L'orateur évoque ensuite les douze imams du chiisme dont le dernier, Mohammed, a cessé d'être
visible à cinq ans et reviendra comme le Mahdi (Messie) à la fin des temps pour rétablir la paix et la
justice sur Terre. Issus du tronc commun du chiisme, on trouve, par exemple, les zaydites, les
ismaéliens, les alaouites et les druzes.
Contrairement au sunnisme, le chiisme dispose d'un clergé structuré guidé par le grand ayatollah.
Les califes des dynasties omeyyades et abbassides sont par contre les premiers guides des sunnites
jusqu'au XIIIème siècle de notre ère.
L'Islam connaît son âge d'or du IXème au XIIème siècle. La vie intellectuelle et la culture atteignent
des sommets. Les écoles d'interprétation des Livres saints fleurissent. Le pouvoir des califes est
bousculé par ces nouveaux courants de pensée.
Il est dès lors décidé de fermer les portes de l'interprétation des sources de l'Islam (Coran, Sunna et
hadith) en dehors de quatre écoles juridiques reconnues (hannafisme, makélisme, chaféisme et
hanbalisme). Certains considèrent que, depuis, l'Islam est figé et ne pourra plus jamais s'adapter à un
monde évoluant sans cesse.
La pratique de la foi musulmane est ensuite détaillée à travers les cinq piliers de l'Islam, le rôle des
mosquées, les rites et rituels, la charia, les grandes fêtes de l'Islam, etc.
Pour clôturer cet exposé, l'orateur rapporte les propos de certains extrémistes qui considèrent que le
petit jihad - guerre que doivent mener les musulmans pour défendre leur foi - est en fait le sixième
pilier de l'Islam, tenant compte du fait que certains ambitieux peuvent mobiliser par cette voie la
société qui les aidera à prendre le pouvoir.
Personne ne peut ignorer aujourd'hui l'expansion de l'Islam. A l'observation des cartes toutefois, il
apparaît que la moitié des musulmans vit dans quatre pays d'Extrême-Orient : l'Inde, le Pakistan, le
Bangladesh et l'Indonésie. Les Arabes ne représentent qu'un sixième des musulmans au monde; ils
restent cependant les gardiens de la langue du Coran et des Lieux saints de l'Islam.
L'Islam reste minoritaire dans nos régions d'Europe tout en étant en expansion au cours des dernières
décennies. Il est donc important pour la survie de nos sociétés démocratiques de veiller à ce que les
dispositions de nos lois et constitutions soient respectées par tous ceux qui ont élu nos pays comme
lieu de résidence.
Les dérives de l'Islam sont avérées et méritent à elles seules de faire l'objet d'une autre conférence.
(CL)
La minute poétique
Clin d’œil à la « journée de la Femme », Mireille Ury avait choisi, au mois de mars, trois poèmes
écrits par des femmes. Pour rétablir l’équilibre et éviter les foudres des Richelieu masculins, elle a
cette fois-ci choisi de nous dire deux poèmes écrits par des hommes. L’un du poète Alfred de Musset,
19ème siècle, « La chanson de Barberine », l’autre d’un poète contemporain (sic), Jean Delahaut. Ce
dernier nous a autorisés à le publier…
Le temps
Il avait tout gagné et la gloire et l’argent,
« Il a tout réussi « disaient les bonnes gens ;
Mais lui savait très bien qu’à son bonheur présent
Il manquait une chose: il n’avait pas le temps !
Lors, pour trouver le temps, il se mit à chercher
Des gens dont on disait qu’ils perdaient tout leur temps;
Il les suivit avec l’espoir d’en ramasser
Mais il revint bredouille et Gros-Jean comme devant.
Il joua au loto, croyant gagner du temps
Toucha quelques billets, fut plus riche qu’avant
Et dut gérer son or, perdant bien des moments
A chercher à la bourse un meilleur placement