Nous sommes très heureux d’avoir ici l’opportunité de partager nos réflexions et nos
expériences nourries par la pratique terrain accumulée au fil des années. En tant
qu’organisation allochtone, c’est avec beaucoup de modestie et d’honneur que nous
joignons notre voix aux organisations autochtones afin de contribuer à transformer les
situations de discrimination et de racisme.
La structure du présent mémoire se divise en trois parties principales. La première
partie propose une présentation d’Exeko et un panorama de ses activités en
communautés autochtones. Les parties deux et trois, quant à elles, interagissent
étroitement et se font écho. La deuxième partie élabore quatre principes directeurs
visant une transformation globale des regards, des appréhensions et des interactions. Il
s’agit d’une réflexion tant sociologique, que philosophique et politique permettant de
prendre un pas de recul sur nos habitudes tant institutionnelles que personnelles afin
d’être mieux à même d’orienter et de modifier les pratiques concrètes qui déterminent
les relations entre allochtones et autochtones. C’est précisément en vue d’orienter et de
modifier les pratiques actuelles que la troisième section formule quatre propositions
ciblées liées au champ d’expertise qu’Exeko a développé au fil des dernières années,
c’est-à-dire l’inclusion sociale par l’innovation en éducation et en culture. À la jonction
riche entre théorie et pratique, ce mémoire nous semble traduire assez fidèlement
l’importance que nous accordons à ce processus continu, entre la réflexion critique et
l’action, permettant de garder bien vivant l’espoir d’un développement soutenu en
termes de co-opérations interculturelles réellement égalitaires, mutuellement
autonomes et respectueuses.