
Une vermifugation, ainsi qu’une amélioration des conditions d’hygiène avec résolution
des troubles sont très en faveur d’une cause parasitaire.
59
LES ASPERGILLOSES(11)(21)(25)(40)(66)(67)(68)(86)
(88)(97)(111)(129)(132)(198)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définitions
Mycoses profondes dues au développement de champignons filamenteux appartenant au
genre Aspergillus.
Chez les Équidés, l’atteinte de la poche gutturale représente la forme la plus classique
d’aspergillose.
¤ Agents pathogènes
Champignons du genre Aspergillus, plus particulièrement :
- Aspergillus fumigatus
- Aspergillus nidulans
- Aspergillus niger
- Aspergillus versicolor
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) pneumomycose aspergillaire, bronchomycose, diphtérie des poches gutturales.
(Anglais) aspergillosis, guttural pouch mycosis.
(Espagnol) aspergilosis.
* LES ASPERGILLUS
- Moisissures banales de l’environnement appartenant à l’Embranchement des
Ascomycètes et à l’ordre des Eurotiales.
- Vivant en saprobiose sur le sol, dans les fourrages ou sur la paille moisie.
- Caractérisées par la présence de têtes aspergillaires =
- Filaments conidiophores renflés à leur sommet en une vésicule
partiellement couverte de phialides.
- Phialides parfois portées par des métules, et produisant des
phialoconidies (spores asexuées) de 2 à 4 µm de diamètre en chaîne.
- Spores résistantes mises en suspension.
- Germination dès que les conditions le permettent et naissance d’un
mycélium à partir duquel apparaîtront en quelques jours de nouvelles
têtes aspergillaires.
60
- Espèce la plus fréquente : Aspergillus fumigatus =
- Thermophile (T°C max de développement = 55°C).
- Conidies de très petite taille (diamètre de 2-3 µm), lui permettant
d’atteindre les alvéoles pulmonaires.
- Les spores d’Aspergillus sont souvent inhalées ou ingérées par les Équidés, mais
sont alors détruites, dans la plupart des cas.
- Dans certaines circonstances cependant, les moisissures exercent un pouvoir
pathogène opportuniste : les conidies donnent alors naissance à des filaments
mycéliens envahissant les tissus.
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Équidés, espèces domestiques (Oiseaux, Ruminants,
Carnivores, lapin, porc), animaux de zoo et animaux sauvages.
Répartition géographique : cosmopolite.
Type épidémiologique / Évolution
- opportunistes
- sporadiques, parfois plusieurs cas spontanés dus à une contamination
massive de l’environnement
- non contagieuses (il ne s’agit pas de zoonoses).
Caractère saisonnier : maladie sévissant toute l’année.
Sources de spores : milieu extérieur, où vivent les Aspergillus en saprobiose,
(fourrages / pailles moisis).
Modes de contamination
- inhalation de spores présentes en suspension dans l’air
- ingestion de spores présentes sur la nourriture
Facteurs favorisants
- chaleur et humidité Î multiplication et sporulation des moisissures dans
le milieu extérieur
- période sèche Î mise en suspension et dissémination des conidies
- présence d’une litière végétale
- alimentation de mauvaise qualité (fourrages ou pailles moisis)
- maladies graves, utilisation prolongée d’antibiotiques à large spectre.
Prédispositions
- aspergillose de la poche gutturale : cheval adulte principalement, sans
prédisposition de sexe ou de race
- réceptivité accrue des animaux immunodéprimés.
* ÉTUDE CLINIQUE
Aspergillose des poches gutturales =
Aucun signe clinique tant qu’aucune structure vasculaire ou nerveuse n’est touchée.
Symptômes =
- épistaxis
- unilatérale (parfois bilatérale)
- non induite par l’exercice
61
- épisodes de saignements abondants précédant une hémorragie fatale
- taux de mortalité entre 34 et 60%.
- jetage nasal mucopurulent (uni ou bilatéral)
- dysphagie caractérisée par le rejet par les naseaux d’une partie des aliments
ingérés
- bronchopneumonie par fausse déglutition.
Plus rarement : troubles nerveux =
- hémiplégie linguale consécutive à la paralysie du nerf hypoglosse (XII)
- bruits respiratoires anormaux (30% des cas) suite à la paralysie ou à
l’hémiplégie pharyngée
- modifications de la région parotidienne avec œdème et douleur
- paralysie faciale
- port anormal de la tête
- syndrome de Claude-Bernard-Horner
- coliques.
Pronostic = mauvais.
Aspergillose génitale =
- placentite à l’origine d’un avortement tardif (entre 6 et 8 mois)
- parfois lésions cutanées sur l’avorton.
Pronostic = mauvais.
Aspergillose oculaire (rare) = 1ère cause de kératomycose ulcéreuse chez le cheval.
- kératite
- ulcère cornéen
- épiphora séro-muqueux à purulent
- abcès stromal cornéen
- douleur oculaire : photophobie, épiphora, prurit (pouvant entraîner un
blépharœdème), blépharospasme, myosis, procidence 3ème paupière /
énophtalmie
- complications possibles : iridocyclite, uvéite postérieure.
Pronostic = mauvais.
Aspergillose disséminée (rare) =
- signes généraux (abattement, hyperthermie)
- mort en quelques jours.
Pronostic = mauvais : affection fatale.
62
* DIAGNOSTIC
Aspergillose des poches gutturales =
¤ Diagnostic clinique
Animal en bon état général présentant une épistaxis (non liée à l’effort), ou des épisodes
de toux et de jetage.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval adulte (préférentiellement),
- présentant des symptômes surtout à la fin du printemps,
- ou l’été après un hiver doux et pluvieux,
- vivant en présence de paille ou de fourrages moisis,
- sans prédisposition de sexe ou de race,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Traumatisme de la tête ou de la colonne vertébrale
- Hématome progressif de l’ethmoïde
- Tumeur des poches gutturales
- Encéphalomyélite à Sarcocystis neurona.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Endoscopie des poches gutturales.
- Frottis / Calque suite à un lavage ou écouvillonnage sous endoscopie.
- Radiologie : difficilement interprétable.
- Biochimie et hématologie : non caractéristiques.
- Biopsies tissulaires.
° Examens indirects
- Culture mycologique.
- Examen de la réponse immunitaire : manque de spécificité.
Aspergillose génitale =
¤ Diagnostic clinique
Suspicion lors d’avortement tardif sur une femelle gestante présentant un bon état
général.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Jument ayant avorté,
63
- vivant en présence de paille ou de fourrages moisis,
- sans prédisposition de race,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Autres causes d’avortements.
¤ Diagnostic expérimental
° Examen direct : examen histologique après biopsie : prélèvements du placenta en
totalité ou en partie (cotylédons) ou, moins bien, du fœtus.
° Examens indirects
- Culture mycologique : prélèvements du placenta en totalité ou en partie
(cotylédons) ou, moins bien, du fœtus).
- Examen de la réponse immunitaire : manque de spécificité.
Aspergillose oculaire =
¤ Diagnostic clinique
Suspicion lors de la persistance voire de l’aggravation des troubles oculaires (kératite,
ulcère, abcès stromal… souvent suite à un trauma) malgré un traitement prolongé à base
d’antibiotiques ou de corticoïdes.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval adulte (préférentiellement),
- présentant des symptômes surtout à la fin du printemps,
- ou l’été après un hiver doux et pluvieux,
- vivant en présence de paille ou de fourrages moisis,
- sans de prédisposition de sexe ou de race,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Autres causes de kératites.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Frottis après écouvillonnage conjonctival et, si possible, cornéen.
- Raclages conjonctival et cornéen sur les marges de la lésion.
° Examen indirect : culture mycologique : prélèvements par raclage de la lésion.
64
Aspergillose disséminée =
¤ Diagnostic clinique : impossible.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval adulte (préférentiellement),
- immunodéprimé ou présentant des troubles digestifs graves,
- sans de prédisposition de sexe ou de race,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel : aucun, symptômes trop frustes.
¤ Diagnostic expérimental : variable suivant les symptômes observés.
65
LA BASIDIOBOLOMYCOSE(40)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Mycose granulomateuse exotique due au développement d’un champignon Zygomycète
dans la peau et les tissus sous-cutanés : Basidiobolus ranarum (= B. haptosporus).
¤ Présence en France : non.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) zygomycose, entomophthoromycose sous-cutanée.
(Anglais) basidiobolomycosis, zygomycosis.
* BASIDIOBOLUS RANARUM
- Champignon Zygomycète, O/ Entomophthorales, F/ Entomophthoracées.
- Régions tropicales et sub-tropicales.
- Reproduction sexuée (spores éjectables) et asexuée.
- Dans le milieu extérieur =
- Saprobiose dans les détritus, l’humus.
- Retrouvé dans les excréments de reptiles (chez lesquels il vit en
saprobiose).
- Filaments courts, peu cloisonnés de diamètre irrégulier (6-20 µm).
- Fragmentation en courts segments, les « corps hyphaux ».
- Sporocystes à endospore unique, éjectée sous l’action de la lumière.
- Présence possible de zygospores globuleuses à paroi épaisse et lisse,
diamètre de 30 à 40 µm, et présentant des becs de conjugaison.
- Dans les lésions =
- Filaments peu cloisonnés, larges, diamètre de 8 à 20 µm, irréguliers.
- Conidiophores courts plus ou moins ramifiés.
- Éléments isolés, arrondis ou ovalaires.
- Corps de Splendore-Hoëppli.
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Équidés.
Répartition géographique : zones tropicales et sub-tropicales (Amérique, Afrique,
Asie).
Prévalence : faible.
66
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique
- non contagieuse.
Caractère saisonnier : non.
Sources de contamination : sol (détritus, végétaux) et déjections de lézards, caméléons,
tortues Î spores.
Modes de contamination
- contact avec le sol contaminé (importance des plaies, mêmes minimes)
- inoculation (piqûre par un végétal (écharde) ou par un insecte porteur
(phorésie).
Facteurs favorisants
- pâturage fréquent
- micro-traumas causés par les végétaux
- injections non stériles (aiguille souillée).
Pas de prédisposition de sexe, de race, ni d’âge.
* ÉTUDE CLINIQUE
Topographie lésionnelle : parties latérales du corps (thorax, abdomen, tête, encolure).
Lésion généralement unique, d’évolution lente, chronique.
Phase initiale = nodule
- granulome sous-cutané
- initialement non ulcéré (peau hyperpigmentée)
- froid, indolore.
Évolution =
- poussées inflammatoires, douloureuses
- tuméfaction à bords nets, extensive, jusqu’à 50 cm de diamètre
Î aspect de masse pseudo-tumorale :
- très adhérente à la peau
- mais non adhérente aux plans profonds
- ulcération et décharge séro-hémorragique
- prurit modéré à sévère.
La peau peut prendre un aspect cartonné dépilé, en "placard", au centre de la masse.
Etat général conservé.
Dissémination lympho-hématogène exceptionnelle.
Pronostic =
- favorable lors de diagnostic précoce : guérison possible en quelques semaines.
- parfois : régression spontanée.
- pronostic réservé à sombre dans les cas chroniques.
67
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Masse pseudo-tumorale sous-cutanée plus ou moins ulcérée, évoluant de façon chronique
par poussées douloureuses, sans signes généraux associés, se développant sur les parties
latérales du corps.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval vivant en zone tropicale / en provenant,
- sortant au pré,
- atteint en toute saison,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Conidiobolomycose
- Pythiose
- Mycétomes fongiques et bactériens
- Habronémose
- Granulome à corps étranger
- Granulomes infectieux
- Chéloïde
- Néoplasmes : carcinome épidermoïde, sarcoïde…
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Biopsie.
- Calque direct.
- Frottis après aspiration
° Examen indirect
- Culture mycologique.
68
LA BESNOITIOSE(28)(37)(64)(97)(99)(129)(146)(149)(191)(198)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Dermatose relativement rare des continents Africain et Américain due à l’action
pathogène d’un Protozoaire Apicomplexa de la famille des Toxoplasmatidés : Besnoitia
benetti.
¤ Présence en France : oui (Sud de la France).
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) maladie de Besnoit, globidiose.
(Anglais) besnoitiosis, globidiosis.
* LES BESNOITIA
- Protozoaires de type "coccidies", Sporozoa, Coccidea, O/ Eimeriida, F/
Toxoplasmatidés.
- Cycle hétéroxène obligatoire mal défini : hôte définitif inconnu.
- Contamination du cheval par ingestion d’oocystes sporulés infestants.
- Chez l’hôte intermédiaire (cheval), succession =
- D’une phase de parasitémie
= circulation de tachyzoïtes dans le sang.
- D’une phase proliférative
= multiplication active de tachyzoïtes dans les cellules
endothéliales.
- Puis d’une phase kystique
= développement des kystes dans des fibroblastes.
= tissus conjonctifs : peau, muqueuses, vaisseaux, +/- muscles.
= multiplication très ralentie et survie prolongée de bradyzoïtes.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------1- Kystes à bradyzoïtes (voir figure 1)
Localisation préférentielle = tissus conjonctifs du derme et des muqueuses (œil, palais
mou, pharynx, larynx), mésentère, scrotum.
Kystes de grande taille (400-500 µm) à paroi épaisse, contenant de très nombreux
bradyzoïtes.
Issus de la modification de macrophages ou d’histiocytes infectés.
Très longue survie des bradyzoïtes à l’intérieur des kystes (plusieurs années).
69
2- Insectes vecteurs
Le plus souvent, transmission d’hôte intermédiaire en hôte intermédiaire par phorésie :
des insectes piqueurs (Taons, Muscidés) véhiculent kystes, bradyzoïtes et tachyzoïtes (si
phase de parasitémie) sur leur trompe.
3- Oocystes sporulés
Ingestion par le cheval Î libération de sporozoïtes dans l’organisme.
Figure 1 : Cycle évolutif de Besnoitia benetti
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Équidés (hôtes intermédiaires).
Répartition géographique
- Afrique, Amérique, sud de la France, Italie (selon certaines sources)
- individus importés de ces régions.
Prévalence : relativement faible, mais en progression.
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique
- non contagieuse.
Caractère saisonnier
- phase aiguë observée principalement lors de la saison chaude (insectes)
- puis phase chronique pendant les mois qui suivent.
Sources de parasites
- chevaux infestés (kystes, tachyzoïtes pendant la phase de parasitémie)
70
- milieu extérieur souillé par des oocystes sporulés (matières fécales des
Félidés).
Modes de contamination
- d’un Équidé à l’autre = transmission de kystes / tachyzoïtes par phorésie
(Taons, Muscidés).
- rarement = ingestion de matières fécales contaminées par des oocystes.
Facteurs favorisants
- facteurs attirant les mouches
ex : fumier proche des boxes
accumulation de crottins dans les prés
sudation intense
- contamination des prés / aliments par des matières fécales.
Pas de prédisposition de sexe, de race ni d’âge.
* ÉTUDE CLINIQUE
Phase aiguë de parasitémie = (circulation des sporozoïtes et infection des cellules
endothéliales).
Remarque : cette phase peut passer inaperçue.
Après une incubation de quelques jours =
- hyperthermie
- abattement / intolérance à l’effort
- jetage nasal bilatéral mucopurulent
- dyspnée
- congestion des muqueuses.
Durée = 3-10 jours.
Évolution vers la phase chronique en l’absence de traitement précoce.
Phase chronique caractéristique =
Topographie lésionnelle : naseaux, encolure, garrot, abdomen ventral (du sternum au
scrotum).
Régression du syndrome fébrile.
Réaction inflammatoire sous-cutanée =
- congestion, érythème
- œdème ventral (parfois prépucial chez le mâle) +/- membres
- exsudation et formation de croûtes.
Dermatose chronique, évolution sur plusieurs mois =
- alopécie diffuse
- desquamation intense
- ulcérations
71
- hyperkératose et lichénification
- nodules multiples =
- petites "ponctuations blanches"
- diamètre de 1 mm
- sur les muqueuses : œil, palais mou, pharynx, larynx
= kystes à bradyzoïtes.
En parallèle =
- intolérance à l’effort
- anorexie
- évolution vers la cachexie.
De façon inconstante =
- prurit
- dépigmentation (leucodermie et leucotrichie)
- papules multiples en régions périnéale et abdominale.
Forme intestinale = rare.
- entérite hémorragique
- abattement sévère
Le plus souvent : mort rapide.
Pour les animaux qui survivent : récupération extrêmement longue.
Pronostic = très sombre en l’absence de soins précoces : évolution fatale en une dizaine
de mois, suite à la cachexie, ainsi qu’aux complications bactériennes.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Dans un premier temps = troubles respiratoires aigus (jetage, dyspnée), hyperthermie et
abattement.
Puis, phase chronique cutanée =
- œdèmes déclives
- dermatose ventrale squamo-croûteuse, alopécique, extensive, +/- ulcérative,
évoluant vers une hyperkératose, puis une altération de l’état général, pouvant
entraîner la mort.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval provenant d’une zone à risque (Afrique, Amérique) / vivant avec un tel individu,
- attirant les insectes (ex : fumier proche des boxes, accumulation de crottins dans les
prés, sudation intense),
- +/- recevant des aliments contaminés par des matières fécales,
- sans contagion rapportée.
72
¤ Diagnostic différentiel
- Dermatite Estivale Récidivante des Équidés
- Artérite virale
- Dourine
- Sarcoïde, Lymphosarcome
- Morve
- Désordre immunitaire (exemple : pemphigus foliacé).
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Examen visuel des muqueuses.
- Biopsies cutanées.
- Calques : moins intéressant.
73
LA BLASTOMYCOSE(40)(72)(89)(97)(129)(149)(173)(195)(198)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Mycose très rare due au développement d’un champignon dimorphique Hyphomycète
dans l’organisme : Blastomyces dermatitidis.
¤ Présence en France : non.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) maladie de Gilchrist, dermatite blastomycosique, blastomycose nord
américaine.
(Anglais) blastomycosis, north-american blastomycosis,Gilchrist‘s disease, Chicago
disease.
* BLASTOMYCES DEMATITIDIS
- Champignon dimorphique Hyphomycète.
- Anamorphe de l’Ascomycète : Ajellomyces dermatitidis.
- Opportuniste.
- Dans le milieu extérieur =
- Filaments.
- À mycélium cloisonné.
- Vivant en saprobiose.
- Dans les sols humides, acides, sabloneux et riches en matière organique.
- Reproduction sexuée inconnue (multiplication par conidies).
- Conidies dispersées dans l’environnement = source d’infestation des
chevaux.
- Dans les lésions (ou en culture à 37°C) =
- Levures (8-15 µm).
- Généralement multinucléées.
- À paroi relativement épaisse (double contour).
- Bourgeonnement le plus souvent unipolaire.
- Souvent libres, parfois intracellulaires.
- Affinité pour les poumons, la peau et les yeux.
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : nombreux Mammifères, dont les Équidés.
74
Répartition géographique : Amérique du Nord, Centrale et du Sud, Proche et Moyen
Orient, Afrique, Europe de l’Est, Inde.
Prévalence : très faible chez le cheval, mais augmentation des cas rapportés depuis
plusieurs années.
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique à enzootique
- non contagieuse.
Caractère saisonnier : signes cliniques observés préférentiellement à la belle saison
(printemps – automne).
Sources de contamination : environnement riche en conidies infestantes : sols acides,
humides, sabloneux et riches en matière organique.
Modes de contamination
- par inhalation des conidies infestantes en suspension dans l’air
- très rarement : par inoculation transcutanée.
Facteurs favorisants
- animal vivant au pré
- sols humides, acides, riches en matière organique
- végétaux ligneux causant des micro-traumas
- autre affection concomitante (notamment trouble respiratoire)
- traitement antibiotique prolongé, à visée respiratoire.
Prédispositions
- pas de prédisposition de sexe, de race ni d’âge
- réceptivité accrue des animaux immunodéprimés.
* ÉTUDE CLINIQUE
Entrée pulmonaire puis dissémination hématogène. Évolution chronique.
Pneumonie (densification alvéolaire), pleurésie, abcès diaphragmatique(s) =
- toux faible chronique
- +/- dyspnée
- jetage nasal mucopurulent bilatéral
- hyperthermie
- abattement
- intolérance à l’effort
- amaigrissement progressif.
Troubles cutanés (pas de localisation préférentielle rapportée) =
- nodules et abcès cutanés multiples (diamètre de 0,5-2 cm)
- ulcération et suppuration de certains d’entre eux
- abcédation des nœuds lymphatiques loco-régionaux
- fistulisation et suppuration.
Atteinte abdominale =
- abcès rénaux
75
- péritonite
- dysphagie
- constipation.
Remarque : jusqu’à ce jour, pas d’atteinte oculaire rapportée (bien que cela soit l’une
des localisations préférentielles chez le chien).
Pronostic = très sombre : maladie peu connue chez le cheval et découverte tardive.
* DIAGNOSTIC
Troubles respiratoires =
¤ Diagnostic clinique
Troubles respiratoires chroniques (toux, dyspnée, jetage) accompagnés d’hyperthermie,
d’abattement et d’un amaigrissement progressif.
Tableau complété par une dermatose nodulaire suppurée, ainsi que par des troubles
digestifs (dysphagie, constipation).
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval vivant en zone d’enzootie / en provenant,
- sortant au pré régulièrement (sol humide, acide, riche en matière organique),
- éventuellement immunodéprimé / autre affection concomitante (notamment trouble
respiratoire),
- ayant reçu un traitement antibiotique prolongé, à visée respiratoire,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Septicémie
- Myélome multiple
- Mycoses profondes de l’appareil respiratoire
- Tuberculose (pneumonie bactérienne) très rare chez le cheval.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Radiographie / échographie.
- Cytologie du liquide de thoracocentèse, du liquide trans-trachéal, du liquide de
paracentèse.
° Examen indirect : culture mycologique : à réserver aux laboratoires spécialisés car la
manipulation peut être dangereuse (risque de contamination humaine).
° Examen nécropsique.
76
Troubles cutanés =
¤ Diagnostic clinique
Dermatose nodulaire suppurée, avec abcédation et fistulisation des nœuds lymphatiques
locorégionaux.
Tableau complété par des troubles respiratoires chroniques (toux, dyspnée, jetage)
accompagnés d’hyperthermie, abattement et amaigrissement progressif.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval vivant en zone d’enzootie / en provenant,
- sortant au pré régulièrement (sol humide, acide, riche en matière organique),
- éventuellement immunodéprimé / autre affection concomitante (notamment trouble
respiratoire),
- ayant reçu un traitement antibiotique prolongé, à visée respiratoire,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Granulome ou kyste dermoïde
- Hypodermose
- Nodule de parafilariose
- Néoplasme : mastocytome, sarcoïde
- Mycose sous-cutanée : phæohyphomycose, coccidioïdomycose.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Calques de lésions ou d’exsudats.
- Biopsies pour examen histologique.
° Examen indirect : culture mycologique : à réserver aux laboratoires spécialisés car la
manipulation peut être dangereuse (risque de contamination humaine).
77
LES CANDIDOSES(21)(25)(40)(66)(67)(68)(86)(97)(129)(198)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Mycoses opportunistes et cosmopolites, dues au développement de levures du genre
Candida dans divers tissus et organes.
¤ Agent pathogène
Candida albicans
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) muguet, candidose buccale.
(Anglais) candidiasis, candidosis, moniliasis, thrush.
* CANDIDA ALBICANS
- Champignon très commun, Deuteromycota (Fungi imperfecti), Blastomycète.
- Vivant en endosaprobiose dans la bouche et le tube digestif de nombreux
animaux (hôte commensal), sous forme de levures.
- Retrouvé exceptionnellement dans le milieu extérieur, lors de contamination
fécale récente.
- Opportuniste.
- Dans les lésions = levures bourgeonnantes, pseudo-mycéliums et mycéliums
vrais.
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : surtout les Oiseaux, puis les Mammifères (tous les Équidés).
Répartition géographique : cosmopolite.
Prévalence : faible.
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique
- non contagieuse.
Caractère saisonnier : maladie sévissant toute l’année.
Sources de contamination
- l’animal lui-même : endosaprobiose Î les agents pathogènes prolifèrent
à la faveur d’une déficience immunitaire.
78
- milieu extérieur : exceptionnellement, lors de contamination fécale
récente.
Modes de contamination
- voie buccale
- inoculation via un traumatisme
- voie respiratoire plus rare
- dissémination éventuelle par voie hématogène à partir du tube digestif.
Facteurs favorisants
- humidité (urine, diarrhée, litière mouillée)
- mauvaises conditions d’hygiène
- nourriture de mauvaise qualité
- antibiothérapie, corticothérapie, administration de progestérone
- maladies cachectisantes, dysendocrinies
- avortement, rétention placentaire.
Prédispositions
- réceptivité accrue des sujets jeunes ou très âgés
- des animaux immunodéprimés
- des individus présentant des anomalies morphologiques (ex : vulve).
* ÉTUDE CLINIQUE
Manifestations cliniques variées, dépendantes de la voie de contamination et de
l’existence de facteurs de réceptivité particuliers.
Candidoses digestives =
Candidose buccale = muguet : fréquente chez les poulains immunodéficients.
- haleine fétide
- ptyalisme
- dysphagie.
Candidose du tube digestif = associée ou non à une candidose buccale, elle affecte surtout
l’œsophage, l’estomac et l’intestin.
- dysphagie
- anorexie
- diarrhée non caractéristique
- parfois perforation gastrique ou intestinale ou péritonite.
Pronostic = favorable.
Candidose génitale = plus fréquente chez le Pur-sang.
L’utilisation d’antibiotiques ou de progestérone semblerait prédisposer les animaux à ce
type d’affection. De même, suite à un avortement ou une rétention placentaire, des foyers
nécrotiques se forment et favoriseraient une colonisation fongique utérine.
- vulvo-vaginite, endométrite, pyomètre
- infertilité
79
- avortement
- mortinatalité.
- sur les muqueuses génitales :
- érythème
- pustules
- érosions
- modification de la pigmentation.
Évolution = selon un mode chronique avec, parfois, des rechutes.
Pronostic = favorable.
Candidose oculaire (rare) =
L’existence d’un traumatisme ou l’administration antérieure de traitements
thérapeutiques (corticoïdes, antibiotiques) est souvent à l’origine de cette affection.
- ulcération cornéenne
- kératite punctiforme
- parfois blépharite
- douleur oculaire : photophobie, épiphora séro-muqueux à purulent, prurit
(pouvant entraîner un blépharœdème), blépharospasme, myosis, procidence 3ème
paupière / énophtalmie.
- uvéite rare (dans les cas graves).
Pronostic = bon à réservé.
Candidose cutanée et cutanéo-muqueuse = rare.
Remarque : Candida albicans est toujours pathogène lorsqu’il est localisé sur la peau.
Topographie lésionnelle : plis et jonctions cutanéo-muqueuses (région ano-génitale,
pourtour de l’œil).
Forme cutanéo-muqueuse =
- érythème
- prurit variable
- dépilations circonscrites et diffuses (parfois)
- croûtes (parfois)
- inflammation aiguë avec exsudation
- otite en association avec des bactéries (très rare).
Forme nodulaire =
- lésions nodulaires, pseudo-tumorales, fermes, douloureuses mais sans
modification du pelage (mycose profonde).
Pronostic = bon.
80
Candidose respiratoire = très rare chez les Équidés.
Candidose des poches gutturales =
Très rare mais peut être à l’origine, comme l’aspergillose, d’épistaxis.
Candidose articulaire = de très rares cas rapportés.
* DIAGNOSTIC
Candidoses digestives =
¤ Diagnostic clinique
Suspicion lors de troubles digestifs avec : ptyalisme, dysphagie, diarrhée +/- anorexie.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval de toute origine,
- jeune ou très âgé,
- vivant dans de mauvaises conditions d’hygiène,
- incorrectement alimenté,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
Candidose buccale ou muguet =
- Ulcères buccaux
- Glossite
- Trouble neurologique.
Candidose digestive =
- Causes de diarrhée aiguë chez les adultes.
¤ Diagnostic expérimental
° Prélèvements : biopsies, calques des lésions, raclages, écouvillonnages buccaux.
° Examens directs
- Biopsies pour histologie.
- Frottis, calques, ou écouvillonnages des prélèvements.
° Examen indirect : mise en culture.
81
Candidose génitale =
¤ Diagnostic clinique
Suspicion lors d’avortement.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval de toute origine,
- jeune ou très âgé,
- vivant dans de mauvaises conditions d’hygiène,
- incorrectement alimenté,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Autres causes d’avortements.
¤ Diagnostic expérimental
Prélèvements =
- Lésions génitales : écouvillonnages vulvo-vaginaux ou utérins.
- Lait et produits de sécrétion mammaire : la mamelle et les trayons sont nettoyés
préalablement, le premier jet est éliminé, les matériels de récupération et de
conservation doivent être stériles.
- D’origine génitale et fœtale lors d’avortement : tissus prélevés à partir du
placenta et du fœtus, fluides fœtaux, écouvillonnages vulvo-vaginaux ou utérins
répétés.
° Examens directs
- Biopsies pour histologie.
- Frottis, calques, écouvillonnages.
° Examen indirect : mise en culture.
Candidose oculaire =
¤ Diagnostic clinique : suspicion lors de troubles oculaires.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval de toute origine,
- jeune ou très âgé,
- ayant récemment reçu un traitement de longue durée,
- ayant subi un traumatisme oculaire récent,
- vivant dans de mauvaises conditions d’hygiène,
- incorrectement alimenté,
- sans contagion rapportée.
82
¤ Diagnostic différentiel
- Kératites bactériennes (Pseudomonas) et virales (rares)
- Kératomycoses (Aspergillose, Lymphangite Épizootique des Équidés, Fusariose,
Phaeohyphomycose, Cryptococcose, Pénicilliose)
- Uvéites équines récidivantes avec atteinte cornéenne
- Ulcères indolents (Pseudomonas)
- Abcédations stromales bactériennes
- Dystrophies souvent bilatérales
- Dégénérescences cornéennes (rares).
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Frottis après écouvillonnage conjonctival.
- Raclage cornéen.
° Examen indirect : mise en culture.
Candidose cutanée et cutanéo-muqueuse =
¤ Diagnostic clinique
Suspicion lors de lésions cutanées des plis (alopécie, prurit, croûtes / nodules), pouvant
dériver d’une candidose digestive.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval de toute origine,
- jeune ou très âgé,
- vivant dans de mauvaises conditions d’hygiène,
- incorrectement alimenté,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
Forme nodulaire =
- Granulomes infectieux et stériles.
Forme cutanéo-muqueuse =
- Acarioses (démodécie, gales) ou entomoses (phtirioses)
- Maladies auto-immunes (LED, vascularite immunitaire, pemphigus vulgaire,
pemphigoïde bulleuse, épidermolyse bulleuse, érythème polymorphe)
- Hypersensibilités
- Réactions médicamenteuses
- Carences
- Troubles de la kératogénèse
- Mycoses profondes se traduisant par des lésions cutanées.
83
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Biopsies cutanées.
- Calques des lésions.
- Raclages cutanés.
° Examen indirect : mise en culture.
84
LES CÉRATOPOGONIDÉS(39)(97)(149)
* LES CÉRATOPOGONIDÉS
(Remarque : famille parfois nommée "Heleidae").
- Insectes Diptères, SO/ Nématocères, F/ Cératopogonidés.
- Genre principal : Culicoides.
- Deux principales espèces hippophiles : C. pulicaris et C. nubeculosus.
- Cosmopolites.
- Actifs aux beaux jours : de fin mars à début octobre.
- Activité maximale crépusculaire (19 à 22h) voire nocturne pour C. pulicaris.
- Pour C. nubeculosus : 2 à 3 heures après le lever du soleil, héliophile.
- Exophiles, milieu tempéré (15 à 35°C), zones humides, ensoleillement léger.
° Cycle (en moyenne 1 / an en Europe) (voir figure 1)
1- Adultes
Petits moucherons.
0,5-5 mm de long.
Antennes longues, ailes courtes, larges, tachetées et velues.
Trompe courte (1/2 tête).
Durée de vie : 70 jours.
Développement orthorrhaphe.
2 - Femelles hématophages (telmophagie)
Rôle pathogène direct : piqûre douloureuse.
Rôle pathogène indirect :
- Chez certains individus : Hypersensibilité = Dermatite Estivale Récidivante
des Équidés.
- Rôle vecteur : Onchocercose.
3- Œufs
Gîtes = mares, rives des cours d’eau, étangs, plages, zones boueuses / vaseuses,
creux des arbres, fumier, prairies humides, ornières, marais…
Diapause possible pendant la mauvaise saison.
85
Figure 1 : Cycle évolutif des Cératopogonidés
¤ POUVOIR PATHOGÈNE DIRECT
Piqûre de Culicoides =
- douloureuse
- papule
- érythème
- prurit.
¤ POUVOIR PATHOGÈNE INDIRECT
Hypersensibilité à la salive de Culicoides = Dermatite Estivale Récidivante des
Équidés.
Rôle vecteur = Onchocercose.
86
LA COCCIDIOÏDOMYCOSE(9)(10)(40)(97)(119)(129)(149)
(188)(192)(198)(211)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Mycose très grave, rare, due au développement dans l’organisme (multiples organes)
d’un champignon dimorphique, uniquement sur le continent américain : Coccidioides
immitis.
¤ Présence en France : non.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) maladie de Posadas-Wernicke, fièvre de la vallée, fièvre du désert, fièvre de
San Joaquin.
(Anglais) coccidioidomycosis, San Joaquin Valley Fever.
* COCCIDIOIDES IMMITIS
- Champignon dimorphique Hyphomycète (Fungi imperfecti).
- Biotope = zones arides et semi-arides de faible altitude, à sols sabloneux et
alcalin, amoncellements de détritus et terriers de rongeurs.
- Opportuniste.
- Dans le milieu extérieur =
- Saprobiose.
- Filaments.
- Avec arthroconidies infestantes.
- Dans les lésions =
- Sphérules.
- Diamètre de 10 à 80 µm.
- Paroi épaisse (1-2 µm).
- Noyaux multiples, puis différenciation en endospores (diamètre 2-5 µm).
- Celles-ci seront libérées après rupture de la sphérule.
- Chaque endospore peut redonner une sphérule.
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : nombreux Mammifères, dont les Équidés.
87
Répartition géographique : zones arides, semi-arides, et désertes, d’Amérique du Nord,
Centrale et du Sud.
Prévalence : très faible.
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique à enzootique
- non contagieuse.
Caractère saisonnier : non.
Sources de conidies infectantes : milieu extérieur, où le champignon vit en saprobiose
(importance des terriers de rongeurs).
Modes de contamination
- inhalation d'arthroconidies provenant du sol (diamètre 2-5 µm : rétention
aisée dans les cavités pulmonaires profondes)
- voie transplacentaire ou infestation ascendante du tractus génital (rare)
- voie transcutanée (très rarement).
Facteurs favorisants
- sécheresse
- vent (mise en suspension des arthroconidies)
- sol alcalin
- faible altitude
- abondance de terriers de rongeurs.
Prédispositions
- pas de prédisposition de sexe, ni d’âge
- races Arabes et Przewalski prédisposées selon certaines sources
- réceptivité accrue des individus immunodéprimés.
* ÉTUDE CLINIQUE
Majorité des cas = asymptomatiques (lésions pulmonaires bénignes) : résolution
spontanée.
Développement de la maladie chez les individus prédisposés (Arabes, Przewalski) et / ou
immunodéprimés.
Coccidioïdomycose localisée = plusieurs formes.
Forme pulmonaire : la plus fréquente =
- dyspnée
- toux chronique
- pneumonie (pyogranulomateuse), +/- épanchement pleural
- hyperthermie phasique
- dyso- / anorexie
- perte de poids lente et chronique.
Forme nasale =
- granulome nasal récidivant.
Forme génitale =
- avortement avec placentite et infection fœtale (rare).
88
Forme cutanée localisée : très rare, lors de contamination par inoculation transcutanée =
- nodule puis abcès ulcéré (avec suppuration)
- adénite locorégionale
- +/- lymphangite
- régression spontanée, sauf évolution en ostéomyélite.
Pronostic = relativement bon, si diagnostic et traitement précoces.
Coccidioïdomycose disséminée = rare.
Lors de dissémination lympho-hématogène des endospores à tout l’organisme (parfois
plusieurs mois ou plusieurs années après une apparente rémission).
Tableau clinique variable, la plupart des signes cliniques cités ici étant inconstants =
- troubles respiratoires (Cf. supra)
- hyperthermie phasique
- perte de poids chronique (sur plusieurs mois)
- mauvais état général, abattement
- douleurs musculo-squelettiques, boiterie(s)
- signes de coliques (granulomes rénaux, hépatiques et spléniques)
- troubles cutanés associés (20% des cas ; constituent parfois le signe initial) =
- nodules puis abcès +/- ulcérés (avec suppuration)
- localisés préférentiellement aux épaules, masses pectorales et thorax.
- autres atteintes possibles : endocarde, méninges, cerveau, nœuds lymphatiques...
Pronostic = réservé à sombre : lésions sévères, traitement difficile (coûteux et long),
maladie mal connue, découverte +/- tardive = issue souvent fatale (mort /
euthanasie).
* DIAGNOSTIC
Forme respiratoire =
¤ Diagnostic clinique
Suspicion lors de troubles respiratoires chroniques (dyspnée toux) avec hyperthermie
phasique et perte de poids, accompagnés ou non de signes généraux suggérant l’atteinte
de multiples organes, ou lors de granulome nasal récidivant.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval (Arabe, Przewalski) vivant en zone d’enzootie,
- ou en provenant / y ayant effectué un voyage récemment,
- éventuellement immunodéprimé,
- sans contagion rapportée.
89
¤ Diagnostic différentiel
- Autres causes de toux chronique.
¤ Diagnostic expérimental
° Prélèvements : jetage nasal, produit de lavage trachéal, de ponction pulmonaire.
° Examens directs : cytologie du liquide trans-trachéal.
° Examen indirect : culture mycologique : à réserver aux laboratoires spécialisés en
raison du risque de contamination humaine.
° Examen nécropsique
- lésions macroscopiques.
- biopsies pour examen histologique.
Forme cutanée =
¤ Diagnostic clinique
Suspicion lors d’abcès cutanés localisés aux épaules, masses pectorales ou thorax,
associés à des troubles pulmonaires avec hyperthermie.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval (Arabe, Przewalski) vivant en zone d’enzootie,
- ou en provenant / y ayant effectué un voyage récemment,
- éventuellement immunodéprimé,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Granulome ou kyste dermoïde
- Hypodermose
- Nodule de parafilariose
- Néoplasme : mastocytome, sarcoïde
- Mycose sous-cutanée : Phaeohyphomycose, Blastomycose.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Frottis du pus (après aspiration d’un abcès).
- Calque des lésions cutanées (pus).
° Examen indirect : culture mycologique : à réserver aux laboratoires spécialisés en
raison du risque de contamination humaine.
90
° Examen nécropsique
- lésions macroscopiques.
- biopsies pour examen histologique.
Forme génitale =
¤ Diagnostic clinique
Suspicion lors d’avortement avec placentite et lésions du fœtus.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval (Arabe, Przewalski) vivant en zone d’enzootie,
- ou en provenant/ y ayant effectué un voyage récemment,
- éventuellement immunodéprimé,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Autres causes d’avortements.
