Qu'est-ce qu'une graine ?
La graine est formée de l'extérieur vers l'intérieur
par une enveloppe protectrice nome gument,
entourant un tissu de serves nutritives, et l'em-
bryon.
Pour faciliter sasistance, la graine est constituée
d'une superposition de tissus protecteurs entou-
rant l’embryon. Il est tout d'abord entouré par un
tissu de serves nutritives plus ou moins important
selon les espèces (endosperme, albumen).
L'albumen peut être plus ou moins développé
dans la graine. Il peut contenir toutes les serves
nutritives, qui seront utilisées par l'embryon lors de
la germination. Les graines de ce type sont dites «
albuminées ». Au contraire, dans les graines dites «
exalbuminées », les serves sont stoces direc-
tement dans les cotylédons, l'albumen étant alors
ts duit.
Autour des tissus de serves se trouve le gu-
ment qui constitue le tissu protecteur principal. Il
est constit d’une couche de plusieurs cellules et
entoure complètement l'embryon et ses serves.
Il n’est ouvert que par un petit orice, le micropyle,
par est rentré le tube pollinique pour permettre
la condation, lors de la pollinisation.
L'embryon, quant à lui, peut être minuscule et
constit de quelques cellules seulement, ou
avec une gemmule veloppée en tigelle, radicule
et cotylédons. Les différentes stratégies évolutives
possibles donnent suivant les espèces des graines
dont le poids varie de 2 microgrammes pour une
orchie (par exemple Goodyera repens) à une
vingtaine de kilogrammes pour une Arécacée, le
coco-de-mer (Lodoicea maldivica).
Il y a 400 millions d'anes, alors que sur la Terre ne comptait que des -
taux archaïques, l'évolution a favorisé l'émergence d'une reproduction
sexuée dont les principaux organes sont rassemblés sous la forme d'une
eur produisant des graines, autrement dit des capsules contenant et
protégeant l'embryon tal. La graine permet ainsi à la plante d'échap-
per aux conditions d'un milieu devenu hostile soit en sloignant, soit en
attendant le retour de circonstances favorables. Elle autorise le voyage et
la conqte de nouveaux territoires...
che pédagogique 
Prenez-en
de la graine !
Niveau :
Maternelle : LL
Primaire : LL
Collège : L
Lycée : L
Université : L
Durée : 1 heure
Période : été-automne
Effectif maxi : 25
Accompagnement : 1
Lieux : jardins du CBN,
sentiers de randonnée...
Type d'animation :
sortie
1
2
Structure schématique d'une graine d'Angiosperme
Dicotylédone. a : gument ; b : albumen ; c : cotylédon ;
d : embryon
Qu'est-ce qu'un fruit ?
Les Spermatophytes, ou plantes à graines, sont divis en
deux grands groupes, les Angiospermes et les Gymnos-
permes. Chez ces dernres, l'ovule, et donc la graine qui
en sulte, est nu. Seules les Angiospermes produisent des
fruits, issus duveloppement de l'ovaire qui entoure l'ovule.
Il est donc un ovaire r. Cependant, il peut aussi être consti-
t d'autres parties de la eur, on parle alors de faux-fruits ou
pseudo-fruits. Les fruits sont class en trois grands types :
Les fruits simples : ils sont composés d'un seul carpelle
(constituant de l'ovaire) ou de plusieurs mais alors soudés.
L'ovaire se développe en trois tissus distincts : l'endocarpe,
le mésocarpe et l'exocarpe. Le type de difrenciation de ces
trois tissus permet de nir difrents types de fruits.
Les fruits multiples : ils sont constitués par l'association de
plusieurs carpelles libres issus d'une me eur, c'est-à-dire
d'un gye apocarpe (par exemple : framboise).
Les fruits composés : ils sont composés de plusieurs fruits
simples dérivant des eurs d'une me inorescence. On
parle alors d'infrutescence (par exemple : ananas).
À regarder : ouvrir une pomme, une che puis ouvrir
les pépins ou noyaux pour montrer les difrentes parties de la
graine ("amande"). Distinguer les difrents tissus.
En botanique, on distingue :
Les fruits charnus : baies (grain de raisin, tomate, avocat,
orange etc.) contenant des pins ou drupes (prune, che,
olive, cerise, etc) caractérisées par une graine à enveloppe
dure (endocarpe lignié) ou « noyau » dur.
Les fruits secshiscents (qui nissent par s'ouvrir) : folli-
cules (helbore, pivoine, etc), gousses (fruits caractéristiques
des Fabacées, appelées aussi légumineuses : petit pois, soja,
robinier, luzerne, etc), capsules à hiscence par fentes (col-
chique, tabac, gentiane, etc.), capsules loculicides (tulipe, lys,
violette, etc.), siliques à déhiscence paraplacentaire (fruit
caracristique des brassicacées : chou, colza, etc.), siliques
à déhiscence circulaire (mouron rouge, etc.), capsules à dé-
hiscence apicale (œillet, pavot, etc.)...
