du 18/12/09 au 22/01/09 |un gratuit qui se lit
Q14
La Culture
en
cadeau
Politique culturelle
Orchestre Philharmonique du Pays d’Aix 4
Rencontres artistiques du Var 5
Théâtre
Le Gymnase, la Minoterie 7
La Criée, le Massalia 8
Le Merlan, le Lenche, Miramas, Port-de-Bouc 9
Entretien avec Charles-Éric Petit, Gyptis, Bernardines 10
Daki Ling, Toursky, Monvio 11
Arles, Rousset, Aix, Martigues 12
Aubagne, Aix, Berre LÉtang 13
Martigues, Grasse 14
Châteauvallon, Draguignan, Gap 15
Ouest Provence, Port-de-Bouc, Cavaillon 16, 17
Avignon, Arles, Nîmes 18, 19
Danse
Groupe Dunes, Dansem 20
Ballet dEurope, 3bisf, Toursky 21
Martigues, Châteauvallon, BNM 22
Pavillon Noir (Aix), Château-Arnoux, Gap 23
Ouest Provence 24
Arts de la rue
Gap Arles, Sines et midi net 24, 25
Musique
Opéra 26, 27
Concerts 28 à 38
mes, Agenda 39
Disques 40, 41, 42, 43
Arts visuels
Toulon, Istres 44
Entretiens avec Michel Butor et Danle Ubeda 45
Athanor, Buy-Sellf Art Club 46
Dukan et Hourdequin, Art-Cade, Complex, VIP Art Galerie 47
La Valette, Musée des Tapisseries (Aix) 48
Seconde Nature (Aix) 49
Cinéma
Turin, Fotokino, Lech Kowalski 50
Festival Tous Courts 51
Hommage à Jacques Rozier, Institut de l’Image,
Polygone étoilé 52
Livres
Rencontres littéraires 53, 54
Agenda 55
Livres : jeunesse, arts, littérature, essais 56 à 65
Philosophie
Echange et diffusion des savoirs 66, 67
Histoire et Patrimoine
Mue départemental de l’Arles Antique 68
La Pensée de Midi 69
Sciences et techniques
Forum PACA Sciences et citoyenneté, agenda 70, 71
Éducation
Orchestre Fraais des Jeunes, Averrs Junior 72, 73
Alternative positive, Picasso Métamorphoses 74
Prix lycéen du livre PACA 75
Laterna Magica 76
Les Zibulons 76, 77
Rubrique des adhérents 78
Offrez
des livres
Vivons-nous encore en démocratie ? Le parlement vient
d’adopter une loi transformant télévision et radio publiques en
bras armés de l’État. Le gouvernement a désormais la main
mise sur leur financement -en l’absence de recettes
publicitaires- et sur leur direction -qu’il nomme et révoque.
Les journalistes, dans ces conditions, pourront-ils continuer à
faire leur travail ?
Il y a peu de chances… La pce de Thierry Bédard et Jean-
Luc Raharimanana, Madagascar 47, revient sur la répression de
l’armée coloniale française : elle a été brutalement retirée du
catalogue du Ministère des Affaires Étrangères, qui prévoyait
pourtant une tournée dans l’Océan Indien. La censure s’exerce,
indirecte, insidieuse, par le retrait des financements publics
lorsque le discours dérange… Qu’en sera-t-il à la tévision ?
Les lycéens mènent depuis plus de trois semaines un
mouvement de grève exemplaire, contre la réforme des lycées,
la grande braderie de l’Éducation publique. Les médias de
masse n’en parlent que lorsque certains débordent, cassent,
usent de la force. Et ne disent rien des trois enfants arrêtés à
Grenoble dans leur salle de classe, pour une reconduite à la
frontière qui n’assume pas son nom d’expulsion. Comment
sera-t-elle nome quand la tévision publique sera devenue
télévision d’État ?