¤ Diagnostic expérimental
° Prélèvements : à partir du placenta et du fœtus, fluides fœtaux, écouvillonnages vulvovaginaux ou utérins répétés.
° Examens directs : frottis, calques.
° Examen indirect : culture mycologique : à réserver aux laboratoires spécialisés en
raison du risque de contamination humaine.
° Examen nécropsique
- lésions macroscopiques.
- biopsies pour examen histologique.
91
LES COCCIDIOSES(21)(38)(129)(198)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Affections digestives dues à la prolifération de protozoaires dans les cellules de
l’épithélium intestinal.
¤ Agents pathogènes
- Eimeria leuckarti
- Eimeria solipedum
- Cryptosporidium parvum
Remarque : Les espèces appartenant au genre Eimeria sont considérées comme les
coccidies au sens strict. Ces coccidies ont une forte spécificité d’hôte. Cryptosporiidum
parvum appartient au genre Cryptosporidium (cryptosporidies).
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) cryptosporidiose, eimériose.
(Anglais) coccidiosis, cryptosporidiosis, globidiosis.
(Espagnol) coccidiosis.
* BIOLOGIE (voir figure 1)
1Pour Eimeria : libération des oocystes (ovoïdes, mesurant en moyenne 23×19 µm de
diamètre, avec une coque formée de deux membranes et uncomplètement emplis par une
cellule globuleuse (sporonte), au noyau peu visible) dans les fèces sous forme non
sporulée puis maturation dans le milieu extérieur.
Pour Cryptosporidium, la reproduction sexuée conduit à la formation de deux types
d’oocystes (petits -4,5×5 µm de diamètre-, subsphériques, contenant 4 sporozoïtes
vermiformes et un reliquat ookystal) directement sporulés : des oocystes à paroi mince
libérant leurs sporozoïtes, et pouvant redonner sur place un cycle complet, et des oocystes
à paroi plus épaisse, rejetés à l’extérieur avec les selles.
2Infestation des Équidés par absorption d’oocystes sporulés.
Libération dans le tube digestif des éléments infestants (sporozoïtes).
92
3Pénétration des sporozoïtes dans une cellule de l’épithélium intestinal et naissance de
schizontes localisés au niveau jéjuno-iléal.
4Formation de nouveaux schizontes, pénétration dans les entérocytes pour former des
micro- et des macrogamontes (éléments de la reproduction sexuée), production de
plusieurs microgamètes et macrogamètes, fécondation et naissance d’oocystes.
Figure 1 : Cycle évolutif des Coccidies
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Équidés (hôtes définitifs).
Répartition géographique : cosmopolite.
Prévalence
- eimériose : faible
- cryptosporidiose : prévalence de 2 à 60% chez les poulains ne présentant
aucun signe digestif.
Type épidémiologique / Évolution
- enzootiques, voire épizootiques
- non contagieuses au sens strict du terme.
Caractère saisonnier : maladies sévissant surtout l’été.
Sources d’oocystes infestants
- chevaux parasités malades et asymptomatiques
93
- juments parasitées par Cryptosporidium spp. pour les poulains.
Mode de contamination : voie buccale = ingestion d’oocystes infestants.
Facteurs favorisants
- saison : été
- humidité excessive
- mode de vie : concentrations animales
- manque d’hygiène des écuries
- surmenage, déséquilibres alimentaires
- maladie intercurrente.
Prédispositions : jeunes et animaux immunodéficients plus réceptifs.
* ÉTUDE CLINIQUE
Eimériose =
- entérite aiguë du poulain, portage asymptomatique fréquent.
Cryptosporidiose =
- entérite diarrhéique sévère, surtout du poulain entre 0 et 1 mois
- diarrhée chronique chez les poulains de 3 à 6 mois.
Pronostic = assez bon.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Suspicion lors de diarrhée chez les jeunes poulains.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval de toute origine,
- nouveau-né surtout / immunodéficient,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Autres causes de troubles diarrhéiques du poulain.
¤ Diagnostic expérimental
° Examen direct : coprologie.
94
LA CONIDIOBOLOMYCOSE(40)(97)(129)(198)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Mycose granulomateuse exotique due au développement d’un champignon Zygomycète
dans les cavités nasales, les sinus, et le pharynx avec extension aux tissus sous-cutanés
voisins : Conidiobolus coronatus.
¤ Présence en France : non.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) rhinoentomophthoromycose, zygomycose.
(Anglais) conidiobolomycosis, zygomycosis, entomophthoromycosis, rhinophycomycosis.
* CONIDIOBOLUS CORONATUS
- Champignon Zygomycète, O/ Entomophthorales, F/ Entomophthoracées.
- Régions tropicales et sub-tropicales.
- Reproduction sexuée (spores éjectables) et asexuée.
- Dans le milieu extérieur =
- Saprobiose dans les détritus, l’humus, le terreau (humidité nécessaire).
- Filaments courts, peu cloisonnés de diamètre irrégulier (5-9 µm).
- Fragmentation en courts segments, les « corps hyphaux ».
- Sporocystes à endospore unique, de grande taille (15×40 µm), éjectée
sous l’action de la lumière.
- De petites spores (diamètre de 7-12 µm) peuvent se former
secondairement autour d'une spore primaire.
- Zygospores inconstantes.
- Dans les lésions =
- Filaments larges, irréguliers, granuleux, peu ou pas septés, diamètre de 5
à 15 µm.
- Conidiophores courts plus ou moins ramifiés.
- Eléments isolés, arrondis ou ovalaires.
- Corps de Splendore-Hoëppli.
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Équidés.
95
Répartition géographique : zones tropicales et sub-tropicales (Amérique, Afrique,
Asie).
Prévalence : faible.
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique
- non contagieuse.
Caractère saisonnier : non.
Sources de contamination : sol (détritus, végétaux) : spores.
Modes de contamination
- inhalation de spores
- rarement : inoculation (écharde implantée dans la muqueuse nasale,
insecte piqueur véhiculant des spores).
Facteurs favorisants
- environnement humide, forestier
- chaleur
- promenades / pâturage fréquents.
Pas de prédisposition de sexe, de race, ni d’âge.
* ÉTUDE CLINIQUE
Topographie lésionnelle : naseaux, cavités nasales, sinus, pharynx.
Lésions uniques ou multiples, unilatérales ou bilatérales.
Phase initiale, dans les cavités nasales =
- granulomes = "polypes"
- recouverts de muqueuse nasale œdématiée
- obstruant peu à peu les voies respiratoires supérieures Î dyspnée
- ulcération Î épistaxis
- envahissement progressif des sinus et du pharynx Î asphyxie possible en phase
terminale.
Phase d’extension cutanée =
- tuméfaction des naseaux, lèvres, puis face
- pas de douleur
- déformation importante
- aspect de masse pseudo-tumorale sous-cutanée
- peau intacte ou ulcérée Î décharge séro-hémorragique.
Atteinte osseuse exceptionnelle.
Etat général conservé.
Pronostic =
- relativement favorable lors de diagnostic très précoce (exérèse du granulome
endonasal).
- le plus souvent cependant, découverte tardive : pronostic réservé à sombre (mort
possible par asphyxie).
96
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Suspicion lors d’épistaxis et de dyspnée, accompagnées de tuméfaction de la face, avec
développement chronique d’une masse pseudo-tumorale +/- ulcérée, d’aspect parfois
impressionnant, sans signes généraux ou respiratoires associés.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval vivant en zone tropicale / en provenant,
- sortant au pré / en forêt (promenades),
- atteint en toute saison,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Granulome à corps étranger
- Granulomes infectieux
- Basidiobolomycose, Rhinosporidiose, Cryptococcose rhino-sinusale,
Coccidioïdomycose nasale
- Pythiose
- Mycétomes fongiques et bactériens
- Habronémose
- Chéloïde
- Néoplasmes : carcinome épidermoïde, sarcoïde…
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Biopsie.
- Calque direct.
- Frottis après aspiration.
° Examen indirect
- Culture mycologique.
- Immunologie : immuno-précipitation sur gel d’agar.
97
LA CRYPTOCOCCOSE(21)(25)(40)(68)(86)(97)(129)(149)(198)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Mycose opportuniste due au développement de levures du genre Cryptococcus dans
divers organes et tissus.
¤ Agent pathogène
Cryptococcus neoformans
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) maladie de Busse-Buschke.
(Anglais) cryptococcosis, European blastomycosis, torulosis.
* CRYPTOCOCCUS NEOFORMANS
- Champignon ubiquiste.
- Retrouvé sous forme de levures saprobies dans le milieu extérieur : sols riches
en matière organique, excréments de pigeon.
- Reproduction asexuée par bourgeonnement de blastoconidies.
- Prolifération saprobie en relation avec une atmosphère confinée, humide.
- Grande résistance : 2 ans en moyenne dans des fientes desséchées.
- Forme de levures avec blastoconidies dans les lésions.
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : nombreux Mammifères, dont les Équidés.
Répartition géographique : cosmopolite.
Prévalence : faible.
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique
- non contagieuse.
Caractère saisonnier : maladie sévissant toute l’année.
Sources de contamination : environnement (sols souillés par des excréments
d’oiseaux).
Modes de contamination
- voie respiratoire essentiellement, suite à l’inhalation de spores
desséchées véhiculées par la poussière
98
- voie cutanée : inoculation via un traumatisme (rare).
Facteurs favorisants
- autre affection sous-jacente
- proximité avec des Oiseaux (pigeons)
- animal / écurie mal entretenu(e)
- traitement antibiotique prolongé.
Prédispositions
- réceptivité accrue des individus immunodéprimés
- pas de prédisposition de sexe, de race, ni d’âge.
* ÉTUDE CLINIQUE
Cryptococcoses respiratoires =
Localisation rhino-sinusale =
Troubles respiratoires =
- jetage nasal purulent
- masse pseudo-tumorale =
- plus ou moins pédonculée et volumineuse
- obstruant partiellement l’une, voire les deux cavités nasales,
- entraînant :
- dyspnée au cours de l’exercice
- dysphagie.
Pronostic = bon.
Localisation pulmonaire =
- toux
- jetage
- fièvre modérée
- amaigrissement progressif
- + / - troubles nerveux.
Pronostic = sombre : évolution chronique aboutissant à la mort de l’animal ou à une
dégradation de son état, justifiant une euthanasie.
Cryptococcose génitale =
Fait suite à une dissémination par voie sanguine à partir du tube digestif ou des
poumons ou plus rarement à une inoculation.
- avortement
- mort du nouveau-né.
Pronostic = réservé.
99
Cryptococcose nerveuse = assez rare chez les chevaux.
- dépression
- paralysie progressive
- chutes
- mouvements anormaux des membres en station ou en déplacement
- parfois parésie et impossibilité du relevé.
Pronostic = grave, issue généralement fatale pour l’animal.
Cryptococcose oculaire (rare) =
- kératite
- uvéite
- douleur oculaire : photophobie, épiphora séro-muqueux à purulent, prurit
(pouvant entraîner un blépharœdème), blépharospasme, myosis, procidence 3ème
paupière / énophtalmie.
Cryptococcose cutanée = très rare, accompagne en générale d’autres formes.
Troubles cutanés =
- nodules multiples (= granulomes) sur les lèvres
- masses nodulaires sous-cutanées abcédées, purulentes.
* DIAGNOSTIC
Cryptococcoses respiratoires =
¤ Diagnostic clinique
Suspicion lors de présence d’une masse pseudo-tumorale d’évolution chronique dans les
sinus ou les cavités nasales, accompagnée de jetage purulent et de toux, avec altération de
l’état général.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval de toute origine,
- immunodéprimé / autre affection,
- vivant dans une écurie mal entretenue,
- à proximité de pigeons,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
Cryptococcose rhino-sinusale
- Affections d’origine tumorale
- Affections bactériennes
100
- Affections mycosiques : Coccidioïdomycose, Conidiobolomycose,
Histoplasmose à H. c. farciminosum, Rhinosporidiose.
- Kystes maxillaires
- Traumas / fractures de l’os nasal
- Affections responsables de jetage purulent
- Affections causant de la dysphagie
- Affections causant de la dyspnée.
Cryptococcose pulmonaire
- Autres affections responsables de pneumonie.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Frottis des prélèvements d’origine respiratoire (jetage nasal, produits de lavage
trachéal, de ponction pulmonaire)
- Biopsies pulmonaires pour histologie.
° Examens indirects
- Culture mycologique.
- Examen de la réponse immunitaire (sérum, LCR) : détection d’antigènes
fongiques.
Cryptococcose génitale =
¤ Diagnostic clinique : suspicion lors d’avortement.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval de toute origine,
- immunodéprimé / autre affection,
- vivant dans une écurie mal entretenue,
- à proximité de pigeons,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Autres causes d’avortements.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Biopsies pour histologie (placenta, fœtus).
- Frottis : prélèvements de fluides fœtaux, lait et produits de sécrétions
mammaires, écouvillonnages génitaux.
° Examens indirects
- Culture mycologique.
101
- Examen de la réponse immunitaire (sérum, LCR) : détection d’antigènes
fongiques.
Cryptococcose nerveuse =
¤ Diagnostic clinique
Suspicion lors de troubles nerveux graves non spécifiques : dépression, paralysie
progressive, chutes, puis impossibilité du relevé.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval de toute origine,
- immunodéprimé / autre affection,
- vivant dans une écurie mal entretenue,
- à proximité de pigeons,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Encéphalomyélite à Sarcocystis neurona
- Encéphalites : virales (EHV-1, West Nile, encéphalite vénézuélienne, japonaise, rage…)
parasitaires (toxoplasmose, néosporose…)
bactériennes (botulisme, listériose, tétanos).
¤ Diagnostic expérimental
° Examen indirect : examen de la réponse immunitaire (sérum, LCR) : détection des
antigènes fongiques.
Cryptococcose oculaire =
¤ Diagnostic clinique
Suspicion lors de troubles oculaires (kératite, uvéite).
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval de toute origine,
- immunodéprimé / autre affection,
- vivant dans une écurie mal entretenue,
- à proximité de pigeons,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Kératites bactériennes (Pseudomonas) et virales (rares)
- Uvéites équines récidivantes avec atteinte cornéenne
102
- Kératomycoses (Aspergillose, Candidose, Lympangite Épizootique des Équidés,
Phaeohyphomycose, Pénicilliose, Fusariose)
- Thélaziose
- Ulcères indolents (Pseudomonas)
- Abcédations stromales bactériennes
- Dystrophies bilatérales
- Dégénérescences cornéennes.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Frottis après écouvillonnage conjonctival.
- Raclages oculaires : conjonctive, cornée.
° Examens indirects
- Culture mycologique
- Examen de la réponse immunitaire (sérum, LCR) : détection des antigènes
fongiques.
Cryptococcose cutanée =
¤ Diagnostic clinique
Dermatose nodulaire très rare, abcédée, +/- purulente, siégeant préférentiellement sur la
tête.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval de toute origine,
- immunodéprimé / autre affection,
- vivant dans une écurie mal entretenue,
- à proximité de pigeons,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Frottis après aspiration stérile d’une lésion cutanée.
- Calques des lésions cutanées.
- Biopsies cutanées pour histologie.
° Examens indirects
- Culture mycologique.
- Examen de la réponse immunitaire (sérum, LCR) : détection des antigènes
fongiques.
103
LES CULICIDÉS(17)(39)(80)(95)(97)(125)(140)(149)
* LES CULICIDÉS
- Insectes Diptères, SO/ Nématocères, F/ Culicidés.
- Répartition mondiale (3000 espèces).
- En Europe, 3 genres importants :
- Aedes (>900 espèces)
- Culex (>750 espèces)
- Anopheles.
- Morphologie =
- 8-10 mm.
- Ailes écailleuses à apex arrondi, trompe mesurant 4 fois la longueur de la
tête.
- Longues antennes à 14-15 segments.
- Pièces buccales des femelles : piqueuses, solénophagie (le mâle se
nourrit de nectar).
- Hygrophiles (essaims à proximité d’une réserve d’eau stagnante).
- Endo-exophiles.
- Opportunistes.
- Activité saisonnière (beaux jours) dans les régions tempérées, crépuscule.
° Cycle de 2-3 semaines
- Ponte des œufs sur l’eau.
- Larves (4 stades).
- Nymphe.
- Adulte en 1-5 jours ; durée de vie : 1-8 mois.
* POUVOIR PATHOGÈNE DIRECT
Piqûre de Culicidé =
- peu douloureuse
- prurit modéré
- papule surmontée d’une croûte.
- régression en 3-4 jours.
Si l’animal est piégé dans un essaim = lésions beaucoup plus étendues.
* POUVOIR PATHOGÈNE INDIRECT
Hypersensibilité à la salive de Culicidés =
- érythème
104
- papules
- prurit intense
- +/- urticaire.
Transmission d’agents pathogènes =
° Maladies inscrites dans la liste de l’OIE :
- West-Nile
- Encéphalite Équine de l’Est
- Encéphalite Équine de l’Ouest
- Encéphalite Équine Vénézuélienne
- Anémie Infectieuse des Équidés (selon certains auteurs)
- Peste équine.
° Autres :
- Encéphalite Equine Japonaise
- Virus de Getah
- Sétariose équine.
105
LA DÉMODÉCIE(28)(97)(149)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Dermatose liée à la multiplication et à l’action pathogène d’acariens du genre Demodex.
Maladie rarissime en Europe.
¤ Agents pathogènes
Deux espèces spécifiques des Équidés :
- Demodex equi
- Demodex caballi
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : exceptionnelle.
¤ Synonymes
(Anglais) demodectic mange, follicular mange, demodicosis.
* LES DEMODEX
- Acariens Trombidiformes Prostigmates.
- Parasites permanents du tiers supérieur des follicules pilo-sébacés.
- Appartenant à la faune cutanée normale.
- Alimentation : sébum, exsudats, liquides interstitiels.
- Opportunistes.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------1- Adulte (voir figure 1)
190-230 µm.
Corps vermiforme.
4 paires de pattes atrophiées.
2- Œuf
Forme de citron, 150 µm de long, cuticule très claire.
3- Protolarve : hexapode.
4- Deutolarve : hexapode.
5- Nymphe
Octopode.
106
Remonte à la surface de la peau et migre vers d’autres follicules pilo-sébacés.
Figure 1 : Cycle évolutif des agents responsables de la Démodécie équine
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Mammifères, dont les Équidés (Hôtes permanents).
Répartition géographique : cosmopolite.
Prévalence
- faible, descriptions cliniques très rares en Europe
- MAIS presque tous les chevaux sont porteurs asymptomatiques.
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique
- peu voire pas contagieuse
- zoonose exceptionnelle.
Caractère saisonnier : hiver
Sources de parasites
- l’animal lui-même
- sa mère, peu après la naissance.
Mode de contamination : transmission au poulain dans les 2-3 jours qui suivent sa
naissance (contacts étroits et répétés avec sa mère).
Facteurs favorisants
- mauvais soins
- alimentation médiocre
107
- stress majeur
- affection concomitante.
Prédispositions
- pas de prédisposition de sexe ou de race
- réceptivité accrue des jeunes
- des poneys
- des individus immunodéprimés.
* ÉTUDE CLINIQUE
Topographie lésionnelle =
- D. caballi : paupières, lèvres, joues
- D. equi : tout le corps, en commençant par la face, puis l’encolure, les épaules et
les membres antérieurs.
Troubles cutanés =
- peu ou pas de prurit en début d’évolution.
- plaques alopéciques, de diamètre de 2 à 12 mm
- érythème
- squames
- papules, pustules (parfois).
Troubles des annexes oculaires, inconstants (D. caballi) =
- alopécie des paupières
- blépharite
- inflammation des glandes de Meibomius.
Pronostic = favorable, mais guérison clinique sans élimination complète du parasite.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Dermatose érythémateuse sèche, alopécique, non prurigineuse, le plus souvent localisée
sur la face (en particulier contour des lèvres et des yeux) mais pouvant toucher le corps
entier.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval jeune / immunodéprimé,
- alimenté insuffisamment ou de façon médiocre,
- vivant dans de mauvaises conditions d’hygiène,
- présentant une affection concomitante,
- ayant subi un stress majeur récent,
- atteint l’hiver,
- sans contagion rapportée.
108
¤ Diagnostic différentiel
- Dermatophytose
- Dermatophilose
- Folliculites bactériennes (Staphylocoques)
- Gale psoroptique
- Onchocercose larvaire
- Vitiligo.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Raclages cutanés.
- Biopsies cutanées.
109
LA DERMATITE ESTIVALE RÉCIDIVANTE DES
ÉQUIDES (DERE) (17)(28)(39)(80)(95)(97)(122)(125)(140)(149)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Dermatose prurigineuse saisonnière et récidivante :
= réaction d’hypersensibilité aux piqûres de Culicoides, plus rarement
d’autres Diptères (i.e. Simuliidés, Stomoxyinés, Tabanidés).
= dominante dermatologique des Équidés.
¤ Agents pathogènes
Deux principales espèces hippophiles :
- Culicoides pulicaris
- Culicoides nubeculosus.
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) : céron, ardeurs, gratte, rafles, eczéma d’été, dermatite allergique (gale d’été =
à proscrire).
(Anglais) seasonal dermatitis, sweet itch, allergic urticaria, allergic dermatitis, equine
insect hypersensitivity.
(USA) summer dermatitis, summer eczema, summer itch.
(Australie) queensland itch.
(Japon) kasen.
* LES CULICOIDES (voir figure 1)
- Insectes Diptères, SO/ Nématocères, F/ Cératopogonidés
- Genre principal : Culicoides.
- Cosmopolites.
- Actifs aux beaux jours : de fin mars à début octobre.
- C. pulicaris : activité maximale crépusculaire (19 à 22h) voire nocturne.
- C. nubeculosus : pic d’activité 2 à 3 heures après le lever du soleil (héliophile).
- Exophiles, milieu tempéré (15 à 35°C), zones humides, ensoleillement léger.
- Synonymes =
- bibets, guibets.
- biting midges, punkies, no-see-ums.
110
Figure 1 : Cycle évolutif des espèces responsables de la DERE
° Cycle (en moyenne 1 / an en Europe)
1- Adultes
Petits moucherons.
0,5-5 mm de long.
Antennes longues, ailes courtes, larges, tachetées et velues.
Trompe courte (1/2 tête).
Durée de vie : 70 jours.
Développement orthorhaphe.
2 - Femelles hématophages (telmophagie)
Rôle pathogène direct : piqûre douloureuse
Rôle pathogène indirect :
- Chez certains individus : Hypersensibilité = DERE.
- Rôle vecteur : Onchocercose.
3- Œufs
Gîtes = mares, rives des cours d’eau, étangs, plages, zones boueuses/ vaseuses, creux
des arbres, fumier, prairies humides, ornières, marais…
Diapause possible pendant la mauvaise saison.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------Diptères intervenant plus rarement dans la pathogénie de la DERE :
- Simuliidés
111
- Stomoxyinés ou "mouches piqueuses"
- Tabanidés.
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Équidés (chevaux surtout).
Répartition géographique
- cosmopolite
- en France : grand Ouest
- Remarque : Islande indemne (absence de Culicoides).
Prévalence
- élevée (dermatose équine la plus fréquente)
- en France : 10% des chevaux au pré présentent des signes cliniques.
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique
- non contagieuse
- non infectieuse.
Caractère saisonnier
- marqué dans les pays tempérés = fin mars - début octobre
régression des signes cliniques l’hiver.
- pays chauds et humides : signes cliniques observés toute l’année.
Sources de Culicoides : environnement = zones herbeuses, boisées, humides, à
ensoleillement léger, non venteuses.
Origine de l’hypersensibilité : antigènes salivaires des Culicoides (essentiellement),
inoculés lors de la piqûre.
Î réactions d’hypersensibilité immédiate et retardée.
Facteurs favorisants
- prairies à proximité de zones humides (eaux stagnantes)
- sorties au pré pendant les "heures sensibles" = aube, crépuscule, nuit
- jours chauds, absence de vent
- facteurs attirant les insectes (ex : fumier proche des boxes, accumulation
de crottins dans les prés, sudation intense).
Prédispositions
- pas de prédisposition de sexe ou de robe
- sensibilité particulière des Islandais, Welsh, Shetlands, Shires, et Frisons
- plus on se rapproche du Pur Sang, plus la sensibilité diminue
- chevaux de plus de 2 ans
- composante héréditaire d’hypersensibilité; mode de transmission encore
inconnu (a priori : transmission récessive avec un gène couplé au
Complexe Majeur d’Histocompatibilité).
* ÉTUDE CLINIQUE
DERE = réactions d’hypersensibilité immédiate (type I) et retardée (type IV) aux
antigènes salivaires des Culicoides.
112
Tableau clinique classique =
Topographie lésionnelle préférentielle en France =
- ligne du dessus : tête, crinière, base de la queue, oreilles, ligne du dos,
croupe.
- Remarque : selon l’espèce de Culicoides en cause, la topographie
lésionnelle peut varier.
Troubles cutanés =
- papules (dues aux piqûres, fugaces)
- prurit primitif, intense, de plus en plus violent
- érythème diffus
- alopécie irrégulière
- squames et croûtes nombreuses (impression de dermatite miliaire au toucher)
- exsudation abondante
- hyperkératose.
Changements comportementaux =
- agitation, douleur, hyperesthésie (ex : refus du port de la selle, rétivité au travail)
- automutilations : - excoriations
- ulcérations
- lichénification
- dysorexie, amaigrissement.
Régression / disparition des signes cliniques l’hiver.
Tableau clinique chez les chevaux à récidives multiples =
- lichénification permanente
- parfois absence totale de repousse des poils
- "Queue de rat"
- amaigrissement sévère
Complications bactériennes fréquentes = pyodermite.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Dermatite primitivement prurigineuse, avec papules, érythème, alopécie et croûtes,
atteignant préférentiellement les parties hautes du corps (tête, crinière, base de la queue,
oreilles, ligne du dos, croupe).
Caractère récidivant et aggravation chaque été.
113
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval vivant à l’extérieur / sortant au pré,
- à proximité d’une zone humide,
- attirant les insectes (accumulation de crottins dans les prairies, sudation intense),
- présentant des signes cliniques pendant les beaux jours,
- atteint pour la première fois entre 2 et 6 ans, lors de sa 3 ou 4ème saison de pâture,
- ayant déjà eu une DERE / présentant un terrain allergique héréditaire (parents
allergiques),
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Gales sarcoptique et psoroptique
- Phtiriose
- Onchocercose, Habronémose, Oxyurose
- Dermatite à Simulium, à Stomoxys, à Haematobia
- Dermatophytose suppurée
- Irritation chimique, brûlures.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Calques : résultats négatifs.
- Raclages : résultats négatifs.
- Biopsies des sites lésionnels récents et anciens, pour analyse histologique.
° Examens indirects (réponse immunitaire)
- Tests in vitro = ELISA et Dégranulation des basophiles = peu employés et très
controversés.
- Intradermoréactions = idem.
¤ Diagnostic thérapeutique
Si début d’amélioration clinique avec ces quelques mesures = DERE très probable :
- box durant les heures sensibles (crépuscule, nuit, aube)
- sorties en milieu de journée, avec une couverture fine
- douches (éliminer l’excès de sueur)
- applications répétées d’insecticides.
Cf. livre « Abrégé de Parasitologie Clinique des Équidés » pour le traitement complet.
114
LA DERMATITE À DERMANYSSUS(28)(79)(97)(149)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Dermatose prurigineuse due à un acarien Mésostigmate classiquement parasites des
volailles : Dermanyssus gallinae.
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) faux pou rouge des volailles.
(Anglais) poultry red mite.
* LES DERMANYSSES
- Acariens Mésostygmates, F/ Dermanyssidés.
- Morphologie des adultes =
- Taille : 0,7-1 mm.
- Corps ovalaire.
- Brun foncé/rouge.
- 4 paires de longues pattes terminées par une ventouse et deux griffes.
- Rostre long et pointu, chélicères développées et fines.
- Résistance au jeûne : plusieurs mois (grange, poulailler).
- Larves et adultes =
- Parasites intermittents des oiseaux (repas sanguin).
- Pouvant contaminer accidentellement les chevaux.
- Durée moyenne du cycle : 1 semaine.
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : Oiseaux et accidentellement d’autres animaux dont les Équidés.
Répartition géographique : cosmopolite, présence d’oiseaux indispensable (poulaillers).
Prévalence
- relativement faible
- depuis quelques années, augmentation des cas liée aux phénomènes de
résistance aux traitements.
115
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique
- non contagieuse.
Caractère saisonnier : plutôt lors des beaux jours.
Sources de parasites
- environnement (anfractuosités, granges) proche d’un
poulailler/pigeonnier
- volailles infestées.
Modes de contamination
- contact indirect = dermanysses cachés à proximité de poulaillers
traditionnels
- contact direct avec des volailles (plus rare).
Facteurs favorisants
- poulailler / pigeonnier à proximité des chevaux
- volailles laissées en liberté dans le club/ les écuries/ les boxes
- contacts rapprochés avec des volailles.
Pas de prédisposition de sexe, d’âge ou de race.
* ÉTUDE CLINIQUE
Topographie lésionnelle : membres, puis corps entier (face, ventre).
Troubles cutanés =
- prurit intense
- petites papules érythémateuses
- alopécie
- squames
- croûtes grisâtres de 0,5 mm de diamètre.
Enervement : - le cheval frappe violemment le sol du sabot
- parfois automutilations avec excoriations / ulcères.
Pronostic = bon : disparition des lésions dès le retrait de l’animal du milieu contaminé.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Dermatose érythémateuse, papulo-croûteuse, prurigineuse et discrètement alopécique,
touchant initialement les membres.
La présence des petits parasites rouges, visibles à l’œil nu sur le pelage est quasipathognomonique.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval vivant à proximité d’un poulailler traditionnel / pigeonnier,
- ayant des contacts rapprochés avec des volailles,
- atteint pendant les beaux jours,
116
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Phtiriose, Gale, Trombiculose, acariens du fourrage
- Dermatite Estivale Récidivante des Équidés, Dermatite à Stomoxys
- Strongyloïdose
- Allergie alimentaire, Atopie.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Examen visuel.
- Peignage / prélèvement à la pince.
117
LA DERMATITE A MALASSEZIA(40)(97)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définitions
Mycose opportuniste anecdotique due à la multiplication anormale en surface du
tégument de levures lipophiles du genre Malassezia.
Remarque : Selon certains auteurs, les Malassezia ne seraient jamais responsables de
dermatose chez le cheval. Elles profiteraient simplement d’une lésion préexistante pour
s’y multiplier.
Il convient donc, dans tous les cas, de rechercher une cause sous-jacente.
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) pytirosporose.
(Anglais) Malassezia dermatitis.
* MALASSEZIA
- Champignons Deuteromycota (Fungi imperfecti), Blastomycètes.
- De morphologie caractéristique =
- Levures sans capsule.
- En forme "de pas / de cacahuète".
- Diamètre de 3-8 µm.
- Bourgeonnement unipolaire à base large.
- Lipophiles.
- Vivant en épisaprobiose sur le tégument des Mammifères et des Oiseaux.
- Opportunistes.
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Équidés.
Répartition géographique : cosmopolite.
Prévalence : très faible, voire exceptionnelle.
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique
- non contagieuse.
Caractère saisonnier : serait préférentiellement observée durant la belle saison
(influence de la chaleur, de l’humidité et de la sudation).
Sources de contamination : l’animal lui-même.
118
Mode de contamination : développement chez des sujets initialement porteurs sains.
Facteurs favorisants (= toute modification du micro-environnement cutané)
- bactéries
- autre affection (parasitaire ou non)
- excès d’humidité / de sébum / de cérumen / de sueur
- macération, chaleur
- traitements antibiotiques prolongés
- manque d’hygiène.
Prédispositions
- pas de prédisposition de sexe, d’âge ni de race
- réceptivité accrue des individus immunodéprimés.
* ÉTUDE CLINIQUE
Topographie lésionnelle : ars, aine ou prépuce.
Troubles cutanés =
- intertrigo prurigineux
- érythème
- séborrhée grasse
- odeur nauséabonde
- puis hyperkératose et lichénification.
Complication = rare = pyodermite avec alopécie.
Pronostic = bon, si amélioration des conditions d’hygiène et traitement adapté.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
À suspecter face à toute dermatite prurigineuse et séborrhéique, résistante aux
thérapeutiques habituelles (antibiotiques, antiséborrhéiques, insecticides…).
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval immunodéprimé,
- et / ou présentant une affection cutanée,
- et / ou ayant reçu un traitement antibiotique ou corticoïde prolongé,
- vivant dans de mauvaises conditions d’hygiène,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Gales
- Démodécie
- Autres mycoses cutanées
- Atopie, allergie de contact.
119
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Calques.
- Raclages cutanés.
Il faut, dans tous les cas, rechercher une cause sous-jacente.
120
LA DERMATITE A RHABDITIDÉS(28)(38)(149)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Dermatite due aux migrations cutanées de larves de Nématodes appartenant à la famille
des Rhabditidés :
- Pelodera strongyloides
- Rhabditis spp.
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Anglais) Pelodera / Rhabditis dermatitis,rhabditic dermatitis, verminous dermatitis.
* LES RHABDITIDÉS
- Nématodes, O/ Rhabditida, F/ Rhabditidés.
- Selon certains auteurs, Pelodera serait une sous-espèce de Rhabditis.
- Espèces saprozoïtes.
- Parasites accidentels de divers mammifères.
- Adultes =
- Petits vers ronds.
- 1-1,5 mm de long.
- Libres.
- Vivant dans les litières végétales humides riches en matières organiques.
- Larves =
- Cylindriques.
- 600×38 µm.
- Mobiles.
- S’enfoncent dans les follicules pileux des zones en contact avec une
litière souillée.
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : de nombreux Mammifères, dont les Équidés.
Répartition géographique : cosmopolite.
Prévalence : faible.
121
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique
- non contagieuse.
Caractère saisonnier : non.
Sources de parasites : litières contaminées, riches en adultes et larves infestantes.
Mode de contamination : voie cutanée, par contact avec un sol/ litière contaminés.
Facteurs favorisants
- litière sale
- humidité, macération, chaleur
- autre dermatose préexistante
- absence de vermifugation.
Prédispositions
- pas de prédisposition de sexe ni de race
- réceptivité accrue des jeunes
- des individus immunodéprimés.
* ÉTUDE CLINIQUE
Topographie lésionnelle : parties déclives en contact avec le sol, zones à peau fine
(membres, abdomen, périnée, poitrail).
Troubles cutanés =
- papules
- pustules
- prurit en général intense (parfois modéré, voire absent)
- dépilations
- érythème
- ulcères
- exsudation
- desquamation
- aspect parfois serpigineux.
Pronostic = bon.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Dermatose prurigineuse, papulo-croûteuse, alopécique et pustuleuse, touchant les parties
déclives de l’animal.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval jeune ou immunodéprimé,
- vivant dans des conditions d’hygiène déplorables (saleté, humidité, macération,
chaleur),
- non vermifugé,
- sans contagion rapportée.
122
¤ Diagnostic différentiel
- Strongyloïdose, onchocercose larvaire
- Dermatophytose
- Piqûres de Diptères et hypersensibilités
- Gales chorioptique et sarcoptique, trombiculose
- Dermatophilose
- Dermatite de contact, atopie.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Raclages cutanés profonds.
- Biopsies.
¤ Diagnostic thérapeutique
Un traitement anthelminthique ainsi qu’une amélioration des conditions d’hygiène avec
résolution des troubles sont très en faveur d’une cause parasitaire.
123
LA DERMATOPHYTOSE(28)(40)(79)(97)(129)(149)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Mycose superficielle très fréquente, due à la multiplication et à l’action pathogène de
champignons Ascomycètes filamenteux : les Dermatophytes.
¤ Agents pathogènes principaux
- Trichophyton equinum (spécifique des Équidés)
- Microsporum canis var. equinum
- Trichophyton mentagrophytes
- Microsporum gypseum
- Trichophyton verrucosum : très rarement, à proximité des Bovins.
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : oui pour :
- Microsporum canis var. equinum
- Trichophyton mentagrophytes
- Microsporum gypseum (rare).
- Trichophyton verrucosum
¤ Synonymes
(Français) teigne, dermatophytie, trichophytie, microsporie, (dartre chez les bovins).
(Anglais) dermatophytosis, ring worm, trichophytosis, microsporosis, girth tinea, girth
itch.
* LES DERMATOPHYTES
- Champignons filamenteux Ascomycètes Arthrodermatacés, genres
Trichophyton et Microsporum.
- Ubiquistes (sauf T. equinum : spécifique des Équidés).
- Filaments mycéliens =
- Diamètre de 2-6 µm, longueur de 15 à 50 µm, hyalins, régulièrement
ramifiés.
- Pénétration de la couche cornée puis des follicules pileux.
- Kératinophiles, kératinolytiques.
- Développement endo-ectothrix en phase anagène.
- Arrêt du développement mycélien en phase télogène.
- Reproduction asexuée : fragmentation des filaments en arthrospores.
124
Chaque arthrospore peut potentiellement donner une lésion ou contaminer un
animal.
- Arthrospores =
- Microspores : 2-3 µm, et macrospores : 5-10 µm.
- Disposition en manchon autour des poils (M. canis).
- Ou en petites chaînettes (Trichophyton spp, M. gypseum).
- Germination sur la peau après contamination (favorisée par des
microtraumas).
- Survie possible plusieurs années dans le milieu extérieur, sous forme sporulée
(sauf M. gypseum : géophile, forme filamenteuse dans le milieu extérieur).
- Période prépatente : 1-3 semaines.
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Équidés.
Répartition géographique : cosmopolite.
Prévalence : élevée.
Type épidémiologique / Évolution
- épizootique dans les collectivités (centres équestres, haras)
- très contagieuse.
Caractère saisonnier : plutôt observée en hiver (2/3 des cas observés entre septembre et
février).
Sources de contamination
- animaux infectés (filaments, arthrospores)
- harnachement, matériel de pansage, environnement,…contaminés.
Modes de contamination
- directe = contact étroit entre animaux
- indirecte = contact avec harnachement, matériel de pansage,
environnement… contaminés.
Facteurs favorisants
- chevaux vivant au box
- promiscuité, surpopulation
- carences alimentaires
- autres ectoparasitoses, maladies intercurrentes
- humidité, chaleur (écuries confinées).
Prédispositions
- réceptivité accrue des jeunes de moins de 2 ans (immunologiquement
naïfs)
- des chevaux âgés
- des individus immunodéprimés
- pas de prédisposition de sexe, de race, ni d’âge.
125
* ÉTUDE CLINIQUE
Topographie lésionnelle initiale : zones de harnachement (tête, dos, passage de
sangle) puis extension des lésions.
Généralisation rarement observée. Survient essentiellement chez les poulains et les
animaux immunodéprimés.
Lésions initiales typiques, communes aux diverses formes de teigne =
- touffes de poils hérissés, ternes
- agglomérés par une croûte (fine ou épaisse, diamètre de quelques mm)
- s’arrachant facilement
- absence de prurit initialement
- pas de modification de l’état général.
Par la suite les signes cliniques vont différer.
Infection par T. equinum = la plus fréquente.
- alopécie nummulaire = multiples zones, d’assez grande taille (diamètre de 5-6
cm)
- coalescence progressive : images en "cartes de géographie"
- tégument sec à légèrement suintant
- +/- vésicules
- cicatrisation =
- aspect argenté, légèrement squameux
- repousse parfois compromise.
