Regard
économie
entreprises
lyonnaises
sur l
et les
N°2 • Juin 2005
L’année 2004 a été marquée par le retour de la croissance
économique en France et en Rhône-Alpes. Dans le
Grand Lyon, les services marchands et le bâtiment ont
enregistré une nette progression de chiffre d’affaires et
les effectifs ont augmenté. Les exportations du Rhône
sont reparties en forte hausse, tirées par la pharmacie,
la chimie et l’automobile.
Les premiers mois de l’année 2005 confi rment cependant
le ralentissement de la croissance amorcé dès l’automne,
que ce soit au niveau mondial, régional ou local. Si les
perspectives des services marchands et du bâtiment sont
globalement bien orientées, celles des secteurs industriels
sont très contrastées, dans un climat de manque de
confi ance et de visibilité.
OBSERVATOIRE
PARTENARIAL
LYONNAIS EN
ECONOMIE
Bilan conjoncturel 2004
de la zone d’emploi de Lyon
Contexte national et international
Avec 2,4 % de croissance du PIB, 2004 apparaît
comme une nette reprise de l’économie française.
Le premier semestre prolonge le rebond entamé
mi-2003 dans le sillage de la reprise mondiale.
C’est le dynamisme de la zone asiatique et des
pays anglo-saxons qui a principalement alimenté
l’intensifi cation du commerce international qui
s’est ensuite répercutée sur la zone euro. Dans ce
contexte favorable les exportations françaises ont
progressé mais à un rythme mois important que
pour les autres pays européens.
Le second semestre témoigne, dans un contex-
te international moins favorable, d’une crois-
sance ralentie et fragilisée. Le principal moteur
est néanmoins resté la consommation des
ménages relayée au troisième trimestre par les
entreprises. A l’inverse le commerce extérieur a
joué un rôle négatif, les importations progres-
sant plus vite que les exportations. En effet nos
principaux partenaires (Allemagne et Italie) ont
connu en 2004 une demande interne particu-
lièrement atone.
Regard sur l’économie et les entreprises lyonnaises - Juin 2005
2
Enquêtes régionales de conjoncture
L’opinion des industriels rhônalpins refl ète fi dèle-
ment le profi l de la croissance nationale. L’activité a
progressé sur l’ensemble de l’année 2004 avec un
ralentissement au second semestre. Parallèlement le
secteur a continué de perdre des effectifs.
Le bâtiment continue sa progression tout au long de
l’année et a créé des emplois.
Le commerce de gros a réagi à la demande étran-
gère et des entreprises. Des incertitudes sur l’avenir
se font jour en fi n d’année.
Le commerce de détail témoigne d’une consomma-
tion des ménages moins dynamique dans le prolon-
gement des années 2002 et 2003.
Les exportations départementales
Le Rhône qui représente 30 % des exportations de
Rhône-Alpes, a mieux répondu à l’essor de la de-
mande mondiale grâce à la pharmacie, la chimie et
à l’automobile. Les augmentations les plus signifi ca-
tives des ventes départementales à l’étranger se sont
réalisées à destination de la Slovénie, des Etats-Unis
et de l’Italie.
Source Insee
Source Insee
Source Douanes
Evolution du PIB et des ses composantes
Evolution de l’activité
Evolution des exportations
A
O
R
P
2000 2001 2002 2003 2004
L’emploi salarié
La zone d’emploi de Lyon représente 34 % de l’em-
ploi salarié privé de la région Rhône-Alpes.
En phase de croissance économique, l’emploi pro-
gresse plus vite dans la zone d’emploi que dans la ré-
gion mais la quasi-stagnation de l’économie en 2003
a entraîné une baisse plus rapide sur Lyon.
En 2004, la croissance du PIB n’a généré que très
peu d’emplois ; ceux-ci n’ont connu dans la région
qu’un lent redémarrage.
Le taux de chômage
La zone d’emploi de Lyon connaît un taux de chô-
mage intermédiaire entre la France et la région.
L’évolution du chômage apparaît plus dépendante
de la conjoncture à Lyon que dans la région.
Son niveau stagne autour de 9,4 % depuis fi n 2002.
Créations d’entreprises
L’augmentation régulière depuis le début de 2002 est
stoppée dans la zone d’emploi de Lyon au deuxième
trimestre 2004 comme aux niveaux régional et na-
tional. Cela reste très dynamique dans un contexte
d’aide à la création d’entreprise. Sur l’ensemble de
l’année, 2004 enregistre une progression de 10 %
par rapport à 2003.