Il n’y a pas de démocratie sans liberté réelle de la presse,
de la culture, de l’éducation, pas de démocratie si le gouver-
nement élu impose sans concertation ses vues, ses choix et
ses hommes.
Il nous faut désormais contrecarrer la propagande. En
publiant, en parlant, en résistant. En fermant la lucarne
insidieuse et les médias dominants, pour nous tourner vers
ceux qui ne sont soumis ni aux grands groupes, ni au pouvoir.
Et en changeant nos habitudes de consommation qui
appauvrissent les rares lieux où la pensée encore palpite.
Alors achetez la presse indépendante, offrez des livres, des
disques, des instruments pour que chacun sache que la
musique se fait. Des places de théâtre, d’opéra et de cinéma
pour que vos enfants découvrent qu’il y a d’autres spectacles.
Ils feront peut être la moue, préférant le dernier iPod, la
dernière console, le téphone aux photos qui glissent comme
dans Minority report. Mais si nous voulons qu’ils ne vivent pas
ce cauchemar sécuritaire, ne renonçons pas à leur faire
conntre nos joies.
AGNÈS FRESCHEL
Jean Bonfillon, maire de Fuveau et Vice-Président
de la communauté du Pays dAix (CPA), délégué à
la Culture, explique sa démarche avec une grande
clar
Zibeline : Comment est né cet orchestre ?
Jean Bonfillon : D’une volonté d’irriguer le
territoire aixois en termes de musique classique. Et
cela autour de deux périodes : celle des festivis
de fin dannée avec un répertoire viennois, dans la
tradition du concert de Noël, et une autre toure
en juin, avec une musique plus élaboe. Dans un
premier temps l’orchestre a tourné dans 5
communes du Pays, puis dans 10, et l’an dernier
jà dans 23… transformant les vœux des maires
en grands rassemblements festifs ! Ainsi, à Fuveau,
nous avons accueillis 1000 personnes, certains
venant de loin dailleurs, certains peu habitués à
entendre de la musique symphonique en direct…
Quels sont les changements cette année ?
Il sagit d’un développement dans la continuité :
l’orchestre symphonique s’épaissit, devient
«philharmonique», sera géré directement par la
CPA et se dote d’un nouveau chef. Le répertoire
aussi évolue : autour de Strauss, Jacques Chalmeau
a prévu des incursions chez Mendelsson et
Beethoven. Cela sera plus notable encore cet été,
avec Dvorak par exemple. Mais l’orchestre sera
toujours destiné à constituer la première marche
d’un acs à la musique classique, avec un
pertoire plutôt facile d’accès.
La volonté de démocratisation de la culture passe
rarement par la mise en place d’un orchestre
philharmonique. Pourquoi ce choix particulier ?
La CPA a une politique culturelle très active, en
matière de soutien aux compagnies théâtrales et
de danse, d’arts de la rue ; pour les musiques
actuelles aussi, et une politique d’expositions bien
r. Mais je sais trop ce que la musique a pu
mapporter, et mapporte encore, pour en priver mes
concitoyens, en particulier ceux qui ne feraient pas
la démarche d’aller vers elle. Il faut faire partager
ce plaisir, ce bonheur. Nous faisons par ailleurs un
travail de fond pendant le festival dArt Lyrique, et
fléchissons à l’enseignement musical, à sa
nouvelle organisation. Mais cette mission de
mocratisation et d’irrigation du territoire nous
semble essentielle.
Lorchestre est-il entièrement financé par la CPA ?
Pour les deux opérations dont il est question, oui.
C’est un orchestre formé de professionnels, que
nous mandatons pour ces deux séries
d’événements, mais qui a bien sûr toute liberté de
se produire ailleurs, avec dautres
PROPOS RECUEILLIS PAR AGNÈS FRESCHEL
04 POLITIQUE CULTURELLE COMMUNAUTÉ DU PAYS D’AIX
Partager le plaisir
Une communauté dagglomérations
qui investit dans un orchestre
symphonique, voilà une démarche
qui surprend ! Surtout quand elle
sattache à diffuser la musique
dans de petites communes,
de concerts… gratuits !