Pronostic = bon, si traitement réalisé de façon rigoureuse.
Infection par M. canis var. equinum =
- alopécie nummulaire : zones peu nombreuses, peu étendues (diamètre de 2 à 2,5
cm)
- tégument sec, squameux.
Guérison spontanée des premières lésions en quelques semaines.
Récidives possibles en raison de la dissémination locale des spores.
Remarque : M. gypseum donne des lésions très voisines. Localisation : boulets, paturons,
plaies pré-existantes.
Pronostic = bon, si traitement réalisé de façon rigoureuse.
Infection par T. mentagrophytes = rare.
- papules multiples à la base des touffes de poils
- aspect d’herpes miliaire initialement
126
- puis chute des poils : - petites dépilations (diamètre de quelques mm)
- luisantes
- couvertes de squames farineuses
- prurit inconstant.
Enfin les lésions sèchent et se pigmentent de noir.
Kérions =
- forme particulière et exceptionnelle de teigne équine
- observée sur la tête et les naseaux
- placards larges et saillants (5-6 cm)
- poils agglutinés et hérissés
- puis chute des poils, laissant apparaître un tégument
- dépilé
- constellé de pustules qui s’ulcèrent
- laissant sourdre un pus gris rougeâtre.
Pronostic = bon à réservé ; nécessité d’effectuer un traitement agressif et prolongé.
Infection par T. verrucosum = très rare.
- lésions très croûteuses
- squames épaisses et adhérentes.
(= lésions proches de celles liées à T. mentagrophytes).
À envisager en cas de proximité avec des bovins.
Pronostic = bon, si traitement réalisé de façon rigoureuse.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Dermatose alopéciante, sèche (sauf cas rares), d’évolution lente, squamo-croûteuse.
Absence initiale de prurit.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Jeune cheval,
- ou cheval immunodéprimé/ déjà atteint d’une dermatose parasitaire / carencé,
- atteint l’hiver,
- vivant avec des chevaux atteints de teigne / introduction d’un nouvel individu sans
quarantaine,
- dans une écurie mal entretenue (manque d’hygiène, matériel commun, confinement,
humidité),
- contagion rapportée, y compris à l’Homme.
127
¤ Diagnostic différentiel
- Ensemble des parasitoses alopéciantes
- et en premier lieu : Dermatophilose
- Hypersensibilité aux piqûres d’insectes, allergie médicamenteuse
- Phtiriose
- Onchocercose larvaire, dermatite à Rhabditidés
- Sarcoïdose
- Alopecia areata
- Anhidrose
- Plaques alopéciques d’irritation par urine / fèces.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Raclages cutanés.
- Lampe de Wood, utile uniquement lors de l’infection par M. canis var.
equinum.
° Examen indirect : culture mycologique pour identification de l’espèce en cause.
128
LA DICTYOCAULOSE(21)(38)(97)(129)(198)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Affection parasitaire de l’appareil respiratoire peu fréquente mais parfois sévère due à des
Nématodes.
¤ Agent pathogène
- Dictyocaulus arnfieldi
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) strongylose bronchique, bronchite vermineuse.
(Anglais) dictyocaulosis, equine lungworm.
(Espagnol) dictiocaulosis.
* BIOLOGIE (voir figure 1)
1Adultes dans la lumière bronchique.
Mâles de 3 à 8 cm de long et femelles de 5 à 10 cm.
2Ponte d’œufs embryonnés, ellipsoïdes, à coque mince, de 120×60 µm, qui peuvent
donner des larves dans la lumière.
Évacuation par la toux, le jetage ou l’éternuement ou avec les excréments s’ils sont
avalés.
3L1 dans l’eau ou la terre humide.
Mue en L2 dans leur enveloppe cuticulaire au bout de 48 heures puis en L3 infestantes
(avec double enveloppe) 10 à 12 jours plus tard.
4Ingestion des larves par des vers de terre qui disséminent le parasite sans aucune
conséquence pour eux.
Dissémination possible par un champignon microscopique se développant sur les fèces,
Pilobolus.
129
5Infestation des chevaux par ingestion des larves qui traversent la paroi intestinale.
Migration par voie lymphatique ou sanguine vers les poumons et transformation en
adultes.
Figure 1 : Cycle évolutif de Dictyocaulus arnfieldi
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Équidés (hôtes définitifs) et surtout les ânes.
Répartition géographique : cosmopolite (surtout climats humides).
Prévalence : faible, prévalence de 2 à 11% chez les chevaux, et de 68 à 80% chez les
ânes.
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique
- non contagieuse.
Caractère saisonnier : affection sévissant toute l’année.
Sources de parasites
- chevaux infestés
- ânes asymptomatiques
- larves disséminées dans les pâturages.
Mode de contamination : voie buccale par ingestion des L3 présentes dans la nourriture
ou l’eau de boisson.
130
Facteurs favorisants
- contact étroit ânes-chevaux
- conditions d’hygiène médiocres
- chevaux mal vermifugés.
Prédispositions : poulain plus réceptif.
* ÉTUDE CLINIQUE
Le plus souvent = aucun signe clinique (forme inapparente).
Parfois, troubles respiratoires =
- forme subaiguë de pneumonie
- toux chronique
- jetage bilatéral
- tachypnée
- effort respiratoire augmenté
- sifflements et crépitements diffus
- pas d’hyperthermie.
Infestation massive =
- broncho-pneumonie chronique
- œdème du poumon
- pneumonie.
Surinfections bactériennes fréquentes =
- mauvais état général
- baisse de l’appétit
- amaigrissement rapide pouvant aller jusqu’à la cachexie, mort si pas de
traitement.
Pronostic = bon sauf en cas de surinfections bactériennes.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Suspicion lors de toux, jetage et de troubles respiratoires.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval de toute origine,
- jeune (plus sensible),
- vivant sous un climat humide,
- en présence d’ânes sur les pâtures,
- dans de mauvaises conditions d’hygiène,
- sans contagion rapportée.
131
¤ Diagnostic différentiel
- Autres affections responsables de toux chronique
- Autres affections responsables de jetage
- Autres affections responsables de dyspnée.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Endoscopie bronchique.
- Coprologie (méthode de Baermann).
- Frottis des sécrétions (mucus bronchique).
- Cytologie du liquide trachéal, du liquide broncho-alvéolaire.
¤ Diagnostic thérapeutique
Un traitement anthelminthique, un isolement (par rapport aux ânes) ainsi qu’une
amélioration des conditions d’hygiène avec résolution des troubles sont très en faveur
d’une cause parasitaire.
132
LES DISTOMATOSES(21)(38)(129)(151)(198)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définitions
Fasciolose : trématodose exceptionnelle du foie et des canaux biliaires chez les chevaux.
Dicrocœliose : trématodose très occasionnelle chez les chevaux.
¤ Agents pathogènes
- Fasciola hepatica
- Dicrocœlium dendriticum
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) douve, distomatose hépatique, distomatose hépato-biliaire, anémie
vermineuse, cachexie aqueuse, anémie d’hiver.
(Anglais) distomatosis, dicrocoeliosis, liver fluke disease.
(Espagnol) distomatosis.
* BIOLOGIE
° Cycle évolutif de Fasciola hepatica (voir figure 1)
1Adultes dans les canaux biliaires pendant plusieurs mois.
Fixation grâce à des ventouses.
2 à 3 cm de long sur 8 à 13 mm de large, hématophages (sang des capillaires de la paroi
des canaux biliaires).
2Œufs ovoïdes, 140×80 µm, operculés, de couleur jaunâtre, au contenu granuleux.
Élimination irrégulière dans le milieu extérieur, en fonction des vidanges biliaires.
Résistance longue dans un milieu froid et humide - faible au gel et à la dessiccation.
3Développement d’un miracidium (forme triangulaire, 130 µm de long) dans l’œuf ;
sortie en 3 à 6 semaines.
Recherche d’un hôte intermédiaire (mollusque gastéropode amphibie comme la limnée
tronquée).
Pénétration dans la cavité respiratoire et transformation en sporocyste (300 µm de
diamètre).
133
Donne des rédies envahissant l’hépatopancréas du mollusque, puis des rédies-filles.
4Naissance de cercaires qui sont éliminées dans le milieu extérieur humide.
5Transformation en métacercaires (200 µm), après enkystement sur un végétal immergé.
Durée de vie : plusieurs mois si milieu est humide.
6Infestation du cheval par ingestion de ces métacercaires qui libèrent dans le tube digestif
des formes immatures histophages.
Traversée de la paroi intestinale puis de la capsule de Glisson du foie.
Adultes en 8 à 10 semaines dans les canaux biliaires.
Figure 1 : Cycle évolutif de Fasciola hepatica
7- Particularités du cycle évolutif de Dicrocœlium dendriticum
° Hôte intermédiaire 1 = gastéropode pulmoné adapté aux zones sèches (4 mois).
° Hôte intermédiaire 2 =
- Fourmi dans laquelle les métacercaires se développent dans la cavité
abdominale, et dans le ganglion cérébral.
- Les métacercaires provoquent le relâchement des muscles mandibulaires
en fonction de la température, de manière à ce qu’elles restent
134
accrochées aux herbes et soient ingérées par l’hôte définitif à la nuit
tombante (2 mois).
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : surtout les Ovins et les Bovins, plus rarement les Équidés (hôtes
définitifs), le porc, les lapins et certains animaux sauvages.
Répartition géographique
- cosmopolites
- plus fréquentes en Europe, en Amérique du Nord et du Sud, et en Asie.
Prévalence : très faible chez les Équidés.
Type épidémiologique / Évolution
- enzootiques
- non contagieuses.
Caractère saisonnier : maladies contractées au pâturage mais sévissant tout l’hiver.
Sources de parasites
- milieu extérieur : limnées
- animaux parasités : bovins, ovins, animaux sauvages (ragondins, lièvres).
Mode de contamination : voie buccale, par ingestion de métacercaires présentes sur des
végétaux immergés ou dans des fourmis (hôtes intermédiaires
de Dicrocoelium lanceolatum.
Facteurs favorisants
- climat : température > 10°C et humidité
- nature du sol : milieu humide et riche en calcium (Fasciola hepatica)
- mode d’élevage : animaux élevés en pâture
- vermifugation incorrecte.
Prédispositions
- âne plus réceptif mais moins sensible que les chevaux
- adultes moins réceptifs que les jeunes
- animaux immunodéprimés plus réceptifs.
* ÉTUDE CLINIQUE
- baisse de forme, état de grande fatigue
- poil piqué
- alternance de diarrhée et de constipation
- coliques modérées
- anémie
- sub-ictère
- amaigrissement.
Pronostic = réservé en cas d’infestation parasitaire massive par F. hepatica.
135
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Difficile, à suspecter lors de manque d’état chez un poulain.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval de tout âge, de toute origine (jeune plus réceptif),
- incorrectement vermifugé,
- vivant sur des pâtures humides et riches en calcium,
- avec des ruminants,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Autres causes d’amaigrissement chronique.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Coprologie : attention, existence de résultats faussement négatifs.
- Examen biochimique.
° Examen de la réponse immunitaire : recherche d’anticorps.
¤ Diagnostic thérapeutique
Un traitement anthelminthique approprié ainsi qu’un maintien à l’écurie avec résolution
des troubles sont très en faveur d’une cause parasitaire.
136
LA DOURINE(21)(37)(97)(129)(149)(198)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définitions
Maladie vénérienne, éradiquée d’Europe occidentale, due à
Trypanosomatidé spécifique des Équidés : Trypanosoma equiperdum.
un
Protozoaire
Affection inscrite dans la liste de l’OIE.
En France :
- l’importation d’Équidés en provenance de pays infectés est interdite
- MLRC à Déclaration Obligatoire.
¤ Présence en France : non.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonyme
(Anglais) dourine, silver-dollar plaques.
(Espagnol) durina.
* TRYPANOSOMA EQUIPERDUM
- Protozoaire Trypanosomatidés, G/ Trypasonoma, SG/ Trypanozoon.
- Morphologie =
- 16 à 36 µm de long.
- Forme : en "languette" effilée aux extrémités.
- Flagelle unique long dirigé vers l’avant, limitant une membrane
ondulante.
- Petit kinétoplaste postérieur subterminal.
- Parasites obligatoires extra-cellulaires du sang et des tissus (derme surtout).
- Abondent dans les œdèmes, le sperme, le mucus vaginal ainsi que dans les
lésions cutanées.
- Multiplication continue sous forme trypomastigote.
- Transmission vénérienne de cheval à cheval, sans intervention d’arthropodes.
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Équidés (hôtes permanents).
Répartition géographique : Afrique, Asie, Amérique Centrale et du Sud, Moyen-Orient.
Prévalence : relativement élevée en zone d’enzootie.
137
Type épidémiologique / Évolution
- enzootique
- en Europe : cas sporadiques chez des chevaux importés
- contagieuse.
Caractère saisonnier : non.
Sources de parasites
- animaux infestés
- élimination des parasites dans le sperme, le mucus vaginal, et les lésions
cutanées.
Modes de contamination
- directe = vénérienne (saillie)
- indirecte = très rarement, par inoculation (muqueuses oculaires et
buccales).
Facteur favorisant : manque de contrôle des reproducteurs.
Prédispositions
- chevaux reproducteurs
- a priori, pas de prédisposition de sexe, de race, ni d’âge.
* ÉTUDE CLINIQUE
En France, maladie à Déclaration Obligatoire.
Infection primaire des organes génitaux =
Chez le mâle : incubation de 4 semaines, puis =
- œdème chaud et douloureux du fourreau et du scrotum
- évolution en œdème froid, induré et indolore
- ulcérations sur la muqueuse du pénis
- miction douloureuse
- prurit
- cicatrisation des lésions +/- dépigmentation (leucodermie).
Chez la femelle : incubation d’une semaine, puis =
- écoulements vulvaires
- œdèmes des lèvres de la vulve, du périnée, et de la mamelle
- congestion des muqueuses génitales, suffusions (« exanthème coïtal »)
- ulcères recouverts d’un dépôt jaunâtre
- prurit
- risques d’avortement
- cicatrisation des lésions donnant un aspect « en peau de crapaud », +/leucodermie.
Hyperthermie très modérée.
Appétit conservé mais amaigrissement discret.
138
Phase secondaire ou cutanée = quelques semaines après la première phase.
Troubles cutanés =
- papules / plaques saillantes
- diamètre de 2-10 cm
- périnée, flancs
- persistance : de quelques heures à quelques jours.
- aspect en pièce de monnaie.
Remarque :
- d’où le nom de "dourine" qui viendrait, selon certains, du douro
(monnaie espagnole)
- selon d’autres sources, l’origine serait "darina", mot arabe signifiant
sale.
- les anglophones parlent de "silver-dollar plaques".
Évolution =
- anorexie
- amaigrissement
- poil terne et piqué.
Phase tertiaire ou paralytique = parfois très tardive.
Troubles nerveux =
- hyperesthésie
- agitation
- paralysie des muscles auriculaires, oculaires et labiaux
- troubles de la démarche (en particulier du train postérieur).
Adénopathie.
Décubitus permanent et mort en l’absence de traitement.
Pronostic = très sombre, car les animaux atteints doivent, en général, être marqués et
abattus (parfois cependant, "simple" castration pour les étalons).
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Suspicion lors de troubles génitaux (œdème, ulcérations, prurit), signes cutanés (papules,
ulcères), et signes généraux (amaigrissement, anorexie, adénopathie…) voire nerveux,
pouvant conduire à la mort.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval reproducteur,
- vivant en zone d’enzootie / en provenant,
- non contrôlé (sérologie).
139
¤ Diagnostic différentiel
- Equine Herpes Virus de type 3
- Urticaire
- Piqûres d’insectes
- Rage
- Lymphosarcome
- Artérite virale.
¤ Diagnostic expérimental
° Examen direct : frottis des sécrétions (sérosités, liquide d’œdèmes, raclage de
muqueuse génitale).
° Examen de la réponse immunitaire : fixation du Complément (infection > 3 semaines).
(Xénodiagnostic : inoculation de prélèvements (liquide d’œdème) dans les testicules de
lapins : rarement pratiqué).
140
L’ÉCHINOCCOCOSE LARVAIRE KYSTIQUE(21)(38)(129)(198)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définitions
Helminthose due au développement dans l’organisme, notamment dans le foie et les
poumons de larves vésiculaires du Cestode Echinococcus granulosus equinus (ou E.
equinus).
Ce cestode vit à l’état adulte dans l’intestin grêle du chien (agent de téniasis).
Le cheval sert d’hôte intermédiaire (cestodose larvaire).
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) hydatidose, échinococcose hydatique, maladie du kyste hydatique.
(Anglais) hydatidosis, kystic echinococcosis.
(Espagnol) equinococis larvaria quistica.
* BIOLOGIE (voir figure 1)
1Adultes présents dans l’intestin grêle du chien (probablement chez d’autres carnivores
également).
2Libération des segments ovigères de manière irrégulière dans les matières fécales.
Œufs, en très grande quantité, directement infestants et très résistants dans le milieu
extérieur.
3Infestation du cheval par ingestion des œufs présents sur la nourriture ou dans l’eau.
4Migration des larves issues des œufs par voie sanguine vers le foie, plus rarement vers
les poumons ou d’autres organes.
Évolution des larves en kystes hydatiques (= vésicules sous pression, de plusieurs
centimètres, contenant de nombreux éléments germinatifs) en plusieurs mois.
5Infestation du chien par ingestion de viscères hébergeant des kystes ; chaque élément
germinatif donne naissance à un cestode adulte, en 2 mois ½.
141
Figure 1 : Cycle évolutif de Echinococcus granulosus equinus
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : Équidés adultes (hôtes intermédiaires) à l’état larvaire et chien
(hôte définitif) à l’état adulte.
Répartition géographique : cosmopolite, mais foyers actifs dans certains pays
(Royaume-Uni).
Prévalence : faible chez les Équidés.
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique
- non contagieuse.
Caractère saisonnier : maladie sévissant toute l’année.
Sources d’œufs infestants : chiens atteints de téniasis et rejetant des œufs d’E. equinus
dans leurs selles.
Mode de contamination : voie buccale : ingestion d’aliments ou d’eau de boisson
souillés par des œufs d’E. equinus.
Facteurs favorisants
- présence de chiens errants
- coprophagie (rare chez le cheval).
Prédispositions : chevaux adultes plus réceptifs.
142
* ÉTUDE CLINIQUE
Le plus souvent = absence de signes cliniques (= découverte d’autopsie).
Rarement =
- sub-ictères
- pleuropneumonie.
Pronostic = très bon.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Impossible car symptômes trop frustes.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval adulte de toute origine,
- en contact avec des chiens,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel : aucun car très souvent asymptomatique.
¤ Diagnostic expérimental
° Examen nécropsique : découverte d’autopsie.
143
L’ENCÉPHALOMYÉLITE À SARCOCYSTIS
NEURONA(5)(21)(37)(71)(73)(74)(97)(126)(129)(176)(198)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Affection neurologique sévère faisant suite à l’infection du cheval par le protozoaire,
Sarcocystis neurona, caractérisée cliniquement par des troubles neurologiques de nature
variée.
¤ Présence en France : non.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Anglais) EPM = Equine protozoal myeloencephalitis.
(Espagnol) Encefalomielitis por Sarcocystis neurona.
* BIOLOGIE (voir figure 1)
1Contamination de l’hôte définitif (opossum) en ingérant des kystes sarcosporidiens issus
des hôtes intermédiaires.
Contamination fréquente par nécrophagie en ingérant les cadavres d’hôtes intermédiaires
naturels (ratons laveurs, tatous, moufettes, loutres, voire Félidés domestiques ou
sauvages).
Reproduction sexuée dans le tube digestif de l’hôte définitif : formation alors d’oocystes
non sporulés qui donneront naissance à 2 sporocystes qui contiennent chacun 4
sporozoïtes.
2Contamination de l’hôte définitif par les sporocystes contenus dans les aliments ou l’eau
souillée par les fèces d’opossum.
3Multiplication asexuée : assure la prolifération du parasite dans différents tissus de l’hôte
intermédiaire naturel (cellules endothéliales vasculaires, cellules gliales).
Formation par la suite de kystes à bradyzoïtes au sein des fibres musculaires striées.
4Contamination du cheval (hôte intermédiaire aberrant) de manière accidentelle.
Migration des sporozoïtes par voie sanguine et multiplication au sein de la moelle
épinière et/ou du cerveau : encéphalomyélite sévère (surtout chez les chevaux
immunodéprimés) pouvant être mortelle.
144
Figure 1 : Cycle évolutif de Sarcocystis neurona
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Équidés (hôte intermédiaire accidentel) à l’exception des
ânes et des mulets.
Répartition géographique : continent américain ou dans d’autres pays en Europe suite à
des importations.
Prévalence : élevée sur le continent américain, faible en Europe.
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique
- non contagieuse (cheval : cul-de-sac épidémiologique).
Caractère saisonnier : affection moins fréquente l’hiver.
Sources de sporocystes : hôtes définitifs (opossums) rejetant dans leurs selles des
sporocystes directement infestants pour les hôtes
intermédiaires.
Mode de contamination : accidentelle par ingestion d’aliments ou d’eau souillée par des
fèces d’opossum.
Facteurs favorisants : aliments souillés par des excréments d’opossum.
Prédispositions
- pas de prédisposition de sexe
- sensibilité accrue des chevaux de moins de 4 ans (60% des cas) et des
chevaux de plus de 13 ans
- Pur-sang les plus touchés.
145
* ÉTUDE CLINIQUE
Incubation = au moins 4 semaines, parfois plusieurs années.
Troubles nerveux =
- boiterie progressant en incoordination motrice
- ataxie progressive accompagnée de déficits moteurs et proprioceptifs variables
- paralysie faciale asymétrique
- paralysie partielle de la langue
- atrophie de divers groupes musculaires
- dysphagie
- convulsions
- déficit visuel
- anomalies comportementales.
Évolution =
- selon un mode suraigu, aigu ou chronique
- aggravation progressive conduisant à la mort de l’animal.
Pronostic = grave.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Suspicion lors de troubles nerveux, ou de dysphagie.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval jeune / âgé / Pur-sang,
- vivant aux USA / importé de cette zone,
- consommant des aliments potentiellement contaminés par des excréments d’opossum,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
° Affections virales
- Forme nerveuse de la rhinopneumonie
- Encéphalite West Nile
- Artérite virale équine
- Encéphalite japonaise
- Maladie de Borna
- Peste équine
- Encéphalite vénézuélienne
- Rage…
146
° Affections fongiques
- Cryptococcose.
° Autres affections parasitaires
- Toxoplasmose
- Néosporose
- Nématodose cérébrospinale.
° Affections bactériennes
- Botulisme
- Tétanos
- Listériose
- Encéphalomyélites bactériennes (E. coli, Klebsiella pneumoniae, Streptococcus spp.).
° Autres
- Phénomènes de compression ou sténose des vertèbres cervicales (ataxie symétrique du
cheval Wobbler)
- Polynévrite équine
- Leucoencéphalomalacie équine due à la contamination de l’alimentation par une
mycotoxine
- Traumatisme
- Myélopathie dégénérative équine
- Abcès cérébral, syndrome de narcolepsie, épilepsie, cauda equina, encéphalose
hépatique, néoplasme…
- Syndrome vestibulaire
- Embolie fibrocartilagineuse
- Accident vasculaire cérébral.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Examen biochimique.
- Examen cytologique d’une ponction du LCR : rares modifications mais
diagnostic d’exclusion.
° Examen nécropsique en cas d’autopsie : diagnostic de certitude.
° Examen de la réponse immunitaire : sérologie par immuno-empreinte : diagnostic
d’exclusion en cas de sérologie négative.
147
LA GALE CHORIOPTIQUE(28)(79)(97)(149)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Dermatose des paturons, liée à la multiplication et à l’action pathogène d’un
acarien Psoroptidé : Chorioptes bovis (anciennement Chorioptes equi).
Affection appartenant au "greasy heel syndrome".
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) eczéma du paturon, dermite verruqueuse, gale des pattes.
(Anglais) leg mange, itchy heels, foot mange, symbiotic scab.
* LES CHORIOPTES
- Acariens Psoroptidés.
- Parasites permanents de la surface de la peau.
- Alimentation : débris cutanés et pileux, sébum, produits inflammatoires.
- Résistance dans le milieu extérieur = 3-5 semaines.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------1- Adultes (voir figure 1)
500 µm.
Rostre pointu, court.
4 paires de longues pattes, ventouses sub-sessiles.
Lobes abdominaux saillants à soies foliacées chez le mâle.
148
Figure 1 : Cycle évolutif de Chorioptes bovis
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : les Herbivores, dont les Équidés.
Répartition géographique : cosmopolite.
Prévalence : élevée en Europe (forme de gale la plus fréquente chez les Équidés).
Type épidémiologique / Évolution
- enzootique
- contagieuse.
Caractère saisonnier : hiver.
Sources de parasites
- animaux infestés (chorioptes adultes, larves, œufs)
- environnement
- existence de porteurs asymptomatiques.
Modes de contamination
- directe = contact avec un cheval ou un Bovin infesté
- indirecte = contact avec du matériel contaminé (pansage, guêtres,
bandes de repos, paille).
Facteurs favorisants
- contacts avec des bovins
- humidité, macération, promiscuité
- pansage insuffisant, manque d’hygiène générale
149
- absence de traitement acaricide régulier
- absence de quarantaine à l’introduction d’un nouvel individu
- alimentation médiocre.
Prédispositions
- réceptivité accrue des races à poils longs
- des jeunes chevaux
- des individus immunodéprimés
- aucune prédisposition de sexe.
* ÉTUDE CLINIQUE
Topographie lésionnelle : - creux des paturons, +/- boulets, principalement postérieurs,
extension peu fréquente.
- parfois atteinte des canons / jarrets.
- Remarque : très rarement : atteinte de la base de la queue.
Troubles cutanés =
- prurit d’intensité variable
- érythème
- papules
- alopécie
- squames
- croûtes.
- crevasses avec enduit gras (séborrhée: "greasy heel syndrome").
Modifications comportementales = cheval nerveux, se gratte / se mord, frappe
violemment le sol du sabot,…automutilations.
Forme chronique, complications =
- hyperkératose et lichénification
- œdème pouvant remonter le long du membre
- lymphangite
- fibrose nodulaire podale
- pyodermite.
Pronostic = bon en l’absence de complications, mais traitement long et difficile.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Dermatose prurigineuse, croûteuse et sèche des paturons, les postérieurs étant atteints
avant les antérieurs.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval jeune / race à poils longs / immunodéprimé,
- atteint l’hiver,
150
- vivant dans de mauvaises conditions d’hygiène (humidité, macération, promiscuité,
échange de matériel),
- en contact avec des Bovins,
- ou avec un nouvel individu introduit sans quarantaine,
- n’ayant pas reçu de traitement endectocide régulier,
- contagiosité rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Gales sarcoptique et psoroptique
- Dermatite Estivale Récidivante des Équidés
- Folliculite bactérienne du creux du paturon à Staphylococcus intermedius
- Pyodermites du pied dont dermatophilose
- Dermatophytose
- Trombiculose, dermatite à Dermanyssus
- Phtiriose
- Dermatite à Rhabditidés, strongyloïdose
- Hypersensibilité aux acariens du fourrage
- Autres : pemphigus foliacé, variole à horse-pox, vascularite photo-aggravée…
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Raclage cutané.
Remarque : un raclage négatif ne permet pas d’exclure l’hypothèse de gale.
- Peignage.
¤ Diagnostic thérapeutique
Utilisation d’un acaricide, 2 à 3 fois à 15 jours d’intervalle : la bonne réponse au
traitement est quasi-diagnostique.
151
LA GALE PSOROPTIQUE(28)(79)(97)(149)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Dermatose superficielle humide liée à la multiplication et à l’action pathogène d’acariens
Psoroptidés appartenant au genre Psoroptes.
Reconnue sous deux entités :
- la gale des crins : Psoroptes equi
- la gale des oreilles ou otacariose: Psoroptes cuniculi.
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Anglais) psoroptic mange, body mange.
* LES PSOROPTES
- Acariens Psoroptidés.
- Parasites permanents de la surface de la peau (zones à poils longs).
- Alimentation : sang et lymphe ponctionnés en profondeur, sérosités, produits
inflammatoires.
- Résistance dans le milieu extérieur = 3 semaines.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------1- Adultes (voir figure 1)
Taille : mâle (500-750 µm) = plus grands agents de gale équine.
Rostre pointu, conique, de type piqueur.
4 paires de longues pattes, ventouses sur de longs pédicules tri-articulés.
(Mâle : longues soies filiformes sur ventouses copulatrices).
152
Figure 1 : Cycle évolutif des agents de Gale psoroptique
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Équidés.
Répartition géographique : cosmopolite.
Prévalence : relativement élevée en Europe (moins cependant que la gale chorioptique).
Type épidémiologique / Évolution
- enzootique au Royaume-Uni et en Irlande
- très contagieuse.
Caractère saisonnier : hiver.
Sources de parasites
- animaux infestés (psoroptes adultes, larves, œufs)
- environnement
- existence de porteurs asymptomatiques.
Modes de contamination
- directe essentiellement = contact avec un cheval infesté
- indirecte parfois = contact avec matériel de pansage, guêtres, bandes de
repos, paille.
Facteurs favorisants
- absence de quarantaine à l’introduction d’un nouvel individu
- pansage insuffisant, manque d’hygiène générale
- absence de traitement acaricide régulier
153
- stress prolongé, mauvais état général.
Prédispositions
- aucune prédisposition d’âge, de race ou de sexe
- réceptivité accrue des individus immunodéprimés.
* ÉTUDE CLINIQUE
Gale des crins =
Topographie lésionnelle initiale : toupet, garrot, encolure, queue.
Troubles cutanés =
- papules
- croûtes
- exsudation
- séborrhée
- prurit intense, énervement ("réflexe du rire" souvent positif lorsque l’on touche
une zone inflammée)
- alopécie modérée
- hyperkératose.
Formes graves =
- extension des lésions de manière symétrique sur les faces latérales de l’encolure,
le tronc et la croupe
- prurit +++
- automutilations : excoriations, lichénification.
Complications = pyodermite, lymphangite et œdème.
Pronostic = bon en l’absence de complications, mais traitement long et difficile.
Otacariose =
Rencontrée plus rarement. Localisée aux oreilles (pavillon, conduit auditif externe) =
- cérumen brun abondant
- érythème
- prurit intense : le cheval se frotte les oreilles sur tout support disponible
- encensement
- oreille tombante
- automutilation de la base de l’oreille.
Pronostic = bon en l’absence de complications, mais traitement long et difficile.
154
* DIAGNOSTIC
Gale des crins (P. equi) =
¤ Diagnostic clinique
Dermatose prurigineuse, croûteuse et humide touchant toupet, garrot, encolure, et queue.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval mal entretenu / en mauvais état général/ immunodéprimé,
- ayant subi un stress prolongé,
- atteint pendant l’hiver,
- vivant à proximité d’un nouvel individu introduit sans quarantaine,
- n’ayant pas reçu de traitement endectocide régulier,
- contagiosité rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Dermatite Estivale récidivante des Équidés
- Hypersensibilité aux acariens du fourrage, atopie
- Dermatophytose suppurée
- Gale sarcoptique
- Phtiriose, dermatite par piqûres de Diptères
- Oxyurose
- Irritation par des insecticides.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Raclage cutané.
- Peignage.
¤ Diagnostic thérapeutique
Utilisation d’un acaricide, 2 à 3 fois à 15 jours d’intervalle : la bonne réponse au
traitement est quasi-diagnostique.
Otacariose (P. cuniculi) =
¤ Diagnostic clinique
Otite externe érythémato-cérumineuse et prurigineuse.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval mal entretenu / en mauvais état général/ immunodéprimé,
- ayant subi un stress prolongé,
155
- atteint pendant l’hiver,
- vivant à proximité d’un nouvel individu introduit sans quarantaine,
- n’ayant pas reçu de traitement endectocide régulier,
- contagiosité rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Dermatite Estivale Récidivante des Équidés
- Dermatophytose
- Folliculite bactérienne
- Piqûres de Simulies
- Kyste conchal
- Atopie
- Urticaire
- Photodermatite
- Syndrome idiopathique "head-shaking"
- Corps étranger auditif.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Ecouvillonnage auriculaire.
- Otoscopie : très rarement.
¤ Diagnostic thérapeutique
Utilisation d’un acaricide, 2 à 3 fois à 15 jours d’intervalle : la bonne réponse au
traitement est quasi-diagnostique.
156
LA GALE SARCOPTIQUE(28)(79)(97)(149)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Dermatose grave liée à la multiplication et l’action pathogène d’acariens Sarcoptidés :
Sarcoptes scabiei var. equi.
Éradiquée en Europe occidentale et aux USA dans les années 1950, mais des cas peuvent
cependant être rencontrés à l’occasion d’importations.
¤ Présence en France : non.
¤ Zoonose : oui.
¤ Synonyme
(Anglais) sarcoptic mange.
* LES SARCOPTES
- Acariens Sarcoptidés.
- Parasites permanents de la peau (surface et couche cornée de l’épiderme).
- Dans laquelle ils creusent galeries et puits (stratum corneum).
- Femelles ovigères : galeries profondes pour la ponte.
- Alimentation : histophagie (débris cutanés, exsudat inflammatoire).
- Résistance dans le milieu extérieur : 2-3 jours.
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------1- Adulte (voir figure 1)
Petite taille : mâle (200-250 µm), femelle (350-450 µm).
Corps arrondi.
Rostre court et carré.
4 paires de pattes courtes.
Ventouses portées sur des pédicules longs non articulés, écailles dorsales triangulaires,
épines cuticulaires dorsales (3 paires antérieures orientées rostralement, 7 paires
postérieures dirigées caudalement).
2- Larve
Alimentation : débris cutanés à la surface de la peau.
3- Tritonymphe
La tritonymphe creuse une "poche de mue" pour s’y transformer en adulte.
157
Figure 1 : Cycle évolutif de Sarcoptes scabiei var. equi
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Équidés.
Répartition géographique
- pays en développement
- éradiquée des pays d’Europe occidentale et des USA depuis les
années 1950.
Prévalence : relativement élevée dans les pays concernés.
Type épidémiologique / Évolution
- épizootique dans les pays concernés
- cas sporadiques ailleurs (Équidés importés)
- très contagieuse
- zoonose.
Caractère saisonnier : observée plutôt l’hiver (pays tempérés), mais toute l’année dans
les pays chauds.
Sources de parasites
- animaux infestés (jeunes sarcoptes femelles)
- environnement
- existence de porteurs asymptomatiques.
Modes de contamination
- le plus souvent de façon directe (contact étroit avec un animal infecté)
158
- parfois indirecte (harnachement, matériel de pansage, poteaux, litière…).
Facteurs favorisants
- absence de quarantaine à l’introduction d’un nouvel individu
- pansage insuffisant, manque d’hygiène générale
- absence de traitement acaricide régulier.
- stress prolongé, mauvais état général.
Prédispositions
- aucune prédisposition d’âge, de race ou de sexe
- réceptivité accrue des individus immunodéprimés.
* ÉTUDE CLINIQUE
Topographie lésionnelle initiale : tête, oreilles, encolure ; mais caractère extensif.
Phase initiale du bouton de gale =
- prurit précoce intense (réflexes "du rire", "signe du lapin", et "signe du tapir")
- papules (impression de petits grains à la surface de la peau)
- vésicules
- petites croûtes surmontant ces lésions
- puis alopécie focale (pelage mité).
Phase d’état eczémoïde (1-3 mois) =
- extension des lésions au corps entier (exception faites des zones recouvertes de
crins)
- aggravation du prurit ++
- modifications du comportement = énervement, abattement, dyso- / anorexie.
- excoriations
- squames et croûtes nombreuses : aspect poussiéreux de la peau.
Pronostic = a priori bon en l’absence de complications ; mais traitement long, fastidieux
et très coûteux pour les nombreux pays pauvres où ce parasite sévit, ce qui
rend le pronostic bien plus sombre.
Phase terminale, chronique, hyperkératosique = rare, observée en l’absence de
traitement (en 5-6 mois).
- hyperkératose, lichénification
- corps dépilé, recouvert d’une carapace cornée, craquelée et nauséabonde (odeur
de rance)
- puis : prurit très diminué à absent
- blessures et complications septiques : pyodermite, abcès, lymphangite, parfois
septicémie
- troubles rénaux d’origine toxique en fin d’évolution
- évolution vers la cachexie, puis la mort, si rien n’est entrepris.
159
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Dermatose très prurigineuse, croûteuse, sèche, alopécique et très extensive,
s’accompagnant souvent de signes généraux, et débutant sur la tête, les oreilles et
l’encolure.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval vivant en zone d’enzootie / en provenant,
- mal entretenu / en mauvais état général / immunodéprimé,
- vivant à proximité d’un nouvel individu introduit sans quarantaine, en provenance d’un
pays non indemne,
- n’ayant pas reçu de traitement endectocide régulier,
- forte contagiosité rapportée (éventuellement à l’homme).
¤ Diagnostic différentiel
- Dermatite Estivale Récidivante des Équidés
- Gale psoroptique, chorioptique
- Phtiriose, trombiculose, acariens du fourrage
- Onchocercose, dermatite à Rhabditidés
- Atopie.
¤ Diagnostic expérimental (résultats souvent négatifs)
° Examen direct : raclages profonds.
¤ Diagnostic thérapeutique
Utilisation d’un acaricide, 2 à 3 fois à 15 jours d’intervalle : la bonne réponse au
traitement est quasi-diagnostique.
160
LA GASTÉROPHILOSE(19)(21)(32)(38)(39)(129)(198)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Parasitose liée à la présence et au développement dans le tube digestif du cheval de larves
de Diptères de la famille des Gastérophilidés.
¤ Agents pathogènes
- Gasterophilus intestinalis : retrouvés dans 90% des cas.
- G. haemorrhoidalis
- G. nasalis
- G. inermis
- G. pecorum
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Anglais) gasterophilosis / botfly, horse bot flies.
(Espagnol) gasterofilosis.
* BIOLOGIE
° Cycle évolutif de G. intestinalis (voir figure 1)
1Adultes Diptères de 12 à 14 mm, appartenant au sous-ordre des Brachycères
cyclorhaphes, au corps brun rouge, trapu et velu ressemblant à des bourdons.
Non parasites (pièces buccales atrophiées).
Durée de vie : 2-3 semaines.
Les mouches voltigent autour des chevaux, surtout pendant les heures chaudes.
2Ponte sur les chevaux au pâturage de juin à août.
Œufs : 1-1,5 mm de long, jaunâtres, coniques, striés transversalement, fixés grâce à un
enduit visqueux sur l’extrémité des poils des chevaux, surtout au niveau des membres
antérieurs et de l’encolure.
Éclosion en 5 à 10 jours sous l’action de la chaleur ou de l’humidité ou quand l’animal se
mordille ou se lèche.
161
3À l’éclosion : L1 passe dans la bouche et s’enfonce dans la muqueuse de la langue, où,
par action enzymatique, elle creuse un tunnel.
Croissance de 1 à 4 mm, atteinte de la gencive puis de l’un des espaces entre les arrièresmolaires supérieures.
