THE INTERNATIONAL POLAR FOUNDATION
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scientifiques ; les milieux politiques sont
également consultés, de sorte que le rapport
final est un consensus scientifique et politique
qu’il est très dur de critiquer.
Le groupe I étudie le climat et ses évolutions,
le groupe II étudie les moyens de prévention et
les mesures d’atténuation à mettre en place
pour faire face aux impacts des changements
climatiques et enfin, le groupe III étudie les
mesures de mitigation4.
Les conclusions du GIEC serviront de base
scientifique de référence pour toutes les
informations exposées dans ce rapport,
notamment les simulations de températures, les
modèles climatiques et les prévisions sur
l’évolution du climat mondial.
4 La mitigation est définie comme une intervention
anthropique pour réduire les sources de gaz à effet
de serre ou atténuer leurs conséquences (Définition
GIEC)
Les mesures prises aujourd’hui à propos des
changements climatiques concernent plus
aujourd’hui les moyens de réduire l’émission
de gaz à effet de serre que les moyens de
prévention, d’information et d’adaptation à ces
changements futurs.
Pourtant les conséquences du réchauffement
climatique sont réelles et inquiétantes pour les
évolutions futures. Ainsi, les impacts des
changements climatiques auraient, selon un
rapport parrainé par l’OMS, tué 150 000
personnes pendant l’année 20005 ; en raison
des impacts sur la sécurité sanitaire et de la
multiplication des catastrophes naturelles (elles
auraient triplées dans la décennie 1990 par
rapport à la décennie 1960).
Aujourd’hui le réchauffement climatique est un
phénomène certain ; seule son origine est
encore discutée (mais de moins en moins) entre
les partisans de l’origine naturelle de ce
5 Rapport présenté le 11/12/2003 à la conférence de
l’ONU sur le climat à Milan.
phénomène et les partisans de l’origine
anthropique. Quelles que soient les origines,
les conséquences du réchauffement climatique
sont aujourd’hui visibles dans le climat
mondial. Par exemple, lorsque les températures
moyennes augmentent, le cycle de l’eau est
accéléré car l’évaporation et, par effet induit,
les précipitations sont plus importantes. Cet
impact est déjà visible dans les milieux
tropicaux et devrait toucher des hydrosystèmes
français dans la décennie qui arrive.
Le territoire français est également soumis à ce
réchauffement ; toute les régions françaises ne
seront pas affectées de la même façon. Les
territoires proches du littoral, principalement la
Camargue, et les territoires de montagnes sont
les plus vulnérables à une évolution du climat
vers des moyennes de températures
supérieures.
Le premier indice de ce réchauffement a été le
recul des glaciers qui était parfaitement visible
et connu des populations locales. Mais ce n’est