Les fruits secs inhiscents (qui ne s'ouvrent pas) : akènes
(pissenlit, variane, fraisier - une fraise est un faux fruit par-
semé d'akènes brunâtres, etc.), caryopses (fruits caracris-
tiques des Poacées (graminées) : b, maïs, etc.), samares
(érable, frêne, orme, etc.), schizocarpes (composés de plu-
sieurs akènes : carotte, menthe, etc.)...
Structure schématique d'un fruit d'angiosperme dicotylédone.
a : endocarpe. b : mésocarpe. c: épicarpe (ou exocarpe)
a
b
c
3
Les voyages forment la jeunesse...
Les plantes se dispersent dans leur environnement le plus sou-
vent grâce à la dissémination de leurs graines. Cette disper-
sion spatiale a é favorisée par la lection naturelle, car elle
permet :
d'atteindre des habitats propices et favorables au velop-
pement des futures pousses,
de diminuer la compétition entre individus en les dismi-
nant sur un plus large territoire,
d'échanger des individus entre populations et de favoriser
ainsi le brassage tique dans ces populations gétales,
de créer de nouvelles populations, en colonisant de nou-
veaux milieux.
Au nal, les dispositifs de dissémination présentent un avan-
tage lectif, puisqu'ils favorisent la pertuation de l'esce.
Lvolution a conduit les végétaux à s'adapter aux conditions
les plus favorables à leur dispersion. Les modes de dissémina-
tion des graines utilisent les agents disperseurs suivants :
la plante elle même : autochorie (du grec auto = "soit-
même" et chor = "disminer")
la gravité : barochorie (du grec baros = "pesanteur, gravi"
et chor ="disminer")
le vent : anémochorie (du grec anemos = "vent" et chor
="disperser")
l'eau : hydrochorie (du grec hydros = "eau" et chor = "dis-
séminer")
les animaux : zoochorie (du grec zon = "animal" et chor =
"disséminer")
l'homme (anthropochorie) ou la culture (hémérochorie)
On n'est jamais mieux servi que par soi-même...
L'autochorie est un mode de dissémination caracrisée par la
projection des graines par un canisme brusque : l'ouverture
brutale du fruit. Ainsi la Cymbalaire des murailles (Cymbalaria
muralis) enfouit elle-même ses graines dans les crevasses et
les ssures autour d'elle. Les Pensées sauvages (Viola sp.)
confectionnent des capsules qui explosent littéralement une
fois sèches, propulsant les graines à plusieurs mètres dans
toutes les directions... Les inventions végétales pour se pla-
cer ne manquent pas.
Autres exemples : le fruit du concombre d'âne, (Ecballium
elaterium, Cucurbitacées) turgescent à maturité, projette ses
graines dans une pulpe liquide lorsque le pédoncule se dé-
tache ; le fruit r des balsamines (Impatiens noli-tangere, Bal-
saminacées), éclate en enroulant ses valves sur elles-mêmes.
Avantages :
Indépendance vis à vis des
autres facteurs de dismi-
nations (gravité, eau, vent,
animaux).
Complète efcacement
d'autres techniques de dis-
sémination.
D'autant plus efcace que
le milieu est gulièrement
perturbé.
À rechercher dans la
nature : Cardamine ris-
sée, Géranium, Impatiente,
Violette, Genêt d'Espagne,
Cymbalaires des murailles,
Pene tricolore, Pensée
sauvage, Lotier corniculé,
Hérodion commun, Géra-
nium sp...
Toucher les siliques des
cardamines ou les gousses
des gets ou des Impa-
tientes à leur maturité pour
voir ces enveloppes exploser
et propulser les graines...
Contraintes :
Conception d'un méca-
nisme d'autochorie néces-
saire (énergie dépene)
Siliques des cardamine sp. Gousses des genêts
4
Des graines qui tombent à pic...
Les plantes savent particulièrement user de l'omniprésente
gravi terrestre, c'est ce que l'on appelle la barochorie. C'est
la thode la plus simple pour disséminer ses graines : les
semences sont entraînées par leurs propres poids, ce qui est
bien sufsant dans la plupart des cas pour rejoindre le sol.
À rechercher dans la nature : Nielles des blés, Coque-
licots, Chicorée sauvage, Compagnon blanc, Lin bleu, Chry-
santhème des moissons, Miroir de Vénus, Châtaignier, Noyer,
Cnes...
Avantages :
Pas besoin d'élaborer de structures particulières, une
graine simple, plus ou moins ronde fera parfaitement l'affaire.
Lnergie ainsi économie peut servir à emmagasiner un plus
grand nombre de matres nutritives et de fenses (toxines,
tanins*...) ou à miser sur la production en masse (exemple :
jusqu 60 000 graines par pied de coquelicot !).
La gravi est omniprésente et agit constamment.
Cettethode permet de s'assurer que les graines germe-
ront dans un lieu proche de la plante mère, et donc que les
conditions seront assez semblable. Parfait pour les plantes an-
nuelles qui laissent leur place aux nouvelles générations.
Contraintes :
Cette thode n'autorise ralement pas de voyages
sur de grandes distances, si le milieu devient défavorable
(exemple : apparition de la fot), la fuite est difcile vers de
nouveaux espaces !