4Mue en L2 : 5-7 mm de long et présentant une coloration rouge uniforme due à la
présence d’hémoglobine pour adaptation à un milieu pauvre en oxygène.
Fixation à la racine de la langue, en avant de l’épiglotte puis migration vers la partie
malpighienne de l’estomac. Mesure alors 16 mm.
5Mue en L3 : cylindrique, grande taille (20×8 mm), rangées de fortes épines.
Pièces buccales armées de 2 crochets, assurant la fixation de la larve sur les muqueuses
gastrique ou duodénale pendant plusieurs mois, notamment d’octobre à mai-juin.
6Après une période de 10 mois, détachement des larves L3 et expulsion dans les crottins
de mai à septembre, essentiellement tôt le matin ou la nuit.
Enfoncement des larves dans la terre et transformation en pupes au bout de 1 à 2 jours.
Pupes très sensibles au gel et à l’excès d’humidité.
Évolution en adultes uniquement dans les litières de l’écurie (entre 30 et 40 jours), jamais
à l’extérieur sur les prairies.
Figure 1 : Cycle évolutif de Gasterophilus intestinalis
162
7- Particularités des autres espèces
Pour G. haemorrhoidalis, G. inermis et G. nasalis, œufs pondus au niveau de la face
(auge, lèvres pour G. nasalis et G. haemorrhoidalis, joues pour G. inermis) ; éclosion
spontanée et migration des L1 directement par voie intra-labiale ou sous-cutanée vers la
cavité buccale.
Les L3 de G. haemorrhoidalis passent 1 mois fixées à la muqueuse rectale après leur
phase stomacale.
Celles de G. inermis y séjournent 10 mois.
Les œufs de G. pecorum sont pondus sur les végétaux et éclosent après ingestion.
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Équidés (hôtes définitifs).
Répartition géographique
- cosmopolite
- G. intestinalis, G. haemorrhoidalis, G. nasalis et G. inermis : Europe et
Amérique du Nord
- G. pecorum : Europe Centrale et Orientale, Asie mineure et Afrique.
Prévalence : élevée, 30 à 60% des Équidés, notamment chez les poulinières.
Type épidémiologique / Évolution
- enzootique
- non contagieuse.
Caractère saisonnier : parasitose hivernale faisant suite à des infestations estivales.
Sources de parasites
- chevaux infestés de larves L3 et incorrectement vermifugés
- larves L3 éliminées dans les crottins en début d’été qui vont donner
naissance à des adultes capables de contaminer les chevaux au pré.
Mode de contamination : voie buccale par léchage des membres sur lesquels se trouvent
les œufs pondus.
Facteurs favorisants
- saison d’infestation (été)
- mode d’élevage : vie en plein air
- manque d’hygiène des écuries, pansage.
Prédispositions
- pas de prédisposition de sexe, d’âge ou de race
- chevaux mal vermifugés
- couleur de la robe : les mouches sont plus attirées par les robes sombres.
* ÉTUDE CLINIQUE
Symptômes souvent discrets durant l’hiver, s’intensifiant dès le mois de février.
Asymptomatique le plus souvent (= découverte d’autopsie).
Parfois =
- nervosité
- coliques stomacales d’intensité modérée
- dysphagie et dyspepsie
163
- salivation, efforts de régurgitation surtout en fin d’été (L1 et L2 au niveau de la
muqueuse buccale)
- inflammation buccale lors des stades oraux
- retard de croissance chez les jeunes ou baisse de forme.
Pronostic = très bon.
Particularités de G. inermis = myiase gastérophilienne des joues =
- encore appelée « dermite estivale des joues » ou « dermite serpigineuse des
joues ».
- observée l’été dans l'Est de la France.
- les L1, issues des œufs pondus sur les joues, migrent vers la bouche en
traversant la peau et le tissu conjonctif Î lésions cutanées.
Topographie lésionnelle : plat de la joue, commissures des lèvres, muqueuses buccales,
+/- chanfrein.
- traînées flexueuses
- 2-4 mm de large
- dépilées
- prurigineuses
- +/- squameuses
- parfois dépigmentées
- convergence des lésions vers la commissure des lèvres, en un réseau enchevêtré
- lésions similaires sur les muqueuses buccales
- ulcères au voisinage des lèvres.
Pronostic = évolution rapide vers la guérison complète avec cicatrisation (+/- alopécie
définitive), sauf complications septiques.
* DIAGNOSTIC
Gastérophilose gastrique =
¤ Diagnostic clinique
- Suspicion lors de coliques ou de dysphagie.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval de tout âge, de toute origine,
- présentant des œufs sur le pelage durant la période estivale,
- vivant au pâturage,
- incorrectement vermifugé,
- sans contagion rapportée.
164
¤ Diagnostic différentiel
Aucun, car souvent symptômes trop frustes (>90% cas : asymptomatique).
Remarque : infestation par les poux =
- Œufs de gastérophiles striés et jaunâtres / lentes ponctuées et nettement plus
blanches.
- Phtiriose plus fréquente l’hiver.
¤ Diagnostic expérimental
° Examen direct
- Endoscopie : presque jamais réalisée en pratique.
Généralement = découverte fortuite lors d’un examen endoscopique. La présence de
gastérophiles n’entraîne pas de signes cliniques dans la majorité des cas.
- Pas de coprologie.
° Examen de la réponse immunitaire : aucun test commercialisé.
¤ Diagnostic thérapeutique
Une vermifugation, un retrait des œufs de gastérophiles sur la peau du cheval ainsi
qu’une amélioration des conditions d’hygiène avec résolution des troubles sont très en
faveur d’une cause parasitaire.
Myiase gastérophilienne des joues =
¤ Diagnostic clinique
Suspicion lors de lésions cutanées alopéciques, prurigineuses, croûteuses, +/- ulcérées sur
le plat de la joue, associées à la présence d’œufs de gastérophiles.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval de tout âge, de toute origine,
- présentant des œufs sur le pelage durant la période estivale,
- vivant au pâturage,
- incorrectement vermifugé,
- sans contagion rapportée.
.
¤ Diagnostic expérimental
° Examen direct : raclage cutané pour recherche de larves.
¤ Diagnostic thérapeutique
Une vermifugation, un retrait des œufs de gastérophiles sur la peau du cheval ainsi
qu’une amélioration des conditions d’hygiène avec résolution des troubles sont très en
faveur d’une cause parasitaire.
165
LA GIARDIOSE(21)(37)(129)(198)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Protozoose de l’intestin grêle caractérisée cliniquement par le développement d’une
entérite avec diarrhée chronique ou ramollissement des matières fécales.
¤ Agent pathogène
- Giardia duodenalis
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : oui.
¤ Synonymes
(Français) lambliase.
(Anglais) giardiosis.
(Espagnol) giardiasis
* GIARDIA DUODENALIS
- Protozoaire flagellé pouvant se présenter sous 2 formes :
- Trophozoïtes =
- Formes mobiles.
- Mesurant 6-8×12-15 µm.
- Munies d’un disque adhésif leur permettant de demeurer en surface
des cellules épithéliales digestives.
- Rarement observés, sauf lors d’un examen direct de fèces fraîches.
- Kystes émis dans les matières fécales = éléments de résistance et de
contamination issus des trophozoïtes et mesurant 7-10×8-12 µm.
- Caractérisé par un cycle faisant alterner une phase de multiplication des
trophozoïtes et un stade kyste :
- Ingestion des kystes, maturation de 2 trophozoïtes contenus dans le
kyste et libération dans le duodénum.
- Multiplication active des trophozoïtes par fission binaire longitudinale.
- Formation des kystes au cours du passage de l’intestin grêle vers le gros
intestin.
166
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : de nombreux Mammifères, dont les Équidés.
Répartition géographique : cosmopolite.
Prévalence : faible.
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique
- contagieuse.
- (zoonose mais pas de cas rapportés de contamination de l’Homme par le
cheval).
Caractère saisonnier : maladie sévissant toute l’année.
Sources de parasites : porteurs sains = nombreux Mammifères (contamination de l’eau
et des aliments).
Modes de contamination
- directe : cycle oro-fécal
- indirecte via les eaux et les aliments souillés.
Prédispositions
- poulains nouveaux-nés plus réceptifs
- chevaux immunodéprimés plus réceptifs (dépression immunitaire post
partum).
* ÉTUDE CLINIQUE
Très souvent asymptomatique.
Parfois =
- entérite diarrhéique avec stéatorrhée (chronique et parfois intermittente chez
l’adulte, aiguë pour la forme néonatale)
- anorexie
- perte de poids
- léthargie.
Pronostic = bon.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Suspicion lors de diarrhée.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval de toute origine, nouveau-né / immunodéprimé,
- non / mal vermifugé,
- sans contagion rapportée.
167
¤ Diagnostic différentiel
- Autres causes de diarrhées des poulains
- Autres causes de diarrhées chroniques des adultes.
¤ Diagnostic expérimental
° Examen direct : coprologie : méthode de flottation.
° Examen de la réponse immunitaire : mise en évidence de copro-antigènes par ELISA.
168
L’HABRONÉMOSE GASTRIQUE21)(38)(87)(97)(129)(159)(162)(163)(198)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Affection parasitaire due à la présence dans le cul-de-sac droit de l’estomac de nématodes
du genre Habronema.
¤ Agents pathogènes
- Habronema muscae
- Habronema majus (ou microstoma)
- Draschia megastoma (anciennement Habronema megastoma)
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) spirurose digestive des Équidés.
(Anglais) habronemiasis, habronemosis, summer sores / equine stomach worms.
(Espagnol) habronemosis.
* BIOLOGIE (voir figure 1)
1Adultes : vers fins blanchâtres.
Mâle de 8 à 22 mm de long et femelle de 13 à 35 mm de long.
Dans cul-de-sac droit de l’estomac : pas de troubles sauf infestation par D. megastoma =
forte irritation du tissu conjonctif sous-muqueux avec formation de nodules.
2Ponte d’œufs embryonnés (50×15 µm) ou de larves (pour H. microstoma) rejetés dans
les excréments, puis absorbés par les asticots qui s’y développent (ex : Musca spp et
Stomoxys spp).
3Développement de la larve d’habronème dans les asticots jusqu’au stade L3 infestant.
Migration de L3 vers les parties buccales de la mouche (quand la mouche adulte émerge
de sa pupe).
4Infestation par contact entre la trompe d’une mouche parasitée et les lèvres, naseaux,
plaies cutanées, yeux ou appareil génital du cheval.
Migration des L3 dans le tube digestif et transformation en adultes dans l’estomac.
169
Quand les larves restent au niveau cutané, oculaire ou génital, elles sont dans un "culde-sac" épidémiologique : développement d’une habronémose larvaire.
Figure 1 : Cycle évolutif de Habronema spp.
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Équidés (hôtes définitifs).
Répartition géographique
- cosmopolite
- fréquente dans les pays chauds, humides (tropicaux) et dans les régions
méridionales des pays tempérés (en dessous de 300 m d’altitude).
Prévalence : 4 à 5% au niveau stomacal chez les chevaux, manifestations cliniques rares.
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique, parfois enzootique dans certaines régions (en France,
présente uniquement dans le midi, pas en Camargue)
- non contagieuse.
Caractère saisonnier
- signes cliniques de juin à septembre
- régression en automne / hiver.
Sources de larves infestantes
- chevaux atteints d’habronémose gastrique rejetant œufs et larves dans
leurs crottins
- mouches infestées (Stomoxys spp, Musca spp).
170
Mode de contamination : voie buccale (ingestion des larves déposées par les mouches à
proximité des lèvres, ou ingestion des mouches).
Facteurs favorisants
- blessures
- négligence du propriétaire
- mauvaise gestion du fumier (attire les mouches)
- vermifugation incorrecte.
Prédispositions
- réceptivité accrue des chevaux de trait
- aucune prédisposition de sexe ou d’âge
- réceptivité plus importante des chevaux ayant déjà été atteints
d’habronémose.
Remarque : selon certains auteurs, il existerait une prédisposition génétique et des
phénomènes d’hypersensibilité chez certains individus, expliquant les récidives d’une
année sur l’autre.
* ÉTUDE CLINIQUE
Infestation par Draschia megastoma = symptômes discrets.
- coliques par arrêt du transit
- péritonite fatale si rupture des nodules formés par les adultes
- complications peu fréquentes.
Pronostic = bon.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Impossible car souvent asymptomatique.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval provenant de pays tropicaux ou vivant dans le midi,
- ayant déjà présenté cette affection l’année précédente,
- incorrectement vermifugé,
- ayant des symptômes apparaissant au printemps / été et régressant en automne / hiver,
- vivant dans de mauvaises conditions d’hygiène,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Autres causes de coliques stomacales.
171
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Coprologie : souvent négative.
- Examen histologique peu spécifique.
- Endoscopie digestive : non réalisée en pratique.
¤ Diagnostic thérapeutique
Une vermifugation ainsi qu’une amélioration des conditions d’hygiène avec résolution
des troubles sont très en faveur d’une cause parasitaire.
172
L’HABRONÉMOSE
LARVAIRE(13)(28)(38)(46)(86)(87)(97)(149)(159)(162)(163)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définitions
Dermatose fréquente due à la présence de larves erratiques de Nématodes Spiruridés, les
habronèmes, installées dans des lésions cutanées le plus souvent préexistantes.
¤ Agents pathogènes
- Habronema muscae
- Habronema majus (ou microstoma)
- Draschia megastoma (anciennement Habronema megastoma)
¤ Présence en France : oui (midi).
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) plaie d’été, plaie granuleuse, dermite granuleuse (bannir l’emploi de "gale
d’été" ou "dermatose estivale récidivante").
(Anglais) habronemiasis, habronemosis, summer sores, bursautee, bursatti.
(Espagnol) habronemosis, granular dermatitis, esponja.
* BIOLOGIE (voir figure 1)
1Adultes : vers fins blanchâtres.
Mâle de 8 à 22 mm de long et femelle de 13 à 35 mm de long.
Dans cul-de-sac droit de l’estomac : pas de troubles sauf infestation par D. megastoma =
forte irritation du tissu conjonctif sous-muqueux avec formation de nodules.
2Ponte d’œufs embryonnés (50×15 µm) ou de larves (pour H. microstoma) rejetés dans
les excréments, puis absorbés par les asticots qui s’y développent (ex : Musca spp et
Stomoxys spp).
3Développement de la larve d’habronème dans les asticots jusqu’au stade L3 infestant.
Migration de L3 vers les parties buccales de la mouche (quand la mouche adulte émerge
de sa pupe).
173
4Infestation par contact entre la trompe d’une mouche parasitée et les lèvres, naseaux,
plaies cutanées, yeux ou appareil génital du cheval.
Migration des L3 dans le tube digestif et transformation en adultes dans l’estomac.
Quand les larves restent au niveau cutané, oculaire ou génital, elles sont dans un "culde-sac" épidémiologique : développement d’une habronémose larvaire.
Figure 1 : Cycle évolutif de Habronema spp.
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Équidés.
Répartition géographique
- cosmopolite
- en France : presque uniquement dans le midi, mais absente de Camargue.
Prévalence : élevée dans les pays chauds, humides (tropicaux) et dans les régions
méridionales des pays tempérés (en dessous de 300m d’altitude).
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique à enzootique
- non contagieuse.
Caractère saisonnier
- signes cliniques observés de juin à septembre
- régression en automne / hiver.
174
Sources de parasites
- chevaux atteints d’habronémose gastrique rejetant œufs et larves dans
leurs crottins
- mouches infestées (Stomoxys spp., Musca spp.).
Modes de contamination
- contact avec la trompe d’une mouche parasitée
- dépôt des L3 sur la peau, l’œil ou l’appareil génital (cul-de-sac
épidémiologique)Î habronémose larvaire.
Facteurs favorisants
- blessure, autre affection cutanée
- négligence du propriétaire
- facteurs attirant les mouches (ex : fumier proche des boxes, accumulation
de crottins dans les prés, sudation intense).
Prédispositions
- réceptivité accrue des chevaux de trait
- des chevaux ayant déjà été atteints d’habronémose gastrique
- aucune prédisposition de sexe ou d’âge.
Remarque : Selon certains auteurs, il existerait une prédisposition génétique et des
phénomènes d’hypersensibilité chez certains individus, expliquant les récidives d’une
année sur l’autre.
* ÉTUDE CLINIQUE
Habronémose cutanée sensu stricto = membres, tête, encolure, pointe de l’épaule, plis
articulaires.
Phase de début =
Complication d’une plaie / d’une lésion néoplasique =
- extension de la plaie
- alopécie
- retard / absence de cicatrisation
- ulcérations.
ou
Très rarement : développement en l’absence de toute solution de continuité
apparente (trois formes possibles) =
- papules dépilées squameuses
- plaque exsudative agglutinant les poils
- œdème circonscrit, avec au centre érythème, exsudation et petites croûtes.
Prurit modéré à intense, persistant tout au long de l’évolution.
Phase d’état (saison chaude) =
Aspect uniforme, circulaire, délimité par un bourrelet saillant rose-rouge, suintant.
Extension (parfois diamètre de 20 cm).
Bourgeons charnus (tissu de granulation exubérant) =
- bruns-rouges, mous
- séparés par des sillons
175
- où s’accumulent des sérosités sanguinolentes.
Granulations pathognomoniques dans ces sillons =
- nodules, diamètre de 1-5 mm
- jaunâtres
- caséeux puis calcifiés, comparables à des "grains de figue sèche"
- facilement détachables, s’éliminant avec les sérosités.
Aspect de masse pseudo-tumorale (certains parlent de "chou-fleur") : la plaie devient
convexe, le derme forme un socle proéminent.
Évolution en automne / hiver =
Avec l’automne : arrêt du prurit.
Cicatrice glabre, rugueuse, grisâtre, dont la palpation révèle les vestiges des bourgeons
charnus Î Ce type de cicatrice est à rechercher lors de toute visite d’achat !
Tendance à la récidive au même endroit l’année suivante.
Dans les formes anciennes, les lésions peuvent persister durant l’hiver.
Complications =
Automutilations =
- saignements
- plaies articulaires.
Surinfections bactériennes =
- suppuration
- lymphangite.
Chéloïdes.
Pronostic =
- médicalement bon si le problème est traité précocément et de façon agressive.
- parfois réservé, en raison des récidives possibles et des conséquences
économiques (utilisation parfois impossible de l’animal).
Habronémose oculaire : dépôt des L3 sur l’œil =
Forme conjonctivale canthus médial / conjonctive entière / sac conjonctival/ troisième
paupière =
Granulations typiques =
- nodules, diamètre 1-5 mm
- jaunâtres
- caséeux puis calcifiés, comparables à des "grains de figue sèche"
- recouvrant la conjonctive proche du canthus médial (++) ou la troisième
paupière (parfois procidente).
176
et / ou
Granulome conjonctival =
- jusqu’à 2 cm de diamètre
- ulcéré, sanguinolent
- recouvert de petites granulations jaunes typiques.
Remarque : peut provoquer une kératite par irritation mécanique de la cornée : œdème,
néovascularisation, +/- ulcération.
Accompagné(s) de =
- douleur oculaire = prurit oculaire intense (risques d’automutilations),
blépharospasme, photophobie, myosis, larmoiement, +/- procidence 3ème
paupière
- conjonctivite grave (congestion, épiphora séro-sanguinolent, chémosis)
- blépharite éventuellement
- parfois : accumulation d’un pus caséeux dans le sac conjonctival.
Forme lacrymale : conduit lacrymal, 1-5cm du canthus médial =
- Granulome ulcéré, diamètre de 2 cm, sanguinolent
- Dacryocystite
- Prurit.
Pronostic =
- médicalement bon si le problème est traité précocément et de façon agressive.
- parfois réservé, en raison des récidives possibles et des conséquences
économiques (utilisation parfois impossible de l’animal).
Habronémose génitale =
Appareil génital mâle externe (pénis, gland, fourreau – anneau prépucial et processus
urétral) : zone humide attirant les mouches.
Très pénalisant pour les étalons : la saison de monte peut être compromise.
Femelles parfois atteintes au niveau de la vulve.
Prurit intense, œdème, inflammation (avec absence de réponse aux traitements)
Tissu de granulation exubérant
Granulations typiques =
- nodules, 1-5 mm de diamètre
- jaunâtres
- caséeux puis calcifiés, comparables à des "grains de figue sèche".
Parfois = balanoposthite, paraphimosis, hémospermie.
Dans les cas graves : dysurie / pollakiurie / hématurie / anurie.
177
Pronostic =
- médicalement bon si le problème est traité précocément et de façon agressive.
- parfois réservé, en raison des récidives possibles et des conséquences
économiques que cela entraîne (utilisation parfois impossible de l’animal).
Habronémose pulmonaire = très rare
Nodules péri-bronchiques renfermant un bouchon fibrineux contenant une larve.
Pronostic =
- médicalement bon si le problème est traité précocément et de façon agressive.
- parfois réservé, en raison des récidives possibles et des conséquences
économiques (utilisation parfois impossible de l’animal).
* DIAGNOSTIC
Habronémose cutanée =
¤ Diagnostic clinique
Plaie d’été ne cicatrisant pas, extensive, prurigineuse, très bourgeonnante, granuleuse et
sanguinolente. Présence de granulations typiques dans les lésions ("grains de figue
sèche").
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval (de trait surtout),
- ayant éventuellement présenté ce type de lésion l’année passée,
- vivant dans le midi de la France / provenant d’une zone d’enzootie,
- mal vermifugé, propriétaire négligent,
- atteint au printemps / été, les signes régressant en automne/hiver,
- au niveau d’une plaie, d’une ancienne cicatrice, ou sur les sites lésionnels d’une autre
affection cutanée (chéloïde, sarcoïde, carcinome, épithélioma spinocellulaire…),
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Plaie banale
- Chéloïdes
- Affections parasitaires prurigineuses (gales, trombiculose, phtiriose…)
- Néoplasme : carcinome épidermoïde, sarcoïde, hémangiome verruqueux
- Granulomes bactériens et fongiques
- Pythiose, phaeohyphomycose
- Abcès à corps étranger.
178
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Examen visuel.
- Biopsie cutanée.
- Raclages cutanés profonds des lésions.
Remarque : la coprologie peut être indicative, mais ne permet PAS le diagnostic. La
présence de larves erratiques ne signe pas forcément une infestation parasitaire
gastrique ; de plus, le résultat est rarement positif.
Habronémose oculaire =
¤ Diagnostic clinique
- Granulome conjonctival ulcéré sanguinolent et / ou granulations conjonctivales
typiques,
accompagné(s) de prurit, de signes de douleur oculaire, et d’une kérato-conjonctivite
parfois grave.
ou
- Granulome ulcéré du canal lacrymal, séro-sanguinolent, accompagné de prurit et d’une
dacryocystite.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval (de trait),
- ayant éventuellement présenté ce type de lésion l’année passée,
- vivant dans le midi de la France / provenant d’une zone d’enzootie,
- mal vermifugé, propriétaire négligent,
- atteint au printemps / été, les signes régressant en automne/hiver,
- au niveau d’une plaie, d’une ancienne cicatrice, ou sur les sites lésionnels d’une autre
affection cutanée (chéloïde, sarcoïde, carcinome, épithélioma spinocellulaire…),
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Conjonctivite banale
- Thélaziose, onchocercose
- Granulome fongique
- Néoplasmes : carcinome épidermoïde, sarcoïde de Jackson, mastocytome, neurofibrome
oculaire
- Photosensibilisation
- Dermatite éosinophilique.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Examen visuel.
179
- Raclages conjonctivaux (prélèvement des granules).
- Biopsie conjonctivale.
Habronémose génitale =
¤ Diagnostic clinique
Troubles génito-urinaires, prurit, œdème, tissu de granulation exubérant, et granulations
typiques.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval (de trait),
- ayant éventuellement présenté ce type de lésion l’année passée,
- vivant dans le midi de la France / provenant d’une zone d’enzootie,
- mal vermifugé, propriétaire négligent,
- atteint au printemps / été, les signes régressant en automne/hiver,
- au niveau d’une plaie, d’une ancienne cicatrice, ou sur les sites lésionnels d’une autre
affection cutanée (chéloïde, sarcoïde, carcinome, épithélioma spinocellulaire…),
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Granulomes bactériens et fongiques
- Néoplasme : sarcoïde, carcinome épidermoïde
- Exanthème coïtal.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Examen visuel.
- Biopsie cutanée.
- Raclages profonds des lésions.
180
LES HIPPOBOSCIDÉS(39)(97)(149)
* LES HIPPOBOSCIDÉS OU « MOUCHES-ARAIGNÉES »
- Insectes Diptères, SO/ Brachycères, F/ Hippoboscidés.
- Un seul genre important pour les chevaux : Hippobosca
- Cosmopolites, mais seule l’espèce H. equina est présente en Europe de l’Ouest.
- Activité estivale.
- Se cachent dans les replis du périnée, entre les cuisses et piquent toutes les zones
à peau fine et glabre.
- Hématophagie : telmophagie.
- Morphologie =
- Mouches plates, 7-8 mm.
- Corps brun-rougeâtre à bandes jaune pâle.
- Tégument coriace et élastique.
- Petite tête collée au thorax, antennes courtes (1 article).
- Pattes puissantes, écartées, terminées par de fortes griffes.
- Déplacement en crabe sur le corps de l’animal.
- Très adhérentes.
- Ne volent que sur quelques mètres, d’un animal à l’autre.
° Cycle
- Femelle vivipare : une seule larve à la fois.
- Après la naissance, transformation presque immédiate en pupe (dans le sol ou
l’humus).
¤ POUVOIR PATHOGÈNE DIRECT
Topographie lésionnelle : toutes les zones à peau fine et glabre (replis du périnée, entre
les cuisses…).
Piqûre d’Hippoboscidé =
- relativement douloureuse
- érythème
- prurit
- énervement
- automutilations (parfois) pour tenter de s’en débarrasser : dépilations de la
queue.
° Examens complémentaires
- Calques.
- Raclages.
PAS DE POUVOIR PATHOGÈNE INDIRECT RECONNU
181
L’HISTOPLASMOSE CLASSIQUE(37)(94)(97)(129)(198)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Maladie infectieuse rare due au développement d’éléments levuriformes qui, en
conditions habituelles de culture, se développent sous une forme filamenteuse.
¤ Agent pathogène
- Histoplasma capsulatum variété capsulatum
¤ Présence en France : non.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) Maladie de Darling , histoplasmose à petites formes, histoplasmose
américaine.
(Anglais) histoplasmosis, reticuloendothelial cytomycosis.
* HISTOPLASMA CAPSULATUM VAR. CAPSULATUM
-
Champignon dimorphique appartenant à C/ Ascomycètes, O/ Onygénales,
F/ Onygénacées.
- Milieu extérieur =
- Moisissure vivant en saprobiose.
- Se développant sur les sols riches en matières organiques, T°C > 20
30°C, forte hygrométrie.
- Dans les lésions ou en culture à 37°C =
- Forme levure.
- 3 µm de diamètre.
- Intracellulaire le plus souvent. .
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : nombreux Mammifères, dont les Équidés.
Répartition géographique : cosmopolite, mais présence de foyers actifs en Amérique du
Nord (USA).
Prévalence : très faible en Europe, plus élevée en Amérique du Nord (USA).
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique
182
- non contagieuse.
Caractère saisonnier : maladie sévissant toute l’année.
Sources de champignons : sols riches en matières organiques (importance des
excréments d’oiseaux ou de chauve-souris).
Mode de contamination : voie respiratoire par inhalation de conidies.
Facteurs favorisants
- mode de vie : proximité des lieux fréquentés par les Oiseaux
- sols riches en fientes d’Oiseaux
Prédispositions : chevaux immunodéficients plus réceptifs.
* ÉTUDE CLINIQUE
Forme latente (fréquente) = inapparente chez les Équidés.
Forme pulmonaire (moins fréquente) =
Symptômes généraux =
- adénopathie
- hyperthermie
- anorexie
- amaigrissement.
Symptômes respiratoires =
- dyspnée
- toux.
Évolution = vers la forme disséminée (possible).
Forme génitale =
- avortement avec placentite et infection du fœtus
- néomortalité du poulain.
Forme disséminée = souvent inapparente chez le cheval.
Pronostic = bon à réservé.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Suspicion lors d’avortement ou de troubles respiratoires (dyspnée, toux) accompagnés de
symptômes généraux (hyperthermie, anorexie, amaigrissement).
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval vivant ou provenant d’Amérique,
- vivant à proximité de lieux fréquentés par des oiseaux ou des chauves-souris,
183
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
Forme pulmonaire =
- Autres affections provoquant de la toux
- Autres affections causant de la dyspnée
- Autres mycoses : blastomycose, cryptococcose, aspergillose, coccidioïdomycose
- Tuberculose (rare).
Forme génitale =
- Autres causes d’avortement.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Cytologie du liquide trans-trachéal.
- Examen histologique après biopsie : interprétation délicate.
° Examen indirect : culture mycologique : à réserver aux laboratoires spécialisés en
raison du risque de contamination humaine +++.
° Examen nécropsique.
184
L’HYPODERMOSE(28)(39)(97)(149)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Myiase sous-cutanée très occasionnelle, liée à une infestation des tissus par une larve de
Diptère du genre Hypoderma.
¤ Agents pathogènes
- Hypoderma bovis
- H. lineatum : très rarement.
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) varron.
(Anglais) hypodermiasis, hypodermosis, grubs, cattle-grub / Warble fly.
* BIOLOGIE
° Cycle : 1 an. (Voir figure 1)
1- Hypoderme adulte
Mouche velue (proche du bourdon), abdomen orangé à bande noire unique, 13-15 mm de
long, absence d’orifice buccal.
Non parasite, durée de vie très courte (1 semaine).
Active aux beaux jours, heures chaudes, bourdonnement intense.
Contamination du cheval accidentelle (habituellement : bovins).
Ponte sur les poils des membres après l’accouplement.
2- Œufs : 1 mm de long, fixés par du cément blanchâtre.
3- L1
Une semaine après la ponte, L1 sort de l’œuf, perfore le tégument, et migre dans le tissu
conjonctif pendant l’hiver (le long des trajets nerveux et dans la dure-mère).
La région du dos est atteinte au printemps suivant.
4- L2
Creuse un canal et perce la peau = orifice respiratoire.
Formation d’un nodule.
185
5- L3
À maturité (après 1 à 3 mois), L3 tombe au sol et s’y enfonce légèrement.
6- Pupe
Évolution en pupe noire qui se métamorphosera en mouche (3 à 16 semaines plus tard).
Remarque : ce cycle complet est rarement rencontré chez les chevaux, car la plupart des
larves suivent des trajets erratiques et meurent dans différents organes (système nerveux
central).
Figure 1 : Cycle évolutif de Hypoderma bovis
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : les Bovins, et accidentellement les Équidés.
Répartition géographique
- pays tempérés de l’hémisphère nord (25-60° de latitude nord)
- absente des pays tropicaux et de l’hémisphère sud.
Prévalence : faible.
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique à enzootique
- non contagieuse.
186
Caractère saisonnier
- forme clinique au printemps / été
- disparition en automne/hiver (= période de migration des L1).
Sources de parasites : hypodermes femelles libres dans le milieu extérieur.
Modes de contamination
- dépôts d’œufs sur les membres par les hypodermes femelles
- puis passage trans-cutané des L1 après éclosion.
Facteurs favorisants
- proximité de bovins
- absence de traitement endectocide depuis l’été précédent.
Prédispositions
- pas de prédisposition de sexe ou de race
- réceptivité particulière des chevaux jeunes
- en mauvais état général.
* ÉTUDE CLINIQUE
Forme classique = cutanée
Topographie lésionnelle : ligne du dos.
Nodules =
- fermes
- 2 cm de diamètre
- surmontés d’un orifice respiratoire
- rarement douloureux (sauf si complications bactériennes).
Abcédation inconstante : magma purulent riche en éosinophiles.
Pronostic = bon : résolution spontanée en 1 à 3 mois (sortie de L3 pour pupaison).
Forme rare = nerveuse : migrations erratiques de larves.
Symptomatologie très polymorphe en fonction des organes atteints.
Forme neurologique aiguë de type méningo-encéphalitique, ou compression médullaire =
- flexions spasmodiques de la tête et de l’encolure
- troubles de type parétique
- paraplégie
- convulsions.
Pronostic = sombre (mort / euthanasie).
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
- Dermatose nodulaire +/- purulente, à localisation dorsale.
187
- et/ou troubles nerveux graves, de type méningo-encéphalite ou compression médullaire.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval jeune ou en mauvais état général,
- non traité (endectocide) depuis l’été précédent,
- vivant à proximité des Bovins,
- dans une zone connue pour la présence de varrons l’année précédente,
- atteint pendant les jours chauds,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
Forme cutanée =
- Granulome ou kyste dermoïde
- Parafilariose
- Néoplasme : mastocytome, sarcoïde
- Phaeohyphomycose, sporotrichose, blastomycose, coccidioïdomycose.
Forme nerveuse =
- Toutes les méningo-encéphalites (parasitaires, virales, bactériennes, compressives)
- Les syndromes de compression cervicale.
¤ Diagnostic expérimental
° Examen direct : biopsie d’un nodule.
188
LA LEISHMANIOSE(21)(28)(37)(97)(117)(129)(149)(185)(198)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Affection parasitaire du Système des Phagocytes Mononucléés due à des Protozoaires
Trypanosomatidés du genre Leishmania.
¤ Présence en France : non.
- rarissime en Europe : L. infantum, transmis par des phlébotomes.
- relativement fréquente en Amérique centrale et du Sud : L. braziliensis,
transmis par des Psychodidés du genre Lutzomyia.
¤ Zoonose : oui (rarissime).
¤ Synonymes
(Anglais) leishmaniasis, leishmanosis.
(Espagnol) leishmaniosis.
* LES LEISHMANIES
- Protozoaires Trypanosomatidés : L. infantum.
- Amastigotes = flagelle réduit à sa portion intracytoplasmique.
- Chez le cheval =
- Amastigote : - Totalement immobile.
- Ovoïde, 4×2 µm.
- Noyau et kinétoplaste volumineux.
- Cytoplasme de cellules du Système des Phagocytes Mononucléés
(macrophages périphériques du derme)
- Multiplication par bipartitions répétées, provoquant la lyse cellulaire.
- Phagocytose des nouveaux parasites par d’autres macrophages.
- Chez l’arthropode vecteur (Phlébotomes femelles) =
- Aspiration de leishmanies dermiques lors du repas sanguin telmophage.
- Formation de promastigotes, puis de promastigotes infectants flagellés,
en une vingtaine de jours.
- Régurgités lors d’un repas sanguin.
189
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Équidés.
Répartition géographique
- L. infantum en Europe
- L. braziliensis en Amérique centrale et du Sud.
Prévalence
- très faible en Europe
- relativement élevée en Amérique centrale et du Sud.
Type épidémiologique / Évolution
- cas sporadiques exceptionnels en Europe (Espagne, Allemagne)
- très faiblement contagieuse
- zoonose rarissime.
Sources de parasites
- phlébotomes porteurs de formes infestantes
- Équidés malades.
Modes de contamination
- principalement indirecte = piqûres de phlébotomes infestés
- très rarement directe = contact avec des ulcères d’un animal infecté.
Facteurs favorisants
- abondance de vecteurs
- animaux vivant / sortant au pré.
Prédispositions
- à priori, pas de prédisposition de sexe, de race ni d’âge
- réceptivité accrue des individus immunodéprimés.
* ÉTUDE CLINIQUE
Topographie lésionnelle : tête (naseaux, région péri-oculaire), oreilles, membres,
encolure.
Troubles cutanés =
- papules et nodules sous-cutanés, 0,5-1 cm de diamètre
- ulcères cutanés, 2-4 cm de diamètre
- petites zones alopéciques et croûteuses
Absence de prurit
Absence de signes généraux.
Pronostic = bon : rémission spontanée en quelques mois (≈ 6 mois).
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Dermatose sous-cutanée papulo-nodulaire, parfois accompagnée d’ulcères, sans signes
généraux associés.
190
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval vivant dans le sud de la France / y ayant séjourné dans l’année qui précède,
- ou importé d’Amérique centrale ou du Sud,
- immunodéprimé,
- ayant subi un été précédent chaud (abondance de moustiques),
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Lymphangite Épizootique des Équidés, mycétome fongique, sporotrichose
- Parafilariose, onchocercose, habronémose larvaire
- Piqûres d’insectes
- Kyste dermoïde / épidermoïde
- Panniculite, granulome éosinophilique collagénolytique
- Sarcoïde, carcinome épidermoïde, mastocytome.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Biopsie pour analyse histologique.
- Microscopie électronique / immunohistochimie pour confirmation de
l’espèce.
° Recherche d’anticorps : possible, mais tests non validés pour les Équidés.
191
LA LYMPHANGITE ÉPIZOOTIQUE DES ÉQUIDES :
LEE(4)(40)(77)(86)(94)(97)(129)(149)(198)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Mycose contagieuse de la peau et du système lymphatique des Équidés due à un
champignon dimorphique Ascomycète : Histoplasma capsulatum var. farciminosum.
En France = MLRC.
¤ Présence en France : non.
¤ Zoonose : oui (rare).
¤ Synonymes
(Français) farcin d’Afrique, farcin de rivière, lymphangite morveuse, pseudo-morve,
histoplasmose (ne pas confondre avec l’histoplasmose classique à H.
capsulatum var. capsulatum).
(Anglais) histoplasmosis, epizootic lymphangitis, African farcy, pseudoglanders, equine
cryptococcosis.
* HISTOPLASMA CAPSULATUM VAR. FARCIMINOSUM
- Champignon dimorphique : Embranchement/ Ascomycota, Classe/ Ascomycète,
O/ Onygénale.
- Anamorphe d’Ajellomyces capsulatus.
- Pays à climat tropical ou sub-tropical essentiellement = Afrique, Asie, Amérique
centrale et du Sud, Moyen-Orient.
- Dans le milieu extérieur =
- Moisissure vivant en saprobiose dans les sols riches en matières
organiques.
- Résistance dans le milieu extérieur : 8-10 mois.
- Dans les lésions =
- Levures bourgeonnantes à paroi épaisse.
- Forme de citron.
- Petite taille (2-3 µm×3-4 µm).
- Position extracellulaire ou phagocytées par des cellules géantes.
- Période prépatente : 35 jours en moyenne (4-72 jours).
192
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : surtout les chevaux, mais aussi les mulets, plus rarement les ânes.
Répartition géographique
- Afrique, Asie, Moyen-Orient, Amérique centrale et du Sud
- Europe de l’Est, Asie, Russie, Italie : quelques cas
- n’est plus signalée en France depuis 1945.
Prévalence : relativement élevée dans les pays en développement (importance
économique non négligeable).
Type épidémiologique / Évolution
- enzootique à épizootique
- parfois sporadique (Europe de l’Est et Chine)
- apparition possible de cas isolés / résurgence plusieurs mois après
extinction dans un effectif
- contagieuse
- zoonose rare.
Caractère saisonnier
- fin de saison des pluies en zone tropicale
- belle saison - automne en zone tempérée.
Sources de contamination
- chevaux malades excrétant des levures (pus)
- environnement : sols riches en matières organiques (filaments).
Modes de contamination
- directe = entre chevaux (pus), inoculation cutanée ou sous-cutanée /
inhalation / absorption
- indirecte = matériel de pansage, litière, insectes (phorésie).