© X-D.R
Relever le niveau artistique
Zibeline : Jacques Chalmeau, on vous connt peu
dans la région… Doù venez-vous ?
Jacques Chalmeau : Je viens à Marseille depuis
longtemps pour des raisons personnelles et j’ai
dirigé Carmen au Festival de Lacoste lan dernier...
On va dire que je suis parisien, même si je suis né
en Normandie. C’est là que j’ai fait mes études
musicales. J’ai ensuite voyagé au gré de mes obli-
gations professionnelles dans de nombreux pays,
surtout en Italie et en Russie, comme pianiste et
chef dorchestre. Par exemple, du fait que j’ai suivi
l’enseignement d’un professeur de piano russe, j’ai
été amené à diriger au Conservatoire Tchkovski,
puis à fonder l’Orchestre Philharmonique de Moscou
avec lequel jai beaucoup jo. Mais cest difficile
aujourd’hui là-bas ! J’ai ensuite fait partie de
l’équipe de direction de l’Opéra de Lyon pendant
cinq ans et décidé dernièrement de retrouver mon
inpendance… Et comme la région marseillaise
possède un formidable potentiel culturel
… on vous a nommé à la tête de l’Orchestre
Philharmonique du Pays d’Aix !
Oui ! On m’a sollicité pour faire évoluer cet
orchestre qui pendant cinq ans a joué essentiel-
lement des programmes «gers». Mon ambition
première est de fédérer les musiciens autour
dœuvres symphoniques majeures pour atteindre un
meilleur niveau artistique, plus professionnel. Et
constituer à lavenir un répertoire stable.
Comment avez-vous choisi votre programme ?
Il faut toujours envisager trois paramètres ! Un bon
programme doit satisfaire d’abord les musiciens,
avec lesquels il est nécessaire de créer de vrais
rapports humains, ensuite le public qui vient passer
un bon moment, enfin il faut que ça entre dans
«l’histoire» du chef. La 7esymphonie de Beethoven,
je lai souvent dirie ! Et il y a aussi, pour cette
tournée, des pièces festives de Mendelssohn et
Brahms, des bis enlevés… Cest un programme qui
fait plaisir et qui semble trouver, depuis les
premres répétitions, ladhésion des musiciens.
On vous retrouvera plus tard dans lannée ?
Oui, avec une tournée estivale autour de la
Symphonie du «Nouveau monde» de Dvorak ou au
festival de Musique Sacrée à Saint–Michel pour le
Stabat mater de Pergolèse et l’un des derniers
grands oratorios de Haendel : Solomon.
ENTRETIEN RÉALISÉ PAR JACQUES FRESCHEL
Philharmonique à domicile !
Si vous avez la chance de crécher à Venelles,Fuveau,
Saint-Cannat,Cabriès,Rognes,Peynier,Le Puy
Sainte-parade,Pertuis,Simiane-Collongue,
Peyrolles,Meyreuil ou Cteauneuf-le-Rouge
pas besoin de mettre les pneus-neige pour entendre
lOrchestre Philharmonique du Pays dAix.Jacques
Chalmeau vous joue Beethoven à domicile, et cest
gratuit ! Et quand le programme annonce sa 7e
symphonie (ah, ce fameux mouvement lent au
rythme dactylique !) à côté de pages de Mendelssohn
extraites du Songe dune Nuit d’été, de la Symphonie
italienne ou de joviales Danses hongroises de
Brahms… on nhésite plus ! Un «tour» qui s’achève
en point d’orgue, à Aix, au Grand Théâtre de
Provence!
