Dans les pays en développement comme Madagascar, la consommation de viande s’est accrue
de plus de 5% durant ces dernières décennies et devrait augmenter de 1.4% /an, à travers le
monde jusqu’en 2030 (FAO 2014). En termes énergétiques, la consommation de viande
augmente plus de trois fois celle observée dans les pays développés, entre 1971 et 1995
(Delgado et al. 1999). La raison principale en est la forte croissance démographique,
l'urbanisation et l'élévation du niveau de vie. La production et la consommation de volaille ont
cru de plus de 5% par an, et représentent une fraction croissante de la production moyenne
mondiale, au taux de 15% à 30% durant les trente dernières années. En 2050, seront
consommées 2,3 fois plus de viandes de volaille et environ 1,4 à 1,8 fois plus d’autres
produits animaux qu’en 2010 (FAO, 2006a; FAO, 2011). Parallèlement à l'élevage de volaille,
l'élevage de porcin commence à s'imprégner dans les pratiques des paysans éleveurs Malagasy
du fait de sa courte durée de production. En effet, 519.223 têtes porcines sont recensées en
2000 (Annuaire statistiques agricoles 2000) et 585.048 en 2002 soit 11% de plus. Ceci
demandera 27 millions de tonnes d’aliments supplémentaires et 24 millions d’hectares de
terres céréalières additionnelles à moins que la proportion de sous-produits et de ressources
alimentaires non conventionnelles augmente substantiellement. C'est dans cette optique que le
DRZV, le GRET, et l'AVSF dans le cadre du projet HOBA ASARA ont mis au point des
formulations alimentaires à base de Mucuna pour améliorer les performances zootechniques
de l'élevage dans la région d'Ambovombe (Sud de Madagascar). Actuellement, l’élevage
moderne est incontournable pour satisfaire les besoins en protéine animale de la population.
Ainsi, le transfert technologie avancée a été adapté à l'échelle d'une agriculture familiale
analogue à ceux d'Ambovombe pour atteindre les objectifs. Les interventions ont été
principalement sur les techniques appropriées, la taille de l’exploitation, la performance des
races, les infrastructures aux normes, l’application des mesures sanitaires et l’adoption d’un
management rationnel.
Les activités réalisées par le DRZV sur la partie alimentation sont illustrées comme suit :