Facteurs favorisants
- projections de boue (fin de saison des pluies)
- abondance de mouches (en zone tempérée : été)
- plaies de harnachement
- promiscuité, regroupement d’animaux.
Pas de prédisposition de sexe, de race, ni d’âge.
* ÉTUDE CLINIQUE
Phase initiale =
Topographie lésionnelle : face, tête, encolure, et plus rarement les membres.
Troubles cutanés initiaux =
- nodules unilatéraux =
- intradermiques
- diamètre de 1,5 à 2 cm
- fermes, froids, puis fluctuants
- initialement indolores.
- ou développement de la lésion sur une plaie de harnachement, qui ne cicatrise
pas.
193
Puis, évolution =
- ulcération =
- ulcère bourgeonnant
- rouge brique
- à bords exubérants
- jusqu’à 10 cm de diamètre
- puis confluence de plusieurs ulcères.
- abcédation / suppuration = pus épais blanchâtre à jaune-vert, parfois teinté de
sang
- odeur de moisi.
Absence de prurit initialement.
Phase d’extension (2-3 mois) =
Lymphangite =
- cordes lymphatiques
- indurées
- sensibles
- diamètre de 0,5 à 3 cm
- partant de la plaie initiale et rejoignant un nœud lymphatique voisin.
Nodules =
- diamètre de 2 à 3 cm
- en série le long des cordes
- douloureux
- puis abcédation / suppuration.
Lente extension des lésions, devenant bilatérales.
Très rarement : prurit.
Adénopathie et abcédation, accompagnée d’anorexie et d’amaigrissement.
Absence de fièvre.
Lors d’atteinte des membres, extension possible osseuse / articulaire
Î synovite purulente, œdème des membres, douleur, boiterie.
Cicatrisation en plusieurs mois, puis réapparition en d’autres localisations
Î vagues successives d’abcédation, pendant quelques mois.
Mort possible en l’absence de traitement, par complications bactériennes (10-15% des
cas).
Formes rares =
Atteinte profonde pulmonaire / pleurale =
- pneumonie
- toux
194
- dyspnée
- jetage nasal mucopurulent.
(Remarque : peut conduire à une confusion avec l’histoplasmose classique)
Troubles oculaires le plus souvent unilatéraux (âne essentiellement) =
- kérato-conjonctivite
- ulcères de la conjonctive, des paupières et de la membrane nictitante
- granulomes palpébraux
- blépharite
- douleur oculaire (épiphora, photophobie, blépharospasme, prurit…)
- dacryocystite.
Atteinte d’une muqueuse =
- nasale : papules / nodules jaunâtres, s’ulcérant et saignant facilement.
- génitale : abcès.
Pronostic = réservé :
- en l’absence de traitement = évolution le plus souvent fatale (rares cas de
guérison spontanée)
- traitement difficile
- mesures réglementaires d’abattage dans de nombreux pays
- mais, si l’animal parvient à guérir, il disposera d’une immunité solide
prévenant toute ré-infection.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Lymphangite ulcérative, purulente et nodulaire d’évolution chronique, parfois mortelle,
accompagnée d’adénopathie abcédée.
Existence de formes rares : - pulmonaire (toux, dyspnée, jetage nasal mucopurulent)
- oculaire (kérato-conjonctivite granulomateuse).
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval vivant dans une zone à risque, ou en provenant,
- autre(s) cas dans l’élevage ou à proximité,
- atteint en fin de saison des pluies,
- éventuellement sur des plaies de harnachement,
- forte contagiosité rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Morve cutanée à Burkolderia mallei
- Lymphangite ulcéreuse à Corynebacterium pseudotuberculosis
195
- Sporotrichose
- Lymphangite traumatique banale
- Gourme
- Habronémose larvaire cutanée.
¤ Diagnostic expérimental
° Examen direct : frottis du pus récolté à partir d’un abcès clos distant de la lésion
initiale.
° Examens indirects
- Culture mycologique pour identification précise de l’espèce en cause.
- Tests immunologiques.
Remarque : les chevaux infectés peuvent présenter une leucocytose, une neutrophilie et
une lymphopénie.
196
LES MORSURES DE TIQUES(28)(79)(97)(149)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Dermatose nodulaire prurigineuse due à l’action pathogène d’Acariens Ixodidés
communs : les tiques.
(Remarque = nom féminin).
¤ Agents pathogènes
En Europe, deux espèces principales hippophiles.
- Dermacentor reticulatus
- Dermacentor marginatus
Plus rarement (espèces parasitant habituellement les mammifères sauvages ou les
ruminants) : Ixodes ricinus, Rhipicephalus bursa.
¤ Présence en France : oui.
¤ Synonymes
(Français) pou de bois, ricin, plomb.
(Anglais) tick infestation.
* LES TIQUES (voir figure 1)
- O/ Acariens, F/ Ixodidés, 8 genres.
- Parasites obligatoires =
- Grande taille (5 mm de long)
- Ovales
- Aplatis dorso-ventralement
- Écusson dorsal
- Pattes regroupées
- Rostre avec hypostome adapté à l’hématophagie stricte.
- Exophiles, hygrophiles : prairies, bois… pas dans les écuries.
- Activité saisonnière : printemps / été, voire automnale si l’été est trop sec.
- Transmettant :
- Des parasites = protozoaires agents de Babésiose et Theilériose équines.
- Des bactéries : agents de l’Ehrlichiose équine et de la Dermatophilose.
- Des virus : agents d’Encéphalites et de fièvres hémorragiques.
197
Figure 1 : Cycle évolutif de D. reticulatus
° Cycle de D. reticulatus (tique triphasique)
1- Œuf
Pondu par la femelle après fécondation et repas sanguin, dans une anfractuosité du sol.
2- Larve
Petite taille : 2-3 mm, 3 paires de pattes.
Parasite des micromammifères.
Très résistante dans le milieu extérieur.
Diapause hivernale possible.
3- Nymphe
Taille intermédiaire : 4-5 mm, 4 paires de pattes.
Parasite des micromammifères.
4- Adulte
Mâle (5 mm) rarement hématophage, ne varie pas de taille.
Femelle (5 mm à jeun, 20 mm en fin de gorgement) : parasite des grands mammifères, et
surtout des chevaux.
Repas sanguin de la femelle : 3-4 ml de sang, en 3-5 jours.
Préparation longue (plusieurs jours) avant une phase d’ingestion rapide (48-72 heures).
Transmission de la plupart des agents pathogènes en fin de gorgement.
198
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : nombreux animaux, dont les Équidés.
Répartition géographique : cosmopolites.
Prévalence : relativement élevée (surtout en régions tempérées, zones humides, boisées,
prairies).
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique à enzootique
- non contagieuse.
Caractère saisonnier
- belle saison en pays tempérés ; humidité nécessaire
- en général deux pics d’infestation : printemps et automne
- Remarque : activité tout l’hiver s’il est doux.
Sources de parasites : milieu extérieur = forêts, herbes hautes, prairies humides.
Mode de contamination : les tiques s’accrochent aux poils (membres) lors de
promenades en forêt / dans les herbes hautes.
Facteurs favorisants
- cheval sortant au pré
- et / ou effectuant des balades en forêt / dans les herbes hautes
- pansage et surveillance insuffisants avant retour au box.
Aucune prédisposition de sexe, de race, ni d’âge.
Pour certains agents infectieux, l'espèce équine doit être considérée comme un réservoir
potentiel de zoonoses. C'est le cas en particulier d’Anaplasma phagocytophilum, agent
de l'Ehrlichiose Granulocytaire Equine, qui serait responsable de l'Ehrlichiose
Granulocytaire Humaine, maladie très répandue en Scandinavie et Europe de l'Est.
* ÉTUDE CLINIQUE
Topographie lésionnelle : crinière, oreilles, fourreau, scrotum, ars, plis inguinaux (zones
à peau fine, préférentiellement).
Morsures de tiques =
- érythème
- nodules inflammatoires petits et douloureux (= granulomes entourant la zone du
repas sanguin)
- prurit
- exsudation possible pendant plusieurs semaines
- croûtes.
Complications bactériennes possibles mais rares (abcédation pyodermite).
Pronostic = bon, en l’absence de complications, si retrait des tiques et prévention de
toute réinfestation.
Remarques :
- Dans les pays tropicaux, les animaux sont continuellement parasités par des
dizaines de tiques : amaigrissement, anémie chronique.
199
- Toxines salivaires neurotropes : peuvent provoquer des "paralysies à tiques" ;
pas en Europe.
- Les substances salivaires sont des allergènes et peuvent déterminer des réactions
de type anaphylactique.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Dermatose nodulaire érythémateuse et prurigineuse ; présence de tiques sur l’animal.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval vivant au pré ou effectuant des ballades en forêt,
- insuffisamment pansé / surveillé avant son retour au box,
- ou vivant dans une zone connue pour héberger des tiques chaque année,
- atteint à la belle saison (mais humidité nécessaire),
- sur lequel on a retrouvé des tiques,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Autres piqûres d’arthropodes
- Gales, phtiriose, trombiculose, dermatite à Dermanyssus
- Dermatophilose
- Dermatophytose
- Onchocercose larvaire, Parafilariose.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Examen visuel de l’animal et reconnaissance à l’œil nu des tiques.
- Éventuellement : prélèvement à la pince pour diagnose de l’espèce.
200
Agents
pathogènes
maladies transmis(es)
aux Équidés
/
Genre
Espèce
Localisation
Ixodes
ricinus
Cosmopolite - Forêts Borréliose de Lyme
Anaplasma phagocytophilum
Rickettsia sp.
Rickettsia conorii
Louping ill virus
Bunyavirus
"
persulcatus
Europe
Forêts
"
hexagonus
Europe
rurales
"
trianguliceps
Europe - Forêts
Borreliose de Lyme
Rickettsia sp.
Dermacentor
reticulatus
Europe - Périurbain
Babesia caballi
Bunyavirus
Rickettsia sp.
Rickettsia conorii
"
marginatus
Europe Centrale et du Bunyavirus
Sud
Babesia caballi
Rickettsia conorii
Rhipicephalus
sanguineus
Europe du Sud
Habitations
"
turanicus
Europe du
Périurbain
"
pusillus
Europe
rurales
"
evertsi
Afrique du Nord
Theileria equi
Borrelia theileri
"
bursa
Europe-Afrique
Theileria equi
Bunyavirus
Centrale
-
- Anaplasma phagocytophilum
Borreliose de Lyme
Maladie de Borna?
Zones Borreliose de Lyme
Rickettsia sp.
Bunyavirus
Babesia caballi
Rickettsia conorii
Peste équine
Sud
-
- Rickettsia conorii
Rickettsia sp.
Zones Rickettsia conorii
Rickettsia sp.
201
Boophilus
annulatus
Europe Centrale
Babesia caballi
Bassin Méditerranéen Borrelia theileri
Bunyavirus
Margaropus
annulatus
Europe du Sud
Babesia caballi
Amblyomma
cajennense
Antilles
Theileria equi
Rickettsia sp.
Haemaphylasis
concinna
Europe Centrale
Babesia caballi
truncata
Afrique du Nord
Babesia caballi
Hyalomma
lusitanicum
Italie,
Portugal
"
turanicum
Europe du Sud
Babesia caballi
"
dromedarii
Afrique du Nord
Babesia caballi
Borrelia theileri
Espagne, Babesia caballi
202
LA MUCORMYCOSE(21)(40)(97)(98)(129)(198)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Affection très rare de divers organes due au développement de champignons filamenteux
appartenant au groupe des Mucorales.
¤ Agents pathogènes
Famille des Mucoracées :
- Absidia corymbifera
- Rhizopus microsporux
- Rhizomucor pusillus
- Mucor circinelloides
Famille des Mortiérellacées :
- Mortierella wolfii
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) zygomycose.
(Anglais) zygomycosis, mucormycosis.
* BIOLOGIE
- Zygomycètes (moisissures dont les filaments ne sont qu’irrégulièrement septés).
- Milieu extérieur : saprobiose sur des débris végétaux (notamment les fourrages
et pailles humides), sous forme de mycéliums aériens bien développés.
- Reproduction asexuée par l’intermédiaire de spores formées à l’intérieur de
sporocystes, ou sexuée.
- Propagation par l’intermédiaire de spores microscopiques contenues à l’intérieur
de sporocystes.
- Dans les lésions = filaments fongiques hyalins, de diamètre irrégulier et non
régulièrement septés.
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : nombreux animaux, dont les Équidés.
Répartition géographique : cosmopolite.
Prévalence : faible.
203
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique
- non contagieuse.
Caractère saisonnier : maladie sévissant toute l’année.
Sources de champignons : milieu extérieur, notamment les fourrages et les pailles
humides.
Modes de contamination
- voie respiratoire
- voie digestive
- voie oculaire (plus rare)
- voie cutanée (rare)
- voie ombilicale (rare).
Facteurs favorisants
- humidité
- aliments moisis
- présence de lésions digestives
- immunodéficience, utilisation de thérapeutiques prolongées.
Aucune prédisposition de sexe, d’âge ou de race.
* ÉTUDE CLINIQUE
Mucormycose digestive =
- dysphagie
- diarrhée non caractéristique.
Mucormycose respiratoire = parfois en association avec d’autres champignons
(Aspergillus surtout).
- dyspnée
- toux chronique
- jetage nasal
- hyperthermie
- anorexie
- perte de poids
- intolérance à l’exercice.
Mucormycose génitale = avortement.
Mucormycose disséminée = souvent secondaire à une infection digestive.
Dissémination dans le tube digestif, les poumons, le foie, l’encéphale et parfois la peau.
Plusieurs champignons peuvent être isolés au sein d’une même lésion.
Pronostic = toujours réservé.
204
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Suspicion lors de diarrhée, d’avortement ou lors de troubles respiratoires (dyspnée, toux,
jetage) accompagnés de symptômes généraux (hyperthermie, anorexie, amaigrissement,
intolérance à l’effort).
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval de toute origine,
- éventuellement immunodéprimé,
- vivant en zone humide,
- recevant des aliments moisis,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
Mucormycose digestive = Autres causes de diarrhées aiguës de l’adulte.
Mucormycose respiratoire =
- Autres affections provoquant de la toux chronique
- Autres affections causant de la dyspnée
- Autres affections responsables de jetage nasal.
Mucormycose génitale = Autres causes d’avortements.
¤ Diagnostic expérimental
° Examen direct : examen histologique après biopsie.
° Examen indirect : mise en culture.
205
LES MUSCINÉS(39)(97)(149)
* LES MUSCINÉS OU « MOUCHES LÉCHEUSES »
- Insectes Diptères, SO/ Brachycères, F/ Muscidés, SF/ Muscinés.
- En Europe, 2 genres :
- Musca : M. automnalis ("Face fly") et M. domestica ("House fly")
- Hydrotaea : H. irritans, plus rare en France.
- Cosmopolites.
- Pic d’activité entre avril et septembre.
Musca =
- 5-10 mm.
- Thorax à 4 bandes longitudinales noires, yeux bien développés.
- Pièces buccales lécheuses, trompe rétractile.
- Abdomen jaune pour M. domestica, noir ou orangé pour M. automnalis.
- Omnivores, détriticoles : excréments, matière végétale en décomposition,
sécrétions diverses.
Hydrotaea =
- 4-7 mm.
- Abdomen vert olive.
- Pièces buccales traumatisantes qui peuvent dilacérer la peau.
- Se nourrissent essentiellement d’exsudats.
Remarque : le temps orageux les incite à assaillir les animaux.
° Cycle
- Durée : 6-32 jours.
- Tous les 3-4 jours, ponte d’oeufs en grappes dans le fumier ou l’humus.
- Eclosion en quelques heures.
- 3 stades larvaires, puis pupaison.
- Adultes : vivent 1 mois en été, un peu plus si la température est modérée.
- En Europe : 11 à 13 générations / an.
¤ POUVOIR PATHOGÈNE DIRECT
Piqûre de Musciné =
- prurit
- énervement.
- (Hydrotaea) petites lésions cutanées : - papules
- croûtes
- douleur.
.
206
¤ POUVOIR PATHOGÈNE INDIRECT
Transmission d’agents pathogènes =
- Thélaziose
- Habronémose
- Parafilariose.
207
LE MYCÉTOME FONGIQUE(40)(138)(149)(177)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Mycose pseudo-tumorale liée au développement opportuniste de champignons
saprophytes Ascomycota et Deuteromycota.
¤ Agents pathogènes
Espèces les plus fréquentes = - Curvularia geniculata
- Pseudallescheria boydii
Plus rarement =
- Acremonium spp.
- Drechslera spp.
- Fusarium spp.
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) eumycétomes, mycétomes eumycotiques, maduromycoses.
(Anglais) eumycotic mycetoma, maduromycosis, mycetomata.
* LES AGENTS PATHOGÈNES
- Champignons Ascomycota et Deuteromycota (= Fungi imperfecti).
- Saprobies, telluriques.
- Opportunistes.
- Agencés sous forme de granulations / grains dans les lésions =
- blancs / jaunâtres / noirs
- diamètre de 0,2 à 5 mm, forme irrégulière
- amas compacts de filaments et d’éléments fongiques vésiculeux (type
levures") disposés en périphérie
- l’ensemble baignant ou non dans une substance éosinophilique anhiste :
le cément.
En fonction de l’espèce fongique en cause, on parlera de mycétome "à grains noirs" ou "à
grains blancs" :
- Grains noirs = Curvularia geniculata et Drechslera spp.
- Grains blancs = Pseudallescheria boydii, Acremonium spp., Fusarium spp., et
Aspergillus spp.
208
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : nombreux Mammifères, dont les Équidés.
Répartition géographique
- cosmopolites
- mais observés essentiellement en milieu tropical (Tropique du Cancer
++) : Afrique, Amérique centrale et du Sud, Inde, Asie du Sud.
Prévalence : faible.
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique
- non contagieux.
Caractère saisonnier : non.
Sources de contamination : environnement (terre) = agents saprobies, telluriques.
Modes de contamination
- inoculation transcutanée
- contamination tellurique d’une plaie, même minime.
Facteurs favorisants
- climat chaud et humide
- contacts avec le sol
- microtraumatismes dus aux végétaux épineux et ligneux
- intervention chirurgicale.
Prédispositions
- pas de prédisposition d’âge, de sexe ni de race
- réceptivité accrue des animaux immunodéprimés.
* ÉTUDE CLINIQUE
Topographie lésionnelle : membres, tête (naseaux, commissure des lèvres).
Lésion souvent unique (rarement multiple) apparaissant plusieurs mois après
l’inoculation = nodule ferme sous-cutané, initialement de petite taille.
Extension très lente (quelques mois à plusieurs années), avec =
- tuméfaction
- dépilation
- prurit en général modéré
- aspect de masse pseudo-tumorale
- ulcération puis fistulisation
- écoulement d’un exsudat séro-purulent à hémorragique
- chargé de GRAINS =
- blancs / jaunâtres / noirs
- diamètre de 0,2 à 5 mm, forme irrégulière
- amas compacts de filaments et d’éléments fongiques vésiculeux disposés
en périphérie
- l’ensemble baignant ou non dans une substance éosinophilique anhiste :
le cément.
- puis formation de croûtes.
209
Développement d’un tissu cicatriciel très ferme (renforçant l’aspect de masse pseudotumorale).
Complications =
- lymphangite
- atteinte des tissus sous-jacents : fascia, muscles, os.
Pronostic = relativement bon en début d’évolution (exérèse chirurgicale agressive)
réservé lors d’atteinte ancienne et profonde.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Nodule ulcéré, modérément prurigineux, avec exsudat purulent, sanguinolent, et chargé
de "grains".
Caractère chronique et évolution en masse pseudo-tumorale.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval vivant dans une région chaude (Tropique du Cancer) ou en provenant,
- au pré / effectuant des sorties,
- éventuellement immunodéprimé,
- atteint pendant la saison chaude,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Abcès, ostéomyélite
- Granulomes infectieux / stériles / à corps étranger
- Néoplasmes (sarcoïde, mélanome)
- Phaeohyphomycose, pythiose, sporotrichose
- Mycétomes actinomycosiques (Actinobacillus spp., Nocardia spp., Actinomyces spp.).
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Examen visuel.
- Biopsies.
° Examen indirect : mise en culture de l’exsudat et des grains pour identification de
l’espèce en cause.
210
LA MYIASE À DERMATOBIA HOMINIS(39)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Myiase cutanée facultative, rencontrée en Amérique tropicale, due aux larves d’un
Diptère Cutérébridé : Dermatobia hominis.
¤ Présence en France : non.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) myiase furonculeuse sous-cutanée.
(Anglais) dermatobiasis, furuncular myiasis, torsalo myiasis / botfly, warble fly.
* DERMATOBIA HOMINIS
- Diptère, Brachycère, Section/ cyclorhaphe, F/ Cutérébridé, G/ Dermatobia.
- Amérique tropicale (18°S – 25°N).
- Collines, plateaux et forêts (160-2000m d’altitude).
- Saison des pluies : activité maximale.
- Adulte =
- Mouche bleutée à tête et pattes orange, velue.
- Pas de pièces buccales.
- Durée de vie courte (1-9 jours).
- Œufs =
- Déposés sur des mouches capturées par la femelle (Musca, Simulium,
Stomoxys). = phorésie.
- Éclosion au contact d’un hôte (chaleur), lors d’un repas de la mouche
porteuse.
- Larves =
- Parasites obligatoires sous-cutanés, parfois oculaires.
- Différents mammifères, dont les chevaux.
- Très résistantes à la réponse immuno-inflammatoire de l’hôte.
- L1 = - Pénétration active sous la peau au moment de la piqûre en 5-10
min).
- Installation dans un nodule sous-cutané.
- Surmonté d’un orifice respiratoire.
- Alimentation = exsudats.
- L3 = - 20 mm de long.
- Tombent au sol à maturité (4-18 semaines) pour la pupaison.
211
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Équidés.
Répartition géographique
- Amérique tropicale (Mexique - Argentine)
- biotopes : collines, plateaux et forêts (160-2000m d’altitude).
Prévalence : relativement élevée dans ces régions.
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique à enzootique
- non contagieuse.
Caractère saisonnier : pic d’activité à la saison des pluies (chaleur et humidité).
Sources de parasites : insectes (Musca, Stomoxys) portants des amas d’œufs de D.
hominis (phorésie).
Mode de contamination : par éclosion et sortie de L1 au contact de l’hôte (chaleur) lors
d’un repas de la mouche porteuse, puis pénétration active de
L1 sous la peau.
Facteurs favorisants
- animaux sortant au pré
- non protégés des mouches.
Pas de prédisposition de sexe, de race, ni d’âge.
* ÉTUDE CLINIQUE
Topographie lésionnelle : abdomen ventral, encolure, épaules (mais potentiellement tout
le corps).
Troubles cutanés =
- papule(s) puis nodule(s) sous-cutané(s)
- prurit
- ulcération
- exsudation
- douleur
- parfois : suppuration par complications bactériennes.
Observation possible d’un aspect « en piston » qui monte et descend à intervalles
réguliers (respiration de la larve).
Existence d’une forme oculaire = ophtalmomyiase (conjonctivite, douleur oculaire).
Pronostic = bon : résolution spontanée en quelques semaines (sortie de L3 pour
pupaison).
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
- Nodule(s) sous-cutané(s) prurigineux ulcérés.
- Ophtalmomyiase : rare.
212
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval vivant en zone d’enzootie / en provenant,
- sortant au pré,
- atteint à la saison chaude/ des pluies,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Néoplasme
- Granulomes éosinophiliques
- Parafilariose
- Mycose sous-cutanée nodulaire
- Hypodermose (absente d’Amérique tropicale).
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Examen visuel de la larve à l'issue du cycle normal.
- Biopsie d’un nodule.
213
LA MYIASE GASTÉROPHILIENNE DES JOUES, DUE À G.
INERMIS(21)(39)
Cf. fiche « La Gastérophilose » pour obtenir des informations supplémentaires.
* ÉTUDE CLINIQUE
- Encore appelée « dermite estivale des joues » ou « dermite serpigineuse des
joues ».
- observée l’été dans l'Est de la France.
- les L1, issues des œufs pondus sur les joues, migrent vers la bouche en traversant la
peau et le tissu conjonctif Î lésions cutanées.
Topographie lésionnelle : plat de la joue, commissures des lèvres, muqueuses buccales,
+/- chanfrein.
Symptômes =
- traînées flexueuses
- 2-4 mm de large
- dépilées
- prurigineuses
- +/- squameuses
- parfois dépigmentées
- convergence des lésions vers la commissure des lèvres, en un réseau enchevêtré
- lésions analogues visibles sur les muqueuses buccales
- ulcères au voisinage des lèvres.
Pronostic = évolution rapide vers la guérison complète avec cicatrisation (+/- alopécie
définitive), sauf complications septiques.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Suspicion de « myiase des joues » lors de lésions cutanées alopéciques, prurigineuses,
croûteuses, +/- ulcérées sur le plat de la joue, associées à la présence d’œufs de
gastérophiles.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval de tout âge, de toute origine,
- présentant des œufs sur le pelage durant la période estivale,
- vivant au pâturage,
- incorrectement vermifugé,
- sans contagion rapportée.
214
¤ Diagnostic expérimental
° Examen direct : raclage cutané pour recherche de larves.
¤ Diagnostic thérapeutique
Un traitement insecticide, un retrait des œufs de gastérophiles sur la peau du cheval ainsi
qu’une amélioration des conditions d’hygiène avec résolution des troubles sont très en
faveur d’une cause parasitaire.
215
LES MYIASES DES PLAIES(39)(97)(143)(149)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Infestation des plaies par des larves de Diptères appartenant à différentes espèces de
Calliphoridés et de Sarcophagidés.
¤ Agents pathogènes
- Europe, USA, Australie
Calliphora (C. erythrocephala, C. vomitoria)
Lucilia (L. sericata, L. cuprina)
Phormia (P. regina)
Protophormia (P. terraenovae)
Wohlfahrtia (W. magnifica= Sarcophagidé)
- Amérique tropicale
Callitroga (C. americana = Cochliomyia hominivorax), (C. macellaria)
- Asie, Inde, Moyen-Orient et Afrique
Chrysomya (C. bezziana, C. megacephala)
Cordylobia (C. anthropophaga)
Wohlfahrtia (W. magnifica = Sarcophagidé)
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) "mouches bleues / vertes de la viande", lucilies.
(Anglais) Calliphora, Lucilia, Phormia, Protophormia : blowfly myiasis, Calliphorine
myiasis.
Callitroga, Chrysomya : screw-worm myiasis / American screw-worm, cattle
screw worm.
Wohlfahrtia : Wohlfahrt's wound myiasis / flesh fly.
* LES AGENTS DE MYIASE
- Diptères Brachycères appartenant aux familles des Calliphoridés et
Sarcophagidés.
- Calliphoridés : Calliphora, Lucilia, Chrysomya, Cochliomyia, Cordylobia,
Phormia et Protophormia
216
- Sarcophagidés : Wohlfahrtia
- Adultes =
- Non parasites.
- Taille : 10-15 mm.
- Coloration métallique bleutée à cuivrée.
- Pièces buccales de type lécheur.
- Dépôt des œufs / larves dans les plaies ou sur la peau des animaux, dont
les Équidés.
- Larves =
- Sortie rapide de l’œuf (24 heures) / viviparité pour les Sarcophagidés.
- Larves matures : 15 mm de long.
- Parasites obligatoires ou facultatifs des plaies, parfois de la peau saine
de divers mammifères.
- Carnivores
- Provoquent des dégâts en se nourrissant des tissus sains et nécrotiques
pendant 5-7 jours.
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : nombreux animaux, dont les Équidés.
Répartition géographique
- mondiale
- en Europe : Calliphora spp.
Lucilia spp.
Wohlfahrtia magnifica
Prévalence : assez faible en Europe.
Type épidémiologique / Évolution
- cas sporadiques
- non contagieuses.
Caractère saisonnier : belle saison dans les pays tempérés.
Sources de parasites : mouches femelles libres dans le milieu extérieur.
Mode de contamination : dépôt direct des œufs / larves sur les plaies ou la peau.
Facteurs favorisants
- plaies non protégées, mal soignées
- manque d’hygiène et de surveillance
- dermatose bactérienne ou parasitaire
- piqûres d’insectes ou morsures de tiques
- cadavres d’animaux à proximité.
Pas de prédisposition de sexe, de race ni d’âge.
* ÉTUDE CLINIQUE
Topographie lésionnelle : plaie / lésion de dermatose préexistante.
Infestation d’une plaie préexistante =
- odeur désagréable se dégageant de la plaie
217
- retard de cicatrisation
- prurit : grattage / léchage fréquent de la plaie
- automutilation : aggrave parfois la lésion.
Larves parfois directement visibles dans la plaie.
Conséquences particulièrement graves lors de myiases à Callitroga americana et
Chrysomya =
- extension de la plaie
- nécrose et destruction tissulaires sévères
- odeur très nauséabonde
- mort possible (toxémie, septicémie).
Pronostic = très variable :
- bon si les larves sont rapidement retirées et la plaie bien soignée
- sombre à mortel si les dégâts tissulaires sont déjà très avancés
(Callitroga, Chrysomya).
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Suspicion en cas de plaie prurigineuse ne cicatrisant pas, dégageant une odeur
nauséabonde.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval présentant une plaie non protégée, mal soignée,
- ou une dermatose bactérienne / parasitaire,
- atteint pendant la belle saison,
- +/- à proximité de cadavres d’animaux,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Habronémose larvaire
- Tissu de granulation exubérant (toute cause)
- Néoplasme : carcinome épidermoïde, sarcoïde, hémangiome verruqueux
- Pythiose, phæohyphomycose.
¤ Diagnostic expérimental
° Examen direct : examen visuel des larves par une exploration minutieuse de la plaie.
Puis prélèvement de larves et envoi au laboratoire (dans un tube rempli
d’alcool à 70°) pour identification de l’espèce.
218
LE NAGANA(21)(37)(129)(198)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définitions
Trypanosomose exotique transmise par des vecteurs biologiques du genre Glossina
(mouches tsé-tsé).
¤ Agents pathogènes
- Trypanosoma brucei (le plus pathogène)
- Trypanosoma congolense
- Trypanosoma vivax
¤ Présence en France : non.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) « maladie du sommeil » des humains.
(Anglais) trypanosomosis, nagana.
(Espagnol) tripanosomiasis.
* LES TRYPANOSOMES
- Protozoaires Trypanosomatidés, G/ Trypasonoma, SG/ Trypanozoon, section des
Salivaria.
- Taille de 10 à 40 µm de long.
- Forme en "languette" effilée aux extrémités, flagelle unique long dirigé vers
l’avant, limitant une membrane ondulante.
- Petit kinétoplaste postérieur subterminal.
- Parasites obligatoires extracellulaires du sang et des tissus.
- Multiplication continue sous forme trypomastigote.
- Transmission par des vecteurs biologiques (glossines tsé-tsé), par des vecteurs
mécaniques = phorésie (pour T. vivax).
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : nombreux Mammifères, dont les Équidés (hôtes définitifs),
animaux sauvages.
Répartition géographique : Afrique, (Amérique du sud et Antilles pour T. vivax).
Prévalence : élevée en Afrique.
Type épidémiologique / Évolution
- enzootique, parfois épizootique
219
- non contagieuse.
Caractère saisonnier : saison des pluies.
Sources de parasites
- chevaux infestés
- animaux sauvages infestés latents.
Modes de contamination
- voie cutanée par les arthropodes piqueurs (glossines, et parfois vecteurs
mécaniques pour T. vivax = phorésie)
- voie buccale par ingestion de cadavres d’animaux morts du nagana
- voie placentaire (possible lors d’infection aiguë).
Facteurs favorisants
- saison des pluies
- mode de vie : proximité de cours d’eau
- mode d’élevage : intensif.
Pas de prédisposition de sexe, de race, ni d’âge.
* ÉTUDE CLINIQUE
Incubation = 1 à 2 semaines.
Symptômes =
- fièvre intermittente
- amaigrissement (appétit normal)
- anémie
- adénites.
De façon inconstante =
- œdèmes
- plaques prurigineuses et pétéchies sur les muqueuses
- parésie du train postérieur
- troubles humoraux (hypoglycémie, inversion du rapport albumine / globulines).
Évolution =
- Forme suraiguë : mort en 4 à 6 jours.
- Forme aiguë : poussées successives, terminées chacune par une crise
« trypanolytique » avec destruction massive des trypanosomes et des hématies.
Mort possible.
- Forme chronique : mort au bout de plusieurs mois, voire plusieurs années.
Pronostic = très sombre.
220
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique : très difficile.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval de tout âge,
- vivant en zone d’enzootie,
- près d’un cours d’eau,
- présentant des symptômes au moment de la saison des pluies,
- par poussées successives,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Piroplasmoses
- Surra.
¤ Diagnostic expérimental
° Examen direct : frottis sanguin ou frottis du liquide d’œdème.
° Examen de la réponse immunitaire : détection des anticorps par Immuno-Fluorescence
Indirecte, ELISA, Fixation du Complément…
¤ Diagnostic thérapeutique
Un traitement spécifique ainsi qu’une modification du mode de vie (éloignement des
cours d’eau) avec résolution des symptômes sont très en faveur d’une cause parasitaire.
221
L’ONCHOCERCOSE LARVAIRE(13)(28)(38)(86)(97)(127)(149)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définitions
Dermatose due à l’action pathogène de microfilaires dermotropes.
¤ Agents pathogènes
- Onchocerca reticulata (adultes dans le ligament suspenseur du boulet)
- Onchocerca cervicalis (adultes dans le ligament cervical).
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) microfilariose.
(Anglais) microfilariasis, onchocercal dermatitis, onchocercosis.
(Espagnol) oncocercosis larvaria.
* BIOLOGIE (voir figure 1)
1-Adultes : dans des nodules.
O. reticulata : ligament suspenseur du boulet ; mâle (27 cm × 150 µm), femelle (40-75
cm × 250-400 µm).
O. cervicalis : ligament cervical ; mâle (6-7 cm), femelle (>30 cm).
Vers longs, blancs, en forme de "tire-bouchon"; cuticule à stries
transversales.
Femelles vivipares.
Durée de vie : 70 jours, surtout entre mars et octobre.
2- L1 : microfilaires.
200 µm × 5-7 µm.
Queue courte et pointue.
Migration dans la lymphe dermique.
Absorption par un moustique femelle (Culicoides = HI obligatoire).
Ces microfilaires sont responsables des formes cutanée et oculaire de l’onchocercose.
3–
Mues successives dans le moustique (Culicoides).
L3 = forme infestante.
Localisation : pièces buccales de l’insecte.
222
4Contamination du cheval par inoculation des L3 lors d’une piqûre de moustique infesté.
Migration par voie sanguine jusqu’aux ligaments.
Transformation en adultes.
Figure 1 : Cycle évolutif des agents de l’Onchocercose ligamentaire
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Équidés (hôtes définitifs), très rarement le chien et
l’Homme.
Répartition géographique : cosmopolite.
Prévalence
- plus importante dans les régions chaudes et humides
- nette diminution aux USA et en Europe depuis l’utilisation des
endectocides.
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique
- non contagieuse.
Caractère saisonnier : forme clinique présente toute l’année, avec aggravation au
printemps (émission maximale de microfilaires).
Sources de parasites
- chevaux porteurs d’adultes et de microfilaires
- insectes vecteurs parasités par les larves infestantes.
Mode de contamination : par inoculation des L3 lors d’une piqûre de moustique infesté.
223
Facteurs favorisants
- cheval non / mal vermifugé
- sortant au pré
- pairies à proximité de zones humides (eaux stagnantes ++) Î présence
de Culicoides
- facteurs attirant les mouches (ex : fumier proche des boxes, accumulation
de crottins dans les prés, sudation intense).
Prédispositions
- pas de prédisposition de sexe ou de race
- réceptivité accrue des chevaux de plus de 4 ans.
Remarque : étant donné que de nombreux chevaux sont infestés mais que seuls quelques
individus développent des signes cliniques, certains auteurs considèrent la forme cutanée
de l’onchocercose comme la conséquence d’une hypersensibilité aux antigènes de
microfilaires (HS I et III).
* ÉTUDE CLINIQUE
Difficultés de vascularisation d’un territoire cutané, suite à l’embolisation de
microfilaires, avec foyer de nécrose et d’inflammation.
Onchocercose cutanée =
Topographie lésionnelle : tête (front), encolure, abdomen ventral (région péri
ombilicale), garrot.
Tableau clinique très variable d’un individu à l’autre.
Troubles cutanés =
- alopécie : zones annulaires focales
- surmontant (ou non) des papules / nodule(s) sous-cutané(s)
- desquamation abondante
- croûtes
- prurit modéré à sévère, énervement
- ulcérations
- abcédation des nodules (parfois).
Chronicité =
- dépigmentation des lésions (abdomen ventral, généralement irréversible)
- hyperkératose et lichénification.
Pronostic = bon, en l’absence de complications, si traitement endectocide (disparition
progressive des symptômes en une dizaine de jours, guérison complète en 1
mois).
Mais les récidives sont relativement fréquentes, les adultes n’étant pas éliminés.
224
Remarque : Attention, les lésions peuvent être causées / exacerbées par l’utilisation
d’endectocides, car les microfilaires ainsi tuées provoquent de nombreuses et intenses
réactions inflammatoires (ex : œdèmes). Il faut donc anticiper ce phénomène.
Onchocercose oculaire =
Rare = migration accidentelle de microfilaires d’O. cervicalis dans les capillaires
oculaires chez des sujets fortement et anciennement parasités.
Nodules conjonctivaux =
- blancs ("ponctuations blanches")
- 0,5-1 mm de diamètre
- sur la conjonctive proche du limbe temporal
- dépigmentation de cette zone.
Douleur oculaire =
- prurit
- blépharospasme
- larmoiement
- myosis
- photophobie
- procidence 3ème paupière / énophtalmie.
Kérato-conjonctivite, avec lésions caractéristiques =
- plaques périlimbiques (du limbe vers le centre de la cornée)
- irrégulières
- kératinisées
- pigmentées.
Évolution inconstante vers un œdème cornéen, néovascularisation, infiltration cellulaire
stromale, et ulcères cornéens.
Plus rarement = uvéite et cécité.
Pronostic = bon, en l’absence de complications, si traitement endectocide (disparition
progressive des symptômes en une dizaine de jours, guérison complète en 1
mois). Mais les récidives sont relativement fréquentes, les adultes n’étant
pas éliminés.
* DIAGNOSTIC
Onchocercose cutanée =
¤ Diagnostic clinique
Dermatose nodulaire érythémateuse, prurigineuse, croûteuse et alopécique se développant
sur la tête, l’encolure et plus particulièrement en région péri-ombilicale.
225
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval de plus de 4 ans,
- non vermifugé depuis plusieurs mois, ou - au contraire- vermifugé récemment,
- atteint à la belle saison (mais peut se manifester toute l’année),
- en présence de Culicoides dans son environnement,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Dermatophytose, Dermatite Estivale Récidivante des Équidés
- Gales, trombiculose, phtiriose
- Dermatite liée aux piqûres d’insectes
- Atopie ou allergie alimentaire
- Dermatite à Rhabditidés.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Raclages cutanés profonds.
- Biopsie en région péri-ombilicale pour analyse histologique.