PAYS DAIX. Tournée du 9 janv.
au 1er v. 04 42 21 69 69
Programme consultable sur www.aixenmusique.fr
Le nouveau chef de l’Orchestre
Philharmonique du Pays dAix
dévoile son ambition à la tête
de la formation locale
À loccasion des Rencontres artisti-
ques du Var à Toulon (voir Zib 13), le
Tâtre Massalia de Marseille et le
Pôle Jeune Public du Revest-les-Eaux
invitaient publics et professionnels à
réfléchir sur les nouvelles écritures du
théâtre de marionnettes et d’objets. Un
questionnement que le Théâtre de Cui-
sine aborda concrètement à travers une
petite forme spectaculaire, Christian
Carrignon posant avec justesse et
humour toute la complexité du savoir
faire de l’artiste-metteur en scène et
comédien -et toutes les potentialités
de ce langage inventif. De fait, cette
introduction donna corps et âme aux
débats mieux qu’un flux de paroles
me démonstration efficace de
Jacques Templeraud, fondateur du
Théâtre Manarf, qui préra parler de
cours pratique plutôtque de conférence-
spectacle à propos de son intervention
Le mouvement communicatif. Seul
face au tableau noir, les poches bour-
rées délastiques et de bouts de papier,
il donna une formidable lon de
théâtre avec un minimum d’effets.
Quant aux interventions plus tori-
ques, celle de Stéphanie Lefort,
auteur de Marionnettes : le corps à l’ou-
vrage, permit de retracer à grandes
enjambées la riche histoire de la
marionnette, depuis son enfance (qui
a à voir avec le sacré) jusqu’à la
plénitude de l’âge adulte (où les
techniques nont rien d’étanche), en
passant par son adolescence rebelle
(qui fait table rase de la supmatie
du texte). Sans oublier d’esquisser
une définition et d’éclairer ses ori-
gines en faisant référence aux notions
d’outil, de technique, de transfor-
mation de la matre d’une part, et
aux figures de Dédale et de Narcisse
d’autre part. Avec un allant commu-
nicatif, Sphanie Lefort réussit la
gageure d’évoquer 4000 ans d’une
histoire foisonnante, «un véritable
chaos» dit-elle, avant de conclure :
«la marionnette est un objet imagi-
naire nécessaire à notre survie».
En revanche, en labsence de Chantal
Guinebault-Szlamowicz, docteur en
arts du spectacle, le silence qui suivit
la lecture de sa communication sur le
Signe tâtral, procédés rhétoriques,
notion dinterprète-plasticien au théâtre
d’objets montra toute la difficulté des
intervenants à rebondir sur la symbo-
lique des signes et lamphibologie du
théâtredobjets plus particulièrement
La rencontre se focalisa alors sur les
nouvelles technologies et les nou-
velles écritures en présence de Roland
Shön,Christian Carrignon,Catherine
Sombsthay,Cyril Bourgois,David
Girondin Moab et Philippe Foulquié.
On évoqua Claude Lévi-Strauss et son
ouvrage La Pensée sauvage dans lequel
il fait rérence au bricolage (le bris et
le collage chers également à Roland
Shön) et les surréalistes «pour dire
que le théâtre d’objets est enfant de
la société de consommation». On
s’interrogea sur l’apport des outils
numériques dans la repsentation du
monde (quid de la réalité et de la
virtualité ?), sur lécriture et le texte,
«une autre matre, élastique, qui se
forme, se déforme comme un objet à
part entière»…
Mais cest en retrouvant la réalité de
la représentation en compagnie du
Théâtre de Cuisine, des 4 Vents et
de Pseudonymo que les objets ina-
nimés reprirent véritablement sens !
MARIE GODFRIN-GUIDICELLI
Rencontres organies
par le Conseil général du Var
du 24 novembre au 3 décembre
05
POLITIQUE CULTURELLE
RENCONTRES ARTISTIQUES DU VAR
Lart
marionnettique
en débat
Les nouvelles écritures du théâtre de marionnettes
et dobjets faisaient débat aux Rencontres artistiques
du Var qui, avec pertinence, joignaient
la parole aux gestes
Marionnettes de la cie Pseudonymo © X-D.R
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