PH@RE – Les Pharmaciens en Réseau – Point sur Vaccination contre Hépatite B – Dr Ouzan – Jan 05 – V1
1/2
Une polémique à nouveau ouverte
Le nombre de sujets porteurs du virus de l’hépatite B (VHB) est estimé en France entre 100 et 150 000.
L’infection chronique par le VHB expose à la cirrhose et au cancer du foie.
L’hépatite B peut être considérée comme une véritable maladie sexuellement transmissible.
L’organisation mondiale de la santé avait recommandé dès 1992 une vaccination universelle contre le VHB.
Cette vaccination est efficace, puisque les études épidémiologiques dans les pays de forte endémie ont montré
une diminution de la prévalence de la maladie après vaccination et notamment des cancers du foie. La
vaccination contre l’hépatite B est apparue comme le premier vaccin anti cancer.
Une étude récemment publiée (1) a relancé la polémique exclusivement française sur le risque de survenue,
après vaccination, de plusieurs cas d’atteinte démyélinisante en particulier de sclérose en plaque. Or, très
exactement huit études antérieures très complètes (2) n’ont pas retrouvé de risque significatif plus élevé de
survenue de ces maladies après vaccination.
Les résultats de cette étude, qui a fait grand bruit dans les médias, étaient connus lors de la réunion de
Consensus qui s’est tenue à Paris les 10 et 11 septembre 2003. A cette occasion, les experts et le jury n’ont pas
remis en cause la sécurité du vaccin (2). Cette dernière étude a de nouveau ouvert une polémique sur la
vaccination, qui en France a pris un retard considérable et tout particulièrement chez les nourrissons.
Il parait donc indispensable de rappeler les recommandations qui avaient été émises en 2003 et qui viennent
d’être reconfirmées en novembre 2004:
1) vaccination universelle de tous les nourrissons chez lesquels aucun cas de maladie démyélinisante
n’a été rapporté.
2) rattrapage de la vaccination des enfants et adolescents (les études épidémiologiques publiées à ce jour
dans cette tranche d’âge ont toutes été négatives)
3) vaccination des personnes ayant un risque élevé d’exposition au virus B (usagers de drogue,
contacts avec un sujet Ag HBs +, dialysés, personnel de santé, homo ou hétérosexuels à partenaires
multiples, voyageurs en pays d’endémie, candidats à une greffe).
POINT SUR LA
VACCINATION CONTRE
L’HEPATITE B EN 2005
Dr Denis OUZAN