¤ Diagnostic thérapeutique
Réponse aux traitements microfilaricides = ivermectine / moxidectine (PO, 1 fois) +
glucocorticoïdes pendant 5 jours.
Onchocercose oculaire =
¤ Diagnostic clinique
Existence d’une forme oculaire de type kérato-conjonctivite, nodules conjonctivaux,
douleur oculaire +/- uvéite.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval de plus de 4 ans,
- non vermifugé depuis plusieurs mois, ou - au contraire- vermifugé récemment,
- atteint à la belle saison (mais peut se manifester toute l’année !!),
- en présence de Culicoides dans son environnement,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Leptospirose
- Carcinome épidermoïde
- Kératite banale
- Habronémose.
226
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Raclage cornéen.
- Biopsie conjonctivale.
¤ Diagnostic thérapeutique
Réponse aux traitements microfilaricides = ivermectine / moxidectine (PO, 1 fois) +
glucocorticoïdes pendant 5 jours.
227
L’ONCHOCERCOSE LIGAMENTAIRE(21)(38)(97)(127)(129)(198)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Filariose (due à des Nématodes Onchocercidés) des ligaments dont la transmission est
assurée par des Insectes hématophages.
La forme ligamentaire, traitée ici, est due à des onchocerques adultes.
Remarque : existence d’une onchocercose cutanée, due au pouvoir pathogène des larves
infestantes (microfilaires).
¤ Agents pathogènes
- Onchocerca reticulata : ligament suspenseur du boulet.
- Onchocerca cervicalis : ligament cervical.
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Anglais) onchocercosis / nuchal ligament worm, ligament worm.
(Espagnol) oncocercosis ligamentarias.
* BIOLOGIE (voir figure 1)
1-Adultes : dans des nodules.
O. reticulata : ligament suspenseur du boulet ; mâle (27 cm × 150 µm), femelle (40-75
cm × 250-400 µm).
O. cervicalis : ligament cervical ; mâle (6-7 cm), femelle (>30 cm).
Vers longs, blancs, en forme de "tire-bouchon"; cuticule à stries
transversales.
Femelles vivipares.
Durée de vie : 70 jours, surtout entre mars et octobre.
2- L1 : microfilaires.
200 µm × 5-7 µm.
Queue courte et pointue.
Migration dans la lymphe dermique.
Absorption par un moustique femelle (Culicoides = HI obligatoire).
Ces microfilaires sont responsables des formes cutanée et oculaire de l’onchocercose.
3–
Mues successives dans le moustique (Culicoides).
L3 = forme infestante.
228
Localisation : pièces buccales de l’insecte.
4Contamination du cheval par inoculation des L3 lors d’une piqûre de moustique infesté.
Migration par voie sanguine jusqu’aux ligaments.
Transformation en adultes.
Figure 1 : Cycle évolutif des agents de l’Onchocercose ligamentaire
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Équidés (hôtes définitifs), très rarement le chien et
l’Homme.
Répartition géographique : cosmopolite.
Prévalence
- plus importante dans les régions chaudes et humides
- nette diminution aux USA et en Europe depuis l’utilisation des
endectocides.
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique
- non contagieuse.
Caractère saisonnier : forme clinique à la belle saison (mars à octobre).
Sources de parasites
- chevaux porteurs d’adultes et de microfilaires
- insectes vecteurs parasités par les larves infestantes.
229
Mode de contamination : par inoculation des L3 lors d’une piqûre de moustique infesté.
Facteurs favorisants
- présence de cours d’eau
- animal non vermifugé ou, au contraire, vermifugé récemment.
Prédispositions
- pas de prédisposition de sexe ou de race
- réceptivité accrue des chevaux de plus de 4 ans.
* ÉTUDE CLINIQUE
Le plus souvent : peu ou pas de signes cliniques.
Infestation par O. reticulata =
Adultes localisés dans des nodules de 3 à 6 cm de long.
Troubles tendineux et osseux =
- boiterie avec déformation oedémateuse de la partie postérieure du canon
- nodules irréguliers des ligaments suspenseurs ou fléchisseurs du boulet
- rupture ligamentaire très rare.
Évolution =
- généralement favorable
- disparition de la lésion en 5 à 6 mois
- persistance de l’hypertrophie du ligament.
Pronostic = bon.
Infestation par O. cervicalis = (rare : découverte d’autopsie)
Troubles cutanés et musculaires =
- zones circulaires cutanées dépilées
- atrophie des muscles autour du garrot = « garrot coulé »
- inflammation de la bourse synoviale entre les premiers processus épineux
thoraciques et le ligament cervical
- déformation du garrot avec fistule s’étendant à la peau
- inflammation suppurative et granulomateuse dans les cas chroniques.
Pronostic = bon à resérvé.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
- Difficile, voire impossible pour l’onchocercose cervicale.
- Suspicion lors de boiterie avec déformation de la partie postérieure du canon pour
l’onchocercose du suspenseur.
230
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval de plus de 4 ans,
- non vermifugé depuis plusieurs mois, ou - au contraire- vermifugé récemment,
- vivant en présence de Culicoides,
- présentant éventuellement une onchocercose cutanée concomitante,
- sans contagiosité rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
Onchocercose du ligament cervical = aucun.
Onchocercose du ligament suspenseur = claquage du ligament.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Frottis : recherche des microfilaires dans la lymphe dermique.
- Echographie des ligaments suspenseurs : peu intéressant.
¤ Diagnostic thérapeutique
Un traitement anthelminthique ainsi qu’une modification du mode de vie (moustiques)
avec résolution des troubles sont très en faveur d’une cause parasitaire.
231
L’OXYUROSE(21)(28)(38)(97)(129)(136)(149)(198)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Affection prurigineuse anale, due à la présence dans le caecum, le côlon, ainsi qu’aux
marges de l’anus de Nématodes de l’ordre des Oxyurida.
¤ Agents pathogènes
- Oxyuris equi
- Probstmayria vivipara.
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Anglais) oxyuriasis, pin worm infestation, thread worms infestation.
(Espagnol) oxyurosis
* BIOLOGIE (voir figure 1)
1Adultes fixés sur la muqueuse intestinale du caecum et du côlon.
Oxyuris equi :
- mâle (9-12 mm de long), extrémité caudale obtuse, spicule grêle et étroit.
- femelle (40-150 mm de long), extrémité caudale rétrécie.
Probstmayria vivipara : 2-3 mm de long, peu voire pas de pouvoir pathogène.
2Après fécondation : migration des femelles vers l’anus et ponte d’œufs (8 000 à 60 000)
en région péri-anale.
Œufs =
- Ovoïdes, 85-95×40-45 µm.
- Légèrement asymétriques, operculés à l’un des pôles, enveloppés d’une
substance adhésive ocre.
- Donnent des L3 infestantes, persistant dans l’œuf, en 4-5 jours.
3La masse ocre se dessèche et s’effrite, répandant des centaines d’œufs (contenant des L3)
dans l’environnement immédiat de l’animal parasité Î adhésion aux mangeoires,
abreuvoirs, murs…
232
4Contamination des chevaux par ingestion des œufs, donnant naissance à des larves de
stade L4 puis fixation des larves sur la muqueuse intestinale et évolution en adultes.
Figure 1 : Cycle évolutif de Oxyuris equi
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Équidés.
Répartition géographique : cosmopolite.
Prévalence
- élevée mais affection bénigne
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique à enzootique dans une écurie donnée
- non contagieuse au sens strict, mais infestation fréquente de plusieurs
chevaux au même moment (unité de temps et de lieu).
Caractère saisonnier : non.
Sources de parasites
- chevaux parasités émettant des œufs dans le milieu extérieur
- environnement riche en œufs (boxes : murs, mangeoires, litière,
fourrage…)
- nombreux porteurs sains
- Remarque : poulains concernés à partir de 5 mois, en raison de la période
prépatente.
233
Modes de contamination : ingestion d’œufs dispersés dans les boxes et sur les aliments.
Facteurs favorisants
- chevaux vivant à l’écurie
- vermifugation incorrecte
- litières insuffisamment renouvelées
- désinfection des boxes entre 2 chevaux mauvaise / absente.
Prédispositions
- chevaux adultes
- pas de prédisposition de sexe ni de race.
* ÉTUDE CLINIQUE
Topographie lésionnelle : zone anale, péri-anale, périnée, queue, croupe.
Prurit anal et péri-anal intense, entraînant =
- dépilations de la queue
- desquamation, croûtes
- excoriations
- tuméfaction de l’anus
- énervement, dysorexie
- automutilations parfois graves :
- "queue de rat"
- plaies
- surinfections avec suppuration
- myiases.
Enduit ocre aux marges de l’anus (Remarque : pas toujours présent)
Rares cas de troubles digestifs (coliques) lors d’infestation massive.
Pronostic = bon : persistance du prurit ≈ 2 semaines après traitement anthelminthique,
puis disparition progressive des lésions.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Prurit anal intense, dépilations et excoriations de la queue, +/ - enduit ocre aux marges de
l’anus = pathognomoniques.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval adulte,
- vivant au box,
- mal vermifugé,
- dont la litière n’est pas changée régulièrement,
- + désinfection des boxes entre 2 chevaux mauvaise/ absente.
234
¤ Diagnostic différentiel
- Hypersensibilité aux piqûres d’insectes (en particulier Dermatite Estivale récidivante
des Équidés)
- Gales chorioptique et psoroptique
- Phtiriose
- Dermatophilose
- Allergie alimentaire, atopie, allergie médicamenteuse
- Candidose
- Stéréotypie.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Examen visuel.
- Calque / scotch-test.
- Coprologie (mise en évidence difficile).
¤ Diagnostic thérapeutique
Une vermifugation ainsi qu’une amélioration des conditions d’hygiène avec résolution
des troubles (disparition du prurit en 2 semaines) sont très en faveur d’une oxyurose.
235
LA PARAFILARIOSE(28)(38)(97)(149)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Dermatose rare nodulaire et hémorragique liée à l’action pathogène d’un Nématode
Spiruridé spécifique des Équidés : Parafilaria multipapillosa.
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) sueurs de sang, dermatorrhagie parasitaire.
(Anglais) parafilarosis, summer bleeding, bloodysweat, parasitic dermatorrhagia,
hemorrhagic filarosis.
* BIOLOGIE
1- Adultes (voir figure 1)
Dans les tissus conjonctifs sous-cutanés et intermusculaires.
Petits vers ronds, blancs, mâle (3 cm), femelle (4-7 cm), diamètre : 500 µm, cuticule
striée transversalement.
Ponte de très nombreux œufs embryonnés (ovoviviparité) après déchirure de la peau
(lames péribuccales).
Formation de nodules percés d’où s’écoule un exsudat hémorragique, très attractif pour
les mouches.
2- Œufs, L1
Œufs : coque épaisse ; libération de larves L1 (= microfilaires) épineuses (taille : 160 –
190 µm).
Microfilaires et oeufs sont ingérés par des mouches (Muscidés) attirées par l’exsudat
hémorragique.
3- L3
Formation des L3 infestantes en 10-15 jours.
Profitent d’un repas de la mouche pour gagner les tissus conjonctifs de leur nouvel hôte
définitif.
236
Figure 1 : Cycle évolutif de Parafilaria multipapillosa
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Équidés.
Répartition géographique
- cosmopolite
- pays les plus touchés : Afrique du Nord, Asie, Amérique du Sud, Europe
de l’Est
- en France : dans le centre et le sud, ainsi que chez des chevaux importés.
Prévalence : faible.
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique
- non contagieuse.
Caractère saisonnier : manifestations cliniques lors des beaux jours, régression en hiver,
puis récidive l’année suivante.
Sources de parasites
- chevaux avec nodules sanguinolents (L1)
- mouches infestées par des L3.
Modes de contamination : inoculation des L3 lors du repas d’une mouche infestée.
Facteurs favorisants
- facteurs attirant les mouches (ex : fumier proche des boxes, accumulation
de crottins dans les prés, sudation intense)
- vermifugation absente / mal gérée.
Pas de prédisposition de sexe, de race ni d’âge.
237
* ÉTUDE CLINIQUE
Topographie lésionnelle : régions hautes (tête, encolure, épaules, ligne du dos, flancs).
Tableau clinique quasi-pathognomonique =
- papules et nodules intra-cutanés d’apparition soudaine
-1-4 cm de diamètre ×1 cm d’épaisseur
- douloureux
- ulcération en quelques heures
- ruissellement sanguin = "sueurs de sang"
- formation d’un coagulum brunâtre collant les poils (24-48 heures)
- cicatrisation avec alopécie.
- parfois = calcification des nodules.
Si surinfection bactérienne = abcédation des nodules.
Pas d’atteinte de l’état général.
La guérison d’un nodule correspond, en général, à l’apparition d’un autre, de manière
cyclique, tous les 3 jours en moyenne.
Régression spontanée en hiver.
Pronostic = bon si traitement, mais récidives possibles.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Dermatose papulo-nodulaire d’apparition cyclique (≈ tous les 3 jours), sur les parties
hautes du corps, avec : ulcérations, exsudats hémorragiques (fameuses "sueurs de sang"),
puis dépilations.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval vivant dans le Sud de la France / importé d’un pays "chaud"/ vivant avec un
animal atteint,
- atteint au printemps ou en été,
- attirant des mouches (ex : sudation intense, fumier proche des boxes, accumulation de
crottins dans les prés),
- mal vermifugé,
- récidivant d’une année sur l’autre,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Plaies ou contusions traumatiques
238
- Granulomes éosinophiliques
- Habronémose larvaire
- Néoplasme
- Hypodermose
- Mycose sous-cutanée nodulaire.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Frottis sur l’exsudat hémorragique.
- Biopsie d’un nodule.
239
LES PHÆOHYPHOMYCOSES(1)(40)(68)(/86)(97)(149)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Mycoses dues au développement de champignons Hyphomycètes du groupe des
Dématiacées, c'est-à-dire des champignons dont la paroi comporte de la mélanine.
S’opposent aux Hyalohyphomycoses, dues au développement de champignons
filamenteux non pigmentés.
¤ Agents pathogènes
De très nombreuses espèces sont incriminées, parmi lesquelles on retrouve plus
particulièrement :
- Alternaria alternata
- Drechslera spicifera
- Exserohilum rostratum
- Cladosporium spp.
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Anglais) phaeohyphomycosis, chromoblastomycosis.
* LES AGENTS PATHOGÈNES
- Deutéromycota (= Fungi imperfecti) Hyphomycètes, du groupe des
Dématiacées.
- Cosmopolites.
- Dans le milieu extérieur =
- Champignons filamenteux bruns.
- Sans reproduction sexuée connue.
- Saprobies, telluriques (sols riches en matière organique, troncs
vermoulus, végétaux moisis).
- Opportunistes.
- Dans les lésions =
- Filaments septés, diamètre 3-5µm, irréguliers, accompagnés de formes
+/- arrondies de plus grande.
- Taille (type levures parfois bourgeonnantes).
240
- Pigmentés de brun.
- Souvent dans des macrophages ou des cellules géantes.
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : nombreux animaux, dont les Équidés.
Répartition géographique : cosmopolite, mais plus fréquemment observée en milieu
tropical ou sub-tropical.
Prévalence : faible.
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique
- non contagieuse.
Caractère saisonnier : plus fréquente à la belle saison (chaleur et humidité).
Sources de contamination : environnement.
Modes de contamination : inoculation cutanée tellurique à l’occasion d’une blessure
même minime.
Facteurs favorisants
- contacts avec le sol
- climat chaud et humide
- microtraumatismes dus aux végétaux épineux et ligneux.
Prédispositions
- réceptivité accrue des animaux immunodéprimés
- pas de prédisposition d’âge, de sexe ni de race.
* ÉTUDE CLINIQUE
Topographie lésionnelle : membres, tête +/- encolure, corps.
Évolution lente, parfois sur plusieurs années.
Le plus souvent, troubles cutanés =
- nodules sous-cutanés (un ou plusieurs)
- diamètre de 1 à 3 cm
- fermes
- sans modification de la peau ni du pelage.
Remarque : les mycétomes à grains noirs font partie des phaeohyphomycoses.
De façon inconstante =
- érythème
- alopécie
- hyperpigmentation des nodules visible
- ulcération, exsudation (+/- pus).
Rarement, lésions = plaques recouvertes de :
- papules
- pustules
- squames
- croûtes.
241
Une forme oculaire, rare, a été décrite chez le cheval.
Pronostic =
- plutôt favorable, si prise en charge précoce (exérèse chirurgicale large,
antifongiques systémiques)
- résolution parfois spontanée
- récidives possibles.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Dermatose nodulaire, associée parfois à une alopécie discrète focale, des ulcérations ainsi
qu’à une hyperpigmentation des lésions.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval vivant dans une région chaude (climat tropical à sub-tropical),
- au pré / effectuant des sorties,
- éventuellement immunodéprimé,
- atteint pendant la saison chaude,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Granulomes infectieux / stériles / à corps étranger
- Néoplasmes (sarcoïde, mélanome).
¤ Diagnostic expérimental
° Examen direct : biopsie pour analyse histologique.
° Examen indirect : culture mycologique pour identification de l’espèce en cause.
242
LA PHTIRIOSE(28)(39)(97)(149)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Dermatose prurigineuse due à la multiplication et à l’action pathogène d’insectes
Phtiraptères : les poux.
¤ Agents pathogènes
Deux espèces sont rencontrées chez les Équidés :
- Damalinia equi (anciennement Bovicola) : pou broyeur (Mallophage).
- Haematopinus asini : pou piqueur (Anoploure).
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) infestation par les poux.
(Anglais) pediculosis, lice infestation, louse infestation.
* BIOLOGIE (voir figure 1)
1- Adultes
Parasites permanents et spécifiques.
Corps aplati dorso-ventralement, absence d’ailes, fortes griffes, yeux vestigiaux.
Longévité : 8 semaines.
Résistance dans le milieu extérieur <1 semaine.
Diapause estivale.
¤ Damalinia equi : le plus fréquent.
1,5 mm, jaune pâle.
Tête arrondie et plus large que le thorax.
Alimentation : couche superficielle de la peau, débris cutanés, exsudat inflammatoire.
¤ Haematopinus asini : moins fréquent.
2,5-3,5 mm ; gris-brunâtre ou bleu-noir si gorgé de sang.
Tête étroite, plus petite que le thorax, pièces buccales allongées, pattes bien développées.
Alimentation : hématophagie, plusieurs repas par jour.
2- Œufs
"Lentes", operculées, blanchâtres, allongées (1mm), attachées par du cément à la base des
poils.
Éclosent en 6-8 jours.
243
Figure 1 : Cycle évolutif des agents responsables de la Phtiriose
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Équidés.
Répartition géographique : cosmopolite.
Prévalence
- assez élevée
- phtiriose à Damalinia = la plus fréquente
- en Europe : diminution des cas depuis quelques années (amélioration
générale de l’hygiène).
Type épidémiologique / Évolution
- enzootique à épizootique
- contagieuse.
Caractère saisonnier : affection hivernale dans les pays tempérés (toute l’année dans les
zones chaudes).
Sources de parasites
- animaux infestés
- environnement (harnachement, matériel de pansage, box…).
Modes de contamination
- principalement directe = contact rapproché
- parfois indirecte = harnachement, matériel de pansage, box…
244
Facteurs favorisants
- hiver particulièrement froid, stress
- introduction de nouveaux individus sans quarantaine
- promiscuité
- pansage insuffisant, poils longs et épais (non tondus, mal brossés)
- alimentation de mauvaise qualité.
Prédispositions
- pas de prédisposition apparente de sexe, d’âge ou de race.
- réceptivité accrue des animaux immunodéprimés.
* ÉTUDE CLINIQUE
Topographie lésionnelle
- Damalinia equi : dos, parties dorso-latérales du tronc et de l’encolure, flancs.
- Haematopinus asini : garrot, base de la queue, extrémité des membres.
Troubles cutanés =
- prurit d’intensité variable
- érythème diffus
- alopécie diffuse, aspect "mité" de la robe
- squames, croûtes
- puis hyperkératose.
Énervement et aggravation des lésions par automutilation : - excoriations
- lichénification.
En cas d’infestation massive par Haematopinus =
- amaigrissement
- anémie par spoliation.
Pronostic = bon, mais traitement long, coûteux et fastidieux.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Dermatose diffuse érythémateuse, prurigineuse, alopécique et croûteuse.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval en mauvais état général / immunodéprimé,
- vivant dans une écurie mal entretenue, dans la promiscuité,
- à proximité d’un nouvel individu introduit sans quarantaine,
- ayant subi un stress récent,
- atteint pendant l’hiver,
- contagion rapportée.
245
¤ Diagnostic différentiel
- Gales psoroptique, chorioptique et sarcoptique
- Dermatite Estivale Récidivante des Équidés, hypersensibilité aux acariens du fourrage
- Oxyurose
- Piqûres de Diptères
- Dermatophytose
- Dermatophilose
- Trombiculose, dermatite à Dermanyssus
- Dermatose séborrhéique.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Examen visuel du pelage.
- Prélèvement à la pince / peignage.
246
LA PIEDRA BLANCHE(40)(172)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Mycose opportuniste rare et bénigne due à la multiplication d’un champignon
Blastomycète le long des crins et des poils longs: Trichosporon ovoides (anciennement
T. beigelii).
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) trichosporonose, trichosporie noueuse.
(Anglais) white piedra, trichosporonosis, trichomycosis nodularis, trichomycosis nodosa.
* TRICHOSPORON OVOIDES
- Champignon Fungi imperfecti, Blastomycète.
- Vivant en épisaprobiose et endosaprobiose chez de nombreux mammifères.
- Retrouvé parfois dans le milieu extérieur (matériel notamment).
- Opportuniste.
- Formant des nodules grisâtres le long des poils =
- Nombreux filaments septés disposés perpendiculairement aux poils.
- Arthroconidies (diamètre de 3 à 7 µm).
- Levures (blastospores).
- Pseudo-mycéliums.
- L’ensemble étant assemblé par du cément.
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : nombreux animaux, dont les Équidés.
Répartition géographique : cosmopolite (climats sub-tropical et tempéré).
Prévalence : faible.
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique
- non contagieuse.
Caractère saisonnier : serait préférentiellement observée durant la belle saison
(influence de la chaleur, de l’humidité et de la sudation).
Sources de parasites
- l’individu lui-même
- rarement = milieu extérieur (matériel).
247
Modes de contamination : développement chez des sujets initialement porteurs sains.
Facteurs favorisants (= toute modification du micro-environnement cutané)
- mauvaise hygiène
- humidité, macération
- chaleur
- modification de la flore cutanée (ex : trouble cutané)
- corticothérapie / antibiothérapie prolongées.
Prédispositions
- réceptivité accrue des individus immunodéprimés
- pas de prédisposition de sexe, de race, ni d’âge.
* ÉTUDE CLINIQUE
Topographie lésionnelle : crinière, toupet, queue, fanons, paturons (si poils longs).
Affection asymptomatique =
- nodules =
- de quelques mm de diamètre
- mous
- blanchâtres ou grisâtres
- disposés le long des crins et des poils longs.
- les crins peuvent être affaiblis et casser.
Rarement =
- intertrigo prurigineux
- otomycose.
Remarque : dissémination hématogène exceptionnelle, pouvant survenir chez des
individus fortement immunodéprimés (atteinte de multiples organes).
Pronostic = favorable (amélioration des condition d’hygiène indispensable, pour éviter
toute récidive).
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Affection relativement typique et facile à diagnostiquer = petits nodules mous,
blanchâtres ou grisâtres, disposés le long des crins et des poils longs, sans symptômes
associés.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval immunodéprimé,
- et / ou présentant une affection cutanée,
- et / ou ayant reçu un traitement antibiotique ou corticoïde prolongé,
- vivant dans de mauvaises conditions d’hygiène,
- sans contagion rapportée.
248
¤ Diagnostic différentiel
- Dystrophie de la crinière et de la queue
- Trichorrhexie noueuse.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Examen visuel.
- Trichogramme.
° Examen indirect : Culture.
¤ Diagnostic thérapeutique
Si la simple tonte (ou rasage) des zones atteintes ainsi que l’amélioration des conditions
d’hygiène permettent la résolution du troubleÎ trichosporonose très probable.
249
LES PIROPLASMOSES(16)(21)(37)(129)(155)(198)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définitions
Maladies parasitaires dues à des Protozoaires transmis par différentes espèces de tiques.
Maladies appartenant à la liste de l’OIE.
¤ Agents pathogènes
- Babesia caballi
- Theileria equi
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) babésiose, theilériose.
(Anglais) piroplasmosis, babesiosis, theileriosis.
(Espagnol) piroplasmosis, babesiosis, theileriosis.
* BIOLOGIE (voir figure 1)
1Babesia caballi F/ Babésiidés. Parasite intra-érythrocytaire, piriforme, 2,5-4 µm de long
ou ovalaire, diamètre de 1,5-3 µm, regroupés par 2 dans les globules rouges.
Theileria equi F/ Theilériidés. Parasite intra-érythrocytaire de 2 µm de long, disposé en
tétrades cruciformes.
Sporozoïtes inoculés dans le sang capillaire du cheval lors du repas sanguin de la tique
(salive).
Tiques vectrices : Dermacentor reticulatus surtout, D. marginatus, Boophilus annulatus,
Haemaphylasis spp., Hyalomma spp., Rhipicephalus bursa.
2Après pénétration dans les hématies :
- Sporozoïtes dans une vacuole parasitophore.
- Évolution en trophozoïtes (par multiplication asexuée).
- Puis en mérozoïtes qui sont libérés par rupture de l’hématie.
- Ces derniers envahissent les globules rouges sains (près de 5% des hématies).
- Évolution pour certains en formes circulaires qui ne se divisent plus : ce sont les
gamétocytes.
250
3Lors du repas sanguin d’une tique femelle : absorption d’hématies parasitées.
- Destruction des mérozoïtes dans le tube digestif.
- Développement des gamétocytes qui se fixent dans la paroi stomacale.
- Évolution en gamètes qui vont s’unir et fusionner 2 par 2 pour donner naissance
à un zygote mobile, l’ookinète.
4Production de sporokinètes par division des ookinètes.
Dissémination dans différents tissus et organes de la tique.
5Tout d’abord, transmission verticale trans-ovarienne des sporokinètes à la génération
suivante (larve).
Dans les glandes salivaires de la larve, la multiplication des sporokinètes donne naissance
à des sporozoïtes.
6Puis, transmission horizontale trans-stadiale : les sporozoïtes qui parasitent les hématies
de la larve persisteront dans l’organisme de la tique au cours de son développement. Ils
seront inoculés au cheval lors du repas sanguin de la nouvelle tique adulte.
7- Éléments importants du cycle de B. caballi
- Transmission trans-stadiale : pérennité de la babésie assurée par la tique, car la babésie
persiste de stade en stade et garde son pouvoir infestant.
- Transmission trans-ovarienne : la tique adulte qui s’infeste assure la persistance du
parasite via la génération suivante.
- La tique infestée n’est jamais la tique infestante (chaque stade ne prend qu’un repas
sanguin).
- Inoculation des sporozoïtes infestants en fin de repas seulement, donc ne pas hésiter à
retirer les tiques en cours de gorgement.
8- Cycle évolutif de la Theilériose
- L’inoculation se fait par l’intermédiaire de tiques : Rhipicephalus bursa.
- Pas de transmission trans-ovarienne de T. equi.
- Inoculation de sporozoïtes : infestation des lymphocytes (immunoblastes) et des
cellules endothéliales des vaisseaux capillaires.
- Transformation en macro-schizontes et micro-schizontes qui, après 10-12 jours, libèrent
des mérozoïtes piriformes. Ceux-ci vont pénétrer dans les hématies.
251
Figure 1 : Cycle évolutif des agents de Piroplasmoses
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Équidés.
Répartition géographique
- cosmopolites (absentes d’Australie, très rares aux USA)
- Theilériose : plus fréquente dans les pays tropicaux.
Prévalence
- relativement élevée en Europe
- plus importante pour la Babésiose en Vendée, dans le Poitou, l’Ain, la
Loire, le Charolais et la Champagne
- régions au nord de la ligne Bordeaux-Lyon considérées comme infestées.
Type épidémiologique / Évolution
- enzootique
- non contagieuses
- (il ne s’agit pas de zoonoses).
Caractère saisonnier : été surtout (lié à l’activité des vecteurs).
Sources de parasites
- directes : tiques (sporozoïtes infestants)
- indirectes : chevaux parasités (mérozoïtes, gamétocytes).
Mode de contamination
- inoculation par la salive de tiques (sporozoïtes infestants)
- in utero (mérozoïtes, gamétocytes)
252
- transmission par des instruments souillés ou à l’occasion de transfusions
sanguines (rare).
Facteurs favorisants
- été chaud et humide / hiver doux
- cheval sortant au pré
- et / ou effectuant des balades en forêt / dans les herbes hautes
- pansage et surveillance insuffisants avant retour au box.
Prédispositions
- réceptivité accrue des chevaux de plus d’un an
- aucune prédisposition de sexe ni de race.
* ÉTUDE CLINIQUE
Babésiose =
Incubation d’1 à 3 semaines.
Forme aiguë =
- hyperthermie soudaine et importante (41 à 42°C) pendant 1 à 2 jours, puis
plateau à 40-41°C pendant une dizaine de jours
- anorexie
- tuphos
- congestion des muqueuses
- polypnée
- tachycardie.
Syndrome hémolytique : quelques jours après l’infection =
- anémie intense
- parfois sub-ictère d’apparition plus tardive (3ème jour de la maladie).
Troubles urinaires =
- bilirubinurie (urine verdâtre)
- hémoglobinurie tardive et inconstante.
Évolution =
- le plus souvent : amélioration de l’état en 3 à 4 semaines
- ou passage à la forme chronique.
- en l’absence de traitement : mort possible en 2 à 6 jours.
Forme chronique = fait suite à une babésiose aiguë, ou apparaît d’emblée :
- poil piqué
- amaigrissement
- anémie progressive avec décoloration des muqueuses
- polypnée tachycardie
- sub-ictère
- œdèmes des parties déclives.
253
Évolution =
- mort possible en quelques semaines
- ou guérison très lente.
Formes atypiques =
- digestive : entérite, colique.
- respiratoire : broncho-pneumonie, œdème pulmonaire.
- nerveuse : raideur, ataxie, balancement puis parésie du train postérieur,
déplacement de l’animal en traînant ses membres sur le sol.
- autres : - dysphagie
- kératite
- œdèmes déclives.
Présence de signes d’anémie, de sub-ictère et de bilirubinurie.
Complications =
- hépato-rénales : ictère franc, hémoglobinurie, dos voussé.
- cardiaques : attention aux efforts trop précoces après la guérison.
- toxiques : fourbure.
- génitales : paralysie du pénis, période de stérilité, avortement.
Pronostic = grave mais, en général, moyens thérapeutiques adéquats pour traiter le
patient.
Theilériose =
Incubation = de 12 à 15 jours.
Forme aiguë =
- hyperthermie (39-40°C) d’allure cyclique
- lymphocytose
- œdèmes et pétéchies des muqueuses.
Syndrome hémolytique =
- anémie très marquée
- ictère net et constant.
Troubles urinaires =
- hémoglobinurie plus rare.
Évolution =
- en 8 à 10 jours
- mortalité de 40% si pas de traitement.
Forme suraiguë =
- mort en 48h.
Forme chronique =
- anémie et, parfois, subictère.
254
Pronostic = grave mais, en général, moyens thérapeutiques adéquats pour traiter le
patient.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Suspicion en cas d’hyperthermie, d’anémie, d’ictère, d’hémoglobinurie ou de contreperformance.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval adulte (>1 an),
- vivant préférentiellement dans une région située au nord de la ligne Bordeaux-Lyon,
- dans une zone connue pour héberger des tiques chaque année,
- sortant au pré ou effectuant des balades en forêt,
- insuffisamment pansé / surveillé avant son retour au box,
- atteint à la belle saison (mais humidité nécessaire),
- sur lequel on a retrouvé des tiques,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Autres affections causant de l’hyperthermie
- Autres affections causant des œdèmes
- Autres causes d’anémie hémolytique
- Autres causes de contre-performance.
¤ Diagnostic expérimental
° Examen direct : frottis sanguin : mise en évidence du parasite dans les hématies.
° Examen de la réponse immunitaire : détection des animaux porteurs latents.
¤ Diagnostic thérapeutique
Un traitement spécifique à base d’imidocarbe (babésiose, theilériose) ou
d’oxytétracycline (theilériose) ainsi qu’une modification du mode de vie avec résolution
des troubles sont très en faveur d’une piroplasmose.
255
LA PNEUMOCYSTOSE(3)(21)(40)(70)(97)(129)(152)(198)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Mycose opportuniste se traduisant par une pneumonie interstitielle, due au
développement de micro-organismes du genre Pneumocystis dans les alvéoles
pulmonaires des Mammifères.
¤ Agents pathogènes
- Le nom Pneumocystis carinii a pendant très longtemps été utilisé pour
désigner l’ensemble des micro-organismes du genre Pneumocystis. On sait aujourd’hui
que le genre Pneumocystis est en fait constitué d’une multitude d’espèces qui sont
adaptées à une seule espèce animale.
- Chez le cheval, une espèce particulière qui n’a pas encore été nommée.
(Pneumocystis sp.).
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Anglais) pneumocytosis, Pneumocystis pneumonia.
* PNEUMOCYSTIS SP. DU CHEVAL
- Champignon spécifique des Équidés.
- Chez l’hôte =
- Présence de trophozoïtes de 0,2 à 8 µm de diamètre.
- Transformation en kystes ovoïdes, à paroi épaisse, de 4 à 6 µm de
diamètre.
- Contenant des cellules-filles.
- Libération de ces cellules par rupture de la paroi kystique.
- Formation de trophozoïtes.
- Reproduction sexuée hypothétique.
- Développement extracellulaire à la surface de l’épithélium alvéolaire.
- Mycose opportuniste : devient pathogène, avec multiplication intense et
envahissement des alvéoles.
- Localisation extra-pulmonaire possible mais rare : nœuds lymphatiques, reins,
muqueuse intestinale…
256
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : le Pneumocystis du cheval n’est pathogène que pour les Équidés.
Répartition géographique : cosmopolite.
Prévalence : faible.
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique
- non contagieuse.
Caractère saisonnier : non.
Sources de champignons : chevaux parasités uniquement.
Mode de contamination : voie aérienne, par inhalation.
Facteur favorisant : administration prolongée d’antibiotiques, de corticoïdes.
Prédispositions
- réceptivité des sujets jeunes
- réceptivité des animaux immunodéprimés : chevaux Pur-sang arabes
atteints de SCID (Severe Combined Immunodeficiency Disease)
d’origine héréditaire).
* ÉTUDE CLINIQUE
Portage asymptomatique le plus fréquent (= découverte d’autopsie).
Forme clinique (rare) =
- poulains immunodéficients (Pur-sang arabes atteints de SCID) surtout
- exprimant très tôt des signes cliniques (entre 2 jours et 2 mois après leur
naissance)
- très souvent associée à des bactéries, virus, et protozoaires (cryptosporidies)
- chevaux adultes (très rare).
- symptômes respiratoires =
- jetage nasal
- toux chronique
- tachypnée
- dyspnée
- auscultation anormale
- intolérance à l’effort.
- symptômes généraux =
- fièvre
- dépression
- anorexie
- déshydratation
- perte de poids.
Pronostic = sombre (mort rapide de l’animal).
257
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Suspicion chez un jeune, immunodéprimé, lors de pneumonie interstielle ne répondant
pas aux thérapeutiques usuelles.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval de toute origine,
- jeune, immunodéprimé,
- ayant reçu récemment une thérapeutique prolongée,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Autres causes de pneumonies.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Radiographie thoracique.
- Echographie : non car lésions multiples, diffuses et de petite taille.
- Cytologie du liquide trans-trachéal.
- Examen histologique après biopsie pulmonaire.
- Frottis, calques des prélèvements.
° Examen nécropsique
258
LES PSYCHODIDÉS(39)(97)(149)
* LES PSYCHODIDÉS
- Insectes Diptères, SO/ Nématocères, F/ Psychodidés.
- Genres importants : Phlebotomus (Ancien monde), Lutzomyia (Nouveau
monde).
- Cosmopolite, régions chaudes ; en Europe : moitié Sud (pourtour
méditerranéen).
- Morphologie =
- Petits moucherons jaunâtres, 2-3 mm de long.
- Thorax bossu.
- Longue trompe (= longueur de la tête), yeux très noirs, antennes longues
(16 articles).
- Ailes et corps velus.
- Forme en "V" au repos (ailes redressées).
- Endo-exophiles, activité nocturne pendant la belle saison.
- Femelles hématophages : telmophagie.
° Cycle
- Développement orthorrhaphe.
- Ponte dans des lieux sombres à forte hygrométrie.
- Stades larvaires (3-5 semaines).
- Les L4 : survie en hiver.
- Vie nymphale : 1-2 semaines.
¤ POUVOIR PATHOGENE DIRECT
Piqûre de Psychodidé =
- douloureuse
- papule
- érythème
- prurit.
° Examens complémentaires
- Calques.
- Raclages.
¤ POUVOIR PATHOGENE INDIRECT
Transmission d’agents pathogènes =
- Leishmaniose (rare)
- Stomatite vésiculeuse.
259
LA PYTHIOSE(20)(97)(149)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Mycose granulomateuse exotique due au développement d’un Oomycète dans la peau et
les tissus sous-cutanés : Pythium insidiosum.
¤ Présence en France : non
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) cancer des marais. Les termes "hyphomycose " et "phycomycose" sont à
proscrire car incorrects.
(Anglais) pythiosis, phycomycosis, swamp cancer, Florida leeches, kunkers, Gulf Coast
fungus, hyphomycosis, oomycosis.
* PYTHIUM INSIDIOSUM
- Micro-organisme filamenteux non cloisonné assimilé aux champignons.
- Appartenant au règne des Straminopila (Oomycète).
- Saprobie : plantes aquatiques et les débris organiques.
- Milieu tropical à sub-tropical.
- Nécessite une température de 30-40°C pour se reproduire.
- Reproduction asexuée =
- Formation de sporocystes.
- Dans l’eau, libération de zoospores biflagellées (12-14 sur 6-8 µm).
- Attirées par le tégument des Équidés.
- Fixation préférentielle au niveau de plaies (mêmes minimes).
- Porte des flagelles, puis enkystement dans les tissus.
- Germination (filaments) et propagation.
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : nombreux animaux, dont les Équidés.
Répartition géographique : zones tropicales et sub-tropicales humides et marécageuses
= Amérique, Australie, Japon, Inde, Thaïlande, Egypte,
Grèce, Haïti,…
Prévalence : faible.
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique à enzootique
- non contagieuse.
260
Caractère saisonnier : apparition surtout en fin de saison des pluies.
Sources de contamination : eaux contaminées par des zoospores.
Modes de contamination
- pénétration cutanée = baignade prolongée dans des eaux contaminées
- ingestion d’eau contaminée.
Facteurs favorisants
- pluies abondantes, température élevée
- pâture en zone marécageuse
- baignade prolongée
- plaie
- micro-traumas causés par les végétaux piquants.
Pas de prédisposition de sexe, de race ni d’âge.