Pour les plantes vivaces, cela signie que les nouvelles gé-
nérations se retrouveront proches de la plante re. La vie
en groupe peut avoir des avantages (attirer plus de pollinisa-
teurs, plus de chance d'échapper aux prédateurs...) mais la
concurrence peut être nante. (ressources en eau, espace,
lumre...).
Des graines qui ont le vent en poupe...
Les taux qui ont appris à user du vent pratique ce que
l'on appelle l'anémochorie. Le vent ainsi que les difrents
courants atmosphériques sont capables de transporter des
tonnes de matière en suspension et de parcourir des milliers
de kilomètres. Le procé le plus simple est la simple dis-
persion facilitée par la taille minuscule des graines. C’est par
exemple le cas des orchidées. Mais les graines anémochores
(ou anémophiles) posdent divers sysmes facilitant leur dis-
persion par le vent :
Akène : les graines sont contenues dans des capsules,
plates, ches et gères, parfois munies de « parachutes »,
pores par le vent sur de faibles distances.
À rechercher dans la nature : Pissenlit, Anémone pulsa-
tille, Chardons, Cirses, Cmatites...
Ombelle : Certaines graines sont pores par une ombelle
sèche roulée au sol par les vents. Chez d’autres esces, c’est
la plante entière, deschée, quime ses graines au fur et à
mesure de ses déplacements.
Samare : le péricarpe de la graine forme une samare, sous
forme d'une membrane qui permet à la graine de franchir
quelque distance portée par le vent. C'est le cas des bou-
leaux dont les samares minuscules et très nombreuses sont
regroupées en grappe. La samare peut être de forme quasi
approximativement circulaire autour de la graine, comme chez
l'orme. Elle peut aussi se présenter comme une aile simple
comme chez le frêne elle pend en grappes accroces aux
branches. Elle peut aussi être une aile double appee disa-
mare comme chez l'érable.
À rechercher dans la nature : tilleul, frêne, érable, orme...
Avantages :
Permet des voyages sur de ts longues, distances
Le vent soufe d'autant plus fort dans les espaces ouverts,
avantage pour des plantes qui affectionnent ce type de milieu.
Contraintes :
Nécessite la conception d'un dispositif d'envol (aigrettes ou
pappus, extensions membraneuses,laments...)
Pas ou peu de vent dans les milieux fermés
Migration très aléatoire !
Glands de cne (Quercus sp.) Châtaignes (Castanea sativa)
Anes de pissenlit
(Taraxacum sp.)
Samares de frêne (Fraxinus sp)
5
Des graines qui tombent à l'eau
mais pas pour rien...
De nombreuses graines d'organismes se laissent transporter
par les eaux de ruissellement ou par les eaux uviales. C'est
ce que l'on appelle l'hydrochorie. Les plantes aquatiques des
eaux calmes laissent le vent pousser la graine sur l'eau comme
par exemple chez Sparganium emersum ou chez le Lotus sa-
c (Nelumbo nucifera) produisant des fruits (anes) qui -
rissent au fond d'un ceptacle en forme de pomme d'arrosoir.
Quand ils sont mûrs, le réceptacle se tache, se retourne
pointe en l'air et part à la rive ou est poussé par le vent. Il nit
par accoster une berge ou pourrir et laisser les graines tomber
au fond de l'eau pour germer. D'autres plantes aquatiques sont
hydrochores, mais avec des processus difrents : nuphar
blanc (Nymphea alba),nuphar jaune (Nuphar luteum), Châ-
taigne d'eau (Trapa natans), Iris jaune (Iris pseudacorus).
Certaines plantes littorales protent volontiers des courants
marins (on parle alors de nautochorie) telles le cocotier (co-
cos nucifera). L'origine de cette plante est inconnue : ses fruits
germent partout où les courants font échouer ses énormes
graines. Il a également été propagé par les peuples du Paci-
que, le long de leurs migrations. Le fruit du cocotier, la noix de
coco est une drupe extraordinairement adape : l'enveloppe
breuse résiste aux chocs et emche l'eau salée de trer
tout en conservant de l'air qui assure sa ottabilité. En Europe,
la Betterave maritime cone ainsi ses graines à la mer qui peut
les conduire à des dizaines ou centaines de kilomètres de la
plante-re.
À rechercher dans la nature : Nénuphars, Iris...
Avantages :
l'eau peut transporter les graines sur de très grandes dis-
tances, une crue par exemple est un excellent moyen de dis-
persion en masse.
L'eau accumule souvent desdiments et de l'humus* dans
les creux et les dépressions, formant des micro-milieux très fa-
vorables à la germination.
Adap aux milieux ouverts, possibilité d'émettre de très
grandes quantités de semences.
Contraintes :
Dépendance vis à vis des milieux humides.
Migration des semences de l'amont vers l'aval, difcile en
chemin inverse !
thode moins adaptée en milieux fermés (exemple : fots).
Nénuphar (Nuphar sp.) Iris des marais
(Iris pseudacorus)
Ctaigne d'eau
(Trappa natans)
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