EXEMPLES D’AUTRES PHRASES COMPLEXES
1. Homme très érudit, il était le meilleur professeur qu’on puisse imaginer.6
Dans cette phrase graphique, on repère deux verbes conjugués (était, puisse), on peut
donc faire l’hypothèse qu’on a affaire à deux GV dont ces verbes sont les têtes (ou
noyaux). Chacun de ces deux GV constitue le prédicat d’une phrase P. Donc deux
phrases P, l’une enchâssée dans l’autre.
Dans la phrase observée, que est un relatif qui a comme antécédent le meilleur
professeur.
2. Maigret s’engagea dans l’escalier où l’obscurité était totale.7
- Dans cette phrase : deux verbes conjugués (s’engagea, était); on a affaire à deux GV
dont ces verbes sont les noyaux. Chacun de ces deux GV constitue le prédicat d’une
phrase P.
- où est un pronom relatif, il a comme antécédent l’escalier. La phrase P subordonnée
correspond donc au sens: L’obscurité était totale dans l’escalier. Cette P relative est
complément du nom escalier dans le groupe (GN) l’escalier où l’obscurité était totale.
Voilà donc une première P.
Pour la phrase qui l’enchâsse, en position de sujet se trouve le GN Maigret. En position
de prédicat est le GV s’engagea dans l’escalier où l’obscurité était totale, suite qui ne
peut ni être effacée ni déplacée. Elle constitue un seul groupe syntaxique puisqu’il est
en effet impossible de le dissocier 8:
**Maigret dans l’escalier où l’obscurité était totale s’engagea.
** Maigret où l’obscurité était totale s’engagea dans l’escalier.
**Maigret s’engagea où l’obscurité était totale dans l’escalier.
Le GV est constitué de deux éléments : un verbe (s’engagea) et un groupe
prépositionnel (dans l’escalier où l’obscurité était totale). Ce GPrep constitue bien un
6 Contes pour buveurs attardés, Michel Tremblay.
7 Le Pendu de Saint-Pholien, Georges Simenon.
8 Il est question ici de la langue courante et non de la langue poétique qui se permet souvent des
constructions hors du commun.