* ÉTUDE CLINIQUE
Lésion(s) initiale(s) = classiquement une seule lésion, parfois plusieurs.
Topographie lésionnelle : potentiellement toute surface en contact avec les eaux
contaminées = extrémité distale des membres, abdomen
ventral, thorax, naseaux.
Lésion initiale =
- œdème circulaire
- diamètre de 5 mm
- au(x) point(s) de pénétration des zoospores.
Augmentation de taille et de volume rapide = quelques jours à 2 semaines.
Î jusqu’à 50 cm de diamètre sur l’abdomen.
Évolution =
Évolution relativement rapide =
- masse pseudo-tumorale =
- sous-cutanée
- granulomateuse
- à contours irréguliers
- infiltrée de structures caséeuses / calcifiées caractéristiques =
- diamètre de 2 à 10 cm
- jaunâtres à grises
- aspect de coraux = "kunkers".
- prurit intense allant jusqu’à l’automutilation (avec saignements)
- alopécie
- ulcération, fistulisation
- écoulement séro-hémorragique à purulent
- collant les poils et formant des "stalactites" assez caractéristiques
- odeur nauséabonde
- croûtes.
261
Complications =
Classiquement =
- œdèmes des membres
- lymphangite, boiterie des membres très atteints
- anémie, hypoprotéinémie.
Plus rarement =
- extension aux nœuds lymphatiques (adénite)
- poumons (pneumonie)
- organes abdominaux (colique, diarrhée, anorexie, perte de poids)
- tendons (ténosynovite)
- os (périostite, ostéomyélite).
Pronostic = réservé à sombre (mort possible, atteinte osseuse ++) lors de pythiose
chronique, en raison de l’ampleur des lésions, de leur localisation, et de la
relative difficulté du traitement.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Masse pseudo-tumorale prurigineuse, ulcérée, alopécique et très exsudative (exsudat
séro-hémorragique à purulent).
Présence de kunkers : pathognomoniques.
Évolution rapide des lésions.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval vivant en zone d’enzootie ou en provenant,
- ayant un accès régulier à des eaux stagnantes potentiellement contaminées, baignades
prolongées,
- atteint en fin de saison des pluies,
- développant la lésion sur une plaie préexistante,
- évoluant rapidement,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Granulomes infectieux
- Granulome / phlegmon à corps étranger
- Néoplasmes : sarcoïde, carcinome épidermoïde.
- Habronémose larvaire
- Autres mycoses à pseudo-tumeurs =
- Phaeohyphomycose dont le mycétome fongique
- Conidiobolomycose
- Basidiobolomycose
- Botryomycose (bactéries).
262
¤ Diagnostic expérimental
° Examen direct : biopsie.
° Examens indirects
- Culture mycologique.
- Test Dot-Blot : test de terrain pratique, rapide et peu coûteux.
- ELISA.
263
LA RHINOESTROSE ÉQUINE
(39)(97)(112)(147)(194)(129)(198)(209)(210)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Myiase nasale et sinusale d’Europe orientale due à Rhinoestrus purpureus.
(Chez l’âne et le zèbre : Rhinoestrus usbekistanicus).
¤ Présence en France : non.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Anglais) head Maggot Fly, Russian gadfly, Horse nostril fly, Horse nasal bot fly.
* RHINOESTRUS PURPUREUS
- Insectes, O/ Diptères, SO/ Brachycères, Section/ Cyclorrhaphes, F/ Oestridés.
- Adulte =
- Mouche d’1 cm de long.
- Non parasite, dépourvu de pièces buccales.
- Femelle vivipare : dépose ses larves (L1) directement dans les naseaux.
- Très courte durée de vie, pendant les jours chauds.
- Larves (L1, L2, L3) =
- Parasites obligatoires des cavités nasales des Équidés.
- Sinus nasaux et paranasaux, pharynx, larynx.
- Les L3 tombent au sol (lors d’éternuements) pour la pupaison.
° Cycle évolutif (voir figure 1)
1Adultes dans des lieux de rassemblement pour l’accouplement.
Après fécondation, les femelles partent à la recherche d’un hôte.
2Ponte des larves : les femelles se jettent sur les chevaux et, sans se poser, lâchent leurs
larves (700-800 L1) près des naseaux.
3L1 entraînées passivement dans les fosses nasales avec l’air inspiré.
Présence d’épines sur la face ventrale des L1 leur permettant de résister aux
expectorations
264
Atteinte des cornets et de l’ethmoïde.
Mue en L2.
4L2 dans les sinus frontaux.
Mue en L3.
5En fin de développement :
- Les L3 quittent les sinus.
- Expulsion des L3 à l’occasion d’éternuements.
6Enfoncement des L3 dans le sol.
Transformation en pupes en 1-5 jours (dépendante des conditions climatiques).
Transformation en adultes.
1 seul cycle / an avec adultes en été et vie larvaire ≈ 9 mois.
Figure 1 : Cycle évolutif de Rhinoestrus purpureus
265
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Équidés.
Répartition géographique
- Europe de l’Est (rare mais pics d’infestation possibles avec 82% de
mortalité), pourtour méditerranéen (Italie), Russie, Afrique et Asie
- susceptible d’être rencontrée en France à la faveur d’importations de
chevaux.
Type épidémiologique / Évolution
- rare Æ affection sous-diagnostiquée car la viande de cheval est très peu
consommée et les têtes à l’abattoir ne font pas l’objet de contrôles.
- sporadique à enzootique
- non contagieuse.
Caractère saisonnier : activité maximale des adultes à la belle saison : pic d’infestation
en automne.
Sources de parasites : Équidés infestés.
Modes de contamination : par inhalation des larves déposées par les mouches.
Facteurs favorisants
- climat : chaleur et sécheresse assurent des infestations plus fortes
- mode de vie : au pâturage
- chevaux non ou incorrectement vermifugés
- manque de surveillance et d’hygiène générale.
Pas de prédisposition de sexe, de race, ni d’âge.
* ÉTUDE CLINIQUE
Topographie lésionnelle : cavités nasales, sinus nasaux et paranasaux, pharynx, larynx,
base de la langue.
Tableau clinique proche de celui de l’œstrose ovine.
En cas d’infestation massive =
- éternuements
- jetage séreux
- prurit nasal
- puis sinusite avec jetage purulent, nauséabond, obstruant parfois les narines
- irritation pharynx, sinus.
De rares complications =
- bactériennes
- virales
- par corps étranger (lorsqu’une larve, fixée dans le pharynx ou le larynx, est
entraînée vers les bronches) = broncho-pneumonie :
- inflammation exsudative
- emphysème pulmonaire
- pneumonie interstitielle
- infiltration éosinophilique.
Æ Responsable des pics de rhinoestrose en Russie.
266
- troubles nerveux = encéphalomyélite (si les larves percent l’ethmoïde et
atteignent les méninges).
Pronostic = le plus souvent favorable, en l’absence de complications nerveuses, grâce à
l’élimination spontanée des larves matures (L3).
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Tableau clinique de type coryza suivi de sinusite, avec jetage séreux devenant purulent et
nauséabond, prurit nasal, et gêne respiratoire d’intensité variable ; parfois accompagné de
troubles nerveux.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval vivant en ex-URSS, Asie ou Afrique / en provenant,
- sortant régulièrement au pré,
- non (ou incorrectement) vermifugé,
- mal surveillé / manquant de soins et d’hygiène,
- sans contagion rapportée,
- avec rémission parfois spontanée.
¤ Diagnostic différentiel de la forme respiratoire
- Coryza banal
- Sinusite
- Corps étranger pharyngé
- Broncho-pneumonie par fausse déglutition.
- Tumeur des cavités nasales
- Ascaridose
- Polypes nasaux
- Amyloïdose nasale
- Mycose des cavités nasales (cryptococcose, rhinosporidiose)
¤ Diagnostic expérimental
° Examen direct : endoscopie.
¤ Diagnostic thérapeutique
Un traitement insecticide, une amélioration des conditions d’hygiène et un changement
du mode de vie (chevaux maintenus à l’écurie l’été) avec résolution des troubles sont très
en faveur d’une cause parasitaire.
267
LA RHINOSPORIDIOSE(40)(97)(129)(198)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Mycose rare, se traduisant par le développement de masses pseudo-tumorales dans les
cavités nasales.
¤ Agents pathogènes
- Rhinosporidium seeberi
¤ Présence en France : non.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Anglais) rhinosporidiosis.
* RHINOSPORIDIUM SEEBERI
- Position systématique précise non définie.
- Non cultivable in vitro Æ connaissance très imparfaite du micro-organisme.
- Vie en saprobiose dans le milieu extérieur.
- Vie parasitaire =
- Sporocystes à paroi cellulosique percée d’un micropyle.
- Contenant, à maturité, des millions d’endospores.
- Endospores de 5-10 µm ø contenant des corps sphéroïdes.
- Libération des endospores par le micropyle
- Transformation des endospores en trophocytes (50-60 µm de diamètre).
- Puis en éléments multinucléés.
- Puis en sporocystes mûrs (5250-400 µm de diamètre).
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : l’Homme, plus rarement le cheval, le chien ou le bœuf.
Répartition géographique
- cosmopolite
- Inde, Argentine, Amérique du Sud et Sri Lanka surtout.
Prévalence : élevée en Asie, très faible en Europe.
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique
- non contagieuse.
268
Caractère saisonnier : non.
Sources de sporocystes : eaux stagnantes, poussières infestées de champignons.
Mode de contamination
- par contact muqueux avec les eaux stagnantes et les poussières
- par inhalation.
Facteurs favorisants : mode de vie (traumatismes dus aux contacts fréquents avec les
végétaux et le sol, séjour dans une région particulièrement
humide / inondée).
Prédispositions : pas de prédisposition de sexe, d’âge ou de race.
* ÉTUDE CLINIQUE
- polypes (1-3 cm de diamètre) sur la muqueuse nasale
- unilatéraux
- pédiculés ou sessiles
- pouvant faire protrusion à l’extérieur des narines.
- jetage unilatéral séro-purulent
- éternuements
- + / - épistaxis.
- puis, développement de masses rouges, roses ou grisées = masses pseudo
tumorales
- à ponctuations blanchâtres (= sphérules)
- saignant facilement
- tendant à récidiver après exérèse chirurgicale (dans les 6-12 mois).
Pronostic = bon (si traitement chirurgical précoce) à réservé (récidives).
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Suspicion devant un processus d’aspect tumoral ou inflammatoire des cavités nasales,
chronique, qui ne répond pas aux thérapeutiques anti-infectieuses classiques.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval de tout âge,
- vivant en zone d’enzootie / en provenant,
- près d’eaux stagnantes,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Autres affections responsables de jetage purulent
- Tumeurs
- Affections bactériennes
269
- Traumas / fractures de l’os nasal
- Granulomes nasaux
- Kystes maxillaires
- Mycoses pseudo-tumorales (conidiobolomycose, cryptococcose rhino-sinusale,
coccidioïdomycose –forme localisée-, histoplasmose classique).
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Rhinoscopie.
- Examen cytologique des exsudats nasaux.
- Examen histologique après biopsie d’un polype.
270
LES SARCOSPORIDIOSES(21)(37)(97)(129)(198)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Affections parasitaires des cellules endothéliales vasculaires puis du tissu musculaire strié
sévissant chez les Herbivores, Omnivores, Rongeurs et les Oiseaux.
Les sarcosporidioses touchent les hôtes intermédiaires (les hôtes définitifs sont atteints de
coccidiose digestive).
¤ Agents pathogènes
- Sarcocystis equi-canis
- S. fayeri
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) sarcocystoses.
(Anglais) sarcosporidiosis.
(Espagnol) sarcosporidiosis muscular.
* LES PARASITES
- Protozoaires, Classe/ Coccidea, O/ Eimeria, F/ Sarcocystidés.
- Cycle hétéroxène avec - hôte définitif = chien
- hôte intermédiaire = cheval par exemple.
1- (voir figure 1)
Phase de gamétogonie des coccidies dans le tube digestif d’un hôte définitif Carnivore.
2Formation d’oocystes et sporulation = sporocystes.
3Rejet de sporocystes (= oocystes sporulés) dans les selles de l’hôte définitif.
Sporocystes : 11-20× 8-16 µm, contenant 4 sporozoïtes et un reliquat sporocystal.
4–
Sporocystes immédiatement infestants pour l’hôte intermédiaire.
271
5–
Phases de schizogonies dans des cellules endothéliales de vaisseaux sanguins.
6–
Formation de kystes tissulaires dans les muscles (= tubes de Miescher)
Kystes cloisonnés de quelques µm à plusieurs mm contenant :
- à la périphérie des formes parasitaires (métrocytes)
- vers le centre des bradyzoïtes.
Kystes sarcosporidiens intra-musculaires :
- de Sarcocystis equi-canis : petits, diamètre de 350 µm.
- de S. fayeri : diamètre de 900 µm.
Localisations préférentielles : langue, myocarde, diaphragme.
Figure 1 : Cycle évolutif des agents des Sarcosporidioses
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Équidés (hôtes intermédiaires).
Répartition géographique : cosmopolites.
Prévalence : élevée, mais importance assez faible (observation banale sur les carcasses
de moutons, de chevaux ou de bovins à l’abattoir).
Type épidémiologique / Évolution
- enzootiques
- non contagieuses.
Caractère saisonnier : maladie sévissant surtout l’été et l’automne, plus rarement
l’hiver.
272
Sources de sporocystes : hôtes définitifs rejetant des sporocystes directement infestants
dans leurs selles.
Mode de contamination : voie buccale = ingestion de sporocystes.
Facteurs favorisants : aliments souillés par des excréments de carnivores.
Pas de prédisposition de sexe, d’âge ou de race.
* ÉTUDE CLINIQUE
Phase de multiplication des tachyzoïtes dans l’endothélium vasculaire =
- le plus souvent : asymptomatique.
- parfois syndrome fébrile, et coliques.
Phase des kystes à bradyzoïtes =
- gêne de la préhension et de la mastication
- à l’origine d’une myosite éosinophilique douloureuse.
Pronostic = bon.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
A suspecter lors de myosite éosinophilique ou de coliques.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval de toute origine,
- vivant en présence de chiens,
- consommant des aliments potentiellement souillés par les excréments de ces chiens,
- présentant des symptômes plutôt l’été ou l’automne,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel : aucun car symptômes trop frustes.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs : examen histologique après biopsie.
° Examen nécropsique.
273
LES SÉTARIOSES(13)(21)(37)(38)(86)(97)(129)(149)(198)(207)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Filariose des herbivores dont la transmission est assurée par des moustiques de la famille
des Culicidés.
On distingue la sétariose des séreuses, la sétariose cérébrospinale et la sétariose oculaire.
¤ Agents pathogènes
- Setaria equina : non pathogène, spécifique des Équidés.
Î sétariose péritonéale, souvent asymptomatique.
- S. labiatopapillosa : spécifique des Bovins, normalement non pathogène pour les
Équidés (= découverte d’autopsie) mais transmission accidentelle
possible Î sétariose oculaire.
- S. digitata : parasite des Ruminants dans certains pays asiatiques, transmission
accidentelle possible au cheval.
Î sétariose cérébrospinale.
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) filariose à Setaria.
(Anglais) weak bak, setariasis.
(Espagnol) filariosis por Setaria, setariosis.
(Indien) kumri.
* BIOLOGIE (voir figure 1)
1Adultes non pathogènes (mâle de 4 à 8 cm de long et femelles vivipares de 7 à 14 cm) :
vers très allongés, filiformes.
Dans la cavité péritonéale, parfois dans les testicules, rarement dans la vessie.
Localisation erratique des filaires adultes immatures chez les Équidés : graves troubles
oculaires.
2Après fécondation : naissance de microfilaires sanguicoles qui migrent dans la
circulation sanguine.
274
3Absorption des microfilaires L1 par un moustique femelle.
2 mues et transformation en L3 infestantes qui se retrouvent au niveau des pièces
buccales.
4Inoculation des L3 à un nouvel hôte (piqûre par un moustique porteur de larves
infestantes = hôtes intermédiaires = Culicidés surtout ou Stomoxyinés).
Figure 1 : Cycle évolutif des agents de la Sétariose
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les herbivores (Équidés, Bovins, et parfois Caprins).
Répartition géographique
- cosmopolites
- plus fréquentes dans les pays tropicaux
- sétariose cérébrospinale décrite qu’en Asie.
Prévalence : faible.
Type épidémiologique / Évolution
- sporadiques
- non contagieuses.
Caractère saisonnier : affection sévissant surtout en été (présence des hôtes
intermédiaires = Culicidés).
Sources de microfilaires infestantes
- animaux porteurs de microfilaires
275
- moustiques infestés.
Mode de contamination : piqûre par un moustique porteur de larves infestantes.
Facteurs favorisants : proximité d’élevages de Bovins parasités par S. labiatopapillosa.
Pas de prédisposition de sexe, d’âge ou de race.
* ÉTUDE CLINIQUE
Sétariose oculaire = adultes immatures de S. labiatopapillosa dans la chambre
antérieure de l’œil.
Initialement =
- adultes visibles au travers de la cornée
- nageant comme des anguilles dans la chambre antérieure de l’œil.
Puis symptômes oculaires =
- perte de transparence de l’humeur aqueuse
- iridocyclite
- kératite
- conjonctivite
- uvéite
- douleur oculaire =
- photophobie
- épiphora séro-muqueux à purulent
- prurit (pouvant entraîner un blépharœdème)
- blépharospasme
- myosis
- procidence 3ème paupière / énophtalmie.
Complications =
- panophtalmie en l’absence de traitement
- cécité
- perte de l’œil
- agressivité de l’animal.
Pronostic = sombre (perte de l’œil).
Sétariose cérébrospinale = infestation par S. digitata.
Symptômes d’apparition + / - brutale =
- ataxie, voire paralysie
- hyperthermie
- abattement
- anorexie.
Pronostic = très sombre (mort ou euthanasie de l’animal).
Sétariose péritonéale = infestation par S. equina : Asymptomatique.
276
* DIAGNOSTIC
Sétariose oculaire (S. labiatopapillosa) =
¤ Diagnostic clinique : suspicion lors de troubles oculaires.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval de tout âge,
- vivant en zone d’enzootie / en provenant,
- vivant en présence de moustiques,
- atteint l’été,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Autres affections responsables des kératites
- Autres affections responsables de conjonctivites
- Autres affections responsables des uvéites.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Examen à l’œil nu : intéressant en début d’évolution.
- Frottis sanguin : peu intéressant.
Sétariose cérébrospinale (S. equina) =
¤ Diagnostic clinique
Suspicion lors de troubles nerveux (Sétariose cérébrospinale), impossible pour la
sétariose péritonéale.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval de tout âge,
- vivant en zone d’enzootie / en provenant,
- vivant en présence de moustiques,
- atteint l’été,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Affections responsables d’ataxie.
¤ Diagnostic expérimental
° Examen nécropsique : difficile car vers peu nombreux.
277
LES SIMULIIDÉS(17)(39)(80)(95)(97)(125)(140)(149)
* LES SIMULIIDÉS
- Insectes Diptères, SO/ Nématocère, F/ Simuliidés.
- Genre principal : Simulium. (Anglophones) black flies, buffalo gnats.
- Espèces rencontrées en Europe : - S. ornatum
- S. erythrocephalum
- S. venustum
- Cosmopolites.
- Amérique du Nord et Europe de l’Est.
- Présents de début avril à début juin, héliophiles, exophiles.
- Régions boisées, proximité d’eaux courantes.
- Morphologie =
- Moucherons gris foncé-noirs.
- 1- 6 mm, yeux globuleux, antennes courtes (11 segments).
- Ailes courtes, larges à épaisses nervures ; trompe épaisse et robuste.
- Femelles fécondées hématophages : telmophagie.
° Cycle
- Orthorrhaphe.
- Œufs pondus à la surface de l’eau courante (pierres, plantes).
- 7 stades larvaires (4-6 semaines en Europe).
- Vie nymphale : 8-15 jours.
- En France, plusieurs générations d’adultes au cours d’une saison.
- Hibernation possible au stade larvaire.
¤ POUVOIR PATHOGÈNE DIRECT
Topographie lésionnelle : oreilles (conques auriculaires), naseaux, tronc, encolure,
abdomen ventral.
Piqûre de Simuliidé =
- très douloureuse
- érythème
- papule voire pustule
- prurit, énervement
- croûte...
¤ POUVOIR PATHOGÈNE INDIRECT
Hypersensibilité à la salive =
- érythème diffus
278
- papules
- pétéchies
- prurit intense
- automutilations :
- dépilations
- excoriations
- ulcères
- croûtes.
- lésions vésiculeuses, croûteuses, et très prurigineuses des conques auriculaires.
Remarque : suspectés d’intervenir, à un moindre degré, dans le développement d’une
Dermatite Estivale Récidivante des Équidés.
° Examens complémentaires
- Biopsie éventuellement.
- rarement, en cas de piqûres multiples Î état de choc cardiorespiratoire fatal.
= pétéchies, hémorragies, abattement, tachycardie, œdème du larynx,
hyperthermie, dyspnée et mort en quelques heures.
Transmission d’agents pathogènes =
- Onchocerca spp.
- Virus de l’Encéphalite équine de l’Est : maladie inscrite dans la liste de l’OIE
- Virus de la Stomatite vésiculeuse
- Papillomavirus (selon certains auteurs).
279
LA SPOROTRICHOSE(40)(97)(149)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Mycose rare due au développement d’un champignon dimorphique Ascomycète dans les
tissus cutanés, sous-cutanés et le système lymphatique superficiel : Sporothrix schenckii.
¤ Présence en France : non.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Anglais) sporothricosis.
* SPOROTHRIX SCHENCKII
- Champignon dimorphique Hyphomycète, asexué, aérobie.
- Saprobiose dans la terre ou sur les végétaux, sous forme de filaments.
- Opportuniste.
- En culture : mycélium cloisonné.
- Dans les lésions : levures.
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : nombreux animaux, dont les Équidés.
Répartition géographique : cosmopolite.
Prévalence : faible, plutôt observée dans les pays tropicaux.
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique
- non contagieuse.
Caractère saisonnier : plus fréquente à la belle saison (chaleur et humidité).
Sources de contamination
- nature : terre, végétaux (filaments)
- excréments de chats malades (levures en abondance).
Mode de contamination : inoculation tellurique cutanée à l’occasion d’une blessure
même minime.
Facteurs favorisants
- contacts fréquents avec le sol (terre)
- chaleur, humidité
- sol riche en matières organiques.
Prédispositions
- réceptivité accrue des individus immunodéprimés
- pas de prédisposition d’âge, de sexe ni de race.
280
* ÉTUDE CLINIQUE
Forme cutanée primaire au point d’inoculation =
- papule / plaque érythémateuse sur les membres (plus rarement le reste du corps)
- tendance à l’ulcération.
Forme chronique cutanéo-lymphatique =
Topographie lésionnelle : membres, encolure, périnée.
- nodules sous-cutanés (diamètre de 1 à 5 cm) le long des trajets lymphatiques
- lymphangite : inflammation et "cordage" des vaisseaux lymphatiques reliant les
nodules
- alopécie
- abcédation puis ulcération : écoulement d’un pus épais blanchâtre / gris rosé,
parfois brun
- croûtes
- absence de douleur et de prurit (sauf complications bactériennes).
Complication possible mais rare = forme disséminée avec atteintes viscérales multiples.
Pronostic = relativement bon si traitement.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Dermatose papuleuse / nodulaire, alopécique et ulcérative (non prurigineuse),
accompagnée d’une lymphangite suppurée.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval vivant dans une zone tropicale / en provenant,
- immunodéprimé,
- vivant au pré ou effectuant des sorties,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Granulome à corps étranger
- Lymphangites bactériennes
- Sarcoïde
- Lymphosarcome cutané.
- Histoplasmose (Lymphangite Épizootique des Équidés)
¤ Diagnostic expérimental
° Examen direct : biopsie pour analyse histologique.
° Examen indirect : culture mycologique pour identification de l’espèce en cause.
281
LES STOMOXYINÉS(17)(39)(80)(95)(97)(140)(149)
* LES STOMOXYINÉS OU « MOUCHES PIQUEUSES »
- Insectes Diptères, SO/ Brachycères, F/ Muscidés, SF/ Stomoxyinés.
- Trois genres principaux en Europe et aux USA :
- Stomoxys (S. cancitrans)
- Haematobia (H. irritans)
- Haematobosca (H. stimulans).
- Cosmopolites.
- Présentes de juin à septembre, diurnes.
S. calcitrans =
- La plus commune.
- Aspect de mouche domestique mais trompe bien visible, 7-8 mm.
- Corps gris, 4 bandes longitudinales sombres sur le thorax, abdomen court.
- Ailes superposées au repos.
- Pièces buccales développées proéminentes (trompe rigide pointée vers l’avant).
- Hématophages par telmophagie.
- Endo-exophile, activité maximale le matin et en fin de journée.
Haematobia irritans =
- 3-5 mm.
- Corps gris à taches noires, 2 raies sombres sur le thorax.
- Jusqu’à 20 repas sanguins par jour.
Haematobosca stimulans = 5-7 mm.
° Cycle
- 12 jours à 3 mois selon la température.
- Œufs pondus sur des excréments.
- 3 stades larvaires.
- Pupe.
¤ POUVOIR PATHOGÈNE DIRECT
Topographie lésionnelle : abdomen ventral.
Piqûre de Stomoxyiné =
- douloureuse
- papules
- érythème
- prurit modéré
- croûtes.
282
Spoliation sanguine modérée, devenant importante en cas de piqûres multiples : baisse de
forme, anémie.
¤ POUVOIR PATHOGÈNE INDIRECT
Hypersensibilité à la salive = dermatite allergique ventrale + membres + poitrail.
- papules multiples
- érythème diffus
- prurit intense, voire extrême : animal très agité, cherchant à se gratter à tout prix
- automutilations :
- dépilations
- excoriations
- ulcères
- saignements
- croûtes.
Remarque : suspectés d’intervenir, à un moindre degré, dans le développement d’une
Dermatite Estivale Récidivante des Équidés.
° Examens complémentaires
- Biopsie éventuellement.
Transmission d’agents pathogènes =
Stomoxys =
- Virus de l’Anémie infectieuse des Équidés : maladie inscrite dans la liste de
l’OIE.
- Agents de l’Habronémose
- Agent de la Parafilariose.
Haematobia =
- Agent de l’Habronémose
- Agent de la Parafilariose.
Vecteurs mécaniques (phorésie) pour :
- les dermatophytes
- Dermatophilus congolensis
- l’agent de la Besnoitiose.
283
LA STRONGYLOÏDOSE(21)(28)(38)(97)(129)(149)(161)(198)(205)(206)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définitions
Affection parasitaire digestive atteignant essentiellement les jeunes poulains, due au
développement dans l’intestin grêle de Nématodes Strongyloïdidés spécifiques des
Équidés : Strongyloides westeri.
Quelques cas de manifestations cutanées dues au pouvoir pathogène des larves
infestantes sont rapportés.
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) anguillulose.
(Anglais) strongyloidosis, Strongyloides dermatitis.
(Espagnol) estrongiloidosis.
* LES STRONGYLOÏDES (voir figure 1)
1Femelles = seuls parasites stricts de l’intestin.
Ponte d’œufs ellipsoïdes, à enveloppe mince, 55×30 µm, rejetés dans les excréments.
2Transformation des œufs en larves rhabditoïdes L1 qui évoluent selon 2 cycles
différents en 10 jours :
° Cycle direct
2 mues et transformation en larves infestantes (L3) qui pénètrent par voie transcutanée ou
en traversant la muqueuse buccale, stomacale ou intestinale si elles sont ingérées.
Puis 2 mues qui les transforment en femelles parthénogénétiques dans l’intestin grêle.
° Cycle indirect
4 mues et transformation en adultes qui, après fécondation dans le milieu extérieur,
pondent des œufs (70×45 µm) évoluant en larves rhabditoïdes L1 puis en larves
strongyloïdes infestantes L3.
Pénétration dans l’organisme et transformation en femelles parthénogénétiques dans
l’intestin grêle.
284
3Migration des L3 vers les poumons via le cœur droit et la circulation sanguine, puis vers
la trachée, et enfin l’intestin où elles deviennent adultes en quelques jours (10 jours après
l’infestation).
Enkystement d’une quantité non négligeable de ces larves dans la glande mammaire
(passage possible dans le colostrum ou le lait).
Figure 1 : Cycle évolutif de Strongyloides westeri
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Équidés (hôtes définitifs).
Répartition géographique : cosmopolite.
Type épidémiologique / Évolution
- enzootique
- non contagieuse.
Caractère saisonnier : maladie sévissant toute l’année.
Sources de larves infestantes
- pour les poulains = juments qui éliminent les larves L3 dans leur lait
(poulains)
- pour les adultes = pâturages (L3).
Modes de contamination
- poulains : ingestion de lait / colostrum de jument infestée, puis traversée
des muqueuses digestives
285
- adultes : voie transcutanée / traversée des muqueuses après ingestion.
Facteurs favorisants
- climat : chaleur, humidité
- manque d’hygiène des écuries (litière souillée)
- promiscuité
- vermifugation incorrecte du poulain et / ou de sa mère.
Prédispositions
- réceptivité accrue des jeunes poulains (1-4 semaines)
- des animaux immunodéprimés
- pas de prédisposition de sexe ou de race.
* ÉTUDE CLINIQUE
Infestation des poulains = signes apparaissant le plus souvent entre le 9ème et le 13ème
jour de vie.
Troubles digestifs =
- diarrhée aiguë :
- incoercible
- d’odeur non fétide
- de couleur verdâtre
- souvent appelée "diarrhée de chaleurs" à tort.
- hyperthermie (inconstante)
- déshydratation rapide et importante
- amaigrissement
- anémie
- persistance pendant plusieurs semaines lors d’infestation aiguë massive
- mort possible.
Troubles cutanés = membres, partie ventrale du thorax et de l’abdomen.
- érythème diffus
- pelage terne et sec
- papules (inconstantes), d’1cm de diamètre, avec alopécie et croûtes
- prurit variable
- hyperkératose diffuse.
Troubles respiratoires =
- toux
- hémorragies
- dyspnée sévère.
Pronostic = bon.
Infestation des yearlings et jeunes chevaux =
Épisodes diarrhéiques mineurs.
Troubles cutanés = membres, partie ventrale du thorax et de l’abdomen.
- érythème diffus
286
- pelage terne et sec
- papules (inconstantes), d’1cm de diamètre, avec alopécie et croûtes
- prurit variable
- hyperkératose diffuse.
Pronostic = bon.
Infestation des adultes =
Souvent asymptomatique.
Parfois : troubles cutanés localisés +/- pododermatite.
Pronostic = bon.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Suspicion lors de diarrhée aiguë chez les poulains, accompagnée ou non de troubles
cutanés et parfois respiratoires.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Poulain de toute origine (plus rarement : adulte),
- âgé de 1 à 4 semaines,
- ou individu immunodéprimé,
- mal vermifugé ou mère mal vermifugée,
- vivant dans de mauvaises conditions d’hygiène,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
Forme digestive =
- Autres troubles diarrhéiques des poulains.
Forme cutanée =
- Dermatite de contact
- Trombiculose, gale chorioptique, phtiriose
- Dermatophytose
- Dermatite à Rhabditidés.
287
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
Forme digestive
- Coprologie.
Forme cutanée : réaliser en complément
- Raclages cutanés profonds (souvent négatifs).
- Biopsies cutanées.
¤ Diagnostic thérapeutique
Une vermifugation ainsi qu’une amélioration des conditions d’hygiène avec résolution
des troubles sont très en faveur d’une cause parasitaire.
288
LES STRONGYLOSES À « GRANDS STRONGLES » AUTRES QUE
(20)(21)(38)(129)(166)(198)
S. VULGARIS
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Parasitoses digestives, plus précisément du côlon et du caecum, due à des « grands
strongles » autres que S. vulgaris, Nématodes Strongylidés.
¤ Agents pathogènes
- Strongylus edentatus
- Strongylus equinus
- Triodontophorus spp.
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Anglais) strongylosis.
* LES GRANDS STRONGLES
° Cycle évolutif de Strongylus spp. (voir figure 1)
1Adultes fixés sur la muqueuse du caecum et du côlon ventral.
S. edentatus : mâle de 23 à 28 mm de long sur 1,3 à 1,5 mm de large et femelle de 33 à 44
mm de long sur 1,6 à 2,2 mm de large.
S. equinus : mâle de 26 à 35 mm de long sur 1,3 à 1,5 mm de large, et femelle de 38 à 55
mm de long sur 1,8 à 2,25 mm de large.
Non hématophages mais se nourrissent de fragments de muqueuse intestinale, 4-20 g /
jour.
2Œufs ellipsoïdes, 80-90 µm sur 45-50 µm, contenant 16 à 32 blastomères.
Rejetés dans les matières fécales.
3Quand conditions climatiques satisfaisantes : naissance de larves L1 rhabditoïdes.
Transformation en L2 puis mue, sans quitter leur enveloppe, en larves L3 strongyloïdes
infestantes (en 6-10 jours).
Survie des larves plusieurs mois, même à des températures proches de 0°C.
289
4Infestation des chevaux par ingestion des L3 avec des végétaux ou de l’eau.
Retrait de leur enveloppe dans l’IG, pénétration dans la muqueuse intestinale et
migration.
° S. edentatus = « strongle hépato-péritonéal »
- Migration des L3 vers le foie par voie sanguine, mue en L4.
- Migration vers le péritoine entre les feuillets des ligaments hépatiques.
- Envahissement de la paroi du flanc en position sous-péritonéale.
- Formation d’une masse œdémateuse dans laquelle elles évoluent en pré-adultes
qui cheminent à leur tour vers la paroi du caecum et du côlon.
- Formation de nodules.
- Libération de parasites qui évolueront en adultes en 6 à 8 semaines.
° S. equinus = « strongle hépato-pancréatique »
- Pénétration des L3 dans la paroi du caecum et du côlon.
- Formation d’un nodule sous-séreux et mue en L4.
- Traversée du péritoine viscéral.
- Migration vers le foie où elles restent 16 semaines.
- Transformation en pré-adultes.
- Retour vers le gros intestin en passant au travers du pancréas.
Figure 1 : Cycle évolutif de Strongylus spp.
290
° Cycle évolutif : Triodontophorus spp.
° Similaire au cycle des petits strongles.
° Adultes : taille équivalente aux grands strongles, hématophages.
° Migrations très limitées, donc pouvoir pathogène peu important.
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Équidés (hôtes définitifs et exclusifs).
Répartition géographique : cosmopolite.
Prévalence : moins importante que pour S. vulgaris ; 40% des chevaux hébergent des
grands strongles (chiffre en baisse).
Type épidémiologique / Évolution : non contagieuses.
Caractère saisonnier : symptômes plus fréquents en hiver (présence des L3 dans les
prairies maximale en fin de printemps et minimale en hiver).
Sources de parasites
- chevaux infestés, surtout juments suitées (œufs)
- prairies (larves).
Mode de contamination : voie buccale par ingestion des L3 présentes dans la nourriture
ou l’eau de boisson.
Facteurs favorisants
- mode de vie (pâturage)
- manque d’hygiène des écuries
- stress (poulinage, piroplasmoses, carences alimentaires)
- surmenage, déficiences ou déséquilibres alimentaires
- maladies intercurrentes
- vermifugation incorrecte.
Prédispositions
- réceptivité accrue des jeunes
- des individus immunodéprimés.
* ÉTUDE CLINIQUE
Infestation par S. edentatus =
- douleurs au niveau du flanc droit
- démarche hésitante avec appréhension à mobiliser le postérieur droit
- coliques sourdes (l’animal « ausculte » son flanc droit : « péritonite
parasitaire »)
- si infestation massive : ventre dur, douleur intense, état de choc.
Infestation par S. equinus =
Plus discrète, peu de signes cliniques.
Infestation chez le poulain =
- retard de croissance
- amaigrissement
291
- pica
- diarrhée chronique nauséabonde
- colique à répétition
- mort par cachexie si absence de traitement.
Infestation chez la reproductrice =
- avortement
- métrite
- troubles de la fécondité.
Pronostic = bon sauf en cas d’infestation parasitaire importante.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Difficile car symptômes non caractéristiques, suspicion en cas de coliques.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval de toute origine,
- jeune / immunodéprimé / carencé,
- présentant des symptômes en hiver,
- vivant en pâture l’été (avec surpâturage),
- ou sur une litière peu entretenue,
- incorrectement vermifugé,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Autres causes de coliques.
- Autres causes de diarrhées.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Biochimie.
- Coprologie : différenciation difficile avec les autres œufs de Strongles.
° Examen indirect : coproculture : diagnose plus aisée des larves.
¤ Diagnostic thérapeutique
Une vermifugation ainsi qu’une amélioration des conditions d’hygiène avec résolution
des troubles sont très en faveur d’une cause parasitaire.
292
LES STRONGYLOSES À « PETITS STRONGLES » =
CYATHOSTOMOSE LARVAIRE
(20)(21)(38)(47)(48)(129)(166)(198)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Parasitose intestinale extrêmement fréquente chez les Équidés, responsable de signes
cliniques graves et due aux larves des Nématodes Strongylidés appelés petits strongles
(ou cyathostomes ou trichonèmes).
¤ Agents pathogènes
De nombreuses espèces dont :
- Cyathostomum catinatum ; C. coronatum ; C. pateratum
- Cylicostephanus longibursatus ; C. minutus ; C. goldi
- Cylicocyclus nassatus ; C. leptostomus ; C. insigne
- Poteriostomum imparidentatum
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) cyathostomose larvaire, trichonémose.
(Anglais) larval strongylosis, cyathostomosis.
(Espagnol) estrongilosis por pequeňos estròngilos.
* BIOLOGIE (voir figure 1)
1Adultes (<10% de la population totale) fixés sur la muqueuse du côlon et du caecum
grâce à leur capsule buccale. Taille de 5 à 7 mm de long sur 0,18 à 0,23 mm de large.
2Œufs éliminés dans les matières fécales.
3Quand conditions climatiques favorables :
- Naissance de larves L1 rhabditoïdes.
- Transformation en L2.
- Puis mue -sans quitter leur enveloppe- en larves L3 strongyloïdes infestantes
(au bout de 2-3 jours en été).
Survie de ces larves de plusieurs mois, même à des températures proches de 0°C.
293
4Infestation par ingestion des L3 sur des végétaux.
Retrait de leur enveloppe dans l’intestin grêle.
Pénétration dans les glandes de Lieberkühn du caecum et du côlon puis dans les
muqueuse et sous-muqueuse intestinales.
Certaines espèces comme Cylicocyclus spp. atteignent la couche musculaire.
À ce stade, les larves sont appelées EL3 (Early L3), elles ont 2 évolutions possibles :
- Hypobiose pendant plusieurs mois (voire années) observée surtout
l’hiver ; IL3 (Inhibited L3) enkystées : >50% de la population larvaire
totale.
- Évolution en 8 à 10 semaines vers LL3 (Late L3), mue en EL4 puis en
LL4 au moment de leur sortie du nodule kystique ; transformation en L5
ou pré-adultes puis en adultes.
Figure 1 : Cycle évolutif des petits strongles
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Équidés (hôtes définitifs et exclusifs).
Répartition géographique : cosmopolite.
Prévalence : élevée (80%).
Type épidémiologique / Évolution
- enzootique
294
- non contagieuse.
