Le Grand Cocktail
« Les années folles »
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Carte-cadeau voyage
1 500 $
L’amour inspire et se respire
Il est évident que l’on ne peut pas finir notre mini-
rétrospective des années folles sans vous conter une belle
histoire d’amour qui a marqué l’histoire du temps et ins-
piré un des plus célèbres parfums au monde, le Shalimar
de Guerlain.
En manque d’inspiration pour créer un tout nouveau par-
fum, le parfumeur français Jacques Guerlain cherche une
étincelle pour rallumer sa flamme.
Il tombe par hasard sur l’histoire de l’empereur moghol
Shah Jahan qui fit construire par amour pour sa princesse
indienne Mumtaz Mahal, décédée après son quatorzième
accouchement, le plus emblématique des mausolées, dé-
buté en 1631 et terminé en 1648, le Taj Mahal.
En hommage à cette princesse indienne, Guerlain créa, en
1921, son parfum Shalimar, mot utilisé par certains
princes moghols, qui correspond en français au mot jar-
din, mais ne le commercialisa seulement qu’à partir de
1925.
De nos jours, le parfum Shalimar de Guerlain figure tou-
jours parmi les dix parfums les plus vendus au monde.
Tirage !
Offert par
Fondation des maladies de l’œil
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La Révolution des Femmes
1920/1930 symbolise sans contredit l’explosion de la liberté pleine
et entière de toutes les femmes nord-américaines. Elles prennent
une fois pour toute en mains leur place dans la société, dans l’his-
toire, deviennent maîtres d’elles-mêmes, s’émancipent et revendi-
quent l’égalité des sexes.
Pour la première fois dans les rues, on voit maintenant des femmes
portant le pantalon féminin, la cravate, le nœud papillon et même
des chapeaux d’homme. On désigne alors cette mode glam des an-
nées folles sous l’appellation de look masculin.
Dans cette même ligne de pensée, les femmes d’avant-gardes, un
peu rebelles, en quête d’une plus grande liberté encore se font
maintenant couper les cheveux courts comme les garçons. Cette
nouvelle coiffure de cheveux pour femme est d’ailleurs désignée à
l’époque en français, la garçonne et, en anglais, «flapper.»
La musique envoûte
Les années folles pulvérisent la musique dans tous les sens. C’est
l’ère du jazz, du ragtime, du blues, du spiritual gospel, du swing,
du style Nouvelle-Orléans et des grands orchestres du ballroom
orchestra.
Il est difficile pour quiconque de ne pas bouger ses pieds et de se
trémousser le corps quand on entend ces genres variés de musiques
envoûtantes, ce qui ne fait pas du tout l’affaire des cercles puri-
tains religieux d’antan.
Benny Goodman, Gene Buffington, Fred Rich, Glen Miller, Scott
Joplin, Gene Austin, Rudy Vallée, Duke Ellington, George
Gershwin, Al Jolson, Joséphine Baker et l’extraordinaire Louis
Armstrong trônent au sommet des chouchous des publics tant amé-
ricain qu’européen.