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Vivre dans l’Esprit : c’est l’invitation de saint Paul, par opposition à la vie
de la chair (v. 5 : ceux qui vivent selon la chair désirent ce qui est charnel ; ceux qui
vivent selon l’esprit, ce qui est spirituel). Le chrétien est un temple de l’Esprit Saint :
cet Esprit est celui de Dieu même, qui a ressuscité Jésus et qui nous ressuscitera
au dernier jour. Il nous conduit donc de la vie présente à la Vie en Dieu. La fleur
est d’abord un germe, et ensuite s’épanouit sous la poussée de la sève : ainsi
notre vie dans le Christ sur cette terre n’est qu’un germe qui s’épanouira au Ciel
sous l’action de l’Esprit.
Toutes ces images d’opposition entre la vie et la mort trouvent leur
culmination dans l’épisode de la résurrection de Lazare : Jésus est le
Seigneur de la vie (Moi, je suis la résurrection et la vie), qui laisse pourtant son ami
s’endormir dans la mort, avant d’être sollicité par les deux Soeurs Marthe et
Marie. Très humainement, il se laisse bouleverser par l’émotion, pleure et se
rend au tombeau : une parole lui suffit pour faire revenir à la vie Lazare. Tout
cet épisode nous montre ainsi le double attachement de son cœur : avec son
Père, Dieu de la vie, et avec les hommes, ses amis. C’est pourquoi la foi est si
importante pour Jésus et dans ce passage, puisqu’elle relie l’homme avec Dieu
comme le dit le pape François :
« À Marthe qui pleure la mort de son frère Lazare, Jésus dit : Ne t’ai-je pas
dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? Celui qui croit, voit ; il voit avec
une lumière qui illumine tout le parcours de la route, parce qu’elle nous
vient du Christ ressuscité, étoile du matin qui ne se couche pas. » (2)