Caractère saisonnier : été et automne.
Æ En cas de saison estivale peu sèche : cycle rapide donc contamination croissante de
juin à septembre-octobre, et quantité de larves présentes chez l’animal maximale en
automne.
Sources de parasites
- chevaux infestés (surtout juments suitées): élimination d’une grande
quantité d’œufs dès le printemps, période où les larves, restées en
hypobiose tout l’hiver, vont arriver à maturation
- prairies (larves).
Mode de contamination : voie buccale par ingestion des L3 présentes dans la nourriture
ou l’eau de boisson.
Facteurs favorisants
- mode de vie (pâturage)
- manque d’hygiène des écuries
- stress (poulinage, piroplasmoses, carences alimentaires)
- surmenage, déficiences ou déséquilibres alimentaires
- maladies intercurrentes
- vermifugation incorrecte ou résistance des parasites.
Prédispositions
- réceptivité accrue des poulains et yearlings
- des individus immunodéprimés.
* ÉTUDE CLINIQUE
Cyasthostomose aiguë larvaire (au début du printemps ou suite à un stress) fréquente
chez les jeunes
- diarrhée profuse rouge d’apparition très brutale
- amaigrissement progressif
- coliques modérées ou intenses
- hyperthermie modérée
- œdèmes des membres et des parties déclives du corps
- mort par cachexie en l’absence de traitement
- parfois évolution vers la chronicité.
Pronostic = très réservé en cas d’infestation massive (taux de mortalité de 60 à 80% chez
les poulains).
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Difficile car symptômes non caractéristiques.
Suspicion en cas de coliques ou de diarrhée.
295
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval de toute origine,
- jeune, immunodéprimé, carencé,
- présentant des symptômes en fin d’hiver,
- vivant en pâture l’été (avec surpâturage),
- ou sur une litière peu entretenue,
- incorrectement vermifugé,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Autres causes de diarrhées des poulains et des adultes
- Autre causes de coliques du poulain et de l’adulte
- Maladies chroniques anémiantes et cachectisantes :
entérites, ascaridose, troubles de l’alimentation (mauvaise dentition, problème de
hiérarchie…).
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Coprologie : pas de différenciation possible avec les autres œufs des strongles,
mais lors des épisodes diarrhéiques aigus, on peut observer les
larves de petits strongles dans les fécès.
- Examen biochimique.
- Examen cytologique du liquide péritonéal.
¤ Diagnostic thérapeutique
Une vermifugation (avec un anthelminthique actif vis-à-vis des larves de petits strongles)
ainsi qu’une amélioration des conditions d’hygiène avec résolution des troubles sont très
en faveur d’une cause parasitaire.
296
LA STRONGYLOSE À S. VULGARIS(5)(20)(21)(38)(76)
(110)(129)(166)(198)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Affection sévère due à l’action pathogène des larves du Nématode Strongylidé,
Strongylus vulgaris.
¤ Agent pathogène
- Strongylus vulgaris
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) artérite vermineuse.
(Anglais) strongylosis, bloodworm, verminous endarteritis / « horse killer ».
(Espagnol) estrongilosis por Strongylus vulgaris.
* BIOLOGIE (voir figure 1)
1Adultes fixés sur la muqueuse du caecum, et plus rarement sur celle du côlon.
Mâle de 26 à 35 mm de long sur 1 à 1,3 mm de large et femelle de 38 à 55 mm sur 1,8 à
2,25 mm de large.
2Œufs ellipsoïdes, 92×54 µm éliminés dans les matières fécales.
Transformation en quelques jours (quand conditions favorables) en L1 rhabditoïdes puis
en L2 strongyloïdes.
Mue, sans quitter leur enveloppe, en L3 infestantes sous 7-8 jours.
Survie longue.
3Infestation des chevaux par ingestion de ces L3 sur des végétaux ou avec l’eau de
boisson.
Retrait de leur enveloppe et pénétration au travers de la muqueuse intestinale où elles
vont commencer leur migration.
Mue en L4 en 3 à 7 jours.
4Migration des L4 via les petites artérioles de l’intestin :
297
- vers les artères coliques et caecales dans les 14 jours suivant l’ingestion
- puis vers l’artère mésentérique crâniale dans les 7 jours suivants, avec formation
de thrombus.
Mue en adultes immatures qui retournent par voie sanguine vers la paroi intestinale :
formation de nodules au niveau du caecum et du côlon.
Libération des parasites dans l’intestin et transformation en adultes matures en 6 à 8
semaines.
Figure 1 : Cycle évolutif de Strongylus vulgaris
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Équidés (hôtes définitifs et exclusifs).
Répartition géographique : cosmopolite.
Prévalence : relativement élevée, mais en décroissance du fait de l’efficacité des
traitements.
Type épidémiologique / Évolution
- enzootique
- non contagieuse.
Caractère saisonnier
- symptômes plus fréquents en hiver (présence des L3 maximale en fin de
printemps et minimale en hiver)
298
- larves en faible nombre dans les artères au printemps et en été mais en
quantité maximale en automne et hiver.
Sources de parasites
- chevaux infestés, surtout juments suitées (œufs)
- prairies (larves).
Mode de contamination : voie buccale par ingestion des L3 présentes dans les prés ou
l’eau de boisson.
Facteurs favorisants
- mode de vie : sorties au pré
- manque d’hygiène générale
- surmenage, poulinage
- déficiences ou déséquilibres alimentaires
- maladie(s) intercurrente(s)
- vermifugation incorrecte
Prédispositions
- jeunes plus sensibles : 20% des coliques mortelles des poulains (< 2 ans)
sont dues à la migration des larves de S. vulgaris
- réceptivité accrue des individus immunodéprimés.
* ÉTUDE CLINIQUE
Infestation par les larves =
Couramment =
- thrombus : artère mésentérique surtout Æ anévrisme
- épaississement de l’intima des artères et rétrécissement du calibre artériel
- fatigue
- anorexie
- coliques plus ou moins sévères
- hyperthermie parfois.
Lors d’infestation larvaire soudaine et massive = syndrome clinique aigu.
- fièvre
- perte d’appétit
- dépression
- diarrhée
- signes de coliques
- mort possible.
Lors de migration complète des larves =
- coliques
- infarction de la portion distale de l’intestin grêle, du côlon le plus souvent
- boiterie postérieure à chaud lors de thrombose aorto-iliaque
- signes nerveux divers et asymétriques lors de migration erratique dans le SNC
- avortements, métrite, troubles de la fécondité
- mort subite suite à des thromboses des artères coronaires, à des lésions de l’arc
aortique, à une infarction rénale.
299
Pronostic = bon sauf lors d’infestation parasitaire massive.
Infestation par les parasites adultes = rôle mineur.
- hypoprotéinémie
- ulcérations de la muqueuse du gros intestin
- saignements
- anémie.
Pronostic = bon sauf lors d’infestation parasitaire massive.
Infestation peu sévère ou chronique = asymptomatique.
- abattement
- perte de poids progressive
- épisodes intermittents et modérés de colique et/ou de diarrhée.
Pronostic = bon sauf lors de parasitisme important.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique : difficile.
À suspecter lors de coliques, d’avortement, de boiterie postérieure à chaud ou lors de
symptômes nerveux asymétriques.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval de toute origine,
- jeune / immunodéprimé / surmené,
- présentant une maladie intercurrente,
- vivant en pâture l’été (surpâturage),
- ou sur une litière mal entretenue,
- atteint l’hiver,
- incorrectement vermifugé,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Autres causes de coliques
- Autres causes de coliques du poulain
- Autres causes d’entérites.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Palpation / échographie par voie trans-rectale : pour déceler la présence d’un
anévrisme.
300
- Coprologie (Remarque : différenciation impossible avec autres œufs de
strongles).
- Biochimie.
° Examen indirect : coproculture : diagnose plus aisée des larves, méthode de choix.
¤ Diagnostic thérapeutique
Une vermifugation ainsi qu’une amélioration des conditions d’hygiène avec résolution
des troubles sont très en faveur d’une cause parasitaire.
301
LE SURRA(21)(37)(129)(198)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définitions
Trypanosomose due à un Protozoaire, Trypanosoma evansi, transmis uniquement par des
vecteurs mécaniques (Tabanidés et Stomoxes).
Trypanosomose animale la plus largement répandue dans le monde.
Maladie appartenant à la liste de l’OIE.
¤ Présence en France : non.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
Surra = putréfié, pourri en Indien.
(Français) « tahaga » ou « mal de Calderas ».
(Anglais) surra.
(Autres) el debab, dioufar, doukane.
* TRYPANOSOMA EVANSI
- Protozoaires Trypanosomatidés, G/ Trypasonoma, SG/ Trypanozoon, section des
Salivaria.
- Taille : 15-34 µm de long.
- Forme en "languette" effilée aux extrémités, flagelle unique long dirigé vers
l’avant, limitant une membrane ondulante.
- Parasites obligatoires extracellulaires du sang et des tissus.
- Multiplication continue sous forme trypomastigote.
- Le plus souvent, transport mécanique du parasite sur les pièces buccales
d’arthropodes piqueurs puis inoculation du parasite à un nouveau mammifère
(phorésie).
- Dromadaire : véritable réservoir de l’infection.
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : nombreux animaux, dont les Équidés (hôtes définitifs).
Répartition géographique : Afrique, Asie, Amérique centrale, et Amérique du Sud.
Prévalence : faible en Europe.
Type épidémiologique / Évolution
- enzootique
- non contagieuse.
Caractère saisonnier : saison des pluies.
302
Sources de parasites
- insectes piqueurs (taons)
- dromadaires infectés
- vampires (Amérique du Sud).
Modes de contamination
- voie mécanique par les insectes piqueurs = phorésie (le plus souvent)
- possible transmission par des mouches non piqueuses
- voie buccale
- in utero.
Facteurs favorisants
- saison des pluies
- mode de vie : proximité de cours d’eau
- présence de dromadaires à proximité des chevaux.
Prédispositions : pas de prédisposition de sexe, de race, ni d’âge.
* ÉTUDE CLINIQUE
Forme aiguë (rare) =
- hyperthermie
- mort en quelques semaines.
Forme chronique =
- hyperthermie
- anémie
- diminution de l’état général
- œdèmes déclives
- pétéchies sur les muqueuses
- mort au bout de plusieurs mois.
Pronostic = très sombre.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique : difficile.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval de tout âge,
- vivant en zone d’enzootie / en provenant,
- cohabitant avec des dromadaires,
- près des cours d’eau,
- présentant des symptômes à la saison des pluies,
- sans contagion rapportée.
303
¤ Diagnostic différentiel
- Piroplasmoses
- Nagana.
¤ Diagnostic expérimental
° Examen direct : frottis sanguin.
° Examen de la réponse immunitaire : détection des anticorps ou des antigènes.
¤ Diagnostic thérapeutique
Un traitement spécifique ainsi qu’une modification du mode de vie (éloignement des
dromadaires) avec résolution des symptômes sont très en faveur d’une cause parasitaire.
304
LES TABANIDÉS(17)(39)(80)(95)(97)(140)(149)
* LES TABANIDES
- Insectes Diptères, SO/ Brachycères, F/ Tabanidés.
- Cosmopolites.
- Trois genres nuisibles pour les Équidés :
- Tabanus
- Chrysops
- Haematopota
- Principales espèces en Europe : T. bovinus, T. automnalis, T. bromius, H.
pluvialis, et Chrysops spp.
- Juin à septembre en régions tempérées.
- Proches des zones boisées humides.
- Très actifs aux heures chaudes.
- Morphologie =
- Grosses mouches, 10-30 mm.
- Tête large, bien détachée du corps.
- Gros yeux à reflets verts, antennes courtes (3 articles).
- Abdomen brun à noir, couvert de poils fins.
- Ailes puissantes non colorées.
- Pièces buccales piqueuses bien développées : hématophagie par
telmophagie.
° Cycle
- Durée : 3 mois à 3 ans.
- Ponte dans des eaux courantes, stagnantes (végétaux, pierres) / sur un support
humide.
- Éclosion en 1 semaine.
- 8 à 13 stades larvaires.
- Nymphe.
- En général 1 génération / an en Europe.
¤ POUVOIR PATHOGÈNE DIRECT
Topographie lésionnelle : garrot, abdomen ventral, encolure, membres.
Piqûre de Tabanidé =
- profonde et très douloureuse
- entraîne parfois des réactions vives et dangereuses
- érythème
- papule
- prurit intense
- automutilations : - dépilations
305
- excoriations
- ulcères
- croûtes.
Spoliation sanguine (1ml / taon / jour) en cas de piqûres très répétées : baisse de forme et
anémie.
.
¤ POUVOIR PATHOGÈNE INDIRECT
Suspectés d’intervenir :
- dans le Syndrome granulome éosinophilique collagénolytique.
- dans la Dermatite Estivale Récidivante des Équidés, à un degré moindre
Transmission d’agents pathogènes =
° Agents de maladies inscrites dans la liste de l’OIE :
- Agent de l’Anémie Infectieuse des Équidés
- Agent de la Dourine
- Agent du Surra.
° Autres :
- Agent de la Besnoitiose (phorésie).
306
LE TÉNIASIS(21)(38)(49)(50)(129)(198)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Cestodose du tube digestif due à des Anoplocéphalidés, affectant de façon fréquente les
Équidés.
¤ Agents pathogènes
- Anoplocephala perfoliata
- Anoplocephala magma
- Paranoplocephala mamillana
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Anglais) teniasis / equine tapeworm, tapeworm of the ileocaecal-valve.
(Espagnol) teniasis, cestodosis.
* BIOLOGIE (voir figure 1)
- Anoplocephala perfoliata : 4 à 8 cm de long et 1 cm de large.
- Anoplocephala magma : 20 à 80 cm de long et 2 cm de large.
- Paranoplocephala mamillana : 5 cm de long sur 0,5 cm de large.
1Adultes au niveau de la valvule iléo-caecale.
Extrémité antérieure possédant 4 ventouses musclées lui permettant de s’accrocher
solidement à la muqueuse digestive.
Durée de vie de 4 à 6 mois.
2Après fécondation, dégénérescence des appareils génitaux pour laisser place à un utérus
rempli d’œufs (de 100 à 4 000 par segment ovigère).
Détachement de ces segments libérés dans le gros intestin.
Déchirement (ou non) et libération des œufs dans les crottins de façon irrégulière.
3Œufs directement infestants pour les acariens oribates (hôtes intermédiaires).
307
4Après ingestion par les acariens : éclosion de l’œuf et libération d’une larve
cysticercoïde.
Enkystement dans la cavité générale de l’acarien.
La larve devient infestante 15 jours après et reste en vie aussi longtemps que
l’acarien (entre 10 et 18 mois).
5Infestation des chevaux par consommation d’herbages porteurs d’oribates infestés.
Libération des larves dans l’intestin du cheval et fixation à la surface de la muqueuse du
caecum.
Formation des adultes en 6 à 10 semaines.
Infestation croissante du printemps jusqu’à l’automne, maximale en octobre-novembre.
Figure 1 : Cycle évolutif de Anoplocephala spp.
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Équidés (hôtes définitifs).
Répartition géographique : cosmopolite.
Prévalence
- élevée
- en France : 62% en moyenne
- 80% des coliques iléales sont dues à la présence de Cestodes
- plus de 20% des coliques spasmodiques sont associées aux Anoplocéphales.
308
Type épidémiologique / Évolution
- enzootique
- non contagieuse.
Caractère saisonnier : maladie des beaux jours (printemps – automne).
Sources de parasites
- chevaux infestés (œufs)
- Oribates (larves infestantes).
Mode de contamination : voie buccale par ingestion des hôtes intermédiaires infestés
par des larves (oribates).
Facteurs favorisants
- mode de vie : sorties au pré (surpâturage ++)
- crottins laissés en abondance sur les prairies
- vermifugation incorrecte (absence de traitement insecticide spécifique).
Prédispositions
- jeunes et animaux immunodéprimés plus sensibles
- pas de prédisposition de sexe ni de race.
* ÉTUDE CLINIQUE
Infestation < 25 cestodes =
- le plus souvent : asymptomatique.
- alternance diarrhée-constipation
- amaigrissement.
Infestation de 25 à 200 cestodes =
- coliques.
Infestation > 200 cestodes =
- coliques marquées.
Complications =
- Rares formations de tumeurs bénignes localisées à la valvule iléo-caecale = fibro
léiomyomes
- Occlusion ou perforation intestinale.
Pronostic = bon lors de parasitisme faible.
réservé en cas de parasitisme important.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Suspicion lors de coliques.
309
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval jeune / immunodéprimé,
- sortant / vivant au pré (avec mauvaise gestion des prairies),
- incorrectement vermifugé,
- atteint en été ou en automne,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Autres causes de coliques
- Autres causes de coliques du poulain.
¤ Diagnostic expérimental
° Examen direct : coprologie : sensibilité variable ; dépistages de groupe +++.
° Examen de la réponse immunitaire : tests non commercialisés.
¤ Diagnostic thérapeutique
Une vermifugation ainsi qu’un changement du mode de vie avec résolution des troubles
sont très en faveur d’une cause parasitaire.
310
LA THÉLAZIOSE(13)(28)(38)(45)(86)(97)(149)(204)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définitions
Affection oculaire liée à la présence et à l’action pathogène de Nématodes Spiruridés se
développant à la surface de l’œil.
La thélaziose oculaire est une affection banale, relativement fréquente chez les jeunes
chevaux, le plus souvent asymptomatique ou bénigne.
¤ Agents pathogènes
- Thelazia lacrymalis (spécifique des Équidés)
- T. rhodesii : très rarement (parasite également les BV, OV et CP).
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Anglais) thelazosis / eyeworms.
* BIOLOGIE
1- Adultes (voir figure 1)
Petits vers ronds de couleur blanche, très fins.
Mâle (8-12 mm), femelle (12-25 mm).
Cuticule striée, rugueuse, irritante pour l’hôte.
Localisation : canaux lacrymaux, cul-de-sac lacrymal inférieur.
Femelles ovovivipares : émission d’un grand nombre d’œufs à coque fine (diamètre de 40
µm) libérant spontanément des L1.
2- L1
Propagation sur la cornée, la conjonctive et les canaux lacrymaux.
Survie très brève : quelques heures.
Absorption par des mouches (Musca automnalis).
3- L3
- Larves infestantes.
- Migrent jusqu’au labium.
- Déposées sur l’œil d’un nouvel hôte lors d’un repas de la mouche.
- Développement en adulte en 30 jours.
311
Figure 1 : Cycle évolutif de Thelazia lacrymalis
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Équidés.
Répartition géographique : cosmopolite.
Prévalence
- entre 10 et 50% des chevaux seraient porteurs, en Europe et aux USA
- en France : autour de 15%, mais très probablement sous-estimée (50 %
selon certaines sources)
- importance clinique faible.
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique (le plus souvent découverte fortuite)
- non contagieuse.
Caractère saisonnier : signes cliniques : pic à la belle saison (mouches ++), mais
peuvent être potentiellement observés toute l’année (présence de
Thelazi adultes même en hiver).
Sources de parasites
- chevaux infestés (adultes, L1)
- Remarque : nombreux porteurs asymptomatiques
- mouches infestées vectrices (L3).
Modes de contamination : contact entre une mouche infestée et l’œil du cheval (dépôt
des L3)
312
Facteurs favorisants
- absence de protection des yeux l’été, lors des sorties au pré / travail
- manque de surveillance de l’animal (yeux)
- facteurs attirant les mouches (ex : fumier proche des boxes, accumulation
de crottins dans les prés, sudation intense)
- cheval non / mal vermifugé.
Prédispositions
- réceptivité accrue des chevaux de moins de 8 ans, plus particulièrement
des yearlings
- pas de prédisposition de sexe ni de race.
* ÉTUDE CLINIQUE
Topographie lésionnelle : cul-de-sac lacrymal inférieur, canaux lacrymaux, cornée,
conjonctive.
Plupart des cas = asymptomatiques.
Si la charge parasitaire est élevée (≥ 50 vers) = irritation mécanique par la cuticule striée
et rugueuse Î lésions.
Troubles oculaires le plus souvent bilatéraux =
- douleur oculaire =
- photophobie
- épiphora séro-muqueux à purulent
- prurit (pouvant entraîner un blépharœdème)
- blépharospasme
- myosis
- procidence 3ème paupière / énophtalmie.
- conjonctivite chronique = hyperhémie, douleur (Cf. supra), chémosis, +/nodules conjonctivaux
- dacryocystite (si présence d’adultes dans les canaux lacrymaux).
Complications =
- kératite superficielle pouvant évoluer en kérato-conjonctivite sèche (menant
parfois à la cécité)
- ulcères et œdème cornéens (avec opacification de la cornée)
- exsudat séro-purulent
- hyphéma (chambre antérieure de l’œil)
- iridocyclite fibrino-hémorragique
- panophtalmie (très rare)
- surinfection par Moraxella : kérato-conjonctivite infectieuse (épiphora purulent,
opacification cornéenne, anorexie…)
Pronostic = bon, en l’absence de complications, si le traitement est réalisé de façon
rigoureuse.
313
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Tableau clinique et examen ophtalmique précis : visualisation des vers adultes blancs à la
surface de la cornée et sur la conjonctive (ceci n’est pas toujours possible s’ils sont en
petit nombre).
Remarque : ne pas instiller immédiatement d’anesthésique local car les mouvements des
nématodes seront inhibés.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Yearling ou cheval de moins de 8 ans,
- non / mal vermifugé,
- atteint préférentiellement lors des beaux jours (présence de nombreuses mouches
communes),
- ne portant pas de "chasse-mouche" ou de masque lors des sorties au pré et au travail,
- peu surveillé par son propriétaire (yeux),
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Habronémose, onchocercose, sétariose
- Conjonctivite par corps étranger
- Kérato-conjonctivite virale, bactérienne
- Kératomycoses
- Dacryocystites
- Néoplasmes : carcinome, lymphosarcome, hémangiosarcome.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Examen visuel, +/- prélèvement de Nématodes sur l’œil à l’aide d’une pince,
s’ils sont visibles.
- Drainage conjonctival : en l’absence de parasites visibles (examen
microscopique des sécrétions lacrymales).
314
LA TOXOPLASMOSE ET LA NÉOSPOROSE
(21)(37)(73)(97)(129)(156)(198)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Affections dues à la prolifération de Protozoaires Toxoplasmatidés dans des
tissus extrêmement variés.
¤ Agents pathogènes
- Toxoplasma gondii
- Neospora spp. (N. caninum et N. hughesi)
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : la toxoplasmose est une zoonose.
¤ Synonymes
(Anglais) toxoplasmosis, neosporosis.
(Espagnol) toxoplasmosis, neosporosis.
* BIOLOGIE (voir figure 1)
Cycle hétéroxène facultatif avec pour hôte définitif des Carnivores (chiens ou chats) et
pour hôte intermédiaire les Équidés.
1Toxoplasma gondii : hôte définitif = chat et hôte intermédiaire = nombreux mammifères
dont le cheval et l’homme.
Hôte définitif : phase de schizogonie puis de gamétogonie dans le TD conduisant à la
production de nombreux oocystes (10 -12 µm) non sporulés, rejetés dans les matières
fécales.
2Milieu extérieur : acquisition d’un pouvoir infestant après sporulation. Les oocystes
comportent alors 2 sporocystes avec chacun 4 sporozoïtes.
3Hôte intermédiaire : contamination par ingestion d’oocystes sporulés présents sur les
aliments ou dans l’eau puis libération des sporozoïtes dans le tube digestif, pénétration
dans l’organisme et multiplication :
- Phase proliférative avec multiplication active de tachyzoïtes intracellulaires (des
signes cliniques peuvent alors être observés) ; possible traversée du placenta
d’où lésions graves chez le fœtus.
- Phase kystique avec multiplication très ralentie et survie prolongée de
315
bradyzoïtes dans des kystes tissulaires non cloisonnés :
- Toxoplasma gondii : paroi fine d’1 µm, dans l’ensemble des organes et des
muscles.
- Neospora spp : paroi épaisse (1-4 µm), dans les cellules du système nerveux
exclusivement.
4Infection du fœtus possible, pour Toxoplasma, uniquement si la femelle gestante s’infeste
pour la première fois au cours de la gestation.
Par la suite, l’immunité entretenue par la formation des kystes à bradyzoïtes interdira
toute ré-infestation et donc tout nouveau passage transplacentaire du parasite.
C’est l’inverse pour Neospora.
Le cycle peut fonctionner sans hôte définitif.
Figure 1 : Cycle évolutif des agents de la Toxoplasmose et de la Néosporose
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : nombreux animaux, dont les Équidés (hôtes définitifs).
Répartition géographique : cosmopolite.
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique à enzootique
- non contagieuse au sens strict du terme
- toxoplasmose = zoonose.
316
Caractère saisonnier : affections sévissant toute l’année.
Sources de parasites
- oocystes sporulés présents dans le milieu extérieur, provenant des
matières fécales de Carnivores domestiques (surtout pour T. gondii).
- tachyzoïtes transmis par la jument gestante à son fœtus : fréquent pour
Neospora spp.
Modes de contamination
- voie buccale par ingestion d’aliments ou d’eau contenant des oocystes
sporulés provenant de fécès de chats (T. gondii)
- voie placentaire.
Facteurs favorisants
- toxoplasmose : présence de chats, manque d’hygiène
- néosporose : présence de chiens ?
Prédispositions
- juments gestantes
- poulains issus de mères infectées
- animaux immunodéprimés
- pas de prédisposition de sexe ni de race.
* ÉTUDE CLINIQUE
Symptômes très rares chez les Équidés : le plus souvent formes inapparentes.
Toxoplasmose =
- avortement en fin de gestation (toxoplasmose congénitale)
- rétention fœtale et momification
- lésions graves du nouveau-né
- troubles nerveux (encéphalite, atteinte oculaire).
Néosporose =
- encéphalomyélite
- avortement (placentite) et infection du fœtus.
Pronostic = variable suivant les formes.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
- Difficile car souvent asymptomatique.
- Suspicion lors d’encéphalomyélite ou d’avortement en fin de gestation.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Jument gestante / poulain / animal immunodéprimé,
- de toute origine,
317
- vivant en présence de Carnivores domestiques,
- dans de mauvaises conditions d’hygiène,
- pas de contagion rapportée (transmission mère / poulain non contagieuse au sens strict
du terme).
¤ Diagnostic différentiel
Néosporose =
- Autres causes d’avortement
- Infection par le EHV-1
- Encéphalomyélite à Sarcocystis neurona.
Toxoplasmose =
- Autres causes d’avortement
- Infection par le EHV-1
- Encéphalomyélite à Sarcocystis neurona.
¤ Diagnostic expérimental
° Examen direct : biopsie de tissus : kystes à bradyzoïtes dans les tissus.
° Examen de la réponse immunitaire : interprétation délicate.
318
LA TRICHINELLOSE(21)(24)(97)(129)(198)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Nématodose parasitaire digestive affectant principalement les Carnivores, Rongeurs,
Omnivores et les Équidés.
¤ Agents pathogènes
- Trichinella spiralis
- T. britovi
- T. murelli
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : oui.
¤ Synonymes
(Français) trichinose.
(Anglais) trichinosis, trichinellosis.
(Espagnol) triquinelosis.
* BIOLOGIE (voir figure 1)
1Adultes dans les muqueuses duodénale et jéjunale.
Mâle de 1,4 à 1,6 mm de long et femelle >1,6 mm.
2Dès le 4e jour après l’infestation : ponte de larves L1 NN (Nouveaux-nés) de 100×6 µm
pendant quelques jours.
Migration par voie lymphatique ou sanguine, dissémination dans tout l’organisme et
pénétration dans les cellules musculaires striées squelettiques.
Formation d’un kyste réactionnel tout autour, de 400×250 µm.
3Après ingestion par un nouvel hôte : libération des larves sous l’action des sucs
gastriques (destruction des kystes) et transformation en adultes en quelques jours.
4Risques d’infestation très limités chez le cheval.
319
Figure 1 : Cycle évolutif de Trichinella spiralis
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : nombreux animaux, dont les Équidés (hôtes définitifs et
occasionnels).
Répartition géographique : cosmopolite.
Prévalence : fréquente en Europe de l’Est et en Amérique du Nord.
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique
- non contagieuse.
Caractère saisonnier : maladie sévissant toute l’année.
Sources de parasites
- ingestion de fourrage contaminé par des cadavres de rongeurs parasités,
par des déchets de porcs infestés ou par des larves enkystées évacuées
dans les fèces
- utilisation de protéines d’origine animale dans l’alimentation
- utilisation de déchets crus d’abattoirs porcins
- ingestion de grains contaminés par des larves, lorsqu’un rat a pénétré
dans le concasseur.
Mode de contamination : ingestion d’aliments contaminés.
Facteurs favorisants : consommation de viande infestée.
Aucune prédisposition de sexe, de race, ni d’âge.
320
* ÉTUDE CLINIQUE
Ingestion d’un petit nombre de larves (<100) = asymptomatique.
Ingestion >1000 =
- diarrhée
- douleurs intestinales plus ou moins intenses.
Pronostic = très bon, mais risque majeur pour l’homme s’il consomme de la viande de
cheval.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Difficile, à suspecter lors de diarrhée.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval de toute origine,
- vivant en présence de cadavres de rongeurs,
- pouvant ingérer des grains contaminés (si les rats peuvent pénétrer dans la réserve / le
concasseur),
- ou alimenté à base de protéines d’origine animale,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Autres causes de diarrhées.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs : biopsie de fragments musculaires.
° Examen nécropsique : kystes au niveau des muscles de la langue, des masséters et du
diaphragme.
° Examen de la réponse immunitaire : tests sérologiques : peu fiables chez le cheval.
321
LA TRICHOSTRONGYLOSE(21)(24)(38)(129)(142)(198)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Affection parasitaire de l’estomac du cheval, due à un Nématode Trichostrongillidé, le
plus souvent transmis indirectement par des Ruminants infestés (BV, OV, CP) partageant
les mêmes pâturages.
¤ Agent pathogène
- Trichostrongylus axei
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Anglais) trichostrongylosis / stomach hair worm.
(Espagnol) trichostrongilosis.
* BIOLOGIE (voir figure 1)
1Ponte d’œufs éliminés dans les matières fécales.
2Transformation des œufs en quelques jours (quand conditions favorables) en L1, puis en
L2, puis, sans quitter leur enveloppe, en L3 infestantes sous 2-3 jours en été.
Longue survie des L3.
3Infestation du cheval par ingestion des L3 sur des végétaux verts.
Retrait de leur enveloppe et pénétration au travers de la muqueuse stomacale.
4Mue en L4 puis en adultes dans l’estomac = petits vers filiformes, 4-7 mm de long × 7090 µm de large.
322
Figure 1 : Cycle évolutif de Trichostrongylus axei
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : tous les Équidés, Bovins, Ovins, Caprins, Porcins.
Répartition géographique : cosmopolite.
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique
- non contagieuse.
Caractère saisonnier : maladie sévissant toute l’année.
Sources de parasites
- Ruminants infestés élevés sur les mêmes pâtures que les Équidés
- pour les poulains : juments suitées
Mode de contamination : voie buccale = ingestion des L3 présentes sur les végétaux /
crottins maternels contaminés.
Facteurs favorisants
- chevaux élevés sur les mêmes pâtures que les Ruminants
- poulains ingérant des crottins maternels contaminés
- manque d’hygiène
- vermifugation incorrecte (surtout juments suitées).
Prédispositions
- poulains avant le sevrage plus réceptifs que les adultes
- animaux immunodéficients plus réceptifs.
323
* ÉTUDE CLINIQUE
Chevaux adultes = asymptomatiques.
Lors d’infestation massive ou chez les poulains =
- diarrhée aqueuse profuse, vert foncé.
Animaux préalablement carencés ou débilités =
- déshydratation
- retard de croissance
- mauvais état général
- poil piqué et terne
- œdèmes des régions déclives.
Pronostic = très bon.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Suspicion lors de diarrhée chez les poulains, de mauvais état général ou de pelage piqué.
¤ Diagnostic épidémiologique
- Poulain / cheval immunodéprimé,
- incorrectement vermifugé,
- vivant en présence de Ruminants,
- ou avec leur mère infestée,
- sans contagion rapportée.
¤ Diagnostic différentiel
- Autres causes de diarrhées des poulains.
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs : coprologie : délicat, car pas de différenciation avec les autres œufs de
Strongles et faible quantité d’œufs pondus.
° Examen nécropsique : examen délicat.
° Examen indirect : coproculture : examen de choix.
¤ Diagnostic thérapeutique
Une vermifugation ainsi qu’une amélioration des conditions de vie avec résolution des
troubles sont très en faveur d’une cause parasitaire.
324
LA TROMBICULOSE(28)(79)(97)(149)(201)
* GÉNÉRALITÉS
¤ Définition
Dermatose érythémateuse et prurigineuse des jours chauds, due à des larves d’acariens
Trombiculidés : Trombicula automnalis.
¤ Présence en France : oui.
¤ Zoonose : non.
¤ Synonymes
(Français) aoûtats, vendangeurs, trombidions, rougets, araignées rouges, leptes
d’automne…
(Anglais) trombidiosis / harvest mites, chiggers, scrub itch mite, leg itch, heel bug.
* BIOLOGIE
1- Adultes
De 0,6 à 1 mm de long, rouges-orangés.
Libres dans les prairies ; carnassiers, prédateurs d'autres acariens du sol.
Diapause à la fin de l'automne, réactivation au printemps suivant.
Plusieurs générations de mars à octobre.
2- Larves parasites
Parasites obligatoires peu spécifiques d’espèce.
200-500 µm, hexapodes, velues, chélicères robustes.
Histophages : coloration orange-rouge après le repas (durée : quelques jours).
Se regroupent en amas : aspect de "poudre orange" sur l'animal.
Résistance plusieurs mois au jeûne.
3- Protonymphe
Une fois gorgées, les larves quittent l'hôte pour muer en protonymphe, en 2 à 3 jours.
Immobile, inactive.
4- Deutonymphe
Mobile, se nourrit de petits acariens du sol.
5- Tritonymphe : Inactive.
Durée du cycle : 2 à 12 mois.
325
* ÉPIDÉMIOLOGIE
Espèces concernées : nombreux animaux, dont les Équidés.
Répartition géographique : cosmopolite, sols calcaires (++), sols argileux (-).
Prévalence : relativement élevée.
Type épidémiologique / Évolution
- sporadique à enzootique
- non contagieuse.
Caractère saisonnier : maladie des beaux jours.
Sources de parasites : prairies (biotope des Trombicula).
Mode de contamination : contact avec l’herbe sur laquelle se postent les larves en
attendant le passage d’un hôte.
Facteurs favorisants
- cheval vivant à l’extérieur
- et/ou effectuant des balades dans des zones herbacées hautes
- brossé insuffisamment au retour.
Pas de prédisposition d’âge, de sexe ou de race.
* ÉTUDE CLINIQUE
Infestation parfois asymptomatique.
Topographie lésionnelle : infestation préférentielle des zones à peau fine = paupières,
lèvres pavillons auriculaires, ventre, paturons, …
Troubles cutanés =
- "poudre orange" visible sur l’animal
- papules
- vésicules
- érythème
- prurit intense
- alopécie focale
- croûtes.
Enervement (l’animal tape du pied, agite la tête).
Plus rarement = œdème cutané, exsudation, excoriations / ulcération.
Pronostic = bon, mais traitement fastidieux et réinfestations fréquentes.
* DIAGNOSTIC
¤ Diagnostic clinique
Dermatose érythémateuse, papuleuse et prurigineuse, discrètement alopécique.
Présence d’une « poudre orange » sur l’animal.
326
¤ Diagnostic épidémiologique
- Cheval vivant à l’extérieur ou effectuant des balades,
- dans un lieu connu pour la présence régulière d’aoûtats,
- atteint pendant les beaux jours,
- sans contagion rapportée (mais plusieurs chevaux peuvent être atteints en même temps).
¤ Diagnostic différentiel
- Gales chorioptique, psoroptique et sarcoptique
- Folliculite à Staphylocoques, dermatophilose
- Dermatite à Dermanyssus, phtiriose, acariens du fourrage, tiques
- Dermatite à Simulium, hypersensibilité de contact.
- Onchocercose, strongyloïdose, dermatite à Rhabditidés
¤ Diagnostic expérimental
° Examens directs
- Examen visuel des lésions.
- Raclages.
327
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REALISATION D’UN CD-ROM DE DEMARCHE
DIAGNOSTIQUE DES PARASITOSES ET MYCOSES
EQUINES.
NOM et Prénom : SEIGNOUR Maeva / TENEDOS Sarah
Résumé
La parasitologie des Équidés connaît un véritable essor depuis quelques années.
L’objectif de ce CD-ROM est double :
- d’une part, offrir aux praticiens un outil agréable, interactif et rigoureux ;
- d’autre part, parfaire leurs connaissances et les aider dans leur démarche diagnostique
des parasitoses et mycoses équines.
Le laboratoire MERIAL et la société d’édition multimédia MCarré ont largement
contribué à la création de ce CD-ROM.
Grâce à différents logiciels (Macromédia Flash, Microsoft Word, Photoshop),
nous avons pu transformer notre travail écrit en 74 fiches synthétiques richement
illustrées. Cette thèse, qui se base sur plus de 200 articles, comporte de multiples liens et
près de 300 photographies et vidéos.
Mots clés : PARASITOSE, MYCOSE, DEMARCHE DIAGNOSTIQUE, CHEVAL,
CD-ROM, EQUIDES.
Jury
Président : Pr.
Directeur : Pr. Jacques GUILLOT
Assesseur : Dr Céline MESPHOULES
Invités : Dr. Frédéric BEUGNET
Adresse des auteurs
Mlle SEIGNOUR Maeva
18B, rue Francis Monnoyeur
35530 NOYAL-sur-VILAINE
Mlle TENEDOS Sarah
240, rue Francisco Ferrer
59287 GUESNAIN
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CREATION OF A CR-ROM ON THE DIAGNOSTIC
PROCESS OF EQUINE PARASITOSES AND
MYCOSES.
SURNAME & Given name: SEIGNOUR Maeva / TENEDOS Sarah
Summary
Equine parasitology has been booming over the last few years. This CD-ROM has
a two-fold aim:
- firstly, offering the practicioners a nice, rigorous, and interactive tool;
- secondly, perfecting their knowledge and helping them in their diagnostic process of
equine parasitoses and mycoses.
This CD-ROM was created with the help of MERIAL laboratories and Mcarré
multimedia society.
Thanks to various softwares (Macromédia Flash, Microsoft Word, Photoshop), we
were able to turn our written work into 74 richly illustrated synthetic cards.
This thesis, based on more than 200 scientific articles, contains many interactive
links and about 300 pictures and videos.
Keywords: PARASITOSE, MYCOSE, DIAGNOSTIC PROCESS, HORSE, CD-ROM,
EQUIDAE.
Jury
President: Pr.
Director: Pr. Jacques GUILLOT
Assessor: Dr. Céline MESPHOULES
Guest: Dr. Frédéric BEUGNET
Authors’ address
Mlle SEIGNOUR Maeva
18B, rue Francis Monnoyeur
35530 NOYAL-sur-VILAINE
Mlle TENEDOS Sarah
240, rue Francisco Ferrer
59287 GUESNAIN
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