Mises en construction de logements et de locaux
Dans la zone d’emploi, les locaux mis en construc-
tion en 2004 ont déjà retrouvé leur niveau atteint en
2001 alors que ce n’est pas le cas dans la région.
La construction de locaux neufs (bâtiments à usage
autre que l’habitation) et celle de logements neufs,
dans une moindre mesure, sont plus sensibles à la
conjoncture économique à Lyon que dans l’ensem-
ble de la région.
3
Juin 2005 - Regard sur l’économie et les entreprises lyonnaises
Les perspectives 2005
Les prévisions pour le premier semestre 2005 sont marquées par le ralentissement de la crois-
sance nationale : +0,2 % au premier trimestre. La baisse du chômage serait très limitée, l’Insee
envisage un taux de 9,9 % au niveau national en juin.
Des incertitudes continuent de peser sur le contexte international : prix du pétrole, cours du dollar,
dynamiques restreintes des demandes intérieures des pays partenaires.
Source Unédic et Insee
Source Insee
Source Insee
Source DRE Sitadel
Evolution des mises en construction
Evolution de la création d’entreprises
Evolution du taux de chômage
Evolution de l’emploi et du produit intérieur brut
Regard sur l’économie et les entreprises lyonnaises - Juin 2005
4
Situation fi n 2004 et perspectives 2005
des entreprises du Grand Lyon
Dépassant les prévisions, la croissance des chiffres d’affaires des entreprises de l’in-
dustrie en 2004 a été de + 2,5 %, légèrement inférieure à la tendance régionale. La
progression la plus importante a été enregistrée dans les industries des biens d’équi-
pement et, dans une moindre mesure, dans celles des biens intermédiaires.
Pour 2005, les prévisions font état d’une poursuite de la croissance, à un rythme com-
parable à celui attendu en Rhône-Alpes. L’industrie des biens d’équipement devrait
connaître la plus forte hausse.
Après le recul enregistré en 2003 lié au contexte mondial peu porteur, le volume
d’affaires réalisé à l’étranger pour Rhône-Alpes a dépassé les prévisions et pro-
gressé de 5 %. Au niveau du Grand Lyon, les performances ont été de moindre
ampleur (+ 1 %), hormis une forte hausse dans les industries automobiles. Les
prévisions d’exportations sont bien orientées.
Si les excédents bruts d’exploitation se sont globalement inscrits en recul (– 5 %)
par rapport à 2003, une forte progression est observée dans les industries des biens
d’équipement et l’industrie automobile. Dans un contexte de fl ambée des cours des
matières premières et du pétrole, la répercussion sur les prix de vente a été réalisée de
manière contrastée selon les secteurs en fonction de l’environnement concurrentiel.
Les effectifs employés par les entreprises industrielles du Grand Lyon se sont encore
inscrits en recul, de manière plus marquée qu’au niveau régional. Cette orientation
défavorable a concerné la quasi-totalité des secteurs. Cependant, l’intérim a été da-
vantage sollicité qu’en 2003. Globalement, une nouvelle réduction des effectifs, certes
plus modérée qu’en 2004 est prévue en 2005 (– 0,9 % contre – 3 %), notamment
dans les biens intermédiaires et les biens de consommation.
Les investissements immatériels (budgets en recherche-développement et en dé-
penses informatiques) ont continué de progresser. Toutefois, un repli est prévu en
2005. Quant aux investissements totaux des entreprises du Grand Lyon, ils ont aug-
menté conformément aux prévisions, alors qu’ils sont restés relativement stables en
Rhône-Alpes. Les opérations ont davantage concerné le renouvellement, la mise en
conformité ou les opérations fi nancières que les programmes d’extension de capacité
de production. Un recul des investissements totaux est envisagé en 2005 alors qu’une
hausse est attendue au niveau de la région.
Dans les services marchands, les chiffres d’affaires ont continué de progresser et ces évo-
lutions sont conformes à la tendance régionale. L’ingénierie technique a enregistré la plus
faible hausse (+ 2,7 %) ; en revanche, le transport et la publicité ont connu une forte aug-
mentation (respectivement + 6,2 % et + 5,8 %). Les prévisions tablent sur une poursuite
de la bonne orientation de l’activité, de manière plus marquée qu’en Rhône-Alpes.
Les effectifs se sont renforcés conformément à la progression régionale. Cependant, ils ont
très légèrement diminué dans l’ingénierie informatique et ils sont restés stables dans le
transport. La plus importante variation a été notée dans l’ingénierie technique (+ 4,8 %).
Les perspectives sont plus favorablement orientées que dans les entreprises rhônalpines.
INDUSTRIE
Evolution du chiffre d’affaires
DIRECTION DES AFFAIRES RÉGIONALES RHÔNE-ALPES
Rhône-Alpes Grand Lyon
Evolution des exportations
Evolution des effectifs
Evolution des investissements
immatériels
SERVICES MARCHANDS
Evolution du chiffre d’affaires Evolution des effectifs
TIMENT ET TRAVAUX PUBLICS
Evolution du chiffre d’affaires Evolution des effectifs
2004 Prév. 2005
+ 3,2 %
+ 2,5 %
+ 3,3 %+ 3,0 %
+ 5,0 %
+ 1,0 %
+ 3,9 %
+ 2,3 %
2004 Prév. 2005
2004 Prév. 2005
+ 6,0 %
2004
Prév. 2005
+ 5,1 %
-0,3 %-5,0 %
-1,8 %
-3,0 %
-0,6 %
-0,9 %
2004 Prév. 2005
+ 4,3 % + 4,7 % + 4,9 %
+ 6,1 %
2004 Prév. 2005 2004 Prév. 2005
+ 1,0%
+ 1,4% + 1,6 %
+ 2,9 %
2004 Prév. 2005
+ 6,0%
+ 5,3%
+ 1,7 %
+ 3,0 %
2004 Prév. 2005
+ 2,5%
+ 2,7%
+ 1,0 %
+ 2,0 %
+ 2,0 %
- 0,4 %
+4,4 %
+9,9 %
+5,3 %
+3,1 %
Bâtiments et Travaux Publics Commerce de gros
Juin 2005 - Regard sur l’économie et les entreprises lyonnaises 5
La variation positive des chiffres d’affaires
dans le bâtiment et les travaux publics a
été légèrement moins importante que celle
enregistrée dans la région. Cette tendance
s’explique par la progression modérée
de la production dans les travaux publics
(+ 2,6 %). Dans le bâtiment, l’activité a
continué de s’inscrire à la hausse tant dans
le gros oeuvre que dans le second oeuvre
(+ 5,6 % et + 6,5 %) en raison du contexte
porteur de la construction. Cette conjonc-
ture favorable devrait perdurer en 2005 et
dépasser les performances régionales.
Les effectifs ont progressé dans l’ensem-
ble de la branche, comme en Rhône-Al-
pes. Toutefois, le secteur du gros œuvre a
procédé au plus grand nombre de recrute-
ments. Les prévisions misent sur une aug-
mentation supérieure à celle de la région.
Dans le commerce de gros, la progression
des chiffres d’affaires est identique à celle
de la région. Cependant, des contrastes sont
notés. Le négoce de produits agricoles et ce-
lui de produits alimentaires se sont inscrits
en recul. Les ventes d’équipements auto-
mobiles et de produits intermédiaires ont
enregistré des variations positives. Les pers-
pectives sont moins favorables qu’au niveau
régional en raison d’une baisse prévue dans
le commerce de produits alimentaires.
Globalement, l’emploi a été moins bien
orienté que dans la région. Seuls les sec-
teurs des équipements automobiles et
du commerce de gros non alimentaire
ont renforcé leurs effectifs. Cette situation
devrait perdurer.
COMMERCE DE GROS
Evolution du chiffre d’affaires Evolution des effectifs
GRAND LYON
Evolution en 2004
par secteur d’activité
Industrie Services marchands
2004 Prév. 2005
+ 2,8 %+ 3,1% + 3,5 %
+ 2,6 %
2004 Prév. 2005
+ 1,7%
- 0,2%
+ 1,3 %
- 0,4 %
Investissements
totaux
Chiffres d’affaires
Effectifs
Excédents bruts
d’exploitation
-3,0 %
+2,7 %
-0,2 %
+1,4 %
+2,5 %
+4,7 %
-4,3 %
-3,1 %
nc nc
-5,5 %
+9,8 %
GRAND LYON
Prévisions d’évolution en 2005
par secteur d’activité
Investissements
totaux
Chiffres d’affaires
Effectifs
-0,9 %
+ 2,9 %+ 3,0 %
+ 2,6 %
+ 6,1 %
-8,8 %
- 9,1 %
nc nc
+ 3